Bibliothèque elzévirienne  

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The Bibliothèque elzévirienne was a publishing imprint founded by Pierre Jannet.

Catalogue raisonné de la Bibliothèque elzévirienne, 1853-1865

Full text of "Catalogue raisonné de la Bibliothèque elzévirienne, 1853-1865"

PREFACE.


1 n'est pas besoin de faire l'éloge de la Bibliothèque Elzevirienne , ni des services qu'elle a rendus et qu'elle se propose de continuer à rendre à l'éru- dition et à la connaissance sérieuse des chefs-d'œuvre ou des curiosités de l'ancienne littérature française. Le choix et la variété des ouvrages qui la composent; la conscience qui a présidé à l'établissement des textes et à leur annotation; la réputation que lui ont apportée ou que s'y sont acquise les an- ciens et les nouveaux éditeurs, qui ont été les collaborateurs de M. Jannet dans cette


œuvre commune, dont il a été jusqu'en i858 l'inspirateur et le centre; les soins apportés à la fabrication matérielle des volumes, imprimés dès l'origine sur papier vergé, et, depuis i856, avec un caractère elzevirien, spécialement gravé pour elle; enfin les publications ana- logues qu'elle a inspirées et qui Tout suivie dans la voie ouverte par elle, la recomman- dent assez pour qu'il soit inutile d'insister sur un mérite et sur une valeur constatés par l'ap- probation des amateurs et des gens de goût. Seulement, au moment où la Bibliothèque Elzevirienne, après avoir été moins active pen- dant quelques années, entre dans une nou- velle phase, au moment où la continuation des ouvrages commencés va être reprise d'une façon suivie, il a paru convenable à la nou- velle maison, chargée de cet héritage, d'an- noncer au public le réveil sérieux de la Bi- bliothèque Elzevirienne par la publication d'un nouveau catalogue qui en résume et qui en rappelle le passé. Le meilleur éloge qu'on puisse faire de la Bibliothèque, c'est de mon- trer ce qu'elle a fait et d'indiquer précisément


ce que contiennent les volumes, ce qu'ils don- nent de nouveau ou ce qu'ils ajoutent aux éditions antérieures. C'est dans ce sentiment, purement bibliographique, que ce catalogue a été rédigé, pour être comme une table géné- rale sommaire des volumes déjà parus; et par là ne sera-t-il pas lui-même sans une cer- taine utilité littéraire. Rien, d'ailleurs, n'est changé dans les conditions de la publication ; les volumes, imprimés avec soin sur beau pa- pier vergé, continueront à se vendre cartonnés au prix de 5 francs. Le premier soin du nouvel éditeur sera de continuer les ouvrages inter- rompus ; mais il donnera aussi de nouveaux volumes, dont plusieurs, depuis longtemps en préparation, vont être prochainement mis sous presse, et le public peut être assuré que rien ne sera négligé pour rendre la suite de la Bi- bliothèque digne de ses commencements. Ceux qui y ont travaillé y collaboreront encore ; les éditeurs nouveaux qui se joindront à eux sont de ceux que son fondateur eût choisis pour les seconder, et tous les efforts de la nouvelle di- rection seront de continuer la tradition de la


première. Son désir est d'arriver àce que le pu- blic ne s'aperçoive pas de l'absence du premier directeur de la Bibliothèque Elzevirienne , et tous ses vœux seraient comblés si le public lui prouvait qu'elle y réussit.

Librairie A. Franck.



CATALOGUE RAISONNE

DE LA

BIBLIOTHÈQUE ELZEVIRIENNE


MORALISTES.


E LIVRE DU CHEVALIER DE LA TOUR LAN- DRY pour l'enseignement de ses filles, publié, d'après les manuscrits de Paris et de Londres, par M. Anatole de Montai- ancien élève de l'école des Chartes, mem- bre résidant de la société des Antiquaires de France. Novembre 1854, imp. de Guiraudet et Jouaust, Lxiv et 303 pages.

Il reste encore quelques exemplaires.

Ce traité de morale pratique, écrit en 1 371 par un gentil-



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homme angevin pour l'éducation de ses trois filles, contientde précieux renseignements sur les mœurs comme surles idées du moyen âge, et, dans les exemples qu'il invoque, leur auteur mêfe à ceux qu'il tire de la Bible des faits contemporains et des souvenirs personnels qui ne sont pas la partie la moins piquante de son œuvre. L'introduction est divisée en trois parties : une notice sur l'auteur d'après les chroniques et les généalogies , la description des manuscrits de son livre, celle des deux anciennes éditions françaises et celle de deux traductions, l'une, anglaise, imprimée par Caxton en 1483, l'autre, allemande, donnée par Marquard von Stein en 1493. Le texte a été établi par la comparaison des deux plus an- ciens manuscrits. Bibliothèque impériale, 7403, et British Muséum, collection du roi, 19, C viii. Les pages 291-303 sont consacrées aux notes et variantes.

Le livre de l'internelle consolacion, première version française de Pimitaiion de Jésus-Christ, nouvelle édition, avec une introduction et des notes par L. Moland et Charles d'Héricault. Mai 1856;, imp. de Claye, civ et 293 pages. 5 »

Publication importante dans la question si controversée de l'auteur de l'Imitation de Jésus-Christ. Les conclusions des deux auteurs sont : d'un côté, que le texte latin est l'ori- ginal; que son auteur n'est pas connu; qu'en examinant de près tous les manuscrits , on y trouve tant de variations que Vlmitatio arrive à être plutôt une œuvre collective qu'à rester une œuvre uniquement personnelle; de l'autre, qu'il y a tout lieu d'attribuer l'Internelle Consolation à la fin du XI V^ siècle et d'y reconnaître la plume du chancelier Jean Gerson. On trouve aussi dans l'introduction une étude sur les ouvrages mystiques qui ont été les précurseurs de l'Imi- tation et sur les éditions anciennes de rinternelle Consola- tion. Le texte de celle-ci, divisé en trois livres, a été établi avec soin d'après les éditions in-4 sans date et de 1500, comparées avec celle de 1498 et avec le manuscrit de la Bi'oliothèque impériale, supplément français, n» 3883.

RÉFLEXIONS, SENTENCES ET MAXIMES MORALES dc


La Rochefoucauld. Nouvelle édition, conforme à celle de 1678, et à laquelle on a joint les annota- tions d'un contemporain sur chaque maxime, les variantes des premières éditions et des notes nou- velles par G. Duplessis, avec une préface par C.-A. Sainte-Beuve, de l'Académie française. Septembre 1853, imp. Guiraudet et Jouaust, XXIV et 320 pages. 5 ^*

Édition qui a donné pour la première fois et d'une façon définitive le texte et toutes les variantes des cinq éditions données par l'auteur. ^ • j ,

L'édition actuelle est ainsi composée: Portrait de La Rochefoucauld par lui-même, p. 1-6; Réflexions morales, p. -7-129, avec, en note, les annotations d'un contemporain, relevées sur un exemplaire appartenant à M. de Cayrol et que M. Aimé-Martin, qui en avait publié 38 à petit nombre, avait cru pouvoir attribuer à M^ie de La Fayette ; notes et variantes, p. 1 31-202 ; réflexions diverses du duc de La Rochefoucauld, 202-232, qui avaient été imprimées par le P. Graneten 173 1 ; préliminaire de la première édition des maximes (c'est le discours de Segrais) et pensées de La Ro- chefoucauld tirées de la première édition et supprimées par lui dans les suivantes, p. 232-272; les maximes pu- bliées pour la première fois dans l'édition posthume de 1693, p. 273-282; une table des matières, p. 283-288. Un dernier appendice, p. 289-320, contient la lettre d une dame à M. de La Rochefoucauld, les deux fables de La Fon- taine qui lui sont dédiées, la lettre sur les Maximes du che- valier de Méré, la notice de Suard et une note biographique de M. Sainte-Beuve sur M. Gratet-Duplessis , mort le 21 mai 1853, qui n'a pu jouir du succès de son édition, dont le soin et le goût sont tout à fait dignes du savant et judicieux auteur de la Bibliographie parémiologique.

Les CARACTÈRES DE THÉoPHRASTE,traduits du grec, avec les caractères et les mœurs de ce temps, par La Bruyère. Nouvelle édition, collationnée


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sur les éditions données par l'auteur, avec toutes les variantes^, une lettre inédite de La Bruyère, et des notes littéraires et historiques par M. Adrien Destailleur. 2 volumes, Décembre i854,imp.Gui- raudet et Jouaust, de xxx, 407 et 41 3 pages.

Il reste encore quelques exemplaires.

Après le travail de commentaire historique et le relevé des variantes qui se trouvent dans l'édition donnée par M. Walc- kenaer, il semblait qu'il n'y avait plus rien à faire pour le texte de La Bruyère. M. Destailleur, reprenant avec pa- tience la comparaison des éditions originales, est arrivé à un résultat encore plus complet sur ce point, si bien que son texte sera désormais le texte classique du grand écrivain. En même temps il a indiqué avec soin les passages des moralistes anciens et modernes qui se sont rencontrés avec La Bruyère, et son travail a mérité cet éloge d'un des juges les plus délicats, M. de Sacy, qui en a pu dire : « Voilà u enfin un La Bruyère auquel il ne manque rien. » L'é- dition a du reste été rapidement épuisée.



POÉSIE


ÉRARD DE RoussiLLON, chanson de geste ancienne, publiée en provençal et en fran- çais par Francisque Michel, correspon- ïant de l'Institut. Juin 1856, imp. Gui- raudet et Jouaust, de xix et 405 p. 5 »

Le texte provençal est publié d'après le manuscrit unique de la Bibliothèque impériale ; le texte français, en vers de dix pieds du XIIF siècle, et bien antérieur à la version en alexandrins imprimée depuis par M. Mignard, est publié d'a- près un manuscrit unique du British Muséum. M. Mahn a publié en Allemagne le même texte provençal; mais, comme la langue en est difficile, son édition ne dispense pas de ■ celle de M. Francisque Michel ceux qui s'occupent de la littérature provençale.

Li ROMANS DE DoLOPATHOS, publié pour la première fois en entier, d'après les deux manuscrits de la Bibliothèque impériale, par MM. Charles Brunet et Anatole de Montaiglon. Imprimé par Guirau- det et Jouaust en caractères elzeviriens. Novembre 1856, XXXII et 45 2 pages. $ »

On a longtemps confondu ce poème avec le roman en vers des Sept Sages; il s'en distingue complètement, n'étant composé que de sept histoires, d'ailleurs beaucoup plus longues, dites par les sept sages pour faire retarder le


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supplice et arriver à sauver la vie du jeune Lucimien que veut faire périr sa belle-mère, tandis que, dans le roman des Stpl Sages, chacune de leurs histoires a pour pendant une histoire dite par la belle-mère pour obtenir de nouveau la mort du fils de son mari. Le Dolopaîhos est l'ouvrage d'un certain Herbert, qui a écrit son ouvrage entre 1222 et 122 j, et l'a dédié au roi Louis VIII. Herbert déclare avoir eu pour original l'ouvrage latin d'un certain Jean, moine de HauteSelve, en Lorraine, et DomMartène, dans stsAnecdota, a donné sa préface , dédiée à Bertrand, évêque de Metz , ce qui prouve que son ouvrage n'est pas antérieur à 11 84. M. de Montaig'on, dans sa préface, tout en rendant justice au mérite d'Herbert, dont le style et la forme ont uns finesse et une valeur littéraires peu fréquentes à son époque, avait essayé de prouver, d'après le texte d'Herbert lui-même, qu'il n'avait pas arrangé, mais traduit le moine Jean, et que c'était ce dernier seul qu'il fallait considérer comme ayant modifié dans son plan la fable antérieure des sept sages, où il a introduit le personnage de Virgile et cinq his- toires nouvelles sur huit. M. Adoif Mussafia a eurécemment la bonne fortune de découvrir et de reconnaître à Vienne, dans un manuscrit du XV^ siècle, l'ouvrage latin du moine Jean, qui est venu confirmer de tous points le jugement que l'éditeur d'Herbert avait cru pouvoir conclure de certains indi- ces, et l'on peutvoir dans le 48^ volume (Novembre 1864) des Sitzungsberichte de l'Académie impériale de Vienne, sa dé- monstration sur ce point. Il a mis en regard d'un certain nombre de vers d'Herbert les passages correspondants la- tins, qui ne laissent aucune place au doute et font désirer qu'il se charge de publier bientôt le texte du moine Jean. — On remarquera surtout dans le Dolopaîhos Thistoire du chevalier au cygne et de ses frères, qui est antérieure aux grands romans sur le même sujet. Le texte est donné d'a- près le seul manuscrit complet, celui du fonds de Sorbonne, auquel ont été ajoutées en note les variantes du manuscrit un peu plus ancien du fonds de Cangé, qui s'arrête au vers 9469.

Floire et Blancheflor, poèmes du XIII^ siècle, publiés d'après les manuscrits, avec une introduc-


tJon, des notes et un glossaire, par M. Edélestand Du Méril Imp. de Guiraudet et Jouaust, août 1856, ccxxxvi et 319 pages. 5 « 

Après une longue introduction, pleine d'érudition et de rapprochements avec les poèmes analogues des autres litté- ratures du moyen âge, M. Du Méril donne les deux ver- sions françaises de ce curieux roman d'aventures. La pre- mière , celle de 2974 vers (p. 1-124), avait été déjà donnée à Berlin en 1844 par M. Immanuel Bekker; la seconde, en 3470 vers (p. 125-227)/ est publiée pour la première fois par M. Du Méril. Les pages 229-237 contiennent les por- tions du premier texte que M. Du Méril considère comme des additions, et les pages 239-318 un glossaire très- étendu.

Chansons, ballades et rondeaux de Jehannot de Lescurel, poëte françois du XIV^ siècle, publiés pour la première fois, d'après un manuscrit de la Bibliothèque impériale, par M. Anatole de Mon- taiglon, Imp. de Guiraudet et Jouaust, avril 1855, de XI et 68 pages. 2 »

charmant poëte plein d'élégance et de délicatesse.

Malheureusement, comme on le peut voir par la table des pièces, qui, selon l'usage alors adopté , sont rangées par ordre alphabétique et ne dépassent pas la lettre M, le co- piste du manuscrit 6812, reproduit par cette édition, s'est arrêté en route et ne nous a pas conservé la fin du recueil des pièces de cet auteur. Dans une courte préface, l'éditeur s'est attaché à faire ressortir la valeur de ces poésies comme spécimen de la langue du XIV^ siècle, « langue plus claire, « plus intelligible, plus voisine de notre langue actuelle que « celle de bien des œuvres postérieures. »

Recueil de poésies françoises des XV^ et XVI^ siècles, morales, facétieuses, historiques, réunies et annotées par M . Anatole de Montai-


— lé- gion. Imp. de Guiraudet et Jouaust, 1855-186$, Tome I à IX. 45 )>

Ce recueil n'est pas un choix fait en vue de la poésie; il n'emprunte rien aux poètes dont les œuvres ont été réunies. Son but a été de donner une collection de réimpressions, améliorées quant au texte et édaircies par des notes, de ces plaquettes, d'abord gothiques, souvent anonymes et toujours rarissimes, qui ont eu du XVe au XVie siècle les honneurs de la popularité. L'histoire des mœurs, l'histoire politique, celle de Paris, celle du costume, celle du théâtre comique, la biographie, la littérature facétieuse, y sont éclaircies ou rap- pelées à chaque instant. Ce recueil et les Variétés deM. Four- nier sont peut-être les deux publications de la Bibliothèque elzevirienne qui donnent le plus aux recherches de la curio- sité; l'un se restreint à deux siècles et aux pièces en vers, l'autre le complète par les pièces de prose et par la façon dont il y a fait figurer le XVIie siècle. Voici la table som- maire du Recueil des poésies des XVe et XVie siècles :

Tome /, Novembre 1855, xvi £^^9 P<^g^^- 5 fr« 

1. Le Débat de l'homme et de la femme, par Frère Guil- laume Alexis, p. I.

Pièce contre les femmes.

2. Monologue des Nouveaulx Sotz de la joyeuse bende, p. II.

Monologue dramatique. Nous indiquerons avec soin les pièces de ce recueil qui appartiennent au théâtre comique et s'ajoutent aux trois premiers volumes de l'Ancien Théâtre. (Voir no 64.)

3. Les Ténèbres de mariage, p. 17.

En huit leçons; imitation, peut-être rouennaise, des Quinze Joies du mariage.

4. Les Ditz de maître Aliborum qui de tout se mesle. Monologue en strophes et non dramatique.

5. Le Mistère de la Saincte Lerme de Vendosme, p. 44. A ajouter aux dissertations échangées à propos de cette

singulière reUque entre Mabillon et Thiers.

6. Les Regretz de Barthélémy d'Alviane et la chançon de la défense des Vénitiens, p. 5J.


— 17 —

Se rapporte à la prise de ce capitaine à la bataille d'Ai- gnadel en 1509. Les guerres d'Italie ont fourni, comme on le verra, un contingent considérable aux poètes de circons- tance.

7. La Patenostre des Vérollez, avec une complainte contre les médecins, p. 69.

Jolie pièce, dont les strophes sont terminées par les mots latins du Pater.

8. Le Varlet à louer à tout faire, par Christophe de Bor- deaux, Parisien, p. 75.

Joli monologue dramatique.

9. Chambrière à louer à tout faire, par le même, p. 89. Pendant de la pièce précédente. Ici la chambrière est nor- mande.

10. Les Regretz et complainte de Nicolas Cléreau, Pa- risien, p. 109.

Vinaigrier pendu pour ses crimes en 1529. La pièce est de Gilles Corrozet.

1 1. Dyalogue d'un tavernier et d'ung pyon, p, 117. C'est-à-dire d'un buveur. Jolie pièce farcie, oii les vers

sont alternativement français et latins.

12. Le Pater noster des Anglais, p. 125.

Pièce patriotique contre nos bons amis les Anglais.

13. Le Doctrinal des nouveaux mariés, p. 131.

14. Piteuse Désolation du monastère des Cordeliers de Meaulx mis à feu et brusié, p. 139.

Incendie connu seulement par cette pièce, et qu'il faut rapporter à 1525 ou 1526, moment où Meaux était un champ clos que se disputaient les catholiques et les pro- testants.

15. Discours joyeux des Friponniers et Friponnières,

p. 147- Monologue dramatique rouennais.

16. 17. La vraye Médecine de Maistre Grimache, p. 154. Recettes burlesques et satiriques.

18. Chanson sur la revue de six mille Picards faite à Amiens devant François i^r le 20 juin 1535, p. 176.

Relative à la guerre avec Charles-Qiiint.

19. La Réplique des Normands contre les Picards, p. 183. Chanson en réponse à la précédente.

20. Les Contenances de table, p. 187.

2


— IS —

Préceptes de civilité puérile et honnête en quatrains.

21. Le Testament de Martin Leuther, p. 195. Pièce anti-protestante.

22. Sermon joyeulx de la vie et du martyre de saint Ognon, p. 20$.

Joli monologue dramatique dans la même donnée que la fameuse ballade de Jean Grain-d'Orge.

2} Les Commandements de Dieu et du Dyable, p. 210.

Dialogue en huitains, alternés entre ces deux grands per- sonnages.

24. La Complaincte du nouveau marié et le Dit de Chascun sur les ustensiles nécessaires en ménage, p. 219.

Contre les femmes. La première pièce est en forme de chanson; la seconde est un monologue dramatique.

2j. De la Nativité du fils du Dauphin, p. 229.

Se rapporte à la naissance à Fontainebleau de Fran- çois II, en I Ç43.

26. Sermon joyeulx d'un Ramoneur de cheminées, p. 2 3 5 , Monologue dramatique. Il y a dans l'Ancien Théâtre une

farce sur le même sujet,

27. Églogue sur le retour de Bacchus, entre Colinot de Beaune et Jaquinot d'Orléans, vignerons.

Par Calvi de La Fontaine. Cite entre autres les Vignobles des environs de Paris.

28. Les Ditz des bestes et des oyseaulx.

Bestiaire en quatrains, qu'on a depuis signalé Bulletin des Comités, 1 8 j i , p. 122) comme peint sur les murs d'une salle du Château de La Barre (Indre-et-Loire).

29. Légende et Description du Bonnet carré, 1576, p. 265.

A été imité en allemand par Fischart, le traducteur de Rabelais. On en a donné un nouveau texte dans l'Ami des liyres, janvier 1861.

30. Le Discours du trépas de Vert Janet, p. 275. Pièce rouennaise postérieure à 1 544, et qui peut être un

monologue dramatique récité à quelque fête des Conards , sur la pendaison d'un voleur.

31. Le Blason des basquines et vertugalles. Lyon, 1563, p. 293. Voir no 46.

Peut être un monologue dramatique. Curieux pour l'histoire des modes.


— 19 —

52. Les Souhaitz du monde (vers M 14), P- î^î' Strophes mises dans la bouche des différents états. (Voir nos 72 et 73.)

Tome II, Décembre 185 j, 335 pages. j fr.

33. Sermon nouveau des maulx de l'homme en ma- riage, p. 5.

Monologue dramatique inspiré par les Quinze Joyes.

34. Le Doctrinal des filles à marier, p. 18. Quatrains moraux qu'Arnolphe ferait apprendre par

cœur à Agnès. (Voir n ' 90,)

3 $. Virelays sur le mariage de Jacques V, roy d'Escosse, et de Magdeleine de France, fille de François I^r, par Jean Leblond, sieur de Branville, i J37, p. 2 $. (Voir n° 196 )

36. Ballade satirique sur la loyaulté des femmes et les Neuf Preux de gourmandise, p. 35.

Les Neuf Preux sont de Molinet.

37. Le Moyen d'éviter merencolie et de se conduire en tous estatz, par Jacques Dadouville, prêtre, 1529, p. 43.

Longue suite de quatrains moraux, où il n'y a pas le mot pour rire.

38. Le Courroux de la Mort contre les Angloys, p. 77. Pièce politique du temps de Louis XH.

39. Pronostication des anciens laboureurs, 1541, p. 87. Curieux almanach en vers et en prose, avec dictons, re- cettes et prédictions.

40. Les Sept Marchans de Naples, vers 1530, p. 99, Plainte de pauvres diables, qui ont payé de leurs deniers

pour acheter le mal de Naples.

41. Sermon joyeux de saint Raisin, p. 113. Monologue dramatique. (Voir n» 22.)

42. La Complainte de Nostre Dame, p. iio. Pièce religieuse en quatrains.

43. Les Droits nouveaulx establis sur les femmes, p. 123. Pièce parisienne imitée des Droits nouveaux de Coquil-

lart, et écrite, comme son modèle, en huitains enchaînés. ' 44. Le Doctrinal des bons serviteurs, p. 140.

Pièce en quatrains, qui va avec les Contenances de table.

45. Sermon joyeulx pour l'entrée de table, p. 146.

Monologue dramatique.


46. La Complaincîe de monsieur le Cu à l'article de Cîteaux, pour édaircir une allusion de la pièce précédente.

137. La Vengeance des femmes contre leurs maris à cause de l'abolition des tavernes, 1557, p. 171.

Pièce parisienne.

138. Quaquet et resjuyssance des femmes pour ce que leurs maris n'yvrongnent plus en la taverne, p. 179,

Pièce rouennaise de 1556.

1 39. Le Débat de l'Hiver et de l'Esté, p. 160. Pièce ancienne en quatrains monorimes.


— 29 ~

140. Sermon joyeux d'un dépucelleur de nourrices, p. 199-

Monologue dramatique en huitains.

141. La Deffaicte des Bourguignons et Allemands (en prose), avec une chanson nouvelle de la guerre, p. 209.

Se rapporte à l'année 1543 et à la guerre avec Charles- Quint.

142. Adieu fait à la ville de Bloys par un seigneur catho- lique y estant détenu prisonnier, 1589, p. 219.

143. Les Blasons domestiques, contenant la décoration d'une maison honneste et du ménage estant en icelle, i n9, p. 223.

Curieux poëme de Gilles Corrozet, que la Société des Bibliophiles a réimprimé en 1864 sans aucunes notes, mais avec le fac-similé des jolis bois de l'édition originale.

144. Le Cry de joye des François sur la délivrance du pape Clément VII, 1527, p. 287.

Pièce, jusqu'alors inconnue, de Gilles Corrozet.

145. Les Assauts de Lusignan par le duc de Montpensier en 1574, p. 293.

Ouvrage du sieur de La Coste, très-curieux pour l'his- toire poitevine, avec une note sur l'histoire du château de Lusignan.

Tome VU, 1857 [Janvier 1858), de 3^^ pages. 5 fr.

146. De la louange et excellence des bons facteurs qui bien ont composé en rime, par Pierre Grognet, p. 5.

Quatrains curieux par le nombre de noms qu'ils ren- ferment.

147. Les Ventes d'Amour divine, comprenant aucunes herbes et fleurs profitables aux corps humains, p. 18.

_ Imitation pieuse des Ventes d'Amours (voir no 123), mais bien moins heureuse que leur original.

148. Discours de la vermine et prestraille de Lyon de- chassee par le bras du Seigneur, avec l'épitanhe du Pape. Lyon, 1562, p. 24.

Pièces protestantes très-violentes.

149. Noël nouveau de la description de la messe, sur le chant de : Hari bouriquet, p. 46.

Une des plus spirituelles pièces protestantes du X Vie siècle.


