Le crime politique et les révolutions  

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"the third day, the throat-slitters [égorgeurs] could no longer stop. It was the sight of blood [vue de sang] that urged them to carry on. The killing instinct is like a fire that slumbers below the ashes, but awakes at the first breath of air.19 Blood was ..."--Le crime politique et les révolutions (1892) Cesare Lombroso, Rodolfo Laschi, cited in Bloedroes

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--Le crime politique et les révolutions (1892) Cesare Lombroso, Rodolfo Laschi.

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Sexe Age Rang et Profe~on î.

SEXE.

t. la femme dam f~O~M<M)M (tr~M~M~ poh~M~ etc. S'il était besoin d'une nouvelle preuve pour établir la grande distance qui sépare la révolution de la révolte, il suffirait de signaler la 8ingu)iere différence que l'on remarque pour le. facteurs individuels, spécialement pour le sexe et pour t'age.

Dans l'évolution géniale, la femme manque absolument. Les génies féminins sont une exception dans le monde; on a observé depuis longtemps que, tandis que des milliers de femmes contre quelques centaines d'hommes s'adonnent A l'étude du piano, on ne connaît pas, parmi elles, un seul grand ~MtA~e; et, cependant, ici, la di<ï'érence de sexe n'opposerait aucun obstacle.

Dans la physique <e distingua, il est vrai, Mary Sommer.ville; dans la littérature brillèrent Georges Elliot, Georges Sand, Daniel Stern et M' de Staet, étonnantes par la facititc et la finesse de leurs observations; Rosa Bonheur, M" Lebrun et Maraini se firent un nom dans les beaux arts; Sapho, M"" Gauthier et Davidshon créèrent de nouveaux genres de poésie; Eléonore d'Arborca, prétendait-on, (mais aujourd'hui cela est contesté) prit l'initiative, dans dc~ temps barbares (1400), d une réforme juridique près.que moderne; Sainte Catherine do Sienne exerça une grande inuuence sur la politique et sur la religion de son temps; Sarah Martin, pauvre <ai))euse, réussit à influer sur la réforme des prisons; Recker-Stowe eut une part dans l'évolution anti-esclavagiste des Etats-Unis (t).

Mais parmi ces écrivains et ces savantes de génie, aucune n'arriva a la hauteur de Michct-Ange, de Newton, et m~mc de Balzac.

Putch<!rie, Zinga d'Angot, Marie de Medicis, Louise de Savoie, mère de François t", Marie Christine, Marie Thérèse, Catherine H, Elisabeth, montrèrent, certainement, comme régentes, un grand génie politique, de même que dans le champ démocratique, madame Roland, la Fonseca, Georges Sand, M. Adam. Stuart Mitt amrme que quand un État des Indes est dirigé avec vigueur, avec vigilance, trois fois sur quatre it est gouverné par une femme (2); toutefois on a remarque, que quand les femmes régnent, Ics hommes commandent, et t~c f<yM; c'est ce qui exp!ique.rait leur succès plus grand; de toute manière, leur nombre reste trop limité pour pouvoir être comparé, même à grande distance, a celui des hommes. tt en serait de la politique comme du courage dont fournirent de si admirables e<em(t) )~MH, Mt<fWf<0&<0~tM<M~<<<WM <MtM<W, VO). tH, MHM tMt. t'IVDIO. L.t Répeo*toii*t tdnive;,get des retnnwo célèbres, e~c., "art. 1816fM)DM*M L.. /t4Mr<0<« Mtt<C~<'<<<<'< ~M'W< C<<'f, ~<< Pt~ t8<6Pnunrorrr L., Itlpertot~~e uniotr'rel der (ernmee cél~Gr'ex, ete., f't~rtr, 18R8- y?, 4 vot. to-8. P'AM~ït*, n< <'< ~or<)'<t«< d<'< ~tM<M e~trM, tMO. (!) ~t ~'rp«& < donne, 1880.

ptes Donna Cia, la Stamura, Caterina Stbrza, Jeanne d.Arc, ta botta Cordiera, Kenau Hassetaer, Anita Garibaldi, Enrichetta Castigtioni et les femmes qui tendirent célèbres les siégea de Rhodes, de Malte, de Sienne, de Ghypre, de Hartcn, de Beauvafs, de la Pochette, d'Arbois(t).

Cos faits furent si remarqués précisément parce qu'ils étaient inattendue et trop exceptionnel. On pourrait bien dire que la disparité serait beaucoup moindre, <i l'absolutisme des hommes, en enlevant aux femmes le vote en po.litique et l'action en guerre, ne les privait pas de toute occasion de se manifester; le fait est, cependant, que s'il y avait réellement, chez la femme, une grande habileté politique, scientifique, etc., elle se distinguerait, précisément, en surmontant les difficultés qu'on lui oppose; les armes ne lui manqueraient pas, ni même les alliances dans le camp ennemi.

Et t'en peut en dire autant des révolutions, où les femmes furent toujours (sauf dans les révolutions religieuses) en grande minorité; elles manquèrent tout & fait, parenemp)e, dans la Révolution anglaise, dans celles des Pays-Bas et des États-Unis.

K))es ne créèrent jamais de religions nouvelles et ne furent jamais & la tête de grands mouvements politiques, ar* tistiques ou scientifiques.

En Italie, d'après les données recueillies dans les oeuvres de D'Ayata et de Vannucci, elles ne dépasseraient pas ~,55 (<5 sur 9M martyrs de t'indépendance italienne). Bien plus, celles qui firent obstacle A chaque mouvement progressif furent, au contraire, très nombreuses. La fonxne, comme l'enfant, est, en effet, notoirement mison~ique; elle conserve les vêtements, les coutumes, les religions de ses ancêtres, alors que les hommes les abandon(1) Cmt, /< ~o<<tt~, tS80. – fxtMtT), ~<'M~~t électrices, tM?. – Aftu~ 1 r'y<MW<t<oW, MOane t8Pt.

nent. En Amérique, on trouve encore des tribut oo la femme conserve le langage des aïeux, que les homme. ont perdu; en Sardaigne et en Sicile, dam les vattées éloignées de l'Ombrie, un grand nombre d'anciennes superstitions et de rites païens, peut-être préhistoriques, comme la thérapie avec les pierres, avec les Hochet de silex (B~Lucct), nous sont encore conservés par elles.

Non pas qu'elles ne soient désireuses et, parfois même, fanatiques des petites innovations la mode le prouve; mais elles sont ennemies (précisément en raison de leur manque 'te géniatité) des grands changements, t moins qu'ils ne favorisent leurs propres droits.

Il Elles ne voient, dans les choses, que les personnes, écrit de Goncourt; elles tirent les principes des affections t. < L'affection plus grande pour les faibles et le sentiment moindre de la justice abstraite, écrit Spencer, la rendent plus compatissante que juste. Chez les femmes, la faculté représentative, prompte et claire pour tout ce qui est personnel et immédiat, saisit avec moins de promptitude tout ce qui est générât, impersonnel et éloigné. Les femmes <e trompent plus facilement que les hommes quand elles vont & la recherche de ce qui leur semble un bien publie immédiat, sans s'occuper des maux publics qui en dériveront avec le temps. Comme la déférence envers le pouvoir et t autorité prédomine chez les femmes, elles ont toujours une tendance à appuyer le gouvernement politique et ecclésiastique. Respectant le pouvoir beaucoup plus que ne le font les hommes, les femmes, par conséquent, respectent moins qu'eux la tiberté, non la liberté nominale, mais la tiberté véritable, celle qui n'est limitée que par les droits de la liberté d'autrui (1)

Un certain nombre de femmes prirent part aux conspirations et aux régicides, mais, outre que leur nombre est (t} SfOftX, Introduction d <'<-<«~ d4 la M<'<<~<< Chtp. <t.

de beaucoup intérieur a celui des hommes, le rôle qu'ellel y jouèrent fut toujours secondaire, et, il faut le remarquer, le plus souvent sexuel; elles attirèrent, ou elles trahirent des conspirateurs ou des tyrans aimés ou hail; ou bien elles ne furent que complices non nécessaires, comme diraient les juristes; seut le vif amour sexuel, plus profondément tenti par elles, donna une note plus <a{Hante A leur action et les rendit ce)ebre<; tel est le cas de <ette Léonie qui se coupa la langue (et remarquons que c'était une prottituéc) plutôt que do trahir les noms des conjurés contre un tyran; Portin, femme de Brutus se suicida pour ne pas lui survivre, comme Praxede femme de LaMon; Martia ayant divulgué un secret d ~tat que lui avait confié Fuivius, favori d'Auguste, et le voyant décide au suicide elle se frappa avant tui; Arria, quand elle vit son mari Petus conduit à Rome pour y être condamné, se frappa, poar le décidera se soustraire au supplice, d'un coup de poignard dans la poitrine, en lui disant le octobre Non </o~. Hetene Markowitch, tenta de tuer le roi Milan pour venger la condamnation injuste de son mari.

Domitia, Rosamonde, Marie Stuard, Jeanne de Naptes, Catherine H, plutôt que régicides, furent conjugicides par amour, pour complaire a leur amant ou pour le sauver, attirées, en somme, avant tout par la note sexuelle; en tête de toutes, Messaline, qui arriva à ta polyandrie; car la trahison de l'Empereur son mari fut certainement un caprice plus charnet que politique.

tt en est ici, comme dans le suicide, où t amour <!teve la femme a la même hauteur que t homme.

Le nombre des saintes ou des martyres qui se sont soustraites, par une mort héroïque, aux tortures et aux outrages, comme S" Pélagie, S** Bérénice et, aujourd'hui, les nihilistes, se comptent it est vrai par centaines; mais cela, comme nous le verront, s explique par la prevatencc des

sentiments de la pudeur et de l'amour, et par l'amour du sacrifice qui excelle chez eUc< plus que chez l'homme. 9. Z~ /WM <<a~M << eA~tOM~MM. E))e$ eurent, en effet, une grande part dan< la grande Révolution chretienne, bion qu'aucune d eHe< ne t'y soit d!«)nguec en premtere, ni mente en scconde ligne,

Dapre< une compilation diligente dc< épt~raphe~ mortuaires des catacombes de Rome, recueillies avec une grande érudition par De-Rossi (1), nous avons obtenu les rc<ujtat$ suivants:

KotM do ttt(n< Norn~ de «Mc< Total

Hommes. 3M 50 4M Femmes. 2<3 t9 339 incertains 64 9 73

donc, une proportion de 40/100 de femmes; chiffre énorme, si on le compare & ceux des autres révolutions. Cela s'explique par la condition faite à la femme par la nouvelle religion en comparaison de l'ancienne, tipécialement en Orient.

< Le* femmes (2) accouraient naturellemont vers une communauté dans laquelle le faible était entouré de tant de garanties. Leur condition dans la société d'alors était humble et précaire; la veuve surtout, malgré quelques lois protectrices, était le plus souvent abandonnée la mit-ére et peu respectée; un grand nombre de docteurs voulaient qu'on ne donnât à la femme aucune éducation retig"'use; le Talmud place au môme niveau, parmi les Héaut du monde, la veuve bavarde et curieuse, qui passe sa vie ea bavardages avec les voisines, et la vierge qui perd son temps en oraisons. La nouvelle religion créa a ces pauvres déshéritées un asile honorable et sûr. Quelques femmes occu.

0) /ï<Wtt M«)')'«M' t~ vol. ))). (!) Rc)t.<r, <<<t'M, chtp. t)t.

paient dans t'Egtise un rang très-important, et leur maison servait de lieu de réunion; celles qui n'avaient pat de maison furent constituées en une espèce d'ordre ou de corps presbytériat féminin, qui comprenait probablement autst quetques vierges, et qui inOua beaucoup sur l'organisetion de t'aumône. Les institution' que l'on croit le fruit tardif du Christianisme, les congrégations de femmes, les b~gu!nes, les «Bur< de charité furent une de ses prentiereo créations, le principe de sa force, la ptu< parfaite c!tpree<ion de son esprit. L'admirable idée de consacrer par un caractère religieux et d'assujettir à une discipline reguhére les femmes non fiées par le mariage, est particulièrement toute chrétienne. La parole < veuve devint synonyme de personne religieuse, vouée à Dieu, et ensuite de < diaconesse f. Dans les pays où t'épouse de vingt-quatre ans est déjà nctrie, où manque un état intermédiaire entre la jeunesse et la vieillesse, c'était là presque une nouvelle vie que fou créait pour la moitié de l'espèce humaine la plus capable d'abnégation.

Les temps des Séteucidcs avaient été fameux par le libertinage des femmes. On ne vit jamais tant de drames domestiques, tant d'empoisonnements et d'adultérés; les Mge< d'ators durent considérer la femme comme un ttéau de t'humanité, comme un principe de bassesse et de honte, comme un mauvais génie qui aurait pour unique ornce de combattre ce que l'autre sexe a de noble. Le Christianisme changea les choses. A t'age qui pour nous est encore la jeunesse, mais où la vie est si triste pour la femme d'Orient, si fatalement abandonnée aux suggestions du mal, la veuve chrétienne pouvait, en s'enveloppant la tête d'un voile noir, devenir une personne respectable, occupée, une diaconesse, t égaie des hommes les plus estimés. La condition si difficile de la femme sans enfants fut ennoblie, sanctifiée par le Christianisme. La veuve redevint presque

sembtabte & la vierge; elle fut la ca~~ft ou < belle vieille < vénérée, utile, traitée comme une mère (<) J. D'ailleurs il était dans l'habitude de la basse ctaase de Rome et de la Grèce, après que l'étendue de l'Empire eut tait perdre le sentiment de la patrie, de )e chercher dan< les associations, dans les co)tege< funéraires, ou l'on accueillait non seulement !e< homme. t)bre<, mai* encore te< affranchi et même te< femmes. On y trouvatt un mutuel <ecoura(3), on y fahait de< repas en commun; or l'association des chrétien< prit précisément la forme d'un de ce< coHeget. De même aux temps de la révolution politique et religieuae de Pythagore dans la Magna Gracia, révolution favorable aux femmes, celles-ci se firent remarquer par leur exaltation; te< Pythagoriciennes occupèrent une place analogue & celle des saintes femmes de l'Evangile (3). 3. /CMWM <<aM ~A~M~tOM /r<Mt~t<M. Les femmes semblèrent tout d'abord embrasser avec ardear la cause de la Révolution française; mais cet enthousiasme, du surtout a ce que celle-ci tendait & égaliser leurs droits, fut passager comme la mode; il ne dura que pendant la période de révolte et de tumulte, tandis qu'ensuite ettes se montrèrent hostiles & l'idée évolutive, avec une constance bien plus grande.

< Les femmes, écrit de Goncourt (4), furent prises par la révolution comme elles l'avaient été auparavant par Mesmer. Pendant un certain temps elles étaient toutes & la politique elles n'aimaient plus le maître de musique, savant, mais le député; elles manquaient le spectacle pour aller a t'assemblée. Les marchandes de poisson, elles aussi, entrèrent dans le mouvement et furent même les Amazones de la révolution f.

(!) BMtX, ThM.

(t) OMU.), /M<c., n. MOO.

(3) ~t ~oMt~< ~eM, tS9t.

«) aoxmw, ?«0~ (<< McM~ /~<tM(W~< !M<.

Mais, ptu< tard, <pecia)ement apre< le supplice de Marie Antoinette, elles changèrent; et <e< marchandes de la Halle devinrent ette<-meme< un danger pour la république, qui te< mit de cot4 avec défiance (to.). Pan< te< provinces, <peciatement dan< la Vendée, dans l'Anjou, dan< le Maine, ce furent !e< femme* qui pouMerent t la contre-révotution. Michelet écrit, en eOfet (<), que, pourtOO (emmct favorabtet t la révolution, il y en avait <000 qui lui étaient contttire<; et il cite ce mot d on officier de la Vendée: <SM< la femme, la république serait <ttbtet. A Saint-Servan il y eut une révolte de femmes contre la revotution; en At<ace une <et vante de prêtres <onna la cloche pour appeler aux armea (ID.); en <omme, la femme devint t'ob<tac)e au progrca révolutionnaire, et, d aiHeurt, il n'y eut pa<, parmi tee femmes révolutionnaires, un nom, même médiocre, a ptacer t cAte de ceux de Mirabeau et de Danton (<).

4. /eMttM« r~~M<tOMM<t~« M ~MM~. ~M<fM MC<p<MMM. tt est a remarquer qu'aujourd'hui, dans les procet (U M)MMT, W<<. de la A~tx~. /'rahco<M, t). 186.

(<; «LtutiqntM n'c<rM pM de p)M noble O~a~qBe Madame )tottn<t;M" eptatont sont «rdent~ et puret comme t'enthoa~Mme, profondet comme tt eontrtcttM; non coar~e touche t t'hArohme. Quelle tpootet qoeMe <m)e< 1 qufMo mtfe) m*tt ht)M) qae) homme d'Ëttt) 1 Elle <de< MnMttontpo))t(que< au ))et d'idée*, et de~ext 1. perte de Ma parti deo qu'elle en de. vtent t'tmti.

olimpe de «of~ct «t te phOowphe de ce ~capf; le r6tc de 8tt'ye< temble son réve. )t ne ht manque qq'nne choM, de. prtnctpc*. Elle M dit nationale, et p)'opoM qoe chaque parti chotttMe le (rooventemeBt lui envient te mleus, Elle M dit répnMtcttae, et demande «M riche t)<tw et. vile pour le roi. Me dect)n-e t~a(< XVt trtttfe, et, un M tpfe*, elle eertt t tt Conventlon pour rec~me)' le droit de le dcfeodfe.

Rose L*combe avait fondé et prMdttt le etab des femme. révolution.natr' Son ttoqaence tonnait tartont contre te< noNeeqx'ftte voattttfttre dMttta'-r en mMae de tous tt'o emptoh. Le hasard la met t'n rapport avec un Jt'une tentUhomme de ToutouM, pr)Mna)e)f t la Foree. Elle M prend d'amour poar !a) i <ro))a son rApabttctntxme dtopttrM, elle e'Mharxe contre KobMpterrc; f)tc l'appelle MMM<<)'; elle ne veot pM motnt) que renier. Mr la Commune (LMuuTt, o. c.).

politiques russes, les femmes figurent en proportion aotable; dans le procès de Dotgouschine, sur 0 accusas it y avait 9 femmes; il y en avait 8 sur 50 accuses, dans le procès dit des M, parmi lesquelles la Bardine qui parla d'une manière admirable (voilà une preuve de l'influence de la ~en!attté) et qu!, apre< avoir reu«i a t'enfutr de la Sibérie, na!t par <e suicider en Suisse. tt résulta de ce procès que )e<<emme<travatHa!entjutqu'a 14 heure* dan< les <abrique< pour tâcher de convertir te< ouvriert; ce qui montre a que! point e!!e< pouMaient le dévouement la grande cauae.

Dant le procea de JaboN', il y eut une femme, sur 6 accutêf, et 3 dan< le procet de< 38 pay<an<; dam te< procét dee <octatt<te< <e trouvaient meteex 6 femmet, parmi te<' quelles, 5 de (amitié riche, la femme du colonel GrobicbeCT et trox Ûtte< d'un Con<eiHer d'état; pour réussir dan< leur propagande elles s'astreignirent t jouer le rote de paysanne< (1).

Enfin dan< le procet pour l'assassinat du czar Alexandre it, sur 6 accusés il y avait 3 femmes, dont l'une, Perow<kaja, fut la véritable organisatrice de l'attentat. Ce fut une femme, Vera SaMutich, qui, en 1878 (94 janvier), donna le premier signal du terrorisme en RuMie par l'attentat contre le générât Trepotï, qui avait fouette férocement des pri<onnier< potitiquet.

Au total on aurait, sur i09 condamnés politiques en Russie, <6 femmea, c'e<t-t-dire ~4,68

Dans la Révolution Polonaise de <830, Straszewicz~ compte 9 femmes sur 97 rebettet: 7,93'

La raison de cette prépondérance relative de< femmet dans le nihititme, c'est qu'il représente la tendance n)y<tico retigieu<e, provenant des horreurs de la famine, des <t) MtM)r, ~<o~ du <oe<aM<MM. MUto 1879,

<~ f~t ~<~o~< dl la .K<~f/tt<<oM du ~P MOM~rt ~MO.

incendie* et de< inondation* en Russie, convertie en tendance politique (<); cette tendance est bien exprimée par te< nihilistes quand elles ~'écrient, en parlant de la révolution <r 7*MM mon ~poM-f~ abtotument comme les saintes le disaient un jour et comme les religieuses le disent encore aujourd'hui en s'adressant au Christ.

Et il faut y ajouter, prec!<ement comme dan< le Chrxtianisme, la pa«ton du martyre qui, dépendant ptu< du sentiment que de la raison, germe plus facilement chez la femme que chez l'homme (v. t.).

On doit tenir compte, au'ti, de certaines conditiont Mdate<,principatement de l'exagération dam tecetibatqui, <pecia!ement a Saint Peterebourg, étoune le principe de la famille et, par conséquent, soustrait la femme a l'action ta plui apte au développement de te< tacutte".

En enet, en 5 ana, on eut, t Saint Peter<bourg, un ma-' r<a~e pour 155 habitant*, tandtt que la proportion fit de t pour 115 a Berlin, de 1 pour <09a Parif!, de 1 pour i37 a Moscou, do 1 pour 107 a OdeMa. On compte, a St. Péterabourg, 4 célibataires <ur 5 individu<; eur&M.M~ mariabtet on compte seulement ?6.970 marieo.

!t y a <68.000 femmes non mariee< ou <epar<e< de leurs maris, et it y en a 98.000 mariées; «afemmet et 24hom.met divorcés (!).

Il en re<u!te que, !e< femmet, enlevées a leur royaume naturel, tournent leur activité ver< la politique, ne reneon. trant pa<, dans le monde, un jutte emploi de leur fbrcef, elles se jettent dans te< courantt tevotutionnaire< Cet élan s'explique aussi par ta culture intellectuelle, ptu< etev~e chez la femme Slave, la seule, en Europe, qui ait un penchant viril, cruel même, a l'action (3).

(!) ~<-t'M<' < ~M<- ;M<~<<M. tM7.

(~ ~< <MM~~ de &!<t)( ~«~&OMf~. – P)Hf))t, tM7.

(3) Voir Stff)M-M*tocx, ~pM <~ Doux ~mf~, 1891.

En <M6, par exemple, 979 temmes étaient inscrite* dent les universités russes, 4« pour les lettres. MO pour la mé.decine et 36 pour les mathématiques; 4$7 d'entre ette< étaient illes de nobles, 84 Httes de prêtre*, <? filles de marchands et <0 filles de paysans. Ce sont ces étudiantes, ou /~MMM<.A<MWMM, comme ettes aiment t <e nommer, qui, tor<qu'eHe< n'entrent pM d<n< te< conjuration. te< p!u< ~Mvos, donnent la chtMe aux riche. patrimoinea pour groMtr les cat<5e< de la Ltgue; ce <ont elle. qui délivrent te< prttonnier< en corrompant teur< gardet, entrent partout, comme femmes de chambre ou comme !n0rm<eret, et font une propagande dont elles <eu)e< «ont capables; c'e<t au point qu'ettet sont appeteet par Bakounine, «Mt plu pr~wz <f~or(~.

5. /etM~M <<OM lei r~o~. – Dans les revottet, au contra!rc, te< femme* <ont tre< nombreu<e<, entralnant te< hommes eux-meme$ par leur exemple; et cela en rai<on de t ereth!<me plus grand qui les cxpo<e davantage aux ep!demie< imitatives et les pousse aux exce<.

< Dan< toutes les épidémies de folie, dit Dcsptne (<), la femme <c fit remarquer par une extravagance et une exaltation exceptionnelles; cela provient de <a nature ptu<in<tinctive et plus excitable, dan< le bien comme dans le mal, de <orte que ses sentiments tociaux <ub<Ment plus facilement te< effets de la contagion; et quand, dans ses 4)<n< paMionnét, elle Mnt l'appui de l'homme, elle le <urpaMe dans le champ de la folie t.

Dans te< émeutes de la fronde les femmea galantes curent une énorme inHuence.

En Italie, le souvenir n'est pas encore éteint, de ces femmes de Paterme, qui, pendant les tristes journées de septemhre ~M6, coupaient en morceaux, vendaient et man(!) A. KttMt, Die P<y<'M)~ <<« t~tw~ Tubingett, !M<. (!) la folie «M ~(M( <t< rue ~~MoMpA~Mt, <fc., chtp. t)).

geaient la chair des carabiaiert, comme déjà, à Napte<, M <799 ot avait mangé la chair dea répubtieains. En 69, le parti des femmes fut toujours celui de la r<volte, et de la révolte la plus féroce (v. s.).

En effet, si 89 fut préparé par les encydopéd~tet et par les penseurs, dans les soulèvements qui en furent le prélude, te* femmes <e trouvèrent en première ligne; le 5 octobre, tandis que te* futurs Jacobint étatent encore réactionnairct, 6 ou 6000 femme*, ayant Théroigne de Méricourt & leur tête, contraignirent le roi & venir à Parit; et de même, le germinal, pendant que Pari$xou<ïraitde la faim A cauM de l'exagération du prix des assignats, te< femmes ~e soutcverent en criant: DMpa~~Moat~; et te 10 prairial elles renvinrent & ta charge (Qo)MT). Les marchandes de la halle (selon de Goncourt) entraînérent les hommes, se mirent parmi les troupes el les mu.tins elles massacrèrent; elles eurent la place d'honneur dans les fêtes patriotiques et formèrent des clubs de Femmes républicaines; elles jurèrent que si, dans l'espace de huit jours, t'Assemblée ne sanctionnait pas le décret sur t expulsion des prêtres, ettes marcheraient contre ettc. Marat les poussa davantage encore; 8000 femmes devaient devenir les Chevalières du poignard (1).

tt semblait que les femmes oubliassent qu'elles étaient françaises elles étaient des MtMCM&t pro~. Charlotte Corday, dans sa dernière lettre à Barbés, plaisante sur sa pudeur on'cnsée (to.).

< Parmi les nombreux cercles de femmes qui, après 1790, s'ouvrirent a Paris, écr~t Legouvé (2), deux devinrent cétébres la Société /ya<erMe~ et la Société <~< ~MMt'c<tt'<M rétw~M<MMtM<ît'rc~ fondée et présidée par Rose Lacombe. A quoi réussirent-ils le plus souvent? A être un instrument <D ~(«<~ d< <oc< /'r(tM<'a<M, t87<.

(!) LtCOUt<, ?<<<)<)'< Mtor<!<< dM ~MMM<.

(f~ Lscoyv, Ntatoire morale dea /erxmai.

dans la main de tout les che~. Dam la période de la Ter.reur, quand on voulait faire voter, par la Commune, quelque mesure violente, comme l'érection d'une ttatue t Marat, ou le droit de visite domiciliaire chez les accapareur*. on la <ai<ait d'abord proposer par la ~oc~/h~~ae. Quand on voulait dominer la ditcuMion t l'Assemblée, étouffer la voix de Vergniaud, on tançait, dan< les tribune., te< républicaines révolutionnaires. Aux jour< d'executiom <o!ennelles, les premières places autour de la guittotine étaient reMfveet t ce< furie< qui s'accrochaient a t'echafaud pour assister de plus prêt a l'agonie d81 victimet et qui couvraient leurs cri. par de< éctaK de rire et par le bruit de !eur< dan<e< (i).

Jules Vatte<, dan< <on /MMr~ en parlant des prodromes de la Commune, écrit: < Quand on voit descendre te< femmes <ur la place et te< bonnes ménagères pousaer leur mari & la révolte, la révolution e<t certaine

(t) Le* femme*, écrit encore Le~oave, ont p&nAtr~, MMx la Mvo)<tton, dtB< le domaine politique; eMe< y ont usurpé, en mMM, et pendant trois <tM, p)Bx)enM de< fonctions vtr)teo; t< prMM, te< ctobo, t'émente. h:* ctamp* de bataille )c* ont vMCt an premier )'Mg comme noM; cette expérience leur tt-t-eMe éM f<nroMbtet C'e*t ce qu'un rapide examen v* nem montrer. J'~avre te< mAmotret du tempt, J'tnterro~e le ptttorctqne JoMrnxt de ta mère CachMnc. et j'y Ht ces parole. expreMtvot, ttMqttettet je <t)Me toute leur verve:

A~et-vM* remtrqné, dit la mAre Unebotne t sa commère, la retne Andt, » avex-Toat remarqué, depnh qne tee femme< retptrent t'.dr de la ttberte, i~quet cbto ça tcar donne comme ça vont a l'air leste et déluré m*te. *Mnt) Mt!k'-)t-yea<, comme c*<'c<hoet Bonnet Mrt'orettte.t la dr~onne, » moMttchM aux tempe*, dtn< le ~enre de< croot du père Cuebetne; an « air d'aller t t'abordée, et tvee cela de t< deceoce, qactqae chose qn) » Impose t

Comme ça pérore dans te* etnbt ) Jour de t'teu comme ça vott fait xvtttotr «-t M)Mn<; xn mot n'attend pM t'tntre; ellea voM d"Htent leur »chapelet. Aht qm: Ica plus htb))M t'y frottent! E)te< ven< )c relerent 'de Mnt)n[))te de la belle manière! Qn.tnt t mot. je ne me mtte p« de Il partit-, b ~oarmade est mon fait, et pn)< je lui. accoutumée t faire le coup de ,'otn~ avec mon cher €pou< (Lto<~<").

En enet les femmes prirent part < la Commune avec la plus grande vtotence; ette< furent les héroïne les plus féroces dans l'assassinat des Dominicains, commencé précisement par une femme, et dans le massacre des otages, surpassant en cruauté les hommes eux-mêmes, auxquels elles reprochaient de ne pas savoir bien tuer; Vattet luimeme le rapporte.

Une d'entre e)te<, lors de t'exécution d'un prhonnter, voulut commander le feu et l'acheva ctte-meme d'un coup & bout portant; une autre, âpre: le massacre des otages, déplorait de n'avoir pu réunir a arracher la langue a t*un d'eux; et noua avons déjà eu t'oecation de citer ces furies de la destruction qui furent les Petrbteutes.

Sur 38.568 individus arrêtes, 1051 femmef, c'est-à-dire plus de 27 parmi lesquelles 946 prottituées, furent capturées dans les rues de Paris. tt est & remarquer que t'<!nergie morbide qui leur faisait accomplir des prodiges de valeur sur les barricades, les abandonnait tout a coup pour les rend) es suppliantes et viles devant t'armée régulière. Maxime du Camp (i) dépeint ainsi ces femmes: < Ettes avaient une seule ambition: surpasser l'homme en exagérant ses vices. Elles furent cruelles. Utilisées dans la recherche des contumaces, elles furent implacables; comme infirmières, ettcs tuaient les blessés en leur donnant de l'eau-de-vie; dans tes écoles elles enseignaient aux enfants a tout maudire excepté la Commune; dans les Clubs elle. réclamaient leurs droits, t égalité, cachant peut-être parmi les revendications convoitées, le rêve de la polyandrie que, en tout cas, elles mettaient volontiers en pratique t. < Vêtue du court jupon dégageant les Jambes, le petit képi ou le bonnet hongrois campé sur l'oreille, serrée dans la veste ajustée qui la faisait valoir, elle se promenait hardiment au miiieu des combattants, comme une promesse, comme une récompense; échauffée par cette vie anormale, 0) /~f <'c')t<'M/~<w <~ Paria, tome 1.

se rappelant les actrices qu'elle avait vues galoper au cirque sur des chevaux empanacha, nere de son uniforme, de son fusil, elle surpassa l'homme en bravades extravagantes, lui <!t honte de ne pas savoir.assez bien tuer et t'entraîna & d'épouvantables crimes dont son tempérament nerveux la rendait peut-être irresponsable; énergie factice et morbide, qui se brisait parfois tout coup; celles qui avaient été les plus violentes, les plus intrepidee, qui derrière les barricades avaient fait des prodiges de courage, iorequ'eHe* se voyaient face & face avec un de nos soldats, xe laissaient tomber, et les mains jointes criaient: Ne me tuez pas*. Aucune des femmes communardes, écrit de Goncourt, n'avait la résignation apathique des hommes; sur leurs figures est la colère, persiste l'ironie; beaucoup ont t'œit comme fou. Les moins courageuses de ces femmes avouent seulement leur faiblesse, par un petit penchement de la tète de cot< qu'ont les femmes quand elles ont longtemps pri< & t Eglise (<).

On retrouve la femme de mœurs suspectes, écrit Corre, au fond de toutes les affaires véreuses ou criminelles, et, triste sigae des temps, dans les tripotages, dans les complots où viennent se meter les plus retentissantes persannalités politiques. On rencontre une Limousin et une RattaMi & côt<; des généraux Caffarel et d'Andlau, et, dans le clan du boulangisme, on rencontre une Schneider (osant s'affubler du nom d'une Sombreuit) & côté d une dame Pourpe. Il faut savoir jouer de tous les appétits dans t'intr~t d'une cause quelconque. Catitina procédait <tc cette f:)(:on et Weishaupt savait ce qu'il faisait en cherchant & introduire le beau sexe dans ses logos d'adeptes (2). Dans Germinal, Xota fait préparer et commencer )n p) ~e par tes hommes les femmes viennent après et ~e <tis)~ .AjM; ~< ~oM~'o'< p. 320. t'tf)', t8W.

<2~ <'<'< cl ~t< t8M.

tinrent par leur férocité obscène; elles arrachent lé pénis & l'ennemi mort et t'en font un drapeau (i).

Cette primauté des femmes dans les méditions, en contraste avec leur absence dans tes révolutions, confirme la nature évolutive de ces dernières et ta nature dégénératrice ou régressive des premières; parce que les femmes, spécialement dans les âges précédents, étaient très inférieures a l'homme et ne pouvaient favoriser les mouvements évolutifs qui marquent le maximum des progrès humains. Cependant, nous le répétons, it y a de notables exceptions qui sont expliquées, ou par la géniatité, comme chez la Fonseca, chez Georges Sand, ou par la passion vive, comme chez M" Roland (2), ou par des circonstances spéciales, comme, p. ex., par les révolutions qui, faisant aux femmes une large part en honneurs et en importance, les poussent, dans leur propre intérêt, contre le misonéisme congénital, spécialement si le sentiment y trouve sa part (Pythagoriciennes, Chrétiennes, etc.).

(U D'tpt~ h otttMqae, J< wombM dMtDmdMtr~Mdt femmes peo)' tM <n<Mtftet la t~ f<mmM le nombre <mptey&M, <'<Mv< 117 tepatt pour les lnduatf ies 011 la ttmmClleal.. lent employées, l'IJlève t7 48pal.18i4; ce t<M<t dono 3 oa 4 dx total 'do. ~TM, avec 000 moyenne de <.6 par tn. Tentef~h on MnMu-qne <~)emmt nne ta))'menhmendtM)«~)'e<re<de femme* s pour les Mneee tS7<. )S79et M~Cce ee eompte<Mtt)ement,t<m.dtt que kt tMh Mnee* t8M, taM, tM9 eo eanni M. <~«<-<B<f, tMO. )<mvtef).

«) Madame tMMd était Mn~e <*M<et phttoMphtqoee et ~pnbttcttnee et avait Mo«oHf <Mp<MWM <t son M~/ ette e'<t<dt formé âne ver(t<N< Mt)<toa des prtnetpee ttore demtxtBte; elle prettit Mptnme t «m thh.t et communiquait Ma propre Mth$MtMnte, nM Moment t ht, mth t tox< tM OtfMdtm q)t< adoMtent M eM< tt beMM, t'Mpftt et t<ar< pMpMt ept. n)en*. A~trte ta ttee de Mppttce. la <')Bc!tB* d«rtBt h <t<ttoe de t* M.Wons. Arrivée ai$ lion de supplie@, 0114 4,lnolln4 devant la statue de la LI- berte en <'<cHMt: .Oh) 1 liberté 1 liberté qae dtthmetMMmmetMtoa Mmt*.

H. l

AOE.

t. ~MM~M~. – L'Age de la jeunesse est aussi celui de* émeutes et, quelquefois, des révotutions. L'impulsion que l'on remarque chez la femme, se rencontre aussi chez les enfants, dans lesquels s'ajoute l'imitation, l'amour du bruit, l'imprévoyance (qu! neutralisent le misonéisme); c'egt au point que l'on vit des enfants commencer une révolte par des actes de courage, comme Balilla a Gènes, comme Viala, âgé de <3 ans, qui, au siège de Lyon, s'étant jeté le premier dans la Durance, entratna derrière lui les troupes républicaines et qui, frappé d'une balle, s'écria: < Les brigands ne m'ont pas manqué, mais je suis content de mourir pour la liberté (<) f.

< Le gamin de Florence, écrit Collodi (2), se trouve tou.jours dans les rangs des révoltés; it crie A ba, ou Vive, sans s'occuper du parti pour lequel ou contre lequel it crie. pourvu qu'il fasse du tapages,

La jeunesse se porte facilement aux efcés, en raison de l'impulsivité plus grande et du développement moindre du sens moral; c'est pourquoi on vit, pendant la Commune, des jeunes gens faire leurs premières preuves en ma)tr!"tant le cadavre de Dubois, tué par les Fédérés.

De plus, chez les jeunes gens, l'altruisme eot a son plus haut degré c'est t'age où l'homme, soit en raison de la vigueur plus grande de l'appareil sexuel, soit parce qu'il n'a pas expérimenté la tristesse de la nature humaine, aime (t) M).)fMT, ~t«o(r<- de /« A<~)t«oM, t, p~. <3(t.

<?; Cot.L"e', P<'<( « M<'<(.

l'homme avec plus de désintéressement; c'est t'age oo le misonéisme a le moins d'action, comparativement a ce qu'il est dans t'age mûr et dans la vieillesse, et it fuit les impressions nouvelles et même tout mouvement insolite. < Parmi les bolles actions humaine*, de toute sorte, qui sont venues A ma connaissance, écrit Montaigne (1), les plus nombreuses avaient été exécutée*, des te< <iectes aneient et dans le nôtre, avant i'agc de trente âne t. Cela confirme ce que j'ai écrit touchant la précocité du génie; Pitt et Napoléon en lont un exemple dans le champ politique. < Je n'a! jamais entendu dire, écrit Wendel, que te< revotutiotn aient été raite. par des hommes portant tunette*, ni que le murmure de< nouvelles vérité: ait jamais été perçu par ceux qui ont besoin de cornet acoustique Un grand nihiliste, Ja. me disait: c Un Russe qui, & vingt ans, n'est pas socialiste, et qui, a quarante ana ne s'en est pas repenti, ne peut être qu'un imbécile t. Toutefois, comme le fait observer Coco (en parlant des jeunes gens que les révolutionnaires Napolitains envoyaient comme commissaires dans les provinces, et qui voulaient réformer toute chose sans avoir de plan <!<e), les jeunes gens sont capables, it est vrai, de faire une révolution, mais non de la maintenir; ce qui s'explique facilement par le fait que, raçement leurs bonnes qualités sont accompagnées de la rcttexion et du sens pratique qui provient de t'expérience. On comprend, des lors, que les jeunes gens prédominent dans les révoltes, tandis qu'ils sont en minorité mûrs dans les véritables révolutions.

Ainsi, sur 152 individus justiciés pour la cause italienne, dont d'Ayala (9) nous donne la biographie, nous voyons ta période de 30 a 40 ans, et même cette de 90 A 30 ans avoir la prévalence; on a, en effet:

(t~ !!«)<)«, vol, )u, ebap. 57.

(t) r«a t~K 7<a««tt( t<tMM«'<« (Mfo W<')-M < <M<<t patria, voL t. MofOM, )MS, vol, x, Rome, MM.

De<5& M an< 4. De40t50an<3t. i0t30 t 45. 50 a 60 a <8. 30&40 » 47. 60 a 70 J 7. On trouve, au contraire, la prédominance dans la période de 90 t 30 ans et dans une 9' période de 15 t 20 ans, tuivant un calcul fait d'après le même auteur, pour 183 citoyens mort< en combattant dan< les révolutions pat t!eUe< des villes ttat!enne< et dans les ~uerretde l'indépendance: De 15 a ? ans 59. De 40 t 50 ans 0. 90aao < 7<. 50 a 60 7. 30 a 40 c 31. 60 a 70 t t. Cette précocité plus grande est plus que naturelle dana ce ca<, puisqu'il s'agit, en grande partie, de jeune: volontaire<, impatient: de prêter leur brax pour la tiberté de leur pays.

Dans la Révolution polonaise de <MO(~, la période de 30 a 40 an. eut également la prédominance; on trouve, en effet, sur 84 révolutionnaires

De <5 a ? ans 2. De 50 & 60 ans 7. 90 a 90 » M. 60 A 70 If i. 30 a 40 » S2. 70 a 80 11 3. 40 a 50 < 17. ––

Dan< te< differenta attentats politiques provoquét par le parti révotutionnaire RuMe (Volonté du peuple), dan~ !tt annee< ~883 et 1884, nous trouvent que, <ur accu<é<, un, seulement, avait dcpa«é 30 an< <3 avaient de 15 t 30 ana, et 7, de 10 a ? an<.

Dan< un autre procès récent, pour conjuration contre la vie du czar, sur 15 accusés it y avait 9 étudiante et!doctoreMet; aucun de< accu<é< ne dépassait 40 ans. (<) Smtm)t)f)0t0., op.ctt.

Dans le proche pour l'assassinat du czar Alexandre, les accusés avaient tout moins de 80ans(Micha!to<f9<, Hetfman M, Kitbattschisch 37, Sheyabon* 90, Perowskaja 97, Rissakoff ~9).

On sait, d'ailleurs, que le parti nihiliste a fait le plus grand nombre de ses recrues dans les Un~ercite* de Saint Petertbourg, de Moscou, etc., qui devinrent aussi des centres de revottet, dont quelques-unes turent sanglantes, comme ceHe< de 1878.

Selon Stepniak (<), ce fut précisément la jeunesse qui commença le vaste mouvement de <873-74, par tequet s'ouvrit la nouvelle ère révotutionna!re Russe; mouvement auquel contribua le gouvernement lui-même, en ordonnant le rapatriement des Russes de Zurich, sous peine d'être mis hors la loi, et en favorisant ainsi la propagande des étudiants qui s'étaient imbus des idées socialistes. D autre part, le gouvernement n'ayant pas donné, a une si nombreuse jeunesse intelligente, t'accét aux omces pubtics, les étudiants privés de ressources se révoltèrent, transformant le nihilisme théorique en nihilisme pratique. 9. JE/<t~ dana <M ~o~M. – Sur 6M communards, capturés dans les rues de Paris, les armes a la main, 337 étatent âgés de 18 ans, MO de ~4, 47 de <8, 31 de i3, « de tt, 4 de tO, 1 de 8 et enOn 1 de 7 ans! t

76 membres de la Commune, dont nous avons pu préciser t'age, se répartissent ainsi

De 90 & 30 ans 90. t)e 50 à 60 ans 0. 30 a 40 » 94. 60 à 70 r 5. 40 a M r i8. 70 à 80 p I. Parmi les anarchistes enveloppés dans les fameux pro.s de Montceau-tes-Mines, sur 99 accusés, 9 seulement (t) J~ ~t<M<< <OM<<rra<M~, t98t.

avaient dépassé M ans, a avaient de ? a 30 ans, 8 de ? à ? et enfin 7 de <7 t M ans.

En Italie, autant la statistique officielle <88t-<885, sur douze condamnés pour crimes contre la sûreté de t'Etat, 3 seulement étaient majeurs, 7 comptaient de 18 4 9< ans et 9 avaient moins de 18 $n<.

Sur <eize anarchistes de Nap)e<, nous en trouvent Mulement deux de 44 et 45 am (<). Le< autres avaient tout moinl de 30 ans; « avaient 20 am ou moins de 90 anl, 6 plus de 30 ans.

Le génie (comme it est démontré dan< t'~<MM~M de génie) elt presque toujours précoce.

H).

RANG ET PROFESSION.

1. En étudiant l'histoire de< révolutions, nous voyons que certaines classes <ociaie< donnent, tour & tour, l'impui<ion et la direction t tout le mouvement révolutionnaire, et que, ptu< une révolution e<t dans t'eaprit des temp< et dans les besoins d'une nation, plus la participation des dir.férentes classes y est large. Cela se vit, par exemple, en Russie, où, jusqu'à la moitié du siècle présent, les révottes ne furent que des intrigues ou des drames de palais, ~ont les Czars restaient victimes comme Pierre Ut, tué par les princes Alexis Orlow et Barjatinski, Ivan IV poignardé par ses gardiens, le capitaine Vlassien et le lieutenant Tschekin, Paut t' étrangté par le prince Jaschwit ou bien des usur. pations par des hommes se disant des Czars défunts, comme les faux Démétrius qui succédèrent aux (!ts d'Ivan IV. (t) rr~MM ~M<«t. 1888, e. < i

Mais depuis plus d'une vingtaine d'années la tendance au régicide, que nous appellerons democratique, a pénétré dans la population Russe; en avriHSM, l'étudiant Vtadimir Karattosow ttra un coup de pistolet contre Alexandre 11; en juillet ~M7, l'artisan Deretowski commit, contre le même Empereur, le cétébre attentat des Champs-Etytées, et, le <4 avril <879, Solowjew attentait de nouveau à sa vie. Ces attentats furent suivis, en ~880, de l'attentat contre le train impérial et, le i7 février <880, de celui qui eut lieu dans le palais d'hiver, ju<qu't ce que, le 0 mar< 18M, l'attentat de St. Petertbour~ vint mettre fin a la vie d'Alexandre !t.

Ces changements nous font voir aussi que, avec l'évolution, le délit politique change de forme.

Parmi les classes qui participent aux crimes politiques par association, on doit faire une première distinction, entre les populations urbaines et les populations rurales; nous avons déjà remarqué que l'élément révolutionnaire trouve plus facilement ses recrues dans les grandes villes où tt psychiatrie rencontre le plus grand nombre de névrotiques et de fous.

Dans tes campagnes, au contraire, l'instruction moindre, la longue oppression qui amollit les esprits, la déférence plus grande envers le principe d'autorité représente par le clergé encore tout puissant, le manque presque total d'idées de coopération, d'assistance mutuelle, etc., font que les coalitions surviennent rarement, sauf dans les cas de misère excessive et générate, et que, quand elles se produisent, elles sont domptées sans grand enort. 2. ~VoMM~ et <r~. !t est à remarquer que la noblesse et le ctergé, qui, par tradition, par système d'éducation, par instinct de conservation de leurs propres privilèges, sont presque toujours réactionnaires (il sumt de se rappeler, pour le clergé, le brigandage Bourbonnien di-

figé ou préparé par des moines et des prêtres (<), la h.meu<e reaction du cardinal Rutfo a Naples, et les réactions Carlistes, plus récentes, en Espagne), se trouvent cependant aussi en proportion notable dam les révolutions en sens progressif, pourvu toutefois que leur sort ne soit pas menace, car, dans ce cas, t!< continuent a repre<enter le plus complet misonéisme et, par con<equent, t'exageration de la conservation.

Dan< tM crimes politique. commit en RuMie, !e< hom.mes qui ont reçu une instruction eupérieure <burni«ent le contingent le plus ~tevë; c'est ta un rait incontettabte, bien que, depuis ~880, les statistiques ne contiennent plus au. cune donnée A cet égard, les crime* politiques ayant été soustraits au jugement du jury.

Le même fait fut aussi indiqué par Anutchine, dans son travail sur les exilés en Sibérie depuis <M7 jusqu'à <M6; nous y trouvons, en effet, que, tous te règne de Nicolas t", la noblesse donnait t90 fois plus de condamnations politi. ques que les classes rurales (!).

On pourrait en trouver une cause tout à fait extrinsèque dans le fait, note ailleurs, que le peuple, même s'it est libre, par inclination atavistique et par habitude, qui se laisse volontiers guider et commander par les membres de la caste ou du parti qui, A un certain moment, le tyrannisait, des qu'ils semblent lui être ou qu'its lui sont enectivement favorables, La wMcw, dit Mabtey, eet, pot~r p~M~ MM Mp<'M (~ religion dont lei Mo~~ 'ont lu pr~M. Garof~to remarquait que, même dans tes élections démocratiques, en Italie, & conditions égaies, le nom d'un noble a presque toujours le dessus.

Les prêtres sont plus facilement entraînes vers la révolution parée que, a ta connaissance plus grande des défauta (!) Voir C~ptttu, /&r<paM« Cor<~ pot«/tc«t. UvooMe fade. (~ Tt'nfw"(~, op. oit,

de leur propre caste et de leurs propre* doctrines, s'ajoute l'exaltation produite par l'isolement ~oH<<M<o~~ et par te< bizarreries de la vie monastique; c'est ainsi qu'on vit les plus ardents ennemis de< dogmes et des abus du clergé e'elever précisément parmi les prêtres, ce qui, du reste, est na. turel, parce que cetui.t& seut qui est de la partie peut s'y in. téresser. JI sumt de citer Arnaud de Brescia, Telosio, Bruno, Savonarote, Campanella, Socino, Calvin, Luther, Sarpi, Spinoza, Ausonio Franchi, Pantaleo, Ardigô, Trezxa, et, le premier entre tous, Renan, etc. ti est curieux de noter, a ce propos, que l'expression ~Mpr~wc~ substituée & la parole D~M~ dans la déclaration des droits de l'homme de 1789 (en ~~<CtM'e et <OM fUM~~c~ <<<' f~'c ~M~, fut introduite par ouvre des abbés do t'Assemblée, Grégoire, Bonnefois, et des évêques de Chartres et de Ktmes (1). En ce qui concerne les nobles, cela peut dépendre aussi de t'inuuence de~énerative qui pousse A l'anomalie (Mira.beau en est un exemple), ainsi que de rivalités personnelles, dans le but de surpasser plus rapidement les émules ou de briser les barrières que, dans ces castes aussi, les plus puissant-! ctevcnt contre les ptns faibles; ou, encore, d'une con. naissance plus directe des torts de tour propre caste, et, enfin, de cette loi de contraste dans l'hérédité (R<MT), qui fait que l'on voit les fils des prodigues, des avares et des ambitieux suivre une direction opposée à celle de leurs parents. JI faut ajouter que l'aristocratie dispose de moyens d'éducation plus grands, et, mieux encore/de moyens p~ur mctttc en évidence les talents et les génies qui s'élèvent dans son sein et qui sont immédiatement signalés au puNie, si bien que Cation y trouva 35 de génies, taadis que les plébéiens, beaucoup plus nombreux, n'en donnent que 20 seule la bourgeoisie, qui peut rivaliser de moyens avec <*))< ta dépasse en donnant 42

'!) /<')f~<M'y<M, MM.

Aristote, dans le Po~t~coM (v), en étudiant les causes qui peuvent pousser tes nobles & devenir chefs de révolutions, les attribue, soit a l'instinct démagogique Trinlcus parmi les Quatre cent* et Charictès parmi les Trente d'Athènes en sont des exemples soit & la mauvaise conduite qui les entraîne a ta ruine, soit en(!n au désir de s'emparer du pouvoir ou de le conserver, ou encore de le donner aux autres, comme llipparicus qui ouvrit la voie & Denys de Syracuse.

Mais cela ne peut être vrai que pour les révoltes; en réalité ce n'est pas toujours l'ambition personnelle ou le désir du pouvoir qui pousse les nobles à la révolution; les Gracques, qui se sacrifient pour la cause du peuple et le soulèvent contre leur propre caste, sont une exception dans la Rome républicaine, comme le sont en France les ducs de Lon~uevittc et de Beaufort et le prince de Conti, et plus tard, Mirabeau et Lamartine, et actuellement Rochefort de même, en AOomagne, C<etz de Bertichin~en; les comtes de Ilorne et d'Rgmont dans les Ftandres; Cavour, Ricasoti, d'AM~tio en Italie; en Russie, Bakounine, Dostoyewstd, Krapotkinc, Perowskaja, etc.

Quant à l'influence de la dégénération de la noblesse, nous ne po'nrions en donner d'exemple plus évident que celui qu'offrent les princes Sulkowki de SHésio qui, dopais le commencement du siéctc, prirent part toutes tes conjurations et a toutes les révotte!) de leur pays.

tts présentèrent tous des anomalies: le premier, le prince Jean, fanatique pour Napoléon t", fit le célèbre coup de Utcwitz; en combattant contre l'Autriche it fut fait prisonnier et interné à Olmûtz; mais, de là, il disparut un jour et l'on n'eut plus de ses nonvettcs; il était d'une nature audacieuse et indomptable. Le second, Maximiticn, pauvre, parce qu'il était le cadet, ayant épousé une riche américaine, revint en Rurope avec elle et se mit aussitôt a dis-

siper son patrimoine; il voyageait avec une amante ha.billée en page, qu'il appelait < Baron Oustave et qu'il chassa ensuite coup. de fouet; pendant ce temps sa femme mourait, de douleur, disent les uns, empoisonnée, disent les autres.

Tombé sous la puissance d'une autre femme, le frère de celle-ci lui persuada de se débarrasser de <a mère pour en recueillir la <ucces<ion; en effet, un jour que la pauvre femme M mettait & la fenêtre, it la tua d'un coup de fusil. Le prince, poursuivi, s'enfuit & Vienne qui se trouvait déjà en pleine révolution (<M8) et it y fut tué pendant qu'il donnait t'a~aut a t'ar<onat.

L'atné, Louis, a son tour, ayant eu connaissance de la Révolution viennoise, voulut accourir a son aide avec une troupe de volontaires; arrêté a Napagedi, it réunit a t'échapper, travesti en chauffeur de chemin de fer. Sétant réfugié en Amérique, it y vécut pendant dix an. comme farmer; a son retour en Europe it s'enferma dans le château de Bielitz et n'en sortit plus. Un de ses fils, Joseph, prodigue, fut enfermé, it y a peu de temps, dans le manicome de Dôbling.

Pour donner quelques chiures, touchant la participation de la noblesse et du ctergé aux révolutions et aux révoltes, nous voyons, d'après Coco, que 30 nobles et 40 évoques, sur 300 révolutionnaires, prirent part & la Révolution de <799 a Naples; après cette même révolution, sur ~4 condamnés, Conforti compte 19 prêtres, parmi lesquels un évoque et 10 nobles.

Une é~udc sur 1149 révolutionnaires Italiens nous donne 80 nobles et 83 prêtres; Brienza(t) compte 18 prêtres et 4 religieux, sur 629 inculpés de la Lucanie. Ferdinand de Bourbon fit pendre t'évoque de Vico et 16 prêtres pour (!) K«cc~ B<mt*.«, Il )<t<!)'<t)'o/e:~o della ~.Mca~. – t'otenza, tM%.

de. motifs politiques; le prêtre Louis Belmonte périt dans le soutèvement de Naples en <837; eo 1849, los Autrichiens, après avoir fusillé ht préfet Bassi et Ramorino, pendirent, t Mantoue, les abbés Griolli, Tazzoti et Gratioli. Ailleurs ce fut la défense de la religion qui arma le elergé dans les r4votte<; a!n<<, en Gréce, !e< moines de t'Épire gardaient les munitions et aidaient te< révolutionnaires; et, en Pologne, écrit Sohyk(t), c'étaient !e< pré.très qui armaient les :n<urgé< et qui les réunissaient dan< te< egti:es.

Les jésuites eux-memet, qui furent toujourl te< représentants les plus ardents du misonéisme, les jésuites qui, aujourd'hui encore, appellent le magnétisme < diabolique et Garibaldi < infernat qui soutiennent le droit divin des rois atofs que les rois eux-mêmes n'y croient ptus, ea arrivèrent jusqu'au régicide quand les princes ne les suivirent pas dans leur passion misoneique.

C'est ainsi que 3 jésuites furent justiciés en Angleterre, en <M<, pour avoir comptoté contre la vie d'Élisabeth, et 2 autres en 1605 pour la conjuration des poudres. En France, le Père Guignard fut décapité pour crime de tesemajesté contre Henri !V (<M5); et, peu après, toute la Compagnie était bannie sur le soupçon de participation aux assassinats du Prince d'Orange et de Henri Ht et aux attentats de Barrière et de ChAtel contre Henri IV. H leur en arriva autant en Hottande, pour conjuration contre ta vie de Maurice de Nassau (<598), et, plus tard, en Portugf)), après la tentative d'assassinat sur le roi Joseph (~757), dans laquelle trois d'entre eux furent impliqués, et en Espagne (<766) pour conspiration contre Ferdinand IV.

Dans le même temps, deux jésuites étaient pendus à Paris comme complices de l'attentat contre Louis XV. (!) A<! /<<'< – rort", tM.1.

Ils furent également expulsés d'Anvers, comme rebelles, parce qu'ils se réfutèrent & ht pacification de Gand (<578); de Venise, où le Sénat dut les faire escorter par des soldats pour les soustraire a la fureur du peuple (<C06); de Transylvanie (1607); de la Bohême (1618), de la Moravie, de la Prusse et de la Pologne (1619).

Un décret du duc de Savoie les bannit aussi de la Si. cite (<7<5) comme seditteux et rebelles, et Pierre le Grand en fit autant en Russie (17M), < pour assurer sa propre vie et la paix de ses peuples (1).

Quand its ne prenaient pas une part active aux crimes politiques, ils les suscitaient indirectement par toute une littérature favorable au régicide, ou au ~WtM~t~ comme ils se plaisent à distinguer dans leurs livres; Mariana, le premier, dans son livre ûe/~<~ ~M CoM~M~ow~ loue Ctément et fait l'apologie du regicide (~), et cela bien que le concile de Constance eût condamna la doctrine qui regardait comme permis l'assassinat du tyran.

L'ouvrage de Mariana fut approuva ensuite par de Sala C7'r<M'(<t<M~ de ~t&M~, par Gretzer ('(~<t <w<Mt'<t~ par Becano ~~M<co&t </<co~M'a~ -SMWMMt </<eo~«c ~cAo<(«<t'c<e~. Et d~& le Père Emmanuel Sa ~/ton~t< c~MMnorMM~, Grégorie de Valence ("C<wt~MV~. </<co<o~ Kctter cy'yroMnt(t) PtLL'OtttM F 7 0«M<« ~tM<it~« f<<! <<) Mt<'f<~<M<.

(?) Léo f)ucab)'at)«n* de Martan* sur Il meilleure mant~fc de tuer un Roi tont d))rnc< der anarchistes tct p)a') ~MtM<. On <))«!ate, écrit-il, x U convt< nt m(' at d'employer le po)wn oa le peinant, t.'cmpto) da poiMn dM< t)moar)rKufe* aatftndtvtnttt~c; il pfodnK Mn t'ffet «n* ptpoMfttt vie de celui qui t n'coort ce moyen. Mt)< cette mp~cc de mort serait nn ootctde, et 0 n'e<t pM permit d'êtro compXce d'aa fu)e)dp. Heort'~Mnx'nt ccpcndMt, on pcat t'en tervtf d'ane natre manière, en ( mpottonMnt te* habit*. L« tie~t, le Ht. C'e*t tneme ce moyen qo'i) convient deu~ttreea mnvre, t t'exempte de< Kot* Xtare*, qui, tous te pn'tt'ttc d'honon-r tcarx rtvtmptrdctpr~Mntt, tonr envotent de< v6tem<ntt hnpr~n<< d'une aubetMce ttv(*tb!e dont le contact est d'un eObt tMortct

Voir Il <«'*t«~ della ~tf~M~tOM~, deO.C'MtL), dam t'.4~<t~~<n<'tdica, années tM<~7.88.

cidium) et Suarez ~/&M~o /M~ CMJ trient exprimé les mêmes idées, tandis qx'Ator /<M<. moral J, Loria ~CtWMM. <? M~MM p«t<MtOfMM~ ComitOto~~pOMM moralia), etc., reconnaissaient t chacun en particulier le droit de tuer le prince pour « propre défense~).

Xous avons donc ici le cas du misonéisme qui pousse à des actionl en apparence Mtimitoneique*, mait qui, au fond, sont essentiellement et cruellement reactionna!re<; il est t remarquer, en effet, que beaucoup de cet crimet étaient accomplis ou excuse', uniquement parce qu'itt étaient un moyen de supprimer quelque prince réformateur. 3. ~M~o~ AoMW~~ du j~Mp~. – Aucune révolution ne fut due CMtutivement & la nobteMc et au clergé; dam toutes les véritables révolutions prédominèrent lee classes élevées, metees aux classes populaires; chaque fois que les mouvements se limitèrent II une seule classe, ils finirent par avorter, c'étaient des révoltes et non des révolutions. Dans la Révolution des Pays-Bas, nous trouvons, d'une manière très marquée, t'étément populaire qui, déjà & Bruges, ~uidé par Breidel et par le chef des tisserands Coninc (<3M), avait fait des miracles de valeur contre les Français; a Tournai, en deux années seulement (<568-<570), la persécution du Duc d'Albe contre les Gueux frappa du bannissement et de la peine capitale 30 personnes, parmi lesquelles 18 ouvriers, 6 marchands, 3 diacres, 3 soldats, 3 fermiers, 1 aubergiste, 1 maitre d'écote. Parmi les classes élevées, 3 nobles et 1 avocat seulement (9).

Dans l'insurrection anglaise, en <600, les principaux chefs furent M ouvriers et petits négociants (3). Chetmsf~d fut <t) V~tr UMMM), (~<'<x«<< w~< Torta, t~M.

(2) 8tj<eu«! Kx'oM, CA~cM~t~ 7*«t<rMa<, !560-t5T).

(2) fi 8UDcJII: NICOU., Chrunl9ue de Tuurnat, 1:)OO.I5iO,

<3) TMMnet. roi, Prlde, Veenef, Okel, Voile, ottvfteM; Cromwell, Coatwelley, bratoeaM; PenMf, Berat)-, Hottonder. HMtom.domMttqnM; GoO~e, ~avay*, YtOert, ~r~Bt de m~Mto*; Ttchborne, fMhe,Bo)'<'b)a,Httey, Berry, V<B« et Cope«-, mtMhttpd*; Bond, 6o)<t. Hewta, ~brtetnta, et B<rk<Berry, Yen~ et Copeer,lDlrçlllDd'j Bond, Roltc, llewalo, tabrlclab, et ocrkif tcift nterckr tmbuhnt.

commandée par i <avet<er<, i taHteurt et t meneisiert. La plus grande partie des cotoae)< étaient dei commerçants, des bra«ear<, de' tailleurs, des orfèvres~).

Dans la Revototion française, !e< nobles et t« gentitthommes turent tMpMm!er<t donner t'!mpuh!on; te< avocat<, !et tettret et la cttMe moyenne continuèrent le mouvement le peuple et de< fanatique., vulgairea aventuriers, le complétèrent (Collot d'Herboi', acteur ruine, de Lyon, Herbert, distributeur de billets de theAtre, Billaud-Vareo. ne' acteur, écrivain d'opuscules, profeMeur). h ne se trouva jamais un pay<an ou un artisan a la tête des prolétaires rebeitet; te* cheh du peuple de 89 étaient des avocntt, de< lettrés, des médecin*, comme Marat, SaintJu<t, Robespierre et d'autres, Le seul chef paysan fut Cathelineau, roya!i<te de la Vendée, donc un révolutionnaire en sens réactionnaire (2).

Ce furent les classes infimes qui, sous ces chefs, fournirent le contingent aux 300 mille révolutionnaires de cette époque.

Dans h Révolution de Naples, au contraire, la masse était réactionnaire, et les classes instruites finirent par être victimes de la révolte q't'ettes avaient soulevée. Conforti (~), compte, en effet, sur 95 condamnés & mort après cette révolution

Notaires et avocats ~0 Maitres d'escrime 3 Militaires 30 Employés 1 Lettres et professeurs 17 Banquiers 1 Propriétaires 3 paysans et 3 hommes du Médecins 10 peuple, seulement. Marchands 5 ––

<U Bm~, )",f.

<~ Et'U')t Mt~. ~<! t<<~OC)'<!<« ft ~Mn~

<~ \< nel <70P. \<p)e*. tM6.

Le< ct«MM bourgeoitet domindrent dans la Révolution italienne de même que dant les premier. mouvements revotutioanaire*, comme en Romagne, p. ex., dana la révolte de <M5; mai< la noblesse et, en partie, le clergé s'unirent t ettM, ce qui fit triompher la révolution qu'ettex soient commencée; on a, en etret, les donneet <uiv<nte<: Sur KM révolutionnaires it<tien<:

Soldats, omeiere 479 Propriétaires 4$ DtMOfHMOMDtvzMK~M P*yMn< 44 Prêtres 83 Négociant: <8 Nobles 80 Savants 17 Etudiante 73 Députa <7 Ouvriers 9 50

Sur 508 Romagnols:

Artitans <76

PKOPBtÉTAttM ~56

Emp)oye< 74

!)E PROrMStOft t<<BËHAt.< tï HTTtt~ 62

MiHtaire! 98

Prétres 2

En comparant ces données avec celles qui ont été tirées des mouvements révolutionnaires récents, en France, on voit immédiatement que la cause pour laquelles ces derniers forent moins durab!e< consiste en ce qu'ils avaient l'appui presque exclusif d'une seule c!a«e.

A Paris, après la révolte de 1848, 30.000 ouvriers au moin! disparurent, tués ou arrêtes; après la Commune, nn calcul, fait au Conseil communal de Paris, des pertes survenues dans les diverses professions, donna tes résultats suivants:

Cordonniers, il en manqua <2000 sur 24000.

Tailleurs, 5000

Matons, x 3000

Onvt'io'~cnmcubtes, )' 6000

Tous les peintre en bâtiment durent être remptace<(<). Un autre calcul Uré d'Appert (Rapport M~ la CfWMMM~) donnerait les proportiona <uivante<:

CommaBMdt. Cemmantfdt.

390< journatiert. 381 charpentiers. M93 maçons. H7 ferbtantie«. 2M6 serruriers. M4 fondeurs.

<650 menuisiers. Mi chapetiert. i5M emp!oy<< de commerce. 906 tailleura.

1068 commis, <79 horlogers.

1065 commercantt. <79 doreur<. 8M peintres en Mt!ment<. <59 imprimeurs. 8<9 typographes. 157 bouchers.

7M couteliers. H4 papetiers.

6M ébénistea. <06 ret)eur< de livres. 5M qu!ncaiUiers. ––

Sur 81 chefs de la Commune et 609 femme. communardes, on remarqua les professions suivantes: Cheft d< tt CommaM:

? OuvRtZRt. 1 propriétaire. M de pro<eMion$ diverses (9). < négociant.

9 journalistes. 1 ou!c!er.

3 magittrata. –

Femmet eemmaetrdet:

946 pro<t!tuee<. 47 repasseuses. Mi mariées. 45 médiates.

85 <ervante<. 37 corsetières.

57 blanchisseuses. M fleuristes

56 femmes de charge. 4 portieret.

(t)L<trMtc*M,~<M<<«Mf~MOM<'<ttMM<eoMMMH<t/<<«.–Nenchtte). t~t. (<) Ce< pMfeMioM Mat <)nt< fépt~Met: C eompttMM, < petatm, tMetpteaM, 8 pharmaciens, t tvecttt, t tMhtteetM, < tn<deo<at, < commh Teytt<BM, 1 empteyt, 1 t~n)Mf, t ptefetteaf, 1 eeMMef. 1 vétérinaire, 1 ptf. fumeur et t clerc d'tveett.

En résumé, a l'exception d$$ chefs, ta totalité tut presque exclusivement ïournie par la classe ouvrière. Et l'on peut en dire autant de l'anarchisme et du socialisme en Jtatie. Ainsi, sur les 51 inculpés dans les deux procès de Naples et de Milan, noua trouvent 36 ouvriers, 6 <rtMte< ou étudiants, tavocatt, < propriétaire, 1 négociant, 6 incoonut, Nous avons déjà vu, dan< le nihiHtme, la prédominance des nobtet et, en générât, des ctaMOt cuttiveet; Tarnonttty (t) remarque, t ce propos, que, tandi. qu'en Autriche on ne condamna en troi. an<, pour crimea avec effu<ion de sang, qoe 4 individus de profession libérale, en Ru<<ie, en 5 anl, on en condamnai, parmi te<que!<M emptoye< du gouvernement, 59 ecclésiastiques, avocaK et médecins, ~9 tettrét, étudiants et peintret. L'auteur, qui écrit en Ru«ie, n'ose pas expliquer cette étrange prevalence des crimes avec enusion de sang parmi les professions liberales, mais it est tacite de lire entre les ti~nea et de voir que le motif est do, précisément, au contingent fourni par le nihilisme. Sur~OO condamnées politiques, en Russie, it y a ? femmes instruites, ~,9 qui savent lire et écrire, et 7,4 ittettrés; tandis que, chez les femmes criminettes ordinaires, 91 sont ittettrees, 6,9 savent lire et écrire, 0,< reçurent l'instruction secondaire et 0,15 t'instruction primaire. Cependant, tors du dernier procès de St. Pétersbour~, sur M imputés on eut 7 artisans et $ paysans, ce qui s'explique par la propagande active que les étudiante font parmi eu classes.

D'après les chiures exposés Jusqu'à présent, on pourrait donc conclure que, plus le concours des différentes classes sociales est nombreux, plus le succès de la révolution est assuré; que, de toute manière, les classes cultivées y ont une prévatence notable, au moins parmi les chefs, tandis <t) Z~< t~~w <~ Mtt~ t< f<Mt<r< <Meow(t(M«M<MC)a~. – J~M~r ~MrM~t~. MoK<M, tM8.

que les revottes s'appuient presque toujours sur une seule ctassc, le plus souvent sur la moins élevée, ce qui explique qu'elles ne réussissent pas, ou qu'elles ne réussissent qu a demi.

4. /M~M. – M est utile de remarquer, ici, l'impormnce que peuvent avoir certaines profeM!on<ou !ndot)t!et d'une population, pour lui donner le moyen de te soulever et de conquérir une importance politique.

Ainsi en fut-il des ~tadi<tteur< qui se révoltèrent avec Spatiacut; det esclaves qui, hâbitu« aux dure< fatigues, purent M révolter avec Sertoriua; de< prétoriens qui, ~mpus a l'usage de< armes, eurent si souvent en main le tort de l'Empire; it en fut de même, ensuite, des Strélits en RuMie, des soldats du bey d'Alger, des janissaires a Costantinopte, dont les révoltes coutèrent la vie a cinq Sultans. Parmi eux, 0000 recevaient une paye insignifiante, les autres devaient se maintenir avec le privilège de certains métiers (savetiers, cafetiers, etc.), ce qui les mettait en communauté avec le peuple, près duquel ils se trou.vaient, pour cela même, mieux acceptés et plus puissants. lis étaient aussi les alliés des prêtres dont les fils étaient également enrôlés, ce qui augmentait l'esprit de corps; il en fut de même pour les Mameluks en Egypte. Peu de personnes voudraient croire qu'il entra dans la Commune, comme dernièrement dans les tentatives de Boulanger, un certain nombre de militaires.

< Les meilleurs, les plus braves dans la Commune, écrit Barron(t), étaient los sotdats qui avaient déserte t'armée pour s'enrôler dans les rangs des insurgés; presque tous étaient des sous-eMciers, qui, pendant longtemps, sous le drapeau du régiment, avaient nourri une haine implacable contre les autres castes.

(1) &<MJt ~ra~oM rouge, 1888.

ttt y avait, dit-il, sous l'Empire, entre l'officier et le sous-ofHcier, la même distance que cette qui séparait le gentilhomme du vilain sous l'ancien régime.

)t Quand, a St. Cyr, on donnait les épautettes a des jeunes gens de vingt ans, le volontaire, sans diplôme, bon technicien et bon praticien, les attendait pendant quinze ans, et it ne tes obtenait pas toujours; on voyait des sergents t cheveux gris, les nobles et les bourgeois sortis de l'école leur ayant été préfères.

»Et, même parmi les otnciers, on distinguait deux partit hostiles, l'un composé des officiers de naissance, promus aux grades supérieurs, l'autre des parMW~ limités dans leurs ambitions, qui vivaient difficilement ensemble. t Qu'y avait-il d'étrange si ces vanités réprimées s'étaient jetées dans les rangs des Communards, qui distribuaient avec tant de facilité les panaches et les gâtons? » A ces serfs de la glébe, des épautettes, it faut ajouter les aventuriers de tous les pays, spécialement les Polonais, Dombrowski, Wobtewiski, Okolowitck, soldats nés d'une race déjà fameuse par sa bravoure et par sa frivolité. ~tts se battent, se pavanent, s'habittent bien, parlent avec emphase, tts montent à cheval, commandent, vont au feu comme s'ils n'avaient jamais fait autre chose. Le péril les attire. Ils aiment la bataille.

Le socialisme et la Commune leur sont, je crois, indifférents mais le pouvoir irrégutier, les théories arbitraires, quelles qu'elles soient, plaisent a leur esprit d'aventure, a leur tempérament de cow~oMM~; ils ne raisonnent pas, it$ agissent 1

» Ce sont des caractères enfantins, très doux; dans leurs yeutbteus se renéte le rêve de leurs Ames; des illusions extraordinaires et des espérances incroyables, reposant sur des hypothèses nébuleuses voilà ce qui a germé dans leur cerveau dhattucinés*.

L'industrie de la laine & Florence, en raison de sa grande importance et des nombreux ouvriers (30.000 en <S36) dont elle disposait, eut une grande part dans les révoltes du Moyen-Age. Et ce fut & cause de son arrogance envers ses propres ouvriers (Ciompi), et contre les corporations des bouchera des corroyeurs, des boulangers, exclus du pouvoir, que surgit la révoite des Ciompi, domptée en apparence, mais qui finit par la victoire des Medicis (<). Au Pérou et en Espagne, t'innuence exagérée du clergé, derrière lequel se tenaient les femmes, les vieillards et les imbéciles, qui sont fi nombreux, produisit d'autres révoltes.

Un grand nombre de révolutions Argentines furent provoquées presque exclusivement par le caudillo, ou campagnard, que la civilisation trop prématurément introduite, et qui lui était imposée par les villes, avait irrité; c'est pourquoi Rosas persécutait les lettrés, les avocats, jusque dans l'enceinte des Universités (SABMtMio).

Cibbo* démontre que t'habiteté dans le travail du fer a été la principale cause de la révolution et des victoires des Turcs; ceux-ci, en e<ïet, si puissants par la suite, n'étaient d'abord que des esclaves du Khan Tartare, dans certaines régions des montagnes de l'Asie centrale, où le fer se trouve en abondance; le Khan les ayant employés a fabriquer des arme~, l'un d'eux imagina de s'en servir pour délivrer ses compagnons, et bientôt, non seulement ils furent indépendants et libres, mais encore ils devinrent, & leur tour, les mattres pendant des siècles. Aujourd'hui encore, une fête spéciale rappelle, chez eux, le souvenir de ce fait mémorable.

(t) fMMM, o. e., vot.

1. Criminalité. En quelle proportion se rencontre le type criminel dans les commotions politiques? C'est ce qu'il est (fnpotttbte d'émbNr sans distinguer te< véritables r<vo)miontmire< des fomentateurs de révoltes, qu!, presque toujours, ne cherchent rien autre chose, dans le crime politique, que la satisfaction de leurs instincts égoïstes. ne faut pas oublier, par ailleurs, que les calomnies des par. tisans baptisent souvent leurs advertairee du nom de criminels, tandis que, d'autre part, le fanatisme des partis, Mn'tout s'ils sont vaincus, ne permet pas que ses martyrs soient accusa de crime, même apre< plusieurs siee!es. En Italie, parmi 5M martyrs de notre résurrection nationale, dont nous avons pu étudier les emgies dans le Mus~e de Milan et A l'exposition de Turin (<884), nous avons rencontre: 454 normaux, M anormaux, dont 93 a~ec deux caractères dégénératifs, 3 avec type criminel complet, donc 0,57 c'est-à-dire une proportion quatre fois moindre du type criminel que chez les honnétes, où elle est évaluée il 2 (<); et encore, it est à remarquer que parmi (t~ Voir Z/o<M~ ef~<

FaetenM indtvidnettt ~M<

R~votuttonnairM et rebett<'« po!!ttqupM. (CrhMinett-Méft. fouM moraux).

CHAPtTM X

cc< 3 révolutionnaires de type criminel, Pasquale Sottocornola était tr~ honnêK (F!g. <6); c ext que la de~énere<cence, chez eut, Mrt seulement & attatbth ou t faire di<parattre le m!<on<!tme, et que la passion politique, comme parfois te< paM!on< rettg<eu<e<, <ert de xoupape aux impulsions criminelle..

ht. M. FM<tMtte Cottotomott.

Chez les martyre chrétiens la physionomie criminelle est une étrange exception, et si, parfois, clle M rencontre (Saint Paul), elle se trouve en contradiction avec leur vie tout entière.

Parmi tes M nihilistes cetebres, noua ttoovons egatcntent, comme le démontre du reste la Planche vt, N. 3 a <4, la même rareté du type criminel (1 avec 3 caractères, S avec 3, 5 avec 1, sur3< examinef). confirmée par leur vie entière qui peut se re<umcr toxte en un intense et fervent altruisme.

Mar< (avec front très ample, barbe et cheveux touffus, yeux doux), LaMatte, Hermann, Weber, etc. ont aussi une très belle phyaionomie.

3. Dan< le parti anarchique, au contraire, nous <rouvon< beaucoup de type< criminels.

En prenant une des révoltes les plus anti-juridiquet, la Commune de Paris, noua trouvons que, sur 50 photographies de communards, 33 ont des physionomies normales,

« offrent quelques anomalies, 6 ont le type criminel complot (i9 '), 5 le type du fou (<0 "); sur 8 pétroleuses, 4 ont te type criminel, et spécialement la Gargotte, qui a t œit oblique et féroce, te< tévres mince*, lee <ygoma< volumineux (V. Pt. v, n. 0) et la Dard, avec te< mâchoire* et les sinus frontaux énormes, la facevirite (voir Pt. v, n. <9). Selon M. Du Camp (1), t'armée des Communards comptait 47' de criminel; UOOtiberet des prions mititairc*, parmi lesquels it y avait de< de<erteur< et de< criminel. ordinaires, contribuaient t former ce chin're. Sur 87jeune< gens jugés par le tribunal militaire, 36 étaient récidivistes; our 1051 femmes conduite. devant le même tribunal, 94$ étaient prostituées et nous savon< quels liens existent entre la criminalité et la prostitution,

Sur 41 anarchistes de Paris, examinés par nous t la Préfecture de Police de Paris, it <e trouva: types de fous, t –types criminels, t3 (31 ') – demi-criminels, 8 – normaux 19.

Sur 100 individus arrêtés à Turin pour les grèves du <" mai <890, je trouvai une proportion analogue; 34 de types physionomiques criminel.; 30 de récidivi<te< pour crimes ordinaires. Au contraire, sur 100 criminels non politiques de Turin, le type se trouvait dans la proportion de 43 la récidive, de 50 %(2). CbM CtM

t« MbtHtt Mt wtntMtt

dt t' )Bât tMttt)M<

OtM )t ~fept«tot dé

Les dents présentaient des anomalies 30 ~/o 90 Anomalies des oreilles 64 » 75 Anomatiet du nez 40 Il 57 Il Anomalies dans la coloration de la peau 30 t 8 (t; cMtpM/ttoMt do Paris, tome t.

(~ Voff <<rcA<t-~ dt ~<)'t~ < <c~4<t JXM~, )n, t, K90. ~M. c<~ A'pM< t5 mat tMt.

Sur 43 anarchistes de Chicago, photographiés dans le livre de Shack(~) il s'en trouve 18 avec le typephysionomique criminel – 40 et ? avec le type physionomique normat – 58 "/o.

Chez Stellmacher, nous trouvons mâchoires et zygomas volumineux, peu de barbe, yeux durs (V. Ptanc. v, n. ~4); chez Mrschner, oxycéphalie et submicrocéphalie, face asymétrique, oreille trcB volumineuse et a anse: ce sont eux qui assass!<t~rent le banquier Eysart et ses deux jeunes enfants pour lui voler quelques centaines de notins, dans l'unique but, dirent-ils, de remplir la caisse du parti, Kafnmcrcr, avait sinus frontaux saillants, zygomas, face allongée, mâchoires volumineuses, barbe peu abondante, chcvchtt'e épaisse (V. Ptanc. v, n. 15).

Ptni, 37 Ms, un des chefs anarchistes de Paris, frère d'une folle, avait peu de barbe, front fuyant, sinus frontaux et mâchoires énormes, oreilles très longues, comme on le voit pa) la photographie (Fig. 17 et 18).

(!) ~t~rA~ ~f/ ~M<!)'r/f~f., tSM, ChtC~O.

Ch** Cbtt

)*< rebelles M) <r)«t)M!t

ttt'tntt *r<ttMtrtt

Dans t< ~M(«tt)ot <t

Anciennes btoMure< 10 Il 36 1~ Tatouage 4 » 10 Anomaliel n<vro'pathotog!que< 8 a 20 x Pta~)oc4phat:e exa~<!r<< t Il M t Asymétrie faciale < 36 s 60 t Autre< anomalies du crâne (uttra-bra-

chiaphalie, etc.) # <& r~ 44 t MAchoire volumineuse 19 a 39 a Zygomas exagères ` <6 x M a Sinus frontaux énormes 17 >! 19 t

Pana) les chefs de 89, nous trouvons Mirabeau, très beau, mais avec le nez tordu, et Marat, Carrier, Jourdan (voit PI, v) avec te type criminel complet; Fouquier-Tinvinc, tnachooes cnonncs et cheveux très abondants; Pétion et Lameth, front fuyant; St. Just et Fabrc d'Églantine, sans

barbe; Robespierre, Danton et Merlin de Thionville, nez camua.

Si noua devons en croire le témoignage d'un publiciste bien connu, Most tai-meme, le directeur de la ~tA~ aujourd'hui chef de< anarchistes de New-York, aurait de< caracteret criminels, une mâchoire p)u< grande que l'autre, et toutes les deux tré. volumineuses; de petits yeux de hibou; asymétrie frontale. Et cela est confirmé par le manque de sens moral, que revête cette phraae de lui fetMMr <~ la ~t~'< << /'O~C~ <<e la /W~M qui WM aime <M< un ~o~~M coupable.

3. Psychologie. Ici, en effet, la tendance criminelle <e voit encore mieux dan< les acte* et dan< te< ecrita que sur le visage. Bien des anarchistcs ee sentent eu~-memet en communion avec les criminet<-ne< et tt< ne le diMimutent pao; leurs écrits <uMraient a le prouver; ainsi un journal de Genève, Z/Mp&MMW, écrivait, en <M4: <Nou< au«i, anarchistes, nous avons no. martyrs et nos précurseurs, e'e<ta-dire, ceux qui, les arme< la main, <c rebellèrent contre la tociete Gasparone, Battista Scortino, Stringhini, Mottino, Passatore, Ninco-Nanco, Ceneri, et, plus récemment, Cecchini, et tant d'autre*, *– et le jour viendra où nous fe)on~ leur commémoration

Et, dam une proclamation récente, a Milan, l'un d'eux signa le A/a~/<tt~r aux ou~rte~.

Le bijoutier Constant, arrête pour anarchie disait: <Je ne serai riche que quand on aura brote Paris; voilà ce que veulent les anarchistes tt est vrai que, devant le tribunal, il prétendait qu'il était ivre et qu'il n'était anarchiste que quand it avait bu.

Panixza qui se dit ~oc~ de Milan, i889) un aMarcAt'~ idéal, a écrit une esquisse intitulée: ladro ~c t'o~M~, dans laquelle it a<nrme que le voleur est une victime et qu'il a le droit de voler.

Dans le ~upîMt~ de Mme nous tisons:

< Allons, que l'on brute les mairies et les préfectures, les casermes et les banquet, les études de notaires et les registres de l'état civil, les églises et les vieilles masures, et que l'on prenne possession des palais, en jetant par tes tenetres tous tes ~rat bourgeo!< et leurs p. Que l'on donne immédiatement t'a~aut aux maga<in< qui contiennent te< vivre< et te< etofte< pour <e couvrir; que l'on brise )e< <!t< tetegraphiquet, les rai!< et les autre. voiea de communication; que l'on agi~e le plus possible dan< les ruea etroite< et tortueuxet; que l'on coupe te< conduit* d'eau et les tuyaux à gaz, que l'on mette le feu a cel derniex, de même qu'à tous les palais derrière lesquels, grAce a l'incendie, on peut maintenir t'OMentive.

Toul te< moyens de détente <ont bon. contre l'armée, quand elle se montre vile; cependant, comme nous somme. peu armés, it est nécessaire de s'exposer le moins possible sur les places et dans les rues larges. Les barricades, la pluie de tuiles ou d'eau bouillante, le jet de tessons de verre ou de ctoos a larges têtes (ceci pour la cavalerie), et de tabac a priser ou de bombes de dynamite et d'autre substance, si l'on en possède, tburnissent de beaux moyens de défense qui prolongent la lutte et donnent la possibitité d'attendre d'autres ressources. Que l'on agisse de Ra propre initiative, que l'on égorge et que l'on brute partout où it y a eu un tort, partout ou it y a une injustice A réparer. Que l'on haïsse a l'excès si t'en veut aimer beaucoup dans t avenir f.

Catitino fut l'assassin de son frère et, semble-t-il, m~mc de son propre fils.

Faconde, écrit Sarmiento, brise te crâne à son enfant parccqu'i) ~tait contrefait; it arrache l'oreille à son amante et tue un ami à coups de pied pour une question de jeu. Kammercr (v. s.), a 22 ans seulement, tue, par esprit de scct< sept victimes, et, en face <tcs juges, se vante avec

un certain orgueit d'avoir été l'auteur ou le complice de tous les assassinats qui, a un moment, ensanglantèrent les villes de Strasbourg, de Stuttgard et de Vienne; il ajoute, que si on l'avait laissé libre, il aurait accompli de nouveaux assassinats. H ne montra pas !a moindre émotion, même devant t'échafaud.

Pini (v. t.), non seulement se vantait d'être anarchiste, mais il déclarait avoir commis des vols (pour plus de 300.000 francs) pour venger les opprimés des injustices des riches, de la bourgeoisie; il appelait ces vols une expropriation ~<<ttMc par lea ejc~'oprt~ et il s'était formé un noyau do véritaMes admirateurs; il tenta un assassinat politique contre l'anarchiste Coretti, sur le soupçon de délation de ses vois, qui, il faut bien le dire, faisaient horreur aux anarchistes vraiment honnêtes~).

Les anarchistes dont le procès eut lieu a Lyon, en ~883, avaient, parmi leurs chefs, Bordat, condamné trois fois pour vol, coups et violations de sépulture.

Selon Despine et Du Camp, presque tous les chefs de la Commune présentaient les signes de la folie morale, c'està-dire l'instinct de la destruction sans la capacité d'une organisation quelconque, des impulsions criminelles sous l'accès d'idées détirantes, une insensibilité absolue, l'absence de remords, etc. tt y avait des généraux comme Méffy, condamné pour l'assassinat d'un détégué de Police, qui signait les brevets de son propre numéro de galérien, et comme Eudes, déjà interdit, fils de maniaque, assassin d'un pompier, et, dit-on, un des pillards du palais de la Légion d'honneur; des colonels comme Chandon, condamné pour vol, et Hénot, gouverneur du Louvre, auteur principal des incendies des Tuileries, déj& condamné pour escro. querie. Parmi les détégués, Parent, condamné plusieurs fois (t) Pas & tou~; 0 M trouve en !taUe un écrivain qat l'excusa, s'étonnant mtme que t'oo ponhM qn) répons (que l'on femo'qnc j'caphétnhttc) M/ ~a)' t<~ ~?'<-t<'MM ~'M</«~r<a, n. <3, !M9).

pour escroquerie, pour taux, etc.; Sémier, violent, brutal, qui avait vécu des secours extorqua t l'assistance publique, lequel laissa <! peu de regrets que, condamné t mort, te< habitants du quartier qu'il avait terrorisé*. signèrent une pétition afin que sa peine ne fut pas commuée; Parisel, chef de la délégation scientifique, condamné pour attentats à h pudeur, inventeur de< injections d'acide prussique t expérimenter contre les Versaillais; et enfin, un commis.saire de police, Chapitel, condamné plusieurs foi. pour vol et autres crime<«).

Et pour qu'on ne nous accuse pas de partialité en <uivant ici les traces d'un adversaire trop acharné de ces derniers, non seulement nous rappelons, sur la foi du général communard Ctuseret, que des manifestes, amchés par les soins du Comité central, dénonçaient la présence de nombreux galériens dans les rangs des communards, mais noua citerons les paroles mémes de l'un des plus fanatiques membres de la Commune (9), J. Vattés, qui signala les caractères dégénératifs et ta trempe criminelle de ses cottégues. < Raevicr, cordonnier, disait: Je t/MtMM<' let A<wwtM je <~t'/)OM~c rM~; tribun de cabaret, toujours fret & boire et â défendre, surtout, la liherté de boire, il devint ministre parce que, en allant porter des bottes, il vit t'enseigne du mini~tétc et s'assit s'u' le fauteuil ministériel; et cependant, poursuit Vattés, il avait des idées nettes et meittcurcs que celles d'un grand nombre de savants (!t). Yermoret fut séminariste, éditeur, romancier; son activité mordait a tout et it s'y rompit les dents, au point qu'il voûlait se tuer; it se battait avec sa femme et t'égratignait < U)anvieu!t, maigre, avec une tête livide que l'on dirait avoir perdu tout son sang dans les fusillades (Marro a déntontré la fréquence de la pateur chez les criminels); Drion, <~ Hu Ct«r, op. eit.

<~) J~LM Vtu.t)t, /))<M)' fitftt, t<m5.

un Christ louche, phtisique, ayant deux yeux qui ont l'air d'être taittét au couteau; PueatM, obtequicM, avec !e< yeux & <eur de tête, ta bouche largement fendue, une voix qui donne te fr)«on (signes dégénératift, comme ceux de Folaine et de Vermorel qui bégayent, de Courbet et d'Ar. naud qui vocalisent): mais, chez cet bégayants, ajoute Vattét, qui sont les plus grande ambitieux, se cache l'homme d'action t.

Ferré était souriant tandis que, par Ma ordre et sou< ses yeut, mourait VeyMet; comme aux criminett-n~ les expressiona cyniques lui étaient famiiierM, et, qu'on le remarque, les exproMtont de l'argot, p. ex.: /~a lampé une <tM~<' ~c~e (Vait~).

C'est précisément par ce langage d'argot, que se manifeste le caractère, ou au moins le penchant criminel d'un grand nombre de communard.; Vaties lui-méme, qui, asMt souvent, y a recoure pour son propre compte, rapporte avec une certaine comp)ai<ance des mots de ses collègues de révolte. Ducasse, par exemple, criait < qu'il ne se croirait digne du titre auguste de révolutionnaire que le jour où, de sa propre main, it aurait fait faire co*«t' à un aristocrate et, après avoir fait le geste de tailler une tête, it tâchait son couteau; fligatilt disait A son revolver !t faudra que tu te réveilles et que tu te conserves po") ~'<r les ft'/xtMj'. Pendant la Commune it courait des phrases comme celles-ci: Si l'on découvre un Ar~o< on doit le <M!f – et se rendre aux fusillades s'appelait également en argot, aller à la <a!~)(~.

Parmi les chefs de 89, Carrier (voir Plan, v, n. 9,) disait: < Nous ferons un cimetière de ta France ptutôt que de ne pas la régénérer a notre manière »; et it fut porté jusqu'aux hallucinations et aux accès impulsif:) a la trihune it coupe des bougies avec son sabre, comme t-i elles étaient des têtes d'aristocrates; un jour, & tabte, après avoir dit que la France ne pouvait nourrir une population si

nombreuse, et qu'il avait pris le parti de supprimer t ex* cédent, c'est-à-dire les nobles, les magistrat* et les prêtres, it s'exalte et crie: < Tuez, <M~ comme s'il commandait a des bande< d'assassins (TAt!<<); pour des rient it dégaine son sabre et en menace ses interlocuteurs; il reçoit avec des gintee te< membres de <ocietcs poputatre*. et à coupa de sabre )e< emp)oyé< qui lui demandent de prendre des mesures pour la eubsistance; et il avoue le plaisir qu'il éprouve à voir les contorsions des prêtres qu'il fait justicier (!o.).

Lejeune, pour repattre son imagination <anguinaire, fait construire une petite guillotine avec laquelle il coupe la t~te aux volatiles destinés à sa table et la fait admirer a ses convives (ID).

Jourdan (voir PI. v, n. 10) successivement garçon marécbai, boucher, soldat, contrebandier, dans l'assaut de la Bastille, égorge le malheureux De Launay, <on ancien mattre; ensuite, devenu générât, il dirige tous les pillages, les incendies et les assassinats, (parmi lesquels le massacre de 73 fonctionnaires à Avignon), jusqu'au jour où il fut condamné & mort par le tribunal révotutionnaire. Pinard, commissaire A Nantes, vole dans les campagnes et tue tui-mcme, de préférence, des femmes et des enfants (to.).

Grandmaison, déjà condamné pour deux assassinats, en dirigeant les noyades de Nantes, abat, à coups de sabre, les mains qui, des barques, se tendent supplinntes vers lui (tf).

Jean d Héron porte, sur son chapeau, une oreille humaino et il tient, dans ses poches, d'autres oreilles qu'il se ptait à faire baiser aux femmes.

t) y eut de véritables bandits a la tête des Jacobine a Paris; te mattrc de poste Drouet, qui, à ta convention se déclare tui-mémc brigand; Javogues, le Néron de l'Ain, comme t'appela Couthon; Rcrtrand et Darttté, bourreaux

de Lyon et d Art as; Babceuf, déjà condamné a 30 ans pour faux; lienriot, général, chassé, comme voleur, par son mattre; St, Just, domestique, voleur et déjà détenu Il la requête de sa propre mère; Fouché, qui commence sa for. tune avec la convention et la fait monter ensuite a plus de douze millions; et avec lui, tant d'autres, pauvres avant la révolution, et enrichis par elle, comme Barras, Dûment, Mcrtin, etc. (TA)ftE, o. c.).

Dans les fréquents soulèvements de Florence, un grand nombre de chefs du peuple furent de véritables criminels: Corso Donati était un faussaire; Giannotto Sacchetti, frère du nouvelliste, voleur et faussaire; ayant conspiré contre Florence, it fut pris et pendu; Michele di Lando avait a peine pris possession de la Seigneurie, qu'une conjuration était ourdie contre lui par Luca di Fonzano, criminel, auteur de viots; celui-ci, en raison des condamnations qui lui avaient été innigées, étant inéligible, ammonito, comme on disait alors, it s'était mis a la tète de la populace révoltée pour reconquérir t'innuence potitiq'te.

A Gènes, en t6M, la plèbe soutevée contre la répubtique, avait a sa tète Vachero, condamné aux galères pourditTérents assassinats, et qui, ayant été gracié, avait ensuite commis a Florence de nouveaux crimes; relégué a Bastia par les Génois, it séduisit la femme de son hôte, ainsi que deux sours de cette dernière, qu'il empoisonna ensuite; il poussa le mari et beau-frère & commettre un crime, puis it le tua, à son tour, d'une arquebusade (1).

4. Impulsivité. Ces êtres anormaux sont entraînés par l'impulsivité congénitate a se transformer en hommes d'action résolus et a commettre des homicides de caractère politique, des régicides qui répugneraient à la majorité honnête, mais qui deviennent parfois utiles a une nation. <t) FtMtM, <«M'<a d'Italia,

Lings, un des chefs anarch!que< de Chicago disait < Je ne puis pas me dominer moi-même dans les idées anarchiques ettes sont plus fortes que moi. De même, son compagnon Enget: Je ne p<~< po~ me c<Mt<M~; il faut que j'éclate. L'enthousiasme prend possession de moi; c'est comme une maladie (<).

Dostojew~ky (dans dit, en parlant du conspirateur Leblankine qui essaye un chantage: c Le trait caracterittique de ces gens est la comptete impuissance à repousser les désirs < ~M'th ont c<M~< il faut ~«'t~ maftt/<'<<PM~ ~CM~t~ ~t ~p<< de toute COttfPMM~ t. tt nous en trace ensuite un type complet (9) dans Petrof, avec te visage pâte, les zygomas saillants, le regard hardi, et qui, insulté, avait tué son colonel en face du régiment; peu s'en fattut qu'il ne tuât le major qui tyrannisait les prisonnicr< ses compagnons. Il allait trouver Do<tojewst<y, traversant rapidement ta cour; it t'approchait de lui et l'interrogeait en hâte, comme s'il s'agirait d'une question tréa urgente, sur Napoléon Ht ou sur les antipodes, et dés qu'il avait obtenu les réponses it repartait, aussi pressé qu'it était venu, C était le plus résolu des galériens; it n'avait ni jugement, ni bon sens; un jour it lui vola une Bible et le lui avoua, comme s'il avilit fait la chose la plus simple du monde.

«A ce moment it avait envie de boire, alors it lui fatlait voler; pasfé ce moment it n'aurait pas touché un sac d'or t.

< On voit, ajoute t)ostojewst(y, des individus comme Pétrof, se mettre en évidence et s'affirmer dans les moments de troubles, de révoltes; ils trouvent alors t'activité qui leur convient. Ils ne sont pas hommes a bavardages, de même qu'ils ne sauraient être les instigateurs et les chef. (t) t/)ttM<M", r/~ b~MM<, t~). Chtet~O, p~. Mf~.

(!) la M/t<MM <t~ M'f)'<<, Pftrtt, tMO.

des insurrections, mais ce sont eux qui exécutent et qui agissent, simplement, sans bruit, se portant les premiers sur l'obstacle ou se jetant en avant, ta poitrine découverte, sans réfléchir ni trembler; tout les suivent, les suivent aveuglément jusqu'aux pieds de la dure muraille, ou ils laissent, le plus souvent, leur vie t.

Tel était, précisément, sauf la complète intégrité du sens moral, Orsini, qui, au temps de la République romaine et sous Garibaldi, était la terreur de ses cotteguet par sa témérité, au point qu'ils le disaient fou.

< Michel Bakounine, écrit M. Matthey (1), était de ces hommes qui, bien qu'ayant exercé une action réette sur le mouvement de< idées et la marche des événements de leur époque, restent t t arriére ptan, et ne sont pas toujours connus de ceun-t~ mêmes soumis t leur impulsion et la continuant.

x C'était une sorte de géant énorme, puissant et lourd, chez qui tout était proportionné, le buste et les membres, dans la note colossale. 81 avait une tête très forte, couverte d'une <brét de cheveaux longs et en désordre, jamais peignés, une barbe embroussaillant le bas du visage et une partie des joues; le front haut, les yeux petits mais pétiltants et mobiles avec des expressions rapides, des lueurs d'incendie, des éclairs de tempête et de dureté sauvage. Pour lui le monde extérieur n'existait pas: à peine savaitit distinguer une couleur d'une autre, 81 ne comprenait que le monde subjectif.

D'habitude sombre et farouche, ce révolutionnaire était quelquefois gai, d'une gaieté fine et de bon aloi, de bon ton, de bon goût et d'esprit très gaulois. délicat, il connaissait tous ses bons auteurs, les français surtout. Le point caractéristique chez Bakounine, c'est qu'il n'avait jamais d'argent; ce qui du reste le gênait fort peu, et n~ (!) ~Mt~ 1891, t'MOt.

t'empêchait pas de dépenser largement. De M côté il avait un génie extraordinaire, et, torsqu'it s'agissait de découvrir de l'argent, il avait un flair inoui; ce n'était point paresse, ni calcul, ni exploitation vile, ni désir de vous ruiner. S'il avait eu de l'argent il vous l'aurait prodigué; mais il n'en avait pas et il lui en fallait. < La conception bourgeoise du ~M et du mien n'étant jamais entrée dans sa cervelle, il traitait votre bourse ainsi qu'il eut traité la sienne » Incomplet, irresponsable, rusé, tendre aux faibles, –les femmes, les enfants, les misérables, farouche et implacable en face de l'adversaire ou de l'obstacle, sur lequel il se précipitait, tête baissée, comme le taureau sur la banderille rouge qui l'irrite et l'aveugle; propagateur d'idées et de systèmes qui ont fanatisé des milliers d'hommes tout d'une pièce, en qui la raison ne contrôla jamais la pensée; .– gigantesque, vigoureux et faible, emporté par un besoin d'action incessant, par le besoin de créer, ainsi qu'il le disait lui-même, tel <ut Bakounine, qu'on peut haïr, admirer ou condamner, suivant le point de vue où l'on se place, et les opinions qu'on a, mais qui était une force à la façon des éléments de la natures. 5. /M«~M<M<~a~c~w. -Le même auteur, nous dépeint dans Stravrochine un autre type révolutionnaire: 'C'est un homme névrotique qui, dés sa jeunesse, eut deux accès de folie épiteptique, dans lesquels it mordit les oreilles t un supérieur, et insulta, sans raisons, un homme vénérabte; it ne ressent pas d'amour pour sa mère et méprise l'opinion publique. Ii fut indiscipliné & l'armée il t.'cn«anaitta & St. Petersbourg; il faisait partie de sociétés bestiales, avait des amours criminelles, puis finit par épouser une mendiante démente et boiteuse afin de braver l'opinion publique.

< Athée, du reste, et courageux, il est considéré, qu'on le remarque, ~C!'a~M<?M( pour ~<?~ ~«<aMCM cr~tw~ comme le Deus ex, MacAttMt des nihilistes, le futur Czar

rouge; au contraire, il méprise ses complices et finit par M pendre.

< /< faut dire un ~~aw< AoM~M pour MWtrr~M~ au bon ~~M, telle était une des maximes de Stravrochine; il ne voyait pas de différence entre le trait cynique et l'action la plus héroïque. !t était inaccessibte la peur et capabte de tuer un homme en restant toujours maltre do tuimême. On pouvait le comparer au révolutionnaire L. qui chercha toute ea vie le pet)!, et que la sensation du danger enivrait; cela était devenu un besoin pour tui; il attain la rencontre de l'ours armé simplement d'un couteau )t.

Le démocrate qui nous est dépeint par Ptaton(t), n'est pas très éteigne de ce tableau. < Ëtevé par un père avare qui ne pense qu'au gain, dés sa jeunesse it ignore tout luxe; s'étant trouvé en compagnie d'hommes frivoles, adonnés aux plaisirs, il prend le milieu entre les uns et les autres, et d'oligarque qu'il était, it se fait démocrate. Devenu vieux, it a un fils auquel arrive la même chose; entratné peu a peu it abandonne tous les sentiments honnéte. pour jouir des plaisirs; it devient tyran comme le sont les ivrognes et les déments; it ne pense qu'aux plaisirs, aux femmes, it dissipe tout, et alors voulant jouir, il consumera l'avoir de son père, de ses parents; s'il. veulent s'y «pposer, it aura recours la force; et quand il aura consumé tout l'avoir de son père, etc., il volera les temples, les voyageurs, et ne reculera devant aucun assassinat. Si de têts hommes savent parier, ils se feront faux témoins, ils seront prévaricateurs; si leur pays est en paix et s'its sont en petit nombre, ils se vendront & l'étranger; mais si, dans t Ëtat, ils sont nombreux, ils mettront à leur tête le plus méchant et le plus puissant d'entre eux, et ils en feront un tyran qui foulera aux pieds la patrie, ainsi (1) A~puM~M~, Hvro )t.

qu'ils tcat déjà fait eu<-m<mes pour leur père et leur mère <

La peinture que fait de tuf-même Vattés dans ses écrit. ~MMr~et A'~M/!t~ nous démettre que ces types de révolutionnaires sont réels. M < un onde sourd-muet, un père au cœur dur, immoral, irascible, et une mère avare et cruette envers son <<(<), au me!n<dan< son enfance; il ne manque pas de caractères dégénératifs (zygomas et macho!rB< volumineux); mais surtout, il est dépourvu de tout sentiment d'affection.

Il fM /M< /aMOM fM~r<M~ ~<tttt< enfant, écrit-il, et dans ses premières années, il ne reçut de ses parents que coups et gimes distribués avec une périodicité << constante qu'elle servait d'horaire aux voisins; cependant sa mère ~«K«'oMtente quand elle pouvait lui donner une giflle en <<<'Aû~ <~ /'A~fOtrf.

H est curieux de voir comment, ~race à la degenération, et pour réagir contre ce< cruels traitemenK, <a pensée courait en )i~ne directement opposée aux usages et aux lois dominantes. t) rit, maintenant, de l'amour filial, qut, cependant, survit & toutes les vicissitudes humaines. ~tant enfant, lorsque t'on faisait les prières, bien qu'il fût encore religieux, il riait & ta face de ceux qui priaient; dans sa jeunesse, it était toujours le chef des révoltes, it conspira't pour s'échapper du collége avec quelques compagnons, et préférait ta société des 6ts de savetiers & celle 'des fils de professeurs avec lesquels it devait vivre. Quand it se trouve en contact avec un véritable révolutionnaire, il se sent attiré instinctivement vers fui; cependant, lorsqu'il est entré dans les conspirations politiques, it ne peutsouurir leur joug; it sent qu'il ne peut se conformer a ta discipline commune, au point qu'il tente, presque seul, une révolte, quand la plus étémentaire prudence (t; Vo))t t< cause df t< <~én<Mt)on.

conseitto de t'en abstenir; et it méprise ceux qui sont te< idoles de <e< compagnons, comme Béranger, Michelet, etc. Lorsque, après vingt ans, it retrouve le professeur qui t'avait maltraité dans son enfance, it s'en venge cruellement; it en vient aux mains, même avec Ion compagnon d'orgie, et it veut que le duel soit mortel; il t'en préoccupe comme d'une grande et belle action.

De même que tous les decta«e< il change cent <bi< de métier; it déclame contre la société qui ne recompen<e pas <e< aptitudes, ou pour mieux dire, ton oisiveté, accutant te< hommes de ce dont it est seul coupable.

tt faut ajouter que M culture classique, restreinte à quel.que< auteur*, au préjudice de< notions économiques (<auf te< page* de Michelet et de Proudhon), servit seulement t aviver en lui le sentiment exagéré de la personnalité, comme cela arriva pour les tribuns en 89, et chez nou<, pour Sbarbaro et Coccapietter.

tt sait rappeler te< moindre* minutie< qui le concernent; it catalogue avec <oin tous ses petit. triomphes de collége et de rue; pendant ta Commune it <e dépeint tui-meme de la manière tuivante: «Catrne, je ne puis l'être, j'ai la tête en feu, le coeur gonne au point d éclater, ta gorge brùlante, les yeux troubles, je cours comme un fou dans te< maison. amies en criant au secours <

< Lorsque la Commune fut déclarée, j'essayais d'écrire, mais je n'y parvenais pas, les idées me brûlaient le ter. veau, les phrases me semblaient impuissantes x. Paroles qui indiquent la violence de sa passion, de même que les suivantes:

< Il me semble, tant ma joie est grande, que ce n'est plus mon cœur, rongé par tant d'horribles blessures, mais t'ame du peuple qui, maintenant, me remplit et me gonne la poitrine <.

Parlant de Lambriot, lettré: f Il a tout tenté, dit-il, même la mendicité; moi, au lieu de demander l'aumône, j'aurais

dit au bourgeois: t~owM'tOt <M quoi acheter du pain ou je <o~ tonte~s, j'aurais préféré me briser la tête contre an mur plutôt que de souitter la probité, instrument que j'ai besoin de conserver intact comme une lame Ces paroles, aussi bien que les expressions cyniques rapportées plus haut, indiquent bien des tendances criminelles et s'il s'exprimait ainsi lui, qui avait été formé aux études classiques, lui un tettré, on devine ce que devait être le langage de ses compagnons de révolte, qui n'avaient pas la mémo éducation.

LassaHe même, altruiste lui aussi, haïssait ses maltres, ses compagnons d'études et ses parents.

6. Fout moraux c~'w~M~. Ce sont ta les ombryons de la fotie morale qui apparaissent t peine, tandis qu'elle se montre sous une forme complète et terrible dans Marat, dont la figure nous a été si bien dépeinte par Taine(<). Haut de cinq pieds, & peine, it avait une tête énorme, disproportionnée avec le corps, asymétrique (voir Pt. v, n. 2), le front fuyant, t oeit oblique, les zygomas volumineux le regard était trouble et inquiet, le geste rapide et saccadé; le visage en contraction perpétuelle; te< cheveux noirs et onctueux, toujours ébouriffés; il sautittait en marchant.

Dés t enfance il manifesta une présomption sans bornes. !t le confesse ouvertement tui.méme dans son 7oMr~ la /~MM~'M~Mcow: << A cinq ans, écrit-il, j'aurais voulu être mattre d'école, a quinze ans professeur, auteur a dixhuit, génie créateur a vingt f. Et il ajoute: <Dés mon bas ~ge, j j'ai été dévoré par l'amour de la gloire, passion qui changea d'objet pendant les diverses périodes de ma vie, mais qui ne m'a pas quitté un seul instant t. Avant qu'éclatât la révolution il chercha, mais en vain, a se poser en savant.

(!) J!~< M'~t~w da la ~*raw< contemporaine,

A Edimbourg, où il émit professeur d'anglais, en 1774, il fit imprimer son premier travail T'AccAa~o/c&nw~'y cAa~w de fMc~M~~ qu'il traduisit ensuite lui-même en français en <7M, et que ses biographes jugent « un assez mauvais ouvrage politique*. L'année suivante, it publia, A Amsterdam, en trois volumes, son traité De ~'AotMW<' ou <<M pn'wt;~ et du de <'M/ÏM~M'~ de ~'d~M ~tM' le corpa et du <'<wp~ <Mr ~<t~M, confidéré par Taine comme «un p~e-mete de lieux communs physiologiques et moraux, de lectures mal digérées, de noms entités h la suite et comme au hasard, de suppositions gratuites, incohérentes, oo les doctrines du dit.septiéme et du dix.huittéme siècle s'accouplent, sans rien produire que des phrases creuses

La disproportion de son esprit avec son extraordinaire vanité, la surexcitation continuelle, l'abondance de ses écrits tout caractérisait son délire ambitieux auquel, comme dans le paranoïque, s'associa pen & peu le détirc de la persécution, qui lui faisait voir des envieux et des ennemis partout puis se développa en lui la folie morale plus compléte, qui en <793, lui faisait demander, entre autres choses, 270 mille têtes, dans le but d'assurer la tranquittité publique, s'offrant lui-méme pour être leur justicier sommaire et temporaire.

Voici maintenant un Marat péché dans un manicôme modctne(<).

Sgric. (voir (ig. ~9) est né a Florence en 1853, de péro vieux et de mère jeune qui semble avoir été épitcptique. Jusque <3 ans it fréquenta din'ércntes écoles, parce qu'il était '-oovcnt cxputsé pour son insubordination. !) fut enfermé dans une maison de correction, où il resta pendant deux ans environ. Sa mère étant morte, il fut mis bord «) t)n .<)'t~< et < )'~)'<<<t~o ~.<t'«, ~88, (~pprt~cdo M<"T)!)t.t <'t Fn.~ft.

d'un navire marchand, ot it passa la plus ~MBd< partie de sa jeunesse. !t dit que, voyageant en Amérique, il trouva de< personnes (reprit de justice, petroteort, nihititte*~ qui exatterent ses idée. congénitales de grandeur, nu point qu'il pM<ait contiaueUement t ordonner les diver. états

r~~t~k~

sociaux sur la base de )'ega)ite. Knnuye et fatigué de la vie de bord, il l'abandonna et entreprit des spéculions qui allérent au plus ma!, t) trouva a s'employer comme commis, mais malgré les exigonces de sa nouvelle vie, ses idées de réforme sociale ne abandonnèrent pas, ft voyant

que l'instruction qu'il posaédait était insuffisante pour t'M<cution de tes projet*, it <e mit a étudier, lisant Dante et nos meilleurs auteurs ctaMiqoes. Cette période de M vie est représentée par des tatouages dessinés sur son avant.bras droit, qu'il déclare s'être fait imprimer pour démontrer qu'il préférerait appartenir aux tauvagea ptutot qu'à notre société, à laquelle it ne rcconnatt pa< le droit d'imposer des lois.

En 1875 il $'anH)a a une secte, espérant ainsi réaliser ptu< vite son rêve; mais, au milieu de l'orgie et de la désiHutton, voyant que ses espérances e'evanouiMaient, il tenta de <e luicider deux fo<< en trois mon. Etant allé à Turin, it reçut t'hospitaHté chez ton oncle et le blessa, ainsi que ta femme, d ua coup de rasoir, Ju~e fou, une ordonnance de non lieu fut prononcée en M faveur et il fut mis au mamcome. En étant <orti, il tua, dans une nxe sanglante, un de ses amis d'un coup de couteau. Apre< avoir écouté la tentence qui le condamnait & dix ans de prison, il se précipita d'une hauteur de plusieurs métres, se fracturant t humeru< gauche. Reconnu aliéné, il fut envoya, du manioome de Turin, a celui d'Avosa, où il resta jusqu'en 1879. Regardé comme guéri de la folie, on l'envoya & la maison de détention d'Amelia; it y escompta sa peine et vint ensuite & Florence, où il fut recommande au Préfet qui le plaça dans le /~o Wcotwo de Montedomini. OMense dans son amour propre, ptu< encore <tuc fatigue par la discipline et par ta vie qu'il menait dans le ~o /<<t<M~ it fait en sorte d'obtenir un prix de cinquante francs et d'en sortir.

Dans les trois derniers mois de t année ~885, après avoir fait des démarches prés de plusieurs personnes, it parvient entrer, comme teneur de livres, dans une pharmacie de ta ville. Respectueux et de belles maniércf*, il acquiert fa<:itemcnt la confiance des médecins, tt se procure 60 centigr. de morphine qu'il avale pour se tuer.

Lorsqu'on lui demanda pourquoi il avait tenté de se suicider, it répondit avec franchise: <Jai perdu la confiance dam lit vie, je n'ai rien t espérer de la société qui n'a pas voulu me réhabiliter et qui ne sait pas me comprendre, car, s'il en était autrement, & cette heure je serais grand, parceque j'aurais donne une autre organisation & la société ette-méme, et, & la divition arbitraire des classes des hommes, j'aurai)! voutu substituer la parfaite égalité sociale

Etant sorti de l'hôpital, it écrivit une lettre au comte T. lui demandant 5000 francs en le menaçant de le poignarder it fut arrêté au moment ou it allait à la Poste retirer l'argent.

tt est haut de m. <,00 et pesé 67 kilogrammes; it a les cheveux rares et grisonnants, les moustaches épaisses et noires, le front haut et fuyant. Oreilles a anse; dans le pavillon de l'oreille droite on observe un trou qui aboutit, par un sentier fistuleux, dans l'os temporal. Sinus frontaux très dévetoppéf:. Globes oculaires un peu saillants et ancctés de forte myopie. Nez dévié en haut et à gauche. Face légèrement asymétrique à droite. Bouche plutôt large avec manque des trois incisives de la mAchoire supérieure. tt est absolument dépourvu de sentiments attruistiques; it dit n'avoir point d'amis et reste indifférent au souvenir de ses parents, Il montre quelques sentiments pour les aftitiés, cependant it les trahirait eux aussi, s'il le croyait nécessaire. Lui, seul et abandonné dans le monde, ne craint pas tfu) vengeance, tt n'a jamais aimé de femme autrement que d un amour sensuel. La femme, pour lui, est une machine, tt épouserait une femme riche dans le seul but de profiter de sa fortune pour aider l'humanité et pour faire triompher ses idées socialistes. Il croit en Dieu et dit que celui qui souffre sur la terre jouira d'une vie meilleure dans d'autres planètes. Le sens moral est presque éteint en lui. Si on lui reproche l'homicide qu'il a commis,

ses paupières ne bougent pas, et it ne change pas de physionomie après quelque temps il répond sèchement qu'il existait entre lui et <a victime des rancune* politiques et des dimeultés d'intérêt.

Mégalomane, it prétend qu'il n'a jamais été, et qu'il n'est pas pauvre; it laisse au cafetier 40 centimes de pourboire pour une tasse de café. tt dit que l'appareil de prothèse pour la pseudarthrose de <on bras gauche lui a coûte MO franc<, tandx qu'il l'a eu gratuitement. Chaque lettre ou inltance qu'il a écrite est timbrée avec ses nom, prénom et quatit4.

Lui, t'apotre de t egatite sociale, il écrit t un ami, que 300 francs ne lui <uMsent pas pour son entretien Journalier. Lorsqu'on lui fait observer qu'il serait difficile d'établir un équilibre d égatite sociale dans ces conditiont économiques, it n'entend pas raison et s'efforce de démontrer le contraire. Au reproche d'être un sectaire, it répond qu'il n'en éprouve aucune honte, parce qu'il y en a de bons et de mauvais; et puis it CMayait d'en devenir le chef. Quoiqu'il ait toujours l'idée Uxe de vouloir réformer la aociet' s'en croyant capable, cependant it ne sait à quel parti s'arrêter, tt se montre décourage et dit, dans la lettre écrite son ami, avant de s'empoisonner avec la morphine: « Je ne puis vivre, parce qu'il semble que je sois maudit; toute chose, pour moi, va au rebours de ce qu'ette va pour les autres hommes; it né m'est pas même donné de pouvoir vivre a ta sueur de mon front, ce quoi, it me semble j'aurais droit

Dans ses discours comme dans ses écrits, domine toujours l'idée de changer la société qui, selon lui, est M~ et /<XTt'<e avec <OM<M t'M~t'<M~M pAt&tM~'O; en~M<~M par ~'At/pocrt~e la p~ ra~M~p. Il reconnait à Dieu seul le droit de dicter des lois et de punir celui qui y manque. Les hommes doivent être tous égaux entre eux, et, en proportions égales, ils doivent profiter des produits

de la terre qui sont un don de Dieu. L'organisation <ociale actuelle cet, t <en avis, t'ouvre d'une association de mattaiteuft, qui, sous le prétexte spécieux de ta civilisation, se sont arrogé le droit d'accomoder les retigiom à teur manière, de créer te< gouvernements, de dicter des lois, de punir ceux qui manquent a ce* fois. Pour lui, te< crimes ne sont qu'une réaction nécessaire contre !e< u<urpationt et te< abu. de ceux qui ont réuMi a <e placer dant une position tupérieure t celle de ieura $embtabie< et qui en profitent pour imposer leur volonté et obliger te< autres à obéir. < Quand te< code$ seront abotit, dit-il, il t'y aura plus de crimet. Si le Roi n'exittait pa<, per<onne ne serait coupable de tése-majetté. La propriété abolie, it n'y aura plus de vols t; et ainsi de <uite. < Les homicidea pourront subsister, ajoute-t-it, maia la fureur du peuple y pourvoira par une justice sommaire. Ce système d'organisation potitico-retigieuse occupe tellement Ion esprit que quand it traite d'autres <ujete, it le laisse apparaitre par l'application impropre de< expre«ion<. Ainsi, p. ex., it appelle ~r~aM~ les soldats de t'armée, tK~tM à ~taw <tr~< la guerre, t'A<tM<o~i', les impôts, etc.

7. A~M' – La grande imputtivité, propre aux crimine)f, détermine assez touvent les gens honnëtet, qui sont moins prompte a l'action, a <e servir d'eux pour atteindre le but qu'ils ont rdvé; ce qui explique comment, parmi nous, des associations politiques très honnêtes, des patriote* incorruptibles ont eu, parfois, dans la lutte contre l'oppresseur, recours a de semblables aide«.

Ainsi Oxini, dans l'attentat contre Napoléon ttt, eut pour complices De Rudio, un voleur, Picri, deux fois condamné pour vol, et Cornez (noir au point qu'on t'eût pris pour un n~grc, avec une forêt de cheveux crépus et roussiUrcs) ennemi mortel du travail et déjà condamné pour vot(~). (t) .o< <<< ff/<M Or<(M<, c«n appendice di A. Kx*'<cHt, Turin, (?<. – Atmfu', /~<~tt<t<<'Mo, N<p)e<, tM7.

De même Pignatello, t'éteve de Campanella, prit pour complice Cervettaro, homme faux et avare.

En Amérique, Booth, le présidenticide, partisan exatté mais convaincu de l'esclavage, eut pour compagnon dans la conspiration, Payne, un véritable assassin de profession < Hercule monstrueux au cou de taureau et au regard d hyène x, qui blessa de cinq coup< de poignard te ministre Steward dans son lit, ainsi que deux de <e< <!t< et le gardien qui étaient accourut a son aide (i).

Mais le plus caractéristique de tout fut Fieschi, inttrument de Morey, vieux et ardent patriote, et de Pépin, esprit faible, mai< honnête. Chez lui le crime politique ne fut véritablement qu'un prétexte pour donner un libre court a l'impulsivité criminelle mélée & cette du mattoïde graphomane. De famille Corse, immoral, it eut un père voleur de grand chemin, d'autres parents criminett, un frère sourd-muet et un fils naturel fou; d'abord soldat énergique et valeureux, mais querelleur, sa vie ne fut qu'une tuite continuelle d'e<croqueriee, do vot<, de violences et de vagabondage. Du eriminet-né, it présentait les caractères dégénératif! suivants: front hydrocéphatique, zygomas et oreilles votumineuset (voir PI. v, n. «), et it en avait toute la trempe morale: la tendance aux violences et & ta fausseté, l'afrection intermittente pour son amante, contre laquelle it tira un coup de pistolet, affection qui contrastait avec son insensibilité envers lui-même, et plus que tout, la constante vanité, si puissante en lui que, l'attentat accompli, it en revendiquait t'idée, déplorant de ne pas avoir de grands noms a révéler comme ses complices, et se montrant, durant le jugement, toujours vain et railleur. Dans le temps qui précéda l'exécution, le mattoîde reprit le dessus it se complaisait dans les longues relations des journaux, se comparait & Bayard, distribuait des autographes LfcoXTt F., ~tf)'~ de la t~M<OM.

aux gardiens, signait dei tettret avec cette souscription: le régicide Fietchi, et terminait la quantité énorme de <e< écrit. par une espèce de mémoire, écrit deux jours avant son supplice, et avec lequel il prétendait ~w~M~~t r~ avec fAM<ot~(<).

Moedet était un criminel-né, et tel l'indiquaient les donnce< physionomiques (sinus frontaux, oreille. & anse, visage allongé (voir Plane. v, N. 17) ainsi que te< données morales. N'ayant encore que treize an<, it avait été condamné pour vol, vagabondage et mendicité; vaniteux & t'exces, il commanda, avant l'attentat contre l'empereur d Attemagne, de nombreux exemp!aire< de sa photographie, disant au photographe qu'il < ferait ainli une bonne affaire, parce que, tous peu, son nom courrait le monde entier <; mai~ plus que tout, l'instabilité et les contradiction. de <on caractère indiquaient bien le criminet-ne. Chaste par le parti socialiste démocratique tui.meme, pour son intentpetance, lorsque l'attentat fut commis, it voulait <e soustraire à t'arrettation en se disant mineur; puis, & l'interrogatoire, tout en se proclamant anarchiste, it nuirmait qu'il avait voulu se tuer lui-même et non tuer l'empereur, pour montrer au peuple les misères de la vie; mais au court des débats, le criminel reprit le dessus, se montrant cynique et tournant on dérision te< juges et les témoins, Uans le procès pour l'attentat dn Niederwatd (~884), contre l'empereur d'Allemagne~), figura, comme auteur principal, Reinsdorf, déjà condamné pour outrage & la pu'tcur, tcq'mt présentait comptetcmcnt te type criminel (sinus frontaux, front fuyant, mâchoires et zygomas volumineux (voir Pi. v, X. t6); et cependant il était très instruit et s'exprimait avec une merveilleuse facilite, partant fierc0) M. Uu Ct~ ~'a«"~( ~'t'<. Parle, t8T?.

K. )~np)t, /<<'<'<4'<"«~f<'r~<< ~'««'«'t' '~M /('<«'~<< t" /JM.); 7't~MM< mxrjt, tS85.

ment, dam le sens anarchique. D'une insensibilité morale extraordinaire, il s'écria, âpre* M condamnation ~<w<~ ~t~ ~e<~ ~M«ra~ <oM<M <M~' ~cAa/hMot pour la sainte MM~ <<c fafMtrcA~; et it ne se démentit pas même sur l'échafaud, devant lequel il prononça ces dernières paroles: A 6M la barbariet Vive ~'OMrcA~/ Ