Emmanuelle Antille  

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Elle a représenté la Suisse lors de la dernière biennale de Venise. Cinéaste, vidéaste plasticienne, auteur de textes, elle travaille en associant des médiums et des domaines qui varient selon ses projets. Elle fait référence à l’histoire de la performance (Bruce Nauman, Vito Acconci, Chris Burden, Jack Smith), de la photographie documentaire ou de reportage (Larry Clark), ou du cinéma (Cassavetes, pour la spontanéité, l’improvisation, cette façon de capter la vie dans ce qu’elle a du plus intime Fellini, Pasolini, Atom Egoyan, etc.), mais aussi la littérature ou la musique, sans vouloir se rattacher plus spécifiquement à l’une ou l’autre. Depuis 1997, Emmanuelle Antille réalise des films et des séries de films dont elle tire de vastes installations vidéos dans lesquelles le rêve, la fiction et la réalité s’interpénètrent et se superposent étroitement. Des vidéos qui sont comme des rêves éveillés. Elle traduit les images du rêve via le médium de la vidéo et rend visibles et tangibles les images issues du rêve. «Le rêve est une vie parallèle, une forme de réalité. Dans le rêve tout se décloisonne.»
Une grande partie de son travail tourne donc autour du décalage avec la réalité, du rapport avec le sommeil, de la limite entre le rêve et la réalité, de l’hallucination. Il y a cette idée de fragmenter, de montrer le réel et l’imaginaire en même temps. Pour elle, l’art contemporain est un moyen de retranscrire des émotions, de faire la part belle aux gens, aux choses, à la nature. Il se vit, il se ressent, il est dans la vie ordinaire.
Les situations qu’Emmanuelle Antille filme sont issues de la vie quotidienne (vie familiale, rencontre sociale, etc.). Mais l’outrance avec laquelle elle met en scène ces actions lui permette d’analyser certains aspects du fonctionnement mental de l’être humain ainsi que le comportement des individus dans un milieu social donné.

Citation

« Le déclic pour démarrer vient de l’envie de raconter une histoire. »