— ;o —

150. La Polymachie des Marmitons, ou la Gendarmerie du Pape. Lyon, '563, p. H-

Sorte de triomphe ou de montre satirique.

151. La Letanie des bons compaignons, p. 66. Litanie burlesque qui a pour refrain : Libéra nos, Domine.

I {2. Des villains^ villenniers, vilnastres et doubles vi- lains, p. 70.

Extrait des Mots dorés du sage Caton.

153. Les Regrets et Complaintes des gosiers altérez,

P- 7S.

Le refrain de tous les huitains est toujours : « Le pauvre monde n'a plus croix », c'est-à-dire n'a plus d'argent.

IJ4. La Com.plainte douloureuse de l'Ame dampnée,

p. 91-

Pièce religieuse en vers de huit pieds, suivie d'une note sur le Conseil de volentiers morir, imprimée en 1532, par Julien Fossetier, prêtre, d'Ath en Hainaut.

IJ5. Le Trophée d'Antoine de Croy, prince de Portien, par Hubert-Philippe de Villiers. Lyon, ij67, p. 124.

Dialogue funéraire en alexandrins entre l'Histoire et la Postérité, suivi d'une note sur une chanson satirique dirigée contre le père de Henri IV, Antoine de Bourbon.

156. La Désolation des frères de la robe grise pour la perte de la marmite qu'est renversée. Lyon, IJ62, p. MO.

Pièce protestante contre les moines.

ijy. Chanson de frère Olivier Maillard sur le chant de « Bergeronnette savoisienne » et chantée par lui en chaire à Toulouse en i $02, p. 148.

En douze strophes de huit vers.

158. Le Plaisant Boutehors d'oysiveté, p. IJ3. Curieux recueil rouennais de pièces diverses, composé

d'épigrammes et surtout de contes dans le goût de Marot. On y trouve une jolie forme de la fable de La Fontaine : le Cochet , le Chat et le Souriceau , liv. VI, fable 5 .

159. Deffaicte des Angloys devant Barfleu, près la Hogue, en Normandie (en prose), avec une chanson sur la prise des Angloys amenez à Ardres, p. 198.

Relatif à des faits de l'année 154?.

160. Le Kaiendrier mis par petis vers, p. 204.


— 31 —

C'est une édition séparée d'une pièce burlesque de Mo- linet.

i6i. Le Débat du jeune et du vieulx amoureux, p. 21 r.

En huitains. On le connaît aussi , imprimé sous le titre de : Débat du Vieil et du Jeune. (Voir n*> 199.)

162-16J. Le Passe-temps d'oysiveté, par maître Robert Gaguin, p 225.

Se compose de deux pièces, toutes deux écrites pendant !e séjour de Gaguin à Londres, à la suite de l'ambassadeur français en 1489. La première est le Passe-temps d'oysiveté, dialogue en Phonneur de Paix entre Gaguin et le héraut Chester. La seconde, aussi en huitains, est une Question entre François de Luxembourg et Gaguin, si vertu procède de nécessité ou d'honnesteté.

164, La Louenge et Beauté des dames, p. 287.

16 j. Le Débat de l'Homme et de l'Argent, p. 303.

Traduit de l'italien en rime françoise par Claude Platin.

Tome Vin, i858(P<2g/zerre, Mars 1862), 352 pages. 5 fr,

166. L'Epitaphe de maistre Jehan Trotier, p. 5. Très-curieuse parce que Jean Trotier a écrit des farces

pour les Enfants sans souci. Il est mort en 1501.

167. Chanson sur la bataille de Pavie, 152$, p. 16.

Placard imprimé en Flandre, qui contient, avant la chan- son, une copie de la lettre de Louise de Savoie à Charles- Quint.

168. Déploration des François et Navarrois sur la mort d'Antoine de Bourbon, roi de Navarre, i J62, p. 23.

Par un poëte de l'école de Ronsard. Voir n» 155. An- toine de Bourbon fut tué au siège de Rouen.

169. La Marguerite des vertus, avec le Procès formai d'un povre humain, p. 29.

Ce procès a pour interlocuteurs Sensualité et Raison, qui sont jugées par Nature.

170. Le conte du Rossignol. Lyon, i $47. Charmante pièce de Gilles Corrozet. C'est moins un conte

qu'une conversation entre l'amoureux Florent et la délicate Yolande. Elle roule sur une thèse d'amour platonique, si détaché des sens que l'idée même du mariage en est exclue, et se termine par le dénoùment le moins attendu. On sent


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là le contemporain des pages les plus délicates de l'Hepta- méron.

171. Complainte de France, p. 74.

Sur le départ de Charles VIII pour Naples.

172. Les Épitaphes de Louis XI et de Charles VIII, p. 91.

Suivies de deux complaintes, l'une de Chrétienté et l'autre des Trois États, sur la mort de Charles VIII.

173. La Légende véritable de Jean le Blanc, 1575, p. lOJ.

Pièce protestante, en vers de sept pieds, tout à fait légère et vraiment française, et qui s'est inspirée, en le relevant et le rendant plus fin , du sentiment de certains sermons joyeux. Jean le Blanc c'est d'abord le blé , puis la farine et ensuite l'hostie.

174. Le Passe-tem.ps de Jean le Blanc, 1 575 , p. 126. Suite de la pièce précédente et écrite comme elle en vers

de sept pieds, mais plus lourde et par endroits plus gros- sière. Elle n'est certainement pas de la même plume.

175. Les Regrets de Damoiselle Marie de Brames sur l'assassinat du sieur de Brames, son père, gouverneur pour le roy en la ville de Cusset. Lyon, 1 597, p. 1 39.

Curieux pour l'histoire de la fin des guerres religieuses en Bourbonnais.

176. Discours du lacis, p. 164.

Jolie pièce de l'école de Ronsard et de la fin du XVF siècle. Elle est intéressante pour l'histoire des modes, et les livres des brodeurs donnent des modèles de lacis à côté des modèles de réseau , de point coupé et de point compté.

1 77. Prière d'amour d^une nonnain à un jeune adoles- cent, p. 170.

Dialogue en strophes contemporain de Marot. Tiré d'un manuscrit de la bibliothèque de Soissons.

178. Les Fleurs et Antiquitez des Gaules, jouxte les croniques des faictz des Druides , avec la singularité de la ville de Dreux, en France, par Jean Le Fevre, prêtre, natif de Dreux, p. 176.

En 29 chapitres. Écrit après 1532. Tout l'intérêt se trouve dans l'éloge de Dreux, qui commence au cha- pitre VIII et comprend la ville, ses monuments, ses églises.


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ses paroisses rurales, et les rivières, moulins, forges, vignes, vallées, villages, châteaux et teintureries de ses environs.

179. La Réformation des dames de Paris faite par les Lyonnaises, p. 241.

Pièce contemporaine des premières guerres d'Italie.

180, La Réplique faite par les dames de Paris contre celles de Lyon, p. 2J3.

18!. La Bellette, par François deClary, Albigeois. Lyon, IJ78, p. 2J8.

A joindre aux blasons d'animaux, qui sont un des thèmes des poètes de la Pléiade.

182. Chansons spirituelles, avec quelques dixains et huitains chrétiens dédiés au prince de Condé. Lyon, i j62, p. 270. — Pièces protestantes.

iS]. L'Obstination des Suisses ; vers iji2;p. 282.

Pièce de Pierre Gringore, qu'il faut joindre aux pièces politiques réunies dans le premier volume de ses œuvres,

184. Petit Traité en 63 quatrains sur la réformation de la superfluité des habits des dames de Paris, 1 548, p. 290.

Pièce écrite sur les rimes des commandements de Dieu et de l'Église, et très-curieuse pour l'histoire des mœurs pari- siennes et du costume féminin.

185. Huit belles chansons nouvelles, p. 310.

Une se rapporte au départ de François F pour l'Italie, et deux à la prise de Hesdin en i j 2 1 .

186. Le Grand Triumphe et Honneur des dames bour- geoises de Paris et de France, p. 322.

187. L'Écurie des dames, p. 329,

Tiré d'un manuscrit de la bibliothèque de Soissons.

188. La Grand et vraye Pronostication de maître Ti- burce Diaryferos, p. 337.

Prédictions burlesques, probablement de Jean d'Abun- dance. En quatrains.

189. La Ballade d'un prisonnier, p. 347.

Tome IX. Librairie Franck, décembre 186), ^64 pages.

190. Diogène, ou Du moyen d'établir en France une bonne paix. Liège, 1581, p. j.

Pièce politique très-importante, écrite et pensée avec beaucoup de force et de vigueur. C'est lœuvre d'un Fla- mand qui montre au roi de France que Philippe II est Ten-


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nemi de la France et qu'il doit s'unir contre lui avec ie Portugal et avec les Flandres.

191. L'Exclamation des os Sainct Innocent, p. j. Pièce équivoquée , purement morale et nullement pari- sienne, malgré son titre.

192. Les Regrets du Pape et Lamentations de la cité de Rome, p. 83.

Pièce politique à propos de la prise de Rome en 1527, mais écrite par un partisan de l'Espagne.

19 j. Le Débat des deux sœurs disputant d'amour, ou L'Embûche ce Vaillant, p. 92.

Jolie pièce en strophes ; écrite par un poète qui apparte- nait à la cour poétique de Charles d'Orléans.

194. Le Débat du marié et du non marié, p. 148. Débat en strophes, où le non marié se laisse convaincre.

195. Chant de triumphe d'un Nantais sur la victoire du duc de Mercœur. Le Mans, 1589, p. 164,

Relatif à la prise du comte de Soissons et important pour l'histoire de la Ligue en Bretagne.

196. Vers nuptiaux pour le mariage du roi d'Ecosse et de Madeleine de France, p. 184.

Voir les pièces no» 35 et 124. Tiré d'un manuscrit de Soissons.

197. L'Ave Maria des Espagnols, p. 191.

Relative aux guerres de François I^r et de Charles-Quint; mise dans la bouche des Espagnols, mais toute française. Suivie d'une note sur la forme on avec le sens de nous.

198. Le Pater Noster et l'Ave Maria en chansons, p. 202,

199. Balades contre Bourbon, p, 206.

Contre le connétable de Bourbon, passé dans le parti des Espagnols,

200. Le Débat du Vieil et duJeune,parBlosseville,p. 216, Différent de la pièce n° 161. En strophes de douze vers.

Œuvre d'un poète normand de la cour de Charles d'Or- léans. Donné d'après les manuscrits de la Bibliothèque im- périale.

201. Recelte pour la toux du Renard de la France, 1589, p. 283.

Pièce très-violente et ligueuse contre Henri III.

202. Déclaration par laquelle Henry- de Valois déclare être tyran et ennemi de l'Église catholique, i J89, p. 242.


Aussi ligueuse et aussi violente que la précédente.

20 j. Le Benedictus du prophète Zacharie, adapté à la confusion des hérétiques, p. 2 $4.

Relatif aux faits des années 1587 et i j88, et très-habile pour l'aisance avec laquelle le latin du Benedictus a été adapté à un thème nouveau,

204. Le Da pacem du laboureur, p. 276.

^ Cette pièce, imprimée à la suite de la précédente, est en réalité de 1 54J et est donnée ici avec cette date d'après un ms. de Soissons.

205. Le Verger d'amour, p. 281.

Pièce allégorique du XV^ siècle, donnée d'après le ma- nuscrit de la collection de M. Veinant.

206. Les Regrets de Picardie et de Tournay à 22 cou- plets , p. 294.

Se rapporte aux faits de l'année 1522. C'est, en réalité, un Débat entre Picardie et Tournésis.

207. Rencontre et déconfiture des Hennoyers, p. 309. Chanson historique sur la guerre de François 1er avec

Charles-Quint et relative aux villes du nord de la France.

208. L'Amant rendu par force au couvent de Tristesse, p. 321.

Pauvre imitation de l'Amant rendu cordelier.

209. La Prise que les Bretons ont faite sur mer, p. 327. Nouvelle burlesque sur le fait d'une baleine échouée sur

la plage de l'île de Sezembre, dans la baie de Saint-Malo. D'après un manuscrit de Soissons. Même texte que l'édition gothique reproduite dans les appendices des « Plaisants traits de vérité. »

210. Le Grant Jubillé de Milan sur la trahison des Mila- nois et Lombards, p. 337.

Pièce politique, en strophes, de l'année 1500 et toute française.

211. Réponse d'un gentilhomme français sur les vents qui ont régné le 24 août 1572, p. 35 j.

Pièce trop catholique sur la Saint-Barthélémy.

Le tome dixième, qui est en préparation, contiendra une table méthodique des pièces avec des remarques nouvelles; une table des noms de personnes et de lieux, ainsi qu'un index des mots.


K


- ;é -

Œuvres complètes de François Villon, nouvelle édition revue^ corrigée et mise en ordre, avec des notes historiques et littéraires, par P. L. Jacob, bi- bliophile. Imp. Guiraudet et Jouaust, décembre 1854, XXXVII et 364 pages. 5 n

Il est inutile d'insister sur le mérite et l'originalité de Villon comme poëte. En prenant comme point de départ le texte et les variantes donnés par M. Prompsault en 1832, M. Lacroix a disposé les pièces dans un nouvel ordre, amé- lioré la ponctuation, et, en empruntant un certain nombre de notes à Prompsault, il en a ajouté beaucoup de nou- velles. Il a également donné les pièces attribuées à Villon, c'est-à-dire les Repues franches, et les deux farces : le Monolo- gue du Franc Archier de Bagnolet et le Dialogue de Messieurs de Male-paye et de Baille-vent. On y trouve pour la pre- mière fois la Notice de Guillaume Colletet sur Villon.

Œuvres de Coquillart, nouvelle édition revue et annotée par M. Charles d'Héricault. Imp. en ca- ractères elzeviriens par Guiraudet et Jouaust, mai et septembre 1857, 2 volumes. 10 »

Poëte remois plein de gaîté et de verve, dont les satires, revêtues des formes et du langage juridiques, sont d'une extrême importance pour l'histoire et la physionomie des mœurs contemporaines et ne peuvent se séparer des Quinze Joyes de mariage et des Arrêts d'Amour.

Le tome I^r, cli et 200 pages, contient une longue étude de l'éditeur sur Coquillart et la vie bourgeoise au X ve siècle ; les poésies diverses et les deux parties des Droits nouveaux.

Le tome II, de 399 pages, contient : p. î , /é Plaidoyer d'entre la Simple et la Rusée; p. 71, l'Enquête d'entre la Simple et la Rusée; p. 146, le Blason des Armes et des Dames ; p. 197, le Monologue Coquillart ou de la Botte de foin; p. 235, les deux autres monologues attribués à Co- quillart, celui du Puits et celui des Perruques; p. 297, des extraits de la traduction de Flavius Josèphe; p. 327, une étude bibliographique sur les éditions anciennes de Coquillart; enfin, p. 385, un index des locutions vulgaires, proverbes, etc., et, p. 393, un index historique.


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Nulle part on ne voit mieux que dans Coquillart agir et parler le monde des amoureux et des amoureuses, des femmes et des maris, des trompeuses et des jaloux, des jeunes beaux et des vieux barbons, des filles d'amour et de leurs dupes. Ils ont tous, et c'est une des valeurs de l'œuvre de ce railleur, les habits, le langage et les idées du XVe siècle, mais sans cesser de jouer un des actes de l'éter- nelle comédie humaine.

Œuvres complètes de Gringore réunies pour la première fois par MM. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon. Tome I. Œuvres politiques. Imprimé en caractères elzeviriens par E. Thunot, février i858, Lxxx et 344 pages. 5 »

Curieux poète, qui a été héraut d'armes de Louis XII et du duc Antoine de Lorraine, et qui n'a jamais été le bohème qu'un roman célèbre a affublé de son nom. L'introduction, Gringore et la politique bourgeoise, est de M. Ch. d'Héri- cault, comme aussi l'établissement du texte et l'annota- tion des pièces les plus importantes de ce volume, qui sont : p. 1-144, les Folles entreprises; p. 145-1 j6, l'Entreprise de Venise , annotée comme les petites pièces suivantes par M. de Montaiglon; p 157-67, la Chasse du cerf des cerfs, allégorie contre Jules II ; p. 169-84, l'Espoir de paix, satire contre les papes ; toutes ces pièces se rapportent aux pré- tentions sur l'Italie de Louis XII, dont Gringore était le poète politique; p. 18J-95, la Coqueluche, pièce parisienne rela- tive à une épidémie régnante en 15 10; p. 197-208, le Jeu du Prince des sots et de Mère sotte, composé du cri , d'une sottie, d'une moralité et d'une farce ; cette partie, annotée par M. d'Héricault, est la plus remarquable du volume comme oeuvre littéraire ; la sottie et la moralité ont , outre leur valeur de forme, une importance politique, et la farce est une des meilleures de notre ancien théâtre comique ; enfin, p. 287-339, le Llason des hérétiques, pièce annotée par M. de Montaiglon et dont, jusqu'à la réimpression à petit nombre donnée par M. Hérisson en 1832, on ne con- naissait que le titre ; c'est une revue des hérésies qui ont précédé la Réforme.


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Œuvres de Roger de Collerye, nouvelle édition, avec une préface et des notes par M. Charles d'Héricault. Imp. de Claye, septembre 1855, XXXIX et 287 pages. 5 »

Réimpression, avec des notes, de l'édition publiée à Pa- ris par Pierre Roffet, en 1536, des oeuvres de ce poëte né à Paris, mais Auxerrois par sa vie et un grand nombre de ses œuvres. Elles comprennent des épîtres, dés ballades des complaintes, des épithètons ou dictons, des épitaphes, curieuses soit par les personnages auxquels elles se rap- portent, soit par le mérite de la forme, qui, dans les bons endroits, sent son Marot. Mais la partie la plus intéressante et la plus vive des oeuvres de CoUerj'e est la partie drama- tique, qui consiste en farces et en monologues, les cris delà Bazoche, du Chatelet et des suppôts d'Auxerre, la satyre pour les habitants d'Auxerre, où figure Eontemps, l'un des thèmes favoris de notre poëte, le monologue du Résolu, le dialogue des Abusez, le Sermon joyeux pour une nopce, le Blazon des Dames et le dialogue des Messieurs de Deçà et de Delà. On a peu de farces avec des noms d'auteurs et des dates positives ; celles-ci sont par là d'autant plus in- téressantes.

Œuvres complètes de P. de Ronsard, nouvelle édition publiée sur les textes les plus anciens \ avec les variantes et des notes par M. Prosper Blanchemain. Imp. en caractères elzeviriens par Guiraudet et Jouaust, i8$7-i86o, 4 vol. 20 «  M. Prosper Blanchemain, poëte lui-même et éditeur d'un volume d'oeuvres inédites de Ronsard, a donné tous ses soins à celte édition. Ronsard , comme Corneille , a , par de derniers changements, gâté plutôt qu'amélioré ses vers; M. Blanchemain a choisi, comme base du texte, l'édi- tion de 1 560, en y ajoutant toutes les pièces publiées dans les éditions subséquentes , et en extrayant les notes les plus importantes des commentaires donnés par les amis du poète ; il a mis à la fin de chaque recueil les pièces qui en avaient été retranchées. Cette édition offre donc un texte et un ordre meilleurs que toutes les autres.


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Tome I, février 1857, de xxxii et 446 pages. Composé surtout de sonnets, les Amours -de Cassandre et de Marie, en deux livres, les deux livres des sonnets pour Hélène, les Amours diverses, et p. 389-443 les pièces retranchées des Amours.

Tome II, mai i8j7,de 488 pages ; où se trouvent les cinq livres des Odes et les odes retranchées.

Tome III, décembre i8$8, de 438 pages; contient les quatre livres de la Franciade et les deux parties du Bocage royal.

Tome IV, Pagnerre, 1860 (février 1861), de 408 pages: contient les Eglogues, les Mascarades et les Elégies.

Le tome V est sous presse.

Les Tragiques par Théodore Agrippa d'Aubigné. Nouvelle édition, revue et annotée par Ludovic Lalanne. Imprimé en caractères elzeviriens par Guiraudet et Jouaust, mars 1857, de xxxix et 3 3 1 pages. 5 »

Ces vigoureuses satires, pleines de force et de passion, et qui sont au nombre de sept, sous les titres suivants : « Mi- sères — Princes — La Chambre dorée — Les Feux — Les Fers — Vengeances — Jugement », sont des plus im- portantes comme forme et comme fond pour l'histoire lit- téraire et l'histoire politique et religieuse de la fin du XVie siècle. Elles étaient presque inconnues du public à cause de la rareté des deux éditions originales, l'une de 1619 et l'autre sans date. M. Lalanne les a consultées tou- tes les deux, pour donner leurs variantes et les additions de la seconde. Il a, de plus, rempli les blancs des éditions originales d'après les annotations manuscrites de deux exemplaires qui lui ont été communiqués. Son édition est donc la première qui donne le texte complet des Tra- giques.

Œuvres complètes de Mathurin Régnier avec les commentaires revus et corrigés, précédées de l'histoire de la Satire en France, pour servir de discours préliminaire, par M. Viollet Le Duc.


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Imp. de Guiraudet et Jouaust, septembre 1853, Lv et ^40 pages, I- vol. Épuisé.

Quelques exemplaires seulement.

ce recueil d'impressions gothiques 

séparées est lyonnais, et les farces, imprimées ou manus- crites, qui ont été conservées séparément, forment un en- semble qui se peut diviser en trois parts. Le recueil de Londres est une de ces trois parts, ce qui suffit à en éta- blir l'importance ; elle n'a pas échappé au savant et regret- table M. Magnin, qui lui a consacré une longue étude spé- ciale dans le Journal des Savants,


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Voici la composition particulière des dix volumes de l'Ancien Théâtre français.

Tome I, mars 18^4, de xx et 404 pages. 5 fr.

1. Le Conseil du nouveau marié, à 2 personnages, le Mari et le Docteur. Lyon, Barnabe Chaussard, 1 547, p. i.

2. Farce du nouveau marié qui ne peult fournir à l'ap- poinctement de sa femme, à 4 personnages, le Mari, la Femme, la Mère et le Père, p. 11.

3. Farce de l'obstination des femmes, à 2 personnages, le Mari et la Femme. En la maison de feu Barnabe Chaus- sard, p. 21.

4. Farce du Cuvier, à 3 personnages, Jaquinot, sa femme et la mère de sa femme, p. 32. Une des plus jolies pièces de notre ancien théâtre comique. Le : Cela n'est point à mon rollet, est une scène digne de la meilleure co- médie.

5 . Farce de Jolyet, à 3 personnages, Jolyet, sa femme et le Père, p. 51.

6. Farce des femmes qui font refondre leurs maris, à 5 personnages, Thibault, CoIIart, Jennette, Remette et le Fondeur, p. 63.

7. Farce du pet, à 4 personnages, Hubert, la Femme, le Juge et le Procureur, p, 94.

8. Farce des femmes qui demandent les arrérages de leurs maris, à 5 personnages, le Mari, la Dame, la Cham- brière, le Sergent et le Voisin, p. ijo. Celle-ci se trouve dans le Recueil de Rousset, Paris, 1612.

9. Farce d'un mary jaloux qui veut éprouver sa femme, à 4 personnages, Colinet, la Tante, le Mari et sa femme, p. 128.

10. Farce moralisée, à 4 personnages, deux hommes et leurs deux femmes. En la maison de feu Barnabe Chaussard, p. I4J.

1 1 . Farce du badin qui se loue, à 4 personnages, le Mari, la Femme, le Badin et l'Amoureux, p. 179.

12 Farce de Pernet qui va au vin, à 3 personnages, Pernet, sa femme et l'Amoureux. Imprimé nouvellement, 1548, p. 195.

13. Farce d'un amoureux, à 4 personnages, l'Homme, la Femme, l'Amoureux et le Médecin, p. 212.


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14- Farce de Colin qui loue et despite Dieu en un mo- ment à cause de sa femme, à 3 personnages, Colin, la Femme et l'Amant, p. 224.

15. Farce, à 4 personnages, le Gentilhomme, Lison , Naudet et la Demoiselle, Rouen, Jehan le Prest, p. 250. Très-jolie farce.

16. Farce à 3 personnages, le Badin, la Femme et la Chambrière, p. 271. Texte si corrompu que l'on n'a pas même essayé de rétablir la coupe des vers.

17. Farce de Jeninot, qui fit un roy de son chat, à 3 personnages, le Mari, la Femme et Jeninot, p, 288.

18. Farce du frère Guillebert , à 4 personnages, frère Guillebert, PHomme vieil, sa Femme jeune, la Commère, p. 305.

19. Farce de Guillerme qui mangea les figues du curé, à 4 personnages, le Curé, Guillerme, le Voisin et sa femme. En la maison de feu Barnabe Chaussard, p. 328.

20. Farce de Jenin, filz de Rien, à 4 personnages, la Mère, Jenin, le Prêtre et un Devin. En la maison de feu Barnabe Chaussard, p. 351

21. La Confession Margot, à 2 personnages, le Curé et Margot, p. 372.

22. Farce de Georges le Veau, à 4 personnages, George le Veau, sa femme, le Curé et son clerc. En la maison de feu Barnabe Chaussard, p. 380.

Tome IL mars 1854, 4n pages. j fr,

23. Sermon joyeux de bien boyre, à 2 personnages, le Prescheuret le Cuysinier, p. 5. Très-jolie pièce.

24. Farce de la résurrection de Jenin Landore, à 4 per- sonnages, Jenin, sa Femme, le Curé et le Clerc, p. 21.

25. Farce du pont aux ânes, à 4 personnages, le Mari, la Femme, messire Domine et le Boscheron, p. 35.

26. Farce, à 3 personnages, d'un pardonneur, d'un trai- teur et d'une tavernière, p. 50.

27. Farce du pasté et de la tarte, à 4 personnages, deux Coquins, le Paticier et la Femme, p. 64.

28. Farce de Mahuet, badin, natif de Baignolet, qui va à Paris au marché vendre ses œufz et sa cresme, à 4 per- sonnages, Mahuet, sa mère, Gaultier et la Femme, p. 80.

29. Farce des femmes qui font escurer leurs chauldrons


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et deffendent qu'on mette la pièce auprès du trou, à 3 per- sonnages, deux Femmes et le Maignen, p. 90.

30. Farce d'un chauldronnier, à 3 personnages, l'Homme, la Femme et le Chauldronnier, p. loj.

31. Farce à 3 personnages, le Chauldronnier, le Savetier et le Tavernier, p. 115.

32. Farce du savetier, à 3 personnages, Audin, savetier, Audette, sa femme, et le Curé, p. 128.

33. Farce d'un savetier, lequel se maria à une save- tière, à 3 personnages, Calbain,la Femme et le Galland. En la maison de feu Barnabe Chaussard, 1 548. Farce pleine de fragments de chansons.

34. Farce du couturier, à 4 personnages, le Coutu- rier, Esopet, son apprenti, le Gentilhomme et la Chambe- rière, p. 158.

35. Farce du goutteux, à 3 personnages, maistre Mimin, le Goutteux, son valet Richard le pelé, sourd, et le Chaus- setier, p. 176.

36. Farce d'un ramonneur de cheminées, à 4 person- nages, le Ramonneur , le Valet, la Femme et la Voisine, p. 189.

37. Sermon joyeux des fous. En la maison de feu Bar- nabe Chaussard, p. 207.

38. Sottie nouvelle, à 6 personnages, le Roy des sotz, Triboulet, Mitouflet, Sottinet, Coquibus, Guippelin, p. 223.

39. Sottie des trompeurs, à 5 personnages, Sottie, Teste- Verte, Fine-Mine, Chascun et le Temps, p. 224.

40. Farce de folle-bobance, à 4 personnages, Folle- Bobance et trois fous, le Gentilhomme, le Marchand et le Laboureur, p. 264.

41. Farce du gaudisseur qui se vante de ses faits et d'un Sot qui lui répond au contraire, p. 292.

42. Farce des cris de Paris, à 3 personnages, deux Gal- lants et le Sot. En la maison de feu Barnabe Chaussard, 1548, p. 303-

43. Farce du franc-archer de Bagnolet, p. 326. Texte préférable à celui des diverses éditions des œuvres de Villon.

44. Farce de maistre Mimin, à 6 personnages, le Maistre d'escolle, maistre Mimin, étudiant; Raulet, son père; Lu-


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bine, sa mère, Raoul Massue et la bru de maistre Mimin,

P- 338-

4j. Farce de Pernet qui va à l'école, à 3 personnages, Pernet, la Mère et le Maître, p. 3C0.

46. Farce à 3 personnages , la Mère, le Filz qui se fait examiner pour être prestre et l'Examinateur, p. 372.

Suite de la farce précédente. Se trouve dans le ms. La Vallière.

47. Farce de Colin qui revient de Naples avec un Turc prisonnier, à 4 personnages, Thevot, le maire ; Colin, son fils, la Femme et le Pèlerin. En la maison de feu Barnabe Chaussard, juin 1542, p. 388.

Se retrouve avec quelques variantes dans le recueil de Rousset.

48. Farce, à 3 personnages, Tout-ménaige, Besogne- faite, la Chamberière malade de plusieurs maladies, et le Fol qui faict du médecin pour la guérir. Lyon, p. 406.

49. Le Débat de la Nourrice et de la Chambrière, à 3 personnages, la Nourrice, la Chambrière et Johannes, p. 416.

50. Farce des chamberières qui vont à la messe de cinq heures pour avoir de l'eau bénite, à 4 personnages , Trousse-ta-queue, la Nourrice, Saupicquet et Domine Johannes, p. 43 5-

Tome m, avril 1854, 480 pages. 5 fr.

5 1 . Moralité des Enfants de maintenant, à 1 3 personnages, p. 5.

5 2. Moralité nouvelle d'.\mour fraternel et d'Envie, à 9 personnages, p. 87.

53. Moralité d'ung empereur qui tua son neveu, qui avait pris une fille à force, et comment l'hostie fut apportée mi- raculeusement audit empereur au lit de la mort, à 10 per- sonnages. En la maison de feu Barnabe Chaussard, 1543, p. 127.

54. Histoire romaine d'une femme qui avait voulu trahir Rome, et comment sa fille la nourrit six semaines de son lait en prison, à 5 personnages. En la maison de feu Barnabe Chaussard, IJ48, p. 171.

j j. Farce à 4 personnages , Bien mondain, Honneur spi-


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rituel. Pouvoir temporel et la Femme. En la maison de feu Barnabe Chaussard, p. 187.

56. Farce à 3 personnages, Tout, Rien et Chacun, p. 199.

57. Bergerie de Mieux que devant, à 4 personnages, Mieux-que-devant, Plat-pays, Peuple pensif et la Bergière, p. 213. Très jolie pièce.

j8, Farce moralisée des Gens nouveaux qui mangent le Monde et le logent de mal en pire, à 4 personnages, les trois Gens nouveaux et le Monde, p. 232. Satire excellente et très-fine.

59. Farce à s personnages, Marchandise, Mestier, Peu- d'acquest, le Temps qui court et Grosse-dépense, p. 249.

60. La Vie du mauvais riche, à 13 personnages. En la maison de feu Barnabe Chaussard, p. 267. Mystère dont on connaît deux autres éditions du XVie siècle.

61. Farce des cinq Sens de l'homme, à 7 personnages, l'Homme, la Bouche, les Mains, les Yeulx, les Piedz, l'Ouye et le Cul. En la maison de feu Barnabe Chaussard, novem- bre 154Î, p. 300.

62. Le Débat du Corps et de l'Ame, p. 32 j. Pièce non dra- matique, en quatrains monorimes , et assez souvent im- primée.

63. Moralité de Bonne Charité, montrant les maux qui viennent au monde par faute de charfté, à 1 3 personnages. En la maison de feu Barnabe Chaussard, p. 337.

64. Mystère du Chevalier qui donna sa femme au dyable, à 10 personnages. En la maison de feu Barnabe Chaussard, juillet 1544, p. 425.

Tome IV, mars 185 5, xiv ef 439 pages. 5 fr.

Contient les oeuvres dramatiques d'Etienne Jodelle, Pa- risien , c'est-à-dire l'Eugène, comédie en vers de huit pieds; Clèopâtre et D/i^o/z, tragédies, qui datent de 1552 et de I j 58. La seconde partie du volume se compose des Esbahis, comédie en vers de huit pieds, de Jacques Grévin, représentée au collège de Beauvais, à Paris, le 16 février 1560, et de la Reconnue, comédie en vers de huit pieds, par Remy Belleau, publiée après sa mort. Ce volume_ est le seul qui soit dû à M. Viollet Le Duc, et dont il ait indiqué la composition. Toute la suite est l'œuvre de M. Jannet.


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Tome K, juillet 185 j, xxii et 395 pages. 5 fr.

Ce volume, le suivant et une partie du septième sont consacrés à la réimpression complète du théâtre du Cham- penois Pierre de Larivey, l'un des maîtres de Molière, Dans sa préface, M. Jannet a montré que, si Larivey mé- rite de garder sa réputation comme écrivain pour la net- teté, le naturel et la vivacité de sa prose, il ne faut pas se borner à le considérer comme un imitateur du théâtre ita- lien. C'est positivement un traducteur qui ne prend avec son modèle que des libertés de détail, changeant les noms des personnages, supprimant une scène ou un rôle, sur- tout les rôles de femmes, faisant disparaître les italia- nismes pour les franciser par l'emploi de locutions ou de proverbes du terroir français ; et par la nature de son es- prit et la personnalité de sa forme il arrive à ce résultat singulier, d'avoir obtenu et de mériter de conserver la ré- putation d'être original, tout en n'étant qu'un copiste et qu'un arrangeur. Aussi est-ce avec toute justice que son théâtre entier figure dans cette collection. Il est composé de neuf pièces, six publiées à Paris en 1579, et les trois dernières à Troyes en 161 1.

Le tome V comprend le Laquais^tixé du Ragazzo de Lod. Dolce; la Veuve., de la ^'edova de Nicolo Buonaparte; les Esprits, de VAridosio de Lorenzino de Médicis; le Mor- fondu , de la Gelosia d'Anton Francesco Grazzini.

Tome VI, juillet iS^i, 4S7 pages. 5 fr.

Suite du théâtre de Larivey : Les Jaloux, tirés de / Ce- losi de Vincent Gabbiani; les Ecoliers, de la Zecca de ^Gi- rolamo Razzi ; la Constance , de la Costanza du même Razzi ; le Fidèle, de // Fedele de Luigi Pasqualigo.


Tome VII, mars 1856, 4Ç)2 pages. J fr.

Fin du théâtre de Larivey : Les Tromperies, tirées de la pièce de Secchi, Cl' Inganni. Le volume contient en outre : Us ContenSj comédie posthume, en prose, d'Odet de Tour-


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nebu, fils d'Adrien Turnèbe, publiée en i^S^; les Napoli- taines , comédie en prose de François d'Amboise (1584); les Déguisez, comédie en vers de huit pieds de Jean Godard, Parisien (i J94), qui , tout inspirée qu'elle soit des Suppositi de l'Arioste, restera l'une des plus jolies co- médies françaises du XVie siècle, et la Nouvelle tragi- comique du capitaine Lasphrise.— Les notices qui précèdent les Contens et les Napolitaines sont de M. Violiet Le Duc.

Tome VIII, mai 1856, 496 pages. 5 fr.

Tyr et Sidon, tragi-comédie, divisée en deux journées, par Jean de Schelandre (1628). Très-curieuse pièce, dont M. Asselineau, dans un travail spécial publié en 1854, avait examiné et jugé les tendances et la valeur. Outre de beaux vers et une verve que dix actes ne lassent pas, l'au- teur fait absolument du théâtre romantique, et la préface, qui est de F. Ogier, l'ami de Balzac et le contradicteur de Garasse, est un véritable manifeste, d'ailleurs fort habile, contre les théories restrictives tirées d'Aristote. Sous ce rapport, l'œuvre de Jean de Schelandre est très-curieuse pour la filiation des idées littéraires. -Les Corrivaux, comé- die en vers du Normand Pierre Troterel, sieur d'Aves, pu- bliée en 161 2. — L'Impuissance, tragédie-comédie pasto- rale, par le sieur Véronneau,Blaisois, 1634, pièce qui n'est pas d'un auteur dramatique, mais d'un poète, et qui, comme licences théâtrales, ne tient heureusement pas les promesses de son titre. — Alizon, comédie en vers, publiée en 1638 et en 1664, sous le pseudonyme de L. G. Discret, pièce complètement bourgeoise et tout à fait curieuse pour les mœurs du temps.

Tome IX, novembre 1856, ^o/[ pages. 5 fr.

La Comédie des Proverbes, pièce comique, en prose, par Adrien de Montluc, comte de Cramail, publiée pour la pre- mière fois en 1633. Aucune pièce peut-être n'a eu d'aussi nombreuses éditions que celle-ci. Par l'abondance des pro- verbes et des locutions familières, c'est à coup sûr un de nos îesti di lingua les plus riches et les plus intéressants, — La


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Comédie des Chansons, en vers^ 1640. Celle-ci a un peu du même genre d'intérêt; on y trouve en effet un nombre prodigieux de refrains et de couplets de chansons précieux pour l'histoire de la littérature populaire.— L^ Co- médie des Comédies, traduite de l'italien par le sieur Du Pechier, 1639, œuvre en réalité de l'avocat parisien René Bar}', qui, sous ombre d'un original italien fantastique, a fait un centon des passages les plus ampoulés de Balzac, pour en faire ressortir l'emphase et le ridicule. — L^ComMe des Comédiens, tragi-comédie du sieur Gougenot, Dijonnais, 1633, Pièce curieuse; les trois derniers actes sont une pastorale en vers, mais les deux premiers en prose, qui en sont comme le prologue, nous montrent les coulisses de l'hôtel de Bourgogne, Bellerose, Beauchasteau, Guillaume et Turlupin, mettant ainsi en scène avant Molière les ac- teurs dans leur vrai personnage et sous leur véritable nom. — Le Galimatias, tragi-comédie du sieur Deroziers Beaulieu, 1639. Satire littéraire faite avec beaucoup de verve, si bien que plus d'un endroit, tout incompréhensible qu'il soit, pourrait bien enlever les applaudissements dans la bouche d'un bon acteur On ne sait d'ailleurs rien du sieur Deroziers Beaulieu, qui doit être un pseudonyme. — Tout ce volume, qui n'appartient pas au vrai théâtre, est en réalité un choix de curiosités dramatiques utiles pour l'histoire de la littérature et des mœurs.

Tome X, novembre 1857, viii et 519 pages. 5 fr.

La richesse de la matière et le désir de mettre dans le recueil le plus grand nombre de pièces possible ayant dès l'origine fait supprim.er les notes, le dernier volume, entiè- rement consacré au glossaire, sert à la collection de com- mentaire perpétuel; mais, malgré sa destination stricte- ment spéciale, il est assez étendu et assez riche pour pouvoir, en l'absence d'un dictionnaire général de l'an- cienne langue, rendre de véritables ser\'ices à la lexicogra- phie et à la philologie, et devoir être toujours consulté pour la langue du XVie siècle et du commencement du y vue.


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Les Comédies de Pierre de Larivey, Champe- nois. Impr. deCuiraudet et Jouaust, 2 vol. 20 )}

Tome I, 18 jj, XXII et 395 pages.

Tome II, 1855, i^e partie, 486 pages; 2e partie, les Tromperies, 107 pages.

L'importance particulière du théâtre de Larivey, dans l'histoire et dans la formation du style de notre théâtre comique , ont décidé l'éditeur à en faire à part, en dehors de la collection de l'Ancien Théâtre, un tirage spécial en deux volumes; ils en forment une édition complète et dis- tincte, destinée aux amateurs et à toutes les bibliothèques théâtrales.

Tiré à cent exemplaires seulement.

Histoire de la vie et des ouvrages de Pierre Corneille, par M. Jules Taschereau, seconde édi- tion, augmentée. Imp. de Guiraudet et Jouaust, décembre 1855, viii et 440 pages 5 »

La première édition avait paru en 1829. La seconde est un ouvrage tout à fait nouveau, qui résume et reproduit toutes les découvertes de l'érudition et les recherches cons- tantes de l'auteur pendant les vingt-six ans qui se sont écou- lés entre l'une et l'autre ; c'est sous cette nouvelle forme le digne pendant de la vie de Molière du même auteur, et l'une des monographies d'histoire littéraire les plus exactes qu'on puisse citer. Le premier livre va de la naissance de Corneille à /'///uj/o/z comique, en 1636; le deuxième, du Cid jusqu'à Pertharite ; le troisième comprend la période de l'éloignement de Corneille du théâtre, ses dernières pièces et sa vieillesse ; le quatrième, ce qu'on pourrait appeler l'histoire posthume de Corneille, celle de sa descendance et des honneurs rendus à sa mémoire. Les notes de ces quatre livres (p. 269-388), qui sont comme autant de disser- tations sur des points spéciaux, éclairassent et complètent les assertions de l'histoire. Enfin , le volume se termine par une bibliographie très-étendue de Corneille (p. 389-420) , divisée en trois parties : les écrits relatifs à Corneille, les travaux relatifs à ses ouvrages particuliers, et ses œuvres, complètes ou choisies, avec notices ou notes.


Œuvres de P. Corneille, nouvelle édition, revue et annotée, par M. Jules Taschereau. Imp. de Claye, 2 vol. 10 »

Tome I, novembre 1857, xxx et /[<)6 pages.

Commence par un avertissement sur les améliorations introduites dans cette édition, pour arriver à donner le vrai texte de Corneille et y conserver les particularités volon- taires de ses éditions personnelles, un appendice historique à la vie de Corneille, et une note bibliographique sur les recueils d'oeuvres puJDliées par lui de 1664 à 1682. Ce pre- mier volume du théâtre contient toutes les préfaces géné- rales de Corneille et ses six premières comédies, Milite, Clitandre, la Veuve, la Galerie du Palais, la Suivante, la Place Royale.

Tome II, novembre 1857, 535 P^S^^- Contient Médée, l'Illusion comique j le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte et Pompée.



CONTES, ROMANS, FACÉTIES.



reau


ITOPADÉSA OU l'instruction UTILE, rC-

cueil d'apologues et de contes, traduit du sanscrit, avec des notes historiques et littéraires, par M. Edouard Lance- membre de la Société Asiatique. Imp. de Guiraudet et Jouaust, juin 185$, xi et 28.S pages. ) ))

Très agréable recueil de contes postérieur au Pantcha- Tantra. Il est divisé en quatre livres, sous les titres de l'Acquisition des Amis, la Désunion des Amis, la Guerre et la Paix, et chacun d'eux se compose d'un apologue prin- cipal, dans lequel sont enchâssés d'autres apologues récités par les personnages mis en action. La traduction a été faite sur la comparaison du texte original des différentes édi- tions, et elle est suivie (p. 213-56) d'un appendice conte- nant l'indication des sources et des imitations, ainsi que d'un glossaire alphabétique des noms propres et des termes relatifs à la mythologie, à l'histoire naturelle et aux usages de l'Inde.

Nouvelles françgises, en prose, du^xiii^ siècle, publiées d'après les manuscrits, avec une intro- duction et des notes, par MM. L. Moland et G. d'Héricault. Paris, imp. en caractères elze- viriens par Guiraudet et Jouaust, octobre 1856, LVi et 3 1 1 pages. 5 )>

Contient le Conte de l'empereur Constant (p. 3-32),


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écrit en dialecte picard et inédit; l'Amitié d'Ami etd'Amile .'p. 35-82], traduction, en dialecte champenois, du conte latin; le Conte du Roi Flore et delaBelleJehanne(p. 87-1 57', très-joli roman; l'Histoire d'outre-mer, ou le Roman de Ja comtesse de Ponthieu (p. 161-228), roman aussi étrange et surprenant que le précédent; enfin (p. 231-309}, la fa- meuse pastorale d'Aucassin et Nicolette. Les notes, courtes et nombreuses, éclairassent les mots difficiles, et une partie de Pintroduction est consacrée à un résumé des règles de la grammaire française au XIII^ siècle.

Nouvelles françoises, en prose, du xiv^ siècle, publiées d'après les manuscrits, avec une intro- duction et des notes, par MM. L. Moland et d'Héricault. Imp. en caractères elzeviriens par Guiraudet et Jouaust, août 1858, lxxxviii et 305 pages. 5 .

Contient l'histoire d'Asseneth, femme du patriarche Jo- seph ; celle de Foulques Fitz Warin, roman anglo-normand des plus curieux, et le livre de Troïlus. Le second, écrit en Angleterre, raconte l'histoire, à la fois vraie et légen- daire, d'un de ses grands seigneurs à moitié outlaws. Troï- lus est une des formes de la fable dont Shakespeare a fait sa pièce de Troïius etCressida. C'est à l'étude des moeurs retracées par le second récit et aux diverses formes du troisième dans les différentes littératures qu'est consacrée l'introduction.

MÉLUsiNE, PAR JEHAN d'Arras, nouvelle édition, conforme à celle de 1478, avec une préface, par M. Ch. Brunet, inspecteur général, chef de bu- reau au Ministère de l'intérieur. Imp. Guiraudet et Jouaust, août 1854, 432 pages. $ »

On connaît sur ce sujet le roman, en vers de huit pieds, écrit par Coudrette en l'honneur de la famille Lusignan plus court, moins chargé d'incidents, et par conséquent antérieur. L'ouvrage en prose de Jean d'Arras a été écrit dans l'hiver de 1387 pour Jean, duc de Berry et d'Auver-


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gne, et pour sa sœur, Marie, duchesse de Bar , fils et fille du roi Jean, d'après les « vraies chroniques » que lui ont données le duc de Berry en France et le comte de Salis- bury en Angleterre. Le texte suivi par l'éditeur est celui imprimé à Genève, en août 1478, par « maistre Steinscha- ber, natif de Suinfurt. »

Les Évangiles des Quenouilles, nouvelle édi- tion revue sur les éditions anciennes et les manuscrits, avec préface, glossaire et table analytique. Imp. de Guiraudet et Jouaust, mai 18$ 5, XVI et 168 pages. 3 »

Édition due à M. Jannet. Sous la forme d'un décaméron de commères, ce sont, en six journées, divisées en cha- pitres suivis eux-mêmes d'une glose, le répertoire le plus étrange des croyances absurdes, des erreurs et des pré- jugés répandus au moyen âge dans le peuple. M. Jan- net en a donné deux rédactions très-différentes; l'une, la plus étendue, la plus littéraire, est donnée par lui d'après la comparaison du texte d'un ms, de Colbert, provenant de Marie de Luxembourg, et de l'édition de Colard Mansion ; l'autre , plus courte et réduite presque aux seules recettes, est la reproduction d'un manuscrit, également du X V« siècle, appartenant à M. Cigongne. C'est dans cette seconde ver- sion, copiée par M. de Montaiglon et divisée en quatre séries, que se trouve, à la fin de la troisième, la mention que ces évangiles ont été jadis recueillis « par honorables et discrètes personnes, maistre Fouquart de Cambray, maistre Anthoine du Val et Jehan d'Arras, dit Caron », qui pourrait bien être le même que l'auteur de la Mélusine I en prose.

Les Quinze Joyes du mariage, nouvelle édition conforme au manuscrit de la bibliothèque publi- que de Rouen, avec les variantes des anciennes éditions, une notice bibliographique et des notes. Imp. en caractères elzeviriens par Thunot, avril 1857, XVI et i $2 pages. 3 »

L'un des livres les plus fameux de la seconde moitié du


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XVe siècle, certainement l'un de ses chefs-d'œuvre, et peut-être le plus parfait comme obser/ation et comme style : ni longueur, ni invectives, ni grossièretés; l'art y est même si bien caché sous une négligence naïve et sous des répétitions , cherchées et calculées, qu'il ne se révèle pas au premier coup d'oeil, bien que rien ne soit écrit d'une façon plus voulue et plus sûre. On l'attribue avec quelque raison à Antoine de La Salle, sans cependant que la preuve soit encore complète. Pour cette édition, Dn s'est <^ervi pour la première fois d'un manuscrit de 1464, qui a été signalé à la Bibliothèque de Rouen par son savant conservateur, M. André Poîtier, et dont la collation a été faite par M. de Montaiglon. La préface, l'établissement du texte d'après la comparaison du manuscrit et des plus an- ciennes éditions gothiques, les note^ et le relevé de va- riantes principales, c'est-à-dire l'édition, sont dus aux soins de M. Jannet. L'édition actuelle est la réimpression presque textuelle d'une première, :qui, publiée en septembre 1853 (xvi et 179 p.) , a été épuisée rapidement; on peut dire d'avance que la seconde aura le sort de son aînée.

Les Cent Nouvelles nouvelles, publiées d'après le seul manuscrit connu, avec introduciion et notes, par M. Thomas Wright . membre corres- pondant de l'Institut de France. Imp. en carac- tères elzeviriens par Guiraudet et Jouaust, octo- bre i8$8, xliv, 303 et 323 pages, 2 vol. 10 »

Texte, complètement nouveau et plus correct, d'un des livres les plus remarquables du XV»-' siècle, et qui contient les aventures « d'assez fresche mémoire, qui sont arrivées es parties de France, d'Allemagne, d'Angleterre, de Hai- naut, de Brabant et autres lieux. » Les moeurs contempo- raines, les villes, les personnages historiques donnent un accent de vérité bien précieux à ce spirituel recueil de contes, qui paraît toujours devoir rester l'ouvrage, au moins comme secrétaire, ce qui est tout, d'Antoine de

La Salle, l'auteur incontesté de Jean de Saintré et l'auteur

I probable des Quinze Joyes; il a eu, comme on voit, la plume heureuse. En même temps ce nouveau texte, re-


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production d'un manuscrit qui, après avoir passé à la vente de Gaignat, se trouve aujourd'hui à la bibliothèque de l'Université de Glasgow, tendrait à reculer la composition du livre et à exclure Louis XI, malgré la phrase qui se trouve au commencement de l'édition de Vérard. Ce ma- nuscrit est au contraire dédié au duc de Bourgogne, c'est- à-dire à Philippe le Bon, et c'est à lui que se rapporte le titre de Monseigneur, toutes les fois qu'il s'y rencontre. Quoi qu'il en soit de cette énigme d'histoire littéraire, qui sera certainement étudiée à nouveau, le texte de cette édi- tion est bien plus pur que celui des imprimés gothiques. Les pages 2J1-318 du second volume sont occupées par les notes et un glossaire.

