Ali Baba et la "Politique des Auteurs"  

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"Ali Baba et la "Politique des Auteurs"" (1955) is an essay by François Truffaut first published in February 1955. It invokes and praises Jacques Becker's film Ali Baba and the Forty Thieves.

First sentence:

"Les circonstances ont voulu que je voie deux fois Ali Baba dans une petite salle sans ambiance avant que de le revoir enfin dans un cadre combien plus adéquat, un soir de réveillon au milieu des cinq mille spectateurs du Gaumont-Palace parmi lesquels — selon Renoir trois personnes seulement peuvent « comprendre ». Est-il nécessaire de préciser que je me rangeai d'emblée 'parmi ces trois élus, suspectant même jusqu’à l'existence des deux autres ?
A la première vision, Ali Baba m'a déçu, à la seconde ennuyé, à la troisième passionné et ravi. Sans doute le reverrai-je encore mais je sais bien que, passé victorieusement le cap périlleux du chiffre 3, tout film prend sa place dans mon musée privé, très fermé. (Entre parenthèses, si tous les cinéphiles avaient visionné trois fois Key Largo, La Sierra Madré, African Queen il y aurait beaucoup moins d'« Hustoniens »)." [1]

André Bazin's responded to this essay in "la politique des auteurs," which appeared in the Cahiers du cinéma of April, 1957."

On « il n'y a pas d'œuvres, il n'y a que des auteurs »

« Ali Baba eut-il été raté que je l'eusse quand même défendu en vertu de la Politique des Auteurs que mes congénères en critique et moi-même pratiquons. Toute basée sur la belle formule de Giraudoux : « il n'y a pas d'œuvres, il n'y a que des auteurs » elle consiste à nier l'axiome, cher à nos aînés selon quoi il en va des films comme des mayonnaises, cela se rate ou se réussit. »

From the French Wikipedia

François Truffaut dans les Cahiers du cinéma signe un article élogieux sur le film qu'il déclare avoir vu trois fois : « À la première vision, Ali Baba m'a déçu, à la seconde ennuyé, à la troisième passionné et ravi. (…) Il faut avoir dépassé le stade de la surprise, il faut connaître la structure du film pour que s'évanouisse la sensation de déséquilibre tout d'abord éprouvée. » Il concède des défauts au film (le fait d'avoir situé celui-ci dans un « Orient de Canebière » - il note que la plupart des acteurs sont marseillais - la musique de Paul Misraki qu'il trouve « très mauvaise », le jeu d'Henri Vilbert qu'il trouve trop « intérieur » pour ce rôle où il faut bouger, sauter et courir : « Quand il est dans le champ on a envie de refaire le cadrage ») mais en parlant de sa mise en scène il assure que Ali baba et les Quarante Voleurs est le film français « le mieux fait » de l'année avec Touchez pas au grisbi et souligne son charme.

Truffaut trouve que le style de jeu de Fernandel est tout à fait adapté à la mise en scène choisie et que Jacques Becker réussit avec lui ce que Claude Autant-Lara ou Yves Allégret avaient raté avec L'Auberge rouge et Mam'zelle Nitouche. Pour lui le film est « un extraordinaire document sur (…) un monument nommé Fernandel ».

La critique de ce film est le premier article où François Truffaut utilise l'expression Politique des auteurs. Il écrit « Ali Baba eût-il été raté que je l'eusse quand même défendu en vertu de la Politique des Auteurs (…) En dépit de son scénario trituré par dix ou douze personnes, dix ou douze personnes de trop excepté Becker, Ali Baba est le film d'un auteur, un auteur parvenu à une maîtrise exceptionnelle, un auteur de film. »


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