Las Jurdes : Étude de géographie humaine
From The Art and Popular Culture Encyclopedia
In 1927 Maurice Legendre published an ethnographic study about Las Hurdes. This study was read by Luis Buñuel, who continued the gloomy legend that cast a pall over the area by means of the modern media. In a short 1933 film about the hurdanos, Las Hurdes: Tierra Sin Pan, that Buñuel shot around the town of La Alberca, Las Hurdes was portrayed as an isolated spot full of darkness. Buñuel exaggerated some scenes of the film by staging them beforehand in order to create strong impressions in the public. Screening of Buñuel's movie was banned by the authorities at that time, the Government of the Second Spanish Republic, for allegedly exploiting the misery in which the local people lived. |
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Las Jurdes : Étude de géographie humaine (1927) is an ethnographic study by Maurice Legendre.
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Excerpt
PREFACE
C'est un étrange sujet que celui-ci.
Nous en avons poursuivi l'étude, non dans les bibliothéques,
mais dans de sauvages vallées oü le matériel de l'érudition ne va
guére au déla de quelques abécédaires et oü beaucoup de gems
ne savent pas ce que c'est qu'un livre.
En réalité, oes trois vallées de las Jurdes sont des feuillets
du « grand livre du monde », et Fon y peut trouver plus d'un enseignement.
Mais cette étude ne se fait pas dans un fauteuil. Nous l'avons
menee un peu comme une entreprise de chevalerie errante, et
notre premier dessein a été de travailler, pour notre modeste part,
á la rédemption des Jurdanos. Si notre travail a pris la forme d'une
thése universitaire, c'est qu'une enquéte aussi complete et aussi
scrupuleusement scientifique que possible nous a paru encoré le
meilleur moyen á notre portee de servir efficacement une juste
cause.
Notre premiére « sortie » date de 1910. Chaqué été, depuis lors,.
á l'exception des étés de guerre et de celui de 1926, nous avons
recommencé notre expédition. Accompagné, nous aussi, du plus
fidéle des écuyers, le tío Ignacio, de la Alberca, qui nous aidait
•á déchiffrer tant d'incroyables réalités, nous partions un. matin,
apres avoir mis dans les alforjas de la mulé un peu de pain, de
chorizo, de fromage, de chocolat et de sucre, en previsión des
jours oü la nourriture matérielle ferait défaut. Bientót nous quittions l'ombre protectrice des grands arbres, noyers et chataigniers,
de la Alberca, et nous nous lancions dans la pierraille des Batuecas,
•chaussé de ees alpargatas légéres qui ne glissent pas sur le schiste
luisant, mais qui rarement revenaient entiéres de l'expédition. Le
fusil que nous emporlions n'était pas destiné á faire peur aux brigands, qui n'existent plus que dans la légende : c'était, avec le