Kryptádia Vol. 7  

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Kryptádia Vol. 7 (1901) features Contes flamands de Belgique.

Full text

КРГПТАДІА

"VOL. VH.

Tiré à 175 exemplaires numérotés à la main

№.....

K P Y II T À А I А

BECUEIL DE DOCUMENTS FOUB SEBVIB À L'ÉTUDE DES TBAD1TIONS POPULAIRES

VOL. VII

PARIS

H. WELTER, ÉDITEUR

4, BUE BERNABD-PALISSY, 4 1901.

Tous droits réservée.

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soi

kjf

Imprimerie polyglotte à Weimar.

Contes flamands de Belgique.

і.

Pourquoi les singes ont les fesses dénudées.

Aq commencement le derrière des singes était aussi bien couvert de poils que les antres parties de leur corps.

Il arriva un jour qu'un certain singe, se suspendant à une branche d'arbre et regar- dant en bas, vit une jeune fille couchée dans l'herbe. Comme le vent soufflait assez fort, il avait relevé les jupons de la fille, à telle enseigne que les petits mystères de son corps allaient se révéler aux yeux du passant. Le singe, la voyant en cet état, se dit en lui- même: „Ça n'est pas permis." Et d'un seul bond, il fut auprès de la dormeuse. Et le dos tourné vers elle, il s'assit sur son derrière entre les jambes de la jeune fille, cachant ainsi ce qui ne devait pas être vu. Kçvnx. VII. 1

2 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

Maie voilà que la filte se réveille, et re- marquant le hideux animil, elle le repousse avec force. Malheureusement les poils du derrière du singe se détachent et restent collés au pubis de la jeune fille. Depuis lors la femme porte des poils au con, et le singe a les fesses dénudées.

2.

Le doigt sans ongle.

Il y avait une fois une pauvre femme aveugle et le petit garçon qui lui servait de guide venait de l'abandonner. Se trouvant devant un pont qu'elle devait traverser, elle n'osa pas s'y aventurer. Arrive un curé. „Monsieur", dit-elle, ,je dois passer ce pont, et comme je suis aveugle, je n'ose pas. Voulez-vous m'ai der, s'il vous plaît, ne fut-ce qu'en me laissant prendre un de vos doigts ?"

Le curé, n'apercevant là personne, releva sa robe et mit son Charel*) dans la main de la femme. A l'aide de ce „doigt" l'aveagle traversa heureusement le pont. Arrivée à l'autre bout, elle remercia le brave curé, en ajoutant: „Si vous n'êtes pas aussi malheureux

  • ) Cha/rlen, un des noms populaires du membre viril.

CONTES FLAMANDS DS BELGIQUE.

3

que moi, vous êtes cependant aussi à plaindre, car, en tenant votre doigt, j'ai senti qu'il n'avait pas d'ongle/4

3.

Entré avec une canne et sorti avec un parapluie.

Une jenne fille qui s'était beaucoup amusée avec les garçons et pour qui le monde n'avait plus de secrets, allait enfin contracter ma- riage. Mais comme elle avait perdu son pucelage, cela ne laissa pas de l'inquiéter un peu. Elle s'en ouvrit à sa mère qui lui conseillait de tenir, la première nuit da ma- riage, une feuille de chou entre les jambes. „Ton homme", dit-elle, „en la perforant avec son membre, entendra un léger craquement, ce qui lui fera croire qu'il a percé l'hymen et que tu avais encore ton pucelage."

La fille trouva le conseil très boo, et la première nuit des noces étant arrivée, elle fut sur ses gardes. Aussitôt que le mari prépara son fusil pour tirer un coup, elle sortit la feuille de chou de sa cachette et se l'appliqua prudemment sur le trou. L'homme «'étant mis à la besogne, sentit une petite résistance qu'il eut vite vaincue, et alors les

1*

4 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

choses marchèrent à souhait. La besogne finie, il constata avec un certain étonnement que son Charel était maintenant couronné. „Tiens", dit-il, „voilà qui est drôle: je suis entré ici avec une canne, et j'en sors avec un parapluie."__

4.

Le pucelage et la tabatière.

Une jeune fille qui avait toujours été fort amoureuse de l'autre sexe, et s'était bien amusée avec lui, allait enfin se marier.

Mais maintenant la perte de son pucelage l'inquiétait, et son inquiétude allait en aug- mentant à mesure que le jour des noces approchait. Elle résolut enfin d'en parler à sa mère, et dit: „Mère, contracter mariage n'est rien du tout, mais ce maudit pucelage, tu sais bien que je l'ai perdu. Comment faire maintenant pour que mon homme ne s'en aperçoive pas? Jean m'a souvent de- mandé, si j'ai encore mon pucelage et j'ai toujours dit qu'oui. Comment lui ferai-je croire que j'ai dit vrai?"

— „Si ce n'est que ça", répondit la mère, „ne t'inquiète pas de si peu. Voici comment il faut t'y prendre. En allant te coucher le jour des noces, tu prends avec toi une petite

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 5

tabatière et ta la places, tout ouverte, entre tes jambes. Aussitôt que Jean se met au travail, tu rapproches vivement les jambes et la tabatière se fermera d'un coup, en pro- duisant un petit crac! Au même instant tu te mets à crier: „Aïe, mon pucelage! aïe, mon pucelage !"

Bon. Le jour des noces arriva, et le soir, tous les invités étant partis, Jean manifesta le désir d'aller au lit. La mariée fut du même avis et tous deux se rendirent à la chambre à coucher. Elle sauta la première au lit et mit la tabatière à l'endroit indiqué. A peine Jean est-il enfoncé son stek*) dans son trou, que la mariée, se tortillant comme une anguille, se mit à crier: „aïe, Jean, mon pucelage! aïe, Jean, mon pucelage!"

— „Z)a '« nik$, Qodverdomme", dit Jean, maar mijn klooten stehen er in!" (= Ça n'est rien, Dieu me damne, mais mes couilles y sont prises!) Et si elle n'a pas ouvert la tabatière, elles peuvent y être encore.

6.

Les deux bouches.

Trois sœurs, jeunes paysannes flamandes, se trouvèrent un jour à la kermesse d'Ost-

  • ) 8tek, litt, petit pieu (un des noms populaires pour

le membre viril).

6 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

ende. Comme elles n'avaient encore jamais été dans une grande ville, elles y virent tant de magasins, de boutiques et d'échoppes avec tant de choses rares et belles, que, tout éblouies, elles achetèrent des bibelots à droite et à gauche. Cela fit que leur petite bourse fut vite dégarnie, d'autant plus qu'à Ostende tout se vend très cher.

L'heure n'étant pas encore assez avancée pour retourner à la maieon, les jeunes pay- sannes se promenèrent bras dessus bras dessous par les rues de la ville et arrivèrent à la place de la foire. Ici elles trouvèrent du plaisir à regarder les bouffonneries des forains, à voir les gracieux mouvements des danseuses de baraques avec leurs beaux atours. Les quolibets et les mots salés, partis d'une de ces baraques, les firent éclater de rire. Le directeur, un rusé renard, remarquant dans la foule les trois gaies paysannes, les invita à plusieurs reprises à entrer dans sa baraque, mais les filles s'étant approchées davantage, lui dirent qu'elles n'avaient plus de sous. „Qu'à cela ne tienne", dit-il, ,,entrez seule- ment. Comme vous m'avez l'air de filles éveillées, je vous poserai deux petites questions; si vous répondez bien, vous pouvez voir le spectacle sans payer un rouge liard."

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

7

La proposition fnt acceptée avec plaisir, et Гаівее étant entrée la première, le forain lui dit : „Voici, ma fille, la première question. Vous ayez deux bouches, n'est-ce pas? Une en haut, et nue en bas. Eh bien, laquelle de ces deux bouches est la plus âgée?44

— „Ah, monsieur" répondit la rusée pay- sanne, en riant; „ça n'est pas difficile à de- viner; la plus âgée, c'est celle d'en haut."

— „Pourquoi cela?"

— „Parce que ma bouche d'en haut a déjà toutes see dents, et celle d'en bas n'en a encore aucune."

—- „Bien répondu, mon enfant; vous pouvez rester dans ma baraque."

Le forain appela la seconde sœur et lui posa la même question.

Et elle répondit sans la moindre hésitation: „Ah, monsieur, la plus âgée, c'est ma bouche d'en bas."

— „Pourquoi?"

— „Parce que celle-là porte déjà la barbe, tandis que celle d'en haut n'a pas encore un seul poil."

— „Parfaitement bien", dit le forain et il appela la troisième.

Celle-ci, la plus jeune des trois, ne lui pa- raissait pas moins alerte que les deux autres.

8

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

„Ma chère enfant", dit l'homme, „vos sœurs out très bien répondu, et je suis sûr que votre réponse ne sera pas moins bonne. Dites- moi donc, laquelle de vos deux bouches est la plus jeune?"

— „Ah, monsieur", dit-elle, sans hésiter une seconde, „si ce n'est que ça, c'est facile à dire. Ma bouche d'en bas est, pour sûr, la plus jeune."

— „Et pourquoi cela?"

— „Tont simplement parce qu'elle prend encore le biberon, et ce matin même, elle en a encore eu un de notre domestique."

— „Bravo! Bravo! Voilà qui est bien parlé", dit le monsieur. „Une telle réponse mérite- rait une récompense particulière, si j'avais le moyen de vous en donner."*)

f5.

La grosse dent.

Il y avait une fois une femme qui se plaignait d'un affreux mal de dents. Se te- nant la tête entre les mains, elle courut à droite et à gauche, disant et répétant sans cesse: „Aïe, mes dents! aïe, mes dents!"

  • ) Voir une variante de ce parallèle, provenant du

département français des Vosges, dans le tome V, p. 387.

C0NTE8 FLAMANDS DE BELGIQUE.

9

Comme ce refrain menaçait de dorer encore longtemps, le mari s'impatienta à la fin et dit en grommelant: „Econte, va chez le mé- decin, et laisse arracher la mauvaise dent, pour que ça finisse." .

— „Oh non", gérait-elle, „le médecin n'y peut rien. Monsieur le curé seul sait me guérir."

—- „Eh bien, va alors chez le curé", dit le paysan.

La femme partit immédiatement, mais le rusé paysan envoya son jeune fils après elle, lui recommandant bien de venir rapporter tout ce qu'il aurait vu et entendu.

Le garçon arriva devant la cure, au mo- ment même où sa mère y entrait. Comme les fenêtres étaient trop élevées, il ne put rien voir; mais devant la cure se trouvait un grand noyer, d'où l'on pouvait épier tout ce qui se passait à l'intérieur. Le garçon grimpa au haut de l'arbre, avec l'agilité d'un chat, et se plaçant à un endroit favorable, il tenait l'œil ouvert. Après être resté une petite demi-heure à cet observatoire, il redescendit rapidement, et tout d'une haleine il courut à la maison. „Père, père", dit-il, haletant, „monsieur le curé a retiré du trou de mère une si longue dent!"

10 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

7.

Un malentendu.

Un mariage avait en lien, et le soir, quand toute la noce fut partie, le jeune couple se retira dans sa chambre à coucher. Le mari, tronvant sur son oreiller un bonnet de nuit, essaya de le mettre, mais impossible d'y fourrer la tête : le bonnet était beaucoup trop petit. „Marie", dit-il, „qu'est-ce que c'est donc, je ne sais pas y entrer, je ne sais pas y entrer."

La mère qui écoutait à la porte, l'oreille contre le trou de la serrure, et qui avait entendu cela, cria d'une voix étouffée: „Marie, écarte tes jambes ! Marie, écarte tes jambes !"

8.

Une leçon de monsieur le Curé.

Le fermier Janseens avait épousé une robuste paysanne qui cependant ne lni donnait pas d'enfants. L'homme ne s'en souciait guère, mais la fermière était tout autre. Elle raffo- lait de petits enfants, et désirait vivement être mère.

Un jour que l'occasion s'en présentait, ils en parlèrent à monsieur le curé. „Je suis un

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 11

peu pressé maintenant", dit le saint homme, „mais je reviendrai une antre fuis, et pour vous faire plaisir, je veux bien vous montrer comment il faut vous y prendre."

Monsieur le curé tint parole. Quelques jours après il revint et la fermière, seule à la maison, lui parla tout de suite de l'affaire qui la préoccupait tant. „Si vous y tenez", dit le curé, ,.je suis à votre disposition. Appelez alors le fermier, cela ne durera pas longtemps."

Le fermier arriva bientôt, salua monsieur le curé, et après avoir échangé quelques pa- roles, ils s'en turent à eux trois dans la chambre à coucher.

Sur l'ordre du curé, la femme se coucha sur le dos. „Et vous, Janssens", dit-il au paysan, „tenez-vons par derrière, regardez bien et jouez un peu avec mes couilles." Sur ce, notre saint homme entra dans le stadhuis (= hôtel de ville) de la fermière, et chacun, faisant de son mieux, l'affaire marchait à souhait. Quand le curé repartit, le fermier et sa femme lui présentèrent leurs meilleurs vœux et leurs sincères remercîments.

„II n'y a pas de quoi, vraiment, il n'y a pas de quoi", dit-il.

12 CONTES FLAMANDS DXf BELGIQUE.

Quand le paysan se retrouva seul avec sa femme, il lui dit: „Eh bien, ma femme, je vais aussi une fois faire ça maintenant."

„Je ne demande pas mieux, mon homme", dit-elle, et deux secondes après, elle fut au lit. Le mari entama aussitôt la conver- sation. Tout à coup une idée lui traversa la tête et il s'arrête: „Ah, ma femme, c'est vrai", dit-il, „nous avons oublié quelque chose. Qui jouera maintenant avec mes couilles?"... Il réfléchit un instant et dit: „Si j'enfonçais un clou dans cette solive, je pourrais y attacher une ficelle, et si je nouais alors la ficelle autour de mon (гов*), ne penses-tu pas que ça fasse aussi notre affaire?"

La femme fit un signe de tête affirmatif, et le mari, sautant à bas de son lit, eut en un tour de main bâclé l'affaire, telle qu'il l'entendait. Et aussitôt il reprit la conver- sation interrompue. Notre paysan poussa, se remua, poussa toujours avec une ardeur croissante. Mais soudain, un grand craque- ment se fit entendre: les barres de bois du fond du lit venaient de céder, entraînant dans leur chute la paillasse, le matelas, la femme

  • ) Littér. : grappe. Un des noms pop. pour la bourse,

le ecrotum.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 13

et tout le bataclan. Seul, notre homme, ayant les conilles solidement prises dans un double noeud de la ficelle, resta suspendu à la solive, se balançant dans les airs. Et si sa femme ne l'a pas délivré, il peut s'y trouver encore.

9.

Ceux qui ont un oiseau doivent sortir.

C'était un dimanche, pendant la grand'me&se. Le curé, monté dans la chaire, avait com- mencé un sermon furibond gesticulant comme un forcené, et criant avec de tels éclats de voix qu'on put l'entendre à l'autre bout du village. L'auditoire était tout oreilles. Tout- à-coup on entendit vers la porte de sortie un léger cri d'oiseau — le pépiement d'un jeune moineau — ce qui eut pour effet de faire perdre au curé le fil de ses idées. ... Il y eut un moment de silence, suivi de rires étouffés. Cela acheva de dérouter le curé, ce qui le rendit furieux. Frappant la chaire d'un coup de poing, il s'écria d'une voix tonnante : „Tons ceux qui ont un oiseau doi- vent sortir." Personne ne bougea. Le curé reprit tant bien que mal son sermon, mais quelques minutes après, le même cri d'oiseau : „piep! piep!" se fit entendre, et le saint

14 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

homme, de plus en pins irrité, cria si fort que «on auditoire en sursauta: „Tons ceux qui ont un oiseau doivent sortir." Quelques per- sonnes quittèrent l'église. Il y eut encore un petit silence, mais à peine le curé eut-il repris son texte, que de nouveau l'oiseau se mit à pépier, et le curé, rouge de colère, hurla : «Pour la troisième et la dernière fois, je vous dis que tous ceux qui ont un oiseau doivent sortir."

Cette fois-ci tous les hommes se levèrent et quittèrent l'église ; seul, un petit vieillard, devenu faible d'esprit, faisait exception. Mais sa vieille femme, à l'esprit encore lucide, avait mieux compris. Voyant non sans étonne- ment, que de tous les hommes son mari seul restait en place, elle s'approcha de lui et le prenant par la main, elle lui dît: „Viens, Tiste, sors aussi, car monsieur le curé pour- rait bien croire que tu n'as pas d'oiseau, toi."

(Il y a ici un jeu de mots: le flamand vogel désigne non seulement un „oiseau" réel, mais aussi le membre viril. Le mot flamand le plus usité par le vulgaire pour indiquer le coït, c'est vogelen, lit ter. „oiseler". Le mot vogelaar (oiseleur) a aussi la signification de amateur de coït.")

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 15

10.

Celui de Jan.

C'était la fête patronale de la supérieure da couvent, et les sœurs avaient décidé de lui offrir, à cette occasion, un tableau re- présentant l'enfant Jésus. La sœur Clara, une des plus jeunes et aussi une des plus ingénues du couvent, savait bien peindre; elle fut donc chargée du travail.

Le tableau achevé, sœur Clara invita toutes les sœurs à venir voir, dans l'espoir que son travail aurait l'approbation unanime. Mais elle fut vite désillusionnée, car à la vue du tableau toutes les sœurs éclatèrent de rire. Grand fut l'étonnement de la bonne Clara. ^Pourquoi riez-vous donc?" demanda-t-elle, toute déconcertée. „Que manque-t-il au ta- bleau? Dites-le moi.14

Pour toute réponse, il y eut de nouveaux rires. Et elle eut beau répéter ses questions et insister pour obtenir une réponse, aucune sœur ne voulait dire pourquoi elle riait.

Cela intrigua tellement la pauvre artiste qu'elle s'en alla enfin trouver Jan (Jean), le jardinier du couvent, l'invitant à venir voir la peinture. Jan ne se fit pas prier. Mais a peine eut-il jeté un coup d'oeil sur

16 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

l'enfant Jésus qu'il se prit à rire à son tour. „Allons, Jan, dites-moi maintenant, pourquoi vous riez", dit sœur Clara.

— „Ne savez-voue donc pas, ma sœur**, répondit-il, „que l'enfant Jésus était un garçon, et vous en avez fait une fille!"

— „Ah, bon Dieu, c'est vrai aussi!" s'ex- clama la sœur, „que faire maintenant?"

Voyant la perplexité de la bonne fille, Jan eut pitié d'elle et dit: „Je m'en vais vous tirer d'embarras ; d'ailleurs, c'est simple comme bonjour. Remettez-vous de suite à l'ouvrage, je servirai moi-même de modèle vivant."

Et Jan posa effectivement devant elle; et sœur Clara travailla, et peignit avec tant d'ar- deur que la sueur lui dégouttait du front... Enfin, tout était bien fini; et dans sa naïveté d'enfant sœur Clara courut auprès des autres religieuses pour les inviter de nouveau à venir voir sa peinture. Cette fois-ci elle était sûre du triomphe; on ne pourrait plus dire maintenant que son enfant Jésus était une fille. Mais à peine les sœurs eurent-elles aperçu le membre génital du petit Jésus, qu'un rire général éclata, et toutes à la fois s'écrièrent: „C'est celui de Jan! C'est celui de Jan!"

CON TBS FLAMANDS DE BELGIQUE.

17

11.

La laitière est là!

Nieverêgem*) est un très petit et très pauvre village, et par conséquent aussi une très mauvaise cure. On comprendra facile- ment que le digne curé y vit dans la misère; aussi, pour épargner les frais d'un second lit, conche-t-il avec sa servante. Mais pour qu'il n'y ait rien à redire à cela, il a placé au milieu du lit une solide planche.

Or il arriva que l'évêque, faisant sa ronde pastorale pour donner la confirmation aux enfants, choisit la cure de Nieversgem pour y passer la nuit. Ce fut un coup de foudre pour notre pauvre curé. Que faire? Ne posséder qu'un seul lit et devoir loger Mon- seigneur! C'était un cas bien difficile! Après avoir beaucoup réfléchi et avoir long- temps délibéré avec la servante sur l'affaire en question, il fut convenu que Monseigneur coucherait avec le curé et que la servante se contenterait pour cette nuit d'une simple paillasse par terre.

Ainsi dit, ainsi fait. Le grand jour était arrivé. L'évêque et le curé couchaient dans

  • ) Village imaginaire ; le mot flamand signifie : village

qui n'est nulle part.

Kçvm. VIL 2

18 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

le même lit et ronflaient bientôt comme des hannetons. Le lendemain matin, de très bonne heure, le curé s'éveilla en sursaut par suite d'un violent coup de sonnette... En un mo- ment d'irréflexion et se frottant encore les yeux, le curé découvrit le derrière de son compagnon de lit, y donna deux tapes reten- tissantes, en criant: „Lève-toi, Marie, la lai- tière est là!"__

12.

Le devin.

Il y avait une fois un paysan avec une fille unique qu'il aimait tendrement. Il la sur- veillait du matin au soir pour la préserver de la souillure des mauvaises compagnies et des jeunes gens de mœurs dépravées. Or, il arriva que notre paysan perdit son domestique; lui trouver un bon successeur fut maintenant pour lui une affaire très sérieuse. Plusieurs avaient déjà offert leurs services au paysan, mais tous furent refusés, parce qu'il leur trouva l'air trop éveillé. Le brave homme craignait pour son trésor, sa sainte fille. Ricus (Henri) qui avait entendu raconter cela, se dit en lui-même: „Je vais, moi aussi, essayer; nous verrons un peu si le paysan ne me prendra pas à son service."

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 19

Ricas savait si bien faire l'enfant et le niais, donnant dee réponses bêtement naïves, que le paysan eat pleine confiance en loi, et l'admit à son service, à titre d'essai. „Ce n'est tont de même pas d'un pareil imbécile qu'il y a quelque chose à craindre", se dit-il, en se frottant les mains.

„Ricus, mon garçon", dit le paysan, peu de jours après, „ma vache est en chaleur; nous allons trouver le taureau et il faudra m'ac- compagner."

— „Oh, je veux bien, fermier", répondit-il; „je n'y risque rien."

Quand le taureau saillit la vache, le paysan demanda: „Ricus, mou garçon, dis donc, pourquoi le taureau fait-il cela?"

— „Àh! fermier, c'est pour voir plus loin."

— „Oni, justement, pour voir plus loin", répéta le paysan, se réjouissant de la sim- plicité du garçon.

De retour à la maison, le paysan raconta le fait à sa femme, et après quelques minutes de délibération, il fut décidé que Riens serait admis à titre définitif.

Ricus était un domestique exemplaire. Le dimanche il allait régulièrement à la messe et aux vêpres; il ne fréquentait pas les cabarets, et s'amusait avec les enfants à

2*

20 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

jouer aux billet, sachant pour le reste si bien se faire passer pour un innocent, qu'il ne donnait plus le moindre soupçon au paysan.

Or, un jour, Ricus dut garder la vache et dans l'après-midi la fille lui apporta sa tartine. Lorsqu'il la vit arriver de loin, il baissa la tête et se mit à sangloter comme un enfant.

La fille, le trouvant en cet état, fut émue de pitié, et lui demanda la cause de sa tristesse. Il ne répondit pas d'abord, pleurant de plus belle. A la fin, il lui dit, avec des larmes dans la voix: „Oh! ma chère enfant, c'est pour vous que je pleure ainsi ; je n'ose pas vous dire le motif, et je le devrais ce- pendant."

Sa curiosité étant encore plus excitée maintenant, la jeune fille supplia le garçon avec tant d'insistance de lui dire la chose, qu'à la fin il se décida à parler.

„Eh bien, ma chère enfant, puisque vous ne permettez pas que je garde ce secret pour moi, écoutez donc. Je possède un devin, et celui-là m'a dit qu'il y a un œuf devant votre cul, et que vous en mourrez si vous ne laissez pas l'éloigner."

Maintenant c'était à la fille d'éclater en sanglots. „Oh! mon Dieu, mon Dieu!" gémit-

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 91

elle; „être encore si jeune et déjà devoir mourir!"

Biens, à son tour, eut pitié d'elle et se mit à la consoler. „Ma chère enfant", dit-il, „c'est un bonheur pour vous, que moi, je suis ici pour vous venir en aide. Je suis sûr que quelques bons coups de mon devin suffiraient pour chasser l'œuf et vous guérir à jamais. Je serais heureux de pouvoir vous rendre ce service."

— „Oh, Ricus, mon garçon, faites-le et dépêchez-vous, s'il vous plaît, car j'ai si peur de mourir."

Le .garçon ne se le fit pas dire deux fois. En un clin d'oeil le fameux devin s'était in- troduit dans la brèche et attaqua l'ennemi, poussant, reculant, et revenant à la charge pour chasser l'œuf fatal.

„C'est fini, et pour de bon", dit Ricus, en se levant. „Vou8 n'avez plus rien à craindre."

La fille qui avait goûté un plaisir sensuel inconnu jusque-là et se savait en outre dé- livrée de l'œuf, en était doublement heureuse. Sans dire un mot, elle prit ses jambes à son cou et courut à la maison. „Mère, mère", cria-1-elle de loin, „ob, quel .brave domestique nous avons! 11 a un devin, et ce devin lui avait dit qu'un œuf se trouvait devant mon

22 C0NTE8 FLAMANDS DE BELGIQUE.

cul, et que je mourrais sûrement, si l'œuf n'était pas chassé de là. Avec son devin il l'a fait disparaître, et maintenant je ne mourrai pas, mère." Et, embrassant sa mère, elle pleura de joie.

Mais la paysanne qui savait quelle heure il était, devint toute rouge de colère et se mit à taper sur sa fille „a/s de duivel op Geeraard*)." Et voyant arriver Ricus, elle le menaça de loin, en criant: „Ah, devin, es-tu là avec ton devin ! Viens un peu ici et je t'apprendrai à „deviner".

Mais Riens qui savait bien d'où venait le vent, montra les talons et court peut-être encore.

18.

La petite Marie qui „e'eet faite homme".

Mieken et Janneken (la petite Marie et le petit Jean) montaient toujours à cheval sur leur chien. Mieken était beaucoup plus âgée que Janneken, et quand celui-ci se préparait encore ponr sa première communion, Mieken était déjà une grande fille, bien développée. Depuis plus d'un an, la mère avait défendu à Mieken de jouer encore le jeu favori de

  • ) Litt. : ,,comme le diable sur Gérard" ; expression

flamande, fignif. : battre quelqu'un comme plâtre.

CONTES FLAMANDS DB BELGIQUE. 23

son petit frère, d'abord parce qu'elle devenait trop grande fille, ensuite parce que les poils du chien s'attachaient à ses belles robes. Et s'il arrivait encore une fois à la fille d'en- fourcher le chien, Janneken allait de suite le rapporter à sa mère.

Un jour Mieken monta sur une échelle et Janneken se trouva en dessous. Or, en re- descendant, le fille oublia de faire attention à ses jupons qui, à un moment donné, restaient accrochés à l'un des échelons. Et Janneken qui ne la quittait pas des yeux, se moqua d'elle parce qu'il vit ses cuisses et son bas-ventre tout nus. Mais tout à coup il remarque quelque chose de louche: une tache noire, produite par des poils. Sans attendre une seconde, il court dans la cuisine. „Mère, mère", crie-t-il, Mieken a encore une fois enfourché le chien, car elle a de nouveau beaucoup de poils à son cul. Je l'ai vu, quand elle était sur l'échelle."

— „Bien, bien, Janneken, tais-toi seule- ment, ce n'est rien", dit-la mère. „Mieken ne fait plus ça, et ces poils, c'est seulement parce qu'elle „s'est faite homme"*).

  • ) Le flamand „menach worden" (= se faire homme),

est mis pour: „groote mensch worden" (= devenir nne grande personne, un adulte).

24 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

Quelques jours après, Janneken assista à l'église à la leçon de catéchisme, et il y avait justement question du mystère de l'in- carnation. „Qui s'est fait homme pour nous?" demanda le curé. Janneken leva le doigt et fut autorisé à répondre. Et le garçon, éle- vant la voix parce qu'il était sûr de son fait, se hâta de dire: „Ma sœur, Mieken, s'est aussi faite homme, monsieur le curé."

— ^Pourquoi cela, Janneken", demanda le curé, surpris.

— „Parce qu'elle ą déjà des poils au cul."

— „Vous connaissez bien votre leçon; Janneken", dit le curé; „vous pourrez faire votre première communion."

Variante. La mère dit à Janneken : „Tons les chrétiens ont ça" (ces poils entre les jambes). Ą la leçon de catéchisme, le curé demande: „Qu'est-ce qu'un chrétien?" Ré- ponse de Janneken: „Quelqu'un qui a des poils entre ses jambes."

14.

Le garçon et sa grand'mère.

Selmus (Anselme) était un jeune homme encore adolescent, mais vigoureux et ami des

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 26

plaisirs. Digne fils de son père qui avait toujours fort recherché l'autre вехе, il se passionnait pour la femme et ses voluptés. Un de ses amis reçut chaque semaine un franc de pourboire et avec cet argent il s'en alla le dimanche à la ville pour y coudre (baiser) une fois. Maintenant qu'il avait tiré au sort et qu'il croyait être devenu d'égal des grands, il importunait toujours son père par cette question: „Père, si je travaille bien cette semaine-ci, aurai je-alors un franc, dimanche prochain?"

A la fin le père lui demanda: „Et que feras-tu de ce franc?"

^ — „Oh, père, j'irai avec ça à la ville pour y coudre une fois."

— „Eh bien, oui, mon garçon, travaille avec zèle, et tu auras ton franc."

Cette semaine-là, du matin au soir, Selmus se mit tout en eau à force de travailler, et le dimanche il reçut son franc. Alors il partit pour la ville. En chemin, il rencontra sa grand'mère, qui lui demanda: „Dis donc, Selmus, mon garçon, où vas-tu comme ça?'

— „A la ville, grand'mère", dit-il, „pour y coudre une fois."

— „Ah ça, Selmus", dit la vieille, „laisse- moi gagner moi-même ce franc; tu peux bien

S6 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

me coudre aussi. Je ne refuse pas ça non plus, moi, bien au contraire."

— „Ça m'est bien égal", dit Selmus, „toi ou une antre ; pourvu que j'aie cousu une fois."

Selmus entra de plain-pied dans la vieille doo$*) (boîte), toute ouverte, de la grand'mère, et son affaire fut vite b&clée.

Son père, étonné de le voir revenir si vite à la maison, lui dit: „Déjà de retour, Selmus! Comment ça se fait-il?"

— „Oui, père, je n'ai pas été à la ville, puisque j'ai trouvé mon affaire en chemin. J'ai fait la rencontre de grand'mère qui m'a proposé de la coudre elle-même, au lieu d'aller chercher ça dans la ville."

— „Mais tu n'as tout de même pas fait ça sans doute?"

— „Et pourquoi pas, père?" dit Selmus. „Toi, tu couds bien ma mère."

15.

La meunière et le curé.

Le curé d'un certain village flamand ne se servait jamais, dans la conversation, que du français. Il venait souvent chez le meunier

  • ) Encore un nom populaire pour la partie genitale

de la femme.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 27

pour causer un peu avec lui. Malheureuse- ment, la jolie meunière qui ne savait pas un traître mot de français, ne comprenait rien de la conversation et devait rester muette comme une carpe. Bile en était bien triste, car le curé était toujours si aimable, si char- mant, surtout avec elle.

Le hasard voulut qu'un jour un soldat, un déserteur, parlant très bien français, vint à passer par là. Sur les instances de la meunière son mari le prit à son service. Le soldat lui enseignerait le français, dit-elle. Et la meunière se mettant courageusement à l'étude fit des progrès rapides, d'autant plus que le curé, multipliant maintenant ses visites, se mit de la partie en continuant les leçons du soldat. Un jour ce dernier, trouvant le couple ensemble, resta aux écoutes sans être remarqué, et apprit ainsi à connaître le ca- ractère trop intime de lenrs relations.

— „Viens me trouver dans la grange cet après-midi à trois heures", dit la meunière en mauvais français, „car mon mari est parti et rentrera assez tôt."

— „Je serai à mon poste", répondit le curé, „tu peux y compter."

Mais le domestique qui était un fin matois, résolut de jouer un vilain tour au curé. Il

28 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

avait manœuvré de telle façon que la femme ne pût pas être à son poste à trois heures, et lui-même s'était caché dans la grange. Le curé qui arriva deux ou trois minutes avant l'heure fixée, se dirigea tout droit vers la grange, mais trouva porte close. Il frappa doucement, et le soldat, imitant le timbre de voix de la meunière, répondit de l'intérieur qu'il n'osait pas ouvrir, parce que son mari était déjà de retour. Mais le curé qui ban- dait, fit connaître son ardent désir de la coudre une fois.

— „Eh bien, passe ta fluit *) (= flûte) par ce trou de la porte, je la mettrai dans ma êooze**), pour autant que faire se pourra. Vite alors!"

Le curé, faisant de nécessité vertu, mit son Charel dans le trou, mais au même instant il sentit qu'on le lui coupait avec un couteau ...

Le lendemain on se raconta dans le village que le curé était malade, gravement malade, mais tout le monde ignorait ce qu'il avait. Seulement on ajoutait que probablement il succomberait à son mal.

  • ) Encore un des nome populaiies les plus usités

pour le membre viril.

    • )• Est-ce une corruption du français chose, ou une

abréviation de Françoise (en flam.: Fransooze)?

COMTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 29

La meunière en fut très alarmée et brûlait du désir d'aller rendre visite à monsieur le curé. Le brave meunier y consentit volontiers, et comme on avait tué le porc, il fit même préparer un zende*) pour le malade. Le soldat étant aux aguets, avait enveloppé le bout de la verge du curé dans du papier et glissé ça furtivement dans le paquet qui lui était destiné.

Quand la meunière se trouva près du curé, ce fut une kyrielle de plaintes et de lamen- tations: „Ahl monsieur le curé, comme ça me peine que tu es devenu malade. Que de chagrin j'ai déjà eu depuis ! Ce n'est vraiment pas toi seul qui en souffres. Etre privée du grand plaisir que nous eûmes ensemble, voilà surtout ce qui me tourmente ! Mais monsieur le curé, es-tu réellement aussi malade qu'on le dit? Et quelle maladie as-tu donc?"

— „Fant-il venir demander ce que j'ai?" grogna le curé. „Ne le sais-tu pas aussi bien que moi ? Et crois-moi, je n'en guérirai plus. Avant donc de nous quitter pour tou- jours, il faudrait bien me rendre encore un petit service, le dernier que je te demande."

  • ) Cadeau, surtout de viande de porc, qu'on envoie

à quelqu'un. Beaucoup de paysans flamands, quand ils tuent un porc, envoient un zende A leur curé.

30 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

— „Oh, monsieur le curé, je ferai tout ce que tu diras, duesé-je te donner ma dernière goutte de sang."

— „Eh bien, mets encore une fois la langue dans ma bouche, je t'en serai bien recon- naissant."

A peine le curé eut-il exprimé ce désir, que déjà la langue de la femme lui entra dans la bouche. „Happe", fit le curé, et il lui emporta avec la moitié de la langue.

La meunière sortit de la chambre en courant, et prononçant des „houbele, boubele" incompréhensibles. De retour au moulin, elle ne fit encore entendre que des „houbele, boubele", s'escrimant des pieds et des mains pour bien articuler les mots. Le meunier qui, au coin du feu, fuma tranquillement sa pipe, n'y entendit goutte et fit appeler le soldat. Celui-ci devina de suite ce qui s'était passé à la cure, mais il dit au mari: „Oui, oui, meunier, elle commence déjà à bien parler, français, seulement la prononciation est encore un peu vicieuse." Après cela il sortit et jugeant qu'il devenait temps pour lui de dé- camper, il fit son paquet et prit le large.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 31

16.

Le jeune boucher et la supérieure du oouvent.

La kermesse approchait et le boucher du vil- lage, un jeune homme de vingt-cinq ans, ayant besoin d'une bonne bête de boucherie, s'en alla droit au couvent, où l'on avait une étable de gros bétail bien gras. La révérende mère le reçut et ayant appris le but de sa visite, elle le conduisit à Гétable. Le bétail fut exa- miné, palpé, jaugé et mis à prix. Mais le prix exigé étant trop élevé, on ne tomba pas d'accord. Seulement la supérieure, avec ses . formes arrondies et sa chair appétissante, avait excité les désirs charnels de notre jeune boucher.

„Reverende mère", dit-il, ,j'ai une pro- position à vous faire. Si vous permettez que je vous prenne une fois par le genou, rien que par le genou, remarquez bien — je vous donne tout l'argent que j'ai sur moi, et c'est une somme assez rondelette."

— „An genou seulement, ça n'est tout de même pas grave", se dit la supérieure, à part soi, ... et elle laissa faire. Le boucher paya et partit, lui promettant de revenir sous peu.

82 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

Quelques jours après il renouvela sa visite ; et tout se passa comme la première fois. Seule- ment le boucher ne se contenta pas de si peu: „Si vous me permettez", dit-il à la supérieure, „de vous prendre une fois par la cuisse, je vous donne tout ce que j'ai en poche."

— „Bah ! ça ne peut être mal", se dit encore la supérieure, et elle lui accorda sa demande.

Peu de jours après, il retourna une troi- sième fois an couvent, mais la supérieure tenant mordicus au prix fixé, il n'y eut pas encore moyen de s'entendre.

„Ecoutez, révérende mère", dit-il alors; „nous ne sommes plus des enfants et nous avons tous deux assez de bon sens pour savoir ce que nous faisons. Eh bien, si vous me permettez de vous frotter le ventre avec mon zot *) (= fou), je vous donne tout l'argent que j'ai sur moi."

— „Frotter mon ventre avec son fou, ça ne peut pas mal en tout cas", se dit encore la supérieure à part soi, et elle l'autorisa a, la faire. Elle se coucha sur le dos et en un clin d'œil le jeune boucher était étendu sur elle.

  • ) Encore un nom populaire pour la verge.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 33

Se bornant d'abord au bas ventre, il des- cendit ensuite plus bas et promena son lui*) (= biberon) sur la pruim **) (= prune) de la supérieure et aux alentours. Bientôt la ré- vérende mère eut de fortes démangeaisons qui allaient en augmentant, à mesure que le „fou" manœuvrait. À la fin, sa muis**) (= souris) s'échauffait tant, que ça devenait presqu'insupportable.

„Allons, mettez-le dedans", dit-elle enfin au boucher. Mais celui-ci ne voulut pas entendre et frottait toujours, toujours.

— „Pour l'amour de Dieu, mettez-le de- dans", snpplia-t-elle, „et je vous rendrai tout votre argent." Mais le boucher fit encore la sourde oreille et continuait toujours à lui chauffer le viool**) (= violon).

„Mais je vous en prie, mettez-le dedans, mettez-le dedans", supplia-t-elle encore, „et je vous donnerai mes bêtes par dessus le marché."

C'était là où le boucher voulait l'amener. Ii fourra aussitôt son piezewie***) dans son

  • ) Encore un nom populaire pour la verge.
    • ) Prime, souris et violon, trois nome populaires

pour les parties sexuelle8 de la femme.

Nom populaire (intraduisible) pour la verge de l'homme.

Kqvtix. VIL 3

34 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

minne*) (= minet), et s'il ne l'en a pas retiré, il pent y être encore.

17.

„Halt, minne, vaders bimbom."

Jefken (petit Joseph) savait déjà un peu marcher et commençait à bégayer quelques mots. Le père, assis par terre, les jambes étendues, s'amusait à jouer avec son jeune fils. Il le plaça à une petite distance, et l'appela alors vers lui, en étendant les bras pour le recueillir. Tout à coup le fond de son pantalon se déchira, livrant passage aux parties génitales. L'homme ne s'en aperçut sans doute pas, car il continua son jeu comme avant. Eu ce moment le chat s'avança douce- ment vers lui et se glissa entre ses jambes pour être caressé. Mais Jefken qui lui prê- tait d'autres intentions, cria: ,Halt, minne, vaders bimbom!" (= „Halte-là, minet, c'est le bimbom de père." — Bimbom, c'est le mot — l'onomatopée — par lequel on désigne aux petits enfants la cloche du village: De bimbom luidt = la cloche sonne).

  • ) Minne ou katteminne (en réalité une tautologie,

car kat et minne = chat): le cul de la femme.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 35

18.

Chair ou poisson.

Certain vicaire était grand amateur de poisson et son curé encore davantage. En été, pendant que le curé disait la première messe, le vicaire faisait toujours une petite promenade. Il allait surtout vers une rivière qui coulait à proximité et où il rencontrait souvent un pêcheur jetant ses filets. Cet homme Pavait pris en affection et, de temps à autre, il lui faisait cadeau d'un beau poisson. Mais, chaque fois que le vicaire arrivait avec ce poisson dans la sacristie — notamment quand le temps ne lui permettait pas de le porter d'abord à la maison — le curé lui disait sans détour que le poisson était son plat favori et qu'un tel cadeau lui serait particulièrement agréable. Et comme le vicaire était bon entendeur à qui demi- mot suffit, il avait le chagrin de voir passer son poisson dans la poêle du curé.

Or, un jour le vicaire avait reçu un magni- fique brochet que le pêcheur venait de prendre dans ses filets. Comme le temps lui manquait de nouveau pour aller encore à la maison, et que cette fois-ci il voulait absolument garder la belle bête pour lui, il leva sa soutane,

3*

36 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

et an moyen d'une petite ficelle il attacha le brochet aux boutons de son pantalon. Et avec le poisson sur son ventre, il se rendit à l'église.

Mais qu'arriva-t-il? Quand le vicaire se trouva maintenant devant l'autel et qu'il dut se retourner la première fois, pour son „Dominus vobiscum", le brochet sursauta soudain, soulevant d'un coup énergique de sa queue la soutane et le surplis du célébrant. Quelques-uns des fidèles réunis à l'église re- marquèrent ce mouvement insolite au bas- ventre du prêtre et se mirent à rire, assez haut pour être entendus; d'autres le chucho- tèrent à l'oreille du voisin ou de la voisine. Le vicaire entendit les rires, sans savoir à quoi les attribuer. Inutile d'ajouter que, quand il se retourna la seconde fois vers le peuple, tous les yeux étaient fixés sur lui. Et voilà qu'au même instant, le brochet sur- sauta encore ; tout le monde commença de rire naturellement. Mais cette fois-ci le vicaire avait compris; il se rappela son brochet, attaché vivant à son pantalon et avait même ressenti un petit coup au bas-ventre. Lors- qu'il se retourna enfin pour donner la der- nière bénédiction, le brochet fit encore un bond, ce qui provoqua de nouveau un rire

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 37

général parmi les fidèles, mais cette fois-ci le vicaire resta dans la même attitude jusqu'à ce que les rires eussent cessé. Alors il dit à haute voix:

„Beminde parochianen, gij zijt mis, Oij meent daft vleesch is, en't is visch." (= Chers paroissiens, vous êtes dans Terreur, Vous croyez que c'est de la chair, et c'est du poisson).

19.

Le diable qui veut aller en enfer.

Un jeune homme se présenta au confessionnal et ne s'accusa que de petits péchés. Le curé sachant bien qu'il courtisait une appétissante jeune fille, de mœurs assez légères, lui de- manda s'il n'avait rien à se reprocher sous ce rapport-là. Le garçon secoua la tête, mais mis au pied du mur par les questions insi- dieuses du confesseur, il. avoua avoir péché un jour, mais pas gravement.

— „En quoi consistait votre péché?" de- manda le curé.

— „Eh bien, mon amoureuse devait pisser, et pendant qu'elle s'accroupit comme ça, en relevant un peu ses jupons, l'envie me prit de regarder en dessous."

88 CONTBS FLAMANDS DB BELGIQUE.

— „Et qu'est-ce que vous voyiez alors?"

— „Une tache noire, monsieur, et rien d'autre."

— „Dieu, Dieu, c'était l'enfer!" dit le curé. —- „Je le crois fort bien", répondit le

garçon, „car j'avais le diable dans mon pantalon, et il voulut absolument y entrer."

20.

Un curé endetté.

Certain cnré, très dissipateur, était criblé de dettes. Chez son boucher, ayant nom David, comme chez nombre d'autres four- nisseurs d'ailleurs, il avait à payer une assez jolie somme, à telle enseigne que cet homme ne voulait plus lui livrer de viande.

Un dimanche, avant la grand'messe, le curé envoya de nouveau sa servante chez David, dans l'espoir que, en lui faisant un tas de promesses, il se laisserait entraîner à fournir encore de la viande. Mais c'était de la peine perdue.

Sur ces entrefaites le curé célébra la messe, et il avait déjà entamé son sermon sur le prophète David. Au moment où il posa la question: „Et qu'est-ce que David a répondu?" la servante, revenant de chez le boucher,

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 39

entra dans l'église. Et entendant la demande dn curé, elle répondit à haute voix : „Que le curé, s'il n'a pas de viande, peut manger ses

couilles!" ____

21.

La garde-robe du curé.

Un curé possédait nue garde-robe antique, fort curieuse. Comme elle était devenue assez caduque, il l'avait fait retaper et bien arranger; depuis lors elle lui était devenue d'un emploi journalier et il aimait à la montrer à tout le monde.

Un jour qu'il reçut la visite du doyen, il lui parla aussi de son beau meuble et dé- sirant le lui montrer, il conduisit son hôte à l'une des chambres. Or, dans cette même pièce, la servante était occupée en ce mo- ment à mettre une nouvelle chemise e', elle se trouvait toute nue quand le curé mit la main au loquet de la porte. En un clin d'oeil, elle s'était réfugiée dans la garde-robe. Sur ce, le curé entra avec le doyen dans la chambre.

„Уоісі mon pins beau menble", dit-il, „et dont je fais maintenant un usage journalier." Disant cela, il ouvrit toute large la porte de

40 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

la garde-robe, et devant leurs yeux étonnée apparut la servante, en costume d'Eve.

22.

Le chien qui savait parler.

Un curé avait un joli petit chien, très in- telligent. „ Vraiment, il ne lui manque rien que la parole", dit-il au sacristain. Celui-ci était un finaud de première classe. „Je con- nais un établissement", dit-il au curé, „où Гоп apprend à parler aux chiens." Le curé, un grand niais, le crut sur parole, et s'informa du prix de la pension.

— „400 fr. par trimestre", dit le sacristain, „payables par anticipation. C'est cher, mais les progrès sont tels, qu'en un an votre chien saura bien parler."

— „Accepté", dit le curé; „des demain vous porterez mon chien au dit établissement."

Le lendemain, en effet, le sacristain partit avec le petit chien et les 400 frs. du l«r tri- mestre. Il empocha l'argent et alla noyer le chien dans un village voisin. L'argent des trois autres trimestres que le curé remit chaque fois au sacristain, reçut la même destination. Après le second trimestre, il vint raconter au curé que son chien savait

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 41

déjà dire „ko?*, au lieu de „koster" (= sa- cristain) et qu'il faisait des progrès rapides. Au quatrième trimestre il parlait déjà très, très bien. A la fin de l'année, le sacristain écrivit une lettre au curé, au nom du direc- teur de l'école des chiens pour lui annoncer qu'il pouvait venir reprendre sa bête dont l'instruction était complètement finie. Le curé envoya encore le sacristain, mais il l'attendit en vain ce joui*-là. Le lendemain, en le revoyant à l'église, il lui demanda: „Où donc êtee-vous resté hier avec mon petit chien?"

— „Ob, monsieur le curé", gémit-il, „je n'ose pas le dire."

— „Quoi, un malheur?" s'écria le curé, „allons, parlez."

— „Helas, je n'ose pas, monsieur le curé."

— „II le faut, et de suite, car je deviens impatient."

— „Ne serez-vous pas fâché alors, dites?"

— *,Non, je vous le promets, mais à con- dition que vous ne cachiez rien."

— „Eh bien, lorsque, au sortir de la ville, je voulais passer le pont, votre chien refusa d'aller plus loin. Il se tourna vers moi et me dit: „Sacristain, avant que je fasse un pas de plus, il fant me dire, si le curé couche

42 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

encore toujours avec sa servante, oui ou non." Vons comprenez bien que j'en étais tout bouleversé. Dans mon indignation je saisis le méchant animal par les pattes et le jetai sous le pont dans l'eau, où il s'est noyé. N'ai-je pas bien fait?"

— „Oui, oui, très bien", répondit le curé, et il lui fit encore un cadeau de cent fre., lui recommandant de garder absolument le silence là-dessus.__

23.

Le gibier ineonnu.

Un chasseur n'avait rien tiré de toute la journée, et le soir il s'en retournait à la mai- son, la rage dans le cœur. Mais voilà qu'il ren- contre un étranger qui lui adresse la parole: „Pendant cinq ans", lui dit-il, ,je vous pro- curerai autant de gibier que vous désirez; vous ne manquerez pas un seul coup, à con- dition qu'après ce laps de temps vous me cédiez votre âme. Seulement, il vous restera encore une chance pour m'échapper: vous me montrerez une pièce de gibier, n'importe la- quelle, et si je n'en sais pas dire le nom, votre âme ne m'appartiendra pas."

Le chasseur accepta la proposition, et dès ce jour il eut tant de gibier qu'il en aurait

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 43

pu approvisionner tout le village. — Les cinq années touchèrent à lenr fin, et le chasseur en était devenu si morose et si malade qu'il ne pouvait plus ni boire ni manger.

Sur les instances de sa femme, il raconta enfin ce qui lui était arrivé. Celle-ci, beau- coup plus rusée que lui, le consola et lui promit de jouer un joli tour au diable. Le lendemain expirait le terme fixé par le pacte, mais le chasseur, plus rassuré maintenant, passa une assez bonne nuit. Le matiu la femme défit le lit de plumes, se mit toute nue, s'enduisit tout le corps de sirop et se roula ensuite dans les plumes. Quand le diable parut, elle se tint sur ses quatre pattes comme un animal. „Voila le gibier dont il faut m'iudiquer le nom", dit le chasseur. Le diable l'examina attentivement et trouva le cas bien étrange. „Deux trous par derrière et les couilles par devant, ce gibier-là m'est inconnu", s'écria-t-il. Et jetant sa langue aux chiens, il disparut en proférant un juron formidable. _

24.

Le soldat et la fille du roi. Du temps que les bêtes parlaient, il était une fois un roi qui possédait un ours in-

44 C0NTE8 FLAMANDS DE BELGIQUE.

domptable. Tons ceux qui avaient osé at- taquer le terrible animal, y avaient laissé leur peau. Un jour le roi fit écrire en grosses lettres sur sa porte: „Celui qui vaincra Tours du roi, recevra la princesse, sa fille, en ma- riage."

Un soldat, aussi brave qu'intelligent, lisant cette annonce, se présenta devant le roi pour tenter l'aventure; il demanda seulement un sachet de noisettes et de cailloux, un crampon et une corde. Tout cela lui fut donné. En- trant ensuite dans la cage de l'ours, il fut assez mal reçu, mais il n'y fit pas attention, et, parlant d'un ton amical à son ami, Tours, il cassa une noisette devant lui et lui donna l'amande à manger. L'ours la trouva dé- Іісіеизе et en obtint une seconde; mais voyant comment le soldat s'y prit, il voulut aussi avoir des noisettes à casser. Le soldat lui jeta son sachet de cailloux. „En voilà toute une poignée", dit-il; „c'est un peu dur à croquer, mais avec tes dents d'ours, ça ira bien." Pendant que l'ours s'essayait à casser des ... cailloux, sans autre résultat que de casser ça et là une dent, le soldat lui dit: „Attends, je vais t'apprendre autre chose." Et fixant un crampon au plafond de la cage, il y glissa sa corde; la prenant alors par

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 45

les deux bouts, il se fit balancer comme un enfant. L'ours trouva le jeu très amusant et voulut avoir son tour de balançoire.

Le soldat lui lia les quatre pattes, et lui imprimant alors un mouvement de va-et- vient, l'animal y prit tant de plaisir qu'il rit à gorge déployée. Mais tout-à-coup le soldat tira la corde par l'autre bout et l'ours fut lancé au plafond. Fixant alors solidement la corde, le soldat quitta la cage et alla annoncer sa victoire au roi. Celui-ci le félicita, lui promit la main de sa fille et l'autorisa à avoir une entrevue avec elle. Le brave sol- dat plut beaucoup à la jeune princesse qui en devint éperdûment amoureuse. Comme elle craignait que son père ne rétractât sa parole, et qu'elle fit part de ses craintes à son fiancé, celui-ci lui proposa de s'enfuir en- semble, ce qu'elle accepta aussitôt.

Les amoureux quittèrent le palais, in- aperçus, et après avoir marché quelque temps, ils arrivèrent dans, un bois. Là ils rencon- trèrent nn éléphant, occupé à fendre avec une hache le bas bout d'un tronc d'arbre. Remarquant sa maladresse, le soldat veut lui donner une leçon, si l'animal y consent; et, prenant la hache, il l'enfonce de toute la force de ses bras dans le tronc. Puis, tirant

46 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

et poussant, il réussit à pratiquer une large fente. „Mets-y la patte", dit-il à l'éléphant, „pour que je puisse retirer la hache." La bête, sans défiance, y met la patte, et le sol- dat retirant aussitôt la hache, la fente se resserre tellement qne la patte y reste prise «omme dans un étau.

Continuant maintenant lenr chemin, les amoureux remarquèrent un singe qui se ba- lançait sur une branche d'arbre. Il essayait vainement d'atteindre quelques noisettes que portait un petit rameau. Le soldat se moque de lui: „Comment est-il possible qu'un singe n'entende pas mieux son métier! Attends, je te l'apprendrai." Et saisissant une longue et solide perche, il la tend au singe, l'engageant à se mettre dessus. Comme l'animal avance le derrière, le soldat en profite pour lui enfoncer la perche dans l'anus. Puis, il plante la perche en terre, et, s'éloignant avec son amie, il dit en riant: ^Maintenant, tu sauras bien y atteindre, hein?"

A une petite distance de là, le couple heureux trouva dans une clairière un endroit très favorable pour s'asseoir et s'amuser. Ils s'embrassèrent longuement et s'étendirent bientôt dans l'herbe dans une étreinte amou- reuse.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 47

Sur ces entrefaites, le roi voyant sa fille et le soldat partis, alla demander à l'ours quelle direction ils avaient prise. „Si vous déliez mes liens, je saurai bien les rattraper", dit l'ours. En un tour de main l'animal était rendu libre et se mit à la poursuite des fugi- tifs. Il retrouva d'abord l'éléphant, encore retenu prisonnier dans la fente du tronc d'arbre, et il apprit de lui qu'un soldat, accompagné d'une belle fille, lui avait joué ce vilain tour. L'ours délivra son confrère et tous deux s'en allèrent à la recherche de leur ennemi commun. Plus loin ils remarquèrent le singe au haut d'une perche et le délivrèrent également. Les trois victimes du soldat, maintenant réunies, jurèrent de se venger du vaurien et con- tinuèrent la poursuite. Us le retro Qvèrent bientôt, couché par terre, dans une clairière.

A la vue de leur ennemi, qu'ils ont appris à connaître comme un très rusé compère, le cœur leur devient foie et ils s'arrêtent pour délibérer ensemble. On tire la courte-paille pour savoir qui attaquera le premier. Le sort tombe sur l'ours. Celui-ci, marchant avec précaution, s'approche du soldat par derrière, mais il revient sans avoir rien fait, disant pour son excuse: „Non, je n'ose pas. Il est là, couché sur le ventre et presqu'en-

48 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

tièrement nu. Le malheur, c'est qu'il porte son sachet de noisettes entre les jambes, et je sais par expérience ce que c'est que de casser des noisettes."

L'éléphant, voulant se poser en brave, dé- clare qu'il ira lui-même, mais il s'en revient aussi honteux: „J'ai remarqué quelque chose", dit-il, „qui m'a fait peur. J'ai vu notamment que sa patte était engagée dans une fente, et j'ai appris à mes dépens ce que ça signifie que d'être pris dans une fente."

