Jazz rock  

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-Le '''jazz-rock''', appelé parfois '''jazz fusion ''', est un courant musical né vers 1970 qui mêle des éléments venus du [[jazz]] avec d'autres courant musicaux comme le [[rock]] et le [[funk]]. Le jazz-rock a permis d'élargir considérablement le public du jazz, qui s'était beaucoup réduit avec le [[free jazz]], et a généré de nombreux succès commerciaux. Le mouvement est surtout marqué par [[Miles Davis]], [[Frank Zappa]] et le groupe [[Weather Report]].+| style="text-align: left;" |
 +"The early promise of [[jazz rock]] -- that electronics, ethnic influences and rock rhythms could expand the sonic and textural matrix of jazz-- degenerated into the vapidity of [[jazz fusion|fusion]]." [[Joel Lewis]], [[The Wire]] #130
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 +"Although some jazz purists protested against the blend of [[jazz and rock]], many jazz innovators crossed over from the contemporary hard bop scene into fusion. As well as the electric instruments of rock (such as electric guitar, electric bass, electric piano and synthesizer keyboards), fusion also used the powerful amplification, [[Distortion (music)|"fuzz" pedals]], [[wah-wah pedal]]s and other effects that were used by 1970s-era rock bands. Notable performers of jazz fusion included Miles Davis, [[Eddie Harris]], keyboardists [[Joe Zawinul]], [[Chick Corea]], and Herbie Hancock, vibraphonist [[Gary Burton]], drummer [[Tony Williams (drummer)]], violinist [[Jean-Luc Ponty]], guitarists [[Larry Coryell]], [[Al Di Meola]], [[John McLaughlin (musician)|John McLaughlin]], [[Ryo Kawasaki]], and [[Frank Zappa]], saxophonist Wayne Shorter and bassists [[Jaco Pastorius]] and [[Stanley Clarke]]. Jazz fusion was also popular in Japan, where the band [[Casiopea]] released over thirty fusion albums."--Sholem Stein
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 +The term "'''jazz rock'''" is sometimes used as a synonym for the term "[[jazz fusion]]". [[The Free Spirits]] have sometimes been cited as the earliest jazz rock band.
-À la fin des [[années 1960]], certains musiciens de jazz, emmenés par [[Miles Davis]] (''[[Bitches Brew]]'', 1970), expérimentent le mélange des formes et des techniques d'improvisation du jazz avec les instruments électriques du rock ainsi que et les rythmes de la [[soul music]] et du [[rhythm and blues]]. Parallèlement, quelques artistes issus du rock commencent à intégrer des éléments venus du jazz à leur musique; [[Frank Zappa]] fut un pionnier avec son album ''[[Hot Rats]]'' de 1969. C'est au cours des [[années 1970]] que la fusion connaît son heure de gloire mais le style a continué à évoluer et à être représenté jusqu'à aujourd'hui. Plutôt qu'un style musical clairement codifié, le jazz fusion peut être considéré sous l'angle d'une tradition ou d'une approche particulière de la musique. Une partie du [[rock progressif]] est également classée sous l'appellation de fusion.+Rock bands such as [[Colosseum (band)|Colosseum]], [[Chicago (band)|Chicago]], [[Blood Sweat & Tears |Blood, Sweat & Tears]], [[Soft Machine]], [[Nucleus (band)|Nucleus]], [[Brand X]], and [[the Mothers of Invention]] blended jazz and rock with electric instruments. Davis' fusion jazz was "pure melody and tonal color", while [[Frank Zappa]]'s music was more "complex" and "unpredictable". Zappa released the solo album ''[[Hot Rats]]'' in 1969. The album contained long instrumental pieces with a jazz influence. Zappa released two albums (''[[The Grand Wazoo]]'' and ''[[Waka/Jawaka]]'') in 1972 which were influenced by jazz. [[George Duke]] and [[Aynsley Dunbar]] played on both.