Le roman de Jehan de Paris, publié d'après les premières éditions et précédé d'une notice par Emile Mabille. Imp. de Claye, décembre 185 $, 126 pages. 3 »

Très-joli roman resté célèbre par ses nombreuses réimpres- sions dans la Bibliothèque bleue et par l'opéra-comique de Boïeldieu, Les façons et la richesse du soi-disant bourgeois de Paris, qui se trouve être le roi de France et souffle au roi d'Angleterre la fille du roi d'Espagne, sont racontées et mises en scène avec une naïveté et une bonhomie pleines de finesse, et il est très-regrettable de n'en pas connaître l'au- teur, ce qui serait d'autant plus curieux qu'à la fin du XVe et au commencement du XVie siècle il n'y a plus, en fait de romans, que des traductions ou des imitations, mais rien d'original et de personnel. En recourant aux plus an- ciennes éditions, qui remontent à François Fi", M. Mabille en a donné un texte bien supérieur à tous ceux qu'on pou- vait lire. Depuis, M. Gaullieur a produit, de cette oeuvre, très-exceptionnelle à son époque, un manuscrit dont l'écri- ture remonte à la fin du XV^ siècle. Le fait matériel montre que François ler es. Les préfaces sont signées X ; en réalité, elles sont dues, comme l'édition, aux soins du savant biblio- phile M . Gratet-Duplessis. Cette charmante facétie normande, qui reste le type des histoires invraisemblables, a eu depuis des enfants illustres, le baron de Crac, le baron de Munch- hausen , Robert Fortune et quelques autres. Le sieur Du Moulinet, dans ses Facétieux Devis, est plus qu'un imitateur, car il a littéralement copié 42 contes sur les 99 de son devancier. Sa volerie a eu pourtant'son bon côté . car on n'a longtemps connu le livre que par une réimpression , aussi normande, du XV!!!*-' siècle, réimpression due, suivant M. Duputel, à M. Larchevesque, médecin et bibliophile distingué de Rouen, et faite vers 1732. C'est celle qui a servi à M. Duplessis, et le pillage effronté du sieur Du Mou- linet, reconnu et signalé pour la première fois par son éru- dition, lui a permis d'affirmer l'originalité du livre et de ne laisser au compte de l'éditeur du XVIII'" siècle que les on/e contes ajoutés, qui sont évidemment postérieurs. De- puis, celui qui écrit cette note a trouvé deux exemplaires différents d'une édition rouennaise, sans dat.' , l'une avec


le nom bien connu de Louis Costé, l'autre avec celui de Tho- mas Malard. La dernière histoire est celle d'un ciron, ce qui laisse en dehors, comme on le devait supposer les ii contes ajoutés. L'épigraphe allemande, imprimée au XVIlie siècle sous la forme Es ist der Treitz, l'cbt dans ces deux éditions, qui ne doivent être qu'un tirage difTérent et sont de la plus mauvaise impression : Estisî der Treitz^ ce qui n'est pas plus compréhensible, à moins que ce ne soit une déformation plai- sante d'allemand et d'anglais, et qu'à la suite de la pre- mière épigranhe Omnis homo mendax,\a seconde ne déguise truth en Ireiîz, pour dire, par opposition : Ceci est la vérité. Maintenant il reste encore à trouver l'édition indiquée par Du Verdier, Paris, Jean de Lastre, 1 579, et peut-être une édition originale rouennaise, car le livre eit absolument provincial, et se passe uniquement en Normandie, et plus encore dans l'Eure que dans la Seine-Inférieure. Du reste, cette édition ne serait pas beaucoup antérieure, car il y est question de la présence de Charles IX dans la forêt de Lyons, et il s'y est trouvé le ^50 mai ijyi. En même temps il reste aussi à trouver le nom de l'auteur; car si l'anagramme de Philippe d'Alcripe, sieur de Neri en Verbos, donne Phi- lippe le Picard, sieur de Rien-en-bourse, explication meil- leure que celle de Rien-en-paroles, nous pouvons bien n'a- voir encore affaire qu'à un pseudonyme. Jean Du Bec- Crespin, abbé de Mortemer en Lyons, abbaye qui figure dans les Plaisants Traits, a publié en 1 593 l'Antagonie du Chien et du Lièvre, et l'auteur des Plaisants Traits a dû être connu de lui et faire partie du même monde. Ce qui importe plus à la littérature que le vrai nom de l'auteur, c'est que l'œuvre est fine et amusante, et se lit avec agré- ment.

Les Aventures du baron de Fœneste, par

Théodore Agrippa d'Aubigné, nouvelle édition

y revue et annotée par M. Prosper Mérimée, de

l'Académie française. Imp. de Guiraudet et

Jouaust, juillet 185$, xx et 348 pages. 5 »

Quoique publiées par livres en 16 17, 16 19 et 1630, les

Aventures de Fœneste appartiennent au XVie siècle, et

c'en est un des livres les plus vifs et les mieux frappés. La


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satire et l'histoire le revendiquent avec des droits égaux, et la lecture en est aussi instructive qu'amusante. Les notes, courtes et nettes comme tout ce qui sort de la plume de leur auteur, sont historiques et philologiques , ce que rendaient nécessaire les gasconismes de tout genre de Fœ- neste; il n'est pas besoin de dire qu'elles sont aussi vives que le texte et l'accompagnent à merveille.

Œuvres de Tabarin, avec les Rencontres, fan- taisies et coq à l'âne facétieux du baron de Grattelard , et divers opuscules publiés séparé- ment sous le nom ou à propos de Tabarin, le tout précédé d'une introduction et d'une bibliographie tabarinique par Gustave Aventin. Imp. en carac- tères elzéviriens, par Guiraudet et Jouaust, mai 1858, 2 vol. 10 »

Cette édition, la plus soignée et la plus complète des œuvres du fameux farceur, à laquelle il faut joiadre les chansons de Gaultier Garguille publiées par M. Edouard Fournier, est l'œuvre d'un bibliophile bien connu, M. Gus- tave Veinant, mort depuis cette époque, et qui depuis long- temps avait réuni dans sa bibliothèque toutes les plaquettes et éditions séparées ou réunies nécessaires pour constituer l'œuvre singulière qui reproduit les parades de ces tréteaux. L'on peut voir dans la liste bibliographique de ces éditions le détail de leurs différences innombrables.

Tome /, xLiiief 290/». S fr-

Recueil général des Questions tabariniques entre Tabarin et le maître, f^ partie (h questions) d'après l'édition de 1622. 2e partie, d'après les éditions de i623_et 1624; elle comprend 26 questions, trois préambules aussi en dialogue, les Fantaisies tabariniques, texte un peu différent de ce qui est devenu la préface et les liminaires du recueil général; enfin les deux farces tabariniques. Le volume se termine par les Aventures et amours du capitaine Rodomont, les Rares Beautés d'Isabelle et les Inventions folâtres de Taba-


rin, faites depuis son départ de paris jusqu'à son retour, d après l'édition de 1625.

Tome II, 503 p. 5 fr.

L'inventaire universel des œuvres de Tabarin, oii l'on trouve ses Fantaisies, ou Nouveaux Dialogues entre Tabarin et le maître, en 64 questions, et deux farces dans le goût de celles du i*^"" volume; d'après l'édition de 1622, p. 1-155. — Les Rencontres, fantaisies et coq-à- l'âne facétieux du baron Grattelard , tenant sa classe ordinaire au bout du Pont-Neuf, qui comprend 14 demandes et la farce des Bossus, p. I $7-200 Le reste du volume offre la réunion des pièces facétieuses et satiriques en prose et en vers publiées séparément sous le nom et à l'occasion de Tabarin. C'est comme un complément du Recueil des Variétés. En voici rénumération sommaire :

1. Les Tromperies des charlatans découvertes par le sieur de Courval, 1619, p. 205-17.

2. La Réponse de Tabarin au livre intitulé la Tromperie des charlatans, 1619, p. 219-24.

3. Le Clairvoyant intervenu sur la réponse de Tabarin, 1619, p. 225-230,

4. Discours sur l'origine des mœurs, fraudes et impostures des charlatans, dédié à Tabarin et à Desiderio de Combes, 1622, p. 231-288.

5. Jardin de secrets, jeux, facéties, etc., par Tabarin de Val Burlesque, Sens, 16 19, p. 289-96. Secrets et tours de passe-passe.

6. Bon jour et bon soir aux camarades de Paris et de Lyon, par Tabarin, 1620, p. 297-308.

7. Les Étrennes universelles de Tabarin pour 1621, p. 309-319.

8. La Descente de Tabarin aux enfers, i62i,p. 321-322.

9. Les Fantaisies du chapeau de Tabarin, p. 333-40.

10. Harangue faite au charlatan de la place Dauphine avec la salade envoyée par le capitaine La Roche, p. 341-9. Pièces en alexandrins qui paraissent appartenir au XVF siècle et devoir se rattacher à l'Enfer de la mère Car- dine ;voir le recueil des Anciennes Poésies, n'^^ 82 et 8}).

11. Les Amours de Tabarin et d'Isabelle, 1621, p. 351- 67. En stances de quatre vers.


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J2. Ruses et finesses des chambrières de ce temps, composées par Tabarin, Rouen, 1621, p. 369-76. Dialogue en vers de huit pieds qui n'a rien de tabarinique que la prise de son nom,

13. Les Justes Plaintes du sieur Tabarin sur les troubles de ce temps. 1621, p. 377-386.

14 Le Carême prenant et les jours gras de Tabarin et d'Ysabelle, discours rempli de questions, demandes et sub- tilités, 1620, p. 387-^97.

15. La Querelle entre Tabarin et sa femme Francisquine,

1621, p. 399-408,

î6. Procès d'un moulin à vent de la porte Saint-Antoine contre Tabarin, touchant son habillement de toile neuve,

1622, p. 409-421.

17. L'Almanach prophétique de Tabarin pour 1623, p.

423-435-

18. Arrêts du sieur Tabarin prononcés en la place Dauphine, 1623, p. 437-450.

19. Étrennes de Tabarin aux Parisiens pour 1623, p.

451-457-

20. L'Adieu de Tabarin aux taverniers, pâtissiers, rôtis- seurs, charcutiers, tripiers et poissonniers de Paris, 1623, p. 459-67-

2 1 . Juste plainte de Tabarin contre un des ministres de Charenton, 1624, p. ^69-479.

22. La Rencontre de Gaultier GarguilUe avec Tabarin en l'autre monde, 1624, p. 481-492.

2 3 . L'entrée de Gaultier GarguiHe en l'autre monde, 1635. p, 493-499. Pièce en alexandrins.

Voir dans le Bulletin du Bibliophile, octobre 1858, p. 1262-9, la note intitulée : « De Tabarin eî de ses nou- veaux éditeurs. »

Les Caquets de l'accouchée, nouvelle édition, revue sur les pièces originales et annotée par M. Edouard Fournier, avec une introduction par M. Le Roux de Lincy. Imp. de Guiraudet et Jouaust, août 1855, xlvii et 300 pages. $ » Très-curieuse satire des mœurs bourgeoises de Paris et


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des affaires politiques de l'année 1622, date de la publica- tion partielle de toutes ces pièces, réunies en 1623 sous le titre de Recueil général, quoique toutes ne soient pas de la même main. Les trois premières, publiées ensemble, sont probablement Pœuvre originale, à laquelle se sont venues joindre des additions attirées par le succès des pre- mières, qui ne sont pas sans être parfois dignes de certains tableaux des Quinze Joyes de mariage. La première après- dînée se rapporte surtout aux gens de justice, aux officiers municipaux, aux partisans et aux usuriers; la seconde, aux affaires de la politique et de la religion, au point de vue catholique; la troisième, aux gens de finance et de robe, aux médecins et aux apothicaires; la quatrième, aux ma- riages bourgeois, aux mésalliances de la noblesse et aux aventures tragiques ou scandaleuses ; la cinquième, encore aux affaires de la religion et de la politique ; la sixième, à une apologie railleuse du sexe faible; la septième, ou le Dernier adieu de l'accouchée, et la huitième, ou le Relève- ment de l'accouchée, aux aventures privées et aux commé- rages de quartier; le tout sans préjudice des incidences et des petits caquets de toutes sortes. Aux pièces du grand recueil, les éditeurs ont joint pour la première fois l'Anti-Ca- quet de l'accouchée, les Essais de Mathurine et la Sentence obtenue contre l'auteur par les femmes de Paris. L'introduc- tion de M. Le Roux de Lincy examine les origines du cadre et de la mise en scène, la valeur littéraire, la bibliographie des éditions, pendant que les notes piquantes de M. Fournier montrent que cette facétie doit être classée désormais parmi les ouvrages historiques, comme un écho fidèle des pré- jugés et des opinions d'une époque. Le volume est terminé par une table analytique.

Le Roman comique, par Scarron, nouvelle édi- tion, revue, annotée, et précédée d'une introduc- tion par M. Victor Fournel. Imp. en caractères elzeviriens, par Guiraudet et Jouaust, février et août i8$7 , de lxviii, 552 et 304 pages, 2 vol. 10 »

Le meilleur ouvrage de son auteur et qui n'a jamais cessé d'être connu et apprécié. L'introduction en étudie la


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valeur, les origines, qui contiennent une appréciation éten- due des ouvrages de Sorel, les sources, les imitations et les suites. Les deux premières parties seules sont de Scarron; comme troisième, l'éditeur a donné la suite, connue sous le nom du libraire Offray, comme la meilleure et la plus cu- rieuse. Les notes, qui portent sur le théâtre, la langue et le côté provincial du livre, éclairassent bien des détails et donnent au livre à la fois plus d'intérêt littéraire et plus d'importance historique.

Le Roman bourgeois, ouvrage comique, par. Antoine Furetière, nouvelle édition avec des notes hisioriques et littéraires par M. Edouard Fournier, précédé d'une notice par M. Charles Asselineau. Imp. de Guiraudet et Jouaust, no- vembre 1855, 3 59 pages. Épuisé.

Un des rares romans d'observation qu'ait produits au XVIlc siècle la littérature française, et dont la lecture est pleine de profit et d'agrément pour l'homme du monde, comme pour le philologue et pour l'historien de la littérature et des mœurs moyennes. L'un des deux éditeurs, M. Asse- lineau, a depuis donné, en 1859, une réimpression en deux volumes des Factums, si curieux à tous les points de vue, que Furetière a imprimés dans sa querelle du Dictionnaire. Cette publication et celle du Roman bourgeois ont juste- ment remis en lumière un écrivain distingué et curieux.

Six mois de la vie d'un jeune homme (1797),

par ViolletLe Duc. Imp. de Guiraudet et Jouaust,

septembre 1853, de 255 pages. Épuisé.

Roman écrit en 1809, et dont la scène se passe dans

les vallées des Hautes-Pyrénées ; il appartient au genre de

MI"- Cottin et de M'"e de Souza.

Il en a été aussi tiré des exemplaires sur papier fort.

Les aventures de don Juan de Vargas, ra- contées par lui-même, traduites de l'espagnol sur le manuscrit inédit, par Charles Navarin. Imp.


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de Guiraudet et Jouaust, septembre 1853, de 1 84 p . 3 ))

Malgré les assertions de l'avertissement, les témoignages d'Antonio Sinsal et d'Antonio Embustero n'ont pas con- vaincu les curieux, qui dans les amusantes aventures et les pérégrinations européennes, américaines et asiatiques du vieil espagnol de Jaen, ont persisté à ne voir qu'un livre apocryphe et qu'un pastiche des petits romans de Lesage et des contes de Voltaire. Ce qui est sûr, c'est que le récit est vif et bien tourné, avec un coin de personnalité, et que M. Ternaux Compans, qui a demeuré dans la même rue que M. Charles Navarin, a été le seul à ne pas réfuter le vieux proverbe : Se non è vero, è ben trovato.



MÉMOIRES RELATIFS A L'HISTOIRE DE FRANCE.



HRONIQUE DE CHARLES VII , roi de

France , par Jean Chartier , nouvelle édition, revue sur les manuscrits, pu- bliée avec notes, notices et éclaircisse- ments, par Vallet de Viriville, professeur adjoint à l'École des Chartes. Imp. de Thunot, avril, juin et sept. 1858,3 vol. 15 »

Le premier volume de ce recueil, très-important pour l'histoire de France au XV^ siècle, contient l'introduc- tion (p. i-Lxi), p. 1-24, la traduction du premier essai latin de J. Chartier, en 20 chapitres (1422-7), et p. 25- 271, les 140 premiers chapitres de la Chronique française de Jean Chartier (novembre 1422-mars 1440).

Le second volume (346 p.) contient la suite de Jean Chartier, chapitres 141-259 (mai 1440-juin 1453).

Le troisième volume (408 p.) contient (p. 1-124) la fin delà Chronique de Chartier, chap. 260-2S9 (juillet 1453- aoùt 1461). Elle est suivie des fragments historiques sui- vants : 1» l'Eloge, en prose, de Charles VII , par Henri Baude, p. 1 27-141 ; 2° la Chronique inédite du roi Charles VII (1403-1407), par Jean Raoulet (p. 142-199); 30 un Fragment inédit d'une chronique normande (1428- 143 1), publié d'après un ms. du British Muséum, p. 200-7; 4" un Fragment d'une version française des Grandes Chro- niques de Saint-Denys, pour les années 1419-1421,


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p. 2I2-JI ; 5*^ des Extraits des comptes royaux relatifs à la jeunesse de Charles Vil, à Isabeau de Bavière, etc., p. 252-328; 6<ï un Index chronologique des faits relatés dans le recueil, p. 333-34S, et enfin une Table alphabé- tique très-complète (349-99^ des noms de personnes, des noms de lieux et des matières contenus dans ces trois vo- lumes.

Œuvres complètes de F^ierre de Bourdeilles, abbé et seigneur de Branthôme, publiées pour la première fois selon le plan de l'auteur, augmen- tées de nombreuses variantes et de fragments inédits, suivies des Œuvres d'André de Bourdeil- les, avec une étude sur la vie de Branthôme par M. Prosper Mérimée, de l'Académie française, des notes et une table générale par M. Louis Lacour, archiviste paléographe. Imp. par Gui- raudet et Jouaust, en caractères elzeviriens. 1858-1859, Yol. I, II et m. 1) »

Le nom de Brantôme suffit à son éloge, et cette nou- velle édition sera la première édition critique, grâce à la collation attentive et complète de tous les manuscrits ori- ginaux, qui renouvelle entièrement le texte si précieux de ce peintre historien. On remarquera aussi la nouvelle cou- pure des chapitres ; elle avait été faite sans aucun soin par les précédents éditeurs.

Tome I, septembre 18; 8, 295 pages. 5 fr.

Après l'étude sur la vie et les ouvrages de Brantôme, écrite par M. Mérimée avec la plume qu'on lui connaît, l'éditeur, M. Lacour, a, sous le titre de Recherches bibliogra- phiques (p. 44-73), examiné les manuscrits, puis les édi- tions de son auteur, et donné les sources et le plan de la sienne. Il la commence par le « Recueil des hommes », et le premier volume contient le commencement de la pre- mière partie : « Vies des grands capitaines étrangers du


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siècle dernier », qui se divise en 32 chapitres principaux contenant 75 articles distincts.

Cliap. 1, Charles-Quint; 2, Maximiiien F""; 3, Ferdi- nand !«'• et Maximilien II; 4, l'empereur Rodolphe; s, le duc d'Albe, Requesens; 6, le roi Ferdinand d'Aragon, le duc d'Albe l'oncle, Gonzalve de Cordoue, Diego de Qui- gnones, Raimond de Cardona ; 7, les Colonne, La Padule, Pierre de la Paix, don Caravajal, Alarcon, le duc de Ter- mini, Pierre de Navarre; 8, Antoine de Leva, les marquis de Pescaire et del Guasto; 9, Chièvres; 10, Lannoy, Mon- cade, le prince d'Orange, Ferd. de Gonzague, le comte de Nassau; 11, le connétable de Bourbon; 12, le marquis de Marignan, le comte de Mansfeld, César de Naples; 13 MM. de Bure, de Ru et d'Anchimont; 14, le comte Pala- tin, le prince Casimir; i j, don Alvaro de Sande; 16, Vail- lans maîtres de camp espagnols.

Tome II, novembre 1858, imp. de Charles Jouaust,2^s P- 5 fr-

Suite des capitaines étrangers. Chap. 17, Ludovic Lo- dron , Mandruzzo , Guillaume de Furstenberg , Martin Rossen, le colonel Frainsberg; 18, Braves capitaines ita- liens; 19, Jannin, Hippolyte et Côme de Médicis; 20, don Pedro de Tolède; 21, les Doria, Don Garcie de Tolède; 22 , Dragut, rouchaly , Barberousse ; 2 3 , le marquis de Santa Cruz ; 24, Philippe II ; 25, don Carlos et don Juan d'Autri- che ; 26, Charles III, Emmanuel-Philibert et Charles-Em- manuel pr, ducs de Savoie; 27, les comtesd'Egmont, Lu- dovic de Nassau et d'Aremberg, don Sanche d'Avila, Chapin Vitelly; 28, Barthélémy d'Alviano; 29, César Borgia; 30, les Trivulce; 3 ) , le prince de Melfe; 32,1e maréchal de Strozzi.

Tome III, imp. de Charles Jouaust, Pagnerre, 1859, 351;?. 5 fr.

Deuxième partie du premier livre. Vies des grands capitaines français du dernier siècle, chap. 1315, com- prenant les articles 76 à 129.

Chap. I, Charles VIII; 2, Louis XI; 3, les maréchaux de Gié et de Rieux, MM. de Ligny, des Querdes, de Piennes ; 4, Louis XII ; 5, d'Aubigny, le comte d'Armagnac, d'Alègre, la Pallice, Vandenesse, Bayard, le sieur de


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Montmoreau, Louis d'Ars, la Trémouille, d'Imbercourt ; 6, Montoison, Fontenailles, Montmaur, du Lude, de La Crotte, son frère, Théligny, de Chatillon, le baron de Chépy, MM. de Maugiron et de Conti; 7, Charles de Chaumont d'Amboise, grand maître de l'artillerie, M. de Longueville, Gaston de Foix, le baron de Bearcq; 8, Lau- trec; 9, le duc de Ferrare; 10, MM. de Lescun et de Les- parre; 11, l'amiral Bonnivet; 12, MM. de Pontdormy, de Pierrepont, de Canaples; i?, le grand écuyer Galiot de Genouillac, MM. de Taix, de Pommereul, d'Estrée, de la Bourdaisièie, de Biron, de Callat, de la Guiche, de Saint- Luc, d'Estrées, de Rosny; 14, François I**""; i{, le dau- phin François et M. d'Orléans, depuis Henri II.

MÉMOIRES DE Marguerite de Valois, suivis des Anecdotes inédites de l'histoire de France pen- dant les XVF et XVI I^ siècles, tirées de la bouche de M. le garde des sceaux Du Vair et autres, pu- bliés avec notes par Ludovic Lalanne. Imp. en caractères elzeviriens par Thunot, mars 1858, XXXII et 3 $2 pages. 5 »

Les Mémoires de Marguerite de Valois, qui vont de 1^9 à 1582 et n'ont pas besoin déloges, donnent comme '.exte la leçon du manuscrit déjà suivi par M. Guessard dans l'édition faite par lui pour la Société de l'Histoire de France. On y a joint, comme lui, le Mémoire justificatif écrit par Marguerite, et donné par son mari à Catherine de Médicis, pour se disculper des imputations de La Molle et de Coconnas. Les Anecdotes tirées delà bouche de M. le garde des sceaux Du Vair, p. 191-336, sont données pour la première fois d'après les manuscrits du fonds de Du Puy et du président Bouhier. Elles s'étendent de 1 J72 à 1617, de la Saint-Barthé'emy à "entreprise peu connue de Tra- vail contre Marie de Médicis [i(:ij , et, outre ce qui se rapporte aux événements de la cour et de Paris, elles sont^ aussi très-curieuses pour l'histoire de la Provence. Elles* ne sont pas de Du Vair lui-même, mais la plupart sont certainem.ent dues à la plume de Peiresc. Le volume se termine, p. 337-349, par une table des noms propres.


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MÉMOIRES DE Henri de Campion , nouvelle édi- tion, suivie d'un choix de lettres d'Alexandre de Campion, avec des notes par M. Célestin Mo- reau. Imp. en caractères elzeviriens par Thunot, mars 1857, XXXIV et 437 pages. j »

Les Mémoires de Henri de Campion, publiés une pre- mière fois par le général Grimoard en 1807, et non recueil- lis par les collections de Mémoires sur l'histoire de France, s'étendent de 163J à i6j8, et se rapportent surtout aux guerres de la Fronde, à l'histoire de laquelle ils sont indis- pensables. La conspiration du duc de Beaufort, 1643, les campagnes de 1636 en Lorraine, de 1637 et 1638 en Franche-Comté, de 1639 en Roussillon, de 1640 en Italie, de 1652 et 1653 en Picardie et en Flandre, sont, avec la biographie de l'auteur, les points les plus importants de ces Mémoires. Les lettres d'Alexandre de Campion , p. 281-417, frère aîné de Henri et nommé major à Rouen par le duc de Longueville, sont au nombre de 95 et édaircissent utilement les Mémoires. Le volume est ter- miné, p. 419-435, par une table complète des noms de lieux et de personnes.

Les Courriers de la Fronde, en vers burlesques, par Saint-Julien, revus et annotés par M. Cé- lestin Moreau. Imp. en caractères elzeviriens par Guiraudet et Jouaust, 1857, 2 vol. 10 »

Tome ly avril 1857, xxxi et 391 pages. y fr.

Préface, p. ii-xxxi.

