Le capitalisme de la séduction  

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"Deux types de biens, deux types d’usages : ceux du mondain et ceux du progrès. Il est vrai que les deux systèmes sont des effets du machinisme. Et l’OS, l’homme-outil, l’homme devenu outil de la machine, en est devenu le symbole. Il est la forme extrême de l’aliénation. Mais il faut bien voir que cette situation n’est pas inhérente à la production industrielle, mais qu’elle est l’effet de l’exploitation capitaliste. La moderne gestion de l’économie capitaliste a imposé un nouvel ordre, structural du temps de travail et du temps libre, de la production et de la consommation. Les deux moments essentiels de cette civilisation machinale, de la machination qui récupère le machinisme.

Premier moment : l’industrialisation a autorisé une énorme libération du temps de travail. Dans Le Frivole et le Sérieux nous en avons proposé une mesure spectaculaire : au Moyen Age, il fallait 28 heures de travail abstrait pour une livre de pain. Maintenant, il suffit d’une demi-heure. L’industrialisation a libéré l’humanité de la terreur du manque. Elle garantit la vie de subsistance en libérant tout un temps de travail qui avant ne suffisait même pas à acquérir le nécessaire pour vivre.

Deuxième moment : cette libération par le temps de travail-abstrait a été récupérée par la nouvelle bourgeoisie, comme temps marginal concret. Comme marginalités, ludicités, libidinalités du mondain. (Le meilleur symbole de cette récupération est le hippie.) Alors que les travailleurs, eux, ont à peine profité de cette libération dont ils sont pourtant la cause." --Le capitalisme de la séduction

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Le Capitalisme de la séduction - Critique de la social-démocratie (1981, English: The Capitalism of Seduction) is a philosophy book by Michel Clouscard, published at Messidor-Éditions sociales.

One edition has a Pravda, la survireuse illustration on its cover. Another has Venus with a Mirror by Titian.

Blurb:

"La crise actuelle s'avère l'ultime expression de la négation du procès de production : prévalence des actionnaires sur les producteurs, prépondérance des services en Occident et « usine du monde » délocalisée partout ailleurs etc. Si cette négation tyrannique a été intériorisée même par ses victimes, c'est qu'elle est au résultat de ce long dressage que réalisa le « libéralisme libertaire », dont Michel Clouscard a le premier théorisé le concept. Pour faire pièce au progressisme issu de la Résistance, écouler les surplus, il s'agissait pour le capitalisme, avec le Plan Marshall, de créer un modèle « permissif pour le consommateur », mais toujours aussi « répressif envers le producteur ». Ce fut alors d'une part l'initiation d'un « marché du désir », dont le Mai 68 sociétal a été ensuite le promoteur décisif, et qui eut tôt fait de réduire le désir au marché, et d'autre part le surgissement de nouvelles couches moyennes, tampon entre le capital et le travail et cibles de ce marché. Le modèle de consommation libidinal, ludique et marginal pour le happy few fut alors décrété seul horizon d'émancipation. « Tout est permis mais rien n'est possible. » Relire cette œuvre monumentale, c'est donc se réapproprier notre histoire jusqu'à la crise actuelle."

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