-Le jazz fusion est typiquement une [[musique instrumentale]]. Les morceaux sont généralement longs, avec de longues phases d'[[Improvisation musicale|improvisation]], des motifs et des [[signature rythmique|signatures rythmiques]] souvent complexes, des caractéristiques qu'on retrouve rarement dans les autres formes de [[musique occidentale]]. De nombreux musiciens de jazz fusion sont connus pour être des virtuoses.+AllMusic says the term jazz rock "may refer to the loudest, wildest, most electrified fusion bands from the jazz camp, but most often it describes performers coming from the rock side of the equation...jazz rock first emerged during the late '60s as an attempt to fuse the visceral power of rock with the musical complexity and improvisational fireworks of jazz. Since rock often emphasized directness and simplicity over virtuosity, jazz rock generally grew out of the most artistically ambitious rock subgenres of the late '60s and early '70s: [[psychedelic music|psychedelia]], [[progressive rock]], and the [[singer-songwriter]] movement."
-Il faut distinguer les véritables formations de '''jazz-rock fusion''' des groupes au répertoire [[Pop (musique)|pop]] qui rendent un hommage appuyé au Jazz avec des sons jazzy, souvent accompagnés de sections de cuivres ([[Chicago (groupe)|Chicago]], [[Steely Dan]], [[Santana]]...)+According to jazz writer Stuart Nicholson, jazz rock paralleled [[free jazz]] by being "on the verge of creating a whole new musical language in the 1960s". He said the albums ''Emergency!'' (1969) by the Tony Williams Lifetime and ''[[Agharta (album)|Agharta]]'' (1975) by Miles Davis "suggested the potential of evolving into something that might eventually define itself as a wholly independent genre quite apart from the sound and conventions of anything that had gone before." This development was stifled by commercialism, Nicholson said, as the genre "mutated into a peculiar species of jazz-inflected pop music that eventually took up residence on FM radio" at the end of the 1970s.
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-==Origines==+
-Le trompettiste et compositeur [[Miles Davis]] est un acteur majeur de la naissance et du développement du jazz fusion. Après avoir enregistré un grand nombre d'albums entre 1959 et 1963 et avoir popularisé plusieurs genres de jazz, en particulier le [[cool jazz]] et le [[jazz modal]], Miles Davis entre dans une période particulièrement productive à partir de 1964, avec un [[quintette]] formé de [[Wayne Shorter]], [[Ron Carter]], [[Herbie Hancock]] et [[Tony Williams]]. Le quintet est source d'une formidable jubilation pour Davis, qui trouve une grande satisfaction dans le jeu de ses partenaires. L'album de 1966 ''[[Miles Smiles]]'' incorpore déjà des mélanges de métrique qui deviendraient caractéristiques du jazz-rock. +
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-En 1967, Miles Davis ressent la nécessité de changer l'orientation de sa musique, en s'intéressant aux instruments électriques, notamment la guitare. Miles est particulièrement impressionné par [[Jimi Hendrix]], tout comme [[John McLaughlin]], avec qui il collabore pour l'album ''[[In a Silent Way]]'', et avec qui il partage une même vision du rôle de la guitare électrique<ref name=Balen498/>. En 1968, l'album ''[[Miles in the Sky]]'' inclut pour la première fois des instruments électriques, avec l'utilisation de [[clavier (musique)|clavier]]s par Hancock sur la piste "''Stuff''" et l'apparition du guitariste électrique [[George Benson]] sur "''Paraphernalia''". Davis poursuit ses exploration des sonorités électriques dans l'album ''[[Filles de Kilimanjaro]]'' de 1968, toutefois plus proche de la veine du jazz traditionnel; il fait pour la première fois appel à [[Dave Holland]] et [[Chick Corea]].+
