Brise Marine
From The Art and Popular Culture Encyclopedia
"Flesh is sad, alas! and I have read all books. / To flee! To flee to that far place! I sense that the birds are joy-drunk finding themselves amid the unknown spume and skies! / Nothing, oh nights! shall hold back this heart, which soaks itself in the sea. / Neither the lone brightness of my desk lamp / Over the blank paper which a whiteness guards, / Nor the young woman nursing her child. / 1 shall leave! Steamer under your swinging masts and spars, / Raise anchor, bound towards an exotic world! / An Ennui, made desolate by cruel hopes, / Has faith still in the supreme adieu of waving handkerchiefs!" --translation from In Bluebeard's Castle |
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Brise Marine est un poème écrit par Stéphane Mallarmé en 1865 à Tournon. Il est composé de 16 vers en rimes plates et est divisé en deux parties, une de 10 vers et une de 6 vers. Il a fait l'objet de pas moins de huit états successifs. Il est paru dans Le Parnasse contemporain en 1866 puis dans Poésies en 1887.
Il commence par le vers célèbre :
- "La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres".
Mallarmé y exprime un dégoût du présent insupportable et une volonté irrésistible de partir découvrir un horizon lointain. Le poème est construit par l'énumération de ce que refuse le poète ainsi que par ce qu'il rêve d'atteindre. Mallarmé exprime le désir de voyager ainsi que ce qui le retient, sa peur du naufrage.
Le poème fait également allusion au manque d'inspiration du poète et à son angoisse de la page blanche. Le voyage peut être interprété comme métaphore de l'aventure poétique, un voyage spirituel qui pourrait servir au poète comme source d'inspiration. Sa peur du naufrage pourrait être traduite comme une angoisse de l'échec.
Excerpt
La chair est triste, helas! et j'ai lu tous les livres. Fuir! la-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'etre parmi l'ecume inconnue et les cieux! Rien, ni les vieux jardins refletes par les yeux Ne retiendra ce cceur qui dans la mer se trempe O nuits! ni la clarte deserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur defend, Et ni la jeune f emme allaitant son enfant. Je partirai! Steamer balangant ta mature, Leve l'ancre pour une exotique nature! Un Ennui, desole par les cruels espoirs, Croit encore a 1" adieu supreme des mouchoirs ! *