„II me payera cependant pour ce qu'il m'a fait", déclare le singe et il s'en va à son tour; mais quelques minutes après, il revient, la queue entre les jambes. „Ça ne vaut rien pour moi", dit-il; „car j'ai vu là quelqu'un, dans le trou duquel le soldat avait fiché une perche, et je sais trop bien hélas! ce que c'est que de vous enfoncer une perche dans le cul."

Et les trois amis s'éloignèrent, renonçant à leur vengeance.__

25.

Les trois frères.

Il était une fois trois frères qui n'héritèrent de leurs parents qu'un chat, un coq et une échelle, et ils se les partagèrent entre eux.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 49

Ils ne savaient pas de quel bois faire flèche, mais on jour l'aîné des frères, le propriétaire du coq, dit aux antres: „Je ne reste pas ici. Je va і s courir le monde, pour voir s'il n'y a rien à attraper là." Et il partit avec son coq. Après avoir marché longtemps, il arriva dans un paye, où il n'y avait pas d'horloges, où l'heure et le temps étaient des idées in- connues. Tout le monde se plaignait de cet état de choses. Quand notre voyageur en- tendit cela, il haussa les épaules, en disant: „Cessez vos plaintes. J'ai ici une petite bête qui annonce le jour." Personne n'ajouta foi à ses paroles, mais le lendemain, de grand matin, le cbant du coq éveilla tous les ha- bitants, et lorsqu'ils virent peu après le soleil poindre à l'horizon, ils durent bien reconnaître que l'étranger avait dit la vérité. Tout le monde voulut voir et posséder le merveilleux animal; à la fin il le vendit vingt mille francs et, très heureux, il s'en retourna à la maison paternelle.

Quand ses frères entendirent ce qui lui était arrivé, le second d'entre eux prit son chat et partit à son tour pour aller courir le monde. Après avoir longtemps marché, il arriva dans un pays dévasté par les rats. Le chat y était inconnu, et pour ne pas être

Kçvnx. VIL 4

50 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

dévoré par les rats, la nuit, on devait chaque soir cuire de grandes marmites de pommes de terre, et les éparpiller dans toutes les pièces de la maison.

Notre homme se moqua de ces gens, et leur dit: „Bepandez ici autant de pommes de terre que vous voudrez, mais il les faut bien compter, et je parie ma tête que demain matin il n'en manquera aucune."

Le chat fut enfermé dans la pièce aux pommes de terre cuites, et le lendemain, en effet, il n'en manqua pas une seule. La nouvelle s'en répandit, comme une traînée de poudre, aux quatre coins du pays et de tous côtés ou accourut pour voir ce miraculeux animal. Ou lui en offrit des sommes folles, mais il fut tenace et à la fin il le vendit pour la bagatelle de trente mille francs!

Tout heureux il retourna dans son pays, auprès de ses frères. Quand le plus jeune apprit ses aventures, il mit son échelle sur ses épaules et partit à son tonr pour courir le monde. Après avoir longtemps, longtemps marché, il vit un jour de loin, de très loin, un château aux fenêtres ouvertes. S'étant approché, il entendit distinctement des pleurs et des lamentations. Curieux de sa nature, il appliqua son échelle contre le mur et entra

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 51

dans le château. Il trouva là une dame, laide comme les sept péchés capitaux, un vrai remède d'amour. Il lui demanda la cause de son chagrin et il apprit d'elle que, délaissée par son mari à cause de son affreuse laideur, elle ne pouvait jamais l'accompagner dans ses voyages, condamnée pour toujours à rester enfermée dans ce château; qu'en ce moment son mari avait de nouveau entrepris un voyage de plaisir sans la prendre avec lui, et qu'elle avait donc assez de motifs de se plaindre et se désoler.

„Quelle bonne aubaine", pensa notre homme. „Madame", dit-il, „j'entends que j'arrive ici fort à point. Il faut savoir que je suis sckoonmaker (= embellisseur; qui rend beau) de mon métier et si vous y consentez je vous rendrai si belle que monsieur ne voudra plus sortir sans vous." Madame accepta des deux mains, comme bien on pense, et elle lui remit d'avance une somme de qnarante mille francs, lui promettant le double si l'affaire réussissait très bien. Là-dessus il se fit remettre un litre de sirop et un œuf. La dame s'étant mise au lit, nue comme un ver, il l'enduisit de sirop de la tête aux pieds, et lui fourra l'œuf entre les cuisses, avec la pointe dans la vulve.

4*

52 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

„Voila, Madame", dit-il alors. „Vous res- terez comme ça pendant deux jours, sans bouger et sans dire un mot à n'importe qui. Si vous n'observez pas ponctuellement ce qui est prescrit, je ne réponds de rien."

Quand la servante — déjà une vieille peau, au visage ratatiné — entendit tout cela, elle désira aussi se soumettre à cette cure, et, rassemblant toutes ses économies — un millier de francs — elle les remit à l'„embellisseur". Elle subit la même opération, mais au lieu d'un œuf, notre homme lui fourra une chan- delle dans le cul. Après ça il sortit du châ- teau et s'éloigna à grands pas.

Peu après le seigneur du château fut de retour. Etonné du silence de mort qui ré- gnait partout, il se mit à crier, mais n'obtint pas de réponse. Mais le domestique qui était monté et avait trouvé les deux femmes dans cette étrange posture, descendit l'escalier quatre à quatre, comme si le diable était à ses trousses. Hors d'haleine, il cria: „Mon- sieur, monsieur, madame est occupée à pondre et la servante à agneler."

En un clin d'œil, le seigneur fut en haut, et cria d'une voix de tonnerre: Qu'est-ce que c'est que cela? Qui a été ici? Que signifie cela?" N'obtenant pas de réponse, il saisit

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 53

sa femme par le bras et la secoua si rudement, qu'elle poussa un cri et, d'une voix entre- coupée de sanglots, elle dit : ^Maintenant, c'est ta faute si je redeviens laide. „L'em- bellisseur" a été ici et il nous avait bien recom- mandé de ne pas bouger et de ne pas parler."

Comprenant ce qui s'était passé, le seigneur sauta à cheval et, au grand galop, il se mit à la poursuite de l'imposteur. Celui-ci s'y attendait et avait l'œil au guet. Et voilà qu'un trépignement de cheval lui frappe l'oreille. Il comprend de suite qu'on est à ses trousses, et voyant là une vieille femme occupée à rassembler des fouilles mortes, il l'aborde en disant: „Ma petite mère, si vous voulez vous glisser sous cet amas de feuilles et permettre en même temps que je fourre le doigt dans votre cul, je vous donne une pièce de vingt francs." La vieille qui en avait vu bien d'autres, y consent volontiers et se glisse aussitôt sous les feuilles. Dans l'intervalle, le cavalier s'est approché, et, arrêtant son cheval, il demande à notre homme: „Dites donc, l'ami, n'avez-vous pas vu passer ici, il y a quelques instants, un jeune homme bien fait et à l'air intelligent?"

—- „Oui, monsieur, en effet", dit l'autre. „II me semble le voir encore, et si j'allais à sa

54 CONTES FLAMANDS Dïf BELGIQUE.

recherche il ne courrait pas bien loin ou je rattraperais."

— „Eh bien", dit le seigneur, „prenez mon cheval et poursuivez-le ; vous aurez une riche récompense."

— „Tout ça est bel et bon", répond notre homme, „mais j'ai ici une barrique de genièvre dont le bondon a sauté et j'y mets mon doigt pour boucher le trou. Si je le retire, tout le liquide s'écoule. Voulez-vous y mettre le doigt à ma place, je veux bien accepter."

Le seigneur y consent, et l'autre, monté à cheval et piquant des deux, s'éloigne avec la rapidité de l'éclair.

Mais à la longue la vieille, cachée sous les feuilles, commence à s'ennuyer et elle crie: „Eh bien, est-ce que ça va être bientôt fini?"

Le seigneur, tout effrayé, fait un bond; maintenant il comprend dans quelle drôle de barrique il avait fourré le doigt et combien il s'était laissé mystifier. Et s'il est resté là, il y peut attendre encore.

26.

Le Mercredi des cendres.

On sait que le Mercredi des cendres, dans toutes les églises catholiques les cendres sont

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 56

bénites et que le curé, au moyen de ces cendres et d'un tampon, met sur le front des fidèles accourus de partout, une petite croix de Saint-André*). On appelle cela: „от een kruiêken gaan" (= aller chercher une croix) et l'enfant qui gardera cette croix au front jusqu'aux Pâques, recevra du curé un habit tout neuf.

Or, certain curé qui avait un sacristain fort niais, dut absolument s'absenter le Mercredi des cendres et il demanda à son sacristain s'il ne saurait pas lui-même „mettre une croix" aux paroissiens.

— „Oui, sans doute", dit le sacristain; „tiens, comme ça", et il mit une croix sur le front du curé.

— „Oni, mais ça ne suffit pas", dit le curé, il faut ajouter le texte prescrit: Memento, homo, quia pulvis es et in pulverem reverteris" Mais comme il fut absolument impossible de faire répéter cela par le sacristain, le curé lui dit qu'il pouvait remplacer le texte latin par ces mote: „Vou8 avez été fait de poussière et de

  • ) Aujourd'hui, dans beaucoup d'églises, cette croix

de cendres a disparu, parce que les curés, pour accélérer les choses, ont remplacé le coup de tampon par un coup de pouce. On porte donc une simple tache noire au front.

56 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

cendres et vous y retournerez." Cela allait mieux, mais à la prière du sacristain, le curé écrivit ces quelques mots sur un morceau de papier que le sacristain mit dans la poche de son pantalon.

Le grand jour arrivé, le sacristain mit ses habits de dimanche sans penser encore au morceau de papier. Quand il se trouva main- tenant devant le banc de communion, le tampon à la main, tout prêt à commencer les opérations, et qu'un fidèle avança déjà le front pour recevoir la sainte croix, le sacris- tain se rappela tout à coup qu'il fallait ajouter une formule, et la mémoire lui faisant défaut, il porta la main à la poche du pan- talon. Hélas, le fatal billet n'y était pas — oublié dans son pantalon de tous les jours! Que faire? Eu ce moment il croit se rap- peler une partie du texte et il commence: „Ce de quoi vous avez été fait" ... Le reste ne venant pas, il ajoute, en rougissant un peu: „•/ se trouve dans mon autre pantalon". Mais, continuant à distribuer des croix, et répétant toujours machinalement le même texte, celui-ci se modifie bientôt comme suit: „Ce de quoi vous avez été fait, se trouve dans mon pantalon"

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 57

27.

Le bossu et la fille du roi.

Il était une fois un roi qui avait une belle fille. Comme il se faisait vieux, il désirait vivement que la princesse se mariât, mais elle se sentait médiocrement attirée vers l'autre sexe et refusait obstinément. Enfin, cédant aux instances de son père, elle consentit à laisser publier partout qu'elle accepterait pour mari celui d'entre les prétendants qui la satis- ferait pleinement.

Plusieurs princes se présentèrent bientôt, mais ils la satisfirent si peu, qu'elle les con- damna tous au cachot.

Or, le roi d'un pays voisin avait trois fils. L'aîné, un prince accompli, aussi beau que brave, dit un jour à son père: „Je vais me présenter devant la belle princesse, notre voisine; je réussirai peut-être à lui plaire." Son père le vit partir à regret, mais ne voulut pas l'en empêcher. Pas plus qne les autres il ne trouva grâce devant les yeux de la fière princesse qui l'envoya également au cachot.

Le père ne voyant pas revenir son fils, en fut inconsolable, mais sa douleur augmentait encore quand le cadet lui fit connaître son intention d'aller à son tour tenter l'aventure.

58 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

En таіп le père essayait de retenir Je second fils qui ne le cédait en rien à son aîné. Le prince partit, mais il eut le même sort que son frère.

Il restait un troisième frère, le plus jeune, mais celui-là était un petit bossu, et avait en outre une eieîsfluit (= flûte d'âne) *) ; d'un autre côté je dois dire qu'il était rusé comme quatre. Quand le père apprit que le bossu allait à son tour essayer de gagner le cœur de la belle princesse, il ne s'y opposa aucunement: à ses yeux celui-là n'était tout de même bon à rien!

Le bossu se met donc en voyage. Vers le soir il entre dans une auberge pour y passer la nuit 11 y cause si agréablement avec la fille de la maison, et sait si bien l'amadouer qu'elle en est tout amourachée. La même nuit il couche avec elle et lui fait sentir la force et la saveur de sa flûte d'âne. Le matin, avant le départ, elle lui dit: „Parce que vous m'avez fait cette nuit un plaisir inexprimable, je veux vous en récompenser. Voici des ciseaux merveilleux: chaque fois que vous vous en servirez pour couper, vous obtiendrez un magnifique costume tout neuf." Le prince la

  • ) U avait la verge d'un âne.

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. «9

remercie et continue son chemin. Le second soir il entre de nouveau dans une auberge pour y loger et y trouve également une char- mante jeune fille. Les manières et les propos du prince lui plaisent tant, qu'elle se laisse séduire aussi. Et quand elle goûta, la nuit, de la flûte d'âne, cela lui fut encore plus agréable que le reste. Le lendemain matin, au départ, elle lui dit: „Parce que vous m'avez rendue, cette nuit, infiniment heureuse, je veux à mon tour vous faire un plaisir. Voici une serviette précieuse*): chaque fois que vous retendrez, tous les mets que vous aurez souhaités, vous seront servis." Le bossu la remercie de sa bonté et continue son voyage. Le soir il arrive à nne troisième auberge, où il va demander un gite pour la nuit. Il y trouve de même une appétissante jeune fille qu'il sait si bien enjôler qu'elle lui accorde également ses faveurs. La flûte d'âne ne lui paraît pas moins savoureuse qu'aux deux autres. Le matin, au moment du départ, elle lui dit : „Parce que vous m'avez procuré des jouissances impayables, je veux à mon tour vous faire un cadeau. Voici un robinet curieux: chaque fois que vous l'ouvrirez, il

  • ) Le conteur ditait: handdoek — eeeuie-mains.

60 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

vous donnera une bière aussi délicieuse et aussi abondante que voue la souhaiterez." Le bossu remercie la fille et repart pour aller plus loin.

Le quatrième soir il arrive dans la capitale du royaume, et le palais du roi s'ouvre aussitôt pour lui. Mais à peine la princesse a-t-elle jeté les yeux sur lui qu'elle l'envoie Tejoindre ses deux frères.

Quand les antres condamnés — tous princes bien tournés — voient entrer ce vilain petit bossu, ils l'accueillent par un éclat de rire général.

„Quelle outrecuidance pour un bout d'homme aussi contrefait", se dit-on, „que d'oser pré- tendre à la main de la princesse!"

— „Ne riez pas trop haut", dit le bossu, d'un air calme, „car je sais vous rendre tous heureux."

Nouvelle explosion d'hilarité, ce qui n'em- pêche que plusieurs deviennent curieux et ouvrent les oreilles. „Beauconp d'entre vous", continue le bossu, „out sans doute faim ? Eh bien, je m'en vais vous servir un dîner tel que vous n'en avez jamais eu de meilleur!" Disant cela, il étend sa serviette et aussitôt elle se couvre de mets si délicieux qu'un roi s'en serait léché les doigts. Et il y en a

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 61

tant que tout le monde peut s'en donner à cœur joie.

La fille du roi qui, par l'ouverture d'une porte secrète a tout entendu, fait comparaître le bossu devant elle et lui demande: „Par quel moyen avez-vous pu nourrir tant de personnes ?"

— „Par la vertu de ma serviette magique."

— „Et par quel moyen vous êtes-vous procuré cette serviette?"

— „Par ma flûte d'âne."

— „Est-ce que cette serviette n'est pas à vendre?"

— „Non, mais on peut la mériter."

— „Et de quelle façon?"

— „En me laissant coucher avec vous." La princesse accepta, mais quand ils furent

au lit, une garde particulière les surveillait, de sorte que le bossu ne put pas mettre son plan à exécution. Délesté de sa serviette, il fut renvoyé au cachot.

„Amis", dit-il à ses compagnons d'infortune, ,,vous avez probablement tous le gosier sec? Eh bien, je vais étancher votre soif."

Et, ouvrant son robinet, il sert à tous un rafraîchissement qu'on est unanime à trouver délicieux. De nouveau la fille du roi a tout vu et entendu. Elle fait encore appeler le bossu, lui

Ь2 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

pose les mêmes questions et obtient les mêmes réponses. Il pent une seconde fois coucher avec elle, mais avec le même résultat négatif.

Rentré au cachot, il dit: „Amis, plusieurs d'entre vous portent une redingote défraîchie, d'autres un pantalon usé. Eh bien, je Tais vous donner, tous, un costume tout battant neuf." Et, prenant ses ciseaux, il se met à couper: autant d'hommes, autant de coups de ciseaux. Et cinq minutes après, tout le monde porte des habite neufs, merveilleuse- ment beaux.

La princesse qui, par le trou de la porte, a vu tonte la scène, fait pour la troisième fois comparaître le bossu devant elle.

— „Par quel moyen", lui demande-t-elle, „avez-vous pu habiller de neuf toutes ces personnes ?"

— „Par la vertu de mes ciseaux magiques."

— „Et par quel moyen vous êtes-vous procuré ces ciseaux?"

— „Par ma flûte oVâne."

— „Ces ciseaux ne sont-ils pas à vendre?"

— „Non, mais on peut les mériter."

— „Et de quelle façon?'

— „En me laissant cette nuit coucher avec vous. Mais cette fois-ci il est entendu qu'il n'y aura pas de garde dans la chambre."

CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE. 63

La princesse refusa d'abord, mais tenant particulièrement à ces ciseaux qui lui per- mettraient de renouveler sa garde-robe quand ça lui plairait, elle accepta la nouvelle con- dition du bossu. La garde qui se présenta devant eux comme d'habitude, fut donc ren- voyée. Sur ce, on se mit au lit, et la flûte d'âne ne tarda pas à faire des merveilles: elle entra triomphalement dans l'hôtel de ville de la princesse, la soulevant presque jusqu'au plafond et la caressant si voluptueusement, que, oubliant cette fois sa fierté, la princesse dit tout heureuse: „Cessez, je suis pleinement satisfaite."

Le bossu fut donc le premier qui put la satisfaire; elle se maria avec lui, et s'ils ne sont pas morts, ils vivent encore.

28.

Un paysan à la table d'hôte.

Un jour un paysan se trouvait à une table d'hôte.*) Tout le monde avait une serviette, lui seul excepté. Désirant faire comme les autres, il hésite un instant, puis, ouvrant son pantalon, il en retire son pan de chemise et

  • ) D'après le conteur, le héros de l'aventure était le

paysan Van Brüssel, député démocrate flamand pour la circonscription de St. Nicolas.

64 CONTES FLAMANDS DE BELGIQUE.

Tétend sur ses genoux. Après le dîner, le paysan reprend sa serviette et la remet à sa première place. Malheureusement pour lui, un des garçons voyant disparaître ce linge dans le pantalon du paysan, alla signaler le vol à madame qui accourat aussitôt.

— „Monsieur", dit-elle, „je ne vois plus de serviette à votre place, et on en a cependant remis une à chaque personne ici présente. Où est donc la vôtre?"

—- „Madame, je n'en ai pas reçu, moi." - — „Si, si, monsieur, autant de couverts, autant de servfettes."

— „Je vous vjure que, je n'en ai pas eu."

— „Allons, pas tant de façons. Vous l'avez cachée dans votre pantalon, mais je la trou- verai bien. Garçons, empoignez-le, pour que je le fouille."

Là-dessus deux, trois garçons empoignèrent solidement notre paysan qui se débattait en vain. Pendant qu'ils le tenaient, la dame lui déboutonna hardiment le pantalon; puis, soule- vant sa chemise, elle lui fouilla le bas-ventre et les cuisses; tont-à-coup, elle s'écria, in- dignée: „Ah, le coquin! Il n'a pas seulement volé la serviette, mais il a encore pris une saucisse et deux boulettes."

Mélanges polonais et russes.

I Variantes de toxtes polonais, publiés dans les volumes précédents des

Kpu7tT<£5ta.

1.

Chanson.

Słuchaj, Kaśko, су ty śpis? daj mi tego, cym ty scys. — Nie dla ciebie ja to mam ; dam ci tego, cym ja sram. Trad.: Écoute, Catherine, est-ce que tu dors ? donne-moi cela, avec quoi tu pisses. — Ce n'est pas pour toi que je l'ai; je t'offre cela, avec quoi je chie.

Cf. Kçvm. IV, pg. 64, 65, No 105.

2.

Entretien amoureux entre une fille et un garçon, mi-chanté, mi-parlé*

La dame chante: Pamientasz, pamientasz, jakeś obiecował, kiedyś ze mną na górze na sianku nocował? Kqvtit. 5

66 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

Trad.: Est-ce que tu te souviens, est-ce que tu te souviens, comme tu me promettais, quand tu as passé une nuit avec moi dans le grenier sur le foin?

Le cavalier répond: Nie pamientam, psia bestyjo, bo byłem pijany; trza się było chudziną obrócić (odwrócić) do ściany.

Trad.: Je ne me souviens-pas, bête de chien! (vilaine bête!) car j'étais ivre; il fallait te tourner avec ton conniu vers la paroi.

La dame chante: Poczekaj, poczekaj, kole Wielkiej Nocy użyje na tobie ksiądz proboszcz przemocy. Trad.: Attends, attends, vers les Pâques c'est monsieur le curé qui usera de sa force envers toi.

Le cavalier répond: Ksiądz proboszcz nie głupi, sam dziewkom dupę łupi. Trad.: Monsieur le curé, il n'est pas sot, il frotte lui-même le cul (la conasse) aux filles. La dame chante: I wujaszek i wujenka i stryjaszek i stryjenka za ruciany wianek zrobią ci frasunek.

MÉLANGES POLONAIS ET RU8SE8. 67

Trad.: Et mon oncle (le frère de ma mère) et ma tante (sa femme) et mon antre oncle (le frère de mon père) et mon antre tante (sa femme) te feront chagrin ponr ma cou- ronne de rue. *)

Le cavalier répond: Całuj-że mnie w dupę ze swoją rodziną; trza ci się było do ściany odwrócić chudziną.

Trad.: Baise-moi le cul avec toute ta famille; il fallait te tourner vers la paroi avec ton connin.

Cf. Kçvm. V, pg. 233 s., 259 s.

U. Chansons russes.

1.

Le texte originel et primitif de la célèbre „Kamarinska'ia".

Агь! (зхх!) (зй!) тьі, сукинт» сміть, Камарин-

скій мужніть! пьяньїй без-ь штанов-ь по улиці біжить: онт> (ой!) біжить, біжить, попердьіваеть, а мудями он*ь подергиваеть.

Trad.: Oh! toi, fils de chienne, paysan de Kamara! ivre, sans culotte, il court la rue;

  • ) c. à. d. de plante de rue, allemand Raute.

68 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.

oh! il court, il court, et il ne cesse pas de péter de temps en temps, et de tirailler (branler) sa pine avec testicules.

2.

О! (зй!) какь поїть ебегь кобилу! попадья держить за гриву, а діяконь держить сбоку, направляеть прямо Fb жопу. Trad.: Oh! comme le pope fout la jument (la cavale!) la popesse tient par la crinière, et le diacre tient de côté et il dirige [la pine} tout droit dans le cul.

3.

У вороть дівка стояла, кулаком* пизду совала,

уй ли! уй да ли! *) кулаком* пизду совала.

Увидала ее мать, начала ее ругать,

уй ли! уй да ли!*) начала ее ругать: „Зй! тьі курва! зй! тьі блядь! распрообх твою мать!

Продай косу, купи хуй, кулаком* в* пизду не суй. Тебі коса не на в&сь, а хуй добрьій человікь."

  • ) Refrain sane signification qui se répète après

chaque distique.

MELANGES POLONAIS ET RUSSES. 69

Trad.: La fille (la garce) se tenait auprès de la porte cochère et elle fourrait dans son con avec son poing. Sa mère l'a aperçue et elle a commencé à la gronder (injurier) : „Oh ! toi garce-putain! oh! toi putain! je fous mille fois ta mère! Vends ta tresse et achète-toi un vit, et ne fourre pas dans ton con avec ton poing. Ta tresse n'est pas pour toujours, et le vit est un bon homme."

4.

Жуюь! жуїсь! гді твой дом-ь? — „Мой доагь под-ь говномх; іхали Татари, мой домь растоптали." — Жук-ь! жую.! гді твой домь? Trad.: Scarabée! scarabée! où est ta mai- son? — „Ma maison est sous l'étron; les Tatares sont allés à cheval et ils ont écrasé (foulé) ma maison." — Scarabée! scarabée! où est ta maison?

5.

Русскій пітніть*) и русскіи хуй — два родньїе брата: онй изгь бідьі виводять русскаго солдата. Trad. : La baïonette*) russe et le vit russe —

  • ) Le mot russe ІПТЬІІГЬ (baïonette) eit masculin.

70 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

sont deux frères germains : ils tirent le soldat russe de nécessité.

6.

Не поможегь крик* твой блядскій, когда встанет* хуй солдатскій большой !

Trad.: Ton cri de putain ne t'aidera pas, quand le grand vit de soldat se dressera debout.

7.

Я как*-то ненароком*

обь-дал* у блядей:

хуевина с* горохом*

и соус* из* мудей. Trad.: J'ai diné l'autre jour par mégarde (par accident) chez les putains : [on y a servi] la viande de pine aux pois et la sauce de testicules.

8.

Travestissement de la chanson française sur Malborongh (Malbrouk).

Мальборуг* в* поход* собрался,

понос* бьіл* цільїй день;

дорогой он* уералея

и умер* в* тот* же день.

Четьіре генерала

штаньї его несли,

MELANGES POLONAIS ET EUSSES. 71

a двадцять три капрала

говно изь нигь трясли. Tra'd.: Mal borough se mit en marche (en campagne), [mais| il a eu la diarrhée (le flux de ventre) tonte la journée; chemin faisant il se conchia pleinement et mourut le même jour. [Pendant les funérailles] quatre géné- raux ont porté sa culotte, et vingt-quatre caporaux en ont secoué la merde.

9.

Travestissement.

Мадам* Конде!

в* твоей манді,

как* в* морі-океані,

чижи поюгь,

грибьі ростуть

и полно всякой дряни. Trad.: Madame Condé! dans ton con c'est comme dans une mer-océan: voisi des serins qui y chantent, voici des champignons qui y croissent, et il y a plein de chaque espèce d'ordure.

10.

Travestissement de „Madame Àngot".

Блядовала, всім* давала, никому отказа ніть:

72 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.

ебь вельможа,

мужніть тоже —

вогь мадам-ь Анго портреть. * Trad.: Elle faisait une putain, elle se donnait à tons, elle ne refusait à personne: elle a été foutue par un grand-seigneur, de même par un paysan, — voici le portrait de Madame Angot.

Ш. Vers russes.

1.

Не ебитесь дівки сь жароьгь, трудьі ваши пропадуть: юнкера ебуть вась даромь, - ни хуя вам-ь не дадуть. Trad.: Ob! filles, ne mettez pas beaucoup d'ardeur en vous laissant foutre, vous perdrez vos peines: les sous-officiers nobles vous foutent gratuitement, ils ne vous donneront même une pine. Cf. Kqvux. V, pg. 195.

2.

Не ті бляди, что, денегь ради, спереди, езади дають ети;

MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES. 78

ho еть не дагощія, деньги сосущія, вогь бляди сущія — мать нхь ети!

Trad.: Pas celles-ci sont putains, qui pour l'argent se laissent foutre par devant et par derrière; mais celles-ci qui ne se laissent pas foutre, mais qui pourtant sucent (extorquent) l'argent, — voici des putains véritables, — foutons leur mère!

IV. Travestissements russes de la Salnte-Éoritnre et de la langue ecclésiastique.

1.

И пріиде Апостол* Іоаннь на островх Кипр-ь, и уебе ихт, тамо, сямо и овамо и даже до тьісящи.

Trad.: Et il est arrivé (venn) l'Apôtre Jean sur l'île de Chypre (Cypre) et il en a foutu là-bas, de ce côté, et de l'autre côté, et même jusqu'un millier.

74 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.

2.

гБхал*ь поїть Макарій на кобьілі карій; и разверзошася небеса и бьість глась сь небесе велій: пррру!*)

Trad.: Le pope Macarie chevauchait une jument baie-brune; et le ciel s'ouvrit et il y eut du ciel une voix forte: prrrou!*) 3.

Ащс возьімеши хотініе, пріимн кдоендронь твой в*ь руці твой и водрузи и ВО ЄФЄНДІЮ жсньї твоея.

Trad.: Quand tu auras le désir, prends ton vit dans tes mains et fourre-le dans le con de ta femme.

V. Anecdotes polonaises.

і.

Student przyrodnik udzielał lekcji mło- dziutkiej panience. Dla przyzwoitości bywała i przy tern obecną babcia panny. Pewnego razu student zaczął się rozwodzić nad powstawa- raiem różnych ciał drogą łączenia się chemicz- nego. Panna słuchała pilnie, ale po niejakim czasie zauważyła: „Wszystko to bardzo piękne i interesujące; ale mnie więcej ob-

  • ) Exclamation avec laquelle on arrête les chevaux.

MELANGES POLONAIS ET RUSSES. 75

chodzi powstawanie istot żyjących, a zwła- szcza lndzi. Skąd się biorą Indzie? W jaki sposób powstają?" — Student, nie tracąc kontenansu, odparł: „Dla nas chemików to nic łatwiejszego. Bierze się potrzebne do tego elementy w odpowiedniej ilości; miesza się je, kładzie do retorty, zagrzewa, a po niejakim czasie człowiek gotów."

Babcia, wysłuchawszy uważnie tego wszyst- kiego, zapytuje z kwaśną miną: „Proszę pana, a ten stary dobry sposób to już całkiem zarzucony ?"

Trad.: Un étudiant naturaliste donnait des leçons à une très jeune demoiselle. Con- formément aux convenances c'est la grand'- mère de la demoiselle qui y assistait toujours. Une fois l'étudiant a commencé de s'étendre sur l'origine de divers corps par voie de l'union chimiquow La demoiselle écoutait attentivement (avec application), mais au bout de quelque temps elle a observé: „Tout cela est très beau et très intéressant; mais pour moi c'est encore plus intéressant l'ori- gine des êtres vivants, et principalement des hommes. D'où proviennent les hommes? quelle est leur origine?" — L'étudiant, sans perdre contenance, répliqua (répondit) : „Pour nous, chimistes, rien n'est plus facile. On

76 MÉLANGES POLONAIS ET BUSSES.

prend les éléments qui y sont nécessaires, proportion gardée ; on les mêle entre eux, on les met dans la cornne, on les échauffe, et après un certain temps l'homme est fait."

La grand'mère, après avoir entendu tout cela très attentivement, demande, l'air ren- frogné: „Dites-moi, Monsieur, et cette vieille bonne manière (mode) est-ce qu'elle est devenue tout-à-fait négligée?"

2.

Kłóciły się dwie przekupki i wymyślały sobie od ostatnich. Nareszcie jedna z nich wykrzykuje: „Panie* mnie nie warta w dupę pocałować!" — „Otóż wartam! otóż wartam !" odpowiada zaperzona towarzyszka.

Trad.: Deux revendeuses (regrattières) se querellaient et elles se disaient toutes les choses possibles. Enfin une d'elles s'écrie: „Madame ! vous n'êtes pas digne de me baiser le cul!" — „Me voilà que je suis digne! me voilà que je suis digne!" — répond sa com- pagne irritée.

VI. Anecdotes russes.

1.

Спрашиваегь дочь y матери : „Огь чего зто, матушка, таїсь сладко, когда ебешься ?" — Мать

MÉLANGES POLONAIS ET EUSSES.

77

обт>ясняегь: „Оттого, голубушка, что на хуі зарубка єсть." Дочь: „А відь слаще бьіло бьі, еслибг на хуі бьіли дві зарубки?" — Зтогь разговорь разсльїшалт» мужх и отеїгь и воз- негодовалх : „Ишь, дурьі! станегь-ли Богь для ваших* пизд*ь поганих* хуи-то портить."

Trad.: La fille demande à la mère: „Pour- quoi, maman, c'est si doux (agréable), quand on se fout?" — La mère explique: „C'est pour cela, ma chère, qu'il y a une entaille sur la pine." — La fille: „Ce serait donc pins doux, s'il y avait deux entailles sur la pine." — Le mari et père a bien entendu ce discours et il s'indigna: „Voici des bêtes (sottes)! Est-ce que vous pensez que le bon Dieu n'a rien mieux à faire que de gâter les pines pour vos cons souillés (impurs)?"

2.

Зашелт. Армяшка вт> бордакх; вьібралт. себі' одну изт> дівиїгь и сталь ей говорить любез- ности: „У вась єсть трубка, у меня єсть чу- букь; я бьі хотіль вашу трубку надіть на мой чубукь." — Пошли на верхь. Во время іздьі дівка стала поддавать. Армяшку зто покоробило и овть сказаль: „Посльїшь, дівка! кто кого ебегь? тьі меня ебешь, или я гебя ебу?" — „Ну, конечно, тьі меня." — „Видишь;

78 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

ну, таїть и оставь вту танцу*); здісь не время и не МІСТО."

Trad: Un Arménien est entré dans un bordel; il a choisi une fille et il commencé de lui dire des compliments: „Vous avez une pipe et moi j'ai un tuyau de pipe; je voudrais mettre votre pipe sur mon tuyau/' — Ils se sont rendus en haut. Pendant la chevauchée la fille a commencé à faire des contre-coups. L'Arménien se sentit piqué et il dit: ,,Ecoûte, garce ! qui fout ici un autre ? est-ce que c'est toi qui fous moi, ou moi qui fous toi?" — „Sans doute c'est toi qui fous moi." — „Alors tu le vois (tu le reconnais toi-même) ; eh bien ! laisse donc cette danse ; ici ce n'est pas ni un temps, ni un lieu convenable."

3.

Иошла ссмидесятяльтняя старуха кь нону исповьдьіваться. Сказавь про то н про се, заявляегь: „Блудом* согрішила, батюшка." Попь таїсь и оціпеніль: „Неужто? помилуй, матушка, в-ь твоемь возрастЬ! когда же зто бьіло?" — „Сорокь льгь тому назадь, батюшка." — „Такт» развь тьі ex зтого времени не испо- вьдьівалась?'4 — „Ежегодно исповідуюсь, ба-

  • ) Féminin au lieu du masculin, ЗТО'ГЬ 'raiICUT.,

pour montrer le langage pas correct de l'Arménien.

79

тюшка." — „Такт. затЬмт, же тьі миі зто гово- рить, матушка ?" — „Оладко вспомнить, ба- тюшка."

Trad.: Une vielle à soixante-dix ans est allée se confesser chez un pope. Après avoir parlé de ceci et de cela elle dépose: „J'ai péché en fornication (paillardise), révérend père." Le pope stupéfait exclame: „Est-il possible? de grâce, chère mère, à ton âge! et quand donc cela est-il arrivé?" — „II y a déjà quarante ans, révérend père." — „Alors est-ce que tu n'est pas allée te confesser de ce temps-là?" — „Je me confesse chaque année, révérend père." — „Alors pourquoi 4u me le dis maintenant, chère mère?" — „C'est si doux de se le rappeler, révérend père."

VU. Devinettes.

I. Polonaises.

1. Jaka jest różnica między kobietą a butelką? — Ta, że do butelki najprzód się nalewa, a potem się. ją korkuje, kobietę zaś najprzód się korkuje, a potem się do niej nalewa.

Trad.: Quelle est la différence entre une femme et une bouteille ? — Celle-ci, que dans la bouteille on verse d'avance et après on

80 MÉLANGES POLONAI8 ET RUSSES.

la bouche, et chez la femme tout au contraire : on la bouche d'avance et après on y verse.

2. Jaka jest różnica między papieżem a lewatywą? — Że papież idzie do nieba, a lewatywa do dupy.

Trad.: Quelle est la différence entre un pape et un lavement? — Celle-ci, que le pape va dans le ciel et le lavement dans le cul.

П. Bliese.

Сверху пушисто, внизу остро; всунешь — сухо, вьінешь — мокро. — Перо.

Trad.: En haut c'est duveteux (poilu), en bas c'est aigu (pointu) ; quand tu fourres de- dans — c'est sec, quand tu retires — c'est mouillé. — La plume (c'.-à. d. la plume d'oie, usitée jadis). Cf. Kçvnr. V, pg. 149, № 3.

VIIL Proverbes polonais.

1. Cieszy się, jak goły (nagi) w pokrzywach.

Trad.: Il est content comme un homme nu dans les orties.

= Cieszy się, jak gdyby mu kto w portki nasrał.

Trad.: Il est content, comme si quelqu'un lui avait chié dans sa culotte.

Cf. Kqvtit. Ш, pg. 360.

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 81

2. Gówna bzdem nie zbędziesz.

Trad.: Tu ne seras pas quitte de la merde avec une vesse. = Tu ne seras pas quitte d'une affaire sérieuse avec des bagatelles.

3. Im dłużej w gównie grzebać, tym więcej śmierdzi.

Trad.: Plus on fouille dans la merde, plus elle pue. = Plus on fouille dans les fadaises, dans les cancans, pins on se cause de l'ennui.

4. Nie widziała dupa słońca, ogorzała od miesiąca.

Trad.: Le cul n'a pas vu le soleil, et il est devenu tout hâlé dans la lune. — Se dit, quand les choses tout à fait ordinaires rem- plissent quelqu'un d'étonnement.

5. Smaruj chłopu dupę miodem, zawsze smierdrieć będzie.

Trad.: Tu peux graisser le cul du manant avec du miel tant que tu voudras, et pourtant il puera toujours. — On emploie cette ex- pression, en parlant de l'ingratitude des hommes.

6. Tępym nożem po jajach.

Trad.: Passer aux couilles un couteau émoussé. — Causer à quelqu'un une peine ex- cessive. Cf. Kçvm. V, pg. 148, No 7. Ь'і>ілт. VIL 6

82 MELANGES POLONAIS ET RUSSES.

7. Wyżej bździ, niż ma dziurkę.

Trad.: Il yesse plus haut que son petit trou. — On dit d'un homme présomptueux, qui a de ses propres qualités une opinion démesurée. *)__

IX. Proverbes russes.

1. Оь говна пінку снимать. Trad.: Oter la peau de la merde. — C.-à d. : Etre trop minutieux, trop vétilleux. Par euphémisme on change cela en

С/ь бсзпробнаго золота пінку снимать. Trad.: Oter la peau de Гог sans titre. C'est à cause de ce proverbe qu'on a formé le mot пінкоснимательство (qualité d'un esprit vétilleux).

2. Безт> мьіла вт, жону лізегь. Trad.: Il est capable de s'introduire dans le cul, même sans mettre de savon. — On dit cela d'un homme très obséquieux, d'un flatteur. Cf4 Kçvnx. V, pg. 202, № 9.

3. На бсзрьібьи u рак-ь рьіба.

На безлюдьи и вома дворянннь. На безлюдьи и прапорх ОФИцерь. На безптичьи и жопа соловей.

  • ) De même en français populaire „ vouloir peter plu»

haut que le cul", correspondant, pour le sens, au latin ne SUtor supra crepidam. — (Note de la Rédaction.)

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 83

Trad.: Pendant le manque de poissons même l'écrevisee en joue le rôle. — Pendant le dépeuplement même Thomas (c.-à d.: le paysan) devient gentilhomme. — Pendant le dépeuplement c'est même l'enseigne qui joue le rôle d'un officier. — Pendant le manque des oiseaux c'est le cul qui remplace le rossignol (c.-à-d. : en pétant). (= Au royaume des aveugles les borgnes sont rois.)

4. Своє говно не вонясть.

Trad.: Son propre étron ne pue pas. (C.-à d.: Les défauts qui causent notre indignation dans les autres personnes, dans les autres familles et chez les antres nations, sont traités avec indulgence dans nous mêmes, dans nos propres familles et chez nos propres nations.) *) __

X. Dictons. I. Polonais.

1. Lepiej dobrze się wyszczaé, niż kiepsko echędożyć (spierdolić).

Trad.: Il vaut mieux pisser bien, que foutre pauvrement, de mauvaise manière.

  • ) C'est la traduction du mot latin (d'un poète peut-

être) stercus cuique suum bene olet. — (Note de la Bédaction.)

6*

84 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

2. Nie będziesz ty, łysy, w niebie z twojem czołem gładkiem, bo święci myśleć będą, że ty idziesz zadkiem.

Trad.: Chauve! tu ne seras pas au ciel avec tou front lisse, car les saints penseront que tu marches avec le cul en avant.

3. O ! tak, tak, w dzień pracuje jak wół, a w nocy jak byk.

Trad.: Oh! oui, oui, il travaille pendant le jour comme un boeuf, et pendant la nuit comme un taureau.

4. Srał, pierdział, 4 trawy się dzierżał; trawa się urwała, dupa się zwalała.

Trad.: Il chiait, il pétait, il se tenait ferme à l'herbe; l'herbe se rompit (se cassa), le cul se souilla (se salit).

[On dit cela, quand quelqu'un dit des non- sens, des sottises, ou parle sans liaison.]

6. Stoi jak chuj na weselu. Trad.: Il se tient debout comme le vit aux noces.

Cf. Dictons russes, pg. 86, № 8. 6. Z nim gadaé to samo co w kij pierdzieć.

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 86

Trad.: Parler, disputer avec lui c'est la même chose que péter vers un bâton. = C'est tont à fait inutile de disputer avec lui.

П. Busses.

1. Богь, создавши мірг, на шестой день пошелт> вт> баню.

Trad.: Біен, après avoir créé le monde, la sixième journée est allé au bain russe.

2. Все глупость против-ь вічности, а в^чііость против-ь солоньїх-ь огурцовт..

Trad.: Tout est bêtise (bagatelle) devant l'éternité, et l'éternité devant les concombres salés.

3. Голось какт> вг жоп* волось: тонокь, да не чисгь.

Trad.: La voix comme le poil dans le cul: fine (mince), mais pas nette (pure).

Cf. Kçvm. V, pg. 210, No 49.

4. Для хорошаго ебца ігігь засранной пиздьі. Trad.: Pour un bon fouteur il n'existe pas

de con souillé de merde.

5. Или хуй по поламь, или пизда вт» дребезги. Trad.: Ou le vit (la pine) par moitié (c.-à

d.: sera cassé par moitié), ou le con en pièces (c.-à-d.: sera brisé en pièces).

86

[Traduction libre dn dicton: Aut Caesar, aut nihil.]

6. Получиль звізду черезх женину пизду. Trad.: Il a reçu l'étoile (une décoration)

grace au con (moyennant le con) de sa femme.

[Se dit d'un tel qui a été décoré parce que sa femme s'était donnée aux protecteurs.}

7. Присталі» какт. банньїй листь кгь жопх. Trad.: Il s'est accroché (attaché) comme

une feuille de bain (une feuille détachée du balai de bain) au cul. [On dit cela d'un homme importun.]

8. Стонгь какт, хуй на свадьбі.

Trad.: Il se tient debout comme la pine aux noces.

Cf. Dictons polonais, pg. 84, № 5.

9. „У всякаго свой вкусь" — сказаль Фран- цузі, вьіебши корову вт» ноздрю.

Trad.: „Chacun à son goût" (De gustibus non est disputandum) — a dit le Français, après avoir foutu une vache dans la narine.

X. Jurons.

L Polonais.

1. Całuj mię w dupę. (= Baise-moi le cul.) Całuj psa w dupę i kwaśnym obarzankiem

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 87

zakąś. (= Baise le col an chien et mange pour la bonne bouche un craquelin aigre.)

2. Jebał cię pies. (= Que le chien te fonte.) On change cela par euphémisme en: Jechał cię sęk. (= Que le nœnd d'arbre

marche sur toi.)

3. Psia krew. (== Sang de chien.)

Psia jucha. (= Sang de chien; coquin, gredin.)

Psie nasienie. (= Semence de chien.) Psia noga. (= Jambe de chien.) Psia ci mać. (= Tu as une chienne pour mère.)

4. Skurwysyn. (= Fils de putain), changé par euphémisme en:

Skurczybyk. („Skurczyć* = rétrécir, con- tracter, crisper; „byk" = taureau.)

П. Busses.

1. Еби твою мать! = Мать твою еби (= Fous ta mère.)

Мать твою ети! (= Та mère est à foutre.)

Ебт, твою мать! (=: J'ai foutu ta mère.)

Распрообх твою мать! (:= J'ai foutu et foutu ta mère. = J'ai foutu mille fois ta mère.)

Ебу твою мать! = Мать твою ебу! (= Je fous ta mère.)

88 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

Ебня! (= Action de foutre.) Cette obscène manière d'injurier on l'appelle ругаться по матерному (= injurier en men- tionnant la mère) ou

ругань с*ь упоминовеніемх родителей (= in- vective en faisant mention de parents).*)

2. Хуй тебі в*ь рогь, пизду на закуску. (= La pine dans ta bouche, et le con pour la bonne bouche.)

ZI. Etymologie populaire (Volks- etymologie) russe.

1. Le terme militaire Фейерверкер,ь (artilleur, sous-officier de

l'artillerie), provenant de l'allemand Feuerwerker, est changé par les soldats russes, avec une

assimilation à хуй (le vit, la pine), en

  • ) Ces jourons russes rappellent :

a) un juron serbo-croate

Jebao te vrag! (= Que le diable te foute),

b) les jurons italiens suivants :

1. Madonna fottuta!

2. Porca Madonna!

3. Corpo dell' ostia fritto nel raarchese délia Madonna !

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

89

хуйерверкер-ь, et dans cette forme est devenu presque un terme officiel. 2. Le nom italien

Monteverde d'un général russe s'est changé en

Мандовертовь, par suite de la ressemblance de ses parties à

манда (le con) et

вертить (forer, percer).

ZU. Turlupinades, jeux de mots, équivoques.

I. En polonais.

1. D'une manière badine on change quelque- fois le mot szczęśliwy (heureux) = szczę-

- śliwy (je pisse des prunes) en szczç-

- gruszki (je pisse des poires), szczę- gruszki, et le mot rachuje (il compte) = ra-chuje („ra"-pines) en ra-kutasy, parceque kutas (houppe, bouftîette) s'emploie comme synonyme de chuj (la pine, le vit).

2. Un certain gentilhomme Polonais Piotr Doliński se nommait lui-même avec pré- dilection en français: Pierre Doliński; et cela a donné aux railleurs de l'endroit Госса-

90 MÉLANGES POLONAIS ET EUSSES.

si on de changer son nom en Pierdoliûski, avec une allusion obscène à pierdoła fré- teur, ganache) et pierdolić (caracoller, enfiler). *)

3. Le mot wielebny (révérend) dans ojciec wielebny rie père révérend, c-à. d.: un abbé, un prêtre) va être changé en se moquant en wielejebny, wiele-jebny (qui fout beaucoup, grand fouteur), ayant le verbe jebać la signification de „foutre", „enfiler". De même l'adjectif świątobliwy (saint) et le substantif Świątobliwość (Sainteté, comme titre de papes) se changent en święto-jebliwy (saint-foutant, saint- fouteur), święto - jebliwość (Sainteté foutante).

П. En russe.

Comme les voyelles russes inaccentuées se prononcent d'une manière indistincte, on peut comprendre les mêmes expressions d'un» double manière. Ainsi p. ex. la phrase

я ближе вась, позвольте и мн£

  • ) Ceci rappelle une turlupina.de française suivante:

Vous avez un соп, madame, vous avez un compagnon, qui joue bien du vit, madame, qui joue bien du violon.

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 91

(= je sais plue près de tous, permettez alors et à moi, c.-à. d. de vous servir ou sembl.)

peut être entendue et comprise comme

еближс вась, позвольте и мні

(r= on vous a donc foutu, alors permettez - •moi aussi, c.-à.-d. de voue enfiler).

Ш. Equivoque russe-polonais.

Un paysan polonais, connaissant, à peine les caractères russes, mais ne comprenant pas bien cette langue, arrivé dans une ville, a aperçu l'enseigne d'un restaurant: здісь беруть закуски n ужипаготь (m ici on prend les hors-d'œuvres et on soupe),

et il l'a compris dans le sens de la phrase

polonaise: tu biorą za kuśki i urzynaja, (— ici on pred par des pines et on les

coupe).

Effrayé, au lieu d'entrer dans le restaurant il s'enfuit.

IV. Equivoque russe-français,

inventé par des élèves des établissements aristocratiques de St. Pétersbourg, comme le Corps de pages, l'École de droit etc.

92 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

On demande à nn certain: — Comment ça va? — Il répond: Hibou.

Pour comprendre cet équivoque, il faut savoir que le substantif russe сова, prononcé savà, veut dire „hibou, et le verbe russe ебу, prononcé yeboù, presque iboù, veut dire „je fous", „j'enfile".

XIII. La Muse Latrinale.

Cf. А>гтгт. VI, pg. 390.

Polonaise.

1. Panowie i panie! miejcie tę naturę: nie srajcie na deskę, ale prosto w dziurę. Trad.: Messieurs et mesdames! ayez cette nature (cette coutume): ne chiez pas sur la planche, mais tout droit (directement) dans le trou (dans la lunette).

2. Gdy gówno z dupy się tłoczy, człek się sroży i nadyma, zgarbiony wytrzeszcza oczy, a papierek w ręku trzyma. Trad.: Quand l'étron se presse hors du cul, on se déchaine (on est en fureur) et on se gonfle, courbé (plié), on écarquille les yeux et on tient le papier dans la main.

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES 93

  • ) Ceci rappelle l'inscription italienne:

„Italia! ti ringrazio,

perché almanco da cacar non foi pagar il dazio", notée dane le privé de chemin de fer à Tarcento, pro- тіпсе d'Udine.

3. Gówno w darze poecie, co pisze wiersze w pre wecie.

Trad.: La merde doit être le don d'un poëte (La merde comme don pour un poëte), qui écrit des vers dans un privé.

4. Lorsque il y a plusieurs années on avait érigé à Varsovie les latrines publiques, les farceurs y ont fait tout de suite l'inscription suivante:

Sraj, Polaku, niech wie Polska cała,

że ci tylko ta jedna wolność pozostała.*)

(=: Chie, Polonais, pour que toute la Pologne sache que c'est l'unique liberté qui t'est restée.)

Et & coté de cela un avis en russe:

Однакожі» нужно вамт> знать,

что только по немножку можно вамт» срать.

(= Et pourtant vous devez savoir qu'il ne vous est permis de chier qu'un petit peu chaque fois.)

94 MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES.

XIV- Varia.

1. Dans la littérature polonaise du XVIIe siècle, ainsi comme dans plusieurs autres de même époque, on déniche une quantité de titres de livres extrêmement drôles et bi- zarres. Pour en donner l'idée, voici un:

Pokarm dla dziewic, jajeczkami Ojców świę- tych zaprawny.

(= Nourriture pour des vierges, assaisonnée avec les petits testicules des Saints-Pères).

Je ne veux pas insister sur l'authenticité de ce titre, mais .... %e non e vero, e ben trovato.

2. Aux temps de Nicolas I, empereur de Toutes les Russies, et sons le règne du duc Paskewitch, comme lieutenant du Royaume de Pologne, il y avait à Varsovie un certain Grass, commissaire de police et espion, géné- ralement détesté et méprisé. Pour le persifler d'une manière blessante, un farceur de la ville lui a attribué le blason, dont le tableau a été exprimé dans les vers suivants:

W błękitnem polu niedźwiedź, a na jego łapie ogromna z krzyżem przez grzbiet wesz w

dupę się drapie. W koronie stoi panna, ugięta do brzucha,

MÉLANGES POLONAIS ET RUSSES. 95

a z tyłu klęczy ryoerz i w dupę jej dmucha. Nakoniec z obu stron herbu tego tarczy stoją dwa psy: z nich jeden sra, a drugi warczy.

Trad.: En champ d'azur un ours, et sur sa patte un pou énorme (immense) avec une croix en travers du dos se gratte le cul. Dans la couronne une demoiselle, retroussée jusqu'au ventre, se tient debout, et par derrière un chevalier agenouillé lui souffle au cul. Enfin de deux côtés de l'écu de ce blason il y a deux chiens debout, dont un chie et l'autre gronde (murmure).

Varia.

1. Un usage de guerre*

(Cf. Kovrn. Ill, p. 375.) La même coutume a été pratiquée par les insurgés de Bosnie et d'Herzégovine et 1878 et après, pendant toute la durée de la guerre. Ils coupaient aux soldats autri- chiens morts sur le champ de bataille le membre viril et le leur introduisaient dans la bouche.

VARIA.

2. Hellenics.

2à fi dyanâç xal tub noveïç, Bydk* Ti)v novôida, và ów то fivl a. (c.-à.-d. Byd?.e rrjv Tcoôtd aov, và ôw то fiovvi aov.)' Si tn m'aimes et si tn me plains. Lève le pan de ta robe, que je voie ton chas.

Zagora (Thesealie). Jurons.

Гари гг/ fxdvva aov, je fous ta mère. — Га^іш xijv тсіахц aov, je fous ta foi, ou: Гацш хуг Ttlaxr\ (nlaxlç, — ewç) je fous la foi.

Formules propitiatoires. Nà yaçw хц fidvva aov, puisse-je jouir de ta mère (tant ce que je te dis est vrai, ou: tant je désire que tu fasses ou dises ce que je te demande) et même: vd уасш та. /лахіа aov, que je puisse jouir de tes yeux; jouir = foutre, baiser ; mais toutes ces locutions ont complètement perdu leur sens primitif propre.

3. Italicum e latrina.

Dolce è '1 cacare Peccato non esser peccato Ohe sarebbe ancor piu grato!

(Padova.)

r

Die Zeugung in Sitte, Branch und Glauben der Sudslaven.

Lieder.

Erste Fortsetzung.

Vorbemerkung.

Eine Beihe der bedeutendsten Ethnologen aus der zweiten Hälfte des XIX. Jahrb., so z.B. Bachofen, Bastian, Post, Lubbock, Morgan, Mao Len- nan, Giraud-Teulon, v. Hellwald, Friedrieh Müller, Kohler, Wilk en sprachen sich dahin aus, dass die menschliche Gruppe in ihrem „Urzustände" dem freiesten geschlechtlichen Verkehr ergeben war, der da und dort durch Sitte und Brauch gewisse Ein- schränkungen erfuhr. Abwechselnd gebrauchen sie sur Bezeichnung dieses Zustandes die Ausdrücke „He- tärismus, Prostitution, geschlechtliche Promiskuität, Gemeinschaftsehe, Genossenschaft sehe" und ähnliche Wendungen. Mit grosser Skepsis behandelt diese Themata M. Bartels, mit grösserer C. K. Starcke*) und mit allergrößter Eduard W e s term arck **). Westermarcks Werk unterzog Starcke einer scharfen Beurteilung***), streifte aber kaum den wundesten

  • ) Die primitive Familie in ihrer Entstehung und

Entwickelung. Leipzig 1888.

    • ) Geschichte der menschlichen Ehe. Deutsch von

L. Katscher und B. Grazer. Jena 1803.

      • ) Im International Journal of Ethics, Juli 1893.

(14 Seiten lang.)