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-En 1969, Davis introduit une approche résolument électrique du jazz dans ''[[In a Silent Way]]'', qui peut être considéré comme son premier album de fusion. Le caractère innovateur de celui-ci sera quelque peu occulté par ses productions suivantes, dans lesquelles il se plonge résolument dans cette nouvelle approche musicale. Moins d'un an plus tard sort l'album ''[[Bitches Brew]]'', dans lequel il abandonne clairement le jazz traditionnel pour adopter un style d'improvisation plus proche du rock. L'album est également remarquable pour ses innovations au niveau du rythme et de l'utilisation du [[studio d'enregistrement]]. Davis poursuit son travail dans la lignée de la fusion jusqu'en 1975 en sortant les albums ''[[Live-Evil (album)|Live-Evil]]'', ''[[A Tribute to Jack Johnson]]'', ''[[On the Corner]]'', et ''[[Big Fun (album)|Big Fun]]'', puis il se retire temporairement jusqu'en 1981.+
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-On oublie souvent les contributions au jazz-rock fusion de l'éphémère [[Manfred Mann|Manfred Mann chapter III]] qui en 1969 et 1970, influencé par [[Carla Bley]] et le jazz européen de l'époque, produira deux albums sans le moindre succès commercial.+
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-==Années 1970: l'explosion==+
-Une grande partie de la fusion produite aux [[États-Unis]] est l'œuvre d'un noyau de musiciens qui avaient travaillé avec Miles Davis sur les albums fondateurs ''In a Silent Way'' et ''Bitches Brew''. En plus de Davis, les figures importantes du jazz-rock des débuts sont [[John McLaughlin (musicien)|John McLaughlin]], [[Larry Coryell]], [[Billy Cobham]] (avec son album [[Spectrum (album)|Spectrum]]), [[Tony Williams]], [[Herbie Hancock]], [[Chick Corea]] (avec son groupe [[Return to Forever]]), [[Joe Zawinul]] et [[Wayne Shorter]] avec leur groupe emblématique [[Weather Report]].+
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-Herbie Hancock est le premier à suivre la voie ouverte par Davis en produisant plusieurs albums de fusion expérimentale (comme ''[[Crossings]]'', 1972), mais il change rapidement d'orientation et se tourne plutôt vers le [[jazz-funk]], dont il devient un acteur majeur par la réalisation d'albums tels que ''[[Head Hunters]]'' (1973) ou [[Thrust]] (1974). Plus tard dans les années 1970 et au début des [[années 1980]] Hancock produit une musique plus accessible, tout en enregistrant certains disques de jazz acoustique. Il a été l'un des premiers musiciens de jazz à utiliser des [[synthétiseurs]] (bien qu'il réservât au début leur utilisation aux musiciens qui l'accompagnaient).+
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-À ses débuts, [[Weather Report]] est un groupe de fusion tournée vers l'[[avant-garde (art)|avant-garde]] expérimentale, dans la lignée de ''In A Silent Way''. Le groupe est particulièrement remarqué à la sortie de ses premiers albums studio et live, comprenant des chansons dont la durée excéde parfois les trente minutes. Plus tard le groupe adopte un son plus commercial et remporte un grand succès avec la chanson ''[[Birdland (chanson)|Birdland]]''. On peut également remarquer dans les albums du groupe des influences de différents styles musicaux [[Musique latine|latins]] ou [[Musique africaine|africains]], qui créent un nouveau courant de fusion lié à la [[world music]]. [[Jaco Pastorius]], un bassiste électrique à l'approche innovante et techniquement spectaculaire, rejoint le groupe en 1976 sur l'album ''[[Black Market]]'' et est particulièrement mis en avant dans l'album live de 1979 ''[[8:30]]''. [[Heavy Weather]] est un des disques de jazz-rock ayant remporté le plus grand succès populaire.+
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-Au [[Royaume-Uni]], le mouvement de jazz fusion est mené par le groupe [[Nucleus]] de [[Ian Carr]] et dont les deux membres clef [[Karl Jenkins]] et [[John Marshall]] rejoignent plus tard le groupe emblématique [[Soft Machine]]; ses leaders seront plus tard connus sous le nom d'[[école de Canterbury]]. Leur album le plus vendu, ''[[Third]]'' (1970), est un [[double album]] comprenant une piste par face, dans le style des enregistrements de Miles Davis mentionnés plus haut. Un autre groupe britannique notable dans la lignée du jazz-rock de [[Blood, Sweat & Tears]] et [[Chicago (groupe)|Chicago]] est [[If (band)|If]], qui produit un total de sept albums dans les années 1970.+