Le courrier burlesque envoyé au prince de Condé dans sa prison, lui racontant ce qui se passa à Paris en 1648, 1650, p. 1-91 ; mise en vers de l'histoire du temps, par du Por- tail, mais beaucoup plus piquante et spirituelle. Notes, p. 92-264 ; on y trouve, p. 148-169, une longue liste bio- graphique sur les noms des présidents et conseillers, à moitié partisans, qui composaient le parlement royaliste de Pontoise, p. 21 5-247, « L'agréable récit en vers burlesques des dernières barricades de Paris », et, p. 248-61, un

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pamphlet important, « le Politique du temps ;>, qui va du 19 août 1648 au retour du roi, et comble la lacune entre le Courrier burlesque et le Courrier françois.

Le Premier Courrier françois, traduit fidèlement en vers burlesques, du F au 12 janvier 1649, p. 265-281. Notes, p. 282-315.

Le Second Courrier françois, du 14 au 20 janvier, p. jiy- 327. Notes, 328 353.

Le Troisième Courrier françois, du 21 au 28 janvier, P- 355-370- Notes, p. 371-99. On y trouve, p. 385-388, la jolie pièce satirique en prose «les Logements de la cour à Saint-Germain-en-Laye. »

Tome II, juillet 1857, 400 pages. 5 fr.

Le Quatrième Courrier, du 29 janvier au 5 février, p. 321. Notes, p. 22-50.

Le Cinquième Courrier, du 6 février au 13, p, 51-64. Notes, p. 65-1 j 3 ; on y trouve, p. 79-83, les vers bur- lesques envoyés à M. Scarron sur l'arrivée du convoi à Paris, comme aussi, p. 93-1 13, les deux placards « A qui aime la vérité », et « Lis et fais », jetés dans les rues par le chevalier de La Valette, dans l'intérêt de la cour.

Le Sixième Courrier, du 14 au 20 février, p. 115-126. Notes, p. 127-155; on y trouve, p. 145-50, une ode sur don Joseph de Illescas, prétendu envoyé de l'archiduc Léopold.

Le Septième Courrier, du 22 février au ler mars, p. 1 57- 165. Notes, p. 166-204; on y trouve, p. 166-18 1, la taxe faite des maisons et terres sises aux environs de Paris , en exécution de l'arrêt du conseil ; c'est un document géogra- phique fort utile.

Le Huitième Courrier, du 2 au 9 mars, p, 205-214. Notes, p. 21 5-239.

Le Neuvième Courrier, du 10 au 17 mars, p. 241-250. Notes, p. 251-267.

Le Dixième Courrier, du 17 au 24 mars, p. 269-279. Notes, 280-300; on y trouve, p. 288-294, une des pièces les plus tristement instructives sur la Fronde, « les De mandes des princes et seigneurs qui ont pris les armes ave^ le pariement et peuple de Paris. -


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Le Onzième Courrier, du 24 au 31 mars, p. 301-313. Notes, p. 314-332; on y trouve, p. 325-331, la Requête civile, en prose, contre les conclusions de la paix.

Le Douzième Courrier, du 3 1 mars au 3 avril, p. 3 3 3-40. Notes, p. 341-367; on y trouve, p. 355-364, les Regrets sur l'absence du roi, en vers, pièce originale et pleine de verve poétique dans son parti pris d'énumération,qui com- mence :« Les prés n'ont pointtant de brins d'herbes », et continue d'une seule phrase, coupée à chaque vers, jusqu'à la conclusion, « que je n'ai de désirs du retour du roi. »

'l'able des noms de personnes et de lieux, p. 369-400.

Les Courriers sont, comme on sait, la mise en vers du Courrier en prose des fils de Renaudot, mais Saint-Julien est phis vif et amusant; c'est l'histoire même de Paris. En i6jo, il les réimprima sous le titre de Courrier burlesque de la guerre de Paris, mais avec des modifications néces- sitées par les circonstances. M. Moreau a donné ces va- riantes d'opinions autant que de texte dans ses notes. Celles-ci, dont cette note bibliographique a pu faire apprécier l'importance , n'empruntent rien aux mémoires connus, mais uniquement aux gazettes, aux placards, aux arrêts et aux pamphlets , et sont , par ces informations nouvelles et rares, tout à fait dignes du savant et patient auteur de la Bibliographie des Mazarinades.

MÉMOIRES DE Jacques de Saulx, comte de Ta- vannes , suivis de l'Histoire de la guerre de la Guyenne par Balthazar, nouvelle édition re- vue et annotée par Célestin Moreau. Imp, en caractères elzeviriens par Thunot, juii. 1858, XXXII et 432 p., I vol. 5 ))

Mémoires trop peu connus; l'éditeur ne connaît du se- cond qu'un seul exemplaire à la Bibliothèque de l'Arsenal, et la collection du marquis d'Aubais qui les a réimprimés est rare elle-même. Ils sont cependant très-importants pour l'histoire militaire de la Fronde des princes. Ceux du pre- mier, qui vont de 1650 à 1652, se rapportent aux cam- pagnes des alentours de Paris; ceux du second, qui vont de septembre 1651 à la fin de 16J3, se rapportent aux


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campagnes de Guyenne dans les environs de Bordeaux. Un appendice aux mémoires de Tavannes (p. 225-281) contient la lettre de Mazarin sur sa sortie du royaume, la Déclaratiofi de Gaston pour la justification de Condé, le Discours du roi et de la régente aux députés du parlement sur la sortie de Mazarin, la Déclaration de Gaston sur ce discours, et la Relation véritable du combat du fauxbourg Saint-Antoine. Les pages 425-431 sont la table des noms de personnes et de lieux.

MÉMOIRES DE Madame de La Guette, écrits par elle-même, revus, annotés et précédés d'une notice par M.Moreau. Imp. deClaye,mars 1856, XLViii et 223 pages. 3 n

Réimpression de mémoires publiés une seule fois, en 1681, très-rares, et dont on avait contesté l'authenticité, à cause m.ême de leur intérêt et de leurs détails romanesques. Comme ils sont tout à fait particuliers et ne touchent à l'histoire que quand elle ou son mari la traversent, il fal- lait en retrouver les preuves, et ce n'était pas chose facile. M. Moreau y a parfaitement réussi et en a prouvé la sincé- rité et l'eKaaitude de façon à ne plus laisser de place au doute. En même temps, c'est une vraie trouvaille que la remise en lumière de ce récit sain, honnête et vigoureux, où M-n-ï de la Guette, pour être au besoin un chevau-lé- ger et faire le coup de feu aussi bravement qu'un cra- vate, n'en est pas moins très femme par son amour pro- fond pour son mari et ses enfants. Cette vertu simple et solide repose de toutes les extravagances impures des grandes illustres du même temps, et peu de romans sont aussi surprenants et amusants que ces aventures bour- geoises et militaires, qui intéressent sans rien toucher que d'honnête. li y passe aussi un coin de la guerre des princes dans un village des environs de Paris, et qui prouve une fois de plus ce qu'ont été pour la France cette échauffourée féodale et cette curée de mécontents, qui, partout où elle a passé, a laissé le pays affamé, ruiné et dépeuplé, et a presque égalé dans les campagnes les mal- heurs séculaires de là guene des Anglais au moyen âge.


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Le Dictionnaire des Précieuses, par le sieur de Somaize, nouvelle édition, augmentée de di- vers opuscules du même auteur relatifs aux Pré- cieuses et d'une clef historique et anecdotique par M. Ch. L. Livet. Imp. Guiraudet et Jouaust^, juin i8$6, 2 vol. lo »

Tome /, Lxiv et 296 pages. s fr-

Curieuse publication qui n'éclaircit pas seulement les origines et ie milieu de la pièce de Molière, mais toute une portion de l'histoire littéraire et linguistique du grand siècle. Ce premier volume contient, après l'introduction de l'éditeur, le Grand dictionnaire des Précieuses, ou la clef du langage des ruelles, d'après la seconde édition de 1660, p. xxxvii , et (p. 1-296) les deux parties et les apostilles du Grand dictionnaire des Précieuses, d'après l'édition de 1661. Suivant l'exemple des éditeurs anglais de l'histoire de de Thou, qui ont mis au bas de toutes les pages la tra- duction française de tous les noms latinisés par l'auteur, M. Livet a mis au bas de chaque page la clef des noms qui s'y trouvent cités. Cette clef, que Somaize avait donnée dans son second volume, était de plus très incommode, parce qu'elle relevait les noms dans l'ordre oii ils se pré- sentent dans le texte, sans les reporter à l'ordre alphabé- tique.

Tome II, 18 $6, 408 pages. 5 fr.

Contient :1a comédie des véritables Précieuses, 1660, p. J ; la dédicace et la préface, p. 39, des Précieuses de Molière, mises en vers par Somaize ; le Procès des Pré- cieuses, comédie en vers burlesques de huit pieds, 1660, p. 49, et p. 121-403, la clef historique et anecdotique de M. Livet, suite d'articles et de notices rangés dans l'or- dre alphabétique des véritables noms, dans lesquels l'édi- teur a mis à profit les mémoires, les romans et les livres les moins connus du temps pour éclaircir les personnages loués par Somaize , travail d'autant plus utile que M, Livet a surtout fait porter son effort sur les moins cé- lèbres.


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MÉMOIRES ET CORRESPONDANCE DE LA MARQUISE DE

CouRCELLES, pubHés d'après les manuscrits, avec une notice, des notes et des pièces justifi- catives par M. Paul Pougin. Imp. de Claye, sept. 1835, 23$ pages. 5 ;>

Au XVlie siècle, la duchesse de Mazarin seule peut se vanter d'avoir eu autant d'aventures que la belle Sidonia de Lenoncourt, marquise de Cburcelles. Courses au pays de Tendre, emprisonnements, procès, évasions, fugues à l'é- tranger, mari commode quand il s'agit de M. de l.ouvois, jaloux jusqu'à la iiaine à propos des autres, rien n'y man- que de romanesque, et la notice de M. Pougin (p. i-n) raconte en détail et de la façon la plus sûre cette vie étrange que les Mémoires ne racontaient que jusqu'au mo- ment où elle cherche à se soustraire à l'amov.r de Louvois. Après les Mém.oires, qui n'avaient été imprimés que par Chardon de la Rochette, et qui ont été revus par le nouvel éditeur sur un ms. de la Mazarine, se trouve, p. 98-176, la correspondance de Genève avec du Boulay, revue sur trois ms. de la Bibliothèque impériale, de l'Arsenal et de la Ma- zarine. Les pièces justificatives sont la chronologie des pièces de ses procès de 1669 à 1680, cinq de ces docu- ments in extenso, et enfin le texte et la traduction des let- tres de Grégoire Leti sur la marquise de Courcelles. Les Mémoires, .si courts qu'ils soient, restent un des documents les plus singuliers et les plus amusants sur les grandes moeurs du XVII« siècle, et leur mention ne peut plus dé- sormais ne pas figurer dans son histoire.

Histoire amoureuse des Gaules, par Bussy-Ra- butin, revue et annotée par M. Paul Boiteau, suivie de romans historico-satiriques recueillis et annotés par M. C. L. Livet. Imp. en carac- tères elzevirienspar Guiraudet et Jouaust, 1H36- 1858, 3 vol 15^'

Tome I, novembre 1856, xxiv et 416 pages. $ fr.

Contient les quatre livres de l'ouvrage de Bussy, c'est-


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k dire l'histoire de M-"" d'Olonne, celle de M^^, de Chatil- ot la suhe de l'histoire de M- d'Olonr^e et ce le d M«e de Sévigné. On trouve à la suite (p. 34J) les Maximes d'am'ours, questions sentiments et precep suite de petites pièces en vers hbres e {p m) ^^J^^'^ du pays de Braquerie, ouvrage écrit en 654 par Bus y et IP nrince de Conti Les notes très-erudites de M. Boiteau ont'uTtour ette vivacité qu'on encontre rarement dans un ouvrage d'annotateur, et se lisent a cote de l auteur sans y ajouter rien de lourd.

Tome II, septembre 1857, xi eM75 />• 5 fr-

Ce volume et le suivant contiennent, outre quelques pièc s Ses, tous les petits romans qui ont ete joints a f'ouvrage de Bussy, et constituent au «^«'^P^f \f J°^ f.f^^^^^^^^^ en quatre ou cinq volumes, qui portent le titre d Histoire amoureuse des Gaules. Celui-ci contient:

, Les Agréments de la jeunesse de Louis XIV, ou son amour pour M"e de Nlancim, p. 1. Pièce inédite imprimée d'après deux manuscrits, p. 1 .

2 Le Palais-Royal, ou les Amours de M'- de La Val- lière, p. 2j.

2 Histoire de l'amour feinte du Roi pour Madame, p. 97- 4 La Déroute et l'adieu des filles de joie de la ville et faulbourgs de Paris, avec la requête à M-^ de La Valliere, p. 113. Pièces en vers.

c La Princesse, ou les Amours de Madame, p- 14$. 6 Le Perroquet et les amours de Mademoiselle, p. 19J. 7'. Junonie, ou les Amours de M- de Cagneux, p. 285. Celle-ci est moins un libelle qu'un roman, intéressant même et délicat, sur le trouble d'une femme qui ne cède qu'avec regret à une passion profonde, et il est regrettable de n'en pas connaître l'auteur.

8 Les Fausses Prudes, ou les Amours de M"^« de Brancas et autres dames de la cour, p. 33 5- Pièce en vers.

9. La France galante, ou Histoires amoureuses de la cour (Mme de Montespan, Mlle de Montpensier, etc.., p.

3J9-


88


Tome III, décembre 1858, vu et $11 p. 5 fr.

10. Le Passe -temps royal, ou les Amours de Mi'^ de Fontanges, p. 1.

1 1. Suite de la France galante, ou les Derniers Dérègle- ments de la cour (Amours de M-i^e de Maintenon), p. 59.

12. Le Divorce royal, ou Guerre civile dans la famille du grand Alcandre, p. 155.

13. Les Amours de Monseigneur le Dauphin avec la comtesse Du Roure, p. 183.

14. Les Vieilles Amoureuses ('M°ie de Lyonne), p. 20 j.

1 5. Histoire de la maréchale de La Ferté, p. 277.

i't. La France devenue italienne, avec les autres désordres de la cour, les duchesses d'Aumont, de Ventadour et de La Ferté, p. 343. Pamphlet qui s'étend de 1679 à 1686 envi- ron.

Tous ces textes ont été éclaircis par la comparaison des éditions les meilleures, et l'annotation érudite qui les ac- compagne les fait entrer plus qu'on n'aurait pu le penser dans la classe des documents historiques, par la façon dont elle montre les mêmes faits presque toujours confirmés par le témoignage formel des mémoires du temps.

MÉMOIRES ET Journal inédit du marquis d^Ar- genson, ministre des affaires étrangères sous Louis XV, publiés et annotés par M. le marquis d'Argenson. Imp. en caractères elzeviriens par Thunot, 18^7-1838, 5 vol. 25 »

On n'a eu longtemps sur le règne de Louis XV que des pamphlets, sans avoir encore les vrais documents ni ies mé- moires. Ceux de Barbier et de Mathieu Marais, ceux surtout du duc de Luynes, ont commencé à apporter de vraies lu- mières; ceux du marquis d'Argenson, dans leur désordre et leur vivacité et en dépit même de ses contradictions, en ap- portent aussi de bien importantes. On sait que ces manus- crits, qui ne sont pas proprement desm.émoires, m.ais des notes de tout genre, sans ordre ni suite, sont conservés à la bibliothèque du Louvre. M. le marquis d'Argenson en avait, en 1825, tiré un volume qui fut remarqué. Plus de trente


SêÊÊÊÊÊÊÊÊÊ


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ans après il a repris à nouveau ce travail d'extrait-: et de mise en ordre et en a tiré les cinq volumes suivants, très- importants pour les faits et les idées du XVIiie siècle, et dont voici la disposition.

Tome /, mai 1857, cxxxvi et 263 pages. 5 fr.

Préface de l'éditeur, p. iii-xviii ; notice sur la vie, le ca- ractère et les écrits du marquis d'Argenson, xix-cxxxvi.

Mémoires. Histoire abrégée des ministres qui se sont succédé en France depuis la naissance de l'auteur, p. 1-185.

Extraits du journal, 1709-175:5, P- 183-2 j 5.

Tome II, juin 1857, 398 p. 5 fr-

Journal antérieur au Ministère, divers traits et anecdotes, 1730-174J, p. 1-304. Ministère, 1744-1747; chap. i, Maximes; chap. 2, Caractères et portraits; chap. 3, Tableau des affaires générales en novembre 1744.

TomellI, août 1857, 388/5. 5 fr.

Suite du Ministère. Chap. 4, Premières mesures; 5, Né- gociations de Turin et d'Espagne; 6 à 16, Ecosse, Hol- lande, Prusse, Bavière, Allemagne, Neutralité de l'Empire, Russie, Gênes, Modène, Naples, Espagne, Portugal; 17, Saxe, Mariage du Dauphin: î8, Stathoudérat rétabli en Hollande; 19, Traité d'Aix-la-Chapelle. - Journal après le Ministère, 1747-1750.

Tome IVjévrier 1858, 414 p. S fr.

Suite du Journal postérieur au Ministère, I75'-I757> P-

Correspondance d'après les originaux appartenant à l'é- diteur, p. 3^5-411; elle comprend des lettres de d'Argen- son, de l'abbé de Saint-Pierre, de M. de Chauvelin, de M. Amelot, du cardinal de Fleury, de Voltaire, de Mm« Du Châtelet, du président Hénault, de Frédéric, de Marie Lecr zynska, du duc de Saint-Simon, et en outre, dans le volume suivant, du comte de Maillebois, de M. de Tressan,de Mau- pertuis, de M"ie Denis et de M. de Paulmy.


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Tome V, anil 1858,470 p. j fr.

Fin de la Correspondance, p. 5-79. Pensées et maximes, divisées en trois séries : Remarques en lisant, jugements sur divers auteurs et sur les livres, p. 83-1 50 ; Études di- verses, reflexions morales et autres, p. ni-2j8; Pensées sur la réformation de l'État, à dater de 173 j et années sui- vantes, p. 259-391. Épilogue de l'éditeur, p. 393-400. Table alphabétique des noms de personnes, des noms de lieux et des matières, p. 401-466.

On voit par ce simple relevé toute l'importance de cette publication pour l'étude historique, littéraire et philoso- phique du XVIIF siècle. Les bibliophiles curieux y pourront joindre, s'ils le peuvent, trois brochures postérieures qui contiennent des remarques de M. d'Argenson sur l'édition des Mémoires commencée après la sienne. La première est intitulée : Courte appréciation du premier volume.... 1859, in-80 ; la seconde : Suite des errata, suppléments et anno- tations au tome I^r 1859 ; la troisième Journal de la

librairie, 1 860, n*^ 3 392 , : Suppléments et errata au deuxième volume.



MÉLANGES HISTORIQUES.

isToiRE DU PÉROU, par le père Anello Oliva, traduite de l'espagnol sur le ma- il nuscrit inédit par M. H. Ternaux-Com- pans. Imp. en caractères elzeviriens par Thunot, avril l8^7, 128 pages. 3 »

Le manuscrit du jésuite napolitain porte la date de 1631 et le titre de : Vies des hommes illustres de la com- pagnie de Jésus au Pérou. M. Ternaux n'en a traduit que la seule partie qui ait un intérêt général, c'est-à-dire le premier livre, qui se rapporte aux souvenirs des Incas et de la conquête de Pizarre. Le manuscrit original formait le no 569 de la vente des livres de M. H. T., faite par M. De- lion en avril 1866.

L'Histoire notable de la Floride, située es In- des occidentales, contenant les trois voyages faits en icelle par certains capitaines et pilotes fran- çois, descrits par le capitaine Laudonnière, qui y a commandé l'espace d'un an trois moys, à la- quelle a été adjousté un quatriesme voyage fait par le capitaine Gourgues, mise en lumière par M. Basanier, gentilhomme français, mathéma- ticien. Imp. de Guiraudet et Jouaust, août 1853, de IV et 228 pages. Épuisé.

Réimprimé d'après l'édition de Paris, Guillaume Auvray,


11.


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î j86, dédiée à Walter Raleigh. Se rapporte aux tentatives de la France pour s'établir dans la Floride de 1 562 à 1 567. L'expédition de Dominique de Gourgues, faite pour aller se venger sur les Espagnols de leur conduite barbare contre ses compatriotes, est de 1 567. Très-curieux comme tout ce qui se rapporte à l'histoire du premier siècle de la décou- verte de l'Amérique.

La Relation de trois ambassades de Monsei- gneur LE comte de Carlisle, de la part du Sérénissime et très-puissant prince Charles II, roi de la Grande-Bretagne, vers leurs Sérénis- simes Majestez Alexey Michailowitz , czar et grand-duc de Moscovie; Charles, roi de Suède, et Frédéric III, roi de Danemark et de Norvège, commencées en l'an 1665 et finies sur la fin de 1664; nouvelle édition, revue et annotée par le prince Augustin Galitzin. Imp. en caractères elze- viriens par Guiraudetet Jouaust, mai 1857, xxxi et 368 pages. 5 »

Le chapitre de Thevet et la relation du capitaine Marge - ret sont les premières relations européennes sur la Russie. Celle de l'ambassade de Carlisle, renvoyée, par politesse, à la suite de la venue à Londres d'ambassadeurs de Russie, de Da- nemark et de Suède, à propos du rétablissement sur le trône d'Angleterre de Charles II, vient s'ajouter à ces deux piemières et est encore plus intéressante. La relation, p. 1-291, com- prend le voyage à Arkhangel, Vologda, Moscou, Riga, Stockholm, Copenhague, ainsi que les entrées solennelles à Moscou, à Stockholm et à Copenhague. La seconde par- tie, p. 294-365, comprend la description de la Moscovie. L'édition reproduit la meilleure édition française, celle d'Amsterdam, 1672. La préface de l'éditeur prouve que l'auteur de cette relation est Guy Miège, et donne ensuite la bibliographie des diverses éditions de la relation, écrite d'abord en français et publiée pour la première fois en an- glais par Miège lui-même; il en a été fait une traduction allemande par un anonyme.


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MÉMOIRES pour servir à l'histoire de l'Académie royale de peinture et de sculpture, depuis 1648 jusqu'en 1664, publiés pour la première fois par M. Anatole de Montaiglon. Imp. de Gui- raudet et Jouaust, août 1853, 2 vol. de xxiii, 95 et 276 pages. Épuisé.

Imprimé d'après un manusait de la Bibliothèque impé- riale copié par ou pour M. Hulst, l'un des amateurs hono- raires de l'Académie au XV!!!*-' siècle. L'éditeur, dans sa préface, proposait d'attribuer cette relation à Henry Teste- lin, peintre du roi, ami de Le Brun et premier secrétaire de l'Académie. Depuis, la publication des Mémoires de Jean Rou, qui a été à la fois secrétaire de Testelin et secrétaire adjoint de l'Académie, ainsi que l'in-.pression d'un autre manuscrit, peu différent, découvert postérieurement par M. Lacroix dans la bibliothèque de l'Arsenal et imprimé par lui dans la Revue universelle des Arts^ ont apporté les preuves de ce qui n'était d'abord qu'une attribution, d'ailleurs ac- ceptée par M. Vitet dans sa xécenie Histoire de l'Ancienne Académie de peinture, dont ces Mémoires ont été le point de départ et le premier fondement. Dans le second volume, les pages 149-256 sont occupées par deux tables, l'une analytique, l'autre alphabétique, rédigées par M. Hulst, et l'on trouve, p. 269-276, une épître satirique sur les démê- lés du graveur Abraham Bosse avec l'Académie, dont le manuscrit a été communiqué à l'éditeur par M. Tasche- reau.


POLYGRAPHIE.


ARIÉTÉS HISTORIQUES ET L:TTÉRAIRES ,

recueil de pièces volantes rares et cu-

£jr >^g rieuses, en prose et en vers, revues et

ê^^M^ annotées par M. Edouard Fournier.

Imp. Guiraudet et Jouaust, 185 5-1864, 10 vol.,

ouvrage complet 50 »

Recueil des plus importants et par le choix des pièces et

par la curiosité de l'annotation. Il comprend des pièces

depuis le XVie siècle jusqu'à la fin du XVIIJe. L'histoire

politique, celle des provinces et de Paris, la biographie,

l'histoire littéraire, l'industrie, les mœurs, les modes, y

sont successivement représentées. On jugera de son intérêt

et de sa variété par la table sommaire suivante :

Tome l, juillet 185 5, vu et 376 pages. 5 fr.

1 . Remontrance sur la garde de la librairie du roi, par Jean Gosselin, 1 59 j, p i.

Une des plus anciennes pièces sur l'histoire de la Biblio- thèque du roi.

2. Le Diogène françois, 1617, p. 9.

Satire des modes du temps, sur le thème du parado.xe sur les choses petites.

3. Histoires des deux magiciens estranglez par le diable dans Paris, 161 j, p. 23.

Satire de Jean Du Chastel, dit César, et de Cosme Rug- gieri.

4. Discours au Parlement de Dijon sur les lettres d'abo- lition obtenues par Hélène Gillet, 1625, p. 35.


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Harangue de l'avocat Ferret sur une affaire criminelle, qu'ont rendue célèbre Nodier et Peignot.

^. Conversion et repentance d'une courtisane vénitienne. Traduit de l'italien, 1608, p. 49.

Sur une courtisane nommée Léonor.

6. Les Singeries des femmes de ce temps et d'aucunes bourgeoises de Paris, 1623, p. 55.

A joindre aux Caquets de raccouchée.