Kçvnr. VIL 7

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DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Punkt, W.B „Kritik der Promiskuitätslehre" (S. 46—180 und später öfters), die, wenn sie fällt, den Hauptteil des Buches su Fall bringt. Dass .der Mensch ursprüng- lich in Ehegemeinschaft lebte", diese „Annahme haben wir durchaus unwissenschaftlich befanden", sagt er im „Rückblick" (S. 639). Es trägt sich, warum „durchaus

Schlüsse auf Grund einer Menge gleichartiger Erschei- nungen bei den verschiedensten Völkern. Auf diesem Wege gelangten die obenerwähnten Forscher su ihrem Urteil. Westerraarck bemühte sich nun aber in vollen vier Abschnitten, die von jenen aufgesammelten Belege zu kritisieren und zwar in der Weise, dass er jeden mit einer anderen, - noch immerhin möglichen Erklärung zu erledigen and abzuthun suchte. Seine Deutungen sind wieder ihrerseits stark anfechtbar, weil er zu oft in Ermangelung von Beweisen, seine subjektive Auf- fassung oder seine Skepsis als einen Beweis vorschiebt. Schliesslich dreht sich bei ihm doch nur alles um die Zulässigkeit des Ausdruckes „primitive geschlechtliche Promiskuität". Hier sind zwei Begriffe ' aneinder- gekoppelt, die man von Fall zu Fall an dem Stoffe, der einem zur Verfügung steht, auf ihre Anwendbarkeit zu prüfen hat, nachdem man vorher genau festgesetzt, was man unter Promiskuität sowohl als unter primitiv verstehen soll. Es bleibt jedem anheimgestellt, jeweilig ein geeigneteres Schlagwort für eine Gruppe nach- gewiesener Erscheinungsthatsachen aufzubringen, nur hüte man sich, Schlagworten zu Liebe, Thatsachen sa modeln oder gar abzuleugnen, weil man mit ihnen nichts anzufangen weiss. Unter Ethnologen, d. h. For- schern, die sich weder durch nationale oder politische oder konfessionelle oder ästhetische Bücksichten in ihren Urteilen bestimmen lassen, muss man sich über Sachen ruhig sachlich verständigen können.

»Eine solche Fülle von einem Berufe - Folkloristen erhobener zuverlässiger Belege über eine Form der ge- schlechtlichen Promiskuität innerhalb eines sehr engen Gebietes einer einzigen geographischen Provinz, wie sie in dieser Sammlung zum Teil schon vorliegt und späterhin abgeschlossen vorliegen wird, stand der For- schung bisher nicht zur Verfügung. Der Herausgeber hält sich innerhalb der Grenzen des Planes dieser Kryptadien-Sammlungen, indem er sich lediglioh auf die nüchternste philologische und folkloristische Inter- pretation der Texte beschränkt und über das ethno-

99

logische Problem der geschlechtlichen Promiskuität nicht abhandelt.

Auf die Lieder werden die üblichen Trink- und Zaubersprüche, Sprichwörter, Rätsel, Sehnarren, Er- zählungen, Spiele und Gebrauche folgen nebst Dar- stellungen der Mittel cur Verhütung der Empfängnis, Abtreibung der Leibesfrucht, sur Heilung venerischer Leiden und wohl auch ein eigener Abschnitt über den After, die Darm winde uud Exkremente; endlich ein ausführliches Glossar obszöner Ausdrücke der Südslaven.

Nach annähernder Berechnung dürfte dieses Material noch gut zwei Bände der Kryptadia füllen. Von einer Erschöpfung des einschlägigen südslavischen Volks- tums kann hier nicht im entferntesten die Rede seilt; denn der Herausgeber lebte viel zu kurze Zeit unter dem chrowotischen und serbischen Volke und hatte zudem sein Hauptaugenmerk auf andere Seiten des Volkstums zu richten, die ihui mehr Vorteile für seine Untersuchungen versprachen, so dass er nur nebenher das Geschlechtsleben beobachten konnte, soweit sich die Dinge in breiter Öffentlichkeit abwickeln. Indes giebt er der Erwartung Ausdruck, dass auch schon diese Mitteilungen, wie er sie darzubieten hat, ausreichen werden, um die Begriffe von geschlechtlicher Pro- miskuität zu klären und einer fruchtbringenden For- schung auf diesem Gebiete die Grundlagen zu sichern.

Schon haben namhafte Gelehrte nach der Lektüre des 1. Teils der „Zeugung" mit Nachdruck auf die un- gewöhnliche Wichtigkeit dieser Veröffentlichungen hin- gewiesen +) und es unterliegt kaum einem Zweifel, daas sich bald auch andere Fachgenossen mit dem Thema ernst beschäftigen werden. Der Herausgeber selber hielt es mit seiner Ehre für unvereinbar, sich in Ano- nymität für immer zu hüllen und bekannte sich im Leitaufsatz zum 12. H. des II. B. der N. F. des Urquells, Leiden 1898, namentlich als den Urheber des Werkes.

  • ) M. Bartels in der Zeitschrift für Ethnologie,

Berlin 1899, II. H.; M. Höf 1er in der Zeitschrift für österr. Volkskunde, Wien 1899, S. 93—95; A. Wiede- mann in der Orientalietischen Litteratnrzeitung 1899 II, p. 800 f. ; The. A che Iis im Archiv für Anthropologie 1899, S. 902—904; Jul. A. Javorskij in der Zivaja .Starina (St. Petersburg) 1899, S. 384; Leo Wiener im Journal of American Folk-Lore 1900, S. 75.

7*

100 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Vom Vortrag der Lieder und Erzählungen.

„Zu Fasching ist alles erlaubt, nach Faschiug weiss man aber doch, wer ein grober Kerl i#ttt, sagt ein altes deutsches Sprichwort. Bei den Chrowoten ist alles im Reigen frei, nach der Reigenbrunftzeit jedoch darf man nicht alles frei heraussagen. Nun kann der Chrowot von seiner Art nimmer lassen, uud, um ausser den Reigenzeiten in Anwesenheit von Respekt- personen keinen zu argen Anstośs zu erregen, bedient er sich mitunter zur Wiedergabe seiner schlüpfrigen Lieder und Erzählungen einer geheimen Sprachweise, die doch der Zuhörer- runde bekannt ist.

Über die geheimen Redeweisen, namentlich die der Südslaveu, veranstaltete Krause eine ergiebige Umfrage in „Am Ur-Quell", die sich durch 6 Bände hinzieht. Die schwe- reren, weil verwickeiteren Weisen eignen sich wegen ihrer Umständlichkeit wenig zur Wiedergabe von Geschichten und Liedern. Es genügt die einfachste, die der Erzähler freilich mit grosser Fertigkeit beherrschen

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

101

rouss, um den gewünschten Erfolg zu er- zielen. Hier drei kleine Proben nach dem Diktat des Bauern Z el en Va kić* aus Bogntovo selo, der übrigens noch eine zweite zu der folgenden Schnurre in derselben Sprach- weise zum besten gab. Er setzt jedem Worte ein sr vor und ein ser nach. Ser bedeutet „scheisse".

a) Warum die Voz und das Arschloch mit- einander im Hader leben.

Srpiëkaser srdavalaser srguziciser srtriser srdukataser srdaser sriser sronaser srguzicaser srzoveser, sraliser srguzicaser srneéedneser srpristatiser; srzaotoser srpiëkaser sriser srguzicaser sruvjekser sruser srsvadnjiser srzivuser !

Schissrf/escheiss schissuosscheiss schissôoJ- scheiss schissrfmscheiss schissarscÄ/ocÄscheiss schissrfrascheiss schissrfuA-atenscheiss schissan- scheiss, schiss</a/wt7scheiss schisgaî/c/ischeiss schisseiescheiss schissarec/i/ocAscheiss schiss- //etWscheiss, schisstfoc/ischeiss schisstfa*scheiss schissarscA/ocAscheiss schisswo/Ztescbeiss schiss- mc/rfscheiss schissrfraw/scheiss schisseingehen- scheissr Schissefan/wischeiss schiss/efonscheiss schissefoscheiss schisstwzscheiss schisstW- scheiss schissrföwscheiss schissarocÄ/oeAscheiss

102 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

8chis8tmmer<far8cheiss schiestmscheiss schiss- AoaVrscheiss achièsmiteinanderschtiêB !

b) Qnje grbla grma grgra grde grvet gro gxve grda gra, grkad grpo grbe grli grma grw gro grvé grda grigri grlte grma grla gri grglu gri grko grna grca, grda gna grli grje grpi grtku grod grku grd grca.

Marie vögelte mit neun Binderhirten; — als sie mit Marien fertig waren, — verlangte sie Nadel und Faden, — um die von den Znmpten (zerrissene) Voz zu vernähen.

(Es sind nur die cursiv gedruckten Silben zn lesen, und man hat den unverhunzten Text vor sich. — Von Nnri efendija zu Koraj wörtlich aufgenommen. Er gebrauchte anch noch zwej andere Sprachweisen für zwei andere Liedchen, doch bieten sie nichts be- sonderes dar.)

Der Bauer Tosan Bukoviëanin in Ja- mina, Bosnien, wandte folgende geheime Sprachweiee an, die er, übrigens unzutreffend, abececki jezik (Abc-Sprache) nannte:

c) Cije cibo cMdre cita cRra cilje dvi c\vu cimar сі Аго; сіяв cije cibo сіда cisto cije c\piz tide c\ze ciljan, tiveô сіда cije c\bo tida c\mu eise cio c\sve сіл', сіко cije cipoj cijo сім cipret cUar cica cue cino!

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. / 103

Prinz Marko vögelte ein Füllen; — er vögelte es nicht, weil er vozlüstern war, — sondern, um sich an ihm zu rächen, — weil es das Heu vor dem Schecken weggefressen hatte !

(Tosan berühmte sich, er verstünde „auf jeden Buchstaben zu sprechen14 (na svako slovo govoriti), nicht bloss auf die CV-Weise. Wahrscheinlich leitete er daher die Berech- tigung für die Bezeichnung Abc-Sprache ab. Nebenbei sei erwähnt, dass er vom Abc nur vom Hörensagen wusste; denn die Kunst des Lesens war ihm fremd.)

Eine vierte und fünfte Probe geben wir späterhin unter den Liedern zum besten.

Um die Wirkung eines Gedichtes oder einer Erzählung zu steigern, pflegen die Chrowoten ein kräftig Wörtlein in die Mitte der Zeile einzuschalten oder an den Schluss anzuhängen, z. B. moj t u dupe, tam te jebu (meiner [fahreJ dir ins Arschloch, dort hinein vögelt man dich). Diese Art von Witz kannte auch Heinrich Heine, wie man aus seiner Ver- spottung Platenischer Ghaselen weiss. Hier gebe ich ein chrowotisches Beispiel wie ich es selber vorgemerkt. (Der Text ist eine Variante zu Kqvtit. VI, S. 316, Nr. 24.)

104 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Kat sam bio — tam te jebu, moj t u dupe —

u Pożegi sługa, vidio sam — tam te jebu, moj t u dupe —

како źene zive, żene zive — tam te jebu, moj t u dupe —

ko guske na snigu. Als ich war — dort vögelt man dich, meiner fahre dir ins Arschloch — in Poźega Diener — sah ich (Interpolation) wie die Weiber leben. — Die Weiber leben (Interp.), wie die Gänse im Schnee.

I.

Mädchenreigen.

Aus dem Mädchenreigen.

Einmal im Sommer 1893 musste ich als Dolmetsch in einer Verhandlung beim k. k, städtischen delegierten Bezirksgerichte Ottak- ring in Wien vermitteln. Eine junge, dralle Chrowotin, die nach Wien gekommen, um einen Dienst zu suchen, traf mit einem Lands- mann aus dem Heimatdorfe hier zusammen, ass und trank mit ihm und folgte ihm aufs Zimmer. Sie hatte ihn wegen Vergewaltigung und Diebstahles eines Kopftücheis gerichtlich

106

belangt und stellte sich als die tückisch in die Falle des Verführers geratene Unschuld hin. Sie behauptete, er habe angefangen, und er blieb dabei, dass sie den Anfang ge- macht. Der Richter sagte ärgerlich: „Die Weiber fangen immer an!" und wies das Mädchen schliesslich ab. Der Richter ist ein guter Beobachter. Den Reigen zumindest heben zuerst die Mädchen zu tanzen an. Zuerst tanzen sie ganz allein für sich, um einander ihre Mädchenangelegenheiten be- kannt zu geben. Auch junge Frauen, die noch nicht Mütter geworden, dürfen da mit- thun und ihre Erfahrungen in Liebessachen zu Nutz und Frommen ihrer ledigen Freun- dinnen vortragen. Hat sich allmälig um die Mädchen ein Kreis zuhörender Burschen ge- bildet, fangen sie scharf mit dem Hintern zu wackeln und Locklieder zu singen an. Bald reiset da, bald dort ein Bursche den Reigen neben einem Mädchen auseinander, das ihn zur Minne reizt und hängt sich fest ein, um mitzutanzen; es beginnen, wie üblich, Zwie- gesänge zwischen Mädchen und Burschen, und wenn jedes Mädchen ihren Liebsten an der Seite hat, ist der gemischte Reigen fertig. Die Führung fällt hierauf gewöhnlich einem Burschen zu.

106 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Ausschliesslich dem Mädcheureigen gehören die Lieder an, die den Ehebruch der Männer mit ledigen Mädchen behandeln. Sie erzählen топ der allerdunkeleten Seite des Volkslebens, vom Zerfall der Familie, von Zuständen, über die einem Menschenfreunde das Herz brechen könnte. Diese Berichte sind nicht einmal durchgängig obszön, sie sind dagegen nach unseren abendländischen Moralbegriffen ent- setzlich und schaudererregend gemein und niederträchtig. Ich schied sie vorläufig aus, um sie späterhin in einem besonderen, leider sehr umfangreichen Abschnitte zu vereinen. Es wird sich empfehlen, einen oder zwei chrowotische Mädchenreigen unverkürzt unter Nennung des Namens einer jeden Sängerin abzudrucken.

Ich führe hier alte und ganz neue Lieder aus der allerjüngsten Zeit an, die ich zur Beleuchtung des Sittenzustandes der Chrowo- tinnen besonders erhob. Man verstünde die Vergangenheit nicht, wüsste man nicht, dass sie sich mit der Gegenwart vollkommen deckt. P. J. Śafafik, den Erek, der berüchtigte Erfinder slavischer Götter und Mythen from- men Gemütes, citiert, sagt: „Wo ein sla- vieches Weib ist, da ist auch Gesang. Haus und Hof, Burg und Thal, Wiese und Wald,

UND GLAUBEN DEK SÜDSLAVEN.

107

Garten und Weinberg, alles erfüllen sie mit den Tönen ihrer Lieder .... Wir glauben ohne Widerspruch sagen su können, dass naturliche Poesie unter keiner anderen euro- päischen Nation in solcher Fülle, Reinheit, Herzlichkeit und Gefuhlswärme eich findet.44 *) „In solcher Gefuhlswärme, wie bei der Chro- wotin, Gott sei gedankt, vielleicht bei keiner anderen europäischen Nation Iм So dürfte ver- mutlich mancher Leeer unserer Sammlung auerufen. Indes ist thatsächlich der freie geschlechtliche Verkehr der Art, wie er sich hier zeigt, gar nicht selten in der Welt an- zutreffen. **)

  • ) Geschieht« der slavischen Sprache und Litteratur

nach allen Mundarten. Ofen 1826. S. 62. Citiert bei K rek in іеіпег „Einleitung in die slavische Literatur- geschichte". Gras 1887. S. 828 ff. — Über Krek und seinen Kreis mag man die Böhmischen Korallen aus der Götterwelt (von Krauts), Wien 1898, II. Tausend, Löwit, nachlesen.

•*) Vgl. Dr. Albert H. Post: Stadien rar Ent- wickelungsgeschichte des Familienrechte. Oldenburg 1886. S. 846 ff. und Ploss-Bartels: Das Weib in der Natur- und Völkerkunde. Leipzig 1898. I. Bd., Kap. XIII. Eine prächtige Parallele su dem chrowo- tischen Beigen giebt der burjatische ab. Vgl. Nik. Ii e 1 n i k o w, Die Burjaten des Irkutskischen Gouverne- ments, Intern. Archiv für Ethnographie, Leiden 1899, 8. 203.

108 DIE ZEUGUNG- IN SITTE, BRAUCH

161.

— Skoëila bi poskofcke al ne mogu ot pifcke, duga mi je peta pa mi pica smeta.

(Saveland, Bosnien.) Springen möchte ich ira Hüpfsprung, — doch kann ich vor der Voze nicht, — lang ist meine Ferse — und mein Vözlein hin- dert mich.

162.

Im Sprungtanz, aufs lebhafteste: — Oj neno, neno! na tavanu sjeno, sjeno se susi a nena se gusi. Po trbuhu mekana s

a po legjih tvrda, da bolje zarda.

Opa, opa, opsasa! nikad bolje neg sada. Surdum suknja sekundira, ю crna pica komandira! (Aus Bosnisch Brod, im Herbste 1884.)

— O Mama, Mama! — Auf dem Boden Heu, — das Heu trocknet, — die Mama aber

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 109

ist dem Ersticken nahe. *) — Auf dem Bauch ist sie weich, — auf den Schultern aber hart, — damit er besser einramme. — Hip, hopt hopsassa! — Niemals besser als jetzunder. — Dem Tuchoberrock sekundirt der Kittel, — das schwarze Vözlein kommandirt!"

163.

— Kurva nisam ai s kurvarem zivim, eto tako zivjet mi je lako. Kurva nisam, kurva mi govore, Kurvacu se sve do boźje volje!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Bm keine Hure, doch lebe ich mit einem Hurer, — wohlan, so fällt es mir, leicht zu leben. — Bin keine Hure, eine Hure heissen sie mich, — ich werde huren, so lange ea Gottes Willen gewährt! —

164.

—- Kurva nisam, kurva mi govore, kurvaéu se, dok mi biti more. Kurva nisam, kurvino je tjelo, samo nije kurvino odjelo. Kurva jeeam, i oći mi kaźu, • al mi moji svaleri pomaźu.

  • ) Sie wird nämlich nach serbischer Art gevögelt,,

wobei ihr der Atem ausgeht.

110

DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH

Kurvacu se/ ma rodila djece, makar bilo brocke regemente! (Ans Vrpolje bei Brod a. d. S., Slavonien.)

— Bin keine Hure, Hure heissen sie mich, — hnren werde ich, so lang als es mir sein kann. — Bin keine Hure, hab einen Huren- leib, — nur das Gewand ist nicht das einer Hure. — Bin eine Hure, auch die Augen ver- raten es, — doch sind meine Liebhaber dazu behilflich. — Huren werde ich, und sollte ich Kinder gebären, — mögen es ihrer so viel sein, wie das Broder Regiment (Soldaten hat).

165.

Ein Jnchhezer:

Dala sam i daću, i sinoć sam*) i saću! (Drinagebiet, Bosnien, sonst auch allgemein.)

Gewährt habe ich (Voze) und werde [noch] gewähren, — auch gestern nachts und gleich jetzt wieder!

166.

— Seka Ana leżi u kućaru, raSirila noge po duvaru,

  • ) Variante: і prê sam = auch früher habe ich

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. Ill

doso dragi pa ja dira,

ne da joj mira.

manda jebe a u Mara glede!

(Ans Cepin in Sirmien.)

— Schwesterlein Ana liegt in der Kammer, — hat die Beine an die Wand auseinander- gespreizt, — kam ihr Liebster und vögelt sie, — giebt ihr keine Ruhe. — Vögelt die Voz und schaut Marien an!

167.

— Blago nasoj seki Ani, koja s uvjek duvani. Na drumu je leźala,

sva ju deca jebała.

To se seki dopalo: •

— Dete deco jos malo!

(Aus Tenj bei Essegg.)

— Heil unserem Schwesterlein Anna, — die immer Tabak raucht. — Sie lag auf der Fahrstrasse, — alle Kinder vögelten sie. — Das gefiel dem Schwesterlein: — „Wohlan, Kinder, noch ein wenig!"

168.

Zna§ eta veli nasa seka Kata? Ona htela Neka advokata;

112

DIB ZEUGUNG Ш SITTE, BBAUCH

dala bi mu, da tera parnicu, za parnicu dala bi mu picu! (Aus einem Dorfe bei Belgrad in Serbien.)

— Weiset, was unser Schwesterchen Käte sagt? — Sie wollte Neko den Advokaten haben ; — sie wollte sich ihm ergeben, damit er Prozess führe, — für den Prozess will sie ihm ihr Vözlein gewähren!

169.

— Jebac majku na vratima vice a jebice kucu oboriśe,

kurac gladi a cvanciku vadi

— Sto ć*u mati, oću li mu dati ?

— Podaj ćeri, i majka je dala !

(Aus Maleeevci in Bosnien.)

Der Vogler ruft die Mutter an der Thüre,

— die Vöglerinnen aber stürzten das Haus um, — er streichelt den Zumpt und zieht einen [Silber-]Zwanziger heraus. — „Was soll ich thun, o Mutter, soll ich ihm gewähren?"

— „Gewähr ihm, o Tochter, auch die Mutter hat gewährt!"

170.

— Aj ti seko is Seksara, podaj picu, nek se para,

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

118

ako bade kakvog kvara, neka kurac odgovara! (Aus Bosnisch Brod. Wahrscheinlich ans dem gemischten Reigen übernommen.)

— O du Mägdlein ans Sekszard, — gieb das Vözlein, man soll es trennen, — sollte irgend ein Schaden daraus entstehen, — mag es der Zumpt verantworten!

171.

— Nema slagjeg jela ot Sećera bjela

ni milijeg rada ot avalera mlada! (Ans Otok, Slav., gesungen vom Reigenmädchen Gjula Lukinac.)

— Es giebt keine süssere Speise — als weissen Zucker, — auch keine köstlichere Arbeit, — als die ein junger Liebhaber (mit dem Mädchen) verrichtet!

172.

— Moja mama budala, . mené ne bi udała

a ja ću se udati, ne će mama ni znati! (Aus Eomljetinci in Slavonien.)

— Meine Mutter ist eine Närrin, — möchte mich nicht ausheiraten; — ich aber werde

Kçvnx. VII. 8

114

DEE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

„heiraten", — die Mutter wird davon gar nicht einmal wissen!

173.

— Stani drugo, da ti każem, Kada pogje Mato u soldate, ja би drugim ptôku dati!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Wart mal, Gefährtin, will dir etwas sagen, —- bis Mathias zum Militär einrückt, — werde ich anderen Voze gewähren!

174.

— Jaoj meni, svaler mi se żeni. Nek se żeni, nek se żeni, piëku bi mu dala,

premda sam se ja udała!

(Ans Rusevo in Slavonien.)

— O weh mir, mein Liebster verheiratet sich. — Er soll nur heiraten, soll nur hei- raten, — ich würde ihm Voz gewähren, — obwohl ich selber verheiratet bin!

176.

— Mené mama u sumi rodila, ej, pa za nogu dovukla u sobu!

— Ej, mené mama u sumi rodila, pa me ko angjelak u sobu donela!

(Aus Rusevo. In diesen Zeilen ist nichts Obszönes. Ich führe sie hier nur an als Probe eines Mädchendialoges im Reigen.)

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 116

176.

— Gjura, ljuljaj dete!

— Ljuljaéu ti ocin kurac, da se vi jebete!

(Aus Öepin in Sirmien 1885. Verspottung eines Mädchens, das den kleinen Bruder mit dem Wiegen des Wickelkindes beschäftigen wollte, um Zeit zu gewinnen, sich ihrem Liebsten zu widmen. Das enfant terrible durchschaute aber die Absicht der grossen Schwester.)

— „Georg, wieg das Kind!" — „Wiegen werde ich dir des Vaters Zumpt, — damit ihr (Zeit gewinnt,) euch zu vögeln!*4

177.

— Baciću te preko grede, jebaéu te, gje svi glede; baciću te preko bare, jebaéu te kao jare;

jare vice: „be* ЬЄ be"!" • ćeram kurac u tebe!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Ich werde dich über den Balken werfen,

— vögeln werde ich dich, wo alle Welt zu- schaut; — ich werde dich über die Pfütze werfen, — vögeln dich, wie ein Ziegenböcklein ;

— das Böcklein schreit: „mek, mek, mek!tt

— ich treibe den Zumpt in dich ein!

8*

116

(Das ist zweifellos ein Bursehenliedchen. Das Mädchen sang es offenbar, um auf einen bestimmten Fall, der den Tänzerinnen be- kannt war, anzuspielen.)

178.

— To je pesma maleśna, al je dosta i smesna, kad bi cure slusale,

na kurac bi pisale! (Aus Tenj bei Essegg. Diesen Vierzeiler sangen die Mädchen als Schluss-Strophe zu einer anderen Fassung des Liedes, das Kçvm. VI, S. 278 f., steht.)

— Das ist wohl ein kleines Lied, — aber es ist auch genug komisch, — wenn die Mädchen darauf achten thäten, — sie würden auf den Zumpt pissen!

179.

— To je pesma u modi, da je vise ne rodi : Tko me voli, volim ga, tko ne voli, serem ga, serem mu se na rame • mjesto bele maramel

(Aus Tenj bei Essegg.)

— Dieses Lied ist modern, — kein er- habeneres ist noch erstanden (?): — Wer mich

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 117

liebt, den liebe ich, — wer nicht liebt, den be- scheiese ich, — ich scbeisse ihm auf die Schulter, — (er trage den Dreck) statt eines weissen (Hals-)Tüchels !

180.

— Posla mené moja mati s kalugjerom zelje brati, ne ć kalugjer da niiruje, ve6 u picu zaviruje!

(Aus Malesevci iu Bosnien.)

— Es schickte mich meine Mutter — mit dem Mönche Grünzeug klauben, — der Mönch mag keine Ruhe geben, — guckt vielmehr ins Vözlein hinein!

181.

— Moja ljepa etrina ima jednog turëina, koji tera bes truda evoga kurca sve do muda!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Meine schöne Muhme — hat einen Türken, — der ohne Anstrengung eintreibt — seinen Zumpt ganz bis zu den Hoden!

(Bosnische Moslimen besuchen mit ihren Viehtreibern als Viehhändler häufig die sla- vonischen Dörfer. Sie haben ihre Gast freunde, bei denen sie absteigen. Für die Bewirtung bezahlen sie nicht bar, aber den Weibern

118

müssen sie zu Willen sein, die auf einen „stumpfen Zumptu (tup kurac) fliegen. An- geblich vögeln die ^Türken" sehr andauernd.)

182.

— Dala bi, dala

za dva vola plava,

za ëetiri mrkonje,

za picine brkove;

brkovi se razmakose, в

kur і, glavu u to pise ! (Aus Bogutovo selo in Bosnien.) — Ich würde gewähren, ja gewähren — für zwei hellrote Ochsen, — für vier braune Ochsen, — für des Vözleins Schnurbart; — die Schnurbartteile öffneten sich zum Spalt, — ertränkten dem Zumpterich das Haupt!

183.

— Kad ja bija kozarica,

bise pica ko parica;

mało stado pa s udado,

saviie me ko gudalo,

turise mi ko krfcalo, б

izvadise ko crtalo! (Zabrgje, Bosnien. Sang eine Jungver- heiratete Bäuerin, die sich noch in den Beigen einhängen durfte, da sie noch kein Kind ge- boren hatte.)

119

— Als ich noch eine Ziegenhirtin war, — war mein Yözlein so (gross) wie eine kleine Para*). — Kurze Weile darnach verheiratete ich mich, — man bog mich um, wie einen Fiedelbogen, — schoben in mich [ein Ding], wie einen Pflugnagel ein, — zogen es heraus, wie ein Pflugeisen!

184.

— Misli mama, da зат Joste mala, da ja ne znam ni pisati sama, pa za dem privezala kern. Kera łaje, § val er łeba daje. Sedmoricu pustam u sobicu, s na trojicu nateram groznicu a trojicu caknem u guzicu a sedmoga za avalera moga!

(Aus der Вабка, Südungarn.)

— Meine Mutter denkt, ich wäre noch klein, — dass ich allein nicht einmal pissen kann, — und band an die Vorhürde den Haus- hund an. — Der Haushund bellt, mein Lieb- ster giebt ihm Brot. — Ihrer sieben lasse ich in mein Stübchen ein, — drei von ihnen versetze ich in Fieberglut, — dreien versetze ich einen Tritt in der Arsch — den siebenten aber nehme ich zum Liebsten!

  • ) Die kleinste türkische Münze, kleiner und

schwächer als ein Heller.

120 DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH

(Dieses Stück, oder eine Variante dazu, hat wohl schon anch Vnk Karadzic gekannt, der im serb. Lex. die dritte Zeile citiert.)

186.

— Kat sam bila kod majkę leventa,

bila mi je pica ko cimenta,

otkat sam se ndala za loin,

napravi mi ot pice kastrolu!

(Aus der Baëka, Südungarn.) — Als Jen noch bei der Mutter (frei wie) ein fahrender Geselle war, — war mein Vöz- lein, wie ein Ziment (so klein), — seitdem ich aber mit dem langen Kerl verheiratet bin, — machte er aus meinem Vözlein eine Kastrolle !

186.

- Oj gloginje, gloginje, sitno ste mi rodile! Devojke se hvale, da se vama rane, sitno polje preskakuju, б siroko se opasuju. Tesko onoj lopati, Koja бе ih kopati, men i drużi źalostnoj, koja će nas żaliti ю i nis prsi plakatu

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

121

sto ća, kaca, ja sto ća? Nauèi me, како ća!

(Aus einem Dörfchen im bosn. Savelande. Nähere Angaben müssen hier entfallen, da es sich am Abtreibung der Leibesfrucht durch Genuas von Weissdornbeeren handelt. Mit Hinblick auf den heiklen Gegenstand unter- liess es der Aufzeichner, über den Zu- sammenhang der schwer verständlichen Zeilen weitere Auskunft zu verlangen.)

— O Weissdornbeeren, Weissdornbeeren, — zart seid ihr gewachsen ! — Die Mädchen be- rühmen sich, — dass sie sich mit euch nähren, — sie hüpfen fein über das Feld, — um- gürten sich (aber) breit. — Wehe jener Schaufel, — die sie schaufeln wird, — mir und der betrübten Genossin, — die uns be- trauern — und beweinen wird, so dass ihr die Thränen über die Brust rinnen! — Was fange ich an, wohin soll ich, ja, was thu' ich nun? — Belehre mich, wie ich es anstellen soll!

187.

— Sinoć kurva rodila mi djete pa ga smafce u bile saivete pa ga nosi svaleru u dvore, da ga vidi, je 1 njegove forme!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

122

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Gestern nachts gebar mir die Hure ein Kind — und hüllte es in weisse Servietten ein — und trug es zum Buhlen ins Gehöfte, — damit er sähe, ob es von seiner Gestalt seif.

(Bezieht sich auf ein lokales Ereignis vom 5. August 1899.)

188.

— Kisa pada, meni noge zebu,

Antelićka porodila bebu.

Misla Ana da rodtla bana,

nije bana, nego kopilana! (War im Jahre 1885 im Podvufcijak-Bezirke, bosn. Saveland, sehr beliebt. Ana Antelië verhätschelte ihren Bastard im Gegensatz zu anderen Mädchen, die ihre vorehelichen Kinder Heblos behandeln. Daher der Spott.)

— Regen fällt, mir frieren die Beine, — die Antelic* gebar ein Baby. — Ana glaubt, sie habe einen grossen Herrn geboren, — wohl keinen Herrn, vielmehr einen Bankart t

189.

— Stara baba uranila, fcicKom pifcku nakitila; stari (lida uranio, бісак s pice uklonio!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Die alte Strunsel erhob eich früh mor- gens, — schmückte die Voz mit Kletten ans y

— der alte Vetter erhob sich früh morgens>

— beseitigte die Klette von der Voz! —

190.

— Stara baba isla k misi, is pice joj trulja visi, is sikilja tri fi til ja ot kuda sn djeca mila!

(Ans Bosnisch Brod.)

— Die alte Strunsel ging zur Messe, — aus dem Vözlein hängt ihr eine Hader heraus,.

— aus dem Kitzler drei Dochte, — woher die- lieben Kinder kamen! —

191.

— Starać babi is ćaksira prjeti:

— Vidis babo, s èega ces umrjeti! Baba każe: To je moje żiće, Koliki je, u mené uniće!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Der Alte droht der Alten (mit dem Ding) aus den Hosen: — „Siehst du, Alte,, woran du sterben wirst!*4 — Sagt die Alte: „Das ist mein Lebensgenuss, — so grosse er sein mag, in mich wird er eindringen, können!44

124 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

192.

— Digni suknju, digni de, ne stidi se gospodę!

I gospoda vole rado pojebati m lad u! <Aus einem Dörfchen zwischen Agram nnd Sisek.)

— Heb den Rock in die Höhe, wohlan, heb ihn auf, — schäm dich nicht vor den Herren (Beamten)! — Auch die Beamten haben es sehr gerne, — eine jnnge (Maid) durch-

ZUVÖgeln ! jgg

— Hajde seko, seko de! ne boj de se gospodę!

I gospoda, kada mogu, podigniće seki nogu!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Voran, Schwesterlein, nur voran! — Furcht dich doch nicht vor den Beamten ! — Auch die Beamten, bei günstiger Gelegen- heit, — sind bereit, dem Mägdlein das Bein -emporzuheben! —

194.

— Ajde, ajde, ajde de! ne stidi se gospodę; jer gospoda dobro mogu podigniti seki nogu! (Ohrowotische Fassung [allgemein].)

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

125

— Geh, geh, geh nur zu! — schäm dick nicht vor den Herren*); — denn die Herren verstehen es gut, — dem Mägdlein die Beine- emporzuheben !

Voz und Arschloch.**) 195.

— Svadila se pica i guzica:

„Oj guzice, smrdljiva konsijce! tebi moji gosti dodijaju, mené jebu, tebe s mudi tuku!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Das Vözlein und das Arschloch gerieten, in Streit: — O Arschloch, du stinkige Nach- barin! — dir fallen meine Gäste lästig, — mich vögeln sie, dich hauen sie mit den Hoden!

196.

In einer montenegrischen Fassung spricht das Arschloch:

— Oj ti pico, huda dusmanico! tvoji meni gosti dodijase,

  • ) Gemeint sind die Beamten. — Ein Mädchen hatte

die Anträge eines Beamten zurückgewiesen, da sie doch keine Hure war; ein erfahreneres Mädchen weist sie wegen ihrer Verzagtheit öffentlich zurecht.

    • ) Ein Gespräch dieser Art in einer russischen Er-

zählung Kç V71X. I, S. 70, Nr. IX.

126

DIE ZEUGUNG INJ SITTE, BRAUCH

tebe jebu, mené mndi bija, ti jis meso, meni èorbu dajes!

— O du Vözlein, tückische Feindin! — deine Oäste sind mir zur Last geworden, — dich vögeln aie, mich schlagen sie mit den Hoden, — da isst das Fleisch, mir giebst da die Jauche!

197.

— Svadila se pica i guzica:

— Pico moja, nevjernice moja, meso jedes, meni èorbu dajes!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Das Vözlein und der After gerieten in Streit: — „Du mein Vözlein, du meine treu- lose Genossin, — du isst das Fleisch, mir giebst da die Jauche!

198.

— Svadila se pica і guzica, sto je pica rutavoga lica!

(Aus Rusevo.)

— Das Vözlein und das Arschloch gerieten in Zwist, — weil das Vözlein ein behaartes -Gesicht hat!

199.

— Sjela Mara kraj duvara pa se s picom razgovara:

127

— Moja pica runjavica, ko u svabe rukavica.

(Boen., allgemein.)

— Marie setzte sich an die Wand — nnd unterhielt sich mit ihrem Vözlein: — „Mein Vözlein bist ranchhaarig — wie der Hand- schuh eines Schwaben (Deutschen).

200.

— Sjedi Mara kraj vode bunara pa se s svojom picom razgovara:

— Pico moja, sta si ti krvava, ko da si se s kurcem pohrvala?

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Marie sitzt am Brunnenwasser — nnd «prient mit ihrem Vözlein: — „0 dn mein Yözlein, was bist dn blutig, — als ob du mit •dem Zumpt gerauft hättest!"

201.

— Śjela Mara kraj vode bunara, u svoju se picu zagledala:

— Aoj moja pico kukavico! sto si se ti tako izbecila, izbeëila, jezik isplazila, i konda da si Milka opazila?

(Aus Bogutovo selo in Bosnien.).

— Marie sass am Brunnen, — verschaute «ich in ihr Vözlein: — „0 mein Vözlein,

128

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Jammerröglein! — Was glotzst da so drein,

— glotzst so, hast die Zunge herausgestreckt,

— als ob du Milko erblicktest?"

(Vgl. Kqvtcx. VI, S. 341, Nr. 81.)

202.

— Aoj moja koporasta koko, sto si tako uzbuljila oko?

— „Vidua sam kurac bastovana pa se èudim kolka mu je glava!"

(Aus der Вадка, Südungarn.)

— О weh, du meine spitzenverbrämte Glucke, — was hast du so das Auge weit aufgerissen? — „Habe des Gärtners Zumpt erschaut, — und wundere mich, wie gross sein Haupt ist!" —

203.

— Sjela Ana kraj y ode bunara, sa svojom se picom razgovara:

— Pico moja, peèeni golube! sto si na me iskesila zube?

Tko te jebe gori je ot tebe, s tko te plaéa, odaće bez gaća!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Anna Hees sich am Wasserbrunnen nieder, — fing ein Gespräch mit ihrem Vözlein an : — Mein Vözlein, du gebratene Taube ! — warum weist du mir grimmig die Zähne? —

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

129

Wer dich vögelt, ist ärger als du, — wer dich bezahlt, der wird ohne Leinenhosen herumgehen !

204.

— Sela Mara kraj vode bunara, sa svojom se pikom razgovara:

— Pico moja, graorasta koko, sta si tako izbuljila oko?

(Aue Paraćin in Serbien.)

— Mariechen setzte sich ans Brunnen- wasser, — hielt ein Zwiegespräch mit ihrem Vözlein: — Mein Vözlein, meine scheckige Glucke, — was hast du so das Auge weit aufgerissen?

205.

— Sjela Mara kraj vode bunara pak se svojom picom razgovara:

— Pico moja, drugarice moja! koliko smo bojeva borile, koliko Ii ljudi oznojile, & jos se nikad zavadile njesmo!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Mara Hess sich am Brunnenwasser nieder — und unterhielt sich mit ihrem Vözlein: — Mein Vözlein, meine Gefährtin!

— wie viele Kämpfe haben wir durchgekämpft,

— wie viele Männer in Schweiss versetzt, — Kqviït. VII. 9

180

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

and dennoch gerieten wir miteinander nie in Streit! —

206.

Spottlied auf ein Mädchen, das über das heiratsfähige Alter hinaus ist and doch unter den jungen im Mädchenreigen mittanzen möchte.

— Podize se stara baba pot starosti govna jesti u pianinu ëobaninu.

— Kut si posła, stara baba? »

— Od otalen, èobanine, ja nijesam stara baba, yeće cura sedmakinja!

— Kat si cura sedmakinja,

Sto si legja pogrbila! ю

— Daleko mi bila drva te sam legja pogrbila.

— Kat si cura sedmakinja, sto si zube pogubiła?

— Prêt kucom mi kostunj orah u te sam zube pogubiła!

— Kat si cura sedmakinja, Ito su kose pobjelile?

— Prêt kucom mi vodenica

te sam kose pobjelila! зо

(Allgemein in Bosuien und Slavonien.)

131

— Es machte sich eine alte Strnnsel auf

— in ihrem Alter Dreck zu fressen*) — ins Waldgebirg zum Hirten. — Der Hirte fragte sie: — „Wohin des Weges, alte Strunsel?"

— „Troll dich von hinnen, Hirte, — ich bin keine alte St Hinsel, — vielmehr ein Mädchen von sieben Jahren !" — „Warum hast du den Rücken gekrümmt, — wenn du ein sieben- jährig Mädchen bist?" — „Weit hatte ich das Holz (zu holen), — und habe davon einen krummen Rücken bekommen!" — „Bist du ein siebenjährig Mädchen, — warum hast du die Zähne verloren?" — „Vor dem Hause steht mir eine beinharte Nuss, — und so habe ich daran die Zähne verloren!" — „Bist du ein siebenjährig Mädchen, — warum sind die Haare weiss geworden ?" — „Vor dem Hause steht mir eine Wassermühle — und da habe ich davon die Haare weiss bekommen!"

207.

Wie Mara Vrbaniô in Rulevo durch einen langen Zumpt in Krankheit verfallen (nastradala).

Na kraj sela stoji ona kuca mala, u njoj Mara Zivi, svakome bi dala.

  • ) Die Redensart bedeutet soviel wie: Dummheiten

reden und treiben, natürlich im unzüchtigen Sinne. Eine nähere Erklärung davon bei Krause im Small- Agio Meho S. 111.

9*

132 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Dukat' u nje siła a sikilj je svrbi, nema Mara mira, vrlo tesko trpi.

Muz joj Ivo lugar u nasemu selu, » noću je ostavlja te druge jebava, jerbo njegov kurac nju ne zadvoljava, ona trażi yećeg iz dobroga vrela.

Stara snasa Ana u selu poznata, da je dobra stara, vista jebaèica. і»

Pa njn пава Mara za savjet zapita, da joj nagje knrac a za njenu picu.

Zove Ana Jocu iz Djedine rjeke, da on jebe Maru a sa svojim kurcem; ta on već* je poznat bas kot svake seke, is. da on ima kurac s predugaëkim koncern.

Tura Joca kurac u Marinu piëku, ona od radosti njega da pojede; al ni polo vice Joca nij u tako, Mara пава vice od velikog jada: s»

— Nemoj dalje turati, ne mogu podneti! vice Mara, ali Joca joste dalje tjera te ne slusa Mare i nje zanovjeti, ta ne zna mu kurcina nikakove mjere! (Wurde im Mädchenreigen zu Rusevo in Sla- vonien am Sonntag den 13. August 1899 nach- mittags gesungen und darnach aufgezeichnet. Den Zunamen der verunglückten Bäuerin, deren Erlebnis die Mädchen besangen, giebt die Überschrift. — Zu V. 13 Djedina rjeka

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 133

oder Didina rika ist ein Dörfchen etwa eine Stnnde von Rusevo gegen Pleternica zu. Dort steht noch das Gemäuer einer chrowo- tischen Ritterburg aus dem XII. Jahrhundert. Anch der alte Name ist verbürgt)

— Am Dorfende steht jenes kleine Haus, — darin lebt Marie; jedem würde sie gewähren.

— Sie besitzt eine schwere Menge Dukaten, doch der Eitzler juckt sie, — Marie hat keine Ruhe, sie leidet sehr schwer. —

Ihr Gatte Ivo ist Waldheger in unserem Dorfe, — nachts lässt er sie allein und vögelt andere, — denn sein Zumpt befriedigt sie nicht, — sie sucht einen grösseren aus guter Quelle. —

Die alte Bäuerin Anna ist im Dorfe wohl- bekannt — als eine tüchtige, alte, gewandte Vöglerin. — Also befragte sie unsere Mara um Rat, — sie möge ihr einen Zumpt für ihr Vözlein besorgen. —

Es beruft Anna Joco aus Djedina rjeka her, — damit er mit seinem Zumpt Mara vögle; — er ist ja schon bei jedem Mädchen bekannt, — dass er einen Zumpt mit zu langem Ende hat. —

Joca schiebt den Zumpt in Maras Voze ein, — vor Wollust möchte sie ihn aufessen;

— doch hat Joca nicht einmal die Hälfte

184 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

hineingesteckt, — schreit schon unsere Mara vor grossem Wehe:

„Schieb nicht weiter hinein, ich kann es nicht ertragen !tt — so schreit Mara, doch Joca treibt ihn noch weiter hinein — und hört nicht anf Mara und ihre Einsprüche, — fürwahr, sein Znmpterich kehrt sich an gar kein Maass!

208.

Warum ein Dorfmädchen vom Mädchenreigen fern blieb.

Ide sęka doi u kolo, za njom bajo naokoło. Istom seka tnda si s la, pita bajo: „Gdje si bila? A ona će njemn reći: &

— Ajde bajo, cibnlinaj picu! Eno tamo moja stalą, gdje ćemo mi zbijat salu!

Kat su oni tamo dosli, on je pita, sta će pieką kost at? ю

Na to mu se ona sroije, dok joj klina ne zabije. Kada prużi bele nogę, on satjera dokle more, kano liljan svoje roge. is

A ona reëe kano luda:

136

— Samo tjer aj eve do muda

pa Dap ravi grëka kola

і sljepaëke osovine!

Tari karac a glavine, s«

eto tebi osovine! UtopiSe konja bez ulara,

crne grive i crljene glave.

Svadili ee n pivnici,

ongje akov dvojki zabi, *»

da on trojki ne kazuje! (Gesungen von den Banernmädcheo im Mädchenreigen zu Soveki dol im Gebirge bei Pleternica in Slavonien, am Sonntag den 6. August 1899 abends zur Biossstellung einer Gefährtin, die sich ans dem geschilderten Grunde von einem Mädchenreigen fern ge- halten hatte.)

Es geht das Schwesterlein*) hinab in den Reigen, — hinter ihr umher folgt das Brüder- lein. — Just war das Schwesterlein da her- unter gekommen, — fragt das Brüderlein sie : „Wo bist du gewesen ?" — Darauf entgegnet * sie ihm: — «Geh, Brüderleiu, drücke (wie eine Zwetschke) das Vözlein auf! — Sieh, dort ist meine Kammer, — all wo wir Scherz treiben werden!- — Als sie dahin kamen,—

  • ) Schwesterlein und Brüderlein hier bloss Kose-

namen für Mädchen und Burschen, wie sonst üblich.

136 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

fragt er sie, was demi die Voz kosten werde ?

— Darauf lacht sie ihn an, — bis er ihr den Keil eintrieb. — Als sie die weissen Beine ausstreckte, — trieb er ihn ein, so weit er nur vermochte, — wie ein Hirsch sein Geweih.

— Sie aber sprach wie vertollt: — „Treib nur zu bis zu den Hoden — und fertige einen griechischen Wagen an — und eine Blinden- achse ! — Steck deu Zumpt in die Naben ein,

— siehe, da hast du die Achse!*4 — Sie er- tränkten das un gezäumte Boss, — das schwarzmähnige, rotköpfige. — Sie gerieten im Keller in Streit, — dort schlug er ein Eimerfass einem Zweieimer ein, — damit er einem Dreieimerfass nichts ausplaudere!*)

209.

— Oj curice sekana, na guzici. mekana a na legji glatka a na pici siatka! (Diesen und die zwei folgenden Vierzeiler sang die Reigenführerin MarijaVrbanëeva im Herbste 1899 zu Sovski dol, Slavonien.)

— 0 Mägdlein, Schwesterlein, — hast weiche Arschbacken, — bist glatt am Rücken,

— doch hast ein süsses Vözlein!

  • ) Z. 22—27 sind ein Rätselspruch, dessen Lösung

„Vögeln" ist.

137

210.

— Ojo cura, crna rupa a na rupi zvonce; zvonce kuca, pica puca od debela kurca!

— Heissa Mädchen, schwarzes Łoch — und auf dem Loch ein Glöcklein ; — das Glöcklein klingt, das Vözlein springt — vom dicken Zumpte auf!

211.

— Oj curice gizdava, pokri kuce pizdama pa pogledaj na kucu, како kurci skakuću!

— O du aufgeputztes Mägdelein, — bedeck' die Häuser mit Vozen — und wirf den Blick auf das Haus hin, — wie (allda) die Zumpte hüpfen!

212.

— Oj vi ljudi, ne budite ludi, gje bi cure vase kurve bile!

(Pożegaer Gegend, Slavonien.)

— 0 ihr (verheirateten) Männer, seid nicht toll, — wie sollten denn Mädchen Euere Huren sein!

(Die Mädchen geben sich anständigerweise nur den ledigen Burschen preis.)

138

213.

— Jer je mené moja mama

ostavila sama,

doso dragi sa tarana

te je jebo mené pol dana!

(Von Ana Kuzmić zu Rusevo.)

— Weil mich meine Mutter — gelassen allein, — kam mein Liebster vom Boden herab — und vögelte mich den halben Tag hindurch!

214.

Wie hoch sie ihr Vözlein eiuscbätzt: — Svaka dlaka vrjedi dva dukata, svaka pola vrjedi po dva vola a eredina sto carskih cekina!

(Nurkovci bei Poîega, Slavonien.)

— Jedes Haar ist zwei Dukaten wert, — jede Lefze ist zwei Ochsen wert — die Mitte aber ein hundert kaiserlicher Zechinen!*)

  • ) Man erzählt sich folgende Schnurre : Ein Poiegaer

Bürger erblickte im Wirtshaus beim hl. Rochus ein hübsches Bauernroädchen, bekam eine Schneid auf sie und fragte sie um den Preis ihrer Gunst. Sie ant- wortete ihm mit obigen Zeilen. Er willigte ein und legte sie über das Bett der Wirtin im anstossenden Zimmer. Nach Erledigung des Vergnügens gingen sie in die Wirtestube zurück und der Bürger knüpfte ruhig mit der Wirtin, die inzwischen aus der Küche herbeigekommen war, ein Gespräch an. Nach einer

139

216.

— Svaki fcovjek, svaki vrag, jebe zenu, dok je mlada,

a kad ni je vise to, jebe cure, u kojih je snaga! (Von der Reigenftthrerin Ana Enzmié in Rusevo.) — Jeder Mann, jeder ist ein Teufel, — er vögelt sein Weib, solang es jung ist, — und ist sie dies nicbt mehr, — vögelt er M&dchen, denen Kraft innewohnt!

216.

— Sinoc" rekle jedne seke, da se baba na gredi jebe, otud ide s tari did a,

da onu gredu skida!

(Von Ana Kuzmic* zu RuSevo.)

Weile bub das Mädchen verlegen an: „Herr, du weiset, was du mir zugesichert!" Er that, ale hörte er nichts. Sie wiederholte eindringlicher ihre Mah- nung, bis er endlich mit zorniger Geberde sur Wirtin sagte: „Daj toj curetini fraklić rakiję, jebo joj pat mater!" (Gieb diesem Mensch ein Meeschen Brannt- wein, ein Hund soll ihr die Mutter vögeln !) „E pa fala, gospodine neka jedanput, ne će viae!" (Nun, Dank, o Herr, einmal mag es hingehen, mehr wird er es nicht thun!) Als dann die Wirtin in ihr Zimmer hineinschaute und ihr eingedrücktes Bett erblickte, erriet sie den Zusammenhang und schlug das Mädchen sur Thtire hinaus.

140

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUCH

— Gestern nachts sagten einige Mädchen,

— daee sich das Mütterchen auf dem Balken vögeln lasse; — daher kommt das greise Väterchen, — um jenen Balken herabzu- nehmen!

217.

— Dali mama, dali tata? obadvoje spi.

A ja mala djevojfcica ne imadem s kim. U komsije preko puta s ima dobar sin, a ja mala djevojcica ja bi mogła s njim! (Aus Eomusina bei Peżega, Slavonien.)

— Ob die Mutter, ob der Vater (schläft)?

— Alle beide schlafen. — Ich aber kleines Magedein, — habe nicht mit wem. — Der Nachbar über dem Wege — hat einen braven Sohn, — und ich kleines Magedein, — ich könnte mit ihm!

218.

Eine junge Frau singt:

— Muz me tjero oko peéi, rekao mi na klup leci, sirio je moje nogę,

kao jeleń svoje roge,

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

141

tresao je moja dusu, б као medved sahn krueku, vrtao je moje tjelo, kao evrdar suho drvo, bacio me na klupicu pa me jebo ko prasicu ! ю (Aas Mihaljevci bei Pożega, Slavonien.)

— (Mein) Mann jagte mich um den Ofen herum, — hiess mich, mich anf die Bank zu legen, — breitete meine Beine auseinander, — wie der Hirsch sein Geweih, — schüttelte meine Seele — wie der Bär einen trockenen Birnbaum, — bohrte meinen Leib, — wie der Bohrer dürres Holz (bohrt), — warf mich auf das Bänkchen nieder — und vögelte mich wie eine Zuchtsau!

219.

Eine junge Frau singt:

— Da sam znala, sto ja sada znadem, dala b svakom, koga rad imadem! (Aus Blacko bei Pożega, Slavonien.)

— Hätte ich gewusst, — was ich jetzt weiss, —- ich hätte jedem gewährt, — den ich lieb habe!

142

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Juchhe zer (pocikule). 220.

— Uh inati, koliki je erven knrac n komsije!

(Allgemein.)

— Oh Mutter, wie ist doch so gross — der rote Zumpt des Nachbars!

221.

— Mila majko, ja marame nemam!

— Nek ti kupi, tko ti lice ljubi !

(Bosnisch Brod.)

— „Teuere Mutter, ich habe kein Tüchel!" — „Soll dir der eines kaufen, der dich vögelt!"

(Das ist kein Zwiegespräch im Reigen, sondern das Mädchen vertratschte ihre Mutter, deren Antwort eine Niederträchtigkeit ist; denn die Tochter ist ja keine professionelle Hure, die sich für Geschenke preisgiebt, viel- mehr ein anständiges Mädchen, das nur mit jenen Burschen vögelt, die ihr gefallen.)

222.

— Diko moja, kupi mi zemièku, ako mislis poljubit u pièku!

(Aus Bosnisch Brod.)

— Mein Schatz, kauf mir eine Semmel, — wofern du gedenkst, mich auf die Voz zu küssen !

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

143

(Das Mädchen vermeidet das unfeine Wort pojebat (vögeln) und sagt dafür artiger: „küssen die Voz\ — Vom Vozlecken ist hier nicht die Rede. — Die Semmel ist in diesem Fall nicht etwa der Preis für die Hingabe, sondern nur ein Beweis von Aufmerksamkeit, den das Mädchen von ihrem Liebsten, der dem Reigentanz der Mädchen zuschaut, haben will.)

223.

— Jasi бісо a ti ces budaka, nemoj drugo onoga ludaka!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Reite (vögle) Vetter, du aber (nimm) jene Rodehacke, *) — wähle, Gefährtin, nicht jenen Trottel!

224.

— Ala Frka sitno drka, nemos niśta da izdrka! (Aus einem Dörfchen zwischen Agram und Sisek.)

— Ei reibt Ferdinand emsig den Zumpt, — vermag aber nichts herauszureiben !

(Die Mädchen erlnstigen sich über einen Burschen, der es trotz aller Bemühung nicht fertig bringt, den Zumpt zu versteifen.)

  • ) Den Beinamen bekam der Bursche wegen der Art

seines Zumptes, der wie eine Rodehacke arbeitet.

144

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

225.

— Da mi nije sramotiti roda, rodila bi èedo pa nek hoda!

(Ans Rusevo in Slavonien.)

— Wäre es mir nicht darum zu thun, meine Sippe nicht zu verunehren, — ich thät ein Kind gebären, und mag es herumlaufen!

(Um der Sippe die Schande zu ersparen treibt sie sich lieber das Kind ab.)

226.

— K veèeri ću bfti poljubljena, makar sutra bila i bijena!

(Von der Reigenführerin Reza Lnkié in Komljetinci, Slav., gesungen.)

— Abends wird man mich kosen, — mag ich dafür morgen auch gehaun werden!

227.

— Starać gleda is komorę, rad bi jebat al ne more!

(Bosnisch Brod.)

— Der Alte schaut aus der Kammer zu, — möchte gern vögeln, kann aber nicht.

228.

— Ide mlada snasa sa salasa u ketuse, gdje se snase guse!

(Aus Bosnisch Brod),

146

— Die junge Frau geht vom Meierhofe — zu den Genossenschaftsarbeitern, wo man die jungen Frauen würgt!

(Grundbesitzer verpachten für die Saison an Bauern Grundstücke. Der Eigentümer des Bodens giebt den Samen her, die Bauern leisten die Feldarbeit; der Ernteertrag wird zwischen beiden dem Abkommen gemäss auf- geteilt. Es vergesellschaften sich in der Regel mehrere Bauernfamilien zur Übernahme einer solchen Leistung. Sie nennen sich unter einander ketusi, Compagnons. Die Weiber pflegen nun den Feldarbeitern das Essen aufs Feld zu tragen und man vögelt sie bei dieser Gelegenheit. Gemeint ist hier die serbische Art des Vögelns, die dem Frauenzimmer übel bekommt.)

229.

— Ćudila se skoro dovedena, da ne more presti nejebena !

(Bosnisch Brod.)

— Es wunderte sich die jüngst Heim- geführte, — dass sie ungevögelt nicht spinnen kann!

230.

— Aoj popo, ubio te svetac, (5eras kurac ko éoravi slepac!