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-[[Chick Corea]] forme en 1972 le groupe [[Return to Forever]]. La style des débuts du groupe est influencé par la musique latine (avec les brésiliens [[Flora Purim]] au chant et [[Airto Moreira]] aux percussions) mais un tournant est pris vers un son résolument jazz-rock, avec l'incorporation d'influences issues de la [[musique psychédélique]] et du [[rock progressif]]. Le nouveau batteur, [[Lenny White]], est un ancien collaborateur de Miles Davis. Les chansons de Return to Forever sont particulièrement mélodieuses grâce au style du compositeur Corea et au jeu de basse de [[Stanley Clarke]], qui est souvent considéré avec Pastorius comme le bassiste électrique le plus influent des années 1970. Le guitariste [[Al Di Meola]], qui commence sa carrière avec Return to Forever en 1974, devient rapidement l'un des plus importants guitaristes de jazz fusion. Dans ses albums solo il est l'un des premiers guitaristes à utiliser la technique du [[Shred]], dont l'usage sera plus tard largement répandu dans le [[heavy metal (musique)|heavy metal]].+
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-John McLaughlin forme un célèbre groupe de jazz fusion, le [[Mahavishnu Orchestra]], avec le batteur [[Billy Cobham]], le violoniste [[Jerry Goodman]], le bassiste [[Rick Laird]] et le claviériste [[Jan Hammer]]. Le premier album ''The Inner Mounting Flame'' sort en 1971. Les morceaux du groupe comprennent souvent des longs passages de solos dans lesquels violon et guitare électrique se répondent mutuellement. Hammer innove en utilisant un synthétiseur [[minimoog]] avec des [[Effet (musique)|effets]] de [[Distorsion (acoustique)|distorsion]] qui lui donnent une sonorité proche de la guitare électrique. Le son de Mahavishnu Orchestra est influencé aussi bien par le [[rock psychédélique]] que par la [[Musique indienne|musique indienne traditionnelle]], que McLaughlin découvre à la radio alors qu'il est âgé de 13 ans. Il parfait sa connaissance de la musique orientale grâce à son gourou spirituel, [[Sri Chinmoy]], qui lui confère le titre de "Mahavishnu".+
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-La première déclinaison du groupe se sépare après deux albums studio et un live, mais McLaughlin forme ensuite un autre groupe sous le même nom, avec [[Jean-Luc Ponty]], un violoniste de jazz, qui a également participé à de nombreux albums de fusion, sous son propre nom aussi bien qu'avec [[Frank Zappa]], le batteur [[Narada Michael Walden]], le claviériste [[Gayle Moran]] et le bassiste [[Ralph Armstrong]]. Le premier album de cette nouvelle version du groupe, ''Apocalypse'', est réalisé en collaboration avec l'[[orchestre symphonique de Londres]]. À noter que McLaughlin est également un membre fondateur du groupe de l'ancien batteur de Miles Davis [[Tony Williams]], [[The Tony Williams Lifetime]], groupe de fusion avec l'organiste [[Larry Young]], qui connaît plusieurs variations entre 1969 et 1976 et inclut plus tard le bassiste de [[Cream]], [[Jack Bruce]], et le guitariste [[Allan Holdsworth]]. +
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-McLaughlin travaille aussi au début des années 1970 avec le guitariste latin-rock [[Carlos Santana]]. Le groupe de ce dernier mêle des influences de la [[Salsa]], du [[rock]], du [[blues]] et du [[jazz]], en associant des lignes de guitares limpides et des instruments latins tels que des [[timbales]] ou des [[congas]]. Santana avait lui aussi été l'élève de Sri Chinmoy, qui l'avait gratifié du titre de "Devadip".+