7. La Chasse et l'Amour, à Lysidas, 1627 (en vers), p. 65.

8. Dialogues de deux marchands, l'un de Paris, l'autre de Pontoise, qui ne veut pas être appelé Normand. Lyon,

1573, P- 7r

Sur la question de savoir si Pontoise est de l'Ile-de- France ou de la Normandie.

9. Discours de trois Espagnols sorciers, et arrêt contre eux du Parlement de Bordeaux, le 10 mars 1610, p. 87.

10. Déclin pitoyable d'un favori de la cour d'Espagne, 1622, p. 9j.

Don Rodrigue Calderon, favori du duc de Lerme, exécuté le 21 octobre 1621. Lesage s'en est souvenu dans Gil Blas.

11. Examen de la caballe des frères de la Rozée-Croix, depuis peu à Paris, 1 62 3 , p. 115.

Gabriel Naudé a publié la même année un livre sur cette secte des frères de la Rose-Croix.

12. Rôle des présentations faictes au grand jour de l'élo- quence françoise. Première Assise le 13 mars 1634, p. 127.

Satire relative aux premiers temps de l'Académie fran- çaise et antérieure aux lettres de fondation (5 janvier 1635).

13. Récit du combat devant Lima, entre les flottes espa- gnole et hollandoise , commandées par Jacques Lhermite , 1624, p. 141.

L'éditeur l'a rectifié en le comparant au récit plus exact de Decker.

14. Discours de l'armée du duc de Savoye contre Genève, par J. D S., sieur de la Chapelle, 1589, p. 149.

Pamphlet catholique.

15. Histoire de la comtesse de Hornoc, étranglée par le diable, à Anvers, pour n'avoir trouvé son rabat bien go- dronné. Lyon, 1616, p. 163.


-96-

i6. Récit des troubles du royaume d'Aragon. Lyon, 1592, p. 169.

Écrit par un ligueur attaché à la suite de Philippe II, et relatif à uue portion de la vie d'Antonio Ferez.

17. Récit de l'assassinat commis, le 26 avril 1652, parles fripiers de la Tonnellerie, sur la personne de Jean Bour- geois, epinglier de la reine, p. 179.

Événement parisien sur lequel il existe des pièces nom- breuses.

18. Les Grands jours tenus à Paris, par M. Muet, lieu- tenant du Petit Criminel, 1622, p. 193.

Satire sur les affaires du temps et sur les cancans de Paris.

19. La Révolte des passemens fen vers et en prose), 1661, p. 223.

20. Ordonnance pour la police et règlement du camp. Paris, 1 568, p. 2)9.

Règlement de Henri III, donné à Étam.pes, le 7 octobre, pour l'armée catholique du duc d'Anjou.

21. Combat de Cyrano de Bergerac avec le singe de Brioché, au bout du Pont-Neuf. D'après l'édition de Paris, 1704, p. 277.

Pièce satirique, plus intéressante pour l'histoire pari- sienne que pour l'histoire littéraire.

21. Prise du capitaine Guillery et de ses compagnons, roués à la Rochelle, le 25 novembre 1608, avec sa conî- plainte. Paris, 1609, p. 289.

Fameux bandit saintongeois, sur lequel M. Fillon est revenu récemment dans l'article Philippe Guillery, qui fait partie de la 6^ livraison de Poitou et Vendée (Voir n 172 y.

23. Le bruit qui court de l'espousée, 1614, p. 305. Satire de mœurs. En quatrains.

24. Conférence des ser\'antes de Paris, sous les charniers Saint-Innocent, 1626, p. 313.

Suite des pièces des XVe et XVF siècles sur les cham- brières.

2j. Triomphe observé en l'aliance de Betheleem Gabor, prince de Transylvanie, avec la princesse Catherine de Bran- debourg. Traduit de l'allemand, 1626, p. 323.

26. La Descouverture du style impudiquedes courtisanes de Normandie à celles de Paris, i6i8, p. 333.


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Sur les artifices de la toilette.

27. La Rubrique et fallacedu monde, pasquin excellent, 1622, p. 343.

Satire en vers.

28. Plaidoyers plaisans dans une cause burlesque, 1743, p. 349-

Facétie sur le procès criminel intenté par une chatte à Polichinelle.

29. Merveilles du salmigondis de l'aloyau, avec Les con- fitures renversées, 1627, p. 363.

En vers.

Tome II, septembre 1855, 372 pages. 5 fir.

30. Mémoire sur l'état de l'Académie françoise, remis à Louis XIV vers l'an 1696, p. 5.

3 1. Le Miroir de contentement, baillé pour étrenne aux gens mariés, 1619, p. 13.

Satire parisienne en vers.

32. Le Pâtissier de Madrigal, estimé estre Don Carlos, fils de Philippe II, 1596, p. 27.

Gabriel Spinosa, pâtissier du bourg de Madrigal, en Cas- tille, s'était fait passer pour le roi de Portugal Don Sébas- tien. Le nouvelliste, ne trouvant pas Don Sébastien assez intéressant, l'a remplacé, de son chef, par Don Carlos.

33. Discours sur l'apparition de l'effroyable tâteur, par d'Angoulevent, avec une chanson, 161 3, p. 37.

Pièce parisienne sur un farceur ou sur un maniaque, qui a eu depuis des imitateurs.

?4. La Destruction du nouveau moulin à barbe, histoire tragique, 1749, P- 49-

Canard des plus fantastiques , dont la scène est placée à Londres.

3J. Dissertation sur la véritable origine du moulin à barbe , originaire du faubourg Saint-Marceau, à Paris,

P- 5Î-

Continuation de la facétie précédente.

36, Les Cruels Torments de Balthasar Gérard soufferts en sa mort pour avoir tué le prince d'Orange. Mis de la- tin en français, 1584, p. 61.

Pamphlet catholique en l'honneur de l'assassin.

7


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37- Histoire des insignes faussetés de Francesco Fava, médecin italien. Paris, 1608, p. 75.

Histoire d'un vol important de diamants fait à Venise. Fava était venu les vendre à Paris; il y fut pris, jugé, -et s'empoisonna dans sa prison. L'Estoile et le Mercure en ont parlé, mais cette pièce entre dans tout le détail.

38. Histoire de la vie et des aventures de Mie Margot, avec une chanson. Paris, 173 j, p. 121.

Facétie, qui est peut-être de l'abbé Grécourt. Ma mie Margot était d'Amboise.

39. Le Caquet des poissonnières sur le département du Roy et de la Cour (1623), p. 131.

Pièce parisienne sur le désespoir des marchandes.

40. La Moustache des filous arrachée par le sieur Du Laurens, p. i ji.

Satire en vers. Il s'agit de la boucle de cheveux qu'on laissait pousser derrière l'oreille.

41. Accident du désastre arrivé le 7 mars 161 8, d'un feu qui a brûlé tout le Palais de Paris, 1618, p. 159.

Très-important pour l'histoire de Paris.

42. Arrêt du Parlement sur le divertissement, fait au Pa- lais pendant l'incendie, des sacs, procès, pièces et registres, 1618, p. i6y.

Suite de la pièce précédente.

43. Ordonnances généralles d'Amours à garder en la ju- ridiction de la Samaritaine et de la Pierre au lait, 161 8, p. 169.

Une des œuvres légères d'Etienne Pasquier non réunie à ses œuvres.

44. L'Adieu du plaideur à son argent, vers 1624, p. 197.

En strophes de six vers.

4j. Rencontre et naufrage de trois astrologues judi- ciaires, Noël Mauregard, Jean Petit et Pierre de Larivey, le jeune, Troyen, nouvellement arrivés en ce monde, 1634, p. 211.

46. Discours sur l'inondation arrivée au fauxbourg Saint-Marcel lez Paris par la rivière de Bièvre le lendemain de la Pentecôte, 162 c, p. 221.

Important pour l'histoire de Paris et des inondations.


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47- La Permission aux servantes de coucher avec leurs maîtres, ensemble l'arrêt de leurs maîtresses, p. 257. Pièce facétieuse et satirique. (Voir n» J35.)

48. La Muse infortunée contre les froids amis du temps, ode de Claude Garnier, parisien, 1624, p. 247.

Dédiée à Vauquelin des Yveteaux et inconnue à ses bio- graphes.

49. Remontrance aux nouveaux mariez et mariées. Troyes, 1644, p. 257.

Satire en énumération.

jo. Le Tocsin des filles d'amour, par Turlupin et Pierre Dupuis, 1618, p. 265.

51. Plaisant galimatias de Jacques Chagrin, Gascon, et Ruffin Allegret, Provençal, 16 19, p. 275.

Dialogue sur les affaires du temps.

52. Conspiration et mort du chevalier de Rohan, de la marquise de Villars et de Van den Ende (1674), p. 301,

53. Cartels de deux Gascons et leurs rodomontades, avec la dissection de leur humeur espagnole, 161 5,

P- ^'^- . . . ^ • •

Contemporam des Matamores et des Capitames Fra- casses des comédies.

54. Le Hasard de la blanque renversé et la Consolation des marchands forains, 1649, p. 325.

Une des satires les plus piquantes de la Fronde.

55. Sermon du Cordelier aux soldats, et Réponse des soldats au Cordelier, 161 2, p. 333.

Jolie pièce protestante du XVI^ siècle. En vers de dix pieds.

56. L'Ouverture des jours gras ou l'Entretien du carna- val, 1634, p. 34$.

Pièce parisienne sur la foire Saint Germain et la Co- médie.

57. Histoire véritable du combat et duel assigné entre deux damoiselles sur la querelle de leurs amours, p. 357.

Pièce d'invention, mais on en trouve de véritables dans Tallemant et dans U^^ Dunoyer.

58. L'Innocence d'Amour, à Lysandre, en vers, i6ji, p. 365.



— 100 — Tome III, décembre iSjj, de 367 pages. 5 fr.

59. Plâcet des amants au roy contre les voleurs, et Ré- ponse des filoux, 1664, P- 5« 

En vers, par l'abbé Bétolaud et M"e de Scudéry.

60. Récit de l'attentat fait sur l'Hostie le 24 mai 1649 dans l'église de Sannois près Argenteuil, 1 649, p. 1 1 ,

L'une des rares pièces relatives à Sannois, dans la vallée de Montmorency.

61. Histoire prodigieuse du fantôme cavalier solliciteur qui s'est battu en duel le 27 janvier 1615a Bourg-la-Reine, près Paris, p. 26.

Se rapporte à la mode des duels.

62. La Chasse au vieil grognard de l'antiquité, 1622, p. 27.

Jolie pièce. Défense du présent contre le passé, et par là presque un des précurseurs de Perrault dans la querelle des anciens et des modernes.

63. L'Onophage, ou Histoire d'un procureur qui a mangé un âne, 1649, P- 67.

Imitation en sixains de la jolie pièce de la Ménippée, par Gilles Durant : A ma Commère sur le trépas de son âne.

64. Les Regrets des filles de joye à Paris sur le sujet de leur bannissement, 1620, p. 77.

65. Histoire plaisante du mariage de M. de Basseville et de la fille du ministre de Saint-LOj 161 1, p. 83.

66. Ordre du combat de deux jeunes gentilshommes en la ville de Moulins, p. 93.

Relatif au duel de Hélyon de Barbançois II, seigneur de Sarzay, et de François de' Saint-Julien, seigneur de Veniers, en janvier i J37, un des derniers qui furent autorisés par ordonnance du roi.

67. Réponse des servantes à ceux qui ont frollé sur j'anse du panier, et Avertissement des ser\'antes bien ma- riées et mal pour\'eues à celles qui sont à marier, 1636, p. lOI.

Pièce parisienne et bourgeoise à rapprocher des n'^s 25 et 47.

68. Règlement sur toutes sortes de marchandises et ma- nufactures nécessaires en France, par le marquis de la Gomberdière, 1634, p. 109.


— lOI

Très-important pour l'Iiistoire du commerce.

69. Le Trébuchement de l'ivrogne, par Guillaume CoUe- tet, 1627, p, 125.

Pièces en vers. Texte tout différent de l'édition des œu - vres de Guillaume, donnée par son fils en 16 j6.

70. Privilège d'avoir deux femmes, 1536, p. 141. Pièce facétieuse.

71. Règles, statuts et ordonnances de la caballe des filous, réformée depuis huit jours dans Paris (XVIF siècle),

p. 147-

72. Privilège accordé par les Enfants sans soucy sur tous les vignobles de France (XVIie siècle), p. i $9.

Curieux pour l'histoire des vins.

73. Rencontre de Piedaigrette avec maître Guillaume, revenant des champs Elysées, avec la généalogique des Coquilberts, 1605, p. 165.

74. Les Ballieux des ordures du monde. Rouen (vers 1609', p. 185.

Satire en vers, qui a été imprimée sous divers titres.

7Î. Visions advenues en août 15 89 au sultan Amuratà Constantinople, Lyon, p. 203.

Pièce catholique, dans laquelle on représente Amurath II comme disposé à se convertir.

76. Le Pasquii du rencontre des cocus à Fontainebleau, 1623, p. 217.

Satire en vers.

77. Punition de l'assassinat commis à Metz par Fran- çois de La Motte sur la fille d'un bourgeois, 1607, p. 229.

Pièce à la fois lorraine et parisienne, puisque le coupa- ble fut exécuté à Paris le 5 décembre 1 607.

78. Le Satirique de la cour, 1624, p. 241.

Pièce en vers. Réimpression, sous un titre différent, du Discours nouveau sur la mode, imprimé en 1613. Très- important pour l'histoire du costume. Suivi, dans l'édition de 1624 et ici, d'un Pasquii de la cour, en vers, sur les modes qui y régnaient.

79. Etranges tromperies de charlatans arrivez à Paris, découvertes aux dépens d'un plaideur, 1624, p. 273.

Relatives aux joueurs qui attiraient dans leurs filets les plaideurs inexpérimentés.


— 102 —

8o La Pièce de cabinet, par Etienne Carneau, Chartrain, 1648, p. 283.

En quatrains. Une mazarinade, la Pièce du cabinet décou- verte, a mis cette pièce en prose,

81. Règlements de l'archiconfrérie des Cer\'elles émou- quées ou des Ratiers (XVIie siècle), p. 297.

C'est à-dire des têtes folles, de ceux qui ont des rats. L'un des essais antérieurs du régiment de la Calotte.

82. Avis de Guillaume de la Porte, hotteux es Halles de Paris (vers 1621}, p. 311.

Pièce parisienne relative au commerce de la viande, du blé et du bois.

83. Les Misères de la femme mariée, mises en stances par Mîoe Liébault fXVIie siècle;, p. 321.

Contre-partie de la pièce de Desportes contre le mariage. Dédiée à M^ie de Médine, religieuse aux Emmurées de Rouen. M^^ Liébault était la fille de l'imprimeur Charles Estienne, fils de Henri.

84. Privilèges des châtrez et Réponse à l'arrêt donné contre eux au profit des femmes, 161 9, p. 333.

Pièce burlesque, à propos de quelque scandale judi- ciaire.

85. Le Pont-Neuf frondé, 1652, p. 337. Curieuse mazarinade en vers.

S6. Tromperie faite à un marchand par son apprenti, lequel coucha avec sa femme qui avait peur de nuit, avec le Testament du martyr amoureux (xvn^ siècle), p. 343.

Pièce lyonnaise; le 'testament est'en quatrains.

87. Legs du Prince des Sots à maître Claude Dacreigne, Tullois, pour avoir décrit une victoire du duc de Guise (vers 161 5), p. 3 53.

Pièce contre le parti du roi, et relative à la soi-disant défaite par le duc de Guise du prince de Condé devant Sainte-Foy. C'est, par anticipation , un véritable brevet de Calotte.

88. Oraison funèbre de Carême-Prenant, composée par le ser\Mteur du roi des Melons Andardois, 1624, p. 361.

Les melons d'Angers étaient célèbres. Pièce en vers.


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— 103 —

Tome IV, mars 1856, de ^sç) pages. j fr.

89. Bref Discours pour la réformation des mariages, 1614, p. S-

Développement de la pièce de Desportes (voir n*^ 83).

90. Les Jeux de la cour, p. 17. Petites pièces de vers. Satire politique.

91. Songe, 1616, p. 23.

En sixains. L'une des pièces les plus curieuses contre le maréchal d'Ancre.

92. Le Tableau des ambitieux de la Cour, 1622, p. 33. En vers. Contrefaçon flagrante de la première satire de

l'Espadon satirique du sieur d'Esternod.

93. Lettre d'Ecorniflerie, p. 47.

Facétie imitée de la Lettre de Corniflerie de Jehan d'A- bundance.

94. Ruse d'un filou, habillé en femme, qui a dupé un jeune homme sous apparence de m.ariage (XVIF siècle}, P- 59

Pièce parisienne.

9J. Le Passeport des bons buveurs, p. 69.

A joindre à la Lettre d'Ecorniflerie, n^ 93.

96. Factum du procès d'entre messire Jean et dame Renée, p. 75.

Envers. Dédié à Claude de Mesmes. Histoire d'un pau- vre prêtre, poursuivi pour une reconnaissance faite à dame Renée.

97. Le Purgatoire des hommes mariés, i6ç)^, p. 81,

98. Mémoire sur la Seigneurie du Pré-aux-Clercs, ap- partenant à l'Université de Paris, 1694, p. 87.

Par Edme Pourchot, recteur de l'Université. Des plus importants pour l'histoire topographique de Paris.

99. Histoire effroyable d'un homme qui a égorgé et mangé sept enfants dans la ville de Châlons en Champa- gne, p. 217.

100. L'Entrée de Gaultier Garguille en l'autre monde, 163Î, p. 221.

Poëme satirique.

101. Les Etrennes de Gros Guillaume à Perrine, pré- sentées aux dames de Paris, p 229,


— 104 —

102. Lettre consolatoire du général des crocheteurs de France sur son rétablissement au-dessus de la Samaritaine du Pont-Neuf, 1612, p. 235.

L'une des nombreuses pièces sur le crocheteur de la Sa- maritaine. Comme les pamphlétaires avaient mis sous son nom leurs pasquils contre le maréchal d'Ancre, celui-ci s'en était pris à la petite figure, qu'il avait fait enlever.

103. Plaisantes Éphémérides et pronostications certaines pour six années, 1619, p. 247.

104. Epitaphe du petit chien Lycophagos, par Vincent Denis, Perigourdin, 161 3, p. 255.

Facétie en sixains sur la mort d'un chien qui tournait la broche au collège de Reims à Paris.

105. La grande cruauté exercée par Mustapha, empe- reur de Turquie, sur les ambassadeurs de France, d'Espa- gne et d'Angle;erre, i6i8,p 273.

106. Les Différends des chapons et des coqs, touchant l'alliance des poules (XVe siècle), p. 277.

A rapprocher de la pièce no 84 et de la chanson de Dé- ranger.

107. Récit en vers et en prose de la farce des Pré- cieuses, Anvers, 1660, p. 285.

Par M°^e de Villedieu. Des plus importants pour l'his- toire de la pièce de Molière.

108. Histoire miraculeuse de trois soldats punis divine- ment pour leurs violences contre l'image de saint Antoine à Soulcy près Chastillon-sur-Seine. Troyes, IJ76, p. 307.

109 Le Fantastique Repentir des mal mariez (XVU^ siè- cle\ p. 311. En quatrains.

110. Querelle des femmes du faubourg Saint-Germain avec les filles du faubourg Mont-Marte sur l'arrivée du ré- giment des Gardes, 1623, p. 323.

Facétie parisienne, qui se pourrait renouveler à chaque changement de garnison.

111. Les Contre-vérités de la Cour, 1 620, p. 335. Satire en vers pleine de noms propres. Suivi du Dragon

à trois têtes, pièce en sixains relative à Luynes, Branthe et Cadenet.

112. Le Coq-à-l'âne, ou le Pot aux roses adressé aux financiers, 1623, p. 349.


— 105 —

En vers de huit pieds.

1 1 3 . Lettre envoyée à la reine d'Angleterre par son am- bassadeur, surprise près le Moûy par la garnison du Havre de Grâce. Lyon, 1591, p. 353.

Publication ligueuse.

114. Remontrance aux femmes et filles de France, p. 361.

Pièce en sixains, du commencement du XVII^ siècle, contre les modes des femmes, quoiqu'elle veuille avoir l'air d'être tirée des prophéties d'Isaïe.

Tome V, juillet iB^6, de 367 pages. $ fr.

115. Les Triolets du temps, 1649, p. j.

Une des plus jolies mazarinades , attribuée à un prêtre nommé Jean Duval, et plutôt du poëte Marigny.

1 16. Discours sur la mort du Chapelier, avec son testa- ment et tombeau (vers 1628), p. 31.

Facétie en vers et en prose sur les infortunes, souvent chansonnées alors, d'un chapelier, soldat malgré lui.

1 17. Règlement d'accord sur la préférence des savetiers cordonniers, 1635, p. 41.

Pièce parisienne.

1 18. L'Œuf de Pâques, par Jacques de Fonteny, 16 16, p. 59.

En vers. Gaieté à la façon des poètes du XVF siècle. Jacques de Fonteny, poëte et auteur dramatique, était un ami de l'Etoile et de Bernard Palissy, à la suite duquel il a fait des poteries.

119. Catéchisme des Courtisans , ou les Questions de la Cour et autres galanteries, 1668, p. 75. .

Reproduction, pour une partie, du Catéchisme des cour- tisans de Mazarin. Il est suivi ici de la Passion de M. Fouquet, et de son Confiteor en vers.

120. Exil de Mardy-Gras. Lyon, par les suppôts de Carême, 1603, p. 97.

Plaidoyers, dépositions et arrêts burlesques.

121. Ordre à tenir pour la visite des pauvres honteux (XVIF siècle), p. 127.


-*^"*— '——-»- —


— io6 —

122. L'Anatomie d'un nez à la mode, dédié aux bor.s buveurs (XVlie siècle), p. 133.

En sixains.

123. Inventaire trouvé dans les coffres de M. de Guise par m!'*^ d'Entrague, et mis en lumière par M. de Bassom- pierre, 161 s, p. 147.

Inventaire satirique de livres imaginaires (voir x\° 87).

124. Nouvelles admirables vues par les capitaines des gallées dans les îles de mer vers les parties orientales.

Pièce gothique de la fin du XV^ siècle, réimprimée sur l'exemplaire de la bibliothèque de Nantes. Contre-coup des grands voyages du XVe siècle; mais on y retrouve toutes les fables qui avaient eu cours au moyen âge.

125. Le Gand de Jean Godard, Parisien, 1588, p. 173. En vers. Pièce curieuse sur un sujet peu commun.

126. Discours en vers de deux fripiers et de deux tail- leurs invités à souper chez un marchand, 1614, p. 189.

127. Discours d'un magicien de la ville de Moulins, nommé Michel, condamné au feu par arrêt du Parlement, 1623, p. 199.

128. Pronostication de maître Gonnin pour les mal ma- riés, plates bourses et m.orfondus, 161 j, p. 209.

129. La Misère des apprentis imprimeurs, en vers bur- lesques (1710), p. 225.

Curieux pour l'histoire de la profession.

130. Arrêt du parlement du 31 décembre 1740, faisant défenses aux boulangers et pâtissiers de fabriquer ni vendre des gâteaux à l'occasion de la fête des rois, p. 239.

Arrêt singulier, rendu à cause de la disette de l'année 1740.

ni. La Maltôte des cuisinières, ou la Manière de bien ferrer la mule, 1724, p. 243.

Dialogue en alexandrins entre une vieille cuisinière et une jeune servante. Curieuse peinture des mœurs bour- geoises.

132. Cas merveilleux d'un batelier de Londres, qui, sous ombre de passer les passants sur la Tamise, les étranglait. Lyon, 1 586, p. 2J9.

133. Le Purgatoire des bouchers, charcutiers, poul- layers, paticiers, cuisiniers, joueurs d'instruments et co- miques, p. 263.


— loy —

Satire , écrite sous Louis XIII , du carême et de ses pri- vations.

1 34. Discours de la mort de Marie Stuart, reine d'Ecosse, 1587,9.279.

Copie presque textuelle de la dépêche officielle envoyée à Henri ni par M. de l'Aubépine, ambassadeur en Angleterre.

135. L'Onozandre, ou la Croyance du grossier, 1633, p. 291.

Satire en vers de Bautru contre M. de Montbazon. Plus complète que dans le Cabinet satirique.

136. Conseil tenu en une assemblée des dames et bour- geoises de Paris, p. 299.

Contre-partie formelle de la « Permission aux servantes de coucher avec leurs maîtres ». Voir n» 47.

137. Vengeance des femmes contre les hommes, 1704, p. 311.

Satire en vers contre les petits-maîtres et les vieillards amoureux.

138. Le Ballet donné à Fontainebleau par les dames d'Amour, ensemble leurs complaintes, 1625, p. 321.

Relative à la fustigation préalable et à l'expulsion des filles qui avaient suivi la cour dans un de ses voyages à Fontainebleau.

139. Satire contre l'indécence des quêteuses, 1 7 1 0, p. 3 3 1 .

Extraits des poésies chrétiennes du sieur D*** et rela- tive aux coquetteries de costume de celles qui se char- geaient de quêter dans les églises.

140. Les Contents et Mécontents sur le sujet du temps, 1649, p. 335.

141. Vers sur une aventure arrivée entre le Dauphin et le petit Brancas, 1714, p. 353.

Pièce en vers de dix pieds. Le petit Brancas, il avait trois ans, s'était permis d'embrasser le futur Louis XV, qui s'en était fort offensé.