(Bosnisch Brod.) ]цітст. VII. 10

146 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Hei Pope, der Heilige töte dich, — da rammst den Zumpt wie ein einäugiger Blin- der ein!

231.

— Sjela svaja sogoru na jaja.

— Bjeżi luda, polupa mi muda!

(Bosnisch Brod.)

— Die Schwägerin setzte sich dem Schwa- ger auf die Eier. — „Geh weg, du Närrin, du zerbrichst mir die Hoden."

232.

— Ajde drugo, da se refenamo, da obadvje svalere imamo!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Komm Gefährtin, lass uns gemeinsam zehren, — damit wir beide Liebhaber ge- winnen !

(Zwei Mädchen wollen unzertrennlich sein, gleichzeitig ihre Liebhaber in einem und dem- selben Räume gemessen und mit einander abwechseln. Mädchen behaupten, es wäre die reizvollste Unterhaltung, wenn ihrer mehrere mit einer gleichen Anzahl Burschen in ver- dunkelter Stube der Liebe pflegen und der Bursche nicht weiss, welches Mädchen und das Mädchen nicht, welchen Burschen sie nimmt.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

147

233.

— Di bi nama jecam urodio, kad je juda cum poljubio!

(Aus Otok in Kroatien.)

— Wie sollte uns denn die Gerste ge- raten, — nachdem der Jude ein Mädchen geherzt !

234.

— Seka Ana Ćifut judi dala pa nas kompir ljetina izdala ! (Aus dem chrowotischen Saveland.)

— Schwesterlein Ännchen gewährte (Voz) dem Juden — und daher hat uns die Erd- äpfelernte versagt!

(Zum Teil infolge der von der Kanzel herab und von den Zeitungen ständig be- triebenen Judenhetze, noch mehr aber wegen ihrer vom chrowotischen Branch tief ver- schiedenen Lebensweise, wegen ihrer An- hänglichkeit an abendländische Gesittung und an das Deutschtum,. sind die Juden den Chrowoten sehr verdächtig und erscheinen ihnen als gesellschaftlich Ausgestossene. Zu- dem hält sich der Chrowote für den Ausbund aller Tugenden und den Inbegriff eines Menschen. Alle übrige Welt ist minder- wertiger als er. Wenn sich nun eine Chro- wotin mit einem Nichtchrowoten, vollends

10*

148

mit einem Juden, vergisst, verhängt der liebe Gott über die Gegend eine Missernte. Im übrigen muss man hinzufügen, dass jene seltenen Juden, die sich mit Chrowotinnen abgeben, von ihren Glanbensgenossen als sközim (unreine Gesellen) bezeichnet und aufs tiefste verachtet werden. Der Jude ver- abscheut die Chrowotin, wie man mir ver- sicherte, hauptsächlich darum, weil sie sich selten oder nie ihre langen Fingernägel putzt. Der wirkliche Grund dürfte vielmehr im keuschen Familienleben des Juden zu suchen sein.)

LT.

Eeigenzwiegesänge.

235. Zumptlutschen.

— Oj Kosana, Kosana, jesi 1 kurac posala?

— Ot kako sain postała, nisam kurac posala.

— Beli ćes ga posati, « ja da ces ga posrati!

(Aus Malesevci in Bosnien.)

149

— „0 Kosana, Kosana, — hast du schon

an einem Zumpt gesogen?" — „Seitdem

ich auf der Welt bin, — habe ich noch an

keinem Zumpt gesogen.44 — „Du wirst ihn

fürwahr lutschen, — und solltest du ihn be-

echeissen !* ллл

236.

— Oj devojko lekedis, Kazi meni gje leżis!

— Gje leżim, da leżim, ja ot tebe ne bjeżim!

(Drinagebiet, Bosnien.) „O du Mädchen, Schminkgefäss, — sag mir, wo du dein Nachtlager halst?44 — „Wo immer ich auch schlafen mag, — ich entziehe mich dir nicht!44

237.

— Oj ti eeko is Kikis,*) Kazi meni, di leżiś?

— U krevetu, u seketu,**) de se prave grëka kola

i slepaSke osovine. §

Tun kuru med glavine, gotove su osoyine, niże pupka podlanicu, da ti dadem podanicu.

  • ) Kikiä, scherzhaft für Kikinda, ein Ort in Süd-

Ungarn.

•*) für sepet.

150 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Pukla dinja a iz dinje voda pisa, і* sateram ti slepog misa ! (Von einem serb. Kaufmann in Brod a. d. S.r Slavonien.)

— „0 du Mädchen aus Kikis, — sag miry wo du zu schlafen pflegst ?" — „Im Bette, im Korbe, — wo man den griechischen Wagen *) macht — und die Blindenachse. — Steck den Zumpterich zwischen die Stirn- leisten — und fertig ist die Wagenachse, — eine Spanne unterhalb des Nabels, — damit ich dir die ,Darunterin' (= Voz) gewähre." — „Die Melone sprang auf und aus der Melone piest Wasser heraus, — ich ramme in dich die Fledermaus ein!4* **)

238.

— Kazi pravo golubice bjela, koliko si imala avalera?

— Triput sedam dvadeset i jedan і jos oeam, eto toliko sam. Koliko je niza Savu sela, » toliko sam imala avalera!

_ (Aus Rusevo in Slavonien.)

  • ) Schiebkarren. Der Mann hebt die Beine dea

Franeneimmert empor und schiebt die vor ihm liegende förmlich vor lieh hin.

    • ) Er meint damit, dass er ihr mit dem Zumpte die

Voz (= die Fledermaus) nach innen umstülpen werde.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

151

— „Gesteh wahrhaftig, weisses Täubchen, — wie viele Bahlen hast du gehabt?44 — „Dreimal sieben sind einundzwanzig — und acht dazu, siehe, soviel hatte ich ihrer. — Soviel als Dörfer Save abwärts sind, — so- viele Buhlen habe ich genossen!44

(Das Mädchen meint, sie habe mit un- zähligen Burschen der Minne gepflogen. Je mehr sich um ihre Gunst beworben, desto ehrender für sie. Am meisten begehrt man Mädchen, die mit der Voz zu schnappen verstehen.)

239.

— Oj devojko tankolika, je 1 ti pica bas velika?

— Jest mi pica bas velika ; trbuha se masila,

nasu djecu plasila! ь

(Vom Reigenvorsänger Mihajilo Mifcić zu Titima, Bosnien. — Von ihm sind alle Titimaer Liedchen unserer Sammlung.)

— „0 du hochaufgeschossen Mädchen, — ist dein Vözlein recht gross?" — „Wohl ist mein Vözlein recht gross, — hat nach dem Bauch hinüber gelangt, — (und) unsere Kinder geschreckt !u

A.: — Hoj fcina fcièina, kolika je рісша?

152

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

В.: — Kolika je piëina, Ko subara еісша!

(Aua Tenj bei Essegg.)

— „Heda, du Vetters Liebling, — wie gross ist deiue Grossvoz?* — „Wie gross die Gross- voz sei? — So gross, wie des Vetters Pelz- mütze !"

(Das ist bloss ein neckisches Gespräch zwischen einem Burschen und einem Mädchen. Grossvozigkeit ist ja eiue Schande für ein Frauenzimmer.)

241.

— A moj. kurèe obruëane, gjeno osta tvoje fumenilo?

— Pot sekiljem gradom rumenijem!

(Aus Magnojevic* in Bosnien.)

— „0 mein reif beschlagener Zumpt, — wo verblieb deine Rote?" — „Unterhalb der roten Kitzler bürg!14

(Nach dem Coitus wird der Zumpt schlapp und blutleer.)

242.

— Pico, Jeca, peceni golube, tko je tebi povadio zube?

— Kuro ludi lupajuéi s mudi!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— „Du Vözlein, Elisabetchen, gebratene Taube, — wer hat dir die Zähne heraus-

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

153

gerissen?" — „Der närrische Zumpterich, mit den Hoden dreinschlagend!"

243.

— Ko te toga nauÔi?

— Moj te knrac namuëi.

— Ko te toga svjetova?

— Moj u tebi ljetova.

— Ot koga to primi? s

— Moj u tebi zimi!

(Aus Titima in Bosnien.)

— „Wer hat dich dies gel ehrt ?u — „Mein Zumpt plagt dich ab." — „Wer hat dich so beraten ?" — „Meiner übersommerte in Dir." — „Von wem hast du (diese Fertigkeit) über- nommen?" — „Meiner überwintert in dir!"

244.

— U na§ega majstor Joska ima kurac ot tri совка; vino pije, meso jede,

po lest puta na noć jebe.

— Ćuti vraze, ko ti każe? s

— Każe meni fcica ban, koji jebe svaki dan moju picu ko tiganj!

(Ans Titima in Bosnien.)

— „Unser (Zimmermann-)Meister Josko — hat einen dreieckigen Zumpt ; — trinkt Wein,

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

iset Fleisch, — vögelt nächtlich zu zehn- mal." — „Schweig, du Teufel, wer sagt dir das?" — „Es sagt mir der Herr Vetter, — der jeden Tag vögelt —- das wie ein Tiegel schwarze Vözlein!44

245.

— Zdrava budi Stojo! Pa ti podaj Mati, ope meni vrati!

— Pila sam i picu, dala sam i daću, • i sinoć* sam i eaću!

(Aus Titima in Bosnien.)

— „Sollst gesund sein, Stoja! — Und gieb Mathias (einen Schluck), — dann stell mir (denn Branntwein) zurück!" — „Ich habe getrunken und werde trinken, — habe (Voz) gewährt und werde noch gewähren, — habe es nächtens und werde auch jetzunder."

(Dies Zwiegespräch mit dem Wortspiel in der zweiten Zeile hat Bezug auf einen Vorfall bei einer Festmahlzeit, gelegentlich deren Stoja einem Mathias sich sehr gefällig erwiesen. Der Beigenführer hält ihr dies öffentlich vor, um sie blosszustellen, doch sie antwortet ihm schlagfertig, dass sie trinken und vögeln kann, wie es ihr behagt, und ihm keine Rechenschaft darüber schuldig sei.

154

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 166

Für den Reigen ist die Angelegenheit damit abgethan. Die zwei Schlusszeilen der Ant- wort sind stereotyp nnd fast sprichwörtlich im Mädchenmunde.)

246.

— Oj ti euro mala, bi 1 ti meni dala?

— Daću, ja eta eu? і sinoé sam i saću!

(Aus dem serbischen Drinabezirk.)

— „0 du kleines Mägdlein, — möchtest du mir (Voz) gewähren?** — „Werde sie dir ge- währen, was sollt ich denn? — habe es nächtens und werde es auch jetzt thun!" —

247.

— Ćuti Zeno, ja bi tebe jebo!

— Soba je bliska, ' gje me mozes da tiskas!

(Aus Soveki dol in Slavonien.)

— „Hör mal, Weib, ich möchte dich vögeln !" — „Die Stube ist nahe, — wo du mich drücken kannst!"

248.

Ej ! t)j enrice, alaj bi te jebo ma zivota vise і ne trebo! — Ej! luti vraze, tako se ne każe, veé ovako tiho i polako!

(Ans Rusevo in Slavonien.)

166

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— „Hei! 0 Mägdlein, wie gern möchte ich dich vögeln, — und sollte ich den Zumpt nie mehr gebrauchen!* — „Hei! Schweig, du Teufel, so sagt mau nicht, — sondern so, leise und langsam1/

249.

— Oj ti seko iz Varosa, bi 1 ti dala za dva grosa?

— Ne bi dala ni za tri, da se pica napati!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— „0 du Mägdlein aus Varoi, — möchtest du mir um zwei Groschen gewähren?" — „Ich thät nicht einmal um drei gewähren, — das Vözlein abzuplagen."

(Vergl. Kqvtct. VI, S. 241.)

250.

— Oj devojko iz Varosi, bi li dala za dva grosi?

— Ne dam momëe ni za pet, treba picu razapet!

(Aus Malesevci, Bosnien.)

— „0 du Mädchen aus Varos, — möchtest du sie mir wohl für zwei Groschen gewähren?*4 — „Ich gebe sie, Bürscblein, nicht einmal für fünf her, — man muss ja das Vözlein ausspannen1/

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 167

(Das Mädchen ans Varos war zn Besuch bei ihrer Freundin in Maieâevci. Der Anbot war für sie keine Beleidigung, vielmehr eine schmeichelhafte, öffentliche Anerkennung, dass sie begehrenswert sei. Zwei Groschen zahlt der Bauer durchschnittlich einem Feldarbeiter an Taglohn. Also bot der Bursche für seine Verhältnisse nicht zu wenig für den Ge- nuss an.)

251.

— Oj devojko iz Moetara, podaj picu da se para!

— Како bi ju jadna dala, Kad je momak svu ispara!

(Bosnien, Herzogtum.)

— „O Mädchen aus Mostar, — gieb das Vözlein her, damit es getrennt werde!44 — „Wie soll ich ärmste sie hergeben, — wenn sie der Bursche ganz auftrennt!44

252.

— Oj djevojko is Palanke, bili dala za opanjke?

— Ja bi dala za dva grosa, kamo 1 ne bi za opanjke !

(Aus der Umgebung von Pożega, Slavonien.)

— O du Mädchen aus Palanka, — würdest du (Voz) gewähren für Opanken?44 — „Ich

158 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

würde sie für zwei Groseben gewähren, — wie denn nicht erst für Opanken!"

253.

— Oj djevojko iz Dubice, koänlja ti do guzice, saren jelek do rebara,

bi 1 se sa mnom pojebała?

— Suti bolan, kako ne bi? » Uzmi knrac pa me jebi.

(Bjelinaer Bez., Bosnien.) - nO da Mädchen aus Dubica, — das Hemd reicht dir bis zum Arsch herab, — das buntverzierte Leibchen bis zu den Bippen,

— möchtest du mal wohl mit mir vögeln?"

— „Schweig, Leid dich verschone, wie sollte ich denn nicht? — Nimm den Zumpt und vögle mich."

254.

— Oj djevojko mala, bi 1 mi mało dala?

— Oj moraĆiću mali, ko to tebi brani? Privuci se vuèki s a priskoëi zeëki, obazdri se lisiëki,

osta kurac u piëki!

(Aus Malesevci in Bosnien.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

169

— „0 du kleines Mägdlein. — möchtest du mir ein wenig (Voz) gewähren?" — „0 du kleines Bttrschlein, — wer wehrt dir dies?

— Schleich dich nach Wolfsart heran — und überspring nach Hasenart, — schau dich nach Fuchsart um, — husch, blieb der Zumpt in der Voz stecken!"

255.

— Oj devojko mala mrka, da nvatim, bi Ii crkla?

— А o ata bi jadna crkla? zar ot tvoga meka kurca?

— Moj je kurac tvrdi, » od njega se prdi.

— „0 du kleines, schwarzes Mädchen, — wenn ich dich einfinge, würdest du krepieren?"

— Doch nicht von deinem weichen Zumpte aus?" — „Mein Zumpt gehört zu den harten, — von ihm muss mau farzen." *)

256.

— GjevojÖice malo mrka, da te jebem, bi Ii crkla?

— Ne bi borne ni hajala, vece bi se nasmijala!

(Aus Bogutovo seli in Bosnien.)

— „0 du brünettes Mägedein, — thät ich dich vögeln, thätst du krepieren?" — „Nein,

  • ) Das Frauenzimmer nämlich, in das er hineinfahrt.

160 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

bei Gott, ich thät mich darum gar nicht scheren, — vielmehr würde ich darüber herz- lich lachen!"

257.

— Koj bi sraeo zatvoriti*vrata, dala bi mu tri milje granata!

— Ćuti sejo, ée ne cuti nana pa ćes onda rużno proći od nje, veé ti lezi i tvoje oduzi, & ja би tebi megj nogama ući, valjda mogu rukunice vuć"i!

(Aus Jagodina in Serbien.)

— „Wer sich getraute, die Thüre zu schliessen, — dem würde ich drei... Granaten geben!" — „Schweig, Schwesterlein, die Muhme wird uns hören, — und sie wird dir dann garstig mitspielen, — leg du dich vielmehr nieder und streck die deinen aus, — ich werde dir zwischen die Beine schlüpfen, — wohl kann ich Deichselstangen ziehen!

(Der Reigen tanzte in einer Scheune.)

258.

— 0 devojko is Krivaka, jêr popisa svoga svaka?

— Ako sam ga popiiala, nisam tvoga, nego svoga!

(Aus Magnojevic in Bosnien.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

161

— „0 du Mädchen aus Krivak, — warum bepisstetst du deinen Schwager?" — „Habe ich ihn bepisst, — habe ich doch nicht den deinen, sondern meinen!"

259.

— Daj divojko, rekla ti je mama!

— Kad je rekla, da ti'bude dala! sta te kurca na me otirala?

(Aus Bosnisch Brod ; im gemischten Reigen.)

— „Gewähr mir, Mädchen, deine Mutter hat es dir sagen lassen!" — „Hat sie es ge- sagt, hätte sie dir auch gewähren sollen (ihre Voz)! — Was, zum Zumpt, hat sie dich auf mich losgejagt ?■*

260.

Das Mädchen:

Cvjece berem pa se kitim, sretna ti sam ja! Der Pope im Reigen:

Travu cupam, dupe tarem, jadan ti sam ja! Mädchen: Blumen pflücke ich und schmücke mich, — wohl bin ich eine Glückliche!" — Pfarrer: „Gras raufe ich aus, wische mir das Arschloch aus, — bin wohl elend daran!"

(In Sarajevo von einem Schreiber aus Kroatien vernommen, der diesefZeilen angeb- Kgvnz. VII. 11

162

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

lich von einheimischen Bosnjaken her haben wollte.)

261.

— Oj djevojko duio moja, біт mirise njedra tvoja?

— біт mirise, da mirise, ne vele ti mirisati!

— Oj djevojko duäo moja, » na tebi je kara boja,

ljudi vele, da si moja

a ti reci, da nijesi;

iii tako il ovako,

biées moja svakojako! і* (Von Pajo Pantić* und einem Mädchen im Beigen zu Zabrgje in Bosnien gesungen.) — „0 du Mädchen, meine Seele, — wonach duftet dein Busen?" — „Mag er wonach immer duften, lass ihn duften, — er heisst dich nicht dazu riechen!-* — „0 du Mädchen, meine Seele, — du bist schwarz gekleidet, — die Welt sagt, du wärst mein, — du aber sagst nein; — ob so oder so, — jedenfalls wirst du mir zufallen Iа

Zu V. 2: Die Mädchen stopfen sich den Busen voll an mit stark duftenden Kräutern, vornehmlich mit Basilicum (bosiljak). — Zu V. 6: Schwarz ist die Farbe der Fröhlichkeit. — Jäger, der Seelenriecher, beruft sich zur

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 163

Begründung seiner Theorie auf eine Variante zu diesem Liedchen, natürlich mit Unrecht. 262.

— Ajd u pizdu materinu! Koj vas kurac sas ta vi? Pizdo klopava,

§to si tako opala?

— Kurac bangavi, » jebo t otac Santa vi!

(Aus Morovicl in Sirmien.) — Fahr in die mütterliche Voz hinein! — Welcher Zumpt hat euch zusammengepaart?

— Du schwammige Vez, — was bist du so schlapp geworden? — Du krummer Zumpt,

— dein hinkender Vater soll dich vögeln! (Das Mädchen erwidert mit schimpflicher

Bede auf die Verunglimpfung ihrer Voz.) 263.

Bursche A.:

— Volim picu nego gibanicu, pica tisna, gibanica prisna, picu jebem, gibanicu jedem!

Bursche B. :

— Volim picu nego deset skuda, jer ot pice pokvaee se muda!

(Aus Djedina rjeka in Slavonien.) A.: — Das Vözlein ist mir lieber als ein Honigfladen, — das Vözlein ist eng, der

11*

164

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Honigfladen roh, — das Vözlein vögle ich, den Honigfladen esse ich! — B.: Das Vözlein ist mir lieber als zehn Scndi (Thaler), — denn vom Vözlein werden die Hoden befeuchtet!

264.

Bursche A.:

— Men govore, da se ja kurvarim, sto ja nosim se sir na oëima!

Bursche В.:

— Meni vele, da sam pustaija, sto ja saram pokraj kuce moje!

(Aue Rusevo in Slavonien.)

A.: — Mir sagt man nach, dass ich ein Hurenleben führe, — weil ich den Hut in die Augen gedrückt trage! — B.: Von mir sagt man, ich wäre ein Wegelagerer, — weil ich um mein Haus herumstreiche!

265.

Bursche A.:

— Piri vatru, jebi Katu, Kata ne će brez dukata. Ja ću Kati dukat dati pa ću Katu pojebati!

Bursche В.:

— Ja ću dva, pa ću ja, » ti će§ tri pa ćes ti,

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

165

ja ćn pet pa opet,

ti c"es devet pa u krevet!

(Ans Cepin in Sirmien.) A.: — Fach das Feuer au, vögle Kätchen, — Kätchen mag nicht ohne Dukaten. — Ich werde Kätchen einen Dukaten geben — und werde Kätchen durchvögeln. — B. : Ich werde zwei geben und habe vor dir den Vorzug, — du giebst drei und hast du sie, — ich gebe fünf und vögle wiederum, — du giebst neun und mit ihr zu Bett!"

266.

Bursche A.:

—- Vefceraske pojebaéu Rezu, ma me selo prijavilo knezu! Bursche B.:

— Veceraske poljubiću Lizu, makar kneza ućero u pizdu. Jos ću ovu pojebati seku, » makar moro і б u apateku!

(Aus Rusevo in Slavonien.) A.: — Heute zu Nacht werde ich Theresen durchvögeln, — selbst wenn mich das Dorf beim Schulzen verklagt! — B.: Heute zu Nacht werde ich mit Lieschen kosen, — müsste ich selbst den Schulzen in die Voz hineintreiben. — Auch dieses Schwesterlein

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

werde ich durchvögeln — und sollte ich dann in die Apotheke gehen müssen!

267.

— Cobanine, je 1 ti żena mlada?

— Pogledaj joj megju noge, je 1 joj seda brada!

(Aus der Вабка, Südungarn.) — „0 Hirte, ist dein Weib jung?" — „Schau ihr zwischen die Beine hin, — ob ihr Bart grau ist!4*

(Nach der Volksauffassung ist die Antwort äusserst witzig und bissig; denn der Hirte be- zeichnet mittelbar den Frager als einen Vozen- schnüffler.)___

III.

Apostrophen.

268.

— Jebi danas, jebi entra, jebi s mraka, jebi s jutra, jebi danju, jebi noći, jebi s cjelom svojom moći; jebi sprjeda, jebi straga » jebi sjedeć, jebi stojeć", jebi sjajne zvjezde brojeé, jebi crnu, jebi plavu, jebi svaku pizdu zdravu! (Pożegaer Umgebung, Slavonien.)

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

167

— Vögle heute, vögle morgen, — vögle in der Dämmerung, vögle im Morgengrauen, — vögle tags, vögle nachts, —- vögle mit deinem ganzen Vermögen; — vögle von vorn, vögle von hinten, — vögle sitzend, vögle stehend, — vögle die funkelnden Sterne zählend, *) — vögle die Schwarze, vögle die Blonde, — vögle jedwede gesunde Voz!

269.

An die verheirateten Männer, die lüstern um den tanzenden Beigen herumstehen: — Sto ste stali oko kola, ko volovi oko tora? sto mićete brkovima, ko devojke pizdovama? (Stańko Dragić in Zabrgje, Bosnien.)

— Was habt Ihr Euch um den Reigen herum aufgepflanzt, — wie die Ochsen um die Hürde? — Was bewegt Ihr Euere Schnurr- barte — wie die Mädchen die Vozen?

270.

Die Burschen an die Mädchen:

— Sinoć* nama ferman dogje da jebemo kolovogje,

  • ) Nämlich auf dem Rücken liegend.

168

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

a jutroe nam dragi stiże,

da jebemo оте bliże!

(Ans dem serbischen Drinabezirk.)

— Nächtens traf bei uns ein Ferman ein,

— wir sollen die Reigenführerinnen vögeln,

— heute morgens langte wieder ein anderer (mit der Weisung) an, — wir sollen diese näheren (Mädchen) vögeln! —

271.

Der Reigenführer an alle:

— Ao sokci mladi momci i sokice jalovice,

serem pice do gnzice! (Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)

— Hei Katholiken, junge Burschen — und Ihr Katholikinnen, die Ihr gelt seid, — ich bescheisse die Vözlein bis zum Arschloch ! —

272.

Eine Apostrophe an den Aufzeichner dieser Texte:

— Oj pisaru, posten bijo! Ja ti snaei djever bijo!

Ja je jebo, ti je gledo. Kr!

(In Tutnjevac, Bosnien.)

— O du Schreiber, sollst ein Ehrenmann sein! — Ich soll deiner jungen Frau der

  • JND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

169

Brautführer sein! — Ich soll sie vögeln, du sollst ihr zuschauen. Bum!

Eine Beleidigung lag dem Bauernburschen .ganz fern. Diese Zeilen sind bloss ein Scherz und als solcher von allen mit Lachen auf- gefasst worden, zumal da man die Frechheit des Burschen dem angesehenen Besucher .gegenüber mit in Anschlag brachte. Wenn man glauben würde, dass der Bursche dies Impromptu gedichtet habe, so hätte man eine unbegründet günstige Meinung von der -Schlagfertigkeit eines bosnischen Durch- schnittsmenschen. Die Zeilen sind nämlich bloss eine neue Anwendung eines allgemein verbreiteten Reigenvierzeilers, der auch als Trinkspruch in feuchtfröhlicher Branntwein- runde üblich ist:

273.

— Oj momëiéu polten bijo, і ti mi se ożenio; ja ti snasi gjever bijo, ja je jebo a ti gledo! — O du Bürschlein u. s. w. — auch du «ollst mir heiraten u. s. w.

274.

An Geschwängerte. — Eisa pada, cud noge zebu, cmi joj se, da бе rodit bebu.

170

Vidice se стіно postenje, dok ponese èedo na krstenje. Il nosite il podajte tati, » nek ne stoji na crkveni vrati.

(Vukovar, Slavonien.) (Es regnet, dem Mädchen frieren die Pttssey — es kommt ihr vor, dass sie ein Baby ge- bären werde. — Die Tugendhaftigkeit dea Mädchens wird man erkennen, — sobald sie ihr Kindlein zur Taufe trägt. — Tragt ea entweder [selber hinein] oder übergebt es dem Vater, — er soll nicht an der Kirch en- thüre stehen.)

275.

— Oj devojko sa salasa,

kosulja ti do pojasa;

skoro si ju uzimala,

te te trbuh zabolijo

te je kurac zamorijo, »

te je trbuh zabolijo! (Aus Bogutovo selo in Bosnien.) — 0 du Mädchen vom Meierhofe, — daa Hemde reicht dir bis zum Gürtel; — unlängst erwarbst du es — und bekamst ein Bauch- leiden, — er (der Bauch) hatte ja einen Zumpt müde und mürbe gemacht, — und daher be- kamst du das Bauchleiden!

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

171

(Dies „G'sangerltf dürfte in Südungarn ent- standen sein. Im bosn. Savelande ist nämlich das Wort salas sonst ungebräuchlich.) 276.

— Zakla tata saronju,

baci koźu na tavane,

pokri kucu lubovima.

Makni coro guzovima.

Ako bude muski sin, »

potrefiee u sekilj;

ako budu suva rebra,

potrefiee gjeno treba;

ako bude suvo voce,

potrefiee gjeno осе.

(Korajer Gegend, Bosnien.) Der Vater schachtete den scheckigen Ochsen,. — warf die Haut auf den Boden hinauf, — überdachte das Haus mit Baumrinden. — Be- wege, о Mädchen, die Arschbacken (beim Vögeln). — Wird es ein männlicher Sohn werden, — wird er den Kitzler treffen; — werden es trockene Bippen sein, — werden sie dorthin treffen, wo es sein soll; — wird es Dörrobst sein, — wird es treffen, wohin es ihm beliebt.*)

  • ) Was mit „trockenen Rippen" und mit „Dörrobst"

gemeint ist, weiss ich nicht ; jedenfalls ist ea eine An- spielung auf die Leibesfrucht dee geschwängerten.

172

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

276.

— U RuSevu żandari

jebu cure te ne mare

ako і naprave djete,

kojeg se nikad ne sjete!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)*)

— Die Genedarmen in Rusevo — vögeln die Mägdlein und scheren sich nicht darum. — wenn sie auch ein Kind machen, — dessen sie nie gedenken mögen!

Apostrophen von Mädchen. 277.

Ein Mädchen singt:

— Oj jasi me, ja§i me, puna pica pras ine; ti zaviri pa opiri pa da vidis како miri!

(Ans Magnojevic in Bosnien.)

— O reite mich, reite mich, — das Vözlein ist voll Staub; — du guck dazu und blas mal drauf, — um zu sehen, wie sie misst!

Mädchens. Die für uns sinnlose Zusammensetzung топ V. 1—3 und "weiter war wohl für den Beigen als An- deutung eines lokalen Ereignisses ausreichend ver- ständlich.

  • ) Ein polnisches Liedchen stellt das Vögeln stehen-

den Fusses als einen deutschen Brauch hin. Yergl. KqVTIX. III, S. 316, Nr. 16.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

17a

278.

Ein Mädchen singt:

— Oj mom5iću ludi, тебі ruke pot pazuke pa izvadi dvi jabuke; nisu zrele ni zelene, nego istom za ljubljenje!

(Drinagebiet, Bosnien.)

— О närrisch Bürschlein. — leg die Hände (mir) unter die Achselhöhlen — und nimm heraus die zwei Äpfel; — sie sind weder reif noch auch grün, — sondern eben ge- eignet zum Kosen!

(Äpfel = Brüste.)

279.

Ein Mädchen singt:

— Dogji diko ranije, makar ispot kapije,

та dogji mi, ma u zoru, ispuni mi volju.

(Bosnien, Drinagebiet.)

— Liebster, komm zeitiger, — selbst wenn du unter dem Hausthor hindurch müsstest, — jedenfalls komm zu mir, sei es sogar im Morgengrauen, — erfülle meine Lust (wört- lich: den Willen, sei. gevögelt zu werden).

174 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH

281.

Ein Mädchen singt:

— Óisni pisni Ajko !

— Joj ne mogu majko. Oetverica gledaju, popieat se ne daju

a i peti preźa, e

da ubaci jeża.

(Bosnien, Majevicagebirge.)

— „Hock Dich ein klein wenig nieder und piss ein wenig, o Ajka!" — „O weh, ich kann nicht, Mutter. — Ihrer vier schauen zu, — lassen mich nicht, mich auspissen, — und Auch ein fünfter lauert, — um mir den Igel hineinzuwerfen."

(So singen Christenmädchen zur Verspottung «der Mosliminen.)

282.

Ein Mädchen singt:

— Sutra nam je nedilja,

kup mi diko belela;

treba, diko, da mi kupis,

ti mi lice ljubiś! (Von der Beigenführerin Kata Tomasevic* in Otok, Slavonien.)

— Morgen haben wir Sonntag, — kauf mir, Schatz, Puder; — du sollst mir, o Schatz, kaufen, — (denn) du vögelst mich ja!

»JKD GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

176

283.

Ein Mädchen singt:

Ajde more ti ne laj, serem ti se za sihlaj*) pa ti śjedi pa izjedi; ja ću stati pa gledati, kako jedes, kako źderes, s како ti se nzrignje!

(Ans Titima in Bosnien.)

— Geh, Tropf, bell nicht, — ich Scheies dir was für die Schärpe — und setz dich und friss ihn auf; — ich werde mich hinstellen und schauen, — wie du isst, wie du frisst, — wie es dir aufstösst!

284.

— Vidi, vidi mila mati, kako ti se 6eri pati u kućici na vreèici!

(Aus Malesevci, Bosnien.)

— Schau, schau mal, liebste Mutter, — wie sich deine Tochter abmüht, — im Kämmerlein auf dem kleinen Sack!

  • ) Sonat ailaj. Der Bursche hatte ihr für die leib-

liche Hingabe seine Schärpe als Gabe in Aussicht ge- stellt, das Mädchen war aber schon anderweitig Tersorgt.

176

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BBAUCBŁ

286.

— Ao mama, protoći mi jamal Dogji strini, nek zatisne drinom! . Dogje strina i zatisne drinom. Ne pomaże strina ni njezina drina!

—- Ao mama, protoći mi jama! » Dogji njcem, da zatisne s knrcem! Dogje s njcem i zatisne s korcem.

— Evala ga njcn i njegovu kurcu!

(Aus Cattaro in Dalmatien.)

— O Mütterlein, o weh, mein Loch bekam den Fluss! — Geh zur Muhme, sie soll es mit einer Kornelkirsche verstopfen! — Die- Muhme kam und verstopfte es mit einer Kornelkirsche. — Es half weder die Muhme noch ihre Kornelkirsche!

— O weh, Mütterchen, mein Loch bekam den Fluss! — Komm her mit dem trauten Ohm, er soll es mit dem Zumpt verstopfen. — Sie kam mit dem lieben Ohm und ver- stopfte es mit dem Zumpt.

— Herzlichen Dank dem liebsten Ohm und seinem Zumpt!

Apostrophen einzelner Burschen, 186.

— Oj djevojko gin, gin, gin, digni nogu da vidim

177

izmed noga rupicn, moga kurca kućicu. *) (Von der Halbinsel Sabbioncello, Dalmatien.)

— O du Mädchen, gin, gin, gin, — heb das Bein in die Höhe, damit ich sehe, — zwischen den Beinen das Löchlein, — meines Znmptes Häuslein.

287.

— Oj devojko u jeleku Krk! робегат te po jendeku * Krk! kako rotkvu po rendetu; Krk! rotkvu drem da jedem Krk! a devojku da jebem! Krk!

(Aus Jagodina in Serbien.)

— O du Mädchen in der Zierweste, — ich treibe dich im Graben hin, — wie einen Rettig über das Reibeisen; — den Rettig reibe ich, um ihn zu essen, — das Mädchen aber treibe ich, um zu vögeln! Bum!

288.

— Oj devojko smilje moje, sto бе tebi jaje moje, da nakitis dupe svoje? __ (Bosnien, allgemein.)

  • ) Variante: Oj d. is Potstupa — d. d. ispot skuta,

— iepot skuta r. u. s. w. O du Mädchen aus Potetup — heb das Bein unter dem Schoss empor, — unter dem Schoes u. s. w.

Kqvtit. VII. 12

178

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— 0 du Mädchen, mein Sandruhrkraut*), — was soll dir mein Hodensack, — damit du deinen Arsch schmückst?

289.

— Oj devojko, devojko, ne valja sto radis! Po mom kuri èupas dlake pa po pici sadis! (Vom Vorsänger Miko Golubovié in Bogutovo selo in Bosnien.)

— O Mädchen, Mädchen, — dein Thun taugt nichts! — Um meinen Zumpterich herum reisst du Haare aus — und pflanzt sie auf das Vözlein!

290.

— Oj, oj, rode moj, pojedose mace loj, Spasenija kurac moj! (Vom Reigenführer Lazar Gjorgjić in Zabrgje, Bosnien.)

— Oh, oh, meine Sippe, — die Kätzchen assen den Unschlitt auf, — Spasenija aber meinen Zumpt!

(Er erzählt damit, dass er das Mädchen Spasenija genossen und empfiehlt sie damit

  • ) Als Kosenamen für Mädchen üblich.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

179

den anderen Burschen als eine hitzige Vöglerin.)

891.

— Cura vunu grebenala na grebena oku vune; meni vlas і kuëine,

da uéeram pol kurëine!

(Aus Bogutovo selo.)

— Das Mädchen krempelte Schafwolle — auf die Krempel eine Oka Wolle; — mir die Haare und das Werg, — damit ich die Hälfte des grossen Zumptes eintreibe!

292.

— Ova seka nista ne zna, veé uza me sitno zeza. Pogledi ju mila mati, kako znade zezukati!

(Aus Sovski doi in Slavonien.)

— Dieses Mägdlein weiss nichts, — als an meiner Seite sachte (auf und nieder schiebend) zu vögeln. — Schau sie mal an, teuere Mutter, — wie sie (auf- und abrutschend) zu vögeln versteht !

293.

— Najmise me gjevojfcice, da im rezern bijel hljebac, ne bi 1 bio bolji jebac!

(Aus Zabrgje in Bosnien.)

12*

180

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Es mieteten mich die (herzigen) Mägd- lein auf, — damit ich ihnen Weissbrot schneide, — vielleicht dass ich dadurch ein tüchtigerer Vogler würde!

294.

— Kat sam bijo mali klapać,

vodijo me otac na plac,

kupijo mi jedan hljebac,

da ja budem bolji jebać! (Vom Vorsänger Miko Golubovié in Bogu- tovo selo in Bosnien. — Dies Gestanzel ist chrowotischen Ursprunges.)

— Als ich ein kleiner Junge war, — führte mich der Vater auf den Marktplatz, — kaufte mir ein Brötchen, — damit ich ein tüchtigerer Vogler werden soil!

295.

— Sve se smijem sto sam kurat al ga nemam gjegod turat! al mu hvala, sto je glavat, ja ću njega Mari davat.

(Koraj, Bosnien.)

— Bin allweil fröhlich, weil ich bezumpt bin, — doch habe ich nicht, wohin ihn zu schieben; — aber Dank sei ihm, dass er ein (tüchtiges) Haupt hat, — ich werde ihn Marien geben.

181

296.

— A joj moja okorela budżo, odavna te kiselio nisam, vec* tri dana stojie nadrkana, faraj budżo, sutra se ne mrsi!

(Aus der Вабка, Südungarn.)

— О weh, du meine rindenhart gewordene Keule, — schon lang ist's her, dass ich dich nicht gesäuert habe, — schon drei Tage lang stehst du angesteift da, — stoss zu, Keule, morgen wird kein Fleisch genossen!

297.

— Рібке żeljan a krajcare nemam, Oj lane, Lazo utero pa kazo: Ej, seko Jelo, zovi me na prelo, ej, neeto mi se u turu napelo. Ej moja mama ćetir posła radi, 6 ej, pisa, sere i salatu bere.

(Pożegaer Gegend, Slavonien.)

— Ich sehne mich nach einer Voz und habe keinen Kreuzer Geld, — o Rehkalb*), Lazarus trieb ihn ein und sagte: — He, Mägdlein Helene, lade mich zur Spinnstuben- versammlung ein, — he, ein Ding ist mir im Hosenlatz steif aufgestiegen. — He, meine Mutter verrichtet vier Arbeiten, — he, sie pisst, scheisst und pflückt Salat.

  • ) Ein Kosenamen für ein geliebtes Wesen.

182

298.

— Hop salaj pa salaj, cum lie varaj!

jer je cura pogana, In pice te nogama; łupiła je moga tatu б nogama po vratu.

— Hop salaj pa salaj, curu ne varaj, jer je cura luda, zdrobiće ti muda! ю

(Das ist eines der beliebtesten chrowotischen Reigenliedchen, von dem es viele Varianten

— Hop trala hopeassa, — neck das Mäd- chen nicht; —- denn das Mädchen ist heim- tückischer Natur, — sie wird dich mit den Füssen schlagen; — sie hat (schon) meinen Vater geschlagen — mit den Füssen über den Hals*).

— Hop trala hopsassa, — neck das Mäd- chen nicht; — denn das Mädchen ist toll, — sie wird dir die Hoden zerquetschen!

299.

— Oj ti euro malena, piëka ti je sarena!

  • ) Nämlich, als sie mit ihm der Minne pflog.

183

Oj ti euro katolicka, bjele nogę, ста ріска! (Aus der Umgebung von Pożega, Slavonien.)

— О du kleines Mägdlein, — deine Voz ist gescheckt! — О du katholisches Mädchen, — (du hast) weisse Beine, eine schwarze Voz !

300.

— Oj divojko din, din, din, digni nogu da vidim pa će§ dobit jen cekin ! . (Aus der Agramer Umgebung, Kroatien.)

— 0 du Mädchen, he-, he-, he-, — heb das Bein empor, damit ich sehe (die Voz) — und du bekommst eine Zechine!

301.

— Hop salaj raci, sto ne valja baci a sto valja to sacuvaj, u curu zagruvaj! ' (Aus Blacko bei Pozega, Slavonien.)

— Hopsassa, ihr Rait ze u, — was nichts taugt, wirf weg, — was aber taugt, das be- wahre, — pampf es ins Mädchen hinein!

(Der Bursche rät, sich der Exkremente zu entledigen, den Samen jedoch für den Liebes- genuss aufzusparen.)

184

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

302.

— Lepa moja Mitrovica

gje mi raste kiselica;

kiselica sva pokisla,

mlada cara nogę stisla;

drżi nogę kao roda б

izmegj noga kaplje voda;

drżi nogę kao èaplja,

izmegj noga voda kaplja! (Aus der Umgebung von Pożega, Slavonien.)

— O'mein schönes Mitrovitz, — wo mir Sauerampfer wächst; — der Sauerampfer ist insgesamt verregnet, — das junge Mädchen presste die Beine aneinander; — sie hält die Beine, wie ein Storch, — zwischen den Beinen tröpfelt Wasser; — sie hält die Beine, wie ein Reiher, — zwischen den Beinen tröpfelt Wasser herab!

303.

— Oj kurane, kurane! kada eure porane, kada pogju na vodu a ti jednu za nogu; kad nalije èupicu s teraj kurac u picu! (Aus Caglin in Slavonien, Toma Krnić, Herbst 1899.)

186

— O Zumpterich, Znmpterich! — Wenn die Mädchen zeitig aufbrechen, — wenn sie ums Wasser gehen, — da (pack) die eine bei den Beinen; — wenn sie das Kraglein anfüllt, — treib den Zumpt ins Vözlein hinein!

304.

— Ja bih jebo koja bi mi dala, koja ne da, nek se jebe sama! Ja bih reko, sama mi je dala, sama dala i nogę dizala

i prstima rupu kazivala: s

— Evo rupe, ne diraj u dupe!

(Aus Jagodina in Serbien.)

— Ich möchte die vögeln, die mir gewähren wollte, — die nicht mag, die soll sich allein vögeln! — Ich würde sagen, sie habe mir von selbst gewährt, — von selbst gewährt und die Beine hoch gehoben — und mit den Fingern das Loch gewiesen: — „Hier das Loch, rühr nicht in das Arschloch hinein!14

305.

— Oj djevojko u kecelji, kecelja ti progorela na tri mjesta vis koljena, mrka zuna pro vir u je, na mog kuru namiguje!

(Aus Titima in Bosnien.)

186

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— 0 du Mädchen im Fürtuch, — das Für- tuch ist dir durchgebrannt — an drei Stellen oberhalb der Knie ; — ein Schwarzspecht lugt daraus hervor, — blinzelt meinem Zumpte- rich zu! 306

— Oj snijesśe, snijeże, cura mi se slijeże, pica joj se rogusi,

da je kurac probusi!

(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)

— O Schnee, o Schnee, — das Mädchen streckt sich mir aus, — ihr Vözlein sträubt sich auf, — damit sie der Zumpt durch- löchere ! 3q7

— Tugja sęka do meneka iste mesa od meneka; sto imado ja joj dado!

(Aus Magnojevic", Bosnien.)

— Das fremde Schwesterlein an meiner Seite — heischt Fleisch von mir; — soviel ich davon besass, gab ich ihr hin!

308.

— Eto tako drijemas! Ja sam doso, da mi das; ako das, ako ne das, jebo te moj pajd as!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

187

— Schau, wie du so traumhäuptig bist ! — Ich kam, damit du mir gewähren sollst; — ob du gewährst oder nicht gewährst, — mein Gefährte hat dich schon gevögelt!

309.

— Ova seka meke sike, rek la mi je dati pike ; ii će dati il ne dati, zaboravi' poiskati! (Ans dem serbischen Drinabezirk.)

— Dieses Mädchen mit den weichen Tutel- chen — versprach mir, Vözlein zu gewähren -r — mag sie mir gewähren oder nicht ge- währen, — ich vergase sie darum anzugehen L

310.

— Kat sam iso preko śume, sretnem seku bes kosulje, zaboravim ja iskati a htjede mi вага a dati!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Als ich durch den Wald ging, — be- gegnete ich einem Mägdlein ohne Hemd, — ich vergass, von ihr (Voz) zu heischen, — und sie wollte mir von selber gewähren!

311.

— Ot topole do topole, Kazi, euro, sta te bole?

188

Ako li te glava bole, ja od glave De znam trave; ako li te noge bole, t

ja od noga pomoc mogn: zavijacu, zabijaću, sve za snnca do po kurca, za meseca sav do mada, da ne ides kao luda! ю (Aus dem serbischen Drinabezirk.) — Von Pappel zu Pappel*), — sprich, Mädchen, was thut dir weh? — Thnt dir tier Kopf weh, — weiss ich wohl gegen Kopf- weh kein Kraut; — thun dir aber die Beine weh, — gegen Beineweh kann ich dir helfen!

— aufwinden werde ich, eintreiben werde ich,

— bei Sonnenlicht bis zur Zumpthälfte, — bei Mondschein **) den ganzen bis zum Hoden- sack, — damit du nicht gleich einer Närrin herumgehst! —

312.

— Oj gjevojko, na gargas, zast se sa mnom ne igras,

  • ) Der Beigen bewegt eich nämlich zwischen Pappel-

bäumen.

    • ) Das ist eine Persiflage üblicher Heilkräutlerinnen-

vorschriften, die dahin gehen, dass man gewisse Mittel in gewissem Auemaasse bei Tag im Sonnenlicht und andere nur im Mondscheine gebrauchen soll.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 18fr

ko da pice ne imas

a za knrac і ne znas?

Moj je knrac bevetas s

jebaéu te neka znas?

(Ans Bosnisch Brod; gem. Beigen.)

— O du Mädchen, fahr zum Erämpel, — warum tanzet du nicht mit mir, — als ob du kein Vözlein besässest — und vom Zumpt gar keine Ahnung hättest? — Mein Zumpt ist ein Fanatiker, — ich werde dich vögein,, sollst es wissen!

313.

— Sisi-, 8І8І-, Sisine,

puna ptôka prasine; ja cu pustit masinu, iséeraéu prasinu! (Bosnisch Brod ; gem. Beigen.)

— Gescho-, gescho-, geschorenes Haar, — die Voz ist voll Staub; — ich werde meine Maschine loslassen, — werde den Staub her- austreiben! —

(Hier ist mit prasina, Staub, das Seifen- luder gemeint, das beim Vozenbarbieren in die Scheide eindringt. Der Bursche erklärt sich bereit, dem Mädchen die Scheide mit seinem Zumpt zu säubern, damit sie sie nicht sonstwie reinigen müsse.)

190

DIE ZEUGUNG IN'SITTE, BRAUCH

314.

— Oj devojko gola bosa. po pici ti pala rosa; detić* kuro dobar bijo pa u picu rosu zbij o.

(Bjelinaer Bez., Bosnien.)

— O du nacktes, barfüssiges Mädchen, — auf dein Vözlein fiel Tau; — der Knabe .Zumpterich war wacker — und schlug ins Vözlein den Tau hinein.

315.

— Oj devojko iz daleka, Krk! sto ti nosie dva duleka, Krk! jedan crven, drugi beo, Krk! sateram ti ovaj ceo! Krk!

(Aus Jagodina in Serbien.)

— 0 du Mädchen aus der Feme, — die du .zwei Kürbisse trägst, — einen, der rot, den anderen, der weiss, — ich treibe in dich diesen ganzen (Zumpt) ein! Bum!

316.

— Oj devojko dusice, skini gaće z guzice; како dogje prvi mrak, razbiću joj pizdenjak.

(Saveland, Bosnien.)

— O Mädchen, (trautes) Seelchen, — lass die Hosen vom Arsch herab; — sobald die

UND GLAUBEN DER SÜDS LAVEN.

191

Dämmerung eintritt, — werde ich ihr den Vozerich zerschlagen.

317.

— O devojko is Kardas, ti si rekla pa ne das mrku picu і коїаб,

na kolaëu tikvicu; razbijem joj piëicu!

(Aus Magnojevic* in Bosnien.)

— O du Mädchen aus Kardas, — du sagtest zu, gewährst aber nicht — das schwarze Vözlein und das Rundgebäck, — auf dem Rundgebäck das Kürbisfläschchen ; — ich zer- schlage ihr das Vözlein!

318.

— Kako sam se rodijo, nisam picke probijo; beli ću ^e probiti

pa da eu se pobiti!

(Aus Malesevci, Bosnien.)

— Seitdem ich geboren worden — habe ich keine Voz durchgeschlagen; — traun, ich werde eine durchbrechen — und müsste ich mich deswegen (mit jemand) prügeln!

319.

— DjevojÖica dreraa, pica joj zijeva

192 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

a ja uze sisalo pa joj razbi pisało! (Aus Magnojevic in Bosnien.)

— Das Mägdlein schlummert, — ihr Vözlein gähnt, — da ergriff ich den Scherer — und zerbrach ihr BrunzWerkzeug!

320.

— Oj devojko letetusa, pica joj je kiepetusa; moj je kurac zvecak, gje udari jeëi!

(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)

— 0 du Mädchen, du Flatterwesen, — ihr Vözlein ist eine Klapper; — mein Zumpt ist der Schlägel, — wo er hinschlägt, wider- hallt es!

321.

— Oj ti seko seketusa, pica ti je zveketuea

a moj kurac zvefci, gje udari jeĆi!

(Aus Titima in Bosnien.)

— 0 du Mägdlein, Mägdendelein, — dein Vözlein ist eine Klapper, — mein Zumpt aber tönt, — wo er hinschlägt, widerhallt es!

322.

— Oj ti pico picauna, śjutra ćemo u raaune

193

a prekśjutra u gloginje. Gloginje se żute, oće kurac u te! (Vom Reigenfübrer Lazar Gjorgjić in Zabrgje, Bosnien.)

— O du Vözlein, trautes Vözlein, — morgen werden wir Schotten klauben gehen, — über- morgen aber Weisedornbeeren; — die Weiss- dornbeeren sind gelb, — der Zumpt fährt in dich hinein!

323.

— Gajdas svira, kolo igra a ja svoju dragu ljubim, na plot tiskam te ne marim, kurac turam, gajdas dalje svira!

(Aus Soveki dol in Slavonien.)

— Der Dudelsackpfeifer spielt, der Reigen tanzt, — ich aber herze meine Liebste ab, — drücke sie ohne Rücksicht an den Zaun an, — schiebe den Zumpt ein, der Dudelsack- pfeifer spielt weiter fort!

324.

— Oj devojko duso moja, ujela me buha tvoja; nek ostała gola rebra, ti uz mené gola legia!

(Drinagebiet, Bosnien.) Kqvtix. VII. 13

194 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— 0 du Mädchen, meine Seele, — dein Floh hat mich gebissen; — sollen die Rippen nackt bleiben; — mögst du nackt neben mich dich legen!

(Den Sinn der dritten Zeile verstehe ich nicht recht.)

325.

— Oj devojko taravara, lezi tamo do duvara pa okreni braci trbu, da ti braca sadi vrbul

(Bei Sissek in Kroatien.)

— O du kokettes Mädchen, — leg dich dort an die Wand hin — und kehr dem Brüderchen das Bäuchlein zu, — damit dir das Brüderlein eine Weide pflanze! —

326.

— Oj ti seko sekiljaca, sekilj ti se vuce, eto braca, skida gaće, осе da zatuèe!

(Malesevci, Bosnien.)

— О du kitzier behaftetes Mägdlein, — dein Kitzler schleppt sich dir nach; — da ist das Brüderlein, lässt die Hosen herab, — will dir ihn fest hineintreiben!

195

327.

— Daj mi seko korpu slame, da te ljnbim, dok ne svane, a kat svane u basti, hvala, sto si meni slame dala!

(Ans Sovski dol in Slavonien.)

— Gib mir. Mägdlein einen Korb Stroh, — damit ich dich herze bis zum Morgengranen, — und wenn der Tag im Garten graut, — danke ich dir, dass du mir Stroh gegeben!

328.

— Tiho vjetar potpiruje, tanku kosu podizuje, golu picu pokazuje i na pici svaku diaka. „Svaka diaka pare val ja, » dvije pole dvi cvancike, #

sikiljbasa tri marjasa, gola rupa oka lnka.u Skupa ti je, jebem Ii je! zagorela kano lula ю

digla noge ko żabura. (Vom Bauer Stańko Dragić in Zabrgje, Bosnien. Vgl. Nr. 214.)

— Leise weht der Wind, — hebt langsam das dünne Hemdchen empor, — zeigt das nackte Vözlein — und am Vözlein jedes Haar.

13*

196

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— „Jedes Haar ist eine Para wert, — die zwei Schamlefzen zwei (Silber-)Zwanziger — das Kitzlerhaupt drei Marien-(Silbermünzen), — das nackte Loch eine Oka Lauch !" — Die ist dir (verflucht) teuer, vögeln möchte ich sie!

— Angebrannt ist sie, wie eine Pfeife, — die Beine reckte sie empor, wie ein grosser Mutterfrosch.

329.

— Kat sam bio u Pesti na vasar kupio sam suknju „lezi dole"! i kecelju „digni nogę gore*! bele strimfle „vuci pa natuci"!

(Aus Jagodina in Serbien.) — Als ich zu (Buda-)Pest zu Markte war,.

— kaufte ich einen Kittel „Leg dich nieder- !

— und ein Fürtuch „Heb die Beine in die Höhe14! — weisse Strümpfe „Zieh an und pampfe voll an"!

(Das ist eine Umschreibung des Preises, um den sich ihm ein Mädchen hingegeben.)

330.

— Oj gjevojko tanena, vodi koze za nama u debelu lugu, di za pièku vuku!

(Aus Malesevci in Bosnien.)

197

— 0 du schlankes Mädchen, — treib die Ziegen uns nach — in den dicken Hain, — wo man an der Voze zerrt!

331.

— Oj gjevojko tanena, goni koze za nama; koze бето pogubiti, ті бето se poljubiti; koze бето za roge, s

ті бето se za noge; kozn бети za sisu, tebe бето za рібки!

(Aus Malesevci.)

— О du schlankes Mädchen, — treib die Ziegen uns nach; — die Ziegen werden wir töten, — wir (aber) werden uns küssen; — die Ziegen werden wir an den Hörnern, — uns (aber gegenseitig) an den Beinen (an- fassen); — die Ziege werden wir an den Zizen, — dich an der Voz (anpacken)!

332.

— Cudna бага za Ьебага, ni orati ni kopati ve6 ovako vragovati, tugju seju milovati!

Tugja seja pasja vjera, s пататібе, prevariée

198

DIE ZEUGUNG IN 8ITTE, BRAUCH

is Ćelića Cavariéa,

is Eoraja Omer&ća;

Omerëié se nasrdijo,

sav je Koraj zasmrdijoî ю

(Ans Malesevci in Bosnien.)

— Ein seltsamer Handel für einen ledigen Burschen, — weder zu ackern, noch zu hauen,

— vielmehr so den Teufelskerl zu spielen, — zu herzen ein fremdes Schwesterchen ! — Das fremde Schwesterchen die Hundetreue,*) — das wird anlocken, wird betrügen — aus Cilié einen Cavaric", — aus Koraj einen Omerfcić;

— Omerèié ist bass giftig geworden, — hat ganz Koraj mit Gestank erfüllt!

333.

— Snase kisu begenisu a devojke su su, da se bolje bueu! (Aus Malesevci in Bosnien und im serbischen Drinagebiet.)

— Die jungen Frauen lieben den Regen, — die Mädchen aber die Dürre — damit sie besser gebohrt werden.

  • ) Der Hand gilt dem Sudelaven als das Urbild der

Treulosigkeit. Vergl. Vilim Korajac: Filozofija brvatsko - srbskih narodnih poslovica. Essegg 1876, S. 80—83. — Das Lied bezieht sich auf eine örtliche Begebenheit, die mir sonst unbekannt ist.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

199

(In einer Variante statt busu : gusu = damit sie gewürgt werden.)