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-Parmi les autres musiciens qui émergent du mouvement jazz fusion des années 1970 on peut également citer les guitaristes [[Larry Coryell]], avec son groupe [[The Eleventh House]], et [[Pat Metheny]]. Le groupe de ce dernier, fondé en 1977, remporte un succès notable dans les charts avec son second album, ''American Garage'' (1980). Bien que certains jazzmen ou critiques de jazz aient sévèrement critiqué l'utilisation des styles du rock et des instruments électriques ou électroniques, on peut remarquer que même de vieux vétérans du jazz comme [[Buddy Rich]], [[Maynard Ferguson]] et [[Dexter Gordon]] ont finalement révisé leur approche musicale pour y inclure des éléments de fusion.+
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-==Années 80==+
-Vers la fin des années 1970 et le début des [[années 1980]], une grande partie du mouvement jazz-fusion original se trouve dilué dans d'autres branches de jazz et de rock, tout spécialement le [[smooth jazz]]. Le mélange de jazz et de musique pop/rock prend un tournant moins avant-gardiste et plus commercial, sous la forme de compositions aux sonorités plus douces, plus proches du [[soft rock]] et susceptibles de connaître une plus large diffusion, radiophonique notamment. Selon l'article de [[All Music Guide]] sur la fusion, en devenant plus commercial, la musique désignée sous le nom de "fusion" a fini par n'être plus qu'une combinaison de jazz, d'[[easy-listening]], de pop music et de [[Rhythm and blues|R&B]]<ref>"[u]nfortunately, as it became a money-maker and as rock declined artistically from the mid-'70s on, much of what was labeled fusion was actually a combination of jazz with easy-listening pop music and lightweight R&B." [http://www.allmusic.com/cg/amg.dll?p=amg&sql=77:299]</ref>. Des artistes comme [[Lee Ritenour]], [[Al Jarreau]], [[Kenny G]], [[Bob James]] et [[David Sanborn]], entre autres, étaient les figures en vue de cette fusion teintée de pop (aussi connue sous le nom de "west coast" ou "AOR fusion"). Ce courant, fréquemment désigné sous le nom de "''smooth jazz''", est sujet de controverses aussi bien chez les amateurs de jazz populaire que de jazz fusion, qui considèrent qu'il est trop commercial et manque des qualités qui avaient caractérisé le jazz depuis plusieurs décennies, en particulier sur le plan de l'improvisation.+
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-Le critique musical [[Piero Scaruffi]] a nommé ce courant "pop-fusion music", et le décrit comme "...une musique douce, fade, romantique", faite par des "musiciens médiocres" et des "groupes secondaires". Il a qualifié certains albums de fusion de Michael et [[Randy Brecker]] de "dance music triviale" ("''trivial dance music''"), et d'autres du saxophoniste alto [[David Sanborn]] de "collections triviales" de "...pseudo-jazz accrocheur et dansable". [[Kenny G]] fait en particulier l'objet de sévères critiques aussi bien de la part des fans de fusion que de jazz, ou même d'autres musiciens, alors qu'il remporte un succès commercial considérable. Le critique musical George Graham affirme que "''le soi-disant son 'smooth jazz' de gens comme Kenny G n'a rien de la flamme et de la créativité qui ont caractérisé le meilleur de la scène fusion durant son âge d'or dans les années 1970''" +
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-Le jazz fusion a pour sa part reçu des critiques négatives aussi bien de la part des traditionnalistes du jazz qui préfèraient les courants principaux et plus conventionnels (particulièrement lors de l'émergence du mouvement), que de la part des amateurs de smooth jazz, qui faisaient le choix d'une musique plus accessible. Ces réactions sont tout à fait analogues à la manière dont les amateurs de [[swing jazz]] ont accueilli négativement le [[be-bop]] dans les [[années 1940]], ou à la posture des défenseurs du "jass" de [[Dixieland]] ou de la [[Jazz Nouvelle-Orléans|Nouvelle-Orléans]] face à l'arrivée du swing à la fin des [[années 1920]]. Certains critiques ont également qualifié l'approche musicale de la fusion de prétentieuse, d'autres ont affirmé que ses musiciens étaient trop préoccupés par la virtuosité instrumentale. Quoi qu'il en soit, le jazz fusion a permis de renverser les barrières entre le jazz et différents genres de rock et a ouvert la voie à d'importants développements ultérieurs du jazz tels que l'[[acid jazz]], ce dernier grâce à l'assimilation des tendances électroniques de la musique des années 1980.+