142. La Vraie pierre philosophale, ou le Moyen de de- venir riche à bon conte (XVII^ siècle), p. 359.

Malgré ce titre, c'est l'histoire du mari battu et content, et il se pourrait que La Fontaine eût connu ce petit livret.

Tome VI, décembre 1856, de 351 pages.

143. Les Accidents arrivés sur la rivière de Loire par le


liaiHiiMiliiÉiiiili


— io8 —

débordement des eaux en janvier 1633;. i6}.3, p. S-

144. Le Feu royal fait par le sieur Jumeau, arquebusier de Sa Majesté, 161 8, p. 13.

Pièce parisienne sur le feu d'artifice tiré le jour de la Saint-Côme (27 septembre).

145. Mémoire véritable du prix excessif des vivres à la Rochelle pendant le siège, 1628, p. 23.

Comparé avec une autre pièce du même temps, le Mé- moire particulier de la dépense faite dans la Rochelle.

146. La Grande propriété des bottes sans cheval en tout temps, 1616, p. 29.

Sur la mode des nouvelles bottes cavalières portées par les gens à pied.

147. Les Etrennes de Herpinot, présentées aux dames de Paris par G. D. P., comédien françois, 1618, p. 4.1.

Peut-être par un certain de la Porte, qui a joué aux Halles de Paris sous le nom d'Adenot, et qui pourrait bien par cette pièce présenter au public Herpinot, qui a en effet succédé à Adenot.

148. Harangue de Turlupin le Souffreteux, 1615 ,

p. Ji.

Se donne comme le fils de Jacques Bonhomme et le pe- tit-fils de Bontemps. Il expose au roy ses malheurs privés et publics.

149. Traité du revenu et dépense de France , avec les pensions de la Cour, par Nicolas Rémond, secrétaire d'Etat 1622, p. 85.

C'est le budget de 1620. Très-curieux pour l'histoire des finances et pour le nom de tous les pensionnaires avec le chiffre de leurs gages.

i$o. Quatrains au roi sur la façon des arquebuses et pistolets, par François de Poumerol, arquebusier, 1631, p. 131.

Très-curieux pour l'histoire des armes a feu. A la suite, un discours sur une promenade, en vers de dix pieds, qui n'est qu'une satire de moeurs.

iji. Zest Pouf, historiette du temps, 171 1, p. 167.

Récit de l'histoire d'un jeune marié qui gagne deux mille écus d'or à ne répondre pendant deux heures à toutes les questions que Zest et Pouf, comme il l'avait promis à un oncle riche et bizarre.


— 109 —

ij 2. Catéchisme des Normands, 1668, p. 173.

Par demandes et par réponses.

in- Edit du roi (mai 1786) supprimant la charge de capitaine des levrettes de la Chambre du roi et des lévriers de Champagne, 1787, p. 181.

IJ4. Histoire de la sédition faite par les prêtres de Saint-Médard contre les fidèles le samedi 27 décembre , ij6i, p. 1S5.

Pièce parisienne sur les émeutes qui eurent lieu au fau- bourg Saint-Marceau entre les prêtres et les paroissiens de Saint-Médard et les protestants du prêche voisin du Pa- triarche.

i$5. Lettre envoyée à Henri HI par un enfant le 28 janvier 1 589, p. 201.

Pamphlet ligueur des plus violents.

156. Le Cochon mitre, p. 209.

Fameux pamphlet qui, sous forme d'un dialogue entre Furetière et Scarron, est dirigé contre Maurice Le Tellier, archevêque de Rheims, et, en passant, contre M^ede Main- tenon et l'Académie française. L'auteur en est encore in- connu.

157. Stances sur le retranchement des fêtes en 1666, p. 245.

Retranchement fait par l'archevêque de Paris sur les désirs de Colbert et de Louis XIV (V. n'-" 170.)

158. Le Pont-breton des procureurs, 1624, p. 2; 3. Satire des gens de palais.

159. Nouvelles de la guerre du Piémont, avec la ha- rangue du capitaine Picotin au duc de Savoie, sur le mé- contentement des soldats français. Béziers, 161 5, p. 279.

160. Le Carquois satyri'que, par Antoine Gaigneu, Fore- zien, p 287.

Poésies satiriques de la fm du XVI^ siècle.

161. L'étrange accident arrivé à Tours, où la Royne a couru le danger de sa vie, le 26 janvier 1616, p. 303.

Relatif à la chute du plancher pendant la conférence pré- sidée par Marie de Médicis pour le rétablissement de la paix avec les princes.

162. Arrêt donné au profit des femmes contre l'impuis- ' sance des maris, 1626, p. 307.

Relatif à un procès devant Fofficial d'Angers entre Ca-


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— MO —

thetine Moreau et François Picot, un des confrères du mar- quis de Langey.

163. Satire sur la barbe de M. le président Mole, 1649, p. îij.

Mazarinade en vers de huit pieds.

164. Récit de la vie et de l'exécution du capitaine Car- refour, rompu vif à Dijon le ï2 décembre 1622, p. 321.

Un des trop nombreux rivaux du capitaine Guillery. Ce- lui-ci était Bourguignon , mais il a exercé à Paris et dans la forêt de Fontainebleau. Il fut pris à Chambér)' en Savoie.

165. Dialogue entre le vray soldat et le marchand fran- çois sur le temps qui court, avec l'Adieu à la guerre. Lyon, '1576, p. 329.

A propos de la cinquième paix entre les calvinistes et les catholiques.

166. La Musique de la Taverne, avec le Mépris des Muses 'en vers, et deux chansons à boire, p. 341.

Poésies contemporaines de Saint-Amant, La première est une fantaisie sur les rapports des choses de la taverne et des termes de musique.

Tome VII, mai 1857, de ^Gj pages. î fr.

167. Prédictions de ce qui se doit passer en France en 1620, par le sieur de la Bourdanière, 1620, p. 5.

Anonyme très-transparent de faiseur de bourdes.

168. La Faiseuse de mouches, j66i, p. 9.

Pièce en vers et en prose sur une mode qui est du XVIie autant que du XVIIie siècle.

169. Plaisantes Ruses de trois bourgeoises de Paris, 1627, p. 19.

Histoire plaisante de trois bourgeoises qui, après avoir été en pèlerinage avec leurs amis , se trouvent , dans une hôtellerie du Bourget, avoir affaire à leurs trois maris.

170 L'Archi-Sot, écho satyrique, i6o\, p. 37.

Pièce en vers sur un farceur qui voulait faire concur- rence à Angoulevent, prince des Sots.

171. Sur les revenus des pasteurs, 1693, p. H-

Satire en alexandrins, relative, comme la pièce n 157, au retranchement des fêtes.

172. Requête au parlement par les marchands et bour-


— III —

geois de Paris pour la diminution d'une demie année de loyer. Juin 1652, p. 61. Curieuse pièce parisienne.

173. Reproches du capitaine Guilleiy (voir n" 22) aux carabins, picoreurs et pillards de l'armée des princes, 161 j, p. 71.

Satire trop réelle des soldats du temps, qu'il n'était pas toujours facile de distinguer des voleurs.

174. Manifeste de Pierre du Jardin, capitaine de la Garde, prisonnier en la Conciergerie à Paris, 1619, p. 83.

Pierre du Jardin, Rouennais, mis à la Bastille pour des malversations comme contrôleur général. Son manifeste porte sur des révélations relatives au crime de Ravaillac, qui seraient bien curieuses si elles étaient vérifiées,

17c. Histoire du poète Sibus, 1661, p. 89.

Satire sur les poètes misérables , peut-être même sur Maillet, le poète crotté célébré par Saint-Amant.

176. Discours sur les causes de l'extrême cherté en France. Bordeaux, 1586, p. 137.

Probablement par l'historien du Haillan. Important au point de vue du commerce et de l'économie politique.

177. Le May de Paris, 161 j, p. 193.

Ode relative à un retour à Paris de Louis XIII.

178. Le Pot aux roses découvert, ou Voyage de quel- ques curieux au bois de Vincennes pour voir Jean de Werth 11638), p. 199.

Relatif à la captivité de Jean de Werth, ce général alle- mand si craint et si chansonné parles Parisiens.

179. Edit du roy du 21 février pour contenir les servi- teurs et servantes dans leurs devoirs, 1565, p. 205.

Curieux pour l'histoire des mœurs bourgeoises.

180. Discours de la défaicte des ennemis du Roy à la Motte-Saint-Eloy, près Saint-Maixant en Poitou, 1587, p. 211.

Pièce royaliste contre les huguenots.

181. Lettre de Calvin apportée des Enfers par l'esprit du sieur Pierre Groyer , Angevin , écolier de philosophie à la Rochelle, 1641, p. 217.

Ode dédiée à M. de la Porte, gouverneur de Brouage, la Rochelle et pays d'Aunis. *


— 112 —

î82. Prise du Capitaine Chapeau et la Gallande, et leur exécution à Montargis, i j86, p. 227.

Sur deux des capitaines des troupes ligueuses qui avaient pris en 1585 le cliâteau de Montargis.

183. Sur l'Enlèvement des reliques de saint Fiacre, ap- portées de la ville de Meaux pour la guérison du démon du cardinal de Richelieu, 1643, p. 231.

Satire en vers très-virulente, qui n'a paru, bien entendu, et n'a peut-être même été écrite qu'après la mort de Son Eminence.

184. Institution de l'ordre des Chevaliers de la Joie, éta- blie à Mézières le 18 janvier 1696, p. 237.

L'une des nombreuses chevaleries bouffonnes qui se sont produites à la fm du XVI le et au commencement du XVIIie siècle.

185. La Grande Division des femmes et des filles de Montpellier, 1622, p. 247.

Pièce dans le goût des Caquets de l'accouchée, et peut- être du même auteur, écrite à propos du siège de Montpel- lier par Louis XIII en 1622.

186. Discours de la fuite des impositeurs italiens et de leurs regrets de quitter la France, i $89, p. 261.

Sur les Italiens venus à la suite de Catherine de Médi- as, et, par occasion, sur leurs manœuvres contre les revenus de l'Hôtel-Dieu de Paris.

187. Cérémonie au château de Bicêtre pour l'établisse- ment de la Commanderie de Saint-Louis sous la conduite du cardinal de Richelieu, 1634, p. 271.

L'un des premiers essais de l'Hôtel des Invalides,

188. Discours de la grande science des femmes, trouvé dans un des sabots de maître Guillaume, 1622, p. 281.

Spécim.en des facéties qui se vendaient dans les rues de Paris.

1 89 Les Amours du Compas et de la Règle et du Soleil et de l'Ombre, 1637, p. 287.

Pièce, en alexandrins, qu'on a attribuée à tort à Charles Perrault.

190. Ennuis des paysans champêtres, adressés à la reine régente, 16.4, p. 295.

Plaintes que particularisent les regrets de la mort de


— 113 —

Henri IV, mais que Jacques Bonhomme n'a eu que trop souvent occasion de faire.

191 Le plaisir de la Noblesse sur le profit des étoffes de soie qui se font à Paris et les magasins qui seront aux provinces, par Barthélémy de Laffemas, i6oj, p. 30?.

Très -important pour l'histoire du commerce et de l'in- dustrie.

192. Conspiration faite en Picardie contre l'Édit de paci- fication, M 76, p. 315.

Un des premiers manifestes de la Ligue.

193. La défaite des Croquants en Quercy par le maré- chal de Tliémincs, le 7 juin 1624, p. 323.

Echauffouree dont il n'est question que dans cette pièce et dans le Mercure.

194. Les Vertus et les Propriétés des Mignons, 1576, p. 3ÎI.

Pièce en stances très-vives, que l'Estoile a recueillie et que ses éditeurs n'ont pas donnée.

195. Passage du cardinal de Richelieu à Viviers en août 1642, p. 239.

Extrait du Journal manuscrit de J. de Banne.

196 Discours des processions qui se font d'Allemagne" en France, 1 $84, p. 347.

Sur les pèlerinages de Saint-Nicolas-du-Port , de Notre- Dame-de- Liesse, de Saint-Prix, de Saint-Maur-des-Fos- sez, de Saint-Fiacre et de quelques villages de Brie.

197. Le Canard qui mange ses frères et qui est mangé à son tour par un colonel, p. 359.

Apologue burlesque des premiers temps de l'Assemblée constituante et relatif aux impôts.

Tome VIII, novembre 1857, 3J2 pages. 5 fr.

198. L'Interrogatoire de Jean de Poltrot, 1 563, p. j. Pièce catholique relative à l'assassinat du duc de Guise,

et dans laquelle Coligny est très chargé. Il y répondit par une défense imprimée, que, dans ses notes, l'éditeur a rap- prochée de l'accusation.

199. Le faict du procès de Baïf contre Frontenay et Montguibcrt, p. 31.

8


— 114 —

Factum en vers écrit par Guillaume, fils du poète Eaîf; il est dédié au poète Desportes.

200. Fragments des mémoires sur M™e de Maintenon, parle P. Laguille, jésuite, p n-

Curieux pour les origines de M^ie de Maintenon.

201. La Surprise et fustigation d'Angoulvent, poemE héroïque, 1603, p. 81.

Pièce burlesque.

202. Le Musicien renversé, p. 95.

En quatrains Relatif à la chute de Barradas.

203. Histoire d'un faux et supposé mari advenue en Languedoc, 1 560, p. 99.

C'est la fameuse histoire de Martin Guerre.

204. Letties de Vineuil à M. d'Humières, p. 119. Sur la conspiration de Cinq-Mars.

20Î-206. L'Éventail satyrique, avec une apologie pour la satyre, et une consolation aux dames sur la réformation des passements et habits, 1628, p. 131.

En vers. Relatif aux braveries de la foire Saint-Germain et aux broderies en point coupé.

207. La Vie généreuse des mercelots, gueux et bohémiens, par Péchon de Ruby, avec un dictionnaire du langage bles- quin. Lyon, 1096, p. 147.

Des plus importants pour les moeurs de la grande Bohême et pour l'interprétation de l'ancien argot.

208. Le Salve Regina des prisonniers, p. 193.

209. Le Purgatoire des prisonniers, p. 201.

210. L'Emprisonnement du C. de B., p. 211.

Trois pièces de vers relatives aux conspirations de l'an- née 1626.

211. Extrait d'un registre de famille, 168?, p. 217. Comptes de dépense d'une dragonnade en Dauphiné.

212. Brevet d'apprentissage d'une fille de modes à Ama- tonte, 1769, p. 223.

En vers. Pièce parisienne.

213. Requête en vers à M. de Vatan, prévôt de Paris, pour obtenir l'exemption de la capitation, 1740, p. 231.

214. Les avis de Chariot à Colin sur le temps présent,

p. 237.

En vers. Des derniers temps du maréchal d'Ancre.


— II) —

2 M. L'Entrée de la reine Éléonore et des Enfants de France à Boideaux le 27 juillet ijîo, p. 247.

2 16. Nouveau Règlement général pour les nouvellistes, 1703, p. 261.

Pièce facétieuse, relative aux nouvellistes des Tuileries et du Luxembourg.

217. Le Feu de joye de M^^^ Mathurine sur le retour de maître Guillaume de l'autre monde, 1609, p. 271.

Mathurine était la folle en titre d'office de Marie de Médicis

218 Conférence d'Antitus, Panurge et Guéridon, p. 279.

Relatif aux événernen's politiques de l'année :6i4.

219. Arrêt du Conseil des Dix contre Georges Corner, fils du duc de Venise Lyon, 1628, p. 303.

Giorgio Cornaro avait tué son ennemi Giovarni Zeno et s'était enfui; il fut tué dans une dispute quelque temps après, à Ferrare.

220-221. Règlement du conseil tenu au palais d'Orléans pour pourvoir aux vivres de la ville, i6j2. p ^23.

Pièce parisienne, suivie de la Louange de la paille, en vers. Un brin de paille au chapeau fut un moment le signe de ralliement des Frondeurs.

222. Défaite par les chevau légers du duc d'Épernon de quatre troupes de voleurs en Poitou, 1622, p 331.

Les voleurs étaient commandés par le sieur de Morte- niére, qu'on donne comme le neveu du capitaine Guillery.

223. La Famine, ou les Putains à cul, 1649, p. 337. Mazarinade parisienne en vers.

22 4. Le Pasquil touchant les affaires de ce tempi, 1624,

P- 347.

Chanson satirique.

Tome IX, Pagnerre, 1859, 3 63 pages,

22 j. La Milliade, p. 5.

Fameuse satire en mille vers contre le cardinal de Riche- lieu, publiée de son temps et des plus hardies.

226-227. Duel signalé d'un Portugais et d'un Espagnol, p. 47.

Publication du Bureau d'adresse à Paris le ji août 1633, suivie de la Quinzième feuille du Bureau d'adresse,


— ii6 —

du i«r septembre 1633, Qui n'est autre chose qu'un numéro de Petites Affichas du XVI le siècle.

228. Inondation advenue au fauxbourg Saint-Marcel le 9 avril :$79, p. 63.

Relative, comme la pièce n» 46, à un débordement de la Bièvre.

229. La Bravade d'amour, 161 1, p. 71.

Dix sonnets sur les ruses et appâts des dames.

230. Description du tableau de Lus ucru, p. 79. Pièce en vers du temps de Louis XIll. Lusiucru est un

forgeron burlesque qui redressait les têtes des femmes.

231. Catalogue des princes, seigneurs et gentilshommes qui accompagnent le roi de Pologne. Lyon, i ^74, p. 9'-

Etat nominatif et très-curieux de la maison du duc d'Anjou.

2J2 Lettre circulaire sur la mort du grand singe Ma- caty, p. 107.

Facétie en vers, qu'on peut attribuer à Piron, sur la mort du singe du comte de Clermont.

233. La Déconfiture des reîtres à Angerville, le 27 no- vembre, par le duc de Guise, 1 587, p. 1 1 1.

Un des nombreux épisodes des guerres de religion.

234. La Promenade du Cours à Paris, 1630, p. 125. Ode sur le Cours hors la porte Saint-Antoine. (Voir

n0252.)

235. Dialogue de M Guillaume et de Jacques Bon- homme sur la défaite de 3 j poules et le coq, faite par trois soldats, 1614, p. 1 37.

236. Le Bourgeois poli, oia se voit l'abrégé des compli- ments selon les qualités des personnes, œuvre utile pour la conversation. Chartres, 161 5, p. 145.

Cet ouvrage de François Pedoue, chanoine de Chartres, se compose de neuf dialogues, l'Armurier, le Laboureur, la Marchande de soye, la Drapière, l'Accouchée, le Boucher, la Bourgeoise malade, la Maîtresse bourgeoise, le Bour- geois qui traite ses amis. Le gentilhomme, le bourgeois, les bourgeoises, les voismes, la sage femme, le médecin, l'apothicaire, le chirurgien, les servantes, l'amant bour- geois, les conviés, sont les personnages qui complètent ces petits drames, qu'Henry Monnier, de nos jours, a imités tans les connalue.


— 117 —

2 37- Mémoire pour les coëffeuses, bonnetières et enjoli- veuses de Rouen, p 21 j.

2^8. Nouveaux Compliments de la Place Maubert, des Halles , Cimetière Saint-Jean , Marché-Neuf et autres places de Pari>^, 1644, p 229.

Ce caquetage de bourgeoises, de poissonnières et de fruitières est comme une page d'un catechisn.e poissard du grand siècle.

239 Discours véritable de la vie et mort et des os du grant géant Teutobocus , roi des Teutons Lyon, 161 3, p. 241.

Une des nombreuses pièces relatives à la découverte d'ossements d'éléphants fossiles faite prés de Romans en Dauphiné, et qui divisa les savants d'alors en deux camps, dont le pljUs nombreux avait tort.

240. Nouvelle de la venue à Rome et du baptême de la royne d'Alger et de ses six enfants, 1 587, p. 259.

Traduit de l'italien, quoique ce ne soit probablement qu'un roman.

24 1. La Prise du capitaine Carfour aux environs de Fontainebleau, avec un Abrégé de ses tours à Paris, 1622, p. 267.

Voir la pièce n® 164.

242 Effroyables pactions entre le Diable et les prétendus invisibles, 1623, p. 275. .

Relat;f à la secte des Rose-Croix (voir la pièce n° 11).

243. La Journée des Dupes, 1630, p. 309.

Relation écrite par le duc de Saint Simon, d'après les souvenirs de son père, et non réunie aux éditions de ses grands Mémoires.

244. Louis XIII au Pas-de-Suze (1629), p. 327. Autre fragment de Saint-Simon.

24Î. Passeport pour l'auire monde, délivré par les Jé- suites, pour la somme de deux cent mille florins, le 29 mars i6$o, p. 337-

Le manuscrit, comme celui des deux pièces suivantes, vient du fonds Harleien au British Muséum,

246 Lettre du S' d'Aligre au chevalier Séguier, sur une proposition scandaleuse du pouvoir des papes sur les rois, soutenue à Caen le 29 octobre 1660, p. 339.

247. Déposition sur la supposition de part de la reine Marie, femme de Jacques II (1688), p. 341.


— 118 —

248. Le Courtisan à la mode, 162 c, p. j j i. Très-curieux pour l'histoire du costume.

249. Lettres-patentes du roi portant que les arbres né- cessaires pour la plantation annuelle du mai dans la cour du Palais à Paris seront délivrés dans le bois de Vin- cennes aux officiers de la Bazoche, 1777, p. 359.

2<o. Histoire d un chirurgien condamné par justice comme homicide de soy mesme, 1645, p. 563.

Il s'appelait Jacques de la Cressonnière, et il était né à Bois-Commun (Loiret, arrondissement de Pithiviers).

Tome X, Pagnerre, imprimerie Jouaust et fils, 1865, 568 p.

2 j I . L'Œconom'e, ou le bon advis pour se faire bien ser- vir, par le sieur Crespin, 1641, p. i.

Dédié par l'auteur à la marquise de Lezay, dont il était le maître d'hôrel. Curieux pour l'histoire de' la cuisine et du service intérieur des grandes maisons

252. La Prom.enade du Cours à Paris en : 6 n , ?• 2 j .

Pièce en sixains. Relatif au Cours de la Porte Saint- Antoine 'voir n 234.)

2j3. Rapport d'un affidé de l'Angleterre à Paris, p. 3c.

Se rapporte aux faits politiques du mois de juillet 1655.

2J4. Lettre d'un Gentilhomme françois à dame Jacquette Clément, princesse boiteuse de la Ligue, i$oo, p. jj.

Spirituel pamphlet royaliste contre les chefs de la Ligue, et surtout contre la duchesse de Montpensier.

2^. L'Ombre du mignon de fortune, avec l'Enfer des ambitieux m.ondains, par Isaac de Lafîemas, sieur de Hu- mont, 1604, p 77.

Sur la chute de Loste, filleul et commis principal du secré- taire d'Etat Villeroy ; il vendait les secrets d'Henri IV à l'Espagne, à l'Angleterre et à la Saxe; voilà ce qui s'ap- pelle bien faire les choses. En stances de quatre vers. L'au- teur était fils de Barthélémy de Laffemas et devint le Tristan l'Hermite de Richelieu

2j6. Réception des Ambassadeurs du roi de Siam à Ver- sailles en août 1686, p. 99.

Extrait des Mémoires du baron de Breteuil.

257. Huit lettres de M"ie de Lafayette à M™e de Sablé, p. 117.


- M9 -

Publiées par Delort et revues sur les originaux.

2<8 La nouvelle manière de faire son profit des lettres, traduites en françoi-: par J. Quintil du Troussay en Poic- tou. ensemble le Poète Courtisan. Poitiers 1 5 s9, P- ',3ï'

Deux pièces en vers de Joachim du Bellay ; la première, qui peut bien n'avoir jamais eu d'oiiginal, est une satire contre Charles Fontaine. . , ,

259. Comment se faisait une éducation au XVI» siècle,

' Fragment des Mémoires de M. de Mesmes.

260 Les Complaintes de la reine d'Angleterre sur la mort de son époux, par David Ferrand, 1649, p^ it-J-

Quatrains écrits sur la mort de Charles I- par l'auteur de la Muse Normande, à l'imitation de ceux de Pibrac.

261. La Réjouissance des femmes sur la deffence des tavernes et cabarets, i6n,p 17 S- ., ,.,,,-,, ^„ f,.o„

262. Vers d'Erasme à sainte Geneviève, traduits en tran- cais par E Lelièvre, 161 1, p. 187. ,. ,

Le poème d'Erasme, écrit à la suite d'une guerison qu il croyait devoir à la sainte, a été publié à Pans en 1512.

26? La Doctrine de la nouvelle dévotion cabalistique mise en foime desimpie poésie.Lyon 1656. p. 197.

Pièce lyonnaise singulière, qui doit être 1 œuvre de quel- que Jésuite de Lyon contre une secte moitié lanseniste et moitié vaudoise, mise en scène dans la personne du bar- bier franc-comtois son apôtre. Se termine par une long e chanson sur les instruments de la Boutique barbifique, sur Vair: Ah! friponne! ah! coquine! _

264. Logements pour la cour de Louis XIH, p. 225. Pièce rdative à l'année .636, et dont l'esprit coiisise

dans le rapprochement satirique des particularités de chaque personne aSec l'enseigne où on la fait loger. Tirée des ma- nuscrits de Conrart, „ j , J. .//, « ,,0

265. Le Louis d'or, à M'ie de Scudery, 1661, p.^ 23 . Par isarn. Agréable petit roman, qui a le merited être le

type et le père de tous les récits de leurs aventures qu on a fait faire à des pièces de monnaie. En vers et en prose

266 Le Cotret de Mars avec le Fagot, la Fascine et le Gros bois pour feu de joie à la France, 1616, p. ij 9.

Stances contre le maréchal d'Ancre.

267. Ménipéede Francion, 1627, p. 267.


— 120 —

C'est une réponse au manifeste lancé par le duc de Buckingham le 21 juillet 1627, veille de son débarque- ment à l'île de Rhé, pour venir au secours delà Rochelle. Remarquable pièce, très-française et toute dans le sens de Richelieu.

268 Epître de M^^e la Dauphine écrivant à Madame Mar- guerite, p. 285.

L'éditeur prouve qu'il faut voir ici Catherine de Médicis, et attribuer la pièce à l'an 1543 En face de sa prose, chaf- fourée d'italien et d'espagnol, il serait plus difficile d'éta- blir qu'elle soit littérairement son oeuvre.

Enfin le recueil est terminé (p. 291-J16) par une table méthodique des titres des 268 pièces qui le composent, et, p. 317 66, par une table alphabétique sommaire des ma- tières et des noms prmcipaux.

Catalogue raisonné de la Bibliothèque elzévi- RiENNE, 1853-1866. Imp. par Jouaust fils, en caractères elzeviriens, août 1866, 13$ p. 2 »

Ce Catalogue, qui résume tout le passé de la Bibliothèque elzevirienne par le détail bibliographique de ce qui est con- tenu dans ses diffeients volumes, sera vendu séparément, cartonné, au prix de 2 fr. Les souscripteurs à la collection entière qui s'engageront à prendre la suite auront droit à un exemplaire gratuit; il sera donné, sur leur demande, aux acheteurs qui prendront en même temps un certain nombre de volumes à partir de quatre.


Il a été tiré des volumes de la Bibliothèque elzevirienne des exemplaires, très rares, sur papier de Chine, qui seront vendus de gré à gré et suivant leur degré de rareté, et des exemplaires sur papier fort, dont il reste un certain nombre et qui se vendent le double du prix des exemplaires en pa- pier vergé ordinaire.


OUVRAGES SOUS PRESSE

ET EN PRÉPARATION


Les facéties du Pogge, en latin et en français, édition complètement nouvelle, revue pour la première fois sur les manuscrits, précédées d'une notice littéraire et bibliographique et accompa- gnées de notes et de tables par M. Brunet, de Bordeaux. 2 volumes.

Dès le xve siècle, peu de livres ont été plus souvent réimprimés et ont eu plus de succès que les Facéties du Pogge secrétaire apostolique. L'histoire de la littérature et celle des mœurs ont toutes deux à puiser abondamment dans ce recueil, composé en parties à peu près égales d'a- necdotes italiennes et de bons mots contemporains en même temps que de récits incessamment repris et renouvelés par les conteurs de tous les temps. Malheureusement, et maigre le premier travail de Noël, qui ne s'est préoccupé que d'in- ^ diquer un certain nombre de sources et surtout d imitations < modernes, il n'en existeaucuneédition critique. Aux faiblesses et aux singularités du latin de l'auteur se sont successive- ment ajoutées des fautes d'impression et de ponctuation, qui le rendent souvent inintelligible, et l'on peut dire que le travail est tout entier à faire, surtout au point de vue de l'établissement du texte. En effet, et sans merne aller en Italie les manuscrits anciens conservés à Pans offrent a peu ' près cent facéties de plus que les éditions anciennes qui se sont copiées les unes les autres sans nouveau travail. Par la collation de ces manuscrits, le nouvel éditeur sera donc à même de donner pour la première fois toute une partie inédite et inconnue, et par là un texte nouveau et complet, dont la numération exacte devra être employée désormais pour les citations et les renvois. En même temps, la nouvelle édition, négligeant la traduction réimprimée par Bonfons eu


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1547 et 1 J74, par Cousturier en i6oî, et à Amsterdam en 171 2, redonnera fidèlement la traduction gothique imprimée au XV*^ siècle, et que, d'après la dédicace des Apologues de Laurent Valla, M. Robert [Fables de La Fontaine, I, p. 178 de l'Essai sur les fabulistes) a prouvé être l'ouvrage de Guil- laume Tardif, du Puy en Vélay, et avoir été faite par lui pour Charles VIII, dont il était lecteur. Guillaume Tardif n'a traduit que la moitié des facéties imprimées de son temps ; mais par les libertés de traduction qu'il a prises avec son auteur, qu'il abrège, allonge ou modifie; par le caractère personnel et l'aisance naïve de son style, il est impossible, à la suite du texte latin, assez facile à conr- prendre pour se passer d'une traduction complète et mo- derne, de ne pas reproduire pour les bibliophiles et les cu-^ lieux la traduction de Guillaume Tardif, que sa physionomie et sa valeur propres élèvent presque à la hauteur d'un ou- vrage original. Enfin, l'édition sera précédée d'une notice littéraire et d'une bibliographie raisonnée des éditions an- ciennes, avec le renvoi aux descriptions qu'en ont faites les historiens de l'imprimerie au XVe siècle. Chaque facétie sera accompagnée de l'indication des sources et des imita- tions, et le second volume sera terminé par une table des noms de personnes, des noms de lieux et des matières prin- cipales.

Recueil d'anciennes poésies françoises des xv«  ET xvi^ siècles^ réunies et annotées par M. A. de Montaiglon^ tome X et dernier.

Voir, pour les neuf premiers volumes, pages i j à 35.

La multiplicité et la variété des pièces contenues dans cette collection demandent absolument qu'elle soit terminée par des tables, qui en coordonnent les diverses parties et qui y facilitent les recherches de tout genre. Cette dernière partie, en quelque sorte matérielle et qui manque trop sou- vent aux travaux de ce genre, ou qui n'y figure que d'une façon incomplète et insuffisante, est pourtant la seule qui puisse les mettre nettement au service de l'érudition et leur donner une utilité véritable. Ici elle sera divisée en deux parties La première sera composée de la liste des titres de toutes les pièces, disposées par ordre méthodique de sujets,


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et, dans chaque matière, par ordre chronologique. Chaque titre sera suivi d'une courte appréciation de la pièce, et, s'il y a lieu, d'additio.is et de corrections aux textes et aux notes, qui résulteront pour l'éditeur soit d'observations qui lui ont été faites, soit de ses propres recherches depuis la publication de chaque volume. La seconde partie compren- dra l'index alphabétique de tous les noms de personnes et de lieux, de toutes les matières et de toutes les expressions, formes et mots, tombés en désuétude ou curieux, qui se re- contrent dans ce recueil Les pièces nouvelles qui figure- ront en tête du dixième volume seront également comprises dans ces tables générales.

Œuvres de Pierre Gringore, réunies pour la pre- mière fois et annotées par MM. Ch. d'Héricault et A. de Montaiglon, tome second.

Pour le premier volume, voir page 57. Le second volume, qui est sous presse, contiendra ■ l'œuvre la plus importante de Gringore, qui se trouve pré- cisément être inédite, c'est-à-dire le grand mystère histo- rique de saint Louis, qui n'est encore connu que par l'ana- lyse de M Onésime Leroy dans son ouvrage sur les Mys- tères, et par celle, toute récente, imprimée par M Chassang en Allemagne. De tous les mystères publiés jusqu'à présent,

  • y>le Mystère de Jeanne d'Arc étant le seul qui pût être con-

. g^. sidéré comme véritablement historique , celui de saint Louis sera le second , et il est intéressant de voir cet hom- mage exceptionnel ainsi rendu aux deux gloires les plus hautes et les plus pures de tout le Moyen-âge français.

(ÉuvRES DE François Rabelais, tome second.

Voir, pour le premier volume, page GG. Le second volume, dont le texte sera dû aux soins de MM. Paul Chéron et A. de Montaiglon, qui suivront fidè- lement, pour son établissement et sa correction, la marche adoptée par M. Jannet pour les trois premiers livres, com- '■ prendra : le quatrième livre d'après la dernière édition de ^'l^' I J52,avec les variantes des éditions antérieures de la même '•' année et du fragment de 1 J48, plus la Briefve Déclaration; «2* le cinquième livre d'après les éditions de 1 564. On ajoutera


— 124 —

à celui-ci les variantes complètes du fragment imprirhé ij6z et de la copie manuscrite conservée à la Bibliothèque ' impériale. Celle-ci est peut-être fort loin d'avoir l'importance qu'on lui a donnée; mais pour mettre le public et les éru- . dits à même d'en juger avec connaissance de cause, il est i indispensable d'en relever une fois toutes les variantes pour ' les soumettre au jugement définitif de la critique. Le l volume sera terminé par les Opéra minora de Rabelais, i c'est-à-dire ses préfaces diverses, pronostications, alma- nachs, et ce qu'on appelle les lettres, qui paraîtront ici pour la première fois sous leur véritable forme, celle d'un journal de nouvelles écrites au jour le jour, mais amassées et envoyées seulement selon les occasions des courriers.

Le troisième volume comprendra les Songes drolatiques , avec une explication nouvelle, et un glossaire-index com- plet des noms de personnes et de lieux, des matières et des mots anciens, nouveaux ou curieux.

Recueil général des farces normandes, pu- bliées d'après les manuscrits et les imprimés et annotées par M. Anatole de Montaiglon. Deux parties en cinq volumes.

Ce recueil, qui comprendra le second tiers de ce qui sub- siste de l'ancien théâtre comique français, sera divisé en deux parties. La première, qui comprendra trois volumes, donnera une édition critique de toutes les farces comprises dans le célèbre manuscrit La Vallière. U.^e première édition sans nores en a été publiée à petit nombre, il y a vingt- cinq ans, mais ne se trouve plus dans le commerce. La nou- velle sera revue avec soin sur le manuscrit, et ceux-là seuls qui compareront la nouvelle édition avec la première pour- ront se rendre compte de la différence qui existera entre les deux textes, quoique copiés tous deux sur le même manu- scrit unique Elle sera de p'us accompagnée de notes qui en signaleront et en expliqueront les allusions et les locutions normandes. La seconde partie , qui com- prendra deux volumes, sera consacrée à recueillir tout ce qui, en dehors du manuscrit La Vallière, peut exister de farces normandes. Outre les pièces éparses ici réunies pour la pre- mière fois, on y trouvera la réimpression du recueil de


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Rousset et celle de toutes les pièces subsistantes de la con- fiérie joyeuse, connue sous le nom de l'abbaye des Conards de Rouen. Cette seconde partie sera précédée d'une histoire étendue des Conards de Rouen d'après des sources inédites. Par là et par son caractère exclusivement normand, ce re- cueil sera d'un côté un monument d'histoire littéraire pro- vinciale ; mais, au point de vue général, il donnera l'un des chapitres les plus curieux et les plus importants de l'histoire de la première comédie en France.

UVRES COMPLÈTES DE PlERRE DE RONSARD, nOU-

velle édition, publiée sur les textes les plus an- ciens, avec les variantes et des notes, par M . Pros- per Blanchemain, tomes V à VII.

Voir, pour les quatre premiers volumes, page ^8.

Les quatre volumes des Œuvres de Ronsard, publiés pré-, cédemment, ont mis les lecteurs à même d'apprécier le tra- vail et les soins que M. Blanchemain a apportes à cette édi- tion, fruit de dix années de recherches incessantes.

Comme il est prouvé que Ronsard, en retouchant inces- samment ses poésies, les a notablement affaiblies, surtout dans les dernières années de son existence, le texte repro- duit est celui des éditions primitives , dont il serait impos- sible aujourd'hui de former la collection.

Toutes ont été collationnées avec soin, de façon à ne laisser échapper aucune variante qui méritât la peine d'être relevée.

L'édition actuelle, qui est en réalité la dix-septième des œuvres complètes de l'auteur, sera donc plus digne d'être recherchée, et reproduira sous tous ses aspects la phy- sionomie du poète, mieux qu'aucune de celles qui l'ont pré- cédée.

Les oeuvres inédites de Ronsard, publiées chez Aubry, s'y trouvent refondues, et un grand nombre d'autres vers, ' épars dans les recueils contemporains, ont été relevés depuis avec une patience que rien n'a pu lasser.

Le cinquième volume, que nous publions aujourd'hui, con- tient les deux livres des Hymnes et les Sonnets adressés à diverses personnes.


— 126 ~

Le sixième, qui suivra immédiatement, se composera des

Poèmes et des Gayeiés.

Le septième enfin sera formé par les Discours sur les mi- sères de ce temps , les Remontrances au peuple de France, etc., l'Art poétique, les Épitaphes et les Œuvres inédites en vers et en prose.

Un volume complémentaire, qui pourra se placer soit à la fm de l'édition, soit en tête, renfermera : la Vie de Ronsard ; son oraison funèbre; son tombeau, c'est-à-dire les pièces composées à sa louange parles poëtfs contemporains; puis le recueil, éminemment curieux et introuvable aujourd'hui, des diatribes en vers écrites contre lui par les protestants, flagelles dans son Discours sur les misères du temps et dans ses autres pièces politiques.

Des labies détailiées termineront le volume.

Ainsi complétée, cette édition sera un véritable monu- ment élevé à la mémoire d'un grand poète Trop exalté par ses contemporains, trop déprécié par Malherbe et son école. Ronsard, grâce à l'autorité de M. Sainte-Beuve, a re- pris désormais la place qui lui est due à la tête de sa pléiade poétique, et je'.te après trois cents ans un reflet nouveau sur le génie littéraire du XLX^ siècle.

Œuvres complètes de Rémy Belleau, publiées d'après les éditions originales, par M. Gouver- neur. 3 volumes.

C'est combler une lacune littéraire que de faire fevivre l'un des poètes les plus charmants de la Pléiade, celui que Ronsard appelait le Peintre de la Nature, et dont les œuvres, qui n'ont point été réimprimés depuis 1604, sont devenues entièrement rares.

Cette nouvelle édition renferme plusieurs poésies iné- dites, notamment la belle Ode composée à l'occasion de la rédaction des Coutumes du Perche : la classification de cha- cune des pièces a été faite d'après la date de leur composi- tion , indiquée le plus souvent par l'auteur lui même. — Premier volume. Notice, la vie de Rémy Belleau , par Guil- laume Colletet inédite) ; odes d'Anacreon, poésies diverses, hymnes, sonnets, chansons, poème macaronique. — Deuxième volume. Les Bergeries. — Troisième volume. Les


Pierres précieuses, Discours de la Vanité, Églogues sacrées, Cantique des cantiques, Apparences d'Aratus, la Reconnue, r Tombeau de Remy Belleau, avec l'Ode de Courtin de Cissé, j!;. poëte percheron. (Pièce nouvelle.) ■'• Deux jolis portraits gravés, dont l'un extrêmement rare, accompagnent cette édition , dont il a été tiré trente exem- plaires d'amateurs, grandes marges , sur papier de Hol- lande.

Deux volumes sont terminés ; le troisième est sous presse.

Les trois volumes seront mis en vente ensemble vers la fm de l'année.

Œuvres complètes de La Fontaine, publiées d'a- près les textes originaux, accompagnées de notes et suivies d'un lexique par M . Ch. Mart3r-Lavaux, tomes I en deux parties, V, VI et dernier.

Voir pour les volumes II à IV, page 44. " Les Œuvres de La Fontaine seront complètes en six vo-

^^'^ lûmes, et les trois volumes qui restent à paraître, et dont l'un sera publie en deux tomes, seront divisés de la façoti _^ 5,. suivante. C'est le premier volume, contenant les Fables, qui ^'^'- sera composé de deux parties La première partie contiendra -'Vj, l'Historiette de La Fonfû/wf , par Tallemant des Réaux ; /<2 Relation de sa conversion, par le P. Pouget, c'est-à-dire les deux documents originaux et contemporains qui se rappor- S^' tent à La Fontaine, et les six premiers livres des Fables. La 5-'> seconde partie du premier volume contiendra les six der- niers livres des Fables. Le tome V sera consacré aux Poésies diverses, et sera terminé par une table complète des noms de personnes et de lieux. Le tome Vi sera consacré à une =f*î! étude de l'éditeur sur la langue de La Fontaine, et à un '^- lexique, étendu et raisonné, des mots et des formes qu'il offre pour l'étude philologique et historique de la langue du XVI le siècle.

Histoire amoureuse des Gaules. Tome lYetder-

dernier.

i%: Voir,pour les tomes ï à III, page 86.


— 128 —

Tous les ouvrages qui composent les collections publiées aux XVII« et XVII1« siècles sous le titre collectif d'///jro/rff amoureuse des Gaul s se trouvent reproduits dans les trois premiers volumes. Le quatrième réunira pour la première fois les petits romans de même nature qui sont restés à l'é- tat isolé, et sera terminé par une table étendue et complète de tous les noms de personnes et de lieux cités dans le texte et dans les notes des quatre volumes. Put là cette édition, dont les trois volumes parus forment à eux seuls un tout complet et contiennent déjà des textes qui manquent aux collections anciennes, d'ailleurs pleines de fautes d'impres- sion et dépourvues de notes, deviendra définitivement la seule qui représente et réunisse tout l'ensemble d'un genre de littérature plus historique qu'on ne pouvait le croire sans preuves Les notes des éditeurs les ont déjà apportées de fa- çon à ne plus laisser de doutes sur ce point; la table com- plétera heureusement ce service en facilitant les recherches et en mettant à la disposition des travailleurs tous les ren- seignements épars dans ces singuliers documents.



LES

ANCIENS POETES

DE

LA FRANCE

Publiés sous les auspices

DE Son Excellence M. le Ministre DE l'Instruction publique

BH EXÉCUTION DU DÉCRET IMPÉRIAL DU 12 FÉVRIER l8j6

Et SOUS la direction de M. F. Guessard


Ce recueil, dont la première partie contiendra les plus anciens poënaes narratifs, ceux qui forment le cycle de France ou cycle carlovingien , faisait partie, à l'origine, de la Bibliothèque elzevirienne et ne s'en détache aujourd'hui que par quelques mo- difications de pure forme et tout extérieures, puis- qu'il est toujours imprimé avec les mêmes caractères, dans le même format et sur le même papier.

Le prospectus particulier, que la librairie Franck tient à la disposition des lecteurs, indique le but et l'utilité de cette publication , dont l'importance est d'ailleurs si bien établie par le décret précité.


— IJO —

Le recueil , qui formera quarante volumes, ren- fermera tous les poëmes du cycle carlovingien pro- prement dit et quelques autres qui s'y rattachent plus ou moins étroitement. Bon nombre de ces poëmes formeront un volume; quelques-uns en demande- ront plusieurs ; d'autres seront ou ont été déjà réunis dans un même tome , mais avec leur titre et leur pagination particulière , de façon à pouvoir être séparés et reliés isolément. De la sorte, aucun ordre, aucune disposition des poëmes, ne sont im- posés aux personnes qui voudront acquérir le recueil complet , et chaque volume, formé d'un ou de plu- sieurs poëmes, comme chaque poëme formant plu- sieurs volumes, pourront être acquis séparément au prix de cinq francs.

Quelques-uns seulement, qui renfermeront des poëmes fort étendus, pourront être portés au prix de six francs.

Sont en vente les neuf premiers volumes, sa- voir ;

1er VOLUME.

1° Gui de Bourgogne, chanson de geste publiée pour la première fois, d'après les manuscrits de Tours et de Londres, par MM. F. Guessard et H. Michelant (xliii pages de préface et sommaire; 144 pages de texte, notes et variantes).

2° Otinel, chanson de geste publiée pour la pre- mière fois, d'après les manuscrits de Rome et de Middlehill, par MM. F. Guessard et H. Miche- lant (xxiv et 92 pages).


i


— 131 —

5° Floovant, chanson de geste publiée pour la première fois, d'après le manuscrit unique de Montpellier, par MM. F. Guessard et H. Miche- lant (xxxv et 84 pages).

Ces trois poèmes manquaient aux études et n'étaient pas connus, même par extraits, quoique le second eût été irnité en Angleterre sous le titre de Sir Otuel, quoique le troisième eût fourni à l'auteur des Reali di Francia la matière de son second livre, et eût pénétré jusqu'en Islande, où il est de- venu une saga intitulée : Flovents saga Frakka Konungs.


Ile VOLUME.

DooN DE Maience , chanson de geste publiée pour la première fois, d'après les manuscrits de Mont- pellier et de Paris, par M. A. Pey (lv et 368 p.).

On ne connaissait de ce poëme que la version en prose imprimée dès l'an 1 501, par Antoine Verard, sous ce titre : La Fleur des batailles Doolin de Maience, et réimprimée plus tard par Alain Lotrian, par Nicolas Bonfons, etc., etc. La publication de l'original poétique comble une lacune dans notre histoire littéraire.


îlle VOLUME.

Gaufrey, chanson de geste publiée pour la pre- mière fois , d'après le manuscrit unique de Mont- pellier, par MM. F. Guessard et P. Chabaille (lxviii et 331 pages).

Ce poëme, qui n'était pas plus connu que celui de Doon de Maïence, n'est pas moins intéressant au point de vue de l'histoire littéraire, à cause des renseignements et des allu- sions de tout genre dont il abonde.


— 132 —


rve VOLUME.


p FiERABRAS, chanson de geste publiée pour la première fois, d'après les manuscrits de Paris , de Rome et de Londres, par MM. A. Krœber et G. Servois (lix et 204 pages).

On ne s'était guère occupé jusqu'alors que de la version provençale de ce poème publiée en 1829, à Berlin, par Immanuel Bekker, qui exprimait dès lors le vœu, aujour- d'hui réalisé en partie, que les chansons de geste fussent tirées de l'injuste ouijli où elles languissaient. Le texte français de Fierahras méritait de voir le jour plus tôt, puis- qu'il est l'original, tandis que le texte provençal n'est qu'une traduction, comme il est démontré jusqu'à l'évidence dans la préface de la présente édition.

20 Parise la Duchesse, chanson de geste, deu- xième édition revue et corrigée d'après le ma- nuscrit unique de Paris, par MM. F. Guessard et L. Larchey (xliii et i 14 pages).

Le texte du manuscrit unique de Parise la Duchesse laisse à désirer; mais il a été fort amélioré dans cette seconde édition. La première a paru en 1836, dans la collection intitulée ; Romans des douze pairs de France, où elle porte le n'-' IV.


Ve VOLUME.

Hlon de Bordeaux, chanson de geste publiée pour la première fois, d'après les manuscrits de Tours, de Paris et de Turin, par MM. F. Gues- sard et C. Grandmaison (cxxv et 329 pages). C'était l'un des poèmes dont la publication était le plus


— 133 —

désirable. Aucune histoire romanesque n'est plus populaire que celle de Huon de Bordeaux; mais depuis le milieu du xye siècle, c'est par la prose qu'elle s'est transmise de génération en génération, jusqu'à l'époque, toute récente encore (1859), où en paraissait, dans une nouvelle Biblio- thèque bleue, une dernière rédaction encore une fois rema- niée. L'original en vers était oublié et presque inconnu, malgré l'intérêt qui s'attache à une œuvre d'où est sorti le poétique personnage d'Oberon.


Vie VOLUME.

1° Aye d^Avignon, chanson de geste publiée pour la première fois, d'après le manuscrit unique de Paris, par MM. F. Guessard et P. Meyer (lxxv et 140 pages).

2° Gui de Nanteuil, chanson de geste publiée pour la première fois, d'après les deux manuscrits de Montpellier et de Venise, par M. P. Meyer (lxviii et 107 pages).

On connaissait la chanson d'Aye d'Avignon, mais celle de Gui de Nanteuil, qui y fait suite, était absolument incon- nue.


Vile VOLUME.

Gaydon, chanson de geste publiée pour la pre- mière fois, d'après les trois manuscrits de Paris, par MM. F. Guessard et S. Luce (cxxxv et 364 pages).

Texte pur, en général, et fort intéressant pour l'étude de notre ancien langage.


— 134 - Ville VOLUME.

Hugues Capet, chanson de geste publiée pour la première fois, d'après le manuscrit unique de Paris, par M. le marquis de La Grange (xcvii et 288 pages).

Poëme politique du Xive siècle, dans lequel l'auteur ex- plique à sa manière l'origine des Capétiens. On n'avait sur ce poëme que des notions très-brèves et assez inexactes.


IXe VOLUME.

Macaire, chanson de geste publiée d'après le ma- nuscrit unique de Venise, avec un essai de resti- tution en regard, par M. F. Guessard.

C'est de ce poëme qu'est sortie la légende du chien de Montargis. On le croyait perdu ; M. Guessard en a retrouvé, à Venise, un texte fort altéré, dont il a le premier signalé l'existence et dont il a essayé la restitution.


Pour paraître prochainement : Xe VOLUME.

Aliscans, chanson de geste publiée pour la se- conde fois, mais d'après un manuscrit plus an- cien, par MM. F. Guessard et A. de Montaiglon.

La plus belle de nos chansons de geste, après la chanson de Roland. Texte et notes imprimés ; préface et sommaire en voie

d'achèvement.


— 135 —


Xle VOLUME.


Renaut de Montauban ou les Quatre Fils Ay- MON , chanson de geste publiée pour la seconde fois, mais sur d'autres manuscrits, par MM. G. Paris et A. Pey.

Ce poëme formera deux volumes ; le texte du premier est imprimé.


2463. — Paris, imprimerie Jouaust, rue Saint Honoré, J38.


See also




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