334.

— Oj devojko, nbio te Bogo! §to si rekla, da te nisam mogo? al ja mogo i kurne si odro !

(Aus Boen. Brod ; im gemischten Reigen.)

— O du Mädchen, der liebe Gott möge dich töten! — Wie durftest du sagen, ich hätte dich nicht gekonnt (vögeln)? — Habe es doch gekonnt und mir sogar den Zumpt abgeschunden !

335.

— Oj curice, ubio te Bogo,

sto si rekla, da ti nisam mogo! (Aus Rusevo; häufig als Juchhezer.)

— O Mägdlein, der liebe Gott soll dich töten, — weil du gesagt hast, ich hätte dir ihn nicht gekonnt (hineintreiben)!

336.

— Aj devojko iz Batra, pica joj je ko vatra a guzica kano led, slagja pica nego med.

(Serb., Bosn.)

— O du Mädchen aus Batar, — ihr Vözlein ist wie Feuer, — der Arsch aber wie Eis, — süsser ist das Vözlein als Honig.

900

337.

— Pirni vjetre sa planine, volim pice neg alanine; pirni vjetre niz dolove, volim pice neg volove; pirni vjetre niz dolaèe, » volim pice neg pogâèe!

(Ans Maleâevci, Bosnion.)

— Blas, du Wind, vom Hochgebirge herab, — lieber ist mir das Vözlein als Speck; — blas, о Wind, die Thäler abwärts, — lieber ist mir das Vözlein als Ochsen; — blas, о Wind, den Thalmulden entlang, — lieber ist mir das Vözlein als Brotfladen!

338.

— Svojoj dragoj eto tako zaljeèiti glavu:

u picu joj pustit jedan akov, ne će biti badava!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Seiner Liebsten kann man also — vom Kopfweh abhelfen: — ins Vözlein lässt man ihr einen Eimer hinein, — es wird nicht ver- geblich sein!

339.

— Śiri kolo na tri éoska! Neka curi nije troska,

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 201

eto troska dvije rublje, neka curi ide dnblje pa kako joj posle bade!

(Tutnjevac, Bosnien.)

— Breite den Reigen dreiwinkelig ans. — Damit das Mädchen keine Kosten habe, — hier sind an Kosten zwei Rubel, — er soll dem Mädchen tiefer eindringen — und mag es ihr nachträglich wie immer ergehen!

340.

— Drżi onu guznatu, stono sjedi uz vatvu a ja 6 onu sakatu, stono lezi za kacu a ti onu euvonjavu, sto se guri pot ponjavu.

(Bosn. Saveland.)

— Halt fest jene mit den grossen Arsch- backen, — die an dem Feuer sitzt, — ich aber werde jene lahme, — die hinter den Bottich flüchtet, — du aber jene magere, — die sich unter der (Bett-)Decke zusammenduckt.

341.

— Oj djevojko tanka boka, u pici ti polu oka a u morne ravna oka. Ak t udarim niże boka ispasćeti oba oka 5

202

pa ces ostat corava ko krmaca gjorava.

(Bjelinaer Bez., Bosnien.)

— 0 du schlankhüftig Mädchen, — dein Vözlein faset eine halbe Oka, — mein Zumpt aber eine volle Oka. — Gebe ich dir einen Schlag unterhalb der Hüfte, — werden dir beide Augen herausfallen — und du wirst blind bleiben, — gleich wie eine ....*) Sau.

842.

Eine Variante davon giebt sich als Warnung : — Oj devojko tanka boka, ne prilazi blizn momka; u kurcu mu ima oka, pogodiće niże boka u. s. w. wörtlich, wie oben.

(Ans Malesevci, Bosnien.)

— O du Mädchen u. s. w., — tritt nicht nahe an den Burschen heran, — sein Zumpt fasst eine Oka, — er wird dich unterhalb der Hüften treffen, — beide Augen werden dir herausspringen u. s. w.

343.

— Oj djevojko ëiëina, kolika ti рісша, kolik usta cïcina! __ (Aus Malesevci, Bosnien.)

  • ) Die wahre Bedeutung von gjorav ist mir dunkel.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 208-

— 0 Vetters Mädchen, — wie gross ist deine Voz, — so gross wie des Vetters Mnnd t

344.

— Cura sjela u potoku, mjeri picu, je 1 duboka: arein duga, dva siroka, al unutra seksen oka.

(Zabrgje, Bosnien.)

— Im Bache setzte sich das Mädchen nieder, — misst das Vözlein, ob es tief sei:

— eine Elle lang, zwei breit, — doch in- wendig faset sie achtzig Oken.

345.

— Oj djevojko iz Leven, je 1 kolika u tebe?

Ti da vidis u mené, crven kuro do zemlje! (Aus Bogutovo selo in Bosnien).

— 0 Mädchen aus Leven, — ist die deine ansehnlich? — Du solltest mal bei mir sehen,

— da hängt ein roter Zumpterich bis zur Erde hinab!

346.

— Oj sekana sekucana, da se nisi jebucala, ne bi pica ispncala! (Beide Liedchen gesungen vom Beigenführer Luka Teodorovic zu Zabrgje in Bosnien.)

204

— 0 du Mägdlein, lieb Magedein, — hättest du dich nicht so fleissig vögeln lassen, — wäre dir dein Vözlein nicht so rissig ge- worden!

347.

— Oj curice namjernice, spustila si nogavice, vidi ti se pol guzice

i ot picke nahusnice! (Vom Reigenführer Pajo Pantić* zu Zabrgje in Bosnien.)

— 0 du Mädchen, dem ich zufällig be- gegnet bin, — du hast die Hosen herab- gelassen, — man sieht dir den halben Arsch — und von der Voz die Lefzen!

348.

— Ide seka uz ulicu. zagrnila svu guzicu; vidi joj se ріка, èmi joj se dika!

(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)

— Gasseauf w ärts schreitet das Mädchen, — hat den ganzen Arsch verhüllt; — man sieht ihr Vözlein, — ihr erscheint dies, rühmlich zu sein!

349.

— Stanarica kupus kuva. guziĆinom vat ru du va

206

a pièmom lonac leva, sikiljcmom mjesa! (Aus Bogutovo eelo in Bosnien.)

— Die Sennerin kocht Kraut, — mit dem grossen Arsch blast sie das Feuer an, — mit der grossen Voz aber giesst sie in den Topf hinein, — mit dem grossen Kitzler rührt sie um!

(Vgl. Kqvtit. VI, S. 422, Nr. 38.)

350.

— Mala cura kupus kuva a is picke vatru duva, da se kupus bolje skuva!

(Aus Irig in Sirmien.)

— Ein kleines Mädchen kocht Kraut — und bläst aus der Voz das Feuer an, — damit sich das Kraut besser abkoche!

(Die Feuereteile ist ein Erdloch mitten in der Küche. Das Mädchen hockt am Feuer, man sieht ihr Vözlein, und es erscheint dem Burschen, als ob daraus das Feuer angeblasen

Wttrde° 361.

— Oj djevojko sto me mamie

і па trnëic i na grmcić

i na vodu piahovitu

і na vatru zarovitu

i na guju sarovitu s

ІЮ6 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

i na oni zelen bor,

da joj turim knrac moj!

(Saveland, Bosnien.)

— 0 du Mädchen, was lockst du mich an

— sowohl zum kleinen Dorn als auf den kleinen Strauch, — als auf das heftige Wasser,

— als auch auf das glutreiche Feuer, — als auch auf die scheckige Natter — als auch auf jene grüne Föhre hiu, — damit ich ihr meinen Zumpt hineinstecke!

(Die Zeilen 2—5 sind poetische Umschrei- bungen für Voz.)

352.

— Ti moma, ti djevojka,

ti moga brata mamiś

na tvoju rusu kosu.

Ti moma, ti moma,

ti djevojka, ti djevojka, 5

ti moga, ti moga

brata mamis, brata mamis

na tvoje erne обі,

na tvoje bjele dojke,

na tvoju emu picu. 10

(Montenegro. Eine andere Fassung davon war um das Jahr 1876 bei den Obergym- nasiasten zu Pożega in Slavonien sehr beliebt.)

— Du Jungfrau, du Mädchen, — du lockst meinen Bruder — auf dein kastaniendunkles

207

Haar. — Du Jungfrau, du Jungfrau, — du Mädchen, du Mädchen, — ja meinen, ja meinen — Bruder locket du, Bruder lockst du — auf deine schwarzen Augen, — auf deine weissen Brüste — auf dein schwarz Vözlein. 353.

— U dike mi erne обі male a n mené kurvanjaste plave!

— Alaj mi je draga usanila, dok je mené sebi primamila!

(Aus Ćepin bei Vukovar, Sirmien.)

— „Mein Liebster hat kleine schwarze Augen, — ich aber verhurte blaue!" — „Ach, wie welkte meine Liebste dahin, — ehe es ihr gelang, mich anzulocken!"

354.

— Sinoć* mi se svalerka najavi, na prozoru maramu ostavi, da ju èuvam, dok se s njome kurvam! (Aus Djedina rjeka in Slavonien.)

— Nächtens meldete sich bei mir die Ge- liebte, — Hess auf dem Fenster ihr Tüchel liegen, — ich soll es behüten, während ich mit ihr hure!

355.

— Kurac stoji na obali а ріска mu prijeti:

— Ugursuze slijepi,

208

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

napravicu maljicu,

prebiću ti glavicu, &

da ue moźes hoditi

ni u piëku zgoditi! (Aus Ivanica im Użicaer Bezirk in Serbien.)

— Am Ufer steht der Zumpt — und die Voz droht ihm: — „Du blinder Schuft, — anfertigen werde ich einen Schlägel, — werde dir das Köpfchen einschlagen, — damit du nicht gehen — und nicht in die Voz hinein- treffen können sollst!'1

356.

— Zigu migu jagoda, ріка se je naboia; ona misli da je trn pa je kurac debel, cm. (In Dolnji Vaknf, Bosnien, aufgezeichnet nach dem Citât eines Moslimen.) (Die ersten zwei Worte unübersetzbar) Erd- beere, — das Vözlein spiesste sich auf; — sie wähnt, es wäre ein Dom, — indes ist's ein Zumpt, dick und schwarz.

337.

— Pica łasa putom kasa, sretijo je mumin bos pa odbijo pici nos. (Vom Reigenführer Lazar Gjorgjić in Zabrgje, Bosnien.)

TJND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

209

Das Vözlein, das Wieseltierchen, trabt des Weges einher, — es begegnete ihr ein bar- füseiger (Muselman) — und schlug dem Vöz- lein die Nase ab.

358.

— Oj djevojko duso moja, u kuci ti oka soli.

jer ti moga ćoru slomi!

(Zabrgje, Bosnien.)

— O du Mädchen, meine Seele, — im Hause (in der Küche) hast du ein Mass Salz, — dieweil du meinen Blinden (den Zumpt) eutwei gebrochen!

(Salz hier für Samen. Der Burschen meint, dass sein Mädchen, bis sie seinen Zumpt schlaff gemacht, ein Mass voll Samen in sich [ihr „Haus"] aufgenommen habe.)

359.

— Tinder tata, tinder mama kupite mi cicu micu,

miii su se navadili,

da odgrizu picu.

Navadi se crni kos s

pa odgrize pici nos.

Ode pica kraj a ta

i prez nosa frnjata.

(In Kroatien allgemein.) Kovnx. VIL 14

210

— Tralala Vater, tralala Matter, — kauft mir ein Mietzi-Kätzchen ; — Mäuse pflegen zu erscheinen, — um das Vözlein abznbeissen. — Es pflegt ein schwarzes Amselmännchen zu kommen — und das beisst dem Vözlein die Nase ab. — Am Rand verletzt zieht das Vözlein ab — und ohne Nase übertölpelt.

360.

— Prêt kucom ti sljivurina, na njoj viei pizdurina; ona zja pa ne da dok ne dojdę ajzliban.

(Broder Bez., Slavonien.)

— Vor dem Hause steht dir ein grosser Zwetschkenbaum, — auf ihm hängt eine riesige Voz; — sie sperrt das Maul auf und gewährt nicht eher — als bis die Eisenbahn eintrifft.

361.

a) Prêt kucom je mrtvo tele, ja je jebem, ona sere.

salaj Drina, Drina, Drina, і . ta pizda joj materina! ( Refirain-

b) Prêt kucom joj kriva vrba, • jebao je Marko grba. Refr.

c) Prêt kucom joj nova ruda, sateram joj sve do muda. Refr.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

211

d) Pala s tvoga pa ne moga,

tria tvoja muda moja. Refr. і»

e) Prêt kucom joj vedio nebo, triput sam je sinoć* jebo ! Refr.

(Aus Jagodiua in Serbien.)

a) — Vor dem Hause liegt ein totes Kalb» — ich vögle sie, sie scheisst. — Hussa, Drina, Drina, Drina, — das ist ihr die mütter- liche Voz! —

b) — Vor dem Hause steht ihr eine schiefe Weide, — Marko der Bucklige hat sie ge- vögelt. — •

c) — Vor dem Hause steht ihr eine neue Deichsel, — ich ramme ihr ihn bis zu den Hoden ein. —

d) Sie möge von deiuem auf den meinen fallen, — dein Hodensack soll den meinen reiben. —

e) Vor dem Hause lacht ihr der heitere Himmel, — dreimal habe ich sie nächtens gevögelt. —

362.

— Ajde seko, ti ne laj, prużi ruku, nesto naj! Jos je jedan taki bio, sto j is pice vodu pio. To je tako reèeno: s

ljubis kurac u fcelo.

14*

212 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Ako mislis, da ti lażem,

evo ti ga da pokazem,

mog malana mog Stojana,

kano svica ba§ lojana; ю

како duda sitno jeca

kad ugieda Babogreca.

Haj, baj, nariktaj,

ршш babu nabitaj!

Eako jedan tako może, is

kad u svoje gvozgje zeće!

Taki jedan nije bio,

sto je vraga stvoorio;

jedan se je nasao,

sto j nas upropastio! to (Pieses Lied sang ein serbischer Hochzeits- reigen im Juni 1884 zu Doboj in Bosnien in einem Zimmer, wo die Gäste mit dem Braut- paar am Tische sassen und sich gütlich thaten. In diesem Reigen tanzte ich selber mit, weil ich stark angeheitert war. Das Lied setzt sich aus mehreren Stücken zu- sammen, die alle einen, mir ziemlich unklaren Bezug auf das Brautpaar hatten.)

— Komm Schwesterlein, bell du nicht, — streck die Hand aus, da hast ein Ding! (den Zumpt, scilicet). — Noch einen solchen gab es, — der aus dem Vözlein Wasser trank (ein Vozenlecker war). — So lautet die

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

213

Redensart: — du küssest dem Zumpt die Stirne. — Wenn du glaubst, dass ich dich anlüge, — da hast du, ich will dir ihn zeigen :

— meinen Kleinen, meiuen Stehgrad, — der da (steht) wie eine Unschlittkerze (gerade);

— wie doch die Flöte fein ächzt*), — wenn sie den Babinagreder (Weibersteiger)**) er- blickt! — Hallo! hallo! richte ihn fertig, — pampfte die Alte voll an ! — Wie nur einer so kann, — wenn der Hase***) in seine Falle gerät! — So einen gab es nicht, — der den Teufelf) erschaffen hat; — einer hat sich vor- gefunden, — der uns ins Verderben stürzt ! —

363.

— Digla nogu na potegu

pa sve viëe: „ne ću!*

a u desnoj ruci drzi

bes fitilja sveć*u! (Aus einem Dörfchen bei Sissek, Kroatien.)

— Sie erhob das Bein wie einen Stangen- wagearm — und schreit unablässig: „Ich mag

♦) Die Flöte ist die Voz.

    • ) Babogredac, einer aut dem Dorfe Babina greda

im slavon. Savelande, hier wörtlich: „einer der aufs Weib losgeht", wie dies V. 13 und 16 zeigen.

      • ) Der Hase ist hier der Zumpt.

t) Der Teufel ist der Zumpt. Er fragt scherzhaft, wer wohl diesen Verderber der Menschheit ins Leben geaetzt haben mag.

214

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

nicht!14 — in der rechten Hand aber hält sie — die dochtlose Kerze!

(Das Mädchen erhob horizontal das Bein. — Der Zumpt ist die Kerze ohne Docht.) 364.

— Haj huj djevojèice,

al ti stoji reklja,

jos da vidis kako ti je

pi&ca nabrekla!

Sela cura na potegu

pa sve veli: „ne ćutt

a u ruci pridrzava

voètanicu evecu. (Kroatien.,

— Ha, hu, Mägdlein, — wie steht dir das Röckchen an, — sähst du noch dazu, — wie dir das Vözlein aufgequollen ist! — Das Mäd- chen setzte sich auf die Wagenstange — und spricht fortwährend: „ich mag nicht44, — in der Hand aber hält sie fest — die Wachskerze.

(Die V. 6—8 sind willkürlich den voran- gehenden angefügt, wie dies im Reigengesang gewöhnlich ist. — Ein Bursche heischt vom Mädchen Liebesgunst. Sie verweigert sie ihm, hält ihn aber dabei fest beim Zumpte.) 366.

— Oj curice krst ti tvoj, ukrala si ćemer moj,

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 216

У--—-—--

u ćemeru tri novèica, jebaću te do bożića, od bożića do miholja, od miholja kat ti volja!

(Ans Rusevo in Slavonien.)

— O du Mädchen, ich vögle dir dein Kreuz, — hast meinen Geldgurt gestohlen, — im Geldgurte drei Kreuzer, — ich werde dich bis zu Weihnachten vögeln, — von Weih- nachten bis zum Michaelistag, — vom Michaeiistag, soweit du magst!

366.

— Oj curice is Sesara, jebala te tri mesara: jedan strca, drugi prca, treći pazi ko dolazi, kako pica jezik plazi!

(Aus Rusevo in Slavonien. — Sesar ist ein Dörfchen im Pożegaer Komitat.)

— O du Mägdleiu aus Sesar, — drei Fleisch- hauer haben dich gevögelt : — der eine spritzt, der andere vögelt von hinten. — der dritte passt auf, ob wer kommt, — wie das Vözlein die Zunge reckt!

367.

— Oj devojko gizdava, pokri kucu pizdama

216 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

pa pogledaj oko kuce, како pice skakuću!

(Aus Magnojevic* in Bosnien.)

— O du putzsüchtig Mädchen, — bedach das Haus mit Vozen — und schau dich um das Haus um, — wie die Vözlein hüpfen!

368.

— Jadan ti sam, malen ti sam! Mené meću pokraj vatre, gjeno cure vatru preću, preko mené nogę meću. već to każe ëifca Joca, б

pisam li ga posred nosa, da se trgnem, da joj vrgnem! (Vom Burschen Stańko Dragić* zu Zabrgje, Bosnien, vernommen.)

— 'Wie bin ich leidvoll, bin so klein- gewachsen! — Mich setzt man ans Feuer, — wo die Mädchen das Feuer anschüren, — über mich werfen sie ihre Beine. — Das sagt schon Väterchen Jokl, — ich pisse ihm mitten in die Nase, — ich will mich losreissen, um ihr ihn (den Zumpt) hineinzufügen!

369.

— Oj ti eeko is Paka, oko pice ti nikła diaka.

217

To sa tebi brkovi,

jer sa nikle vise neg dvi!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— O du Mägdlein aus Pak, — um dein Vözlein sprosate Haar auf. — Dies ist dein Schnurrbart, — denn es sind mehr als zwei (Haare) aufgeeproset !

370.

— Tri je rifa sameta, je 1 ti euro eramota, sto ti ljubis momka mlada a nema te rada!

(Aus Ćepin bei Vukovar, Sirmien.)

— Drei Ellen Sammt sind es, — ist es denn, Mädchen, keine Schande, — dass du einen jungen Burschen liebst, — ohne ihn gern zu haben!*)

371.

— Oj seko sekana,

po trbnhu mekana

a po pici tvrda,

jedva ju izmrda!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

  • ) Dass tie sich überhaupt hingiebt, ist keine Schande,

daas tie es aber gethan für drei Ellen Sammt einem Ungeliebten, das dient ihr zum Vorwurf.

218

— 0 Mägdlein, traut Magedein, — auf dem Bauche weich, — doch auf dem Vözlein hart, — mit Mühe vögelte ich sie durch!

372.

— Sada da znam da igram! Sada igra seka. Z blatom zamazała picu. Kat se bratać rasrdio, sve je blato raeprdio!

(Aus Sovski doi in Slavonien.)

— Jetzt sollte ich wissen, dass ich tanze! — Jetzt tanzt das Mägdlein. — Mit Strassen- kot schmierte sie das Vözlein ein. — Als sich das Brüderlein erzürnte, — hat er den ganzen Kot auseinandergefarzt!

(Der Bursehe erzählt da, dass sein Mädchen die Schamteile ekelhaft unsauber gehalten habe, als ob sie sie mit Strassenkot ver- unreinigt hätte. Wie schon in der Einführung bemerkt, waschen die Südslavinnen die ge- wisse Gegend nicht rein.)

373.

— Sve bih jebo, samo ne bih Lizn, pica joj je kraj guzice blizu, klizi, puzi, primice se guzi!

(Aus der Baëka, Südungarn.)

— Alle möchte ich vögeln, nur Lisetten nicht, — ihr Vözlein liegt nahe beim Arsch-

219

loch, — rutsche, krieche hin, es nähert sich dem Arschlöchlein! (Vgl. Kqvtit. VI, Nr. 83, S. 342.)

374.

— Curo moja, biće tebi górko, kad nas dvoje u vajat zatvore: vajat tesan a ja momak besan! (Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)

— Mädchen mein, dir wird bitter zu Mute werden, — wenn man uns zwei in die Schlaf- kammer einsperrt; — die Kammer eng, ich Bursche aber wildwütig! —

875.

— Seka Rezo, i kita je meso, nema koeti, da ce te ubosti, samo źila, sto je pifcki mila! (Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)

— Mägdlein Thereschen, auch das Ge- machte ist Fleisch, — hat keine Knochen, die dich stechen würden, — nur eine Ader ist's, die aber der Voz liebwert ist! —

376.

— Krk pico vestico! stoj kurvo na pravac, sateram ti krastavac!

(Bei Sissek in Kroatien.)

1ЙЮ DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Bum, Vözlein, die Hexe! — steh gerade, du Hure, — ich treibe in dich die Gurke hinein!

(Vgl. Kqvtit. VI, S. 333, Nr. 63.)

377.

— Eto oyde zive zgode,

gde ee pica s kurcem bode

a gnzica poludila

pa se bije sa mudiroa!

(Aus dem serbischen Drinabezirk.)

— Allhier ist eine lebendige (greifbare) Gelegenheit, — wo sich das Vözlein mit dem Zumpt her umsticht, — das Arschloch aber ist verrückt geworden — und schlägt sich mit den Hoden herum!

378.

— Ni u vrecu ni u żak, veé djevojki u budżak tur i kurac pot pokrovac, neka bade crnogorac!

(Aus Malesevci in Bosnien.)

— Weder in einen Sack noch in eine Tasche, — sondern dem Mädchen im Winkel — steck den Zumpt unter die Decke, — er «oll ein Schwarzwäldler*) werden!

  • ) Ein Montenegrer. Der „schwarze Wald", wie

-öfters, die behaarten weibUchen Schamteile. Hier liegt

UND GLAUBEN DER 8ÜDSLAVEN.

221

379.

— Oj sikilju picin! Grenatirin u dżepu stoji, kurac na kvartiri! (Aus Sovski dol in Slavonien.)

— 0 du Kitzler des Vözleins! — Ein Gre- nadier steht in der Tasche, — der Zumpt im Quartier !

380.

— 0 djevojko iz Glogovca, pripasala tri tobolca: u jednome pusat nosi, u drugome dva kremena, u trećemu mało truda, goni momak sve do muda.

— O Mädchen aus Glogovac, — hat drei Köcher (Beutel) umgegürtet; — in dem einen trägt sie das Gewaffen*), — im anderen zwei Feuersteine, — im dritten ein wenig Züud- schwamm, — der Bursche treibt ihr (den Zumpt) bis zu den Hoden ein.

381.

— Momci se tużu, _ sto imadu resu

nach bosnisch - bäuerlicher Auffassung ein brillante* Wortspiel vor.

  • ) Im Munde die Zunge und die Zähne, in der Vos.

die zwei Schamlefzen und im Arschloch dan Dreck.

222 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

a djevojke cicn raicu, svaka ima picu! (Ans Blacko bei Pożega, Slavonien.)

— Die Burschen beklagen sich, — weil sie ein Palmkätzchen, — die Mädchen aber, weil sie ein Mietzi-Kätzchen haben, — jede hat ein Vözlein!

382.

— Kad sam isel n Kelemen, knpil sem si svetli remen, evetli remen za pasati, jos je lep se s cnrom spati!

(Agramer Gegend, Kroatien.)

— Als ich Kelemen*) besuchte, — kaufte ich mir einen glänzenden Riemen, — einen glänzenden Riemen, um mich zu umgürten, — noch schöner ist es, mit einem Mädchen zu schlafen!

383.

— Kat sam sinoć* jednu prco u njenom duvaru, osam put a jesam strco u njenu gadnu barn!

(Ans Rusevo, Slavonien.)

— Als ich nächtens eine vögelte — an ihrer Stubenwand, — achtmal spritzte ich hinein — in ihre ekelhafte Pfütze!

  • ) Ein Dorf in der Varazdiner Gespannschaft.

223

384.

— Kat sam prve noći jebo, govorila meni dika: —- Jebi samo Joste sada, dok sam cnra posve mlada, i zateraj sto moś brże, »

da mi pica ot stra ne puknę! (Aus Ćaglin, Slav., gesungen im Herbst 1899 von Toma Krnić.)

— Als ich in der eisten Nacht vögelte, — sagte mir mein Feinslieb: — „Vögle nur noch anitzo, — solang ich ein ganz junges Mädchen bin, — und ramm ihn so rasch da nur kannst ein, — damit mir das Vözlein vor Schreck nicht platzt!

385.

— Isla snasa sa salasa, uzjasila na kulasa; kulas hoće, da se grebe, snasa hoće, da se jebe.

(Ebenda, von demselben.)

— Eine junge Frau ging vom Meierhofe heim, — ritt zu mausfahlem Ross; — der Mausfahle will beschält, — das junge Weibsen will gevögelt werden!

386.

— Iso dido us pianinu, voli pifcku neg slaninu,

224

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

voli pice tj Є8І1Є neg alanine presne!

(Ebenda, von demselben.)

— Es zog ein Väterchen in den Hochwald hinan, — lieber ist ihm die Voz als Speck, — lieber ist ihm das enge Vözlein, — als roher Speck!

387.

— Jeb za novce, dokle ima 5 snage, kad je nema§, ta' ces jebat dżabe! (Mihaljevci bei Pożega, Slavonien.)

— Vögle für Geld, so lang du Kraft hast,

— hast du einmal keine, dann vögelst du umsonst !

388.

— Jos ovako cudo nije bilo, da se covjek s żenom svadio, svadio se, alaj badava, sto mu żena sa komsijom spa va! (Aus der Umgegend von Pożega, Slavonien.)

— So ein Wunder trug sich noch nicht zu,

— dass der Mann mit der Frau in Streit geriet, — ja, in Streit geriet, wohl umsonst,

— weil sein Weib mit dem Nachbar zu schlafen pflegt!

(Das ist eine Verspottung eines Ehemannes, der sich gegen den Brauch auflehnte und

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

226

seinem Weibe das Herumvögeln in der Nach- barschaft verübelte.)

389.

— Popela se Stuka na karasa pa da vidi, sto je u alas a; u alasa kurac do pojasa! (Aus Ćaglin, Slavonien. Vom Beigenführer Toma Konic, im Herbst 1899.)

— Es stieg der Hecht auf die Karausche hinauf, — um zu sehen, was der Fischer hat;

— der Fischer hat einen Zumpt, der bis zum Gürtel reicht!*)

390.

— Sjela seka na svijecu, ti je jebi a ja ne ću, te je isla po tjeći nasla kurac u vreci! (Aus der Umgebung von Pozega, Slavonien.)

— Das Mägdlein setzte sich auf eine Kerze,

— du vögle sie, ich aber mag nicht, — und sie ging (mir unverständlich), — fand im Sack den Zumpt!

  • ) Nämlich, wenn er sich versteift!

Kqvtix. VU.

15

DIS ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH

IV.

Wie ältere Lente młnnen.

Von den Alten. 391.

— Svaka krava crna je u mraku a kad nem am devoj&ce pristanem i baka. ,

Stara baba kurac glaba, ne moż da sazvaÖe, •

devojaèke bele none same me navlaèe! (Ans dem serbischen Drinabezirk.) — Jede Kuh ist in der Dunkelheit schwarz

— und wenn ich kein Magedein habe — willige ich auch auf eine Vettel ein. — Ein altes Weib nagt am Zumpt, — kann ihn nicht weich kauen, — weisse Mädchenhaxerln

— ziehen mich von selber an!

392.

— Jebi babu u veèe, da ti pile ispe£e a snasicu u zoru, da do bij es kosulju a devojku svaki put, в kad god ti je kurac krut! (Aus dem serbischen Drinabezirk.)

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

227

— Vögle die Alte abends, — damit sie dir ein Hühnchen brate, — das junge Weibchen im Morgengranen, — damit dn (von ihr) ein Hemd bekommst, — doch das Mädchen jedes- mal, — so oft dir der Znmpt starr ist!

393.

— Imam deda snlnda, knrac mu jo ko ruda; on zabije do muda, seka osta ko luda! Pa joj stera od muke emu diaku na dupe!

(Aus Tenj bei Essegg.)

— Ich habe einen tolpatschigen Gross- vater, — sein Zumpt ist wie eine Deichsel; — er keilt ihn bis zu den Hoden ein, — das Mägdlein bleibt davon wie toll! — Und er treibt ihr vor Pein — das schwarze Haar auf das Arschloch zu.

394.

•— Kat sam bio u Eregu, vidio sam babu Regu: baba Rega sirac siri, is pice joj kurac viri!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Als ich in Irig (= Ereg) war, — sah ich die Vettel Regine : — Die Vettel Regine be-

16*

228

DÏE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

reitete Topfen, — ans dem Vözlein logt ihr ein Zumpt heraus.

395.

— Stara baka okorjela snha, ona traźi oko pice buha. Stara baka grbavo èeljade, kat s naguzi, sikilj joj ispade!

(Aus Rusevo, Slavonien.)

— Das alte Mütterchen ist verrindet, trocken, — sie sucht um das Vözlein herum Flöhe, -t- Das alte Mütterchen ist ein ge- krümmtes Wesen, — wenn sie den Arsch vorstreckt, fällt ihr der Kitzler heraus!

396.

— Brise baba ulicu, natrtila guzicu; vidi joj se ріка, njoj se cmi dika! (Aus dem serbischen Drinabezirk.)

— Die Vettel wischt die Gasse auf, — hat den Arsch emporgereckt; — man sieht ihr Vözlein ; — ihr erscheint es als ein Ding, mit dem sie sich brüsten kann. —

(Zur Hälfte eine Var. zu Kqvtix. II, S. 287, Nr. III. — Dort muse es aber statt naprućila richtig: naprlila heissen.)

UND GLAUBEN DER SÜDS LAVEN.

229

397.

— Trfci starać po tavanu, nosi kurac n maramu;

to će starcu trebâti, kad on stane jebati!

(Ans Irig in Sirmien.)

— Auf dem Boden läuft der Alte herum, — trägt den Zumpt im Tüchel; — das wird der Alte brauchen, — wenn er zu vögeln

begÜmt! 398.

— Sarga repa і cvekla, baba picu ispekla, ispekla je na masti, oće dedu da casti!

(Aus Tenj bei Essegg.)

— Die gelbe und die rote Rübe, — die Vettel buk ihr Vözlein aus, — buk es im Fett aus, — gedenkt den Grossvater zu be- wirten!

(Die Alte hatte ihre Voz mit Bratfett ein- gerieben, damit des Alten dicker Zumpt ohne Schwierigkeit eindringen könne.)

399.

— Ja uvati babu Dorn pa okreni picu moru a guzicu prnjavoru!

(Malesevci, Bosnien.)

280 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Ich erwischte die alte Dorothée — und wandte ihr Vözlein dem Meere, — den Arsch aber dem Kirchhof zu !

400.

— Stara baka na banëicu spava, pica joj se po pepelu valja, okrenula dupe Varadinu,

staru pizdu no vom Segedinu!

(Aus der Вабка, Südungarn.)

— Das alte Mütterchen schläft auf dem Ofenbänkchen, — ihr Vözlein kugelt sich in der Asche herum, — sie kehrt den Arsch gegen (Peter-)Waidein, — das alte Vözlein gegen Neu-Szegedin zu!

401.

— Op sulac bake kurac. Koliki je? toliki je, kolika je sesurina, tolika je pizdurina! (Aus Sovski dol in Slavonien.).

— Hopsassa! der Zumpt der Alten. — Wie gross ist er (für sie) ? So gross ist er ; — so gross als ein gewaltiger Strohhut ist, — so gross ist ihre riesige Voz!

402.

— Starac babu na koleno cuca, satera joj polovinu kurca;

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

281

baba vesta guzicu namesta pa se Cuva, da se ne npnva!

(Aus Jagodina in Serbien.)

— Der Alte wiegt die Alte anf dem Knie, — trieb ihr die Hälfte des Znmptes ein; — die Alte ist geschickt, richtet den Arsch zu- recht — und giebt ja acht, um keinen stillen Farz zu lassen!

403.

— Starać baki zabode za cetiri jagode; osta jedna zelena, ode baba jebena; osta jedna pupajući, ь ode baba kukajući. (Aus Magnojevié in Bosnien.)

— Der Alte stach (den Zumpt) in die Vettel hinein — für vier Erdbeeren; — eine blieb grün, — die Vettel ging gevögelt weg; eine blieb knospend zurück, — die Vettel zog weheklagend ab.

(Vergl. Kevm. VI, S. 357, Nr. 116.)

404.

— Starać ide kros strnikn, vuèe kurac ko vrljiku. Baba ide njivetinom pokrila se pizdetinom

882

DIE ZEUGUNG TS SITTE. BRAUCH

a njoj starac govori, B da on körn odmori: — Dosta sam ga vnko, dok babi zatuko.

(Zabrgje, Bosnien.)

— Der Alte geht durchs Stoppelfeld, — zieht den Zumpt wie einen Zaunpfahl nach. — Die Alte geht durchs Brachfeld, — hat sich mit ihrer gewaltigen Voz bedeckt, — da spricht zu ihr der Alte, — er wolle den Zumpterich rasten lassen: — „Genug lang habe ich ihn nachgeschleppt, — bis ich ihn in die Alte eingerammt.*4

405.

— Starac Janja i baba Bojana, vidi im se nelto iz burjana! starcu kapa a babi èarapa!

(Aus Alekeinac in Serbien.)

— Der alte Janja und die alte Bojana, — man erblickt etwas von ihnen aus dem Attich heraus: — des Alten Kappe und der Alten Socken! —•

(Das Paar pflog nämlich im Attichfelde der Minne. Sie lag auf dem Boden und er be- arbeitete sie serbisch; also waren seine Mutze oder Kappe und ihre Socken sichtbar.)

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

233

406.

— Ide kisa, rominja, starac babu kominja u livadi na kladi.

— Nemoj starce, za Boga, nabraću ti jagoda!

(Ans dem serbischen Drinagebiet.)

— Es hebt zu regnen an, es rieselt, — der Alte rüppelt die Alte — auf der Wiese auf einem Holzblock. — „0 Alter, um Gottes Willen, thu es nicht, — ich werde Erdbeeren für dich sammeln!"

407.

— Ajde baba, ëem si rada! tri ti skoka do potoka a cetiri ot potoka. Suv sirac, mokar kurac, oko kuce kaldrma, s

kurac ti piëku razdrma! (Ans Bosnisch Brod ; gem. Reigen.)

— Vorwärts Alte, zur Ausführung deiner Absicht! — Drei Sprünge hast du bis zum Bach — und vier vom Bach. — Die Quargel ist trocken, der Zumpt nass, — um das Haus das Steinpflaster, — der Zumpt rüttelt dir die Voz auseinander!

(Der Bursche sagt zum Frauenzimmer: Du willst ja vögeln; geh denn die paar Schritte

984

DIE ZEUGUNG IK SITTE, BRAUCK

nach Hans; die käsige Masse zwischen meiner Vorhaut und der Eichel ist trocken, wirst daher einen besonderen Genuss haben u. s. w.)

408.

— Jebah babu kros tarabu te napravih svabu; otrh kurac o pokrovac, izmetnu se crnogorac! (Aus dem Rudnik er Bezirk in Serbien.)

— Ich vögelte die Vettel durch den Bretter- zaun — und erzeugte einen Schwaben; — den Zumpt wischte ich an der Bettdecke ab, — der Schwarzenbergsr erbrach sich!

409.

— Sije baba mlivo na raseto krivo; ne imala na sto, na gjedove gaće.

— Тобі gjede vino, і da se veselimo,

da bijemo krmacu, da idemo na Racu, da prosiшо Jesu za nalega Tesu! ю (Aus Bogutovo selo in Bosnien.)

— Die Vettel siebt Mehl — auf den schiefen Reuter; — sie hatte nicht wohin, — (als) auf

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

des Alten Hosen hin. *) — „Grosevater, schenk Wein ein, — damit wir fröhlich seien; — lass uns eine San abstechen, — lass uns- nach Raèa gehen, — um Jesa zu werben — für unseren Teso!"

(Noch eine Reihe solcher Liedchen von der Liebeslust der Alten spare ich für die Nach- träge auf.)__

V.

Varia.

(Vom langen und kurzen Zumpt. — Ein- reibungen. — Wie man vögelt. — Vom Arsch- vögeln. — Vom Vozenlecken und Vozenscheren^ — Von Angesteckten. — Sodomie.)

410.

— Daj mi, Boże, duge noge, da pregazim dugu baru,

  • ) „Mehl sieben" bildlich für das Vögeln, wobei sieb,

das Weib rücklings auf den sitzenden Mann schwingt. — Der schiefe Reuter ist der Zumpt. — Raca am linken Saveufer in Slavonien ist gut sechs Wegstunden von Bogutovo eelo entfernt. Der Reigensänger setzt dae Ehepaar dem Gespött aus, weil es für den Sohn aus so weiter Ferne die Braut holen will. Der Anstifter ist die Alte, die den Mann zur Einwilligung bestimmt, indem sie sich ihm auf die für das Weib schimpflichste Art hingiebt. Vergl. KçVTCT. VI, S. 193, zu podjebavatû

286 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

da uvatim dugu stoku,

da izvadim stuki salo,

da namażem pici zvalo, і

pici zvalo zargjalo!

(Aus dem Drinabezirk in Serbien.)

— Gieb mir, o Gott, lauge Beine, — damit ich den langen Teich durchwate, — damit ich den langen Hecht einfange, — damit ich ■aus dem Hecht den Schmeer herausnehme, — damit ich dem Vözlein die Goschen be- schmiere, — dem Vözlein die eingerostete Ooschen !

(Der Bursche will die Öffnung mit Fett be- streichen, um sich beim Entjungfern nicht zu arg abmühen zu müssen. Gewöhnlich reibt sich der Bauer den Zumpt und den Hoden- sack mit Fett ein. Fischfett wählt man, damit der Zumpt so agil wie ein Fisch werde. Es ist also ein sympathetisches Mittel. Den Oipfel der Frechheit erklimmt der Bursche der seine Beigennachbarin auffordert, Butter auszulassen, damit er sich damit einsalbe und «ie dann leichter bezwinge. Das Liedchen folgt hier. — Über das Einschmieren der Voze mit Unschlitt vergl. das poln. Liedchen KQVTix. III, S. 832, Nr. 50.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 287

411.

— Oj gjevojko jasna raetopi mi masla, da se maela nakram, da ti picu raskram! (Von Lazar Gjorgjić in Zabrgje, Bosnien.)

— 0 du hellstimmiges Mädchen, — schmilz, mir Butter, — damit ich mich mit Butter vollspeie, — um dir das Vözlein zu sprengen t

412.

— Posla mené moja mati u mlecarić po kantarić, da izmjerim litra meda, da namażem kurcu rebra, da proderem pici njedra!

(Aus Malesevci, Boszien.)

— Meine Mutter schickte mich — in da» Milchkämmerchen um die kleine Stangen- wage, — damit ich eine Litra Honig abwäge,. — dem Zumpt die Rippen bestreiche, — um dem Vözlein den Busen durchzulesen !

413.

— Posla mené moja noja u Zlatarić po kantarić, da izmerim guku ioja,

da namaźem muda moja.

238 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Muda su mi okorela, t

kurac mi je do koleiia, od njega se prdi, może se umreti!

(Ans dem serbischen Drinabezirk.)

— Meine Mabm schickte mich — nach 21ataric* um ein Stangenwägelchen, — damit ich einen Unschlittknollen abwäge, — und meine Hoden damit einreibe. — Meine Hoden sind rindenhart geworden, — der Zumpt reicht mir bis zu den Knieen, — von ihm muss man farzen, — man kann auch sterben !

(Vergl. A>t7rr. VI, S. 356, Nr. 135. — Der Barsch hat einen zu langen Zumpt, und seine Meinung, dass ein Frauenzimmer, das sich ihm hingiebt, daran sterben kann, ist wohl- begründet. In heiterer Erinnerung ist mir folgender Fall. Ein riesig ausgewachsener Bauernbursche von etwa 24 Jahren, der den grössten Teil des Jahres im Weinberg als Winzer verlebte, каш einmal ins slavonische Dorf hinab, wo ich gerade weilte, und wollte am Reigen teilnehmen, doch Hess man ihn wegen seiner Grösse nicht zu. Er trieb es arg und der Reigen löste sich auf, um ihm zuzuhören. „Ich muss einmal vögeln", sagte

  • er, „es melde sich die, die mir gewähren

will!** „Golemog si kurca!" (Hast einen ge-

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 239

waltigen Zumpt!) schrieen die Mädchen, nnd der Reihe nach befühlten sie ihn und lachten dazu unbändig. Merkwürdigerweise wollte ihm gerade ein unansehnliches, schmächtiges Mädchen zu Willen sein, doch ihre zufällig anwesende Mutter verwehrte es ihr streng- stens. Ich untersuchte den Burschen später- hin. Das Glied war über zwei Spannen lang, unförmig angeschwollen, fast sichel- förmig gebogen und die Vorhaut zurück- getreten. Der Hodensack verhältnismässig klein, kaum faustgross und wie eingeschrumpft, hart zu greifen. — Um das Jahr 1870 fand zu Pożega in Slavonien im Magistrathause •die Assentierung statt. Die Frau Obergespann liess es sich nicht nehmen, bei der Beschau .zugegen zu sein. Gegen 4 Uhr nachmittags, es war im Frühjahr, kam sie auf den Platz herab und erzählte, von echter Begeisterung glühend, den übrigen versammelten Beamten- frauen, was für einen kolossalen Zumpt Maksa Kusevic* habe. Das war ein halbblöder, aus- gewachsener Bursche, der, wie die meisten Kretins, thatsächlich ein ungewöhnlich kräftig entwickeltes Gemachte besass. — Man er- zählte mir, dass langbezumpte Männer, um ihre Weiber zu schonen, vor der Begattung ihren Zumpt mit einem Tüchel umwickeln,

240

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

damit er nicht ganz in die Scheide eindringe» Huren von Beruf ballen dagegen zum Schutz gegen einen langen Zumpt beide Fauste vor die Vagina, sodass der Zumpt nur zum Teil vorwärts kommt, manche wieder umfassen zur Vorsicht mit der Hand den Zumpt an der Wurzel.)

314.

Einfetten der Voz. — Majka Maru u kolo posiała a picu joj łojem zamazała, da ne риса od debela kurca.

(Aus Ruievo in Slavonien.) — Die Mutter sandte Marie in den Reigen, — hatte ihr aber das Vözlein mit Unschlitt verschmiert, — damit es nicht zerspringe durch einen dicken Zumpt — 315.

— О djevojko tulele*), golem kurac u mené і ovoga do mené; po zemlji se vuce, sve u picu tuce, і po zemlji se vucuka, sve u picu tucuka! _ (Aus Magnojevié in Bosnien.)

  • ) Die Bedeutung dieses Wortes ist mir unklar. —

Die Iterativa in Z. в und 7 sind unübeitetzbär.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 241

— 0 du Mädchen____, — ich habe einen

grossen Zumpt, — ebenso mein Nebentänzer; — er zieht sich auf der Erde hin, — schlägt unablässig aufs Vözlein los, — schleppt sich auf dem Erdboden dahin, — schlägt un- ablässig ins Vözlein!

416.

— Ot kada sam posto na svijetu, teli su mi kurac da otsjeku. Samo da mi kurac ne otsjeku popio bi celu apoteku!

(Aus Ćepin in Sirmien.)

— Seitdem ich auf die Welt gekommen, — wollten sie mir den Zumpt abhauen. — Nur dass sie mir den Zumpt nicht abhauen, — möchte ich lieber eine ganze Apotheke aus- trinken !

(Der Bursche hatte mit seinem langen Zumpt schon viel Unheil angerichtet und es tauchte der Vorschlag auf, ihm den Zumpt zu kürzen. Er meint nun, eher möchte er es mit allen Mitteln der Apotheke versuchen.)

— Sokac sokac sokicicu ujtijo pa ljubi, tera kurac u pi біси pa skripuće zubi. Kçvnx. VIL 16

I

242 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Sokiëica lepa mlada • dere se ko luda, zato sokac niet ne mari, vec" tera do muda.

(Aus Titima in Bosnien.)

— Ein Katholik, ein Katholik hat eine Katholikin — erwischt und herzt sie ab, — er treibt den Zumpt ins Vözlein hinein — und knirscht mit den Zähnen. — Die schöne junge Katholikin — schreit Gewalt, wie ver- rückt, — darum schert sich der Katholike gar nicht, — sondern treibt ihn bis zu den Eoden hinein.

418.

Der kleine Zumpt ist ein Gegenstand des Spottes und der Verachtung. Darum singt man von ihm:

— Ajde noga za nogom, kao riba za vodom! Sitna riba pljnskavica, mali knrac kukavica! (Aus dem Drinabezirk in Serbien.)

— Wohlan! Ein Fuss folge dem anderen, — gleichwie der Fisch dem Wasser! — Kleiner Fisch ein Plätscherer, — ein kleiner Zumpt ein Taugenichts!*)

  • ) Wörtlich : Ein Kukuk. Dieser Vogel ist das Sinn-

bild des Jammers und Leides. Vergl. Krause, Bojagić Allies Glück und Grab. Leiden 1897. S. 4.

ШШ GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

243

419.

Um den Burschen mehr aufzuregen, preset das Mädchen die Beine eng aneinander, dann aber muss sie sich im Beigen ihre Grausam- samkeit vorhalten lassen:

a) — Stara slama sva zakisla, ova cura noge stisla,

ne możel joj ni iglicu saterati u guzicu a kamo li kurekanju s saterati u pićicu!

(Aus der Вабка, Südungarn.)

— Das alte Stroh ist ganz verregnet, — dieses Mädchen presste die Beine aneinander, — da vermöchtest ihr nicht einmal ein Nadel- chen ins Arschloch hineinzutreiben, — ge- schweige denn erst den dicken Zumpt — ins Vözlein einzurammen!

420. y

b) — Stara slama sva pokisla, mlada cura noge stisla;

ne more joj ni iglica kamo 1 moja cjenanica!

(Aus Cepin in Sirmien.)

— Das alte Stroh ist ganz verregnet, — das junge Mädchen presste die Beine an- einander; — es kann ihr nicht ein Nädelchen

16*

244

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

(dazwischen eindringen), — geschweige denn mein Scheit!

Vergl. Kqvjix. VI, S. 346, Nr. 90.

421.

— Udri nogu o nogu, a podmakni podlogn, dvije glave nek se gnjave, dvije duse nek se buse, dvije noge nek se sloze! (Aus Bogutovo selo in Bosnien.) — Press das Bein an das Bein an — und leg eine Unterlage (ein Eissen) unter, — zwei Häupter sollen sich würgen, — zwei Seelen einander bohren, — zwei (Paar) Beine sollen sich zusammenlegen!

(Zu V. 4: Ähnlich die bei Spielhagen übliche Romanphrase: „ihre Seelen fanden sich", oder „ihre Seelen küssten sich", oder „ihre Seelen schmolzen ineinander", d. h. sie vögelten.)

422.

— Oj djevojko kopotafcko,*)

pokri pica obojkama

a guzicu brabonjkom;

mętni diaku na dlaku

pa navrzi kurlaku, »

  • ) Die Bed en tan g dieses Wortes ist mir unklar.

"UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

245

sam ostavi vrata, gje moj kurac gata. Kurac mi je budala, gje nanjusi busi! (Aus Bogutovo selo in Bosnien.)

— O du Mädchen..... — bedeck das

Vözlein mit den Socken, — das Arschloch aber mit Ziegendreck ; — leg Haar auf Haar — und beschütt es mit Hirse, — nur lass die Thtire offen, — wo mein Zumpt wahrsagt. — Mein Zumpt ist ein Narr, — wo er auf- schnüffelt, bohrt er!

423.

— Stara slama, nova pleva, ja je jebem, ona peva. Ajde, ajde, nije vajde, lezi euro, imał kade; il ovako il onako, s

jebaéu te svakojako iii s preda il sa traga! ode pica do sto vraga!

(Aus der Вабка, Südungarn.)

— Altes Stroh, neue Spreu, — ich vögle sie, sie singt dazu. — Geh, geh nur, es nützt nichts, — leg dich, Mädchen, nieder, hast Zeit; — ob so oder so-, — vögeln werde ich dich so wie so, — ob von vorn oder ob von

246

hinten, — das Vözlein fährt zu hundert Teufeln!

424.

— Pićka knrcn ogrlicu vezla.

Kad je kurcu dobra volja bila,

popucase puca oko kurca.

Kurcu mnka, sto se pićka sTukla,

piëki volja, Sto j ot kurca bol ja! (Allgemein in Kroatien, Slav, und Bosnien.)

— Die Voze wand um den Zumpt eine Krause. — Als der Zumpt in gute Laune geriet, — zersprangen die Knöpfe um den Zumpt. — Dem Zumpt wird übel, weil sich die Voz entkleidet hat, — die Voz (ihrerseits) ist gutgestimmt, — weil sie sich wackerer als der Zumpt gehalten.

(Derselbe Lied-Anfang Kqvtit. VT, S. 346, Nr. 89.)

425.

— Pogje cura na tavan, pogje momak za taban; pogje cura za nacve, pogje momak za gacV, pogje cura za sitku, s pogje momak za pićkn; pogje cura za debe*),

  • ) Der Bursche sang deutlich debel; das Vf ort heiset

aber richtig, wie ich es im Texte habe. Debe ist ein*

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

pogje momak da jebe.

Kat se cari stali, sama nogę pruzi: ю

— Aj gjavole vraze, ko to tebi każe?

— Każe meni ëika ban, koji jebe svaki dan, mrku picu ko tiganj! 15

(Aus Titima in Bosnien.)

— Dae Mädchen ging auf den Boden, — ging der Bursche ihrer Ferse nach; — ging das Mädchen um die Brotmulde, — liess der Bursch die Hosen herab; — ging das Mädchen um das Sieb, — griff der Bursche nach der Voz ; — ging das Mädchen um das Mehlfass, — fing der Bursch zu vögeln an.

— Als das Mädchen ins Gedränge kam, — streckte sie von selber die Beine aus: — nO du Satan, Teufel, — wer hat dich so unter- wiesen?" — „Es lehrt mich es der Herr Vetter, — der täglich vögelt — das tiegel- gleich schwarze Vözlein!"

426.

— Nesto eu te moliti, nesto ćes mi pomoći, ___curi nogę podići;

auegehöhlte Holxwalxe in Mörserform, die auch all Mörser für Kaffeebohnen benutzt wird.

248

ako dobro mogbude, da joj dobro podigne!

(Tutnjevac, Bosnien.)

— Um etwas will ich dich bitten, — du sollst mir in etwas behilflich sein, — dem Mädchen die Beine emporzuheben; — wenn es gut möglich wird — sie gehörig empor- zuheben.

(Der Bursche versichert sich der Mitwirkung eines Genossen zur Vergewaltigung eines Mädchens, mit dem er allein nicht fertig werden zu können glaubt.)

427.

— On je hvata za pifcku a ona ga za kurac te idu u duvar, da ju jebe ko żandar!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Er greift sie bei der Voz an, — sie aber ihn an den Zumpt — und sie gehen zur Wand, — damit er sie wie ein Gendarm vögle!*)

Anmerkung. Alle die 24 Zwei-, Drei- und Vierzeiler aus Sovski dol sang der ge-

  • ) Der Gendarm vögelt stehend, weil er instruktiona-

mässig anf der Diensttour seine Waffen nicht ab- legen darf.

ТОГО GLAUBEN DER SÜDS LAVEN. 249

mischte Reigen am Sonntag, den в. August 189V nach der Vesper auf dem Tanzplatz unweit der Kirche. Man sang noch bei 20 andere Liedchen dazwischen, die nicht eigentlich obszönen Inhalts sind. Der Tanz währte bloss drei Stunden lang. Dass nicht mehr Texte zum Vortrag gelangten, erklärt sich aus dem Umstände, dass jeden Vers des Reigenführers der ganze Reigen einmal und auch zweimal wiederholt und dass man mit dem Schäkern einen starken Bruchteil der Zeit vertändelt.

Vom Arschvögeln. 428.

Svadila se pica z guzom:

— rMene jebu a teb zebe!" Odgovara ovaj suzom:

— U Rusevu i men jebu!

(Ans Soveki doi in Slavonien. — Das Vözlein geriet mit dem Arschloch in Streit: — Mich vögeln sie, dich aber friert! — Thränend erwidert ihm das Arschloch : — Zu Rusevo vögelt man auch mich!

429.

— Ja zabio kurcmu u guzicu turtum.

250

— «Joj, velika kurëina!" prigovori turcina!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Ich rammte den gewaltigen Znmpt — dem Türkenkerl in deu After ein. — „Wehe, groas ist der Zumpterich!" — sagte, Ein- spruch erhebend, der Türkenkerl.

430.

— Miëi, mièï, blago ëiëi, ima ëiëa mrdalo, razbiée ti prdalo!

(Aus dem serbischen Drinabezirk.)

— Beweg dich, beweg dich, wohl dem Vetter, — der Vetter hat einen Stössel, — er wird dir dein Farzgerät zerschlagen.

431.

— Hop, hop lengjera! spala pica s pendżera, jebadiju uhvatili turci pa ga biju u guzicu s kurci!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Hop! hop! zieht den Anker auf! — das Vözlein fiel vom Fenster herab, — den (Arsch-) Vogler fingen die Türken ab — und hauen ihn mit Zumpt en in den Arsch hinein.

(Zur Strafe wird er nun selber gevögelt und die Bichter haben anch noch selber den Oenuss davon.)

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

251

432.

— Jebadżiju vode na robiju.

— „Jebadżija, koga ti je zao?"

— „Zao mi je koga jeba nisam !tt (Ans Bosnisch Brod. Alle die Mädchen- reigen-Liedchen aus diesem Orte sang au einem Nachmittag die Reigenführerin Mara Petrovié.)

— Den (Arsch-)Vögler führen sie ab auf die Galeere. •— „Du (Arsch-)Vogler, um wen thut dir leid ?u — „Leid thut es mir um den, den ich nicht gevögelt habe!- /

433.

— Jebala se djeca kot telaca. To gledala baba od ovaca, jedno drugom cera do jaj аса!

(Aus Djedina rjeka in Slavonien, auch sonst häufig.)

— Es vögelten die Kinder auf der Kälber- weide. — Dem schaute die Vettel von der Schafweide zu, — eines treibt dem anderen (den Zumpt) bis zu dem Hodensäckchen ein!

