Les Artistes  

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"[[Les Artistes]]" (1834) is an article by French writer [[Félix Pyat]], published in [[Nouveau Tableau de Paris]], 4 , p. 7. In this article, Pyat is the first to mention bohemianism and '[[artistism]]'. "[[Les Artistes]]" (1834) is an article by French writer [[Félix Pyat]], published in [[Nouveau Tableau de Paris]], 4 , p. 7. In this article, Pyat is the first to mention bohemianism and '[[artistism]]'.
-Du bohémien à l’artiste : Félix PyatLe sens analogique du terme bohémien, homme qui vit « comme un Bohême », c’est-à-dire comme un vagabond, est attesté depuis longtemps, toutefois le mot ainsi compris n’apas vocation à désigner des artistes : c’est au XIXe siècle que cette acception apparaît. Peut-on repérer le moment où s’effectue le passage du bohémien-gitan à l’artiste ? L’un des premiers à franchir publiquement le pas fut apparemment Félix Pyat, l’un descamarades, on l’a vu, de George Sand à Paris. En 1834 paraît un recueil d’articles, intitulé [[Nouveau Tableau de Paris au XIXe siècle]], où figure un essai de Pyat qui appelle les artistes du temps « citoyens de la bohême ». L’auteur met l’accent sur leurs caractéristiques marginales : leur manie de « vouloir vivre hors de leur temps, avec d’autres idées et d’autres mœurs, les isole du monde, les rend étrangers et bizarres, les met hors la loi, au ban de la société ; ils sont les Bohémiens d’aujourd’hui »36. Le commentaire de Pyat s’articule autour du paradoxe suivant : alors même que les jeunes artistes s’éloignent du reste de la société, le désir d’être un artiste devient de plus en plus répandu. « Le despote du jour est le mot artiste[...] C’est la Vénus du dictionnaire, une expression publique, une prostituée qui court les rues,qui agace les passants, et que le premier venu épouse sur le trottoir [...] L’art est presque unculte, une religion nouvelle qui arrive bien à propos quand les dieux s’en vont et les rois aussi[...] Au train que va la mode en France, je ne désespère pas de nous voir tous devenir artistes.Les artistes étaient rares autrefois ; aujourd’hui ils sont nombreux, au moins de nom, les unsavec des rentes, des libraires qu’ils paient, des journalistes qu’ils régalent : c’est la littératurebyronienne ou l’école des cabriolets ; les autres avec des dettes, les coudes percés et les mains négligées : c’est le genre lycanthrope. La différence entre eux tous n’est que dans la forme »37. Mises à part certaines réussites et quelques vocations véritables, beaucoup négligeront les affaires sérieuses au profit de leur fantaisie du moment, oublieront les côtés positifs de la vie et s’enliseront dans un univers chimérique. Le paradoxe dénoncé par Pyat, celui d’une marginalité qui se répand, a sa raisond’être : le phénomène s’enracine dans une réalité politique, économique et sociale dont il nefait pas l’analyse et qui relève de ce que nous appelons bohème « réaliste ». Pyat se montrecritique : tous ces artistes ou prétendus tels font fausse route et se destinent au ratage. À lamême époque, Sand instaure une association nettement plus favorable entre la bohème etl’activité artistique3+Félix Pyat connects 'one who lives like a Bohemian', meaning like a vagabond, with artists and he calls the latter "citoyens de la bohême" (citizense of Bohemia). The author emphasizes their marginal characteristics: their desire to "vouloir vivre hors de leur temps, avec d’autres idées et d’autres mœurs, les isole du monde, les rend étrangers et bizarres, les met hors la loi, au ban de la société ; ils sont les Bohémiens d’aujourd’hui"
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 +"Le despote du jour est le mot artiste[...] C’est la Vénus du dictionnaire, une expression publique, une prostituée qui court les rues,qui agace les passants, et que le premier venu épouse sur le trottoir [...] L’art est presque unculte, une religion nouvelle qui arrive bien à propos quand les dieux s’en vont et les rois aussi[...] Au train que va la mode en France, je ne désespère pas de nous voir tous devenir artistes. Les artistes étaient rares autrefois ; aujourd’hui ils sont nombreux, au moins de nom, les unsavec des rentes, des libraires qu’ils paient, des journalistes qu’ils régalent : c’est la littérature byronienne ou l’école des cabriolets ; les autres avec des dettes, les coudes percés et les mains négligées : c’est le genre lycanthrope. La différence entre eux tous n’est que dans la forme"
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"Les Artistes" (1834) is an article by French writer Félix Pyat, published in Nouveau Tableau de Paris, 4 , p. 7. In this article, Pyat is the first to mention bohemianism and 'artistism'.

Félix Pyat connects 'one who lives like a Bohemian', meaning like a vagabond, with artists and he calls the latter "citoyens de la bohême" (citizense of Bohemia). The author emphasizes their marginal characteristics: their desire to "vouloir vivre hors de leur temps, avec d’autres idées et d’autres mœurs, les isole du monde, les rend étrangers et bizarres, les met hors la loi, au ban de la société ; ils sont les Bohémiens d’aujourd’hui"

He goes on:

"Le despote du jour est le mot artiste[...] C’est la Vénus du dictionnaire, une expression publique, une prostituée qui court les rues,qui agace les passants, et que le premier venu épouse sur le trottoir [...] L’art est presque unculte, une religion nouvelle qui arrive bien à propos quand les dieux s’en vont et les rois aussi[...] Au train que va la mode en France, je ne désespère pas de nous voir tous devenir artistes. Les artistes étaient rares autrefois ; aujourd’hui ils sont nombreux, au moins de nom, les unsavec des rentes, des libraires qu’ils paient, des journalistes qu’ils régalent : c’est la littérature byronienne ou l’école des cabriolets ; les autres avec des dettes, les coudes percés et les mains négligées : c’est le genre lycanthrope. La différence entre eux tous n’est que dans la forme"

Excerpts:

« Le despote du jour est le mot artiste [...] C’est la Vénus du dictionnaire, une expression publique, une prostituée qui court les rues, qui agace les passants, et que le premier venu épouse sur le trottoir [...] L’art est presque un culte, une religion nouvelle qui arrive bien à propos quand les dieux s’en vont et les rois aussi [...] Au train que va la mode en France, je ne désespère pas de nous voir tous devenir artistes. Les artistes étaient rares autrefois ; aujourd’hui ils sont nombreux, au moins de nom, les uns avec des rentes, des libraires qu’ils paient, des journalistes qu’ils régalent : c’est la littérature byronienne ou l’école des cabriolets ; les autres avec des dettes, les coudes percés et les mains négligées : c’est le genre lycanthrope. La différence entre eux tous n’est que dans la forme »


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Des artistes” by Honoré de Balzac




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