La puttana errante  

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"... La puttana errante capitalized on the popularity of chivalric epics such as Ariosto's Orlando furioso, first printed in 1516 and a best-seller throughout the century and beyond. But instead of Ariosto's male knight errant, ..."--Textual Masculinity and the Exchange of Women in Renaissance Venice (2015) by Courtney Quaintance


"has 'she knight-errant' for a whore. But the specific source is the mock-heroic ...But the specific source is the mock-heroic La Puttana Errante, attributed to Lorenzo Veniero (c.1538), referred to as 'Aretines aduenturous wandring whore' by Guilpin, Skialetheia (1598)."

--A Dictionary of Sexual Language and Imagery in Shakespearean and Stuart Literature (1994) by Gordon Williams


Ma perché io sento il presente all'odore,
Un'operetta in quel cambio galante
Vi mando 'ora in stil ladro e traditore;
Intitolala: la Puttana Errante,

--from the poem

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La Puttana Errante (c.1650-60) is the title of two anonymously published works from the 17th century, formerly attributed to Aretino.

The oldest is a poem and the second a prose dialogue. Alcide Bonneau, in Curiosa: essais critiques de littérature ancienne ignorée ou mal connue, calls the poem a "bouffonic parody on chivalric romances" and atributes it to Lorenzo Veniero, "the best disciple of Aretino."[1]

The prose work, again according to Bonneau, "which fraudulently carries the same title, is very inferior to the poem in terms of literary merit, but much more widely known." (L'ouvrage en prose qui porte le même titre, par supercherie, est très inférieur au poème en mérite litté- raire, mais il est beaucoup plus connu.)

This prose work was translated into many European languages and its title was appropriated for a short-lived British periodical called The Wandering Whore.

According to Huygens, Romeyn de Hooghe illustrated La puttana errante.

The Mary Wilson edition is mentioned in Index Librorum Prohibitorum.

Full text of prose version in French

LA PUTTANA ERRANTE

MAGDELON.

N’as-tu point vu, Julie, la fille du pâtissier ? Comme elle était ce matin richement ajustée ! De bonne foi, lorsqu’elle est entrée dans l’église des Augustins, je l’ai prise pour une marquise, à la voir ; un jeune homme qui avoit les airs d’un grand seigneur lui donnoit la main, et elle avoit à sa suite deux femmes et trois grands laquais.

JULIE. Je l’ai vue et je n’ai pas été moins surprise que toi. Je me suis arrêtée pour la voir passer ; ses habits étoient extrêmement riches, mais surtout les bijoux qu’elle portoit m’ont paru d’un prix inestimable.

MAGDELON. Il est vrai.

JULIE. Comment est-ce qu’elle a pu parvenir à une si haute fortune ! Dans le temps que je l’ai vue à Venise, elle avoit pour meilleur habit une cotte d’une petite étamine, et ordinairement elle étoit toute crottée, parce qu’elle ne faisait que courir pour gagner quelques sols.

MAGDELON. Vraiment, c’étoit encore bien pis quand elle vint à Rome.

JULIE. Y a-t-il longtemps qu’elle y est revenue ?

MAGDELON. Il y a environ deux ans.

JULIE. En quel équipage vint-elle ? Dis-le moi, je t’en prie ! Je ne puis comprendre comment dans si peu de temps elle a pu devenir si grande dame.

MAGDELON. Tu ne sais donc pas le bon de son histoire ; il faut que je te l’apprenne ! Un courtaud de boutique se rendit amoureux d’elle ; il étoit jaloux, et pour s’assurer de sa fidélité, il aima mieux abandonner toutes ses affaires et ne la point quitter d’un pas. Enfin ils sortirent de Venise, et après avoir couru çà et là, ils vinrent à Rome. Si tu l’avois vue alors, jamais créature n’a été plus misérable qu’elle l’étoit. Son galant avoit mangé tout son bien, et, il ne sut pas être bon voleur, on l’envoya aux galères. La pauvre fille était bien en peine : cependant elle fut bien inspirée, elle se fit connoître à dame Angélique qui demeuroit à Campo de Fiori ; c’était une femme habile, et elle vit bien que notre Vénitienne, avec toute sa misère, ne laissoit pas d’avoir assez beau nez ; et que si une fois elle l’avoit instruite, il y auroit quelque chose à gagner. En effet, il vint dans peu bonne compagnie chez dame Angélique. Ce n’étoient pourtant, au commencement, guère que des moines et des prêtres ; mais ceux-là ne sont pas ceux qui payent le plus mal. Ensuite elle se rendit plus considérable par les beaux habits qu’elle mit ; des évêques et des cardinaux en voulurent, et dès lors il n’y en eut que pour elle ; pense un peu si c’étoit le moyen de s’enrichir bientôt.

JULIE. Tu me surprends qu’elle ait pu attirer tant de monde avec si peu de beauté qu’elle a. Assurément son hôtesse lui avoit donné quelque diablerie pour rendre les hommes ainsi fous après elle.

MAGDELON. Je ne sais pas comme tu la trouves, mais elle me paroit assez agréable : sa taille est assez haute et bien prise, elle est d’une grande blancheur, son enbonpoint n’a rien d’incommode, son visage et ses mains marquent la fraîcheur d’une jeune fille ; elle a de beaux yeux vifs, qu’elle sait rendre languissans comme elle veut. As-tu vu sa gorge ? Ses tettons sont éloignés, ronds et toujours fermes ; elle est étroite de ceinture et large aux fesses, ses cuisses sont assez grosses, et sa peau est fort douce à toucher. Elle a les mottes de son affaire relevées avec de petits poils blonds ; et une de ses amies m’a assuré que son trou étoit toujours demeuré étroit et petit. Avec tout cela ses manières charment encore plus.

JULIE. Achève, je t’en prie. Qu’est-ce qu’il y a dans ses manières qui te plaît tant ?

MAGDELON. Je ne le saurois bien exprimer. Elle fait bonne mine à tout le monde ; elle a un enjouement raisonnable et vit toujours sagement ; elle s’accommode aux façons de tous ceux qui la voient, et avec ceux qui ont de l’esprit elle caquette agréablement ; de quelques mets qu’on lui présente à table, elle mange peu, et ne boit presque point ; elle fait tout proprement ; mais je ne sais comment elle peut réussir à entretenir sans jalousie plusieurs galants ; elle ne s’embarrasse point d’en avoir deux ou trois et davantage en même temps chez elle : ce rôle me paroît bien difficile à jouer ; cependant ses galants s’en vont tous contens et l’aiment toujours. Au reste on m’a dit que quand elle est seule à sa chambre avec un ami, quoiqu’elle ne fasse pas trop la lubrique, elle le caresse et le divertit de tant de manières que personne ne peut la quitter quand on est à la baiser.

JULIE. Mais encore quel plaisir particulier peut-elle donner ? Seroit-ce qu’elle se fait baiser par l’endroit défendu ?

MAGDELON. Et par celui-là et de plusieurs autres façons que je ne te dirai pas.

JULIE. Oh, cher Magdelon, je te prie, dis-moi tout ! Tu sais combien je t’aime, nous sommes ici seules et rien ne nous presse.

MAGDELON. Mais il y a tant de vilains mots à dire.

JULIE. Oh ! vraiment te voilà bonne fille ! Que peux-tu dire que vit, con et cul ! Voilà grand’chose ! Entre nous dois-tu faire ces façons ?

MAGDELON. Je ne crois pas te pouvoir dire tous les plaisirs qu’une femme peut prendre avec un homme, car je ne les ai pas tous expérimentés, mais il me souvient de l’avoir fait de plusieurs manières bien douces.


JULIE. Bon, tu verras que nous trouverons tous ces plaisirs. J’ai baisé aussi quelquefois dans des postures bien drôles, et j’en étais bien satisfaite.

MAGDELON. As tu jamais baisé femme avec femme ? Je ne crois pas que l’on ne le puisse que d’une façon. Les hommes se baisent aussi entre eux. Mais une femme le peut faire avec deux hommes en même temps, et non pas un homme avec deux femmes, et j’ai remarqué que quelque posture que j’ai tenue, j’ai toujours bien senti du plaisir, et en ai donné beaucoup à mes amis. Il me souvient encore comment je commençai d’apprendre. Du vivant de mon père, je couchais avec une tante, qui était veuve ; un jour qu’elle étoit allée à un bien de campagne avec ma mère, je demeurai seule au logis, et comme je voulus passer dans la chambre de mon cousin, je trouvai la porte fermée par dedans. Je prêtai l’oreille pour savoir s’il y avoit quelqu’un avec lui, et d’abord j’aperçus derrière la tapisserie un trou qu’avoit fait le nœud d’un ais, et je vis le drôle assis ; il avoit les jambes ouvertes et étendues, et empoignant son membre se branloit tantôt vite, tantôt doucement, tantôt il y crachait dessus, ensuite je vis qu’il tomba à terre une matière blanche que je ne connaissais pas alors ; il étoit sans mouvement, et je m’imaginois bien que c’étoit un divertissement. Dans le moment j’allai raconter à ma sœur ce que j’avois vu. Elle avoit alors quinze à seize ans, et moi je n’en avois guère plus de onze, aussi elle en savoit plus que moi. Elle me dit que cette matière blanche était la semence, et qu’avec cela les hommes engrossoient les femmes ; et pour me mieux faire entendre la chose, elle me mit la main au con et me frotta un peu dans l’endroit où elle me dit que les hommes mettoient leur affaire. Ensuite nous allâmes à la chambre de mon cousin qui étoit sorti, je me mis dans la posture où je l’avois vu ; et ma sœur leva sa cotte et se mit entre mes cuisses, son affaire sur le mien, et en me frottant par dedans avec le doigt,

j’appris comment les hommes font aux femmes. JULIE. Sans doute vous vous divertîtes bien dans le lit ensuite ?

MAGDELON. Tu verras. On maria ma sœur quelque temps après, mais je ne laissai pas d’aller au trou par où j’avois vu mon cousin, et toutes les fois il me sembloit que je l’y voyois encore. Un jour que je regardois par ce trou, je le vis avec un autre jeune homme de bonne mine, qui se caressoient tendrement. Croirois-tu bien, Julie, que cela me revenoit continuellement dans la tête ? La nuit je ne pouvois dormir, et je ne faisois que me rouler dans le lit.

JULIE. Je m’imagine que tu aurais bien souhaité que ce beau garçon que tu avois vu eût été auprès de toi.

MAGDELON. Je te laisse à penser ! Aussi ma tante s’aperçut bien de mon inquiétude et me demanda plusieurs fois : Qu’as-tu, Magdelon, que tu ne dors point ? T’a-t-on fait quelque chose aujourd’hui ? Je lui repondois que non. Après m’avoir ainsi fait plusieurs questions, comme elle vit que je ne dormois point, elle se mit à me caresser, elle me baisoit et me manioit mes tettons et mes cuisses, et me disoit toujours : Dis-le moi, mon enfant, et n’aie point de honte, tu sais que je t’aime. Certes elle me pressa tant, que je lui dis, et par gestes et par paroles, tout ce que j’avois vu le jour. Elle en rit et me dit : Ne sois pas surprise de ce que tu as vu, mon enfant ; c’est la coutume de ces jeunes drôles de se donner du plaisir l’un l’autre ; les hommes en font tous de même entre eux, et les femmes sont des sottes de n’en pas faire de même entre elles et les laisser là. — Comment, ma tante, lui dis-je alors, les femmes peuvent-elle avoir du plaisir sans les hommes ? — Assurément, me dit elle, veux-tu que je te le fasse voir ? Je ne répondis rien, et elle d’abord m’embrasse, et me serre avec plus d’amitié que jamais, me manie les tettons et les fesses ; puis elle me fit ouvrir les cuisses et me mit son doigt dans mon trou, et me porta un des miens dans le sien. Après nous être ainsi frottées quelques momens avec beaucoup de plaisir, elle me fit étendre tout à fait et tourner le dos en bas, après elle se coula entre mes cuisses, mit sa langue entre mes lèvres et me demanda la mienne qu’elle suça ; elle me fit encore tenir mes talons vers ses fesses, et mit son affaire sur le mien ; elle me secouoit ainsi et me frottoit plus particulièrement dans l’endroit où il y a de l’os dessus ; comme elle se remuoit tantôt vite, tantôt doucement, elle demandoit si je ne sentois point de plaisir, qu’elle en sentoit infiniment ; pour moi je tressaillois toute, et dans les transports où j’étois, je remuois mes fesses avec tant, de force que je la levois en l’air quoiqu’elle fût bien pesante. Quand, elle se fut remise, elle me baisa mille fois, et nous retournâmes à ce badinage plusieurs fois durant cette nuit ; tantôt je me mettois dessous, tantôt dessus. Depuis j’aimai toujours ma tante, comme elle m’aimait aussi beaucoup ; et nous passâmes ensemble d’agréables nuits.

JULIE. Voilà comme tu appris à te divertir femme avec femme ; mais d’homme avec femme, comment l’as tu su ?

MAGDELON. Mon cousin, depuis la mort de mon père, épousa sa femme que tu connois ; ils demeuroient avec nous, et à vendanges où nous allâmes à un bien de campagne, je vis un soir par un trou qui était au plancher de la chambre de ma mère, où je couchois avec elle, et qui regardoit dans la chambre dessous, que ma cousine cherchoit ses puces. Elle étoit toute nue et son mari la regardoit ; il étoit aussi a découvert sur le lit, couché à la renverse ; il avoit sur son ventre son membre bandé, et il me parut si gros et si long que je ne pouvois comprendre qu’une femme aussi petite que l’est ma cousine put faire place à un si gros affaire. Est-il possible, disais-je en moi-même, que s’il lui met ce grand membre dans le ventre il ne la déchire point ? Et puis je croyois qu’il ne faisoit seulement que la frotter ainsi que ma tante me faisoit. Cependant j’ouïs que mon cousin lui dit : Ma fille, viens ici : elle se tourna pour le regarder, et l’ayant vu de la sorte, elle lui dit en souriant : Que voulez vous ? Viens, si tu veux, lui dit-il, encore une fois. La chemise lui tomba des mains, elle y alla, et d’abord elle prit à sa main l’affaire de son mari ; ils s’approchèrent l’un de l’autre et se serroient ; elle le baisoit de temps en temps fort doucement, et promenoit une de ses mains sur le ventre de son mari ; il lui tenoit une de ses mains aux tettons, et avec l’autre il touchoit son affaire, et faisoit avec ses petits poils comme s’il eût voulu les friser ; de tems en tems il la fouettoit tendrement, puis elle le mordoit et mettoit une de ses jambes sur celles de son mari. Enfin il la tourna à dos et lui monta sur le corps, il lui ouvrit avec les mains les lèvres de son trou et y mit dedans son gros affaire. Toute étonnée j’attendis qu’elle criât, et je commençois à craindre qu’elle ne mourût, lorsque je vis qu’elle leva les jambes sur les côtés de son mari et avec les mains elle lui serroit les fesses, et le tirant vers son ventre, elle levoit les fesses et battoit avec ses talons comme si elle eût craint qu’il ne l’eût ôté ; il poussoit fortement et elle soupirait, et j’entendois qu’au commencement elle sembloit se plaindre et lui disoit : Tu me tues, fripon, tu me tues. Après plusieurs secousses il cessoit de pousser fort, et alors elle lui disoit en l’excitant par ses branlemens : Ah, mon ami, tu ne m’aimes pas ; mon petit-fils, fais donc quelque douceur ! Il poussa encore, et elle, lui crioit : Pousse, mon fils, pousse. Elle disoit ensuite en soupirant : Ah ! je me meurs. En effet, après s’être branlés avec une ardeur extrême, ils demeurèrent comme immobiles. Elle avoit ses jambes et ses bras étendus, tout son corps étoit de même abattu ; alors certes je crus qu’elle étoit morte ; mais je fus bientôt rassurée ; mon cousin se tourna de côté, et sa femme prit sa chemise, comme si elle se fût éveillée d’un sommeil. Elle fit tourner son mari, lui essuya son membre, qui étoit devenu petit et ridé et ne sembloit plus le même ; puis elle le baisa au ventre et partout, ce qui me fit juger qu’elle n’étoit morte que de plaisir.

JULIE. Mais quoi ! c’étoit tout ce que tu pensais alors ? Et tu ne te sentois pas autrement émue à un tel spectacle ?

MAGDELON. Oh, ma chère Julie, je me trouvois dans cette occasion dans un état de fureur, tant j’avois de démangeaison d’expérimenter un semblable plaisir. Pendant tout le tems que je le vis faire, je tins toujours les doigts dans mon affaire, je me frottois du mieux que je pouvois et je m’imaginois si vivement les plaisirs qu’ils goûtoient ensemble, qu’il me sembloit des momens que j’étois là et que j’y prenois part. Ma mère vint et nous nous couchâmes ; mais je ne pus dormir, heureuse encore qu’elle ne s’aperçut de rien. Cependant je pensois toute la nuit aux moyens que je pouvois prendre pour me faire baiser à un homme ; surtout je le souhaitois fort discret. Il s’en présenta plusieurs à mon esprit ; mais celui qui m’occupa le plus fut le joli garçon que j’avois vu avec mon cousin. Il me souvient alors qu’il m’avoit saluée diverses fois avec toutes les apparences d’un homme amoureux. Je résolus donc d’affecter dès le lendemain de passer devant lui et de lui rendre, de la meilleure grâce que je pourrois, les saluts qu’il me faisoit. Cela me réussit assez bien, et sans me donner la peine d’aller courir devant sa maison, il vint chez nous une fois et passa à dessein de me voir encore deux fois dans notre rue. Tu aurois dit que nous nous étions communiqué nos pensées, à voir comme nous nous accordions. C’étoit pourtant peu de chose que cela, et je souhaitois extrêmement de l’entretenir en particulier, afin de le mettre d’humeur de me demander quelque faveur. Il n’osoit m’aborder, tant il me croyoit fière, et moi j’enrageois de le voir ainsi façonneux. Enfin, après avoir rôdé quelques jours dans notre quartier, il remarqua pour une bonne fois que mes regards n’étoient ni fiers ni indifférents ; et une occasion qui se présenta le fit hazarder de m’entretenir. Il entra chez nous une après-dînée, et alla droit à la chambre de mon cousin ; je courus après lui aux degrés pour lui dire que mon cousin étoit sorti. Mademoiselle, me dit-il alors, je suis bien payé de la peine que j’ai prise de venir ici, puisque j’ai l’honneur de vous voir. — Je crois, monsieur, lui répartis-je, qu’il vous est fort indifférent de me voir ou non, mais si vous voulez parler à mon cousin, il sera bientôt de retour. En même temps je le fis entrer dans une petite chambre basse assez reculée, et là, sous le prétexte du prompt retour de mon cousin, je jouis de son entretien pendant quelques heures. J’étais seule au logis assez heureusement, avec une vieille servante. Ce jeune homme étoit fils d’un docteur en droit et fort connu de notre maison : c’en étoit assez pour empêcher ma mère d’être alarmée au cas qu’elle nous trouvât ensemble. Ce jour-là il me parut si aimable que j’avois peine à sauver les apparences et à me retenir de lui faire une déclaration d’amour la première. Je fis si bien qu’il s’ouvrit entièrement et me dit, avec des manières passionnées, qu’il mouroit d’amour pour moi et qu’il n’avoit osé me le dire. Je ne fis la difficile que pour mieux l’engager, et je lui permis quelques baisers, mais il me les faisoit avec une discrétion dont je ne m’accommodois guère. Il se retira après m’avoir demandé plusieurs fois avec prières qu’il pût me voir quelquefois. Je lui dis que je ne le pouvois recevoir qu’en cette chambre où nous étions, et qu’il me faudroit même ménager les occasions. Je le vis une autre fois, je le trouvai un peu plus hardi à me caresser. Comme il me pressoit extrêmement de lui promettre de le voir une fois le jour, je lui dis qu’il pouvoit venir sur le soir et entrer par la porte du jardin, d’où il passeroit aisément, dans la chambre. Il ne manqua pas le lendemain : alors certes il fit merveilles ; d’abord il commença par m’embrasser et me baiser fort tendrement. Comme je le laissai faire impunément, il me mit la main à la gorge et me mania les tettons. La chambre était bien incommode ; nous n’avions ni lit, ni chaises, et il nous falloit tenir tout debout. Cette posture, comme tu vois, étoit peu propre pour nous bien caresser. Cependant mon petit ami ne laissa pas de bien faire ; il me tint longtemps une main aux tettons, et de l’autre il m’embrassoit étroitement de tout son corps. Je recevois ses caresses avec joie, et j’en souhaitois encore d’autres, mais il n’osoit pas encore : enfin comme il vit qu’en me serrant ventre contre ventre, il m’avoit fait sentir son instrument qu’il appuyoit contre moi de toute sa force, et que je n’avois rien dit, il commença de me frapper doucement de sa main sur mes fesses, ensuite il chercha le trou de ma cotte et me toucha la cuisse sur la chemise, ensuite à nud, puis il alla à mon affaire qu’il mania quelque temps avec des transports qui me faisoient mourir d’envie qu’il achevât tout : il me prit la main, et me la porta sur son instrument que j’empoignai ; il étoit fort gros et fort long. Comme nous étions ainsi et qu’il n’osoit me demander tout, il donna quelques mouvemens de ses fesses et me poussoit pour me faire entendre ce qu’il vouloit ; je reculai jusqu’à la muraille, alors il m’embrassa plus tendrement, que jamais et me pria de ne pas le laisser mourir ; en même temps il me leva la cotte, et commença de me le mettre dedans. Il ne le fit pas entrer tout cette fois, quoiqu’il me tint les mains aux fesses et qu’il me poussa fortement. Quand il eut achevé je me sentis mouillée ; j’essuyai mon affaire et nous continuâmes à nous caresser plus que jamais. Dans un moment il voulut retourner au divertissement, et parce qu’il n’avoit pas pu enfoncer tout à fait la première fois, à cause que j’étais encore peu ouverte et que nous étions mal postés, il voulut essayer d’une autre manière ; il me leva la jambe gauche sur son côté droit et poussa ainsi un peu plus avant que la première fois, mais non pas fort profond. Il se força pourtant à ces deux coups jusqu’à ne pouvoir plus rien faire. Nous nous séparâmes avec promesse de nous voir le lendemain. Je m’allai coucher avec une joie que je ne pourrois exprimer, et je reconnus bien alors qu’il n’y a rien dans la vie de si doux que le plaisir que la femme goûte quand un homme la baise. Il m’eut été impossible de penser à autre chose quand je l’aurois voulu.

JULIE. Vraiment, je n’ai pas de peine à croire ce que tu me dis là. Je compte tout ce qu’on appelle plaisirs pour rien en comparaison de celui qu’on a aux tendres embrassements. Mais ton union continua-t-elle avec le fils du docteur ?

MAGDELON. Le lendemain à la même heure, nous nous trouvâmes au même endroit ; d’abord il me toucha partout et me fit faire de même sur lui. Comme il voulut me baiser, il m’approcha de la muraille et me serrant là, il leva mes deux jambes qu’il mit sur ses côtés, afin, me dit il, que par ce moyen il puisse mieux entrer. En effet, après qu’il m’eut mis son membre bien roide dans mon affaire, avec quelques secousses il l’enfonça entièrement et me fit goûter du plaisir beaucoup plus que les autres fois. Cependant il me dit qu’il étoit fort déplaisant qu’il ne pût me faire prendre les plaisirs de l’amour comme il le souhaitoit, et que nous étions très-mal à le faire toujours debout. Je ne savois point d’autre commodité mais il eut plus d’adresse que moi. Après quelques attouchements tendres et appétissants, il me dit qu’il vouloit me baiser encore une fois, et de toute autre manière qu’auparavant. Pour cela il me fit tourner le dos, me dit de baisser la tête et d’appuyer mes deux mains sur la muraille, ensuite il me leva mes habits sur le dos et avança son membre par derrière ; je crus d’abord qu’il me le mettait dans l’autre trou, et je ris en me souvenant que je l’avais vu avec mon cousin en cette posture. Il me demanda de quoi je riois ; je lui dis seulement que son affaire n’entroit pas. Poussez, me dit-il, vers moi tant que vous pourrez, et vous allez voir comme il ira. En même temps il me le mit dans le trou ordinaire, et il entra fort bien. Peu de temps après nous nous retirâmes, mais non sans nous marquer que nous étions bien fâchés d’être contraints de nous séparer.

JULIE. Il faut avouer que tu étois bien maladroite à chercher tes aises ; ne savois tu pas au moins porter quelque siége dans cette chambre ?

MAGDELON. C’est ce que je fis le jour suivant : aussitôt que mon homme fut venu, il se mit sur cette chaise et moi dessus lui ; il abattit tout à fait ses culottes et mit mes cuisses à nu sur les siennes ; tantôt il prenoit un de mes tettons et le suçoit comme un enfant, tantôt il me donnoit sa langue dans ma bouche et moi je lui donnois la mienne, tantôt il me mordoit, d’autres fois il me manioit les cuisses et me fouettoit. Je tenois toujours son affaire empoigné et plus je le maniois plus je le sentois devenir roide. Ce soir-là, il sembloit s’épuiser en caresses ; enfin il me fit tenir debout, m’ouvrit mes cuisses, passa ses jambes dans les miennes, et demeurant assis il m’embrassa si fortement qu’il me faisoit baisser vers lui, de la sorte il me baisa, il imagina encore une nouvelle manière à la seconde fois qu’il voulut me donner le plaisir délicieux : il me fit asseoir sur ses genoux tournée de son côté, de sorte que mes jambes étoient à dos de la chaise, et nous tenant embrassés il me le fit, mais avec plus de peine que les autres fois. Il me souvient qu’après le coup, nous allions nous retirer, et, comme il me disoit adieu, il mania mes tettons et me caressa avec beaucoup de douceur ; je le caressai aussi je pris à ma main son instrument que je trouvai fort mou. Cependant il commença d’abord à se roidir et à devenir gros, de sorte qu’il me dit en m’entraînant doucement sur la chaise : Ma chère enfant, ne perdons pas le moment qui nous reste. Il s’assit et me fit asseoir sur lui à nud, tournée par derrière, et comme cela me tenant embrassée, il me le fit une troisième fois. Il vint encore durant plusieurs jours de suite, et toujours il me baisoit de la manière qui lui venoit dans la tête. Quelquefois il me faisoit asseoir sur lui, mes deux jambes sur la cuisse droite, et avec sa main gauche il me tenoit embrassée par le côté, et de la main droite il soutenoit ma cuisse gauche ; en cette posture il me le faisoit entrer : je voyois bien pourtant que cette posture lui étoit incommode ; et que je lui devais trop peser. D’autres fois, il me faisoit asseoir sur la chaise, et lui, se tenant debout, il se mettoit entre mes cuisses, et me le faisoit de la façon que ma sœur m’avoit montrée. De cette manière, je goûtais beaucoup plus de plaisir qu’autrement : aussi revint-il à cette posture, et toujours, je haussois mes jambes sur ses côtés, et en appuyant mes talons à ses fesses, il entroit plus avant qu’il n’avait jamais fait. Il s’avisa, une autre fois qu’il me baisoit en cette posture, de prendre avec son bras droit une de mes cuisses et la remuoit selon qu’il poussoit. Un autre jour, il mit une de mes cuisses à chaque bras, et après m’avoir baisée ainsi deux fois de cette manière, et qu’il avoit envie d’y revenir une troisième, il me fit asseoir et tenir les cuisses ouvertes à nud, et prenant son membre bandé a la main, il se jetoit sur moi et le faisoit entrer un peu, revenant ainsi à diverses reprises comme un homme qui court la bague ; après quelques courses, je le retenois avec mes deux jambes par derrière, et en nous secouant l’un l’autre, il entroit tout à fait, et comme cela je recevois cette douce et agréable liqueur, qui consomme les plaisirs des amants. D’autres fois, que j’étois assise, il prenoit les lèvres de ma nature avec ses deux mains, et mettoit son membre dedans petit à petit ; il me disoit que mon con chaussoit son vit comme un brodequin une jambe ; après avoir réitéré ce badinage, nous arrivions à la douceur que nous désirions. Ce fut la dernière fois que je me divertis avec le joli garçon que j’aimois tant. Nos amours finirent au temps où nous pouvions mieux nous satisfaire. Car mon beau-frère vint prendre ma mère et la mena chez lui à la campagne, parce que ma sœur devoit accoucher. J’étais seule avec la vieille servante qui m’auroit tout permis, et j’aurais pu coucher toutes les nuits avec mon petit ami ; mais il lui prit, une grosse fièvre qui l’empêcha de venir. Je crois que je serois morte d’inquiétude si je n’avois eu bientôt consolation par mon cousin. Je n’avois point songé à lui jusqu’alors, quoiqu’il m’agréât assez ; mais certes alors je ne pouvois me passer d’un petit ordinaire que j’avais accoutumé, et j’en aurois pris non seulement de mon cher cousin, mais de je ne sais qui. Voici donc comme la chose arriva. Je sus qu’il étoit dans sa chambre seul, et sa femme étoit à la campagne, je courus au trou, et je vis encore nouvelles merveilles. Le cousin étoit sur son lit, étendu, tenant son membre roide à la main : cette posture me réjouit et me donna de la compassion en même tems. Je disois en moi même : Le voilà seul, le pauvret, sans femme comme je suis sans homme ; ne seroit-ce pas bienfait de nous unir pour sortir de l’inquiétude ou nous sommes ? Mais comment faire ? Je m’avisai à la fin de prendre le prétexte de l’aller trouver pour lui demander des nouvelles de son ami et comme il se portoit de sa fièvre. Il ne bougea point de dessus son lit quand j’entrai ; seulement il se couvrit ; et moi je m’étois découvert la gorge, afin qu’il pût voir mes tettons qui lui plaisoient, à ce qu’il m’avait dit souvent. D’abord, il me pria à approcher, et me prenant une main, il me regarda languissamment, il me dit que la maladie de son ami était fort dangereuse. Mais ne parlons pas de cela, ajouta-t-il, dites-moi seulement si vous ne voudriez pas être femme d’un homme qui vous aimerait de tout son cœur. Je lui répondis que j’avois ouï dire qu’une femme étoit heureuse quand elle possédoit le cœur d’un homme. Eh bien, poursuivit-il, en me serrant toujours la main et regardant ma gorge, ne seriez-vous pas bien aise que je fusse cet homme et que vous fussiez la femme ? — Vraiment, lui dis je en souriant, ce n’est pas à un homme marié comme vous à me proposer cela. — Pourquoi non ? me répartit-il ; croyez-vous qu’un homme marié ne puisse pas avoir une amie qu’il aime de tout son cœur ? — Je le croirois d’un autre, lui dis-je, mais non pas de vous. — Oh ! ma chère, me dit-il en s’approchant, si vous vouliez n’aimer, je ne vous laisserais rien à craindre de l’amour que j’ai pour vous. Je ne lui répondis rien à ces paroles, et je m’apercevois que son affaire élevoit ses habits ; cela me mettoit en belle humeur. Il me porta une main à la gorge, je ne lui résistai pas ; de l’autre main il m’embrassa et me fit des baisers à la bouche et aux tettons. Ensuite il me jeta sur le lit et me porta en même temps la main à la cuisse ; je résistai, mais foiblement ; enfin, il me coucha, m’ouvrit les cuisses et mit son membre dedans. Il l’avoit beaucoup plus gros que son ami, et je m’imaginai, en le voyant ainsi, qu’il m’aideroit beaucoup à passer pour pucelle par la peine qu’il auroit d’entrer. En effet, je fis quelques grimaces de crier, et il fut persuadé qu’il étoit le premier. Je t’avoue, ma chère, que je n’avois point encore goûté tant de plaisir qu’à ce coup, parce qu’il entra fort à l’étroit et de grande force. J’eus bien de la peine à me tenir ferme et à me contraindre de ne pas hausser les jambes : il falloit le faire pourtant, parce qu’autrement j’aurois paru savante dans le métier. Quand je le vis sur moi et qu’il étoit déjà engagé, je lui criai : Cousin, que faites vous ? Votre femme ne m’aimera plus. — Elle n’en saura rien mon cœur, me disoit-il, et il poussoit toujours et avec beaucoup plus de vigueur que l’autre. Quand il eût achevé, il me retint entre ses bras du côté droit, et après m’avoir tâtée quelque tems, il m’approcha fortement de son côté et m’enfonça de nouveau son membre dans mon affaire. Après ce coup, il me fit mille assurances d’une éternelle amitié ; surtout il me protesta que tandis qu’il pourroit jouir de moi, j’aurois le meilleur morceau et que sa femme n’auroit que mes restes. Je lui dis librement en le quittant que je souhaitois fort, qu’il me tînt parole, que pour moi je serois toute à lui. En effet, je ne croyois pas trouver jamais d’homme qui me fit sentir plus de plaisir que lui, surtout quand j’agissois avec lui en toute liberté. Je passai la nuit suivante à rêver aux plaisirs que j’avois reçus, et j’eus mille tentations d’aller trouver le cousin dans son lit. Le lendemain, j’entendis qu’en sortant du logis il dit à sa servante qu’il ne reviendrait pas dîner, et qu’on ne l’attendît point. Cette absence m’affligea et je m’allai, mettre sur mon lit pour faire passer mon inquiétude. Cependant, il ne tarda pas à revenir, et d’abord il vint dans ma chambre. Comme il me vit couchée, il courut tout alarmé me demander si j’étais incommodée ; il m’embrassa et me mania les tettons. Je me tournai vers lui et lui dis que je n’avois point d’autre mal que celui de ne l’avoir point vu. Alors il se jeta sur le lit avec moi, mit sa main sous mes jupons et me mania quelque temps pour se mettre en humeur ; il me porta ma main sur son membre, que je fis devenir extrêmement gros et roide dans un moment : il me prit et me coucha sur lui, de manière que je tenois la place de l’homme, et il me disoit de pousser fort ; je remuai du mieux que je pus, et je t’assure que cette posture donne beaucoup plus de plaisir à la femme. J’en goûtai un si doux alors que je priai mon cousin de me laisser dormir, que j’en mourois d’envie. Il me laissa sommeiller quelque tems ; je ne sais pas bien ce qu’il fit durant ce tems, mais quand je m’éveillai, je sentis quelque chose qui m’entroit dans l’affaire tout doucement. Feignant de m’éveiller tout d’un coup, je m’étendis et poussai en avant fortement, de cette sorte, je l’enfonçai davantage ; en même temps il m’embrassa et me poussa vers lui pour achever ce qu’il avoit commencé. Après ce coup je ne songeai plus à dormir. Nous nous caressâmes, et il me demanda comme nous pourrions faire pour coucher ensemble toute une nuit. Je lui dis qu’il nous seroit fort aisé, pourvu que nous attendissions que les servantes fussent endormies. Nous nous séparâmes en nous donnant parole au lendemain. L’heure venue, j’allai dans sa chambre où il m’attendoit ; je le trouvai tout nud dans le lit ; dès qu’il me vit, il sauta à terre et vint en cet état m’embrasser, et me montrant son affaire bandé, il me pressa de me déshabiller et m’aida. Je quittai tout, jusqu’à la chemise, que je voulois garder ; mais il me la fit quitter. Nous badinâmes ainsi tout nuds quelque tems et il commençoit de m’enconner en m’embrassant étroitement ; mais il le sortit et dit que nous aurions plus de plaisir dans le lit. D’abord il m’y porta et en même tems se jeta sur moi ; je ne fis plus de façons ; comme je sentis entrer sa pièce, je levai mes jambes sur ses fesses, et poussant avec lui, nous accordions nos mouvements. Cet exercice lui plut beaucoup et il me pria de continuer. Ce premier coup fini, nous retournâmes bientôt à un autre ; alors je levai aussi mes jambes sur les côtés et lui pris les fesses avec mes mains. Nous demeurâmes longtems en cet état, je ne voulus point le lâcher et je déchargeai deux fois pendant que lui une. Ensuite nous nous endormîmes, nous tenant embrassés, l’un à côté de l’autre ; il s’éveilla le premier, et je sentis qu’il vouloit recommencer ; je m’accommodai pour le faire bien entrer. Cette seconde fois, il me tint une de mes jambes sur un de ses bras, et l’autre dessous, à mon côté. À la troisième, il mit mes deux jambes sur ses bras, et je connus alors que de cette posture son vit y entroit mieux qu’autrement. Il fut longtems à décharger, et j’en goûtai d’autant plus de plaisir. Tu sais bien qu’il n’est rien de tel qu’un vit gros et bien roide et qui ne décharge pas vite. D’autres nuits, nous nous baisâmes en d’autres postures. Une fois, il s’étendit les jambes ouvertes, et moi de même, nous faisions l’affaire en nous embrassant fortement. Une autre fois il se coucha sur son côté gauche, et j’avais mes jambes sur son côté droit, et mes fesses se trouvaient justement placées sur son membre, qu’il mettoit fort aisément. Une autre fois je mis sur le côté droit et l’autre dessous ; nous nous prîmes fort bien et fort agréablement. Je me souviens encore qu’une fois il me fit coucher le ventre contre terre, et puis, montant sur mes fesses, il m’enconna. Une fois qu’il était couché à la renverse sur son dos, je m’assis sur son vit tout droit, ayant le visage tourné vers le sien, mes pieds sous ses épaules, qui me servoient d’étrier ; car j’étois à cheval ; il me faisait hausser et baisser comme il vouloit : je t’assure que ces différents jeux me plurent beaucoup. Il vouloit des fois que je lui tournasse le dos, tenant mes jambes entre les siennes. Enfin nous le faisions de toutes les manières qu’il pouvoit imaginer.

JULIE. Et en cela je t’aime et je te trouve raisonnable que tu ne fisses point la difficile à te mettre dans toutes les postures qu’il vouloit. Il n’y a que les sottes qui se contentent de faire les choses dans la simplicité ordinaire. Tu as bien reconnu que le changement augmente le plaisir ; je crains pourtant que tu ayes manqué de complaisance. D’où vient que tu ne m’as pas dit qu’il soit entré par l’autre porte ? Je sais bien que les hommes aiment assez d’entrer par les deux trous.

MAGDELON. Nous y vînmes à la fin. Il ne songea à cela qu’un soir que mes fleurs commencèrent à couler extraordinairement. Je lui appris mon accident, mais il me dit que je lui permisse de causer avec moi et de me toucher : j’étois bien aise d’avoir au moins cette douceur. Il se mit auprès de moi, m’embrassa et me fit sentir son vit roide. Je le lui pris à la main, bien fâchée de ne pouvoir le placer où j’aurais voulu : je lui fis connoitre la douleur que j’avois de ne pouvoir le consoler, par toutes les caresses que je pus imaginer. Je le faisois tourner de tant de façons en le maniant tendrement, qu’à la fin son vit se trouva entre mes deux tettons. Je m’aperçus qu’en le pressant de deux côtés je pourrois lui donner quelque plaisir : en effet il se tint là. Je tenais mes tettons un de chaque main ; et son vit au milieu, il allait et venoit toujours doucement et me disoit toujours de presser ; nous fîmes si bien qu’il me mouilla toute. Alors je crus que son ardeur seroit appaisée, et après quelques baisers nous nous endormîmes. Vers le matin, je sentis que, comme je lui avois tourné le dos il m’enfonçoit son vit roide dans le derrière ; je ne bougeai point et il ne me fit point de mal comme je le craignois au commencement ; au contraire, j’y trouvai du plaisir. Il me le fit encore une fois par le même endroit avant de se lever, et durant trois nuits il me baisa plusieurs fois de même me tenant toujours un doigt dans le con. D’autres fois il me le fit entrer entre les tettons, les cuisses, sous les aisselles, dans l’oreille et dans la bouche même. Je me divertissois à tout et lui aussi. Un matin, après qu’il me l’eut fait par le trou de derrière, je trouvai encore son vit roide ; il étoit couché à la renverse, et je voulus avoir le plaisir de mesurer la longueur de cet aimable instrument, et l’empoignant, sa tête était hors de ma main, et plus de trois bons pouces encore. Quand je l’eus ainsi mesuré, je ne pus m’empêcher, quoique j’eusse encore mes fleurs, de lui monter dessus et de me le mettre dans le con.

Ma mère revint et la femme de mon cousin aussi, de sorte que je ne pouvois guère jouir de mes douceurs accoutumées. Cependant nous prenions le temps comme il venoit, et plus nous avions de peine à ménager les occasions, plus je sentois le plaisir quand je m’y trouvois. Une après-dînée il me trouva assise sur un coffre, il vint là badiner et me manier : après les caresses il leva mes juppes, prit mes deux jambes et me les mit sur ses épaules Cette manière de chevaucher me plut beaucoup, et j’aurois bien voulu y revenir souvent, mais les affaires du cousin l’obligèrent d’aller faire un voyage. Je fus pendant son absence dans un chagrin effroyable. Mais ce qui m’affligeoit le plus, c’est que deux ou trois jours après son départ, je me sentis grosse. Je n’avois pris aucune précaution pour m’en empêcher, parce que j’étois assez niaise de croire qu’on n’engendroit pas quand on n’en avoit pas le dessein, et qu’on pouvoit baiser avec amitié, sans que cela tirât à autre conséquence. Avec tout cela, je ne pouvois vouloir du mal à celui qui en était la cause, sinon de ce qu’il tardoit trop longtemps. Enfin il arriva un soir que j’étais au lit avec ma mère. Après qu’il se fut défait de sa femme, il monta à ma chambre, et, s’apercevant que ma mère étoit endormie, il passa de mon côté, glissa sa main sous les draps, et la porta sur mes fesses qu’il me fit un peu reculer vers lui et me l’enfonça où je l’aimois mieux. Comme la chose m’étoit un peu extraordinaire, par le long temps que j’en avois été privée, je goûtai un fort grand plaisir ; je sortis après mes jambes hors du lit, il se mit entre deux et le fit entrer encore mieux que la première fois. Il se retira après, et ma mère ne s’aperçut de rien. J’attendis à dire à mon cousin que j’étois grosse jusqu’à ce que nous nous pûmes voir en particulier, et alors nous prîmes nos mesures sur ce que nous avions à faire. J’avois pensé que je pouvois aller à Pise chez une de mes tantes qui étoit veuve et qui étoit seule avec sa fille. Nous composâmes une lettre, où je contois une fable à ma tante au lieu de la véritable histoire de ma grossesse, et la priai instamment d’avoir pitié de moi, et de me recevoir chez elle jusqu’à ce que je fusse accouchée.

Ma lettre fit tout l’effet que j’en attendois, et ma tante me procura encore une voie particulière pour venir secrètement, ce que je fis. La voiture que j’avois prise n’étoit pas fort commode et j’avortai à moitié chemin. Cependant je ne laissai pas de faire mon voyage. Quand je fus à Pise, je connus bientôt d’où venoit cette grande facilité que ma tante avoit pour moi. Elle avoit sa fille qui se faisoit baiser à un jeune, seigneur, fort riche et fort généreux, et parce qu’elle craignoit que cette bonne pratique ne durât pas toujours, elles étaient bien aises, surtout la fille, d’avoir une compagne qui pût attirer du monde. La mère commençoit à être vieille, la fille étoit peu agréable avec toute sa jeunesse, et je valois beaucoup plus qu’elle. Elles me firent mille caresses, et comme j’étois en état de me faire baiser, la fille me fit son histoire et me voulut donner un ami. Je le vis quelquefois, c’étoit un avocat fort riche, mais je me souciois peu de son argent, il me dégoûta et je ne voulus plus le voir. Je m’accommodai mieux d’un jeune étudiant en médecine que j’avois vu quelquefois à la promenade et chez lui, dans une maison près de la nôtre. Celui-ci avec sa jeunesse ne laissoit pas de faire bien les choses, aussi je lui accordois tout ce qu’il vouloit. Il crut que nous serions mieux dans sa chambre, et j’y allois tous les soirs coucher avec lui. Cependant l’avocat se plaignit à ma cousine : et comme ils étoient bons amis, ils convinrent ensemble de se venger de moi. Pour cela ils m’observèrent, et un soir que je m’en allai avec mon jeune médecin, une troupe de gens armés fondirent sur nous et m’enlevèrent ; on me porta dans une chambre d’un ami de l’avocat, dans un quartier fort éloigné du nôtre. Parmi tous mes ravisseurs, je vis le maudit avocat et je lui aurois arraché les yeux si j’avois pu ; il m’abandonna à la discrétion de vingt-cinq gros pendards qui me passèrent tous sur le ventre sans aucune compassion ; jamais je ne fus si fatiguée. Après qu’ils s’en furent allés, il entra dans la chambre l’ami de l’avocat, qui s’appelait M. Spinola. Dès qu’il me vit, il parut assez satisfait de ma beauté. Je pleurais devant lui à grosses larmes, et je me plaignis du cruel traitement qu’on m’avoit fait. Il s’approcha pour me consoler, et me dit pour cela cent choses agréables. Il avoit bonne mine et tout ce que je voyois en lui sentoit son homme de qualité. Il me demanda ce que j’avais tant fait à l’avocat pour m’être attiré son indignation jusqu’à ce point. Je lui dis toute l’histoire, et je lui fis voir tant de désagrément dans le commerce et dans la personne de cet homme, qu’il trouva mon dégoût bien fondé et fort raisonnable. Son cœur s’intéressoit à tout, et rien ne me convainquit mieux de la douleur où il étoit pour tout ce que j’avois souffert, que de le voir dans l’impuissance de pouvoir bander : Il me caressoit de toutes les façons ; cependant, son vit étoit toujours mou, et c’étoit, me disoit-il, parce qu’il pensoit qu’il l’alloit mettre en un lieu où tant de canailles avaient mis les leurs. Pour le mettre en humeur de bander, je mis tout en usage ; je me débraillai toute pour lui faire voir mon corps, et après lui avoir bien manié son vit, je le mis entre mes cuisses, alors il devint roide ; ma foi, il en étoit bien fourni. Comme il voulut me baiser, je le portai au derrière pour lui épargner le dégoût qu’il avoit de le mettre au con ; et parce qu’il ne s’en aperçut pas dans la fougue où il étoit, il me dit, comme il avoit peine à entrer, que je l’avois bien petit, quoique tant de gens y eussent passé. Je ne lui répondis rien. Lorsqu’il eut achevé, il sortit après m’avoir fait mille protestations de m’aimer toujours, si je voulois lui être fidèle. Le lendemain il me fit prendre le bain, me logea commodément et m’acheta des habits fort propres ; quelque temps après il me mena à Rome, où il alla auprès du cardinal qui étoit son oncle, et il me mit auprès d’une dame qu’il croyoit de ses amies. Je ne demeurai guère chez cette femme ; elle me déplut dès les premiers jours, parce qu’elle n’étoit pas contente de ce qu’elle gagnait avec moi par la pension que je lui payois, elle vouloit encore que je reçusse, certaines gens qu’elle m’amenoit. Son avarice et la perfidie dont elle usoit envers M. Spinola me firent changer de quartier. Ce qui me détermina tout à fait, c’est que M. Spinola partit. Il me donna cent ducats en me disant adieu, et je ne reçus plus aucune nouvelle de lui. Alors certes, je songeai à être un peu économe, et à ne pas refuser les avantages que ma beauté me procuroit, de peur de tomber dans la misère. J’eus d’assez belles occasions de me faire un petit fonds d’argent. J’allai louer une petite maison au pont Saint-Sixte, et je n’y fus pas trois jours qu’il m’arriva une aventure assez plaisante. J’allois chez un marchand prendre des nippes ; il entra chez le marchand en même temps que moi un jeune homme de qualité qui venait acheter des rubans. Il m’accosta de bonne grâce et m’entretint avec esprit. Il attendit que j’eusse fait mon emplette, et en sortant il s’offrit de me conduire chez moi. Je ne le refusai point ; il voulut s’arrêter au devant de ma porte, mais je ne voulus pas y rester, je lui fis le compliment de l’engager à monter en haut. Tu peux bien t’imaginer s’il fit des façons. Après qu’il m’eût louée de la propreté de mes meubles, il vint à des déclarations d’amour, et il rechercha les expressions les plus fortes pour me persuader de sa sincérité. Nous en demeurâmes là pour ce jour, et aux honnêtetés près, je ne lui permis aucune liberté ; je crus qu’il étoit bon de le laisser dans toute son ardeur. Avant de sortir, il me pria d’agréer qu’il vînt me voir ; je le laissai espérer, et le lendemain il vint à la même heure. Il me parut d’abord plus passionné que jamais. Ses premiers compliments furent que je lui permettois d’en agir avec moi comme on agit ordinairement avec des étrangers. Je voudrois vous offrir, me dit-il, quelque chose du pays qui pût vous accommoder. En même temps je vis entrer le facteur de la boutique où nous nous étions rencontrés. Il étoit tout chargé de nippes et de rubans. Après quelques façons que je fis, je pris quelque chose avec discrétion. Certes alors il me tardoit de favoriser ce jeune galant homme ; il me sembloit mériter toutes choses de moi. Aussi je le menai aussi loin que je pus dans la conversation pour lui faire connoître que je serois vraiment reconnaissante. Il m’entendit bien, je t’assure ; car d’abord il s’approcha de plus près, me prit la main, ensuite il m’embrassa. Il devint tout rouge d’ardeur et il ne me parloit presque plus. Il n’osoit plus autre chose, mais enfin devenu plus hardi par la manière tendre avec laquelle je le regardois, il me porta la main au cou, puis il avança insensiblement vers les tettons. Quand il pu les manier, il tomba dans des transports qui ne lui laissèrent plus de timidité. Il me donna des baisers ardents, porta la main sur ma cuisse, premièrement sur la juppe, avec des petites façons qu’il faisoit de ses doigts en tâtant, après il chercha le trou, mais il n’en trouva point. Il s’avisa alors de dénouer ma ceinture et je me trouvai ainsi débraillée, Comme il put voir toute ma gorge, il quitta son siége et vint m’embrasser à nu, mettant ses mains sur mes tettons. Mes jambes se trouvoient dans les siennes ; il les écarta et se mit au milieu. Petit à petit il me serra davantage. Je sentois son vit furieusement roide, et comme la posture étoit si tentative, il ne pouvoit s’empêcher de pousser certains coups comme s’il eut voulu m’enconner au travers de mes juppes. Comme j’étouffois de chaleur, j’entrai seule dans l’autre chambre, où je quittai ma cotte, et ne gardai que mon habit en façon de robe de chambre. À mon retour je ne fus pas un moment avec lui qu’il voulut se remettre dans la posture où il étoit auparavant, et pour cela, comme il élargissoit mes jambes pour mettre les siennes entre deux, il ne sentit plus la résistance de la cotte. Cela lui fit écarter mon habit, et il ne vit que la chemise ; d’abord il la leva et y mit la main dessous. Mademoiselle, me dit-il alors, voudriez-vous me faire souffrir davantage ? Contentez mon amour si vous voulez que je vive. En même temps il m’ouvrit toute, regarda mes cuisses et mon con, et me manioit tendrement. En vérité je n’ai jamais fait d’aussi grands efforts, aussi je ne pouvois plus tenir contre tant de discrétion ; nous étions à bout. C’est pourquoi je me levai le tenant embrassé, et je me jetai sur mon lit, et là je le payai de ce qu’il avoit tant souffert. Comme il commençoit à m’enfoncer son vit qui étoit assez gros et fort roide, je connus qu’il n’étoit pas fort habile au métier, et il auroit laissé son affaire à l’entrée, si je ne lui avois aidé à pousser. Je haussai mes jambes sur ses côtés et embrassai ses fesses en le poussant fortement. Je ne lui voulus point de mal qu’il n’en sût pas davantage ; au contraire, j’étois bien aise de penser que je pourrois être la première qu’il auroit baisée. Il me l’avoua et je l’assurai que je l’en aimois davantage ; il n’eut pas fini le premier coup, qu’il voulut revenir à l’autre, parce qu’il bandoit toujours ; il me baisa encore ce jour-là une troisième et une quatrième fois, et si je n’avois craint de nous échauffer trop, il me l’auroit fait davantage ; il continua de me voir, et au quatrième jour il me mit une bourse de vingt ducas dans la poche. Un jour je lui demandai quels étoient ses amis particuliers, et s’ils ne s’apercevoient pas qu’il faisoit habitude de venir chez moi : il me répondit à cela qu’il n’avoit guère de raison qu’avec un chanoine de St-Pierre, auquel ses parents l’avoient recommandé ; il m’ajouta que ce chanoine étoit un homme d’esprit, bien fait, agréable, et qu’il lui témoignoit beaucoup d’affection ; je lui dis à cela que s’il croyoit faire plaisir à son ami de le mener chez moi, je le recevrois pour l’amour de lui, pourvu qu’il fût discret. À ces mots, il m’embrassa en me remerciant ; il me dit qu’il souhaitoit beaucoup ce que je lui offrois, parce qu’il vivoit avec le chanoine de manière à n’avoir point de réserve l’un avec l’autre ; ils vinrent ensemble un soir, et je trouvai que le chanoine avoit parfaitement bonne mine avec un air frais de grande jeunesse ; avec tout cela le Génois étoit plus beau. La conversation fut fort agréable. Ils firent porter le souper, et ensuite nous causâmes toujours. Peu à peu le chanoine prit goût à demeurer auprès de moi et à me caresser ; ils me firent depuis tous deux à l’envi l’un de l’autre mille caresses qui me charmoient. Il étoit tard ; après m’avoir bien patinée, ils me portèrent sur mon lit et me dépouillèrent entièrement. Ils admirèrent ma blancheur, la fermeté de ma chair et de mes tettons leur plaisoit beaucoup. J’étois ainsi au milieu d’eux tout nus, tenant un vit dans chaque main ; ils étoient en bonne humeur, et j’attendois qui me baiseroit le premier. Ce fut le petit Génois, il me monta dessus et m’enconna comme il savoit faire ; en même temps le chanoine se mit dessus et l’encula, de sorte que je les portois tous deux ; le fardeau ne m’incommodoit pas, et j’en goûtois d’autant plus de plaisir. Quand ils eurent tous deux achevé, je fis de grands éclats de rire du jeu que nous venions de faire et de la posture où s’étoit mis le chanoine, que je trouvai tout à fait disposé à un nouvel assaut, et je croyois qu’il m’alloit monter dessus, mais son ami fut encore plus habile que lui, il m’enconna une seconde fois, et le chanoine nous prit en embrassade et nous tourna de côté pour enculer encore une fois son ami sans me causer de l’incommodité. À la troisième fois son ami me saisit encore, et le chanoine nous tourna de nouveau et me mit au milieu d’eux, où il m’enfila par derrière. Imagine-toi un peu ce que je pouvois faire. Jamais je ne fus tant secouée et par devant et par derrière. Peu après le chanoine m’encula de nouveau et son ami passa de l’autre côté et encula le chanoine. Le matin, après nous être levés, comme j’étois dans ma chaise, le jeune homme me donna son vit roide à la main, que je portai à mon con ; comme il commençoit de l’enfoncer, le chanoine lui leva ses habits sur ses fesses et l’encula. Ce badinage continua pendant quelques jours sans que jamais ce foutu chanoine voulût goûter de mon con. Voilà, ma chère toute mon histoire ! Je ne sais si la tienne a d’aussi bonnes aventures, mais au moins je te prie de ne m’en faire aucun mystère.

JULIE. Je n’ai rien à te cacher, mais attendons à une autre fois ; car je suis si remplie de ce que tu m’as dit, que je ne saurois rien te dire de moi avec plaisir.

MAGDELON. Puisque tu t’en vas, je ne te veux pas priver de quelque part d’un présent que je tiens du chanoine ; il est digne de ta curiosité, tu es de mes amies. Voici ces pièces qu’il a fait graver pour me divertir. Je veux le dire en même temps l’explication plaisante qu’il me donna.

1. — La première qui est représentée comme tu vois, lorsque la femme met ses deux jambes sur les épaules de l’homme, cela s’appelle le con d’Antée ou charger le fardeau.

2. — Quand la femme monte sur l’homme, cela s’appelle monter son âne.

3. — Quand la femme embrasse le dieu Priape, ailé, cela s’appelle caresser le minon.

4. — Quand l’homme baise la femme à la cave, cela s’appelle mettre la boîte au tonneau.

5. — Quand la femme est à genoux les juppes retroussées sur les reins, pendant que l’homme lui met son instrument par derrière, cela s’appelle baiser à la levrette.

6. — Lorsque la femme est couchée, et qu’elle met ses deux jambes sur les bras de l’homme, cela s’appelle presser le dos, ou à la culbute.

7. — Lorsque la femme se découvre jusqu’au nombril pour pisser, cela s’appelle montrer le cadran du berger.

8. — Cette boutique s’appelle le joujou des carmélites.

9. — Lorsque l’homme et la femme sont nuds, et que l’homme cherche le niveau avec l’aplomb, cela s’appelle baiser à la franc-maçonne.

10. — Lorsque la fille présente son derrière à l’apothicaire, qui bande de détresse, cela s’appelle le véritable clystère de barbarie.

11. — Lorsque la femme est couchée la chemise levée au-dessus du nombril et que son confesseur la contemple pendant qu’une autre sœur la chatouille, cela s’appelle contempler les béatitudes.

12. — Lorsque l’homme et la femme se baisent tout droit, cela s’appelle faire le pied de grue.

13. — Quand l’homme est à genoux et que la femme, ayant les jupes retroussées, se courbe en présentant le derrière à l’homme, cela s’appelle la confession des jésuites.

14. — Lorsque l’homme étant couché sur la femme, elle lui embrasse le derrière avec ses jambes, cela s’appelle le presse-cu.

15. — Lorsque la femme se présente nue devant le dieu Priape, cela s’appelle la sainte extase.

16. — Lorsque l’homme et la femme étant nuds sur le pied du lit, la femme empoigne le membre de l’homme pour se le mettre, cela s’appelle loger son hôte.

17. — Lorsque la femme étant couchée lève la cuisse droite sur le bras de l’homme, pour qu’il entre mieux, cela s’appelle la musette assise.

18. — Quand la femme est assise retroussée jusqu’au nombril, introduisant une chandelle dans sa partie, cela s’appelle la bougie de Noël.

19. — Quand, l’homme et la femme étant en ouvrage l’un sur l’autre, la servante frappe le derrière avec un martinet, cela s’appelle le bon tape cul,

20. — Lorsqu’un docteur se fait branler son membre par une vieille tenant le portrait de sa maîtresse à la main, cela s’appelle foutre en idée.

21. — Quand la femme étant retroussée est assise sur l’homme qui la tient enfilée, cela s’appelle faire des chandelles de suif.

22. — Quand deux femmes nues se font contempler à un homme, cela s’appelle aider à la vieillesse.

23. — Quand l’homme étant nu se couche en terre à la renverse soutenu seulement de trois carreaux de plumes, la femme est assise sur un panier percé ; le panier étant attaché au plancher avec une corde que l’homme tient à la main jusqu’à ce qu’il ait enconné et pris la juste mesure ; après quoi il lâche la corde qui s’arrête à un nœud et la femme se trouve ainsi suspendue. Ensuite l’homme fait tourner avec sa main la femme et le panier autour de son vit. On appelle cette posture tourner sur le pivot.

24. — Quand l’homme étant nud tient les deux jambes de la femme à ses côtés la faisant aller et venir toute étendue tenant une roue entre ses mains, cela s’appelle foutre en brouette.

25. — Quand la femme tourne le dos à l’homme et qu’il passe ses bras sous ses aisselles et en appuyant sur ses épaules la fait plier pour l’enconner, c’est foutre à l’allemande.

26. — Lorsque la femme se repose sur le corps de l’homme et qu’elle a ses deux jambes sur la cuisse gauche et les épaules soutenues sur le bras droit de l’homme, cela s’appelle l’enfant qui dort.

27. — Lorsque l’homme prend les lèvres du con et en chausse son vit, c’est chausser le brodequin.

28. — Lorsque la femme tenant ses cuisses ouvertes, l’homme court à elle le vit bandé et l’enconne, c’est courir la bague.

29. — Lorsque, l’homme et la femme étant couchés, la femme est à la renverse, et l’homme lui est dessus, c’est à l’ordinaire ou en bon chrétien. Tu ris, mais tu ne sais peut-être pas pourquoi on appelle ainsi cette posture.

JULIE. Peut-être que non. Dis-m’en la raison.

MAGDELON. Il y eut une fois un homme qui voulut, pour la rareté du fait, baiser avec des bigottes de profession qui dévorent les images. Il voulut la placer commodément selon l’occasion ; elle refusa de le faire, ainsi par scrupule, et dit que pour sa vie elle ne se laisseroit point baiser autrement qu’en bonne chrétienne, c’est-à dire comme son mari avait accoutumé de la baiser.

JULIE. De bonne foi, voilà une plaisante imagination de bigotte et un drôle de scrupule. Poursuis cependant, je t’en prie.

MAGDELON. 30. — Lorsque la femme étant à la renverse tient ses talons à ses fesses, c’est la grenouille.

31. — Lorsqu’ils sont de côté, et que la femme tient une jambe haussée sur le côté de l’homme, c’est en con de biais.

32. — Lorsque la femme tient une jambe haussée sur le côté de l’homme, et l’autre haussée, mais dessous l’homme, c’est en con de travers.

33. — Lorsque la femme est à la renverse, et l’homme lui est à côté et que la femme lui tient les jambes sur ses fesses, c’est nager dans la rivière.

34. — Lorsque l’homme est assis sur le lit, les jambes ouvertes, et la femme de même, met ses jambes sur les cuisses de l’homme, et se tenant embrassés, c’est à la moresque.

35. — Lorsque la femme est couchée et que l’homme lui fait sortir les jambes hors du lit pour l’enconner, c’est le bon clystère.

36. — Quand la femme est couchée à la renverse et qu’elle donne de ses talons sur les fesses de l’homme qui la baise, c’est piquer des deux. Je te dis les choses simplement et en gros. Il t’auroit fallu entendre comme le chanoine expliquoit tous les noms ; on ne peut pas plaisanter plus agréablement que lui.

JULIE. Je veux croire qu’il ajoutoit beaucoup d’autres choses ; cependant de la manière que tu m’as dit toutes les postures et les noms qu’on leur donne, la chose est extrêmement plaisante. Adieu, ma chère, baise-moi, je ne te souhaite que la continuation de ce que tu possèdes, je t’en prie, que je te voie demain, peut être que je pourrai te divertir.

MAGDELON. Adieu, mon enfant, je serai bien aise de te voir et d’apprendre comme tu es heureuse.

References




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