(Mit den Rindern gehen nnr Knaben auf die Weide. In Ermangelung von Mädchen buzerieren sie einander zum Zeitvertreib. Die Schweinehirten gelten im allgemeinen als Päderaeten. In der Pakracer Gegend im

252

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Gebirge von Kamensko sagt man svinjar [Schweinetreiber] für Päderaet.)

434.

Für Geschenke und freundliche Worte lassen sich auch Frauenzimmer in den Arsch vögeln :

— Tri djevojke dragovale, bijel knpus kupovale, dala picu za glavicu

a guzicu za tri tukę pa paprikas naèinile!*)

(Boen. Saveland.) — Drei Mädchen lebten miteinander freund- schaftlich, — kauften Weisskraut ein, — (die eine) gab ihr Vözlein für ein Häuptlein — das Arschloch aber für drei Indianę preis — und da bereiteten sie ein Paprikasch. **)

435.

— Kuma kumu postivala, knpus kumi nzimala; dala picu za glavicu

a guzicu za listinu.

(Janjići, Bosnien.)

  • ) Bine Variante hat noch die zwei Zeilen: dale

momku da on jede, — da devojke bolje jebe — Gaben ihn dem Burschen zu essen, — damit er besser vögle.

    • ) Auch unter dem Namen Goulasch bekannte

Fleischspeise.

ТЛШ GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

25S

— Die Gevatterin hielt die Gevatterin in Ehren, — sie kaufte Kraut für die Gevatterin ein; — gab das Vözlein für ein Krauthäupt- lein — das Arschloch aber für ein grosses Krautblatt preis.

426.

Ein anständiges Mädchen warnte man vor einem Arschvögler:

Starać ide kros strniku, vuèe kurac ko vrljiku. — Kazi jadna, gje je jama, da ne trażim ja rukama; podiću ja belu suknju s

pa ću naci pici rupu, navadicu svoga Corn; kad navadi, ne odvadi. Cuvaj is] euro budaline, èuvaj rupe, ne u dupé! ю

(Aus Titima in Bosnien.)

— Der Alte geht durch das Stoppelfeld, — zieht den Zumpt wie einen Zaunpfahl nach. — „Sag an, du Elende, wo das Loch ist, — damit ich es nicht mit den Händen suchen muss ; — ich werde das weisse Böckchen auf- heben — und des Vözleins Höhlung finden, — werde meinen Blinden daran gewöhnen; — hat er sich einmal daran gewöhnt, lässt er sich nicht entwöhnen. — Behüt dich, Mädchen,

254 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

▼or dem Thoren, behüt die Höhlung, lass ihn nicht ins Arschloch hinein!44 437.

Eine allgemein beliebte Verwünschung giebt der Hoffnung Ausdruck, dass den Miesliebigen der eigene Vater in den Arsch vögeln werde. Das ist der Gipfel von Schmach, die einem widerfahren kann. So versteht man denn nachfolgende zwei Liedchen:

— Jedan sokac, jebo g otac, izgubio gaj de,

a sokica nesretnica nasla pa ne dade!

(Aus Rusevo in Slavonien.) — Ein Katholike, sein Vater soll ihn vögeln, — verlor den Dndelsack, — die Katholikin aber, das Unglücksmensch, — fand ihn und giebt ihn nicht her!

(Der Dudelsack = die Hoden. — Der Bursche spielte seinen Hodensack dem Mäd- chen in die Hände, sie aber in ihrer Auf- regung Hess sie nicht mehr los.)

438.

— I sinoć sam jednu jebo, al je bila hladna.

Jebo j otac u guzicn, valjda j bila gladna!

(Aus Rusevo.)

255

— Auch nächtens habe ich eine gevögelt,

— doch war sie kalt. — Ihr Vater soll sie ins Arschloch vögeln, — möglich, dass sie hungrig war!

439.

Vozen- und Zumptlecken. a) — Grk sere na eksere a turkinja na klinove, moli Grka da nadrka. Ako dobro ne nadrka, sere mu se u po brka: • jol je jedan taki bio, is picke je vodu pio, a i ti ćea taki biti, is pićke ces vodu piti!

(Aus der Вабка, Südungarn.)

— Der Grieche scheisst auf Nägel, — die Türkin aber auf Keile, — sie bittet den Griechen, er möge ihn (den Znmpt durch Reibung) versteifen. — Falls er ihn nicht gehörig steif macht, — scheisst sie ihm in die Mitte des Bartes: — es hat noch einen solchen gegeben, — der aus der Voze Wasser trank, — und auch du wirst ein solchen sein,

— wirst aus der Voze Wasser trinken! (Der Zusammenhang der vier Schlusszeilen

mit den vorangehenden Versen ist mir unklar. Im übrigen singt man diese vier Zeilen auch

256 DIE ZEUGUNG Ш SITTE, BRAUCH

sonst für sich. Dieses Stück wird mit grösster Lebhaftigkeit vorgetragen.)

440.

b) — Ciganine pasi sine, je 1 ti źena mlada? IjnbiS li je megju noge, gje joj raste brada?

(Ans Bogntovo selo in Bosnien.)

— Du Zigenner, du Hundesohn, — ist dein Weib jung? — Kost du sie zwischen die Beine, — wo ihr der Bart wächst?

(Den Vorwurf eines Vozenleckers macht der christlich-slavische Bosnier dem Zigeuner, weil er dessen sippenrechtliche Abhängigkeit vom Weibe nicht versteht. Die Vermutung des Bosniers hat übrigens als eine sonst zu- treffende Beobachtung etwas für sich. Ich spürte der Sache auch hier in Nieder Österreich nach und erfuhr von Ärzten und Geburts- helferinnen, zu denen sich andere Frauen rück- haltlos aussprechen, dass Vozenlecker ihren Gattinnen überaus unterthan wären und sich als echte Siemandl leiten und lenken Hessen.)

441.

c) — Ciganine, pasji sine, zar se źena tako bije

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

257

ni nogama ni rnkama veé brkovma po gnzovma?

(Tutnjevac, Bosnien.)

— О du Zigeuner, du Hundesohn, — schlägt man denn ein Weib so, — weder mit Füssen noch mit Händen, — sondern mit dem Schnurr- bart auf die Arschbacken?

(Angeblich beobachteten die christlichen Bnrschen einen Zigeuner, wie er seinem Weibe die Hinterbacken abküsste. Darüber macht sich der Sänger im Beigen lustig.)

442.

d) — Kada jebat vec* ne more atari, onda vako svojoj żeni każe:

— Stani Ijepo, deder Maro, da poliżem pićku staru!

— Wenn ein Alter schon nicht mehr vögeln kann, — so spricht et also zu seinem Weibe : — Stell dich schön hin, wohlan, o Marie, — damit ich deine alte Voz belecke!

443.

e) — Zabol'l Katu njena pica mala te ne moż ju jebat vise dragi, on joj njenu picu liże.

a 'na njegov kurac sise! (Beide Liedchen sang die Reigenführerin Ana Kuzmić zu Rusevo. Beide sind auf be- KçiTiT. VIL 17

958 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

stimmte Personen im Dorfe gemünzt, die sie dem Spott preisgab, indem sie deren Unfug bekannt machte.)

— Erkrankt Eätchen ihr kleines Vözchen — und kann es ihr Liebster nicht mehr vögeln, — so leckt er ihr Vözlein, — sie aber sangt an seinem Zumpt!

Vom Vozenècheren. 444.

— S onu stranu Drine tri djevojke żmire, megju njima luda polupala muda.

Druga joj se smijala, ь Sto je nije brijala; treća sjedi na vreci:

— Ja ću picu ośjeći!

(Aus Magnojevic* in Bosnien.)

— Jenseits der Drina — blinzeln drei Mädchen, — unter ihnen eine Närrin, — hatte (einem) die Hoden zerschlagen. — Die zweite verlachte sie, — weil sie sie (die Voz) nicht rasiert hatte; — die dritte sitzt auf einem Sack: — „Ich werde das Vözlein abhauen!"

(Vergl. Kqvtct. VI, S. 290, Nr. 12. — Wenn sich die Scham haare verfilzen oder wenn sich darin Filzläuse einnisten, muss auch die

259

Christin, so wie es die Moslimin allfreitäglich that, ihre Voz barbieren lassen, sonst findet sie keinen Liebhaber. Über das Vozenscheren bei den Polen yergl. Kyvm. III, S. 320, Nr. 30 nnd 32; S. 330, Nr. 47.)

445.

— Sela cura us topolu u[sjtopolu brije polu; jedna pola valja vola, druga pola valja кой ja. Kakva joj je skupa, ь moj je kurac stukla! (Vom Reigenvorsänger Niko Golubovic in Bogutovo selo in Bosnien.)

— An der Pappel setzte sich das Mädchen nieder, — an der Pappel (sitzend) schert sie die Schamlefze; — die eine Schamlefze ist einen Ochsen wert, — die andere Schamlefze ist ein Pferd wert. — Wie ist sie doch zu teuer — hat meinen Zumpt niedergeschlagen !

446.

— Devojka je zamolila bricu,

da joj dogje obrijati picu,

jer je pica rugjivoga lica,

te ne Ce dragi, da joj tura u picu!

(Aus Sovski doi, Slavonien.)

— Das Mädchen bat den Barbier, — er möge kommen, ihr Vözlein barbieren; — denn

17*

960

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

das Vözlein habe «in verfilztes Geeicht, — und der Liebste wolle ihr ihn nicht ins Vöz- lein hineinschieben! —

447.

— Strina Fata obrijala picn i oplela rukavice Strien, mladom hodźi za knjign torbien a mnktern kitn na palicn! (Ans Bosnisch Brod. Dieses Liedchen wurde vom Mädchenreigen gesungen.)

— Muhme Fatime barbierte ihr Vözlein — und netzte dem Vetter Handschuhe, — dem jungen Hodźa für das Buch ein Beutelchen, — dem Schulzen aber eine Quaste auf den (Schulzen-)Stab!

Von Angesteckten. 448.

— Kurac kuka preko Inga, pica place preko basée; jadan kuro kukavica, jadna pica bljuzgavica, malo tnri pa izvadi •

pa ga nosi svojoj babi, neka vidi, Sto sn jadi.

(Janjicl, Bosnien.)

— Über den Hain hin stösst der Zumpt Jammerrufe aus, — das Vözlein weint über

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

261

den Garten hin; — der leidbeladene Znmpt ist ein Jammervogel, — das leidige Vözlein ist ein Schlammpfützlein*) — er schob ihn ein wenig hinein und zog ihn heraus — und trägt ihn zu seinem Grossmütterlein, — sie möge schauen, was Leiden seien.

449.

— Kat sam bio kot cara u Beću, teli su mi kurac da otsecu,

a ja ne dam pa ne dam, skinem gaće pa begam!

(Aus Irig in Sirmien.) — Als ich (als Soldat) beim Kaiser in Wien war, — wollten sie mir den Zumpt ab- schneiden; — ich aber gebe es nicht zu, gebe es ja nicht zu, — lasse die Hose herab und laufe davon!

(Der Bnrsche hatte einen Schanker. Eine ausführliche Schilderung des Vorganges siehe unter Nr. 464.)

450.

— Jebao sam jedanput u veku, potrosio celu apoteku;

  • ) bljuagav ist eigentlich „schleimig", man sagt es

ж, B. von einer Schnecke. Das substantivierte Adjektiv könnte man fuglich mit „8chleimsäckchenu verdeutschen. — Der Bursche hatte sich einen schweren Tripper oder noch etwas Schlimmeres geholt. Seine Grossmutter, «ine Heilkräutlerin, sollte ihn heilen.

262

jos su hteli kurac da oteeku, da oteeku, frajlama da dadu, da se frajle s njime uparade!

(Aua Jagodina in Serbien.)

— Einmal im Leben habe ich gevögelt — und (aus diesem Anlasse) eine ganse Apotheke» verbraucht, — dazu wollten sie mir gar den Zumpt abhauen, — ihn abhanen, den Freuden- mädchen geben, — damit sich die Freuden- mädchen mit ihm festlich schmücken!

461.

— Oj da mi je picïjega mesa, da saćeram sakagiju s kese! Oj da mi je pice і pilava, ne bi kuru zabolila glava!

(Ans Rusevo in Slavonien.)

— 0, hätte ich nur Vozenfleisch, — um den Tripper vom Beutelsack wegzutreiben ! — 0, hätte ich Vözlein und Reisfleisch, — thät meinem Zumpterich der Kopf nicht weh!

(Sakagija ist die Rozkrankheit bei Pferden. Mein Correspondent erklärt dies Wort an unserer Stelle mit èankir (Schanker), was un- zutreffend ist. Der Bursche besingt vielmehr seinen Tripper, den er los zu werden glaubt,, wenn er ein noch jungfräuliches Mädchen findet, das sich ihm hingiebt. Vergl. Kovnr.VI, S. 236. Er wünscht sich also ein Vözlein

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

268

und dazu Reisfleisch als kräftige Nahrung zur Wiederherstellung des leidenden Gliedes.)

452.

— Jebao bih al ne mogu, imam sangir megju nogu!

(Aus Jagodina in Serbien. Den vollen Text siehe zur Melodie Nr. V.) — Vögeln möchte ich, doch kann ich nicht,

— habe einen Schanker zwischen den Beinen!

453.

Obwohl es kein Reigenlied der Bauern ist, und nur stofflich hierher gehört, mag das im Jahre 1899 beliebteste Kommerslied Agramer Universitätshörer an dieser Stelle folgen: Doktor pita, „sta ti fali?* Ja pokazem èankir mali. Oj doktore, doktore! drmaj, drmaj, drmaj de j j£etr drmaj doktore! » i Kot cure sam sinoć bio, taj sam èankir zadobio,

Oj doktore itd. A kat pisam, sve se znojim pa po nebu zvezde brojim. ю Oj doktore itd.

264 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Doktor uze sada noz, pa proejece rann skroz. Oj dok tore itd. — Der Doctor (Arzt) fragt: „Was fehlt dir?" — Ich zeige einen kleinen Schanker.

— O Doctor, Doetor! — Rüttle, rüttle, rüttle zu! — Rüttle, o Doctor! — Bei einem (Freuden-)Mädchen war ich nächtens, — diesen Schanker habe ich erworben, — O Doctor n. s. w. — Und wenn ich pisse, gerate ich ganz in Schweiss — nnd zähle (vor Schmerz) am Himmel die Sterne*). — O Doctor u. s. w.

— Der Doctor nahm jetzt ein Messer zur Hand — und schnitt die Wunde durch. — O Doctor u.s.w.

(Als Eommerslied mir beglaubigt von mehreren chrowotischen Studierenden, die im Juli 1899 zum Kurgebrauche über Wien nach einem höhmischen Badeorte reisten und bei mir ihre Aufwartung machten. — Eine andere Fassung davon zeichnete ich vor 15 Jahren von einem kgl. serb. Soldaten aus Belgrad auf. Vergl. Kqvtit. VI, S. 305, Nr. 8. Als ich die Besucher auf den wahrscheinlich ser- bischen Ursprung ihres Textes aufmerksam machte, behaupteten sie, das Liedchen wäre

  • ) Eine Redewendung für: es flimmert mir vor den

Augen.

265

bei den Chrowoten schon sehr alt nnd die Serben hätten es von ihnen entlehnt Das ist wahrscheinlich zutreffend. Durch eifrige Nachforschung gelang es mir, das vermutliche erste Original dieser Erzählung in Versform zu erlangen. Die Niederschrift dürfte aus dem Jahre 1880 stammen. Sie lautet:

454.

Otkako sam momak posto ta uvjek sam sretan proso, za èankira nisam znao. prevarit se nisam dao.

Evo jada iznenada, s

prevari me jedna mlada ! Grli mené oko vrata, vodi mené u sobicu, skida svoju kosuljicu, a ja mislim, da je raj, ю

sto je ono kupleraj!

Ja odrjesim gaće svoje pa joj velim: „Lezi dole?"

Kat sam snasu jebat stao, sve sam svece sebi svao. ie

Kat sam poso sa nje doli, neśto mené kurac boli.

Znate 1, braćo, kut sam doso? U spitalj sam jadan doso.

DIE ZEUGUNG IN 8ГГТЕ, BRAUCH

Doktor ide eada k meni to

i upita, eto je meni?

Ja se stidi m, kazat njemu pa pogledam doi u zemlju.

Doktor pita, sta mi fali, ja pokaza kurac mali t*

a na njemu cankir tuzan, gledam kurac, al je ruzan!

Pa ja jadan i ne zuadem, da i tripel ja imadem!

Eada pisam, zvjezde brojim, sa od muke se ват nznojim.

Kurva me je ożehila, s piëkom me je prevarila. Kazala je, da me voli, zato mené kurac boli. s»

Otkut koji, brate ide, dogju k meni, da me vide. Svaki pita: „Gje si bio, gje si cankir zadobio?" „Kod Milerce, psujem nebo, «» jednu mladu jesam jebo !

Doktor pita, di sam bio „gje si cankir zadobio ?u

A ja mislim, „sto ću sada? sta će reći ona mlada?" м

Po nju doktor pismo salje. Da znas brate, śto je sada,

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN

267

sto će reći ona mlada,

Kada dogje pred doktora? Doktor veli: „Svuc se gola!" «о

pa uzima nekn kvaku,

izvrne joj picu na opako ;

pa uzima nekve soli,

alaj snasu pica boli!

Kako doktor soli meće, 55

snasa misli, sad umrijeće. Kada snasu on ostavi,

pa mené se on private

pa da vidis sad parade!

I jos nze nozić mali в o

pa mi knrac sav razvali.

I on uze nest u ruke,

spopann me teske make,

jer on ne zna, da to boli,

oće knrac, da izgori. «»

Boże mili, sto ću sada,

ostati ću bez alata! Nemoj jebat u Osjeku,

oće kurac, da otsjeku! — Seitdem ich zum Burschen geworden, — bin ich wohl immer glücklich durchgekommen; — von einem Schanker wusste ich nichts zu sagen, — habe mich nicht betrügen lassen.

Siehe da, unverhofft stellt sich Leid ein, — es betrog mich ein junges Frauenzimmer! —

968 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Sie schlingt ihre Arme um meinen Hals, — führt mich in ihr Stübchen hinein, — nimmt ihr Hemdchen herab, — und ich glaube, es wäre ein Paradies, — was nur eine Kupp- lerei ist! —

Ich löse meine Leinenhose auf — und sage zu ihr: „Leg dich nieder!44 — Als ich die junge Person zu vögeln anhub, — rief ich mir alle Heiligen (zu Hilfe) an.—

Als ich von ihr herabstieg, — fühlte ich so einen Schmerz im Zumpt. —

Wiest Ihr, Brüder, wohin ich kann ? — Ich Elender kam ins Spital. — Da tritt schon der Doctor auf mich zu — und fragt mich, was mir fehle? —

Ich schäme mich, es ihm zu sagen, — und schlage die Blicke zu Boden. —

Der Doctor fragt mich, was mir denn fehle,

— ich wies ihm den klein (gewordenen) Zumpt

— und an ihm den traurigen Schanker, — ich betrachte den Zumpt, o, wie ist der garstig ! —

Und ich Ärmster weiss es gar nicht, — dass ich auch einen Tripper habe! —

Wann ich pisse, zähle ich die Sterne (flim- mert es mir vor den Augen), — vor Plage gerate ich ganz in Schweiss. —

Eine Hure hat mich abgebrüht, — mit der Yoze hat sie mich betrogen. — Sie redete

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

269

mir ein, dass sie mich liebe, — darum schmerzt mich der Zumpt. —

0 Bruder, woher immer einer des Wege* kommt, — jeder besucht mich, um mich zu sehen. — Jeder fragt : „Wo bist du gewesen,

— wo hast du den Schanker erworben?44 — Bei der „Müllerin44 *), ich verfluche ihr den

Himmel, — habe ich ein junges Ding ge- vögelt! —

Der Doctor trägt, wo ich gewesen, — „wo hast du den Schanker erworben?" — Ich aber denke, was fange ich nun an, — was wird jenes junge Weibsbild sagen? —

Als sie vor den Doctor kam, — befahl ihr der Doctor: „zieh dich nackt aus!44 — Und er nahm so einen Haken her, — stülpte ihr das Vözlein um. — Und er nahm so ein Salz.

— Ei, thut der Jungen das Vözlein weh! — Als der Doctor das Salz hineingiebt, — ver- meint die Junge, sie werde gleich sterben. —

Als er mit den Jungen fertig worden, — nahm er mich vor. — Ja, da solltest du mal die Parade sehen ! — Und er ergriff noch ein kleines Messer — und zerlegte mir ganz den.

  • ) „Zur schönen Müllerin". Diesen Namen führt im

Schilde ein BordeU oder Einkehrwirtehaus in Essegg. Eine Filiale davon bestand oder besteht noch su Pozega unter der Firma K deregliji (Zum Nachen).

270 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Zumpt. — Und er nahm etwas zur Hand, — Folterpein bemächtigte sich meiner, — denn er weiss nicht, daas das schmerzt; — der Zumpt will schier verbrennen ! —

Du lieber Gott, was fange ich jetzt an, — ich bleibe ohne Werkzeug! — (Darum) sollst du nicht in Essegg vögeln, — man ist (gleich) dabei, den Zumpt abzuschneiden!

Sodomie. 455.

a) Pop jebe kobilu, gjak drzi za grivu; popadija vice:

— Sta to radis krmèe?

— Ajd otalen bjesna! s U tebe je tjesna;

more uéi guska

і dva kurca turska

і èetiri vlaska

і jelova daska so

і njemaëka maćka,

da je bolje praska! (Aus Bogntovo selo in Bosnien.) — Der Pope vögelt die Stute, — der Schüler hält sie an der Mähne fest; — die Popin schreit: — „Was treibst du Sau da?" — „Pack dich von hinuen, du wütende ... !

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 271

— du hast eine enge (Voz); — hinein kann eine Gans — und zwei türkische Zumpte — und vier walachische — und ein Tannenholz- brett — und eine deutsche Katze, — um sie (die Voz) besser zu vögeln !tt

456.

b) Pop jebe kobilu, gjak drźi za grivu, popadija z brda vifce: — Sta to radis nesretnièe! Vom Reigenvorsänger Lazar Perić in Mag- nojevic*, Bosnien. Alle hier aus diesem Orte mitgeteilten Liedchen sind nach seinem Vor- trag im Reigen festgehalten worden. Vergl. die vollere Fassung, Kqvtcx. VI, S. 285, Nr. 1.)

— Der Pope vögelt die Stute, — der Schüler hält sie an den Mähnen fest, — die Popin schreit vom Berge herab: — „Was treibst du da, du Unglücksmensch !■*

457.

c) Dieses bestialischen Vergnügens eines Popen gedenkt jeder südslavische Reigen und man variiert den Bericht bis zum Überdruss für den Sammler. Hier eine Fassung aus dem Innern Serbiens:

Pop jebe kobilu na vrh sela na brdu,

272 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

popadija vice: Sta to radiS bice?

ne mucl marvince! і — Ćuti kurvo besna,

u tebe je teena,

u kobile prostrana

ot како je postała.

Uska je, uska, ю

upala bi guska

i dva konja tureka

i neinaćka maćka,

Sto pilice caĆka! — Der Pfarrer vögelt die Stute — auf der Spitze des Dorfes, auf dem Berge, — die Pfarrerin schreit: — „Was treibet du Stier da? — Martere das Vieh nicht!1* — „Schweig, du wütige Hure, — du hast eine enge, — die Stute eine geräumige — seitdem sie besteht — Eng ist sie, eng, — es könnte hineinfallen eine Gans — und zwei türkische Rosse — und eine deutsche Katze, — die Küchlein knabbert !

(Noch eine Variante zum Schluss mit der Melodie unter Nr. I.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 278

VI.

Betrachtungen und kleine Mitteilungen.

458.

— Sve se èudim i krstim, kako pica ne brsti,

vec* stalą pa guli; poguli mi sljivice, razbijem joj vilice, s pobijem joj znbe, da ne kolje ljnde! (Ans dem Diinabezirk in Serbien.)

— Unablässig wundere ich mich nnd be- kreuzige mich, — wie so das Vözlein nicht abknabbert, — vielmehr sich mit dem Ab- schälen abgiebt; — sie hat mir die Zwetschken- hülschen abgeschunden, — ich zerschlage ihr die Kinnladen, — schlage ihr die Zähne ein, — damit sie die Welt nicht abmurkse!

459.

— Sve se èudim і krstim, kako pica vodu drzi! Nigde tuka ni potuka, strmo vrata okrenula!

(Aus dem Drinabezirk in Serbien.) Kovnr. VIL 18

274

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH

— Unablässig wnndere ich mich und be- kreuzige mich, — wie so das Vözlein Wasser hält! — Weder ein Keil noch eine Stemme dabei, — hat die Thüre nach abwärts steil gekehrt!

Vergl. Kqvtit. III, S. 153, Nr. 9, im wali- sischen Liedchen, wo der Teufel diese Er- scheinung als ein unfassbares Wunder be- trachtet. Eine Variante dazu Kqvtit. II, S. 288, IV. Nebenher bemerkt bedeutet po- skoćnica einfach ein Hupflied, keineswegs aber „sorte de Kolo ou ronde des Serbes", wie jener Sammler auf S. 384 sagt. — In einer anderen Fassung aus Bosnisch Brod lauten die zwei Schlussverse: ni obruèa ni karike, — vec* onako bes prilike! — Ohne Reifen, ohne Kette, — sondern so ganz unerklärlich!

460.

— Devojfcica baru kosi, u рібісі yodu nosi, na oberu sudoperu, u guzici mazalicu.

(Aus Malesevci in Bosnien.)

- Das Mägdlein mäht die Pfütze, — im Vözlein trägt sie das Wasser, — auf dem Kamm (dem Kitzler) den Abwaschfetzen, — im Arschloch die Ölbüchse.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 276

461.

— Opa cupa gola rupa, nije jedna nego dvije, prisijem joj straga mije, nek se bolje ріска smije.

— Hopsasa! ein nacktes Loch, nicht eines, sondern zwei sind es, - ihr von hinten einen Schlauch an, ihr die Voz noch besser lache.

462.

— Sjela cura kraj duvara, metnula picu na stolicu pa se smije, jebem Ii je !

(Bjelinaer Bez, Bosnien.)

— An die Wand setzte sich das Mädchen, — legte ihr Vözlein auf den Schemel — und lacht, die wollte ich doch vögeln!

463.

— U curice gle nożice! U na äeg kreveca, sniźe pupka dinja pukla, jes' tako mi sveca!

(Belgrader Bezirk, Serbien.)

— Schau mal die Beinchen des Mägdleins an ! — Unseres Bettlein (?) — Unterhalb des Nabels platzte die Zuckermelone auf, — so

18*

— es ist

- ich nähe — damit

276

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

ist's, so wahr mir meine Schutzheiliger bei- stehen möge!

(Der zweite Vers ist mir in diesem Zu- sammenhang unverständlich.)

464.

— Pica kurcu ogrlicu veze:

— „Gje si bio beëkereèki kneże? Evo ima tri èetiri dana,

како jadna pica nema sana!

(Aus Jagodina in Serbien.)

— Die Voze windet dem Zumpt eine Krause um: — „Wo hast du geweilt, Schulze von Befckerek? — Jetzt sind es drei, vier Tage daher, — dass das ärmste Vözlein schlaf- los blieb!

(Vergl. Kqvtix. VI, S. 846, Nr. 89.) 465.

— Ja sastavim sedam osam cura, ja poznajom, koja j od njih kurva: svaka kurva u struku je tanka a postena u struku debela!

— Ich stelle sieben, acht Mädchen zu- sammen, — erkenne, welche von ihnen eine Hure ist: — jede Hure ist in der Taille dünn, — ein anständiges Mädchen in der Taille dick!

466.

— Kurva mati, kurva кбі, kurva strina, to su tri,

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

277

parbile se za jednoga sina gazdinskoga ! (Aus Cepin bei Vukovar, Sirmien.)

— Hure die Mutter, Hure die Tochter, —

— Hure die Muhme, das sind ihrer drei; — sie führten den Prozess um eines — Haus- besitzers Sohnes willen!

(Vergl. die kleinruss. Liedchen Kqvtit. V, S. 76 f., Nr. 68 ff.) 0

467.

— Ćika, fcika*), tri cvancika,

jedna ćeri, tri ma ter і;

ako bude éeri malo,

jos će mati ćeri dati,

pa će joj se éer udati s

i ot kurca pobljuvati!

(Aus Malesevci in Bosnien.)

— Frisch und munter! drei (Silber-)Zwan- ziger, — einer der Tochter, drei der Mutter;

— sollte es der Tochter zu wenig sein, — wird die Mutter der Tochter noch geben — und die Tochter wird (Дг) heiraten — und vom Zumpt sich erbrechen!

468.

— Majka kćerku is kreveta budi:

— „ Us taj kcerko pa u kurac trubi!

  • ) Ein türkischer Zuruf zur Ermunterung.

278 DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH

Sjela cara pa u kurac trubi, doso momak pa djevojku ljubi!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Die Mutter weckt ihr Töchterlein aus dem Bette: — „Erheb dich, Töchterlein, und posaune in den Zumpt hinein !u — Das Mäd- chen setzte sich und posaunte in den Zumpt

J hinein; — es kam der Barsche und koste mit dem Mädchen!

469.

— Skoći Mara i Bogdan bas vis kuce u paprad pa slomise kurcu vrat.

— Nos terziji, nek presije! Terzja sije, kurac vije. •

— Nosi babi, nek obaje! Baba baje, kurac iaje.

— Nos kovaèu, nek prekuje! Kovafc kuje, kurac bljuje.

(Vom Reigenführer Lazar Gjorgjić in Zabrgje, Bosnien.)

— Es sprang Marie mit Bogdan — just oberhalb des Hauses ins Farrendickicht — und sie brachen zusammen dem Zumpt den Hals. — „Trag ihn zum Schneider, er soll ihn zusammensteppen!* — Der Schneider steppt, der Zumpt heult. — „Trag ihn zur Alten, sie soll ihn besprechen !u — Die Alte

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

279

bespricht ihn, der Zumpt bellt. — „Trag ihn znm Schmied, er soll ihn zusam mensch weissen !"

— Der Schmied schweisst ihn, der Zumpt er- bricht sich.

470.

— Ajde vole, dok ja orem, dok n orahu puknu kore a na vrbi zelen list a na pi£ki pukne prist! (Aus Bogutovo selo in Bosnien.)

— Zieh an, Ochs, während ich ackere, — bis auf der Nuss die Rinde platzt — und auf der Weide das grüne Blatt — und auf der Voz die Eiterblase aufspringt!

(Der Bursche lässt den Ochsen allein die Ackerfurche ziehen, indess er sich selber ver- gnügt, ein Mädchen zu entjungfern.) 471.

— Cura gola tera vola, tera vola pa s ubola; trn vadi, pieu gladi, oće kuru da na vadi; kad navadi, ne odvadi!

(Aus Malesevci, Bosnien.)

— Ein nacktes Mädchen treibt einen Ochsen,

— treibt einen Ochsen und stach sich; — zieht den Dorn heraus, glättet das Vözlein,

— will den Zumpterich daran gewöhnen, —

280

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

hat sie ihn einmal daran gewöhnt, entwöhnt sie ihn nimmermehr!

(Man läset Kinder bis zu 14—15 Jahren zur Sommerzeit auch splitternackt herum- laufen, ohne dies zu beanstanden. Erst reigen- fähige Mädchen müssen stets zu mindest mit einem Hemde bekleidet sein; stets, bei Tage nämlich, nachts aber begiebt man sich aus- nahmslos aller Kleidung bar zur Ruhe.) 472.

— S one etrane Zasavice*)

sve su pice dlakavice,

samo jedna nije,

ja je jebem, ona s na me smije!

(Aus Malesevci, Bosnien.)

— Auf dem jenseitigen Zasavica-Ufer — sind alle Vözlein behaart, — nur eine ist es nicht, — ich vögle sie, sie aber lacht auf mich!

473.

— S one etrane Zasavice tri su pice dlakavice, samo jedna golusava, moga kuru perusala.

(Serbien, Bosnien.)

— Jenseits der Zasavica — sind drei haarige Vözlein, — nur eines ist ungefiedert

  • ) Ein Flüsechen im Macvagebiet in Serbien, das bei

Mitro vi ca in die Save mündet.

ШШ GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

281

(unbehaart), — hat meinen Zumpterich ent- fiedert.

474.

— Devojka se Bogu moli :

— Daj mi Boże dobra brku, da naćera sikilj prknu!

(Zabrgje, Bosnien.)

— Zu Gott fleht das Mädchen: — „Gieb mir, Gott, einen wackeren Schnurr bart (träger), — damit er den Eitzler bis zum Arsch hinein- treibe !"

476.

— Ta gjevojka sirak sije, na momka se smije.

Ni je seki do Sijanja, vec je seki do jebanja!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Das Mädchen näht einen Topfensack, — lächelt dem Burschen zu. — Dem Mägdlein ist es nicht um das Genähe, — vielmehr ist es dem Mägdlein um das Gevögel zu thun!

476.

— Dva kurca na jemput primila Marica,

da joj se vec jemput razveseli pica, kirije, kirije, kir'eljson, kirje, kirj'elejson, kiiirje — elejson.

(Kroat. Eüstenland.)

282 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Zwei Zumpte auf einmal — empfing Mariechen, — damit sich ihr doch einmal — ihr Vözlein erfreuen möge. — Kirie eleison etc-

477.

— Posetala guzata Danica s nekoliko njeni drugarica; to vidio Stankovicu Sima pa satera tamo njima svima! (Aue einem Dorfe bei Belgrad in Serbien.)

— Danica mit den grossen Arschbacken ging spazieren — mit einigen ihrer Gefähr- tinnen; — das sah Simeon Stankovic — und trieb ihnen allen dort (seinen Zumpt) ein!

478.

— Pece pekar zemicKU, uze Janju za piëku, dade Janja pièku

za pekarevu zemicKu!

(Aus Soveki dol in Slavonien.)

— Der Bäck bäckt Semmeln, — ergreift Janja an der Voz, — Janja gewährt Voze — für des Bäckens Semmel!

479.

Ein Mädchen singt:

— Majstor ljubi majstoricu, kalfa ljubi kuharicu

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

28fr

a dadilja zagrlila

majstorova sina! (Ebenda.)

— Der (Handwerk-) Meister vögelt die Meisterin, — der Geselle vögelt die Köchin,

— und die Amme umarmte — des Meisters Sohn!

480.

— Żena naseg natarosa ne bi dala za pet grosa svoje noge razapeti a kamo li picn zacepiti!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Die Frau unseres (Dorf-)Notars — würde nicht um fünf Groschen gewähren (zugeben) r

— dass ihre Beine auseinandergespannt, — geschweige denn ihr Vözlein zugepfropft werden soll!

481.

— Magjarica tiskala kolica, kros kolica ispala joj pica; magjar misli, da je ljubenica, al kat tamo, to rutava pica!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Die Magjarin schob ein Wägelchen, — durchs Wägelchen fiel ihr das Vözlein her- aus; — der Magjar vermeint, es wäre eine Wassermelone, — wie er aber hinzuschaut,. da ist es das haarige Vözlein!

284 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

482.

— Baba zetu poruèuje iz Źabara pod Debelac:

— Pazi zete to dijete ! Ako budę dobar sin,

uairiće baba sir; в

ako bnde hrgjay sin, daće tebi pnnac kurac!

(Zabrgje, Bosnien.)

— Die Alte läset ihrem Eidam kund thon — ans Żabar unter Debelac: — „Behüte, Eidam, diesen Sohn! — Gerät der Sohn vor- trefflich, — wird die Alte einen Käse an- setzen; — sollte der Sohn missraten, — wird dir der Schwiegervater einen Zumpt geben! {soviel als: einen Dreck geben).

483.

— Porucila baba zetu, da nabije klin detetu; ako dobro ne nabije, èabar sira ne dobije!

(Aus dem serbischen Drinabezirk.)

— Die Alte Hess dem Eidam die Botschaft zukommen, — er möge dem (ihrem) Kinde den Keil eintreiben; — sollte er ihn nicht gehörig eintreiben, — werde er den Schaff Käse nicht erhalten!

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

484.

— Dever snahu na kolenu cuca, satero joj polovinu kurca.

— Oj devere, ne gledao sunca, sto ne steras i to pola kurca!

(Aus dem Drinabezirk in Serbien.)

— Der Brautführer hutscht auf seinem Knie die junge Frau (die Söhnerin), — rammte in sie die Hälfte des Zumptes hinein. — „0 du Brautführer, sollst die Sonne nicht schauen, — warum treibst du nicht auch diese (rest- liche) Hälfte des Zumpt es hinein !"

485.

— Strina stricu napr&la picu, a strie se je rasrdio

pa je strini zaprdio !

(Aus Kloster Ivanic, Kroatien.)

— Die Muhme steckte dem Vetter die Voz von der Arschseite zu, — der Vetter aber geriet in Zorn — und farzte der Muhme einen herunter!

486.

— Nesto mi se kona moli, da privatim malo doli podlanicu pot kanicu.

(Zabrgje, Bosnien.)

— (Ich weiss nicht, was das ist, um) was- mich die liebe Nachbarin bittet, — ich soll

986 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

«in wenig unten anfassen, — eine Spanne tief vom Gürtel abwärts.

(Der Bursche macht sich lustig, dass ihn die Nachbarin handgreiflich zum Vögeln ver- führen wollte, aber die wörtliche Aufforderung •an ihn zu richten scheut.)

487.

— Nesto mi se kona moli,

da uvâtim malo doli,

mało doli niże pupka,

gjeno joj je dinja pukla;

nije dinja za rezanja, •

već je pica za jebanja!

(Serb. Drinagebiet) (Ich weiss nicht) um was (wozu) mich die liebe Nachbarin bittet, — ich soll sie ein wenig unten packen, — ein wenig unten unter «lern Nabel tiefer, — wo ihr die Melone auf- geplatzt sei; — das ist keine Melone zum ■Schneiden, — sondern das Vözlein zum Vögeln!

488.

— Sarga ripa żuta, moja dika ljuta, sarga ripa zelena, moja dika medena, pet put noćas jebeną!

PD GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

287

(Im1 Jahre 1817 zu Bonyhäd in Ungarn von einem chrowotischen Hausknecht gesungen, und zwar als Sprachprobe für die deutschen Handlungsgehilfen, die von ihm Chrowotisch lernten.)

— Die gelbe Hübe ist gelb, — meine Liebste ist zornig, — die gelbe Rübe ist grün, — meine Liebste ist honigsüss, — ist nächtens fünf mal gevögelt worden!

489.

— Onu strinu preko puta, tu sam jebo devet puta; jos da mi je korpa slame, jebo bi je dok ne svane!

(Aus Irig in Sirmien.)

— Jene Muhme über dem Weg, — die habe ich neun mal gevögelt; — hätte ich noch einen Korb voll Stroh, — ich thät sie bis zum Morgengrauen vögeln!

490.

— Starac sjedi na kamenu, drzi kurac na ramenu; prêt kucom ti vedro nebo a u kuci ti se jebu;

prêt kucom ti sljivurina, • u kuci ti jebuóma;

988

DIE ZEUGUNG ts SITTE, BRAUCH

u kuci ti devet stupa, noćas sam te devet pata! (Ane Delnice im Zagorje, Kroatien.)

— Ein Alter sitzt auf dem Steine, — hält den Zumpt auf der Achsel; — vor dem Hause hast du klaren Himmel, — im Hause aber vögelt man sich dir; — vor dem Hause steht ein grosser Zwetschkenbaum, — im Hause hast du das Gevögel; — im Hause hast du neun Stampfen, — nächtens habe ich dich neun mal gevögelt!

(Vergl. Kqvtit. VI, S. 332 f., Nr. 63.)

491.

— Prêt kucom ti par pataka,

eateram ti do bataka;

nat kucom ti vedro nebo,

noćas sam te triput jebo ! (Diese Zeilen, die vielfach variiert und aus- geschmückt werden, sind so allgemein in Kroatien beliebt, dass man sie als die wahre chrowotische Nationalhymne bezeichnen dürfte.)

— Vor dem Himmel steht dir ein paar Enten, — ich ramme ihn dir bis zu den Schenkeln ein ; — über dem Hause wölbt sich dir der klare Himmel, — nächtens vögelte ich dich drei mal!

ТЛШ GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

289

492.

— Eakva cura, kakvi jadi, kat se iż nje meso vadi, ni peèeno ni vareno, već* na vrhu zavraéeno malo vise neg karika, • crveni se ko paprika! (Ans Bogutovo selo in Bosnien.)

— Was für Mädchen, was für Leiden, — wenn man ans ihr Fleisch herauszieht, — das weder gebraten, noch gesotten, — sondern an der Spitze umgestülpt ist, — etwas mehr als ein Kettenring — (und) rot ist, wie eine Paprika!

493.

— Sjedi cura na topoli, objesila noge doli; nesto joj se crveni, kao raci peöeni. Kad zaviri al kompiri, • kad istreso suknu meso, kad pogleda, sve goveda! (Aus Magnojevic in Bosnien.)

— Auf der Pappel sitzt das Mädchen, — lässt die Beine herabbaumeln; — etwas rotes lugt aus ihr hervor, — gleichwie gebackene Krebse. — Als ich hinguckte, waren es Grund- birnen (Erdäpfel), — als ich es ausbeutelte,

Kçvm. VII. 19

290

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

echoes das Fleisch heraas, — als ich hinein- schaute, lauter Binder waren es!

494.

— Djevojëica drjemaia, pica joj je zjevala; svom se jadu osjetila pa je kurom zaëepila.

(Zabrgje, Bosnien.)

— Ein Mägdlein schlummerte, — ihr Vöz- lein hatte das Maul aufgerissen ; — sie spürte ihr Leid — und verkorkte es mit dem Zumpterich.

495.

— Uvatila sęka raka pa se ponosi; metnula ga megju noge da ga prenosi: rak se тгса, pica риса, ode do kurca! (Aus einem Dörfchen bei Sissek in Kroatien.)

— Ein Mägdlein fing einen Krebs ein — und thut stolz damit; — sie steckte ihn zwischen ihre Beine, — um ihn hinüber- zutragen: — der Krebs fährt ungestüm hin und her, das Vözlein kracht, — hin fährt sie zum Zumpt!

Im französischen Chanson heisst die Voz écrevisse, vergl. Kqvtix. III, S. 9, Nr. IV. Im

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

291

Kiemrussischen dagegen wie im Chrowotischen rak = Zumpt, vergl. Kçvm. V, S. 62, Nr. 20; S. 97, Nr. 86.

496.

— Devojtica vata raka, vidi joj se jedna diaka. Ja isèupa onu diaku pa opięto kurcu kapu.

Ne će kuro da nosi, б već* se kapom ponosi.

(Bosnien, Serbien.)

— Das Mägdlein fängt den Krebs (Zumpt), — man sieht von ihr ein Haar. — Ich rise jenes Haar heraus — und flocht daraus für den Zumpt eine Kappe. — Der Zumpterich mag sie nicht tragen, — sondern thut stolz mit der Kappe.

497.

— Djevojëica vata misa pa ga tura, gjeno pisa. Stare babe, stari ljudi pa se jebu kano ludi

a djevojka s megje gleda • voljela bi nego meda.

(Allgemein in Bosnien.)

— Ein Mägdlein fängt eine Maus (Zumpt) ein — und schiebt ihn dort ein, von wo sie pisst. — Alte Weiber, alte Männer — und die

19*

298

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BEAUOH

vögeln wie verrückt, — das Mädchen aber schaut vom Bain zu — und möchte es lieber (auch so treiben) als Honig (essen).

Im Schwedischen (wie in der Wiener Mund- art) Maus (Mus) fur Voz, vgl Kqvtix. II, S. 221. 498.

— Mis ide po polici, nosi tikvu na guzici; mis prde, tikva puce, mekinje se zapalise, pici dlake opalise! (Aus dem serbischen Drinabezirk.) -— Auf dem Wandschrank geht die Maus,.

— trägt die Kürbisflasche anf dem Arsch;.

— die Maus farzte, die Kürbisflasche platzte die Kleien entzündeten sich, — versengten dem Vözlein die Haare!

(Maus = Zumpt; Kürbisflasche = Hoden» sack. Das Liedchen bezieht sich auf einea frühzeitigen Samenerguss.)

499.

— Mis prde, tikva puöe, mekinje se zapalise, cigani se pomamise! (Aus Bogutovo selo in Bosnien.) — Die Maus farzte, der Kürbis platzte, — die Kleie entzündete sich, — die Zigeuner wurden wahnsinnig !

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

993

(Mans = der Znmpt; der Kürbis = die Voz; die Kleie = der Samen. — Die drei Zeilen durften das Bruchstück eines längeren Liedes sein.)

500.

— Pica peèe Sarana kuro gleda s tavana; pica uze mladicu, odbi kuri glavicu. Stade kuro plakati, • stade pica tjesiti:

— Śuti, suti kuro moj! sutra ćemo na vasar, kupiéemo crven pas, zavicemo kurcu vrat! ю

(Aus Malesevci in Bosnien. Alle in unserer Sammlung abgedruckten Stücke ans diesem Orte sangen als Reigenführer des gemischten Reigens die Burschen Teso Perić* und Mico Novakovié.)

— Das Vözlein brät den Karpfen. — der Zumpterich schaut vom Boden zu; — das Vözlein ergriff eine Gerte. — schlug dem Zumpterich das Köpfchen ab. — Hob der Zumpterich zu flennen an, — hob das Vözlein an, ihn m trösten: — „Schweig, schweig, Zumpterich mein! — Morgen gehen wir zum

294

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Markt, — werden ein rotes Gürtelband kaufen,

— dem Zumpt den Hals einwickeln !" Vergl. KQvnt. III, 8.182, Nr. 26, das Wort- spiel pisci — Fisch und pisci = piest.

601.

— Dran, dran, drana, peèe piëka sarana, gledi kuro s tavana; uze pica lopatu,

udri kuru po vratu. в Ode kuro dreceć, najdę babu kleceć*:

— Koj je tebi, babo, vrag? yaljda ti je kurac drag?

(Aus Kloster Ivanié in Kroatien.) — Dran, dran, drana, — die Voze brät einen Karpfen, — der Zumpterich schaut vom Boden zu; — nimmt das Vözlein eine Schaufel,

— schlägt den Zumpterich über den Hals. — Winselnd ging der Zumpterich weg, — fand eine Vettel knieend: — „Welcher Teufel fehlt dir, Vettel? — Wahrscheinlich hast du den Zumpt lieb."

Vergl. Kçvnt. VI, S. 386, Nr. 70, 71 und 72.

502.

— Malo pogjo preko lume, sreto cum ores koiulje;

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

295

sav se izgrebo, dok je jebo!

(Ans Malesevci in Bosnien.)

— Ich ging ein wenig über den Wald, — begegnete einem Mädchen ohne Hemde; — bekam am ganzen Leibe l^ratzwunden, — bis ich sie gevögelt!

503.

— Ide cura nz brdo, pa udari na svrdo; kat se mało popipa, propala bi motika!

(Aus Bogutovo selo in Bosnien.)

— Ein Mädchen wandelt den Berg hinan — und stiees auf einen Bohrer; — als sie sich ein wenig befühlte, — eine Schaufel könnte durchfallen!

(Der Zumpt war zu schmächtig für die aus- gedehnte Vulva. Das ist der Sinn.)

504.

— Ide cura stranom, na me mase granom a ja idem ługom

pa je pipam rukom.

(Drinagebiet, Bosnien )

— Das Mädchen geht am (felsigen) Hang einher, — winkt mir mit einem Zweig zu, —

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

ich aber gehe in der Aue — nad befühle sie (die Voz des Mädchens) mit der Hand.

505.

— Ide cura potokom, mjeri picu obojkom; sam ostavlja vrata, knd moj knrac gâta.

(Bosnien, Treskavicagebiet.)

— In der Bachmnlde geht das Mädchen, — misst ihr Vözlein mit dem Fusslappen; — bloss die Thüre lässt sie offen, — durch die mein Zumpt wahrsagt.

506.

— Cura ide putom, goni krave prutom, goni krave, guli kore, zove momka, koji more.

(Bosnien, Saveland.)

— Das Mädchen wandelt des Weges, — treibt die Kühe mit einem Stecken einher, — treibt die Kühe, schält Binden ab, —- ruft den Burschen, der (tüchtig vögeln) kann.

507.

— Imam zenu, donoće mi tala, doneće mi gvozdenu masinu, izradiće piëku materinu! (Aus einem Dörfchen bei Sisek, Kroatien.)

UND GLAUBEN DEB SÜDS LAVEN.

297

— Ich habe ein Weib, das wird mir ein Erbgut bringen, — wird mir eine eiserne Maschine bringen, — wird die mütterliche Voze erwirken!

(Der Bauer erzählt, dass ihm seine Gattin einen „Teil" (täl) des Vermögens ihres Vater- hauses zubringen werde, und zwar eine eiserne Fruchtreutermaschine, die das Eigentum der Mutter ist. Das mütterliche Eigentum nennt er witzig : mütterliche Voz. Erwirken würde es seine Frau gerichtlich.)

508.

— Zeno moja, sikira je tvoja! Zenu tu&em a kurvi se vuèem, żeni lażem, kurvi pravo każem:

— Kurvo moja, jos je rublja tvoja! <Vom Śargijaspieler Hasan Reżić aus Trnava

beim Kloster Tavna, Bosnien.)

— „0 mein Weib, die Axt ist dein!*4 — Das Weib haue ich und zur Hure schleiche ich mich hin, — das Weib lüge ich an, der Hure sage ich die Wahrheit: — „0 meine Hure, noch ein Rubel gehört dir!u

(Ist offenbar das Bruchstück eines längeren

Liede8-> 609.

— Kat se żeni Durgut ciganine pa povede Tarhanu djevojku

298 DIB ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

pa poseta eitnijem sokakom, gledali ga ршіас i panica ia èardaka sa kokosinjaka • — Nato zeta, nnto sijaseta Nat panice siroke gazice, n aja staje tri Sinika graha! (Von Hasan Reżić* ans Trnava beim Tavna- Kloster in Bosnien.)

— Als Durgat der Zigeaner heiratete — und Eierspeise das Mädchen heimführte, — and sich darch die schmale Gasse erging, — betrachteten ihn Schwieger und Schwiegerin

— von der Warte, der Hühnerstiege, aus. — „Welch ein Eidam, welch ein Tausendsassa!

— Sieh dir mal an die Schwieger mit dem breiten Arsch, — der achtzig Oken Bohnen aufnimmt!*

(Der Sänger erlustigt sich damit über die allgemeine Begeisterung beim Anblick eines besonders stark entwickelten Frauengeeässes. Auch eine Zigeunerin könne ein solches be- sitzen und doch wäre sie nur eine verächt- liche Zigeunerin ohne Haus und Heim.)

510.

— Kona konu preko basée vice:

— Odi kono, da ti jade każem ! U moje kćeri gaće ukradene;

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

da bi s plota, ne bi ni żaliła, veée s kraka, żałosna joj majka!

(Von Eadika Ljnbojevic* im Dorfe Magno- jevic, Boen. Saveland, am 5. Jan. 1885. — Von jeder Zeile wiederholt der Beigen znerst die letzten drei Silben, dann den ganzen Vers.)

— Die Nachbarin ruft der Nachbarin über den Gartenzaun zu: —- „Komm, Nachbarin, damit ich dir (meine) Leiden klage! — Meiner Tochter sind die Hosen gestohlen worden; — wären sie es vom Zaune herab, wäre ich gar nicht so betrübt, — sondern (es geschah) von ihren Haxen herab, wie traurig ihrer Mutter zu Mute!tt

(Das Mädchen Hess sich vögeln, zum Über- flues von einem Diebskerl, der ihre Höschen mitnahm.)

511.

Variante dazu:

— Sunce zagje za gore zelene, s moga dike gaće ukradene; da bi kako ne bi ni żaliła, već baa в njega, ne bilo ni njega! Kad mi kogod o dike spomene, s triput mi se tkanica okrene! (Aus der Iloker Gegend in Sirmien. — In Z. 3: kako (wie, auf welche Weise) missver- ständlich für: s krakä. — Z. 6: tkanica =

300

DIB ZEUGUNG IN SITTE, BEAUOH

öürtelband, scherzhaft für źigerica = die Leber.) Ein Mädchen spricht:

— Hinter dem grünen Gebirge ging die Sonne unter, — von meinem Liebsten herab sind die Hosen gestohlen worden; — wenn es wie wäre, that es mir nicht so leid, — doch (geschah es) von seinem Leib herab, o wäre es auch um ihn geschehen ! — Erwähnt mir jemand des Liebsten, — dreht sich mir dreimal das Gürtelband um!

(Als der Bursche volltrunken war, zogen ihm Juxbrüder die Hosen aus und er musste den Leuten zum Gespött mit nacktem Unter- leib heimtorkeln. Sein Mädchen ist über sein Verhalten entrüstet und wendet nun auf ihn mutatis mutandis das ihr bekannte bosnische Liedchen an.)

612.

Vrvi Biöo is poljana, vlaCi kurac do koljana a po nego Pasa-Mara dum, bam, bara! (bis). Legną Mara ta zaspała • a Bićo і go nakara, ta i putka omeknala і vlaknat і nakara,

dum, bam, bara! (bis).

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

301

— A bre Bico, param Bico, ю zasto mi go ti nakara, ta mi pntka omeknala і vlaknata mi nakara!

dum, bam, bara! (bis). (Bulgarien. Sof.-Bezirk.)

— Es geht ein Stier ans dem Felde, — zieht einen Zumpt bis zu den Knieen nach,

— hinter ihm folgt Pasa Mara einher — dum, bam, bara!

— Mara legte sich nieder und schlief ein,.

— indessen schiebt ihn Bico (der Stier) in sie hinein, — sodass-ihr die Voze mürbe ward, — auch trieb er ihr in den Leib die Haare hinein, — dum, bam, bara!

— 0 du Stier, du arger Stier, — warum hast du ihn in mich hineingetrieben, — dass mir die Voze mürbe ward, — und triebst sogar die Haare in mich hinein! — dum, bam, bara!

Vergl. Kqvxt. V, S. 222, Nr. 22. Auch im poln. Liedchen bik = Stier zur Bezeichnung eines ausdauernden Voglers.

802

DIE ZEUGUNG IN 81TTE, BBAUGH

VII.

Jnohheztr im gemiiohten Beigen,

Der Reigenführer oder die -führerin haben das grosse Wort im Reigen, das erste Wort; ihnen singt der Reigen Zeile für Zeile nach. Wenn, es sich um die Besingung eines Ort- lichen Vorkommnisses handelt, haben die interessierten Teilnehmer mit dem Reigen- ruhrer vorher den Text aufs genaueste ver- einbart. Der Vorgang heisst pjesmu skladati = ein Lied aufschichten, daran beteiligen sie sich alle; dagegen mnss der Vorsänger pjesmu dotjerati = das Lied zu Ende treiben, d. h. mit Pointen versehen und den Vers har- monisch (slicno) gestalten. Er wählt nämlich eine Melodie dazu und sie ist für ihn die versifikatorische Krücke.

Den Vorsänger und den nachsingenden Reigen zu unterbrechen, ist unstatthaft, hin- gegen ist es jeder und jedem erlaubt, während der Pausen zwischen einzelnen Liedchen einen Zwei- oder Dreizeiler mit dem unver- meidlichen „Oj4* vor oder auch nach der Zeile auszuetoseen, um seinen individuellen Ge- fühlen und seinen Empfindungen öffentlich Aus- druck zu geben. Der Reigen tanzt dabei

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

303

weiter, ist aber nicht verpflichtet, den Juch- hezer mitzumachen.

Diese Aufschreie (pocikuse) mitteilungs- bedürftiger Jünglinge und Mädchen sind häufig bloss Bruchstücke längerer Lieder und Liedchen, gleichsam Schlagworte zur Ge- dächtnisstärkung, gewöhnlich aber variieren sie nur den Gedanken: vögeln möchte ich! Die Voz ist mein Himmelreich ! Zur Not kann eine Reihe gedanklich zusammenhängender Pocikuse ein Liedchen ergeben ; das ist dann die eigentliche brojanica, eine Abart von Kettenreimen.

