Le Lutrin  

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-[[Nicolas Boileau-Despréaux]] is the author of ''[[Le Lutrin]]'', in which he attacked and employed his wit against what he perceived to be the [[bad taste]] of his time. Swift's ''[[The Battle of the Books]]'' owed a great deal to ''Le Lutrin,'' although it was not a translation. Instead, it was an English work based on the same premise. However, [[John Ozell]] attempted to answer Swift with his translation of ''[[Le Lutrin]],'' where the battle sees Tory authors skewered by Whigs. +''[[Le Lutrin]]'' (1674) is a [[mock heroic poem]] by French author [[Nicolas Boileau-Despréaux]], in which he attacked and employed his wit against what he perceived to be the [[bad taste]] of his time. Swift's ''[[The Battle of the Books]]'' owed a great deal to ''Le Lutrin,'' although it was not a translation. Instead, it was an English work based on the same premise.
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 +'''''Le Lutrin''''' est une célèbre [[parodie]] [[Épopée|épique]] de [[Nicolas Boileau]], sous-titrée ''poème héroï-comique''.
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 +Tandis que les quatre premiers chants en sont antérieurs à ''[[L'Art poétique (Boileau)|l'Art poétique]]'', puisque publiés entre [[1672 en littérature|1672]] et [[1674 en littérature|1674]], les deux derniers chants en virent le jour en [[1683 en littérature|1683]]. Tout d’abord intitulé ''poème héroïque'' (épopée), Boileau y substitua le sous-titre de ''poème héroï-comique'' en [[1698 en littérature|1698]], sur les conseils de ses amis.
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 +Son élaboration semble due à une gageure : Boileau aurait cherché à démontrer la possibilité de faire une épopée sur des sujets aussi minces soient-ils (en l’occurrence une dispute entre un [[trésorier]] et un chantre du chapitre). Le caractère parodique de l’œuvre est à entendre dans un tout autre sens que pour le ''[[Virgile travesti]]'' par exemple. Au contraire de [[Paul Scarron|Scarron]], Boileau ne cherche en effet pas à détourner un sujet sérieux, mais au contraire à bâtir une œuvre sérieuse sur un sujet insignifiant. S’il n’en détourne pas moins quelques canons épiques, en donnant par exemple à son poème un titre évoquant [[lutrin|un meuble]], en parodiant le fameux ''[[Épopée#Le cano|cano]]'' de l'''[[Énéide]]'' de [[Virgile]], en mettant en scène des personnages sans noblesse et des allégories pour le moins originales, comme la Mollesse, il ne sombre jamais dans le grotesque baroque. Critique, le ''Lutrin'' l’est aussi : Boileau n’y cache pas sa volonté de moquer quelques œuvres ennuyeuses de son temps, comme le ''[[Artamène ou le Grand Cyrus|Cyrus]]'' et la ''Clélie'' de [[Madeleine de Scudéry]] et d’attaquer ''l’abus de l’allégorie, de la mythologie'', 'le goût du siècle pour l’emphase et le ton ampoulé''.
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Le Lutrin (1674) is a mock heroic poem by French author Nicolas Boileau-Despréaux, in which he attacked and employed his wit against what he perceived to be the bad taste of his time. Swift's The Battle of the Books owed a great deal to Le Lutrin, although it was not a translation. Instead, it was an English work based on the same premise.

French description

Le Lutrin est une célèbre parodie épique de Nicolas Boileau, sous-titrée poème héroï-comique.

Tandis que les quatre premiers chants en sont antérieurs à l'Art poétique, puisque publiés entre 1672 et 1674, les deux derniers chants en virent le jour en 1683. Tout d’abord intitulé poème héroïque (épopée), Boileau y substitua le sous-titre de poème héroï-comique en 1698, sur les conseils de ses amis.

Son élaboration semble due à une gageure : Boileau aurait cherché à démontrer la possibilité de faire une épopée sur des sujets aussi minces soient-ils (en l’occurrence une dispute entre un trésorier et un chantre du chapitre). Le caractère parodique de l’œuvre est à entendre dans un tout autre sens que pour le Virgile travesti par exemple. Au contraire de Scarron, Boileau ne cherche en effet pas à détourner un sujet sérieux, mais au contraire à bâtir une œuvre sérieuse sur un sujet insignifiant. S’il n’en détourne pas moins quelques canons épiques, en donnant par exemple à son poème un titre évoquant un meuble, en parodiant le fameux cano de lÉnéide de Virgile, en mettant en scène des personnages sans noblesse et des allégories pour le moins originales, comme la Mollesse, il ne sombre jamais dans le grotesque baroque. Critique, le Lutrin l’est aussi : Boileau n’y cache pas sa volonté de moquer quelques œuvres ennuyeuses de son temps, comme le Cyrus et la Clélie de Madeleine de Scudéry et d’attaquer l’abus de l’allégorie, de la mythologie, 'le goût du siècle pour l’emphase et le ton ampoulé.




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