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-==Renouveau==+
-Dans les [[années 1980]], le destin pourtant prometteur du jazz fusion se voit quelque peu désavoué, bien que continuant d'être incarné par certain groupes comme [[Tribal Tech]] ou [[Elektric Band]] de [[Chick Corea]]<ref>[http://www.allmusic.com/cg/amg.dll?p=amg&sql=77:299 allmusic<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. L'avènement du smooth jazz avait rendu confuse la signification même du terme "fusion". Certains groupes contribuèrent cependant vers la fin de la décennie à une renaissance du genre; nombre d'entre eux étaient des "géants" de la fusion des années 1970 ou d'anciens membres des groupes pionniers.+
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-Après un long break, Miles Davis continue sa carrière. Il enregistre avec de nouveaux musiciens un jazz-rock teinté de pop tout au long des années 1980 et ignore la critique des fans de son jazz de la première heure en produisant une œuvre toujours controversée. Ses travaux au cours de cette période reçoivent cependant les hommages des amateurs de fusion ou d'autres styles. +
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-En 1985 Chick Corea forme un nouveau groupe de fusion nommé [[Chick Corea Elektric Band]], avec de jeunes musiciens tels le batteur virtuose [[Dave Weckl]], le bassiste [[John Patitucci]], le guitariste [[Frank Gambale]] et le saxophoniste [[Eric Marienthal]]. Le nouveau groupe de jazz-rock de Joe Zawinul dans les années 1980 est The Zawinul Syndicate, qui intègre davantage d'éléments issus de la world music au cours des [[années 1990]].+
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-L'un des groupes importants du début des années 1990 est [[Tribal Tech]], mené par le guitariste [[Scott Henderson]] et le bassiste [[Gary Willis]]. Henderson est encore membre des formations de Corea et de Zawinul de la fin des années 80 lorsqu'il met en place son propre groupe, qui inclut également le claviériste [[Scott Kinsey]] et le batteur [[Kirk Covington]] (tous deux ont également enregistré d'autres projets solos de fusion). Henderson participe aussi au projet jazz-rock du batteur [[Steve Smith (musicien)|Steve Smith]], [[Vital Information]], avec le bassiste [[Victor Wooten]] issu de l'éclectique [[Bela Fleck and the Flecktones]]; ils enregistrent sous la bannière de [[Vital Tech Tones]].+
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-Le guitariste [[Allan Holdsworth]] joue aussi bien dans le registre du rock que de la fusion. D'autres guitaristes d'importance tels qu'[[Eddie Van Halen]], [[Steve Vai]] (découvert par [[Frank Zappa]]) et [[Yngwie Malmsteen]] ont fait l'éloge de son jeu. Dans ses enregistrements de la fin des années 1980 il utilise fréquemment une guitare [[General MIDI|MIDI]] de type [[SynthAxe]], dont il affirme qu'elle lui a permis de considérablement augmenter ses possibilités de composition et de jeu. Holdsworth continue aujourd'hui à produire des disques et à effectuer des tournées à travers le monde de façon régulière. Il a souvent travaillé avec les batteurs [[Chad Wackerman]], [[Vinnie Colaiuta]], ou [[Gary Husband]], qui ont eux-mêmes sorti des disques de fusion en solo. Un autre ancien guitariste de [[Soft Machine]], [[Andy Summers]] de [[The Police]], a sorti plusieurs albums de fusion au début des années 1980.+