Da ein Reigen dem anderen wie ein Mais- kolben dem anderen gleicht und die Juchhezer überall auf eines ausgehen, hätte es keinen rechten Zweck, ihrer hier eine grosse Anzahl abzudrucken. Absichtlich wähle ich den ge- mischten Reigen in Rusevo vom 13. Aug. 1899, um alle bei dieser Gelegenheit vorgebrachten Juchhezer beizubringen und ergänze sie mit noch einigen, die als stereotyp beim chro- wotischen und serbischen Volke in Um- lauf sind und einen fast sprichwörtlichen Wert erlangt haben, indem man sie auch ausserhalb des Reigens, wenn die Brunft- zeiten vorbei sind, oft genug zu hören be- kommt.

804

DIE ZEUGUNG Ш SITTE. В BAUCH

513.

— Siroma sam i selo me znade, al mi opet svaka cure dade!

(Allgemein.)

— Arm bin ich. auch das Dorf kennt mich (als armen), — und doch gewährt mir jedes Mädchen!

(Das ist selbstverständlich; denn alle Beigen- teilnehmer sind einander vollkommen eben- bürtig und einander wert. Die Beigenmädchen beurteilen den Bnrechen nach keinem anderen Gut, als nach dem angeborenen, und gefallt ihnen einer mit seinen Leistungen, dann hat er gewonnenes Spiel bei allen.)

514.

— Oj da mi je pice i rakiję, kat s napijem, da bolje zabijem, ak primakne, privati se dlake!

(Aus Rusevo.)

— O hätte ich Vözlein und Branntwein, — damit ich, wenn ich mich angetrunken, besser (den Zumpt) eintreibe, — wenn er nahe kommt, erfasst er sich am Haarl

515.

— Volim piëke neg bela pasulja, volim jepeti nego ribe jesti!

(Aus der Belgrader Gegend, Serbien.)

XTND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

806

— Lieber ist mir die Voz als weisse Bohnen, — zu vögeln ist mir lieber als Fische zu essen!

516.

— Jenem babu, dok n dvojki vina al djevojku, dok je ona ziva!

(Ans Djedina rjeka, Slavonien.)

— Die Vettel vögle ich so lang als im Zweieimerfass Wein vorhanden, — doch das Mädchen ihr lebelang.

517.

— Igra seka do meneka, ja imado pa joj dado !

(Tutnjevac, Bosnien.)

— An meiner Seite tanzt das Mädchen, — ich hatte*) und gewährte ihr.

518.

— Staro bure novo dno, jebi cum slobodno!

(Aus Malesevci, Bosnien.)

— Ein altes Fass, ein neuer Boden, — vögle ohne weiteres das Mägdlein!

619.

— Нора, cupa, ja napipa, puna saka crni diaka!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

  • ) Nämlich : einen steifen Zumpt.

Kçvnr. VIL 20

806 DDE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Hopsassa! Ich habe hingetastet, — die Hand ist mir Toll schwaner Haare!

620.

— Dok je mené і moga mosnra, biće dosta povrtanih cura!

(Ans Впіето.)

— So lange ich nnd meine Weberwirtel (Zumpt) bestehen, — wird es genug durch- bohrter Mädchen geben!

621.

— Jula hajde, nije fajde, lezi cura, imai kade!

(Aus Öepin in Sirmien.)

— Julie komm, es geht nicht anders, — leg dich, Mädchen, nieder, du hast ja Zeit!

622.

— Pada kisa, okiso pokrovac, al moj kurac ostao udovac! (Aus Djedina rjeka in Slavonien.)

— Es regnet, die Decke verregnet, — doch mein Zumpt blieb ein Witwer.

(Der Bursche besagt damit, dass er nachts einen wollüstigen Traum gehabt und beim Erwachen wohl die besudelte Decke, doch kein Mädchen bei sich hatte.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

807

— Ko se ruga evo moga, ko ne ruga skram mn ga! (Ans Bogntovo selo in Bosnien.)

— Wer da höhnt, hier ist der meine (Zumpt), — wer nicht höhnt, ich knicke ihm ihn ab!

(Dein Spötter der Zumpt Vergl. Kqvtit. VI, в. 202 ff.)

— Tresni picom ko zobnicom, ja ću kurom ko cutnrom!

(Aus dem serbischen Drinabezirk.)

— Schüttle das Vözlein wie einen Hafer- sack, — ich werde den Zumpterich wie eine Holzflasche!

526.

— Strina Roza na kurcu se voza, kad je jebem prdi kao koza!

(Aus Rusevo.)

— Muhme Rosalie fährt auf dem Zumpt herum, — wann ich sie vögle, farzt sie wie «ine Gaie! ш

— Strina Strien okrenula picu, moja meni picu i guzicu!

(Aus Rusevo.)

— Die Muhme kehrte dem Vetter das Vözlein zu, — mir die meine das Vözlein und das Arschloch!

806

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

627.

— Volim earn, makar кака bila, nego babn, da je na njoj svila !

(Ans Rusevo in Slavonien.)

— Lieber ist mir ein Mädchen (zu vögeln), mag es wie immer sein, — als eine Vettel, und stäke sie in Seidengewand!

628.

— Uzdala se strina u sinovea pa ostade jalova ko ovea!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Die Muhme verliess sich auf den Neffen (sei., dass er sie vügeln werde), — und blieb gelt wie ein Schaf!

529.

— Uvatila snasa misa pa ga тебе, gjeno pisa.

(Allgem., serbisch.)

— Die junge Frau fing eine Maus ein — und steckt sie dort hinein, von wo sie pisst.

680.

— Cura luda lnpa muda, snasa vjeäta pa namjesta.

(Bosn. allg.)

— Das Mädchen unkundig schlägt die Hoden, — die junge Frau erfahren aber richtet (den Zumpt) zurecht.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

309

631.

— U djevojke popucale dojke, sve po prjeko iscurilo mljeko!

(Ans Rusevo in Slavonien.)

— Des Mädchens Brüste sind geborsten, — durchwegs querüber rann die Milch aus!

632.

— U curice cm piëuljak mali a u bake ko opanak stari!

(Aus Rusevo, Slavonien.)

— Das Mägdlein hat ein schwarzes, kleines Vözlein, — die Vettel aber eines, wie einen alten Opanak!

533.

— TJ djevojke пі oca ni marne pa joj svako èeprka po jame!*)

(Aus RuSevo, Slavonien.)

— Das Mägdlein hat weder Vater noch Mutter, — und so kommt es, dass ihr jeder- mann im Loche herumstiert!

534.

— U curice ni sikilja nema a u babe vjesi do koljena!

(Aus Rusevo.)

  • ) Es sollte heissen jami, doch um des Beimes willen

«findigt der Barsche sprachlich.

310

— Das Mägdlein hat gar nichts von einem Eitzler. — der Vettel aber hängt er bis zu den Knieen herab!

536.

— Ej! Oj curice, jebo t otac prase, sto me nisi pnetila poda se!

(Ans Rusevo.)

— Hei! O Mägdlein, dein Vater soll ein Ferkel vögeln, — warum Messest du mich nicht unter dich hinunterlegen!

536.

— Ej! oj curica, jebo tebe caca, sto mi nisi odvezala gaće!

(Aus Rusevo.)

— Hei! O Mägdlein, dein Vater soll dich vögeln, — warum hast du mir die Leinen- hosen nicht aufgebunden?

537.

— Oj djevojko prdnula na budźu il na moju il na fciju tugju!

(Aus Rusevo.)

— O Mägdlein, sollst auf einen Zumpt farzen, — entweder auf meinen oder auf irgend einen fremden!

538.

— Prêt kucom ti crni vö, ućerom ti kurac gü!

(Aus Rusevo.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

311

— Vor dem Hanse steht dir ein schwarzer Ochs, — ich treibe dir den nackten Znmpt hinein!

(Daran schlössen sich die Jnchhezer a), b), c) und d) an, die Kqvtzt. VI, S. 332 f„ Nr. 03, zu lesen sind, nur Hess der Beigen den Refrain aus.)

539.

— Sinoć* popo prediku predaje, kros caksire ispalo mu jaje!

(Aus Rusevo.)

— Gestern hielt der Pfarrer eine Predigt,

— durch die Hosen fiel ihm ein Ei durch!

540.

— Curica se penjala na ljestve pa upade na cicak pa razbila pièak!

(Aus Rusevo.)

— Das Mägdlein klomm eine Leiter hinan,

— und fiel auf Kletten herab — und zer- brach sich ihren Vozerich!

541.

— Śalaj sam se pièaka najebo, kot ëetvrte kurac mi ozebo!

(Ans Rusevo.)

— Hei! habe mich an Vozen satt gevögelt,

— bei der vierten erfror mir der Zumpt!

819

(Der Sänger berühmt sich, dass er drei Mädchen nach einander genossen, doch bei der vierten habe ihm aber der Znmpt ver- sagt. In der Kälte schrumpft eben der Zumpt zusammen.)

542.

— Stara baka pa u kolo ne će, jer ne może sikiljem da kreće!

(Aus Rusevo.)

— Alt ist das Grossmütterlein nnd mag nicht in den Reigen, — denn sie kann sich mit dem Kitzler nicht drehen!

543.

— Al sto će mi Milica na krilu, kat se ne da milo vat po tilu?

(Bosnisch Brod, gem. Reigen.)

— Was soll mir Milica auf dem Schosse, — wenn sie sich auf dem Leib nicht schön thun läset?

544.

— Otkat sam se oźenio, nisam pice poźelio!

(Aus Sovski dol in Slavonien.)

— Seitdem ich mich beweibt, — hatte ich kein Verlangen mehr nach der Voz!

(Sein Weib stillt nämlich sein Bedürfnis vollkommen.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 313

545.

— Seka luda guli mada, snasa vesta pa nameita ovaj moj !

(Aas dem serbischen Drinagebiet.)

— Eine Thörin ist das Mägdlein, sie schindet einem die Hoden ab, — die junge Frau aber erfahren and stellt zarecht — diesen meinen (Zumpt)!

546.

— Kad ja baka isla u lesnjake poderala picu i opanke!

(Aus Rusevo.)

— Als das alte Mütterchen Haselnüsse lesen war, — zerriss sie ihr Vözlein und die Opanken!

547.

— Devojka se u Bistrici kupa, bistra voda u picu joj lupa.

(Bjelinaer Bez., Bosn.)

— Das Mädchen badet in der Bistrica*), — das klare Wasser schlägt sie auf ihr Vözlein.

548.

— Udri s mjesta nevjesta, jos dva prsta do mjesta!

(Aus Malesevci, Bosnien.)

  • ) Häufiger Bachname: „Klares Wasser".

814

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Schlag auf der Stelle drauf, o junge» Frau, — noch zwei Finger fehlen bis zur (richtigen) Stelle.

(Bezieht sich auf den Angriff des sinnlich erregten Frauenzimmers auf den Zumpt. Die Situation ist mir unklar.)

549.

— Kovaë kuje, kovaèlca prede, gola djeca u pizdove glede.

(Zabrgje, Boen.)

— Der Schmied schmiedet, die Schmiedin spinnt, — die nackten Kinder schauen in die Vozen hinein.

550.

— Na sarami żuta ljuska, puna pica pa se pljuska.

(Allgemein unter Serben.)

— Gelb ist am Karpfen die Schuppe, — das Vözlein ist voll und plätschert (spritzt an).

(Der Karpfen hier für den Zumpt. Der Bursche merkt an seinem Zumpt, dass das Frauenzimmer vorher schon von jemand anderem genossen worden.)

551.

— Aj risi baka risi, uzmi kitu pa obrisi!

(Aus Ruzevo.)

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

(Der erste Vers ist mir unverständlich) — nimm den Beutel (Hodensack) und wisch da- mit ab !

562.

— Zeno moja, Bogara ti tvoga zapamtieeä za jebafca tvoga!

(Aus Rusevo.)

— O mein Weib, (ich vögle) dir dein Herr- göttle, — du wirst dir deinen Hurer merken!

(Ein Mann hatte sich über sein Weib ge- ärgert, weil es herumhurte. Darauf bezieht sich der Juchhezer.)

553.

— Dika mi se rasrdila pa mi s picom ponudila!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Mein Schätzlein ist mir zornig ge- worden — und trug mir Voze an!

(Schamlos erzählt der Bursche, wie ihn sein Liebchen mit tiefster Verachtung abgefertigt hat. Wenn ein Frauenzimmer im Zorne zu einem Manne sagt: Os piëke! [magst du Voz?) so ist dies beiläufig eine noch schimpflichere Ausdrucksweise, als wenn ein Mann dem anderen zuruft: jebi me u dupe! [vögle mich in den After!]. Vergl. Kovnr. VI, S. 200 f.)

816

564.

— Svaja атаки dala na sokaku:

— Jebi svace nek subara skaëe!

(Aus Rusevo in Slavonien.)

— Die Schwägerin gewährte dem Schwager auf der Gasse: — „Vögle zu, o Schwager, dass die Peltzmütze hüpfe!"

(Ähnlich drückte sich ein schwäbischer Bauer aus Buk in Slavonien aus: er vögelt so wild, dass die Haare in der Nachbarschaft herumfliegen!)

655.

— Kurvo moja, cuvenoga lica, kakva ti je sad sinjava pica!

(Aus Djedina rjeka, Slavonien.)

— Du meine Hure, deren Angesicht be- rühmt ist, — wie ist dein Vözlein jetzt so (blau) fahl!

556.

— Stani seko, nesto bi ti reko, ako sam ti mio, jebat bi te htio!

(Aus Djedina rjeka, Slavonien.)

— Wart, Schwesterlein, etwas möchte ich dir sagen, — bin ich dir genehm, möchte ich dich vögeln!

657.

— Oj curice iz Babinegrede, tri ti kurca iz guzice glede!

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

317

— 0 Mädchen ans Babinagreda, — drei Znmpte logen dir ans dem Arschloch heraus l

(Die Mädchen топ Babinagreda gemessen in ganz Kroatien und Slavonien den Buf, dass sie am geilsten sind und am besten

TÖgeh,-) 568.

— Oj curice is Sesije, dala pice za tepsije!

(Aus Rusevo.)

— O Mädchen aus Sesija, — gabst Vözlein für Becken her!

559.

— Starać babi is ćaksira preti:

— Vidi s, bako, ot èeg ćes umreti! (Aus dem serbischen Drinagebiet.)

— Der Alte droht der Alten aus den Hosen heraus: — Siehst du Mütterchen, woran du sterben wirst! 56q

— Сік, euro, ako smes, poslji pieić na kuröic*! (Aus dem serbischen Drinagebiet.)

— Wohlan, Mädchen, wenn du dich ge- traust, — lass den Vözerich über den Zumpterich losgehen!

561.

— Nema pièke bez Uzièke, niti jepca bez Valjevca!

(Aus dem serb. Drinagebiet.)

818

DIE ZEUGUNG IN 8ГГТЕ, BRAUCH

— Es giebt keine (vollendetere) Voz als die üzicer — und keinen (tüchtigeren) Vogler als einen Valjevcer!

vin.

Lieder ausserhalb der Bronftzeiten.

Es soll hier eine grössere Anzahl von Lieder- texten folgen, die man zu Unterhaltungs- zwecken bei geselligen Zusammenkünften unter Instrumentalbegleitung vorträgt. Ihr Charakter ist vorwiegend lyrisch und das Epische tritt nur als Behelf für die Erzählung auf. Man feiert das Obscöne nicht um seiner selbst willen, um es zu verherrlichen und damit zur Minne aufzureizen, vielmehr dient es nur als dichterisches Motiv an sich. Die Sänger und ihr bäuerlicher Zuhörerkreis ver- pönen ja den ihnen liebtrauten Stoff nicht. Die Kunst des Dichters erweist sich in der witzigen und satirischen Behandlung der Freuden und Leiden des Liebelebens.

Die Tambura ist eine kleine, roh gearbeitete Mandoline; ihre grossbauchigere Schwester ist in Bulgarien heimisch und heisst darnach Bugarija. Ist sie grossbauchig und langhalsig,

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

319

führt sie den Namen Śargija. Das ist das Lieblings - Instrument muslimisch - slavischer Liebegirrender. Von den Gnslen, dem In- strument der Ependichter, soll hier nicht weiter gesprochen werden, da man sich aus K r a u s s1 Schriften darüber ausreichende Be- lehrung holen kann.

Der Spieler begleitet mit dem Spiel seinen Gesang allein. Das Publikum hat nur zu- zuhören.

Wir fangen hier mit Liedern zur Śargija an, schliessen daran Lieder, die man zur Tambura oder Bugarija singt und bieten zu- letzt noch einige Proben der Guslaren- epik dar.

Selbstverständlich waren alle diese Texte, sowie die vorangegangenen, noch ungedruckt. Es sei verstattet zu bemerken, so wenig uns die Sache sonstwie angeht, dass man unter den nachstehenden Stücken manche echte Perle südslavischer Volksdichtung vor sich hat, die auch in etwas geänderter Fassung einem abendländischen Kunstdichter zur Ehre gereichen würde. Eigentlich dürfte man vielen dieser Lieder eine Mittelstellung zwischen Volks- und Kunstdichtung zuweisen. Es fehlt ihnen nur die letzte Feile und der feine Schliff, im übrigen sind sie vom wahren

320 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Blütenduft ursprünglicher poetischer Natur- empfindung durchsättigt, leicht und heiter, launig und traurig, wie die Liebe und Herzens- neigung es sind.

Lieder tur Śargija.

Lieder im Bau und Reim der drei ersten Stücke bezeichnen die Sänger als Stambolije = Konstantinopel er Lieder. Je drei elfsilbige, gleich oder für das Ohr des Slaven ähnlich auslautende Zeilen bilden eine Strophe. Beim Vortrag wiederholt der ganger die letzten drei Silben, die ein Wort ausmachen müssen, — Präpositionen und Bindepartikeln ver- schmelzen lautlich im Sprechen mit dem dazu gehörigen Worte. Der Vers kann durch Ein- schaltung einer Interjektion auch eine Störung erleiden, die beim Zuhören des Vortrages weniger dem Ohr als beim Lesen der Nieder- schrift dem Ange weh thut. Ans Stambol bezog der muslimische Slafve sein Vorbild, indess ist das Urbild nicht türkisch, viel- mehr arabisch. Den Arabern und ihren spanisch-jüdischen Nachahmern (z. B. einem Jehuda Halevi) dient häufig diese Strophe zur Wiedergabe von Balladen und Romanzen. Es ist möglich und sogar wahr- scheinlich, dass unsere Beispiele, wo nicht

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

321

Übersetzungen, so doch Nachbildungen tür- kischer oder arabischer Lieder sind. Darauf weist auch der reiche Gebrauch von Fremd- wörtern vielleicht hin, doch möchte ich gerade auf diesen Umstand kein besonderes Gewicht legen, weil die eingestreuten Fremdworte auch der gewöhnlichen Umgangssprache ge-

Der verliebte Mujezin.

Pod Mostarom ta zelena livada, s krają u kraj gjul beharom procvala, ne sret sredi sarenika [jabnka].*)

Pod njom śjedi gondże cura gjevojka і podvlafci**) ćabe surmu pod осі в

і navlafci***) sahinove obrve.

Ona misli, da to nitko ne vidi, al to gleda mlad mujezin s munare. Govorijo mlad mujezin s munare:

— O gjevojko, moja siatka sladijo! ю I tko ti je tako ime nadijo, handżar mu se u srdasce zadijo!

Pot kucom ti tu śićahne vrbice; pogledaj me tekę mało mrvice, da ti vidim obrvice i lice! is

  • ) Die letzten Silben jeder Zeile wiederholt der

Sänger um eine Oktave tiefer. In der dritten Zeile sagte er nicht jabuka, sondern: procvala.

    • ) und ***) Der Sänger sprach aus: vlaci.

läufig sind.

562.

Kçvtcx. VIL

21

892

DOE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Pot kucom ti tu zeleno moftilo;*)

ja ti junak n njedarca skocljo,

gje sko&jo do tri noći noéijo! (Vom Sargijae Osman Salepoić* ans Brèka, Bosnien. Von Beruf ist er Holzfäller. Der Mann stammt ans dem Herzogtum. — Bine Va- riante zu diesem Lied veröffentlichte Krause deutsch in Versen in seiner Erzählung „Schön Fatime und Omer der Hodźa", S. 158 des Sammelwerkes „Schrif tstellerhans", Wien 1894, S. 154—192. Den Anstoss zu der besonderen Schilderung moslimisch-slav. Lebens gab ihm ebem dieses Lied.)

— Unter Moetar ist der grüne Wiesenplan, — von einem Ende bis zum anderen blühen da Rosenblumen, — gerade in der Mitte ein Apfelbaum bunt (im Blütenschmuck).

— Darunter sitzt die Knospe ein Mägdlein fein — und streicht unter die Augen Pomade

  • ) Der Sänger erklärte unaufgefordert: jezero, ein

See. Das ist nämlich sein Sehen. Kuca, daa Haut oder die Küche, ist der Bauch; die winiigen Weiden- xweiglein lind die Haare und die Schamteile und der grüne See unter dem Bauche die Spalte. Mokriti heisst speziell das Pissen einer Frau (nässen), eine Bildung móćilo entspricht dem pföalo (der Ton auf der drittletzten), püati = pissen, und kann sur Not auch als Befeuchtungswerkieug oder Befeuchtungsort gelten.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

323

voii der Kaba (aas Meka) — and pinselt ihre Edelfalkenbranen an.

— Sie meint, dass dies niemand sehe, — doch beobachtet sie der junge Mujezin vom Minaret. — Es sprach der junge Mujezin vom Minaret herab:

— О da Mädchen, mein süsses Süsskind!

— Und wer dir einen so süssen Namen auf- gebracht, — dem möge ein Handżar ins Herzlein gestochen werden!*)

— Unter deinem Hause sind dir da zarteste Weidenrütchen; — o, schau mich doch nur ein klein wenig an, — damit ich deine Augen- brauen und dein Gesichtchen sehe!

— Unter deinem Hause ist ein grüner Teich; — möge es mir Kämpen vergönnt sein, dir in den lieblichen Busen zu springen,

— am Sprangorte wohl drei Nächte lang zu nächtigen! ш

Taubenpost. Poljetela dva bijela goluba pa su pala na dva bora zelena. Gledala hi**) do dva brata s pendźera.

  • ) Dieser Wunsch ist nicht ernst su nehmen. Der

Mujezin wünscht ihm im Gegenteil alles„Gute, nur тег- deckt er aus abergläubischer Vorsicht die wahre Meinung.

    • ) Für ih.

21*

324

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

GoYorila do dva brata rogjena: — O bora yam dva bijela goluba! jeste 1 skoro ot te Bosne ponosne?

Jeste 1 yidli gondźe Mare u majkę! nosi li se ko sto se je nasila? Nosi 1 jako ot sedefa nalune?

Po nalunma sandal gace spanule, i» po gaćama burundżukli kosulja,

po kośulji teli*) diba do zeuilje.--

(Vom Holzfäller Osman Salepëic* aus Brëka, Bosnien. — Das Liedchen ist ein Bruchstück. Während der Niederschrift trat ein Besuch störend dazwischen. Es fehlen nur noch zwei Strophen, die von den verhüllten Reizen des Mädchens erzählen.)

— Zwei weisse Tauben flogen wohl über das Land — und liessen sich auf zwei grünen Föhren nieder. — Zwei Brüder erschauten sie vom Fenster aus.

— Die zwei leiblichen Brüder sprachen zu ihnen : — So euch die Föhre, ihr zwei weissen Tauben! — Seid ihr nicht lange weg aus dem stolzen Bosnaland?

  • ) Sonst ter Ii. Das e kurz, scharf betont. Osman

erklärte unaufgefordert vezena, gestickt. Ebenso be- merkte er eu V. 7 gondle, pupak, teke će procTasti ruiica, also eine Rosenknospe. Das ist ein übliches Kosewort für ein jungfräuliches Mägdlein. Türkisch bedeutet gonće natürlich bloss Knospe.

325

— Habt ihr die Knospe Marie bei ihrer Mutter gesehen? — Trägt sie sich noch so, wie sie sich trug? — Trägt sie jetzt (noch) perlmutterbesetzte Holzpantöffelchen ?

— Über die Holzpantöffelchen fielen herab die Taffethöschen, — über die Höschen das seidenleinene Hemde, — über das Hemde die gestickte Seide bis zur Erde nieder.---

(Die Brüder nehmen an, dass sie zu zwei Brieftauben reden, die von ihrer Herrin mit einer Botschaft ausgesandt worden. Ähnlich unterhält man sich in Liedern auch mit Falken, die Briefe befördern. — Die Tauben- und Falkenzucht zu Botenzwecken ist bei den Türken schon im XIII. Jahrhundert nach- weisbar.)

564.

Wie Ali erschrak.

Kolika je na bimbasći jalija Jos je visa Dżenetića avlija; po njoj seće Dżenetiću Alija.

Gledala ga Nurhanuma s pendźera: — Gjela, gjela Dżenetiću Alija, б

alah dzelmez Nurhanumu s pendźera,

dilber s pendźera. Aman dżeldi sin Alija sirota, da ti reknem dvije trije dilber lakrdije!

зав

A kad dogje sirotan Anja, dilber Alija, 1» pa poteże labku kosu lagahnn, dilbere, al spadose one gaće sarene, dilber sarene, nkaza se mrka vrana crnomaska ! (Vom Śargija-Spieler Achmed Sulejmanovic

zn Oornja Tnzla.) So hoch auch das Bachnfer an dem Tanaend- garten ist, — noch höher ist der Hof Dżenetićs;

— darin ergeht sich Dzenetić Ali. — Ihn betrachtete Fran Lichtstrahl vom Fenster ans: — „Komm, o komm. Dzenetić Ali", — so ruft ihm Frau Lichtstrahl vom Fenster zn,

— die Holde vom Fenster. — „Ach, Liebster, komm her, dn Waisenknabe, — damit ich dir zwei, drei schöne Reden sage!"

— Und als der verwaiste Ali, der schöne Ali hinkam, — da zog sie heraus das leichte, das gar leichte Hemdchen, die Schöne, — da fielen herab jene scheckigen Hosen, die schönen scheckigen, — es erschien dem Blick eine schwarze Rabin*), eine dunkelfarbige!

665.

Vom Mädchen, das einen Burschen züchtigt, der sie schänden wollte, Falio se, jado — Hadżi Musié Meho:

— Nit sam żenjen, jado — niću se żeniti,

  • ) Die weiblichen Schamteile nämlich.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

327

dok ne ljubim, jado, — Srnićića Ajkn!

To govori, jado, — da nitko ne èuje,

al to slnsa jado, — Srnićića Ajko; »

uze sude, jado, — te ode na vodu,

pa za njome, jado, — Hadźi Musić Meno.

— Sto će§ sada, jado, — Srnićića Ajko? Ti si doiła, jado, — lica neljubljena,

a otićes, jado, — lica obljubljena! i©

— Oder amo, jado, — Hadźi Musić Meno, da ti vidim, jado, — usi u perćmu! Prevari m ga, jado, — Srnićića Ajko, eveza njemn, jado, — ruke naopako.

Rud ga kuca, jado, — sve mu koza puca, u kud ga bije, jado, — sve mu krvca lije!

(Von Hasan Reźić aus Trnava beim Tavna- kloster in Bosnien. — In V. 5 und 13 sang er Ajko, Vokativ für den Nominativ, wie sonst üblich bei Namen. — Die Interjektion jado nannte er umestak (Einschiebsel) viel zu- treffender als der Lexikograph der südslav. Akademie, der im Lexikon für diesen Ausruf die Bezeichnung pripjevak (Refrain) gebraucht. Das Wort wird ja nicht zum Vers gesungen, sondern eingeschaltet nach der Cäsur in den 10 silbigen Vers hinein. Die älteren Heraus- geber ähnlicher Lieder fehlten daher, indem sie sechszeilige Verse schrieben und jedem ungeraden das jado anhingen.)

— Es prahlte, ach ja, Hadźi Musié Meho: — „Bin weder verheiratet, ach ja, noch werde ich mich beweiben, — ehe ich nicht gekost, ach ja, mit Srnićićs Ajka!" — So spricht er, ach ja (so leise), damit es niemand höre, — doch hört es, ach ja, Ajka Srnićićs; — sie ergriff den Wasserkrug, ach ja, und ging zur Quelle, — und hinterdrein, ach ja, (folgte ihr) Hadźi Musić Meho. — „Was fängst du nun an, ach ja, Srnićićs Ajka? — Du kamst, ach ja, ungevögelt, — wirst aber heimkehren, ach ja, durchgevögelt!a — „Komm her, ach ja, Hadźi Musić Meho, — damit ich dir be- sehe, ach ja, die Läuse im Zopfe!44 — Sie überlistete ihn, ach ja, Srnićićs Ajka, — sie fesselte ihm, ach ja, die Hände auf dem Rücken. — Wohin sie lospocht, ach ja, springt ihm allwärts die Haut auf, — wohin sie auf ihn dreinschlägt, ach ja, schiesst aus ihm allwärts Blut hervor!

666. Ein guter Rat.

— Oko moje garavo svu noć nije spavalo; nije dala cura mira, hoće da se dira!

— Oko moje plavetno, ь pogledaj me pametno,

329

ti pogledaj koga volis,

da se ne razbolis! (Von Mulosman Salepfcié aus BrÊka, Bosnien. — Der Sänger bemerkte, dass er diese zwei Strophen noch als Knabe von seinem stein- alten Grossvater gelernt habe. Demnach wären sie wohl mit Sicherheit ins XVIII. Jahrhundert zu setzen.)

— Mein russfarben Auge — schlief die ganze Nacht hindurch nicht; — das Mädchen gab keine Ruhe, — es wollte berührt werden!

— O du mein Blauauge — schau mich klug an, — du beschau (jeweilig), wem du deine Gunst zuwendest — damit du nicht erkrankst !

(Erklärung: Der Bursche ist schwarz-, das Mädchen blauäugig. Er sieht, dass sie feurig ist und er wohl in ihrer Gunst Nachfolger haben wird. Darum berät er sie freund- schaftlich, sich nicht dem Erstbesten hin- zugeben, sondern jeden vorher genau zu be- schauen, ob er auch gesund sei, sonst könne sie angesteckt werden.)

667.

Die gute Gelegenheit. — O Katuso, Kata, otvor d'jetu vrata,

330

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

dijete će noćiti,

ić ce vatru lożiti

i none će dizati! »

Dizala ga Kata uza sYoja legja. Hiti djete raćicu na Katinn piöicu.

— Tu je vodà i tu j zgoda, ю tu su mlini i klini!

(Von Mulosman Salepeić aus Brfcka, Bosnien.)

— „O Katrein, Kati, — öffne dem Jungen die Thüre, — das Kind wird zu Nacht bleiben, — wird Feuer heizen gehen — und die Beinchen in die Höhe emporheben!" — Kati hob ihn herauf — an ihren Schultern. — Es langte der Junge mit dem Händchen — nach Kaüs Vözlein. — „Hier giebt es Wasser und hier giebt es eine Gelegenheit, — hier sind Mühlen und Keile!"

568.

Das ängstliche Mädchen.

— Kuhaj pitu Maro!

— À kakvu ću, mamo?

— Nabrdnjaèu Maro!

— Nejmam brda, mamo!

— Na tavanu, Maro! •

ТЛШ GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

331

— Poèagjelo, mamo!

— Operi ga, Maro!

— Nejmam vode, mamo!

— Hajd lia vodu, Maro!

— Je ne smijem, mamo, ю na vodi je brko, obataliće prkno !

(Von Mulosman Salepfcić aus Brëka, Bosnien.)

— „Back einen Fladen, Marie!" — „Jar was für einen soll ich, Mutter?" — „Einen mit Billen verzierten*), Marie!" — „Ich habe dazu keinen Rillenkamm, Mutter !" — „Er ist auf dem Boden, Marie!" — „Ist verrusse Mutter!" -— „Wasch ihu rein, Marie!" — „Habe kein Wasser, Mutter !" — „Geh um Wasser, Marie!" — „Ich trau mich nicht, Mutter, — am Wasser weilt der Bartmann, — er wird meinen Hintern zu Schaden, bringen!"**)

  • ) Der Sänger erklärte: śećerlama ot pekmeza il

meda il Sećera, ein Zuckerkuchen aus eingekochten Früchten oder Honig oder Zucker. Die Vertiefungen, und Erhöhungen auf dem Fladenteige im Becken er- zeugt man mit einem hölzernen Kamme, den man langsam über den Teig zieht, ohne ihn zu zerreissen.

    • ) Das Mädchen besorgt, dass sie ein schnurrbärtiger

Mann an der Quelle buzerieren werde.

332 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

569.

Strafen für Vergewaltigung.

a) — Stari starce КеІЬапбе, Kelebane gjavole, ujedem je za volje!

S one strane Morave visi komad ponjave, s

pod njom śjedi leventa i probada reseta.

K njetn dolazi djevojka:

— Probodi mi reseta! Progovara leventa: ю

— Stani, s tani djevojko, dok odrjesim tobolac

a izvadim probojac.

Ośjeti se djevojka, da su gaće tobolac, їв

da je kurac probojac; progovara djevojka:

-r Tiho, tiho leventa, ti ne gradis" djeteta! U selu je subasa, ю

âtetavo je dva vola i crtalo i lemes; ne ćes znati kad jebes! (Von Mulosman Salepèié aus Brćka, Bosnien.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

33»

— Greiser Greis Keleban *), — o Keleban, du Teufel, — ich beisse sie bei der Unter- kinnschwellung! **)

— Jenseits der Morava — hängt ein Stück von einem Leintuch, darunter sitzt ein fahrender Geselle — und sticht Reuter durch ***). — Zu ihm kommt ein Mädchen: „Stich mir einen Reuter durch!44 — Spricht der fahrende Geselle: „Wart, wart, Mädchen,

— bis ich meinen Köcher öffne — und die Ahlef) herausnehme!14 — Da merkte das Mädchen, — dass die Hosen der Köcher, — dass der Zumpt die Ahle sei; — spricht das- Mädchen: — „Gemach, gemach, du fahrender Geselle! — Du hast kein Kind zu erzeugen!

— Im Dorf ist ein Unterrichter ; — der hatte (von solcher Arbeit) einen Schaden von zwei Ochsen — (er gab als Strafe dahin) das^ Stricheisen und die Pflugschar; — dir wird das Vögeln verleidet werden!"4

  • ) Keleban, erklärte der Sänger, sei in alter Zeit

ein Lump gewesen.

    • ) In Niederösterreich sagt man dafür „das Goderl".

Gemeint ist der Bisskuss im Augenblick der Ekstase. — Was diese drei Verse hier sollen, ist ein Geheimnis des Sängers geblieben.

      • ) Eine trockene, gegerbte Haut wird zu einem

Beuter gemacht, erklärte Mulosman.

f) Er erklärte: vrst śila, ćim se probija äinja, eine Art Ahle, mit der eine Radschine durchschlagen wird..

334

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

670.

b) — Nelto mało poljane s onu strann Korane, na njoj sjedi Remeta i probija raieta*) і propravlja vretena. • K njem dolazi gjevojka:

— Oj Remeta, Remeta, probij de mi raseto

і popravi vreteno! Ai govori Remeta: ю

— Sam prièekaj gjevojko, ■ dok odrisim tobolac

i izvadim probojac!

Osjeti se gjevojka, da sn gaće tobolac, u

da je kurac probojac pa poleće gjevojka.

Bog postavi kupina pa gjevojku ukinu. za njom leti Remeta, so stoji kurca drekota.

Al govori gjevojka:

— Jebi, jebi Remeta! Ne napravi gjetjeta.

Ako ćuju gospoda, » _ti ć*e§ dati tri vola

  • ) Für reseto.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

336

i crtalo і lemes, дека znades Ito jebes! (Mitgeteilt vom Mädchen Petra Lazarevic

zn Magnojevic in Bosnien.) — Ein kleines Gefilde (erstreckt sich) — jenseits der Kor ana — dort sitzt Bemeta — und durchsticht Beuter — und bessert Spindeln aus. — Zu ihm kommt das Mädchen: — О Remeta, Remeta, — geh, stich mir den Reuter durch — und bessere die Spindel aus ! — Da spricht Remeta: — Wart nur ein wenig, Mädchen, — bis ich den Köcher aufschnüre

— und die Ahle herausnehme ! — Es merkte das Mädchen, — dass die Hosen der Köcher,

— dass der Zumpt die Ahle sei — und zu laufen begann das Mädchen. — Gott stellte einen Brombeerstrauch (auf dem Wege) auf

— und darüber strauchelte das Mädchen (der Strauch hielt sie fest). — Hinter ihr läuft einher Remeta, — der Zumpt erhebt ein (Freuden-) Geschrei. — Doch spricht das Mädchen: — Vögle, vögle Remeta zu! — Mach nur kein Kind. — (Denn) wenn die Herren*) davon hören, — wirst du drei

  • ) Die Herren, die vom Gericht nämlich, werden ihn

wegen der Vergewaltigung bestrafen wollen und er werde sich durch kostspielige Bestechungen davon be- freien müssen.

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BBAUOH

Ochsen hergeben —- und das Stricheisen und das Pflugeisen, — damit du einen Denkzettel für das Vögeln haben sollst!

671.

Die Strafe der Ehebrecherin, a) Posetao lijep mlad' uz bijeli Budim grad. Qledala m ga Jelina sa demi) li pendźera; govorila Jelina s

prebijela latinka:

— Gjela, gjela lijep mlad, i ponesi sargiju

i svilene èembere,

da z as trem o pendżere! i*

— Ja, gje ti je Ilija?

— Otiso je u timar, ne će doći do noći

a ni sutra do podne,

ni preksutra do zore! u

Privari se lijep mlad pa on ode Jelini i odnese sargiju i svilene èembere pa zastrjese pendżere. 1»

Do po noći kucase, ot po noći legośe.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

S87

Kad je bilo pre zoru, halkom kuca Ilija:

— Otvor vrata Jelina! — « Uplasi se lijep mlad

pa beśjedi Jelini :

— Sto ću sada cmiti ? Progovara Jelina:

— Ne boj mi se lijep mlad, so sakriću te u dolav!

Otvori vrata Jelina pa unigje Ilija. Govorio Ilija:

— Oli moje Jelina, ss sto s ti oëi mućene?

Govorila Jelina:

— Srce moje Ilija, glava me je boljela

pa sn s oĆi mutile! «о

— Ofci moje Jelina, sto je kosa mrsena?

' — Plaho sam se valjala pa se kosa mrsila!

Uze uźe Ilija «і

pa eaveza Jelinu, namaza je ka tran om pa otvori taj dolav pa izigje lijep mlad. Kçvm. VIL 22

388

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

Govorio Ilija: to

— Ne boj mi se lijep mlad vec da gledas Jelinu!

Potpali je Ilija pa izgori Jelina.

(Vom Sargijaspieler Salepfcić ans BrÔka in Bosnien. — Er bezeichnete das Stück als stara pjesma, turska, ein altes Lied, ein türkisches; alt, weil er es noch als Knabe von seinem hochbetagten Grossvater gelernt habe. Eine Variante dazu zeichnete der Pfarrer Lukas Ilić zu Oriovci im slav. Save- lande (bei Brod) in den dreissiger Jahren auf. Türkisch ist an der Erzählung die Versart, der Reim und die unslavische, zu starke Betonung der letzten Verssilbe; auch die Verbindung der Beiwörter lijep mlad. Der echte serbische Volksdichter würde für mlad das Hauptwort mladić gesagt haben. — Die Nachahmung des stammfremden türkischen Vorbildes ist dem slavischen Moslim übrigens glänzend geglückt, wie sonst fast immer. Die Arbeiten ragusäischer, christlicher Kunst- dichter, die italienischen Vorbildern nachäfften, sind damit verglichen Zerrbilder und durch- gehende Sprachverhunzungen unerträglicher Art)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN. 339

— Es erging sich ein schöner Jüngling — hinein zur weissen Burg von Ofen. — Es er- schaute ihn Helene — vom Eisengitterfenster aus. — Sprach Helene, — die schneeigweisse Katholikin : — „Komm, o komm, holder Jüng- ling, — und nimm die Sargija mit — und seidene Vorhänge, — damit wir die Fenster verhängen!44 — „Ja, wo weilt dir Elias?44 — „Er ging aufs Lehen weg, — er kommt zu Nacht nicht heim, — auch morgen zu Mittag nicht, — auch nicht bis übermorgen bis zur Morgenröte!44 — Der schöne Jüngling Hess sich verlocken — und begab sich zu Helene

— und brachte die Sargija mit — und seidene Vorhänge — und sie verhängten die Fenster.

— Bis Mitternacht spielte er, — nach Mitter- nacht legten sie sich nieder. — Kurz vor Morgengrauen — pochte Elias mit dem Thor- ring: — „Schliess, Helene, die Thüre auf!4*

— Es erschrak der schöne Jüngling — und sprach zu Helene: — „Was soll ich nun be- ginnen? — Antwortet Helene: — „Sei ohne Furcht, schöner Jüugling, — ich werde dich im Wandschrank verbergen!4 — Helene schloss die Thüre auf — und Elias trat ein.

— Sprach Elias: — „Auge mein, Helene, — warum sind deine Augen getrübt?** — Sprach Helene: — „Herze mein, Elias, — der Kopf

22*

340

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

that mir weh, — und die Augen sind mir trüb geworden!" — »Auge mein, Helene, — warum ist dein Haar verworren?" — „Wälzte mich heftig, — und das Haar verwirrte sich !M

— Elias ergriff einen Strick — und legte Helene in Hände, — bestrich sie mit Teer — und öffnete diesen Wandschrank — und der schöne Jüngling trat heraus. — Sprach Elias:

— „Sei ohne Furcht, schöner Jüngling, — du sollst mal Helenen schauen!" — Elias unter- zündete sie — und Helene ging in Flam- men auf.

572.

Die Strafe der Ehebrecherin. b) Vino pije Nurbeg i Alibeg па ëardaku bega Sejdibega, njima ljuba vinca dodavase:

— Dete bolje Nurbeg i Alibeg! Mało vrime, za dugo ne bilo, »

al eto ti bega Sejdibega:

— Vjerna ljubo otvori mi vrata! Skoëi ljuba te otvori vrata; sakriśe se Nurbeg і Alibeg.

Kad unigje beze Sejdibeże: і»

— Vjerna ljubo sto si vino proljevala ?

— Dolazila meni moja mila braća!

— Śto si ljubo du&eke sterała?

— Dolazile meni moje mile seke!

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

341

— Sto si ljubo oèma pomutila? u

— Vrlo me je glava zaboljela !

— Sto si ljubo kosu pomrsila?

— Iskala me po dvoru robinja!

— Dajder meni kljuce od odaje!

Dade njemu kljuëe od odaje. 20

Kad otvori najprvu odaju,

zu vratima Nurbeg i Alibeg!

Mahnu sabljom, otsjeće im glave.

Svu mi Ijubu katranom namaza,

sagorela, żałosna joj majka! »б

(Zur Śargija vorgetragen von Hasan Reżić aus Trnava beim Tavnakloster, Bosnien.) Nurbeg und Alibeg laben sich mit Wein — auf der Warte Beg Seïdibegs, — dessen Ehe- lieb reichte ihnen den Wein dar: — „Nur munterer zu, Nurbeg und Alibeg!" — Nach kurzer Zeit, es währte nicht lange, —~ er- schien unverhofft Beg Seïdibeg: — „Getreues Ehelieb, öffne mir Thüre!* — Das Ehelieb sprang auf und schloss die Thüre auf; — Nurbeg und Alibeg versteckten sich. — Als Beg Seïdibeg eingetreten (sagte er): — „Ge- treues Ehelieb, warum vergössest du Wein?" — „Meine teueren Brüder waren bei mir zu Besuch !" — „Warum hast du, 0 Ehelieb, die Polster aufgebreitet !" — „Meine teueren Schwesterlein waren zu Besuch bei mir!M —

842 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

„Warum sind dir, o Ehelieb, deine Augen ge- trübt?" — „Ich bekam sehr heftiges Kopf- weh!44 — „Warum hast du, o Ehelieb, dein Haar verworren?44 — „Die Sklavin that mich im Gehöfte lausen!" — „Gieb mir mal die Schlüssel zur Stube her!" — Sie überreichte ihm die Stubenschlüsse). — Als er die erste Stube aufschloss — (fand er) hinter der Thüre Nurbeg und Alibeg! — Er schwang den Säbel, schlug ihnen das Haupt ab. — Das ganze Ehelieb bestrich er mit Teer, — sie verbrannte; in Trauer verfiel ihre Mutter!

IX.

Lieder zur Tambura und Bugarija.

573.

Die Qual dee Brautsuchers. Der Chrowotin und der bosnischen Save- länderin bietet die Brautnacht gewöhnlich keine sensationelle Überraschung dar, eher dem Ehegemahl, wenn er die Entdeckung macht, dass die traute Gemahlin schon ge- schwängert sei, aber nicht von ihm. Das führt mitunter zu ärgerlichen Auseinandersetzungen, äusserst selten jedoch zu einer Ehescheidung.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

343

Zumeist teilen sich in den Vorgenuss der Braut- nacht der Vater, die Ohme, Brüder (Braut- führer) und sonstige Verwandte des Bräuti- gams, öfters der Geistliche und die Beamten, vor allem der Reigen u. s. w., und unter dem moralischen Einfluss solcher höheren Gewalten beruhigt sich der junge Ehegatte und nimmt sich vor, bei gegebener Gelegenheit, die Bräute anderer für die Gymnastik der Ehe vorzubereiten. Bei der Häufigkeit früher Niederkünften entfällt der Grund zu beson- derer Entrüstung im Einzelfalle, vielmehr tritt der Humor in sein Recht ein. Man widmet dem Ereignis ein Liedchen, belacht es und damit ist die Angelegenheit abgethan. Der Text des Liedes ist natürlich stereotyp, nur die Namen lauten jeweilig anders. Hier ist die breitest ausgesponnene Fassung des Liedes mit einer behaglicher Schilderung der Qualen eines Jünglings auf der Suche nach einer passenden Ehehälfte. Um die Pointe allseitig zu verstehen, muss man wissen, dass es Brauch ist, das heiratsfähige Mädchen, um es leichter an den Mann zu bringen, d. h. zu verkaufen, ein Jahr etwa hindurch mit jeder härteren Arbeit zu verschonen und sie dabei mit Reisfleisch förmlich zu mästen, damit sie dick werde. Unser Mägdlein wurde

844 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

so beleibt, dass ihr weder ein King noch ein Jäckchen vom Schneider passte und hundert Ochsen zu ihrer Beförderung erforderlich waren. Zu ihrer Überraschung erfuhr dann die Schwiegermutter, dass die Beleibtheit der jungen Schnur auch noch anderen Umständen zu verdanken gewesen.

a) Ja se najmi u popa, da mu orem i kopam; reèe mené ożeniti, ne će mené ożeniti —

Dili, diii, dilili, б

gugu, gugu, gûliiL A ja pogjo sam se zenit, progjo selo, probi ëelo, progjo drugo, probi uho, progjo treće, probi piece, 10

u èetvrtom tri djevojke — Dili, diii. dilili, gugu, gugu, gûlili. Dvije kude, treću hvale, ja isprosi koju hvale. іб

Kad isprosi mladu momu pa ja odo svome dvoru — Dili, diii, diii, gagu, gugu, gulili. Dok me sitna knjiga dostignula 20 ot punice nesretnice:

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

345

— 0 ti zete sijasete ! *) Eamo momi zeći prsten?

Kat se vigjo na nevolji a ja sigjo na ćarsiju, 26

knpi momi zeći prsten. Kad ne more ni gledati a kamo li nalazit.i, diii itd.

Opet situa knjiga dolazila ot punice nesretnice: 80

— O ti zete sijasete! posiji momi zeći prsten, ovaj ne more ni gledati a kamo li nalaziti.

Kat se vigjo na nevolji as

a ja nze sikiricu pa ja sigjo u lużinu pa ja ubra suprużinu pa ja savi guzvurinu pa ja posla mojoj momi, 4o

da joj bnde zeći prsten, tamam momi zeći prsten, nalazijo, prilazijo, diii itd.

Ni tn mené Boże ne pomoże, opet sitna knjiga dolazila is

ot pnnice nesretnice:

  • ) Der Sanger gab bei meiner Verlesung der Aufzeich-

nung dazu die Erklärung: ruglo (Gegenstand des Hohnes).

846

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— 0 ti zete sijasete! Kamo momi an tari ja?*) Kat se vigjo na nevolji

a ja sigjo na caisiju, »o

kupi momi antariju, posla momi antariju.

Dok mi sitna knjiga dostignula ot punice nesretnice:

— O ti zete sijasete! «5 Ne more ti ni gledati

a kamo li nalaziti;

poslji momi antarijn ! Diii itd.

Kat se vigjo na nevolji a ja imam kobilicn eo

i na njojzi ponjevica, ja raskroji ponjevicu, вазі momi anteriju, posla momi anteriju; tamam momi anterija e&

nalazila, prelaziia, diii itd.

Dok mi eitna knjiga dostignula ot punice nesretnice:

— O ti zete sijasete!

kupi svate, od po momu 70

pa je vodi svome dvoru

  • ) Daneben gebraucht der Mann auoh die übliche

"Wortform: anterija.

347

і povedi vrau a konja,

koji nosi tri tovara, diii itd.

A ja stado knpit svate: devetina ot Cetinja, 75

eedmerina s Nevesinja, dva ovfcara iz Lonèara, dva Radosa iza kosa і dva Mina iza mlina і dva gjaka iza vrata so

і dva popa iza plota, hod/лі Misa iza krsa, starog dedu is Kupresa, і povedo vrana konja koji nosi tri tovara, dili itd. g&

Kad ja dogjo u punice pa povedo mlad u momn, pa povedo, da izvedem, kad ne more ni gledati a kamo li izlaziti. so

Kat so vigjo na nevolji, ja izvali vrata i dva dovratnika pa izvedo mladu momn, a dovedo vrana konja pa navali mladu momn, ss.

kolan puce, vranac crce, dili itd.

Kat se vigjo na nevolji, sali kola od olova pa uvati sto volova

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

pa navali mladu momu; 100

kola skriplju, voli mien,

s mjesra [morne] ne pomièu.

Povikuju mladi vologonci:

— Ća plavota! ća jakota!

c'a petonja i setonja юв

a naprijed bijelonja!

Nije pro ja ni senica

vec je moma stopanica*), dili itd.

Kad dovedo svome dvoru ja povedo, da uvedem, no

kad ne more ni giedati a kamo li ulaziti.

Kat se vigjo na nevolji, ja izvadi vrata і dva dovratnjaka і dva elana od brvana us

pa uvedo mladu momu, dili itd.

I tu moma noću prenoćila. Bano rani svekrvica, da obigje snahu svoju, kad joj snaha fcedo ljulja! im

Progovara svekrvica:

— A sta je to, snaho moja?! Odgovara mlada moma:

  • ) Der Sänger erklärte mir das Wort, als wäre M

unverständlich, mit kuvarica (Köchin), was nur zum Teil sutrifft.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 34fr

— Svekrvice, jedna bntro, mol se boga, gje je prvo jutro, 12s bilo bi ti crno jutro!

Ті se cudis, kat se rodi a ja se èudim, sta ne odi, sta je njemu baba bilo ! Devetina ot Cetinja, no

sedmeriua s Nevesinja, dva ovèara iz Lonëara, dva Radosa iza kosa і dva Mina iza mlina і dva gjaka iza vrata is*

і dva popa iza plota, hodża Mrśa iza krsa, stari dedo is Kupresa. Stari dedo sinoć zezo a kat svanu kapca kann, i«»

ëini mi se, njegovo je! Diii, diii, dilili, gugu, gugu, gnlili! (Nach dem Vortrag des Sängers Todor Popovié ans Zabrgje, Bosn. Saveland. In Ermangelung einer Tamburica behalf er sich, zur Begleitung mit Gnslen.)

— Ich verdang mich beim Pfarrer — um für ihn zu ackern uud zu hauen; — er ver- sprach mir, mich zu beweiben, — er mochte mich nicht beweiben. — Dil, dil, dilili —

860 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

gugu, 8W>, gulili*). — De zog ich denn aus, allein mir ein Weib zu suchen; — ich kam durch ein Dorf, schlug mir ein Loch in die Stirne, — kam durch ein anderes Dorf, schlug mir ein Loch durchs Ohr durch, — kam durchs dritte, schlug mir das Schulter- blatt durch**), — im vierten fand ich drei Mädchen vor — dili, dili u. s. w. — Zweien hält man üble Nachrede, die dritte rühmt man, — ich hielt um die an, die man lobt

— Als ich das junge Mädchen zur Braut ge- wonnen, — zog ich heim zu meinem Gehöfte,

— dili, dili u. s. w.

— Inzwischen traf ein zierlich Schreiben bei mir ein — von dem Unglücksmensch, der Schwiegermutter: — 0 du Eidam, du Un- gemach, — wo blieb der Eidam-(Braut-)Ring für das Mägdlein? — Als ich mich in schlimmer Verlegenheit sah — stieg ich hinab auf den Markt, kaufte für das Mägdlein einen Braut- ring. — Ja, kann ihn gar nicht beachten, —

  • ) Diesen Refrain könnte man zur schweren Not ver-

deutschen: sie tei-, sie tei-, sie teilten ab, — sie schun-, sie schun-, sie schunden ab.

    • ) Diese drei Redewendungen besagen nur die grossen

Schwierigkeiten der Umschau. Man spielte ihm, dem fremden Burschen, eben überall sehr schlimm mit und wies ihn schroff ab, sodass er mit „blauem Auge" davonsog.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

361

geschweige denn, dass er ihr passen wurde. Dili n. s. w. — Wieder kam ein zierlich Schreiben an — wohl von der Schwieger- mutter, dem Unglücksmensch: — O du Eidam, du Ungemach! Schick dem Mädchen einen Brautring zu! — Diesen da kann sie gar nicht beachten, — geschweige denn, dass er ihr passen thät.

— Als ich mich in arger Verlegenheit sah

— nahm ich zur Hand die kleine Axt — und stieg hinab in den Auenwald — und sammelte starke Keisigstäbe zusammen — und wand daraus einen mächtigen Reisigflechtenkranz

— und sandte ihn meinem Mägdlein zu, — damit er ihr als Brautring dienen soll, — er passte ihr, er taugte ihr, diii, dili u. s. w.

— Auch damit half mir der (liebe) Gott noch nicht (aus der Klemme) heraus, — wiederum traf ein zierlich Schreiben ein — von der Schwiegermutter, von dem Unglücks- mensch: — O du Eidam, du Ungemach! — Wo bleibt für das Mägdlein die Unterjacke?

— Als ich mich in arger Verlegenheit sah,

— stieg ich auf den Markt hinab, — kaufte dem Mädchen eine Unterjacke, — schickte dem Mädchen die Unterjacke zu. — Indess erreichte mich ein zierlich Schreiben — wohl von der Schwieger, dem Unglücksmensch:

852

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— 0 du Eidam, du Ungemach! — Kann dir darauf nicht einmal hinschauen, — geschweige denn, dass er ihr passen würde; — schick dem Mädchen einen (ordentlich passenden) Unterrock zu ! Diii, diii u. s. w. — Als ich mich in arger Not sah, — ich habe doch eine nette Stute — und auf ihr ruht eine hübsche Kotze, — ich schnitt die Kotze zu, — nähte dem Mädchen einen Unterrock zusammen, — sandte dem Mädchen den Unterrock zu; — dem Mägdlein gerade dieser Unterrock — passte, war angemessen, dili u. s. w.

— Indess traf bei mir ein zierlich Schreiben ein — wohl von der Schwieger, dem Unglücks- mensch: — O du Eidam, du Ungemach! — Sammle Hochgezeiter, — komm um das Mägdlein — und führ es zu deinem Gehöfte heim — und bring mit ein braunes Ross, — das drei Maultierlasten zu tragen vermag. Diii u. s. w. — Da begann ich Hochgezeiter einzuberufen: — neun Mann von Cetinje, — sieben Mann von Nevesinje, — zwei Schaf- hirten ans Lonèar, — zwei Radose*) hinter dem Dürrhaus, — und zwei Minen*) hinter der Mühle — und zwei (geistliche) Schüler hinter der Thüre — und zwei Pfarrer hinter dem Zaun, —- den Hodża Mrsa *) hinter dem

  • ) Das sind Eigennamen.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

853

kahlen Gestein, — den alten Grossvater ans Kupres, — und ich führte mit das braune Boss, — das drei Maultierlasten zu tragen vermag. Dili u. s. w.

— Als ich zur Schwieger hinkam — und das junge Mägdlein abführte, — es abführte, um es hinauszuführen, — ja, nicht einmal dranfschauen konnte sie, — geschweige denn erst herausschreiten.

— Als ich mich in so arger Verlegenheit fand, — stemmte ich die Thüre und die zwei Thürpfosten heraus — und führte das junge Mägdlein heraus, — und führte herbei das braune Boss — und lud ihm das junge Mägdlein auf, — der Leibgurt sprang ent- zwei, der Braune verreckte! Dili u. s. w.

Als ich mich in arger Verlegenheit sah, — gose ich einen Wagen aus Blei — und spannte hundert Ochsen vor — und wälzte auf den Wagen die junge Maid hinauf; — der Wagen knarrt, die Ochsen ziehen an, — vermögen (das Mädchen) nicht von der Stelle zu rücken. — Es muntern die jungen Ochsentreiber auf (die Ochsen): — Hü! Blöndling! Hü! Stark- ling! — Hü! Fersling! und Spazierling! — und vorwärts, du Weissling! — Das ist weder Hirse noch Weizen, vielmehr eine Schaffnerin ! Dili u. s. w.

KçvTtz. VIL 23

354

— Ale ich sie vor mein Gehöfte gebracht,

— nahm ich sie, um sie hineinzuführen, — sie aber kann gar nicht draufschauen, — ge- schweige denn, hineingehen. — Als ich mich in arger Verlegenheit sah, — hob ich die Thüre und die zwei Thürpfosten ans — und zwei Teile des Querbalkens — und führte das junge Mägdlein hinein. Dili n. s. w.

— Und hier nachtete zu Nacht das Mägd- lein. — Früh morgens erhebt sich (ihre) die Schwiegermutter, — um ihre Söhnerin zu be- suchen; — siehe mal, ihre Söhnerin wiegt ein Kindlein ! — Das Wort ergreift die traute Schwiegermutter: — Ja, was ist denn das, meine Schnur?! — Zu Antwort giebt das jnnge Mägdlein: — Tränte Schwiegermutter, o du Fresssack, — bete zu Gott (ein Dank- gebet), dass es der erste Morgen ist, — (sonst) wäre es für dich ein schwarzer Morgen!

— Du verwunderst dich, dass es geboren ward, — ich aber wundere mich, weil es noch nicht gehen kann, — bei so vielen Vätern, die es gehabt hat! — Neun Mann von Cetinje,

— ihrer sieben von Nevesinje, — zwei Schäfer ans Lonèar, — zwei Radose hinter der Dörre

— und zwei Minen hinter der Mühle — und > zwei Scholaren hinter der Thüre und zwei

Pfarrer hinterm Zaun, — Hodża Mrsa hinter

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

356

dem kahlen Felsgestein (haben mich gevögelt), — der greise Grossvater ans Enpres. — Der greise Grossvater that heute nachts (mit seinem Zumpte in mir) lutschen — und als der Morgen graute, tröpfelte (ihm erst) der Tropfen heraus. — Es scheint mir, das (Kind) ist von ihm! — Dili, dili, dilili, — gugu, gugu, gulili!

574.

b) Ja se najmih u zla hodże, u zla hodże u amidże; rekose me ożeniti, to rekose pa slagase.

Ja se odoh sam żeniti s

na zlu konju na kobili, na zlu eedlu na samaru, na zloj uzdi na julara.

Progjoh solo razbih celo, progjoh druga odbih uha, ю progjoh treće razbih piece.

Kad nastupih na öetvrto, na Öetvrtom kolo igra, u tom kołu tri gjevojke: jednoj ime Kukonosa, 15

drugoj ime Dugonoea, trećoj ime mala m oma.

Ja zaprosih Kukonosu pa ieproeih Dugonosu

23*

866

DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

pa povedoh mala momn ю ра je metnuh na kobilu; kobila se salomila!

Ode mené sjetovati: — Oj dragane, moj dragane! hod ti idi u ćarsiju, «

salij kola od olova, osovinu ot celika pa uvezi See volova!

A ja imam puno blaga, puno blaga pê stotina s*

pa ja odoh u carsiju, salih kola od olova, osovinu ot celika pa uvezah ges volova pa je metnuh na kolica, s» a kolica poskripuju a volovi odjekuju.

— Ća maloto, ca biroto, ca mojijeh ses volova!

Pomakole, dovnkoie, 4о bjelom dvoru dovukose. Nuto sada moje inuke, moje muke і nevolje, ne mere*) mi u dvor uéi!

Ode mené sjetovati: 4»

+) Mere iit kein Drackrenehen.

XJND GLAUBEN DEB SÜDS LAVEN.

— Oj dragane, moj dragane! hod ti idi u ćariiju

pa ti uzrai nadża&nn pa iskopaj direcmu!

Pô sam dvora oborio dok sam bjelëe namjestio, arSin duga, dva siroka a guzovma seksen oka a a njoj je jedna oka!

Nnto sada moje muke, moje mnke і nevolje, ne mogu joj nogn diéi!

Ode mené sjetovati:

— Oj dragane, moj dragane! hod ti idi n mahaln

pa ti zovni sve komäije nek pomognu nogn diéi.

A ja odoh n mahaln pa ja zovnnh sve komsije. I dogjose sve komsije ondar bjeâe dobar zeman: koji motkn, koj polngn, mahalbasa knćno âljeme.

Ljevn nogn podigose, desna mi se sama diże. Pomoli se knjraćina, mrkn kosu razmrsio, crven jezik isplazio

858

DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH

a ja uzen mizracmu pa ubodoh kujracinu ! тб

(Zur Bugarija vorgetragen von Mustafa Sovdic* aus Teocak beim Юo8ter Tavna, Bosnien.)

— Ich verdang mich einem schlimmen Hodia, — einem schlimmen Hodźa, dem Oheim; — sie versprachen mir, mich zu be- weiben, — so versprachen sie und logen mich an. — So machte ich mich denn selber auf

J den Heiratweg — auf schlimmem Rosse, auf

einer Stute, — auf schlimmem Sattel, einem Saumsattel, — auf schlimmem Zügel auf dem Halfter. — Ich zog durch ein Dorf, schlug mir in die Stirne ein Loch. — zog durch ein zweites, schlug mir die Ohren ab, — zog durch ein drittes, zerbrach das Schulterblatt.

— Als ich ins vierte kam, — im vierten tanzt ein Reigen, — in diesem Reigen drei Mädchen: — die eine heisst Hakennase, — die andere Langnase, — die dritte kleines Mägdlein. — Ich freite um Hakennase — und erwarb Langnase — und führte Kleinmägdlein heim ~ und setzte sie auf die Stute hinauf; — die State brach unter ihr zusammen!

— Sie begann nun, mich zu beraten: — „0 Liebster, mein Liebster! — Geh da mal auf den Markt, — giess einen Wagen aas

UND GLAUBEN DER SÜD8LAVEN.

359

Blei; — (echmied) die Achse ans Stahl — und spann sechs Ochsen vor!44

— Ich besitze ja viel Vermögen — viel Vermögen fünfhundert (Dukaten?) — und ging auf den Marktplatz, — goes den Wagen aus Blei, — (schmiedete) die Achse aus Stahl

— und spannte sechs Ochsen vor — und setzte sie aufs Wägelchen, — und das Wägel- chen knarrte in den Fugen — und die Ochsen ächzten dazu. — »Hü! Maloto! Hü! Biroto!

— Hü! meine sechs Ochsen!44 — Sie rückten ihn vorwärts, sie schleppten ihn hin, — sie schleppten ihn zum weissen Gehöfte hin.

— Nun fing erst meine Pein, — meine Pein und mein Ungemach an, — sie kann mir nicht ins Gehöfte hineingehen! — Sie be- gann, mich zu beraten: — „0 Liebster, mein Liebster! — Geh du mal auf den Markt, — kauf eine grosse Hammeraxt — und haue den grossen Pfosten heraus!"

— Die Hälfte des Gehöftes riss ich ein, — ehe es mir gelang, mein weisses (Täubchen) unterzubringen, — ist ja eine Elle lang, zwei breit, — achtzig Okas hat sie mit den Arsch- backen — und in ihr ist eine Oka (sei. das Arschloch). — Siehe, da fängt meine Pein, — meine Pein und mein Ungemach an, — ich kann ihr Bein nicht emporheben!

860 DIE ZEUGUNO Ш SITTE, BRAUCH

— Sie begann mich zu beraten: — „0 Liebs ter, mein Liebs ter! — Geh du mal ins Dorfviertel — und mfe herbei alle Nachbarn, — sie sollen dir das Bein helfen emporheben!*4

— Und ich ging ins Dorfviertel — und berief alle Nachbaren, — und es kamen alle Nachbarn, — damals war (noch) eine gute Zeit: — der eine bringt eine Haue, der andere wieder eine Hebel(stange), — der Viertelmeister gar einen Trambalken mit.

— Sie hoben das linke Bein empor, — das rechte erhob sich selber. — Bs zeigte sich ein gewaltiger Wolf, — das schwarze Haar hat er auseinandergesträhnt, — die rote Zunge herausgestreckt — und da ergriff ich den grossen Speer*) — und stach in den Wolf hinein.

575.

Des Mietknechts Freuden und Leiden.

— Ja se najoh u kovaèa lani, da mi skuje fcekić batić mali. Tu ga dvorih godinicu dana pa mi skova cekić batić mali.

Tute meni vrlo dobro bise, б

  • ) Der Speer für Zumpt ist auch Altwieneriech. Bei

Blumauer fragt ж. В. Dido in der travestirten Aeneide den Helden Aeneas, wie gross Hektora Speer gewesen.

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

al mi vrazi mirovat ne dase, već pobjegoh preko gore erne.

Sretose me kravarice trazi, oteee mi cekić batić mali, poëese se nmećati s njime, pribile mi cekić batić* mali. Ode najam za godinn dana!

Kucu, sto ću, moja mila majko? Pak pobjegoh preko gore erne pak se najoh u djevojke mlade, da joj perem nogę do kolina.

I tu meni vrlo dobro bise, al mi vrazi mirovat ne daSe, već* pobjegoh preko gore erne pak se najoh u udove mlade, da joj svlaëim gaće i oblaëim.

Tute meni vrlo dobro bile al mi vrazi mirovat ne dase, vec* pobjegoh preko gore erne pak se najoh u star babetine, da joj cuvam koĆku i pilice i da vodam tele u uzici.

Ni tu meni loie ne bijase, al mi vrazi mirovat ne dase, vec pobjegoh preko gore erne.

Dostiże me listak knjige bjele pak mi knjiga vako progovara, da j djevojka enru podgojila,

862

udovica bakovita junca,

stara baba velikoga vraga! *»

(Aufgezeichnet zu Svib bei Imotsko in Dal- matien von einem mir befreundeten Franzis- kaner.)

— Im Vorjahr verdang ich mich bei einem Schmiede, — damit er mir einen kleinen H ammergehlögel schmiede. — Allhier diente ich ihm ein volles trautes Jahr — und er schmiedete mir einen kleinen Hammer- schlögel *).

— Hier erging es mir sehr gut, — doch gaben mir die Teufel keine Ruhe, — so riss ich denn aus über den Schwarzwald.

— Mir begegneten Kuhhirtinnen (holen mögen sie die Teufel!), — nahmen mir den kleinen Hammerecblögel weg, — begannen damit ein Fangspiel zu treiben, —- zerbrachen mir den kleinen Hammerschlögel. — Pfutsch war der Mietlohn für ein Jahr!

— Wohin soll ich, was soll ich, meine teuere Mutter? — Und so entfloh ich über den Schwarzwald — und verdang mich bei einem jungen Mädchen, — damit ich ihr die Beine' bis zu den Knieen wasche.

  • ) Gemeint ist einPriap, bildlich,1 wie etwa iîqvw.\ly

S. 284, Nr. 6 (Variante), wo auch ein Schmied hilft.

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN. 363

— Auch hier erging es mir sehr gut, — doch die Teufel gaben mir keine Ruhe, — so entfloh ich denn über den Schwarzwald — und verdang mich bei einer jungen Witwe,

— damit ich ihr die Hosen ausziehe und anziehe.

— Allda erging es mir sehr gut, — doch liessen mich die Teufel nicht ruhen, — und ich entfloh über den Schwarzwald — und ver- dang mich bei einer alten Vettel, —- damit ich ihr die Henne und die Küchlein hüte — und das Kalb an der Leine führe.

— Auch hier erging es mir nicht schlecht,

— doch Hessen mich die Teufel nicht ruhen

— so entfloh ich denn über den Schwarz wald,

— Ein weisses Schreibebrieflein holte mich, ein — und der Brief vermeldet mir also: — das Mägdlein habe ein Mädcben an der Brust, — die Witwe ein Öchslein, wie einen Stier, — die alte Vettel einen grossen Teufel 1

576.

Die Drohung mit dem Zumpt. Ej ovce, Suva dugokure Rado Kod Dunava kod vode studene; kod njeg jeste tankopica Mara. Privuèe se tank o kur e Rado pa zavuëe tankopici Mari. s

864

DIB ZSUOUNG IN SITTE, BRAUCH

Kat to Yigje tankopica Mara: — Cfujee mené, dngoknre Bado, n mog babe biljada ovaca, sve hiljadn oén prodavati; ja ć knpiti devet katanaca, ю і desetu bravn dabrovniëkn!

Al sto veli dngoknre Rado?

— Öujeä mené, tankopico Maro, n men ima hiljada ovnova, sve hiljada ocu prodavati іб

pa ća knpit jednn belegijn pa naoStrit moga dngoknrn pa ćn probit devet katanaca i desetn brava dabrovniëkn a najposle tvoja tankn pica! so

(Vom Tamburasen Lazo Simić aus der Gegend von Brfcka, Bosn. — Eine Variante dazu kommt als Guslarenliedwürze vor.)

Hei! Schafe weidet Rado Langzumpt — an der Donau, an dem kalten Strome; — bei ihm weilt Marie Dünnvözlein. — Rado Lang- zumpt schlich sich heran — und fädelte ihn Marie Dünnvözlein ein.

— Als dies Marie Dünnvözlein bemerkte (sprach sie): — Hör mal, o Rado Langzumpt, — mein Vater besitzt eintausend Schafe, — das ganze Tausend werde ich verkaufen, —

UND GLAUBEN DER SÜDSLAVEN.

366

kaufen werde ich nenn Anhängschlösser — und als zehntes ein Ragnsäer Anhängschloss l — Doch was spricht Rado Langzumpt? — Hör mal, Marie Dunnvözlein ! — Ich besitze eintausend Schafe, — das ganze Tausend werde ich verkaufen — und kaufen einen Wetzstein — um meinen Langzumpt zu schleifen — und werde die neun Anhäng« Schlösser durchbrechen — und als zehntes das Ragnsäer Vorhängschioes — und zuletzt dein dünnes Vözlein!

677.

Der Reiter und die Wäscherinnen.

Kravu kusu oterase turci, jednu kozu ujedose vuci; savi mi se tuuga na srce.

Ja imado dobra konja gjogu pa ja odo po bij élu svjetu, »

kano cela po bijelu cvjetu pa ja nagjo studenu vodicu, kod vodice trides gjevojaka, pa ja eveza gjogu za narancu.

Povikujem glavitu gjevojku: 10

— Donesi mi studene vodice! Ne ce meni vode donijeti.

Ja povuko pa zatuko pa pogazi płatno gjevojaëko.

8вв DIE ZEUGUNO IN SITTE, BRAUCH

Ljnto kann trides gjevojaka: i5

— Ja, da Bog da, neznana delija, volike ti nske njivn biie!

A ja bija mndar i pametan pa se maei gjogi za koljeno:

— Voliki mi bili koknrnzi! 10 Ljutn knnn trides gjevojaka,

potegose dojke iz njedara:

— Je, da Bog da, neznana delija, vovlike ti s neba kmpe biie

te pobile tvoje koknrnze! n

A ja bija mndar і pametan pa ee maei gjogi za grivinn:

— Ovaka mi Sena cesta bila! Ljnto knnn trides gjevojaka,

potegose gaće nis knkove, so

nkazase svoje mrke èavke:

— Je, da Bog da, neznani delija, ovlike ti mrke èavke bile

te pojele tvoje koknrnze!

A ja bija mndar і pametan ss

pa ja tnri rnke u salvare

pa potego eivog kalavundru:

— Je, da Bog da, trides gjevojaka, ovlike mi bile otuéine

te podavi vase mrke èavke! 40

(Vom Tamburaspieler Pero Lazarovic* in Öagjavica, Bosnien.)

UND GLAUBEN DEB SÜDSLAVEN.

367

— Die gestutzte Kuh trieben die Türken fort, — die eine Ziegen frassen die Wölfe, — Gram rollte sich auf meinem Herzen ein. — Ich besass ein wacker Schimmelross — und zog auf ihm durch die weisse Welt, — gleich- wie die Biene durch das weisse Blumenfeld;

— und ich stieee auf ein kaltes Bächlein, — am Bächlein waren dreissig Mädchen —- und da band ich den Schimmel an einen Orangen- baum an.

— Dem stattlichen Mädchen rufe ich zu:

— Bring mir einen Schluck kalten Wassers!

— Sie mochte mir kein Wasser bringen. — Da zog ich (das Boss an) und schlug darauf los — und trat nieder die (ausgebreitete) Leinwand der Mädchen.

— Wild fluchen die dreissig Mädchen: — 0, wollte Gott, du unbekannter Kämpe, — so schmal (wie die Leinwand) sollen deine Triften sein! — Ich aber war klug und gescheit — und langte nach des Schimmels Knie: — So gross mögen meine Kuknruzkolben sein! — Wild fluchen die dreissig Mädchen, — sie nahmen ihre Tatein aus dem Busen heraus:

— 0, gab es Gott, du unbekannter Kämpe,

— so grosse Graupenkörner sollen dir vom Himmel fallen — und deinen Kukuruz zu- sammenschlagen!

868 DIE ZEUGUNG IN SITTE, BRAUCH

— Ich aber war king und gescheit — und griff nach des Schimmels Mähnenbusch: — So dicht soll mir mein kostlicher Weizen ge- deihen! — Wild fluchen die dreissig Mädchen,

— sie Hessen sich die Hosen топ den Haxen herab, zeigten ihre schwären Dohlen: — 0, gab es Gott, du unbekannter Kämpe, — so gross sollen dir die schwarzen Dohlen sein,

— die deinen Kukuruz auffressen mögen! — Ich aber war klug und gescheit — und schob die Hände in die breiten Hosen und zog den grauen Seetaucher hervor: — 0, gab es Gott, ihr dreissig Mädchen, — so gross mögen meine abgeschlagenen Stücke*) sein, — und möge ich euere schwarze Dohlen erwürgen!

  • ) Der Bedeutung топ otuéine (oder otucine?) bin ich

nicht sicher. _

(Diese Sammlung wird fortgesetzt.)

Über die I. Abteilung der „Zeugung" erschien im Indian Antiquary, Bombay 1900, eine Besprechung aus der Feder Dr. Moria Winterniti's, die sich durch ihre für unsere Studien wichtigen Verweisungen auf rerwandte altindische Literatur auszeichnet.

Contes de la Croatie et du Monténégro.*)

і.

Oh! mon vit, où m'as-tu mené!

Une jeune popesse, qui avait le sang un peu chaud, devint amoureuse d'un ouvrier de son mari le pope. Elle couchait et péchait avec lui chaque fois que le pope était absent pendant la nuit. Enfin le pope apprit cela et prit la résolution de se venger. Un soir, après le souper, il dit à sa femme: „Je vais dans le village voisin pour baptiser un enfant malade; probablement je ne reviendrai que le matin." Après avoir dit cela, il sortit de la maison et se coucha derrière l'écurie. La popesse s'empressa de prévenir son amant en

  • ) Nous avons choisi ces contes dans un recueil

inédit, fait il y a trente années par un des ethno- graphes'serbo-croates les plus compétents, VukoVrcevié. D'après l'usage de cette époque, il évitait où il pouvait les mots grossiers, ce qui donne à ces contes l'aspect un peu littéraire.

Kqvtit. VIL 24

370 CONTES DE LA CROATIE

l'engageant à venir la nnit pour recommencer leur jen accoutumé. A la tombée de la nnit celui-ci frappe légèrement à la porte de la cour en appelant la popesse: „Pocho, Pocho, ma petite popesse, ma brebis, ouvre-moi!" Le pope, qui n'attendait que cela, s'approcha d'un saut vers la porte et en imitant la voix de sa femme dit tendrement: Dis-moi, mon chéri, qu'est-ce que tu m'apportes de bon?" . .. „Je t'apporte un gâtean, une poule rôtie et une calebasse du vin!" — „Passe-moi tout cela, pièce par pièce, à travers ce trou dans la porte, pour ne pas faire de bruit en ouvrant la porte !" Le bonhomme passa tout à travers le trou et dit: „Mais fais moi entrer, Pocho, il fait froid!" — Tais-toi, mon chéri, ma belle-mère n'est pas encore endormie! . . . Mais pour nous dédommager passe par le trou ton "timon, je le caresserai un peu!" L'amant de la popesse obéit et passa son vit par le trou. Le pope le saisit d'une main et le coupa net avec le rasoir qu'il avait dans l'autre. „Oh mon vit malheureux, où m'as tu mené!" criait le pauvre amant en pleurant et s'enfuyant à toutes jambes ! ... Cependant la popesse se réveilla et ayant entendu le cri sauta de son lit pour ouvrir la porte. En voyant le pope elle fut étonnée et commença

ET DU MONTÉNÉGRO.

371

à crier. — „Taie-toi, Pocho" dit il, „allume vite la bougie et allons souper: il y a quel- qu'un qui a apporté pour moi un gâteau, une poule rôtie et une calebasse de vin, et pour toi un morceau d'andouille fraîche.

(Dalmatie.)

II.

Une vieille femme turque instruit les jeunes filles.

Un vendredi d'été, une compagnie de femmes alla dans un jardin pour de l'eau. Parmi ces femmes il y avait une vieille veuve turque très gaie qui ne se gênait jamais de plaisanter, même en parlant avec les jeunes gens ou jeunes filles. Pour cette fois les jeunes filles lui demandèrent à quel âge l'homme peut coucher le plus avec la femme ; et par conséquent avec l'homme de quel âge est-il le plus préférable de se marier? La vieille femme leur répondit: Mes enfants! Les hommes et les jeunes gens sont comme les taureaux et les taurillons: quand le tanrillon est châtré de très bonne heure il devient plus gras et ses cornes lui poussent plus longues ; et le jeune homme plus de bonne heure il se marie, plus il devient large des

24*

872

CONTES DE LA CROATIE

épaulée et plus poilu en sa moustache Alors on reconnaît les boeufs à leurs cornea et les hommes à leurs moustaches. Et quant à l'âge, c'est ainsi, mes enfants: A partir de 20 ans l'homme ne peut pas encore faire comme il faut, à partir de trente c'est comme une massue; à partir de quarante — comme un loup noir; depuis cinquante, il (son membre) commence à regarder dans ses souliers et c'est seulement une fois en sept jours qu'il regarde en haut; à partir de soixante un homme par mille peut faire autant que noua le voudrions. _

III.

Le père, le fils et une aubergiste.

Un homme âgé voyageait un jour avec son fils non marié; ils descendirent dans une auberge tenue par une veuve très jeune et fort jolie, qui forçait chacun de ses hôtes de coucher avec elle à condition de la foutre neuf fois dans une nuit Celui qui ne man- quait pas à cela ne devait rien payer pour ce qu'il avait mangé et bu; autrement il devait laisser à l'aubergiste le cheval sur lequel il était arrivé. Le fils de cet homme âgé s'entendit avec l'aubergiste, coucha avec elle, mais ne put pas la foutre que six fois

ET DU MONTÉNÉGRO, 373

seulement. Quand il comprit qu'il ne pouvait plus, il raconta tout en pleurant à son père. Celui-ci était un homme ingénieux; mais ne pouvant pas continuer son voyage sans cheval, il décida de rester encore un jour dans l'auberge. Vers le soir il dit à l'aubergiste qu'il a encore deux chevaux à la maison qui sont meilleurs que celui qu'elle a gagné de son fils la nuit passée, et lui proposa de coucher avec elle à condition que dans le cas où il ne la foutrait pas neuf fois pendant la nuit elle aurait ces deux chevaux qu'il a chez lui; mais dans le cas contraire elle devra restituer le cheval qu'elle a déjà gagné de son fils. La veuve consentit avec beaucoup de joie en pensant: „si le fils qui est en pleine vigueur de l'âge ne pouvait pas faire cela, comment le pourrait le père, un homme si âgé?! La nuit venue, ils sou- pèrent et couchèrent dans le lit. Le vieux non sans peine monta sur l'aubergiste et sans faire quelque chose restait au dessus d'elle. Après quelque temps la veuve lui demanda: Eh, bien, pourquoi couches-tu comme-ça, pourquoi ne termines-tu pas ton affaire? — Beste tranquille, ô jeunesse audessous de la vieillesse! Tu dois savoir que les vieux ont besoin que* leur pine reste jusqu'à minuit

374 CONTES DE LA CROATIE

dans l'humidité, afin qu'elle se pénètre bien de l'odeur du fourneau feminin et après minuit jusqu'à l'aube on pourra te foutre même douze fois. „Quoi, quoi?!" s'écria-t-elle de dessous de lui: „tu yeux rester comme-ça jusqu'à minuit!? — „Et comment faire autrement ?" . . riposta le vieux, „ce n'est pas une bagatelle de perdre trois chevaux, enfin que le diable m'emporte mes chevaux, mais je ne peux pas supporter l'outrage de mou amour propre! Patiente de cette manière jusqu'à minuit et après tu verras comme tu seras servi par un vieillard !" Ayant entendu cela, l'aubergiste s'écria encore plus forte- ment: „Descends, si tu connais Dieu, je ne venx rien pour ce que toi et ton fils avez bu et mangé, et je te donne ce cheval que j'ai gagné de ton fils!" — „Ah, si c'est comme-ça," dit le vieux,, je suis d'accord, mais ne dis pas que c'est moi qui ai refusé, tu vois bien que cela vient de toi!.."

IV.

Qu'est-oe qui est plus agréable

à baiser P

Dans un village, après le service divin, quelques jeunes gens restaient assis devant

BT DU MONTENEGRO. 375

l'église, plaisantaient et riaient beaucoup. Le pope en sortant de l'église remarqua cela et leur demanda : Pourquoi riez-vous ? Un des assistante lui répondit: „Nous rions d'une plaisanterie d'un des nos voisins. Comme une jeune femme sortait de l'église, elle a voulu arranger sa jarretière déliée et elle retroussait sa robe de sorte qu'il était possible de voir quelque chose. Alors il dit en regardant cela qu'il aimerait mieux baiser cela que le seuil de l'église! Le pope se fâcha et dit: „Que Dieu fasse que sa langue lui tombe!' — „Non pas à lui, mais à toi," lui dit un jeune homme joyeux: „s'il n'y avait pas le trou de la mère, il n'y aurait pas ni pope, ni nous tous, et quant à l'artisan pour faire le seuil d'église — combien en peut-on trouver ?!"

V.

Et cela, est-ce que ce n'est pas pour les dames P

Je vous raconterai une nouvelle bien amu- sante que j'appris pendant ma visite à Con- stantinople. Comme vous savez, il y a beau- coup des hammams (bains) à Constantinople, où se baignent les hommes et les femmes,

376 CONTES DE LA CROATIE

seulement sur une porte est inscrit: „Pour êffendiê" et sur l'autre „pour Hanums". Un jour un jeune homme très beau et très gai voulut entrer dans les bains ; mais ne sachant ni lire, ni écrire, il se dirigea vers la porte des dames. A peine entré il trouva un en- droit qui lui paraissait commode pour faire l'eau, délia son pantalon et se mit à pisser. Dans ce moment il fut remarqué par deux femmes turques, employées de l'établissement, qui s'élancèrent vers lui comme deux chiens et se mirent à crier et à jurer en voulant le chase er. Bien étonné, il cessa de pisser et leur demande: „Est-ce que vous êtes folies, que voulez-vous de moi? Je suis venu pour me baigner pour mon argent!" — „Yok, yok, yok!" (non, non, non!) hurlaient celles-ci: „cet endroit n'est pas pour les hommes!" „Mais je ne savais pas!" .. — „Comment tu ne savais pas: c'est inscrit audessus de la porte: Pour dames ! Le jeune homme qui ayant cessé de pisser tenait encore sa pine dans sa main, leur s'écria à son tour: ,,Que Dieu vous frappe! .. Et ce que je tiens dans ma main, est-ce que ce n'est pas pour les dames?!!"

ET DU MONTÉNÉGRO. 377

VI.

Jeune fille sur le mauvais chemin.

Un pope confessait nn jour nne jeune fille et entre antres péchés lui demandait : ne t'es- tu pas laissée entraîner sur le mauvais chemin ? „Une seule fois," répondit celle-ci, „cet hiver, quand un novice de votre couvent m'a emmenée dans la forêt du monastère et me fit entrer dans une grotte par une voie où, excepté ce novice, les diahles seuls peuvent aller." — „Et quel était le nom de ce jeune homme, sais-tu?" — „II me disait qu'il s'appela Hennadiue!" „Mais qu'est-ce que vous avez fait dans cette grotte?" — „Je ne sais pas moi-même comment te raconter cela : il m'enfonça quelque-chose entre mes jambes, de sorte que même toi, mon confesseur, tu aurais tout ton bonnet plein de douleur, et qu'est-ce que cela a dû être pour moi ! !" „Maie à quoi, par exemple, cela ressemble-t-il ?" — „Est-ce que je puis le savoir ... c'était comme la troisième jambe qui lui sortait de sa culotte de la grandeur d'un enfant d'un an! — Mais ne sais-tu pas toi-même, mon confesseur? est-ce que les jeunes gens du couvent ont une troisième petite jambe? En vérité, moi je ne peux pas le savoir?1' Oh, oui, ils l'ont, ma

878 CONTES DE LA CROATIE

fille, tous les jeunes Tont, et elle s'appelle; cette troisième jambe, le diable; dans la vieillesse elle se transforme en bâton qui sur les mauvais chemins nous sert comme une troisième jambe.

VII.

Voici, Monsieur ! Regardez ce que le soleil ne brûle pas.

Un monsieur de Cattaro arriva un jour au marché du Monténégro pour voir entre antres choses les femmes et les jeunes filles monté- négrines et à demanda il un homme: Dis-moi, pourquoi vos femmes et vos jeunes filles ont les figures si noires? Le Monténégrin ne lui répondit rien, mais une jeune femme qui passait auprès d'eux et entendait la question de ce monsieur dit en s'adressant au paysan: Brajo Krtzoune, pourquoi ne lui réponds-tu pas? „Ma foi," lui dit celui-ci, ,je ne sais pas quoi répondre: dis-lui toi-même!" Alors la femme tourna son dos à monsieur et retroussa ses vêtements jusqu'à la ceinture en lni disant: „ Voici, Monsieur, regardez comme c'est blanc... cela et tonte autre chose que le soleil ne brûle pas !.."

ET DU MONTÉNÉGRO. 379

VIII.

Tiens, mon chien, tiens!

Un paysan tua pendant le carême un porc et sa femme fit des saucissons. Après avoir rempli chaque saucisson elle liait les bouts d'une ficelle et l'accrochait audessus de la porte de la cabane. Un chien tacheté du voisinage, attiré par l'odeur de la viande, vint sauter sur le mur et emporta un saucisson dans ses dents. Un enfant qui avait vu cela s'écria: ,;Papa, papa, voici un chien qui a saisi un saucisson!" Le paysan voulut attraper le chien, mais ne put pas le trouver. Après avoir mangé un saucisson le chien vint de nouveau et emporta un autre. L'enfant s'écria comme auparavant et le paysan pour attraper le chien et le fouetter, prit les saucissons et les transporta dans la cabane, puis délia son pantalon et en tenant dans une main derrière son dos le fouet, prit sa pine dans l'autre main et se mit à la montrer au chien. Celui-ci se tenait de loin et se gardait bien de s'approcher. Alors le paysan se mit à l'appeler en lni montrant toujours sa pine en guise de saucisson: „Tiens, mon chien, tiens! Tiens, mon tacheté, tiens!" Ayant entendu cela, sa femme s'étonna que

880 CONTES DE LA CROATIE

son mari repète toujours la même chose, s'approcha la porte et en le voyant dans cette position s'élança vers lui en criant: „ Qu'est ce que tu fais? Est-ce que tu es devenu fou?! Je donnerais volontiers tontes les saucisses que nous avons, même toutes celles qu'il y a dans le village entier, pour celle-ci seule. Tant qu'elle est en bon état et les autres deux choses audessous d'elle, jusque là nous n'avons rien à craindre de la faim, ni moi ni toi.

IX.

Sans ces deux pistolets je ne com- mence rien.

Un jeune homme faisait la cour à une jeune et belle femme, mais celle-ci, fidèle à son mari, refusait toujours à son amant. Enfin ennuyée pas see insistances elle décida de faire connaître tout à son mari. Celui-ci était excessivement avide pour l'argent et voulut profiter de cette occasion pour en extraire quelque chose à son profit. Il dit à sa femme: „Die-lui qu'il vienne demain soir, mais qu'il apporte avec lui dix sequins; fais lui payer d'avance et enferme l'argent dans ton coffre : quant à moi je me cacherai sous le

ET DU MONTÉNÉGRO. 381

lit avec on fouet et quand il couchera avec toi je sortirai de ma cachette et je lui ferai son affaire, afin qu'il sache comment faire la cour à la femme d'autrui!" La femme pensa qu'il faut toujours obéir à son mari et dit au jeune homme qu'il vienne et qu'il apporte dix sequins. C'est à peine si le jeune homme put attendre jusqu'au soir! Quand il arriva, le mari était déjà installé sous le lit avec son fouet. Le jeune homme donna comme il était convenu dix séquins à la femme, mais en se mettant au lit sortit de sa poche deux petits pistolets et les mit auprès de lui, après les avoir armés: „Et pourquoi ces deux pistolets ?" lui demanda la jeune femme. — „Eh, ma chère, je ne me couche jamais sans ces deux pistolets chargés: si quelqu'un survient, cela vaut mieux que je - le tue aù lieu d'être tué par lui!" Et il commença sa besogne, tandis que mari sous le lit se dit : „Heureux est celui qui est sourd et aveugle dans un moment pareil!"

X.

Si la ficelle passe entre les deux, il n'y a pas de péché.

Un jeune pope était en relations intimes avec une femme de sa paroisse. Le mari

382 CONTES DE LA CROATIE

de celle-ci, ayant remarqué qne le pope entre et sort furtivement de sa maison, pendant son absence, se cacha nn jour sous le lit. Quand le pope vint et commença ses occupations habituelles il sortit de dessous le lit, prit un bâton assez fort et administra au pope et à sa femme une volée dont la moitié serait bien suffisante pour eux. Le pope battu ayant peur que le mari vienne chez l'évêque pour porter la plainte, décida de le prévenir et courut vite chez l'évêque pour porter sa plainte le premier. Arrivé chez l'évêque, il lui dit qu'il était arrivé pour con- fesser sa paroisienne et pas pour une autre chose, que le mari de celle-ci tomba sur lui comme un brigand et le battit. L'évêque prit le parti de son subordonné et envoya chercher le mari de la femme. Quand celui-ci fut arrivé, l'évêque lui demanda pourquoi il battit le prêtre. Comment pourquoi, Monseigneur, mais je l'ai trouvé audessus de ma femme !.."

— „Et qu'est ce que tu as pensé de cela?!'4

— „Mon Dieu! c'est qu'il fallait le bien battre ! !" — „Maudit sois-tu, toi et chacun qui ose lever sa main sur son père spirituel, directeur de sa conscience !.." — „Non, c'est toi, Monseigneur, qui sera maudit par Dieu, toi qui n'as pas de croyance et qui ordonnes

BT DU MONTENEGRO. 383

prêtres les jeunes gens non châtrés !" Va-t-en de moi, pécheur imbécile, et sache que si tu trouves encore une fois ton père spirituel audessus de ta femme, tu ne dois pas de prendre le péché sur ton âme en croyant que nous sommes corrompus comme vous autres les laïques. Enfin si tu supposes quelque chose, il faut faire une épreuve sur ce ce que tu crois ou non: il faut prendre une ficelle ou une petite baguette et la faire passer entre deux têtes et plus loin ... si la ficelle ou la baguette passe sans s'accrocher, alors on ne peut pas soupçonner ton père spirituel; le battre c'est un péché dont nous tous les évêques ne pouvons pas absoudre!! — „Eh bien, Eminence," dit le bonhomme, „mais tu n'as rien dit snr ce qu'il faut faire quand la ficelle s'arrêtera au milieu? .." „Ah, cela, c'est déjà mon affaire!" répondit l'évêque.

XI.

Va encore deux fois et reviens demain.

Il y avait dans un village mirdite (diocèse de Scodar) un pope qui n'était pas trop in- telligent. Un jour il confessa un jeune homme qui lui dit entre autres choses avoir péché

884 CONTES DE LA. CROATIE

cinq fois pendant la nuit précédente avec one femme mariée. Le pope ayant appris cela fut tellement effrayé par ce cas si in- accoutumé qu'il dit au pénitent : „Je ne peux pas t'absoudre d'un péché pareil ; reviens de- main, je vais demander à l'évêque. Le lende- main il courut tout essoufflé chez l'évêque. Celui-ci en le voyant si agité lui demanda: „Qu'est ce qu'il y a de nouveau?" „C'est une chose affreuse et même inouïe, Eminence!" — „Mais dis donc plus vite!" — „Mais j'ai peur que la terre tremble!" — „Mais ra- conte tout de même, n'importe!" — Le pope lui raconta son cas et lui demanda quelle pénitence il faut administrer au pécheur ? — „Dis lui," répondit l'évêque, „qu'il récite trois Pater et deux Ave Maria et après cela fais le communier!" Le pope s'en alla et fit ce que l'évêque lui a ordonné. Quelques jours après arriva chez lui un autre jeune homme pour se confesser aussi et lui dit qu'il a péché trois fois dans la nuit précédente. Alors le pope d'après le conseil de l'évêque lui dit: „Va à la maison et récite trois Pater et deux Ave et reviens demain pour l'abso- lution!" Le jeune homme partit, mais le pope pensa ! Qu'est ce que je lui ai dit, à ce jeune homme: il n'a péché que trois fois et

ET DU MONTÉNÉGRO. 386

je lui ai administré nne pénitence comme pour cinq fois ! Ne voulant pas aller contre l'ordre de l'évêque et ne sachant pas comment par- tager la pénitence entre cinq et trois, il s'élanca hors de l'église en criant et en agitant les mains pour faire revenir le jeune homme qui était déjà assez loin. Enfin il le rattrapa et lui dit: „Entends-tu, va pécher encore deux fois et reviens demain!"

XII.

Pes, Pes! U me l'a emporté!!

Il y avait un homme un peu toqué qui n'aimait rien que sa jeune et belle femme. Mais elle ne l'aimait pas tant, et lui avait préféré un jeune homme de voisinage qui faisait le métier de barbier et de chirurgien. Mais elle ne pouvait trouver aucun pré- texte pour rester avec lui tête-à-tête, sans que. son mari ne sache pas cela ou ne les voie pas, parce qu'il ne la quittait jamais ni jour ni la nuit. Alors elle se creusait la tête en cherchant le moyen de le voir intimement. Mais la femme, disaient nos vieux, a trompé le diable lui même, comment pourrait-elle ne pas tromper son mari? Un jour après le souper elle jetta à un chat un rognon de

Kgvnx. VIL 25

386 C0NTE8 DE LA CROATIE

porc, dans lequel elle avait soin de découper un trou au milieu, et se mit à crier: „Рве, рве.. Il me l'a emporté .. Attrape-le, si tu es vraiment mon mari ! !.." — „Mais quoi donc, ma chère?..'4 Est ce que tu ne vois pas, ouvre tes yeux: il m'a emporté mon con! .. Le mari courut en poursuivant le chat, et vit qu'il portait entre ses dents quelque chose qui lui parut d'avoir ressemblance à une chose de sa femme. Il s'élança vers lni mais le chat sauta sur le toit et commença à manger tranquillement le rognon. La femme cepen- dant ne cessait pas de crier: „Enlève-Ів si tu es mon mari, enlève-le comme tu sais!.." „Ah", dit-il, „enfin je sais comment se tirer d'affaire!" 11 ôta hâtivement sa culotte et montra au chat sa pine nne en lni disant d'une voix basse: „Minon, minon, mon chat chéri, ne mange pas de la viande de ma femme !" Mais le chat a fini déjà le rognon.. Alors il saisit sa tête complètement désespéré: „Qu'est ce qui je ferais maintenant?!" — Ça ne fait rien, ça ne fait rien!" .. s'écria alors la femme, „cours seulement le plus vite possible appeler le barbier, notre voisin, enfin qu'il me coupe un nouveau con plus étroit et plus jeune, sur la place fraîche!!" Le barbier, qui était déjà prévenu par la femme, accourut

ET DU MONTÉNÉGRO. 387

et dit au mari: „C'est facile à réparer, dis-moi seulement, quelle largeur et quelle longueur veux-tu?" — „Comme longueur quatre pouces et comme largeur comme Dieu t'indiquera!" Alors ils s'enfermèrent tous les deux, la femme et le barbier, dans une chambre et quant à cela qu'ils y ont fait, il faut le de- mander à eux-mêmes.

XIII.

Laboureur sur ïe champ d'autrui.

Un jeune homme paria avec une jeune veuve une paire de boeufs qu'il la foutrait douze fois dans une nuit; dans le cas con- traire il perd son gage. L'engagement fait, ils ont commencé le soir, en marquant chaque fois par un trait de charbon sur le mur audessus de leurs têtes. Avant l'aube le jeune homme compta les traits et vit qu'il n'en y avait que dix. En sentant qu'il ne peut plus, mais ne désirant par perdre son gage, il quitta le lit en disant à la femme qu'il accomplira demain les deux fois qui manquent. Mais la veuve ne voulut pas se laisser duper ainsi, et elle courut le matin même chez le kadi pour porter plainte. Elle lui dit que le jeune homme s'était engagé à

25*

388 CONTES DE LA CROATIE

loi labourer son champ dans une journée et n'a pas fini. Le juge envoya chercher le jeune homme et quand il fut venu lui de- manda, pourquoi il n'avait pas labouré le champ de la pauvre veuve, comme c'était con- venu? „Aman Effendi!" (pardon Monsieur!) lui répondit le jeune homme, je me suis bien engagé, mais juge-toi-même, ai-je raison, moi ou cette femme?" — „Eh bien, raconte-moi la chose, mais dis toute la vérité, sur ton âme!" „II le veut bien. Effendi!" Elle m'en- gagea à labourer dans une journée, sans me reposer, son champ tout entier ... la terre est si humide et si longtemps non labourée que le soc de ma charrue s'émoussa et mes boeufs devinrent si fatiguée que je ne pouvais pas finir! Qu'elle attende jusqu'à demain ou le plus loin jusqu'après-demain: je finirai la reste!" — „Tu n'as pas raison, veuve, en- tends ce qu'on te dit: et s'il ne finissait pas, viens de nouveau chez moi: ce n'est pas facile pour les boeufs quand la terre est humide et dure!..."

XIV.

Jugez-le vous-même, père supérieur!

Dans un couvent il y avait un moine qui avait le sang excessivement chaud et ne

ET DU MONTENEGRO. 389

pouvait aucune manière vivre sans pécher avec les femmes. Le supérieur du couvent savait cela et plusieurs fois déjà lui ordonna diverses pénitences, mais tout était en vain, le moine restait toujours incorrigible. Un matin, quand tous les religieux étaient sortis de la messe matinale et se ressemblaient dans la cellule du supérieur, celui-ci pour détourner le frère pécheur de ses mauvaises habitudes, lui promit eolennement qu'il sera nommé supérieur de leur couvent après sa mort s'il s'abstenait de pécher à partir de ce moment. H consentit, non sans faire se prier, mais demanda: „Eh bien, je suis d'accord, mais tant que je ne suis pas encore le supérieur, je suis au moins un demi-supérieur, par con- sequent je demande qu'il me soit permis de pécher avec une moitié de la femme, laissant à votre conscience et votre honnêteté de me désigner quelle moitié doit m'appartenir: audeesus de la ceinture ou audessous; pour vous c'est égal, mais quant à moi, je pré- férerais la moitié inférieure!" En entendant ces paroles le supérieur se mit en colère et ordonna de le mettre en cellule pour trois jours au pain et à l'eau. Le quatrième jour il le fit appeler chez lui et lui demanda : „Et bien, qu'est ce que tu penses à présent,

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veux-ta t'abstenir de ces œuvres, oui ou non? Die!" Le moine joignit ses mains, abaissa la tête et garda la silence. Le supérieur le regardant et attendant la réponse remarqua que la robe du moine saillait en avant. Etonné, il lni demanda l'explication. „C'est comme-ça, mon père, du matin jusqu'au soir et du soir jusqu'au matin," répondit le moine en écartant les pans de sa robe ... ,Je ne peux rien faire! Jugez-le vous même, père supérieur !..."

XV.

Un peu plus haut! Un peu plus basi

Une jeune fille grecque alla un jour avec deux pots pour chercher de l'eau et mena devant elle une ânesse pour l'abreuver. Au bord de la rivière elle trouva quelques-unes de ses amies, des jeunes filles aussi, remplit tout de suite ses pots avec de l'eau et resta ainsi en les tenant dans ses deux mains en babillant avec ses amies. Tout-à-coup elle vit qu'un âne accourait vers l'eau et ayant' remarqui une ânesse monta subitement sur elle. Toutes les jeunes filles les entourèrent et les regardaient avec beaucoup d'intérêt. Celle à qui appartenait Гânesse se mit à

ET DU MONTENEGRO. 391

sauter et à crier à l'âne: „Un peu pltfb haut! Un peu plus bas !" et quand Pane porta enfin juste, elle se mit à crier encore pins haut: c'est cela, kalo, kalo, kalo! (c'est bien, c'est bien!) et frappa ses pots l'un contre l'autre de telle manière qu'ils tombèrent en éclats. „N'importe les pots", s'écria-t-elle, „que ce soit bon seulement pour l'âne!" ...

XVI.

Mitsatz! (Tirez!)

Il y avait dans un couvent un supérieur et deux moines, et non loin de là habitait sur la terre du monastère une famille dans laquelle il y avait une jeune femme bien jolie, à qui les moines depuis longtemps déjà faisaient la cour. C'était tellement ennuyeux pour elle qu'enfin elle raconta tout à son mari. Celui-ci qui était un homme intelligent, mais vindi- catif, lui ordonna de dire aux religieux qu'ils viennent la nuit suivante tous les trois, seule- ment pas par la porte, mais par la cheminée en descendant l'un après l'autre à l'aide d'une corde et ayant ôté auparavant leurs culottes, afin de finir plus vite avant la rentrée du mari. Elle leur dit tout cela et la nuit

892 CONTES DE LA CROATIE

tombée ils Tinrent tons les trois sur le toit tle la cabane et se mirent à l'appeler: „ Chérie, es-tu-là?" — „ Venez", répondit elle, „mais l'un après l'autre, comme c'est convenu!" Alors le supérieur dit: „Mes enfants, allez, tous, les premiers, l'un et puis l'autre, et je serai le dernier, mais quand un de tous accom- plira sa mission, qu'il crie „Mitzatz! (Tirez!). Alors les deux qui seront en haut le retire- ront атес la corde et feront descendre l'autre !" Cependant le mari de la femme mit la pelle de cheminée dans la feu et la chauffa tant qu'elle devint toute rouge et quand le moine descendait du haut sans culotte, il appliqua la pelle rougie à ses couilles. Le moine s'écria de toute sa force: „Mitzatz" et ses confrères le retirent tout de suite, mais il ne leur dit rien. Alors on descendit un autre moine qui fut reçu comme le premier et ne dit rien lui aussi. Arriva le tour du supérieur, qui dit: „Mes enfants, vous êtes jeunes et robustes et vous pouvez faire cela bien-vite, mais moi, qui suis vieux, je ne peux pas comme-ça, et je vous prie de ne pas me retirer trop vite, laissez-moi rester un peu!.." Alors les moines le descendirent et quand brûlé avec la pelle rouge il se mit a hurler comme un lion furieux „Mitzatz!" ... ils

ET DU MONTÉ NEGBO. 393

obéirent à son ordre et ne le remontèrent pas et le maître de la maison ent le temps de le brûler encore nne fois, tandis que le supérieur ne cessait de hurler à-tue-tête: „Mitzatz, mes enfants, au nom de tous les saints !... Non seulement les couilles, mais la pine aussi est déjà brûlée!"

CMstes y dmerçoenzas del Rio de la Plata.

La voz puta anda en boca del paisano rioplatense como la sangre por el cnerpo. Pnta que lo pariô! Hijo de puta! Hijo de una gran puta! Puta digo! Puta! mozo guapo! Puta! mnjer linda! Puta! que buena estuvo la reunion! Puta! como pelearonf Alla va a todo correr: a la puta! Puta! ayer me ganaron veinte pesos. Este caballo hijo de puta ha dado en empacarse. Mira que bien baila el pericón: hijo de puta! Puta! como llueve! Pnta! que frîo hace! Puta! herm ano, si la hubieras vis to! Etcetera, et- cetera, etcetera.

Enterado el lector del uso que se hace por аса de la interjección puta! y de las putcada* en general, podrâ apreciar bien la siguiente referenda.

El hispano-americano odia y desprecia al brasileno (de origen portugués), y el brasilefto

CHISTES Y DESVERGUENZAS etc. 396

le paga con la misma moneda. Esta inquina es tradicional. Pues bien, cnando disputan 6 pelean entre si, el uruguayo, argentino 6 paragnayo dice al brasileno: — „Portugues de mierda, hijo de puta.tt I el brasileno con- testa: — „Castelläo, filho da pnta, ladrâo", esto es, „castellano, bijo de pnta, ladrón". Porque los brasileîlos del Snr usan también las puteadai con la misma facilidad que los rioplatenses.

De la persona que tiene malas pulgas, que por poco 6 nada se enoja, que no aguanta bromas ó todo lo toma â mal, se dice: es necio como pija de novio en noche de bodas. Pija Haman vulgarmente al miembro viril.

— Como se llama ese sujeto?

— Benito Câmelas.

Los rioplatenses dicen beni por ven, pro- nnnciando la v como b, y tocàmelas por taca- melas (véaee art. Arcaismos del Vocabulario Rioplatense, 2а ed) Y llaman vulgarmente bolas a los testiculos. Ven y tôcame las bolas. „Se llama, ô me Uamo Benito Càmelas"

— Lucas Gómez. (La сад ато s, la ecbamos à perder.)

— Federico Jones. (Federi — cojones.)

896 CHISTES Y DESVEBGUENZAS

— Vete a la mierda (6 andate à la mierda).

— Vete a comerla (6 andate a comerla). Andà por anda; andate por andate. Vêase

Vocabulario Rioplatense, 2* ed., art. Arcaismos.

„Qu i en con пійо8 se acnesta, cagado se le vanta.tt (El que se asocia a personas sin experiencia para nn negocio 6 empresa, ealdrâ mal.) ____

En disputa 6 pelea:

— Tu madre.

— La tuya.

— La que te parió. (La puta que te parió.)

— La que te contrapariô.

— La que te tiro de las patas.

„Hombre estenido muere de curso." Refrân con que se moteja la avaricia, porque los herederos del avaro suelen derrocbar la for- tuna de él beredada, y aun en vida suele el avaro perderla.

En altercado:

— „Metete la lengua en el culo.u

„La tusaron por puta.1* A la mujer infiel. El campesino del Rio de la Plata, para ven- garse de una amante infiel, desenvaina su

DEL RIO DE LA PLATA.

397

daga, córtale la trenza 6 cabellera y la ata à la cola de sa caballo.

„AI mal cogedor los pendejos le es tor ban.44 Es cuanto se paede decir de la inutilidad de an sajeto: qae el pelo de las ingles le estorbe para fornicar. En el Rio de la Plata dicen vulgarmente coger por fornicar.

„No alcanza â ver el culo â un perro rabôn.* Muy ciego tiene que ser quien no vea el culo de un perro sin rabo. Alûdese al que es muy corto de alcances.

— Mi marido es tan bueno, que jamâs me ha tocado un pelo.

— La felicito por la punteria.

(»Que jamâs me ha tocado un pelo", équi- vale à „que jamâs me ha puesto la mano (pegado)", „que jamâs me ha tocado con un dedo-. Pero el taimado del interlocutor, tomando lo de „un pelo" en mala parte, simuló entender que el marido, al fornicar, no habia tocado nunca con el miembro viril un pelo del empeine de su mujer, lo que revelaba tener muy buena punteria.)

398 CHISTES Y DE8VEBGUENZAS

Al aji cumbari (Véase Vocabulario Rio- platense), aji muy bravo, que qnema macho, le llama familiarmente el vnlgo campesino „aji pata que lo pari6tt.

Un viandante llegô al vado de nn rio, qne no pudo pasar, por estar el rio muy crecido.

— Amigo, le dijo otro qne iba a caballo, yo lo pasaré en ancas.

Desnudâronse ambos, montando en ancas el de a pié. Cnando el caballo empezô â perd er pié, el jinete se inclinô hacia delante abrazândose del pescuezo del caballo, y el que iba en ancas â en vez se abrazô del cnerpo del jinete. El caballo empezô â dar manotadas, snmergiéndose, ora de nn lado, ora de otro, y en esta ocasiôn el que iba en ancas intro- dujo el miembro viril por el ano del otro sobre quien iba abrazado. Este, al sentir adentro el miembro viril de su companero, le dijo:

— Que esta haciendo, amigo?

— Que quiere que haga, companero : coda uno se agarra con las uîias que tiene.

Cerrando la mano izquierda de modo que quede formado un agujero, meten por él el dedo indice de la mano derecha, corriéndolo

399

repetidas veces hacia dentro y bacia fuera, sacandolo por ultimo y pegando después un golpe en la boca del agujero con la palma de la misma mano derecha, y diciendo & la persona â quien se quiere insultar: — Toma (6 tomâ), para tu madré.

Por las muestras que anteceden, se те que estas gentes no han de morir de empacho de inocencia.

Errata des pages 1—64.

P. 6, ligne 14, au lieu de: est-il, lire: eut-il „ 8, „ 2, „ „ „ out, „ ont „ 32, „ 4 du bas, au lieu de: la faire,

lire: le faire „ 32, я 3 n „ au lieu de: clin, lire:

clin

„ 53, „ 14, au lieu de : fouilles, lire: feuilles „ 64, „ 6, du bas, au lieu de: accourat, lire: accourut.

Table des matières.

Contes flamands de Belgique.....1

Mélanges polonais et russes.....65

Varia: 1. Un usage de guerre; 2. Hel-

lenica; 8. Italicum e latrina ... 95 Die Zeugung in Sitte, Brauch und Glauben der Südslayen. Lieder: erste Fort- setzung ...........97

Contes de la Croatie et du Montenegro 869 Chistee y deeyerguenzas del Rio de la

Plata............894

Errata des pages 1—64 ...... 399


See also




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