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-Les guitaristes [[John Scofield]] et [[Bill Frisell]] ont tous deux réalisé divers enregistrements de fusion au cours des vingt dernières années tout en poursuivant leur exploration d'autres styles musicaux. ''Pick Hits Live'' et''Still Warm'' de Scofield sont de bons exemples de fusion. Le guitariste japonais de fusion [[Kazumi Watanabe]] a produit de nombreux disques au cours des années 1980 et 1990, dont certains, comme ''Mobo Splash'' et ''Spice of Life'', ont été particulièrement appréciés.+
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-Le saxophoniste [[Bob Berg]], découvert par Miles Davis, a enregistré un certain nombre d'albums jazz-rock avec son ancien partenaire dans le groupe de Davis, le guitariste [[Mike Stern]]. Stern continue de jouer régulièrement de la fusion à New York ou à travers le monde. Ils ont ensemble fréquemment joué avec le très renommé batteur [[Dennis Chambers]], qui a également enregistré ses propres albums de fusion. Ce dernier est aussi membre du groupe [[CAB (groupe)|CAB]], mené par le bassiste [[Bunny Brunel]], qui inclut également le guitariste et claviériste [[Tony MacAlpine]]. L'album ''CAB 2'' a été nomminé aux [[Grammy awards]] en 2002. MacAlpine a également été guitariste dans le groupe de metal fusion [[Planet X]], avec le claviériste [[Derek Sherinian]] et le batteur [[Virgil Donati]]. [[Bill Evans (saxophoniste)|Bill Evans]], un autre ancien membre des groupes de Miles Davis des années 1980, a lui aussi réalisé un certain nombre d'enregistrements de fusion, dont ''Petite Blonde'' en 1992, qui a été accueilli très positivement.+
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-Le groupe de [[Jack DeJohnette]] Parallel Realities, dont les autres membres sont [[Dave Holland]] et [[Herbie Hancock]], deux autres disciples de Davis, ainsi que [[Pat Metheny]], a enregistré et s'est produit en concert en 1990; un DVD remarquable sur leur prestation au [[Mellon Jazz Festival]] de [[Philadelphie]] a été édité. Le bassiste de jazz [[Christian McBride]] a sorti deux albums de fusion tendance jazz-funk, ''Sci-Fi'' (2000) et ''Vertical Vision'' (2003). D'autres disques de fusion récents et remarquables sont ceux du claviériste [[Mitchel Forman]] et son groupe [[Metro (groupe)|Metro]], formé avec le bassiste de Mahavishnu [[Jonas Hellborg]], le guitariste virtuose [[Shawn Lane]] et le claviériste [[Tom Coster]].+
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-== Bibliographie ==+
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-* ''Jazz Rock Fusion " The People The Music "'', Julie Coryell et Laura Friedman, Éd. Hal Leonard+
- +
-* ''Jazz Rock A History '', Stuart Nicholson, Éd. Canongate+
- +
-* ''La vie Extraordinaire et tragique de Jaco Pastorius'', Bill Milkowski, Éd. In Folio+
- +
-* ''Jazz Hot Encyclopédie " Fusion "'', Guy Reynard, Éd. de L'instant+
- +
-* ''Power, Passion and Beauty - The Story of the Legendary Mahavishnu Orchestra'', Walter Kolosky, Éd. Abstract Logix Books+
- +
-* ''Weather Report -<small> Une Histoire du Jazz Electrique''</small>, Christophe Delbrouck, Éd. Le Mot et le Reste, ISBN 9782915378498+
- +
-==Sources==+
-* {{Traduction/Référence|en|Jazz fusion}}+
-{{references}}+
- +
-==Voir aussi==+
-=== Articles connexes ===+
-* [[Fusion de genres musicaux]]+
-*[[Smooth jazz]]+
-*[[Acid jazz]]+
-*[[Soul jazz]]+
 +In the 1970s, American fusion was being combined in the U.K. with progressive rock and psychedelic music. Bands who were part of this movement included [[Brand X]] (with [[Phil Collins]] of Genesis), Bruford ([[Bill Bruford]] of Yes), [[Nucleus (band)|Nucleus]] (led by [[Ian Carr]]), and [[Soft Machine]]. Throughout Europe and the world this movement grew due to bands like [[Magma (band)|Magma]] in France, [[Passport (band)|Passport]] in Germany, and guitarists [[Jan Akkerman]] (Holland), [[Volker Kriegel]] (Germany), [[Terje Rypdal]] (Norway), [[Jukka Tolonen]] (Finland), [[Ryo Kawasaki]] (Japan), and [[Kazumi Watanabe]] (Japan).
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"The early promise of jazz rock -- that electronics, ethnic influences and rock rhythms could expand the sonic and textural matrix of jazz-- degenerated into the vapidity of fusion." Joel Lewis, The Wire #130


"Although some jazz purists protested against the blend of jazz and rock, many jazz innovators crossed over from the contemporary hard bop scene into fusion. As well as the electric instruments of rock (such as electric guitar, electric bass, electric piano and synthesizer keyboards), fusion also used the powerful amplification, "fuzz" pedals, wah-wah pedals and other effects that were used by 1970s-era rock bands. Notable performers of jazz fusion included Miles Davis, Eddie Harris, keyboardists Joe Zawinul, Chick Corea, and Herbie Hancock, vibraphonist Gary Burton, drummer Tony Williams (drummer), violinist Jean-Luc Ponty, guitarists Larry Coryell, Al Di Meola, John McLaughlin, Ryo Kawasaki, and Frank Zappa, saxophonist Wayne Shorter and bassists Jaco Pastorius and Stanley Clarke. Jazz fusion was also popular in Japan, where the band Casiopea released over thirty fusion albums."--Sholem Stein

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The term "jazz rock" is sometimes used as a synonym for the term "jazz fusion". The Free Spirits have sometimes been cited as the earliest jazz rock band.

Rock bands such as Colosseum, Chicago, Blood, Sweat & Tears, Soft Machine, Nucleus, Brand X, and the Mothers of Invention blended jazz and rock with electric instruments. Davis' fusion jazz was "pure melody and tonal color", while Frank Zappa's music was more "complex" and "unpredictable". Zappa released the solo album Hot Rats in 1969. The album contained long instrumental pieces with a jazz influence. Zappa released two albums (The Grand Wazoo and Waka/Jawaka) in 1972 which were influenced by jazz. George Duke and Aynsley Dunbar played on both.

AllMusic says the term jazz rock "may refer to the loudest, wildest, most electrified fusion bands from the jazz camp, but most often it describes performers coming from the rock side of the equation...jazz rock first emerged during the late '60s as an attempt to fuse the visceral power of rock with the musical complexity and improvisational fireworks of jazz. Since rock often emphasized directness and simplicity over virtuosity, jazz rock generally grew out of the most artistically ambitious rock subgenres of the late '60s and early '70s: psychedelia, progressive rock, and the singer-songwriter movement."

According to jazz writer Stuart Nicholson, jazz rock paralleled free jazz by being "on the verge of creating a whole new musical language in the 1960s". He said the albums Emergency! (1969) by the Tony Williams Lifetime and Agharta (1975) by Miles Davis "suggested the potential of evolving into something that might eventually define itself as a wholly independent genre quite apart from the sound and conventions of anything that had gone before." This development was stifled by commercialism, Nicholson said, as the genre "mutated into a peculiar species of jazz-inflected pop music that eventually took up residence on FM radio" at the end of the 1970s.

In the 1970s, American fusion was being combined in the U.K. with progressive rock and psychedelic music. Bands who were part of this movement included Brand X (with Phil Collins of Genesis), Bruford (Bill Bruford of Yes), Nucleus (led by Ian Carr), and Soft Machine. Throughout Europe and the world this movement grew due to bands like Magma in France, Passport in Germany, and guitarists Jan Akkerman (Holland), Volker Kriegel (Germany), Terje Rypdal (Norway), Jukka Tolonen (Finland), Ryo Kawasaki (Japan), and Kazumi Watanabe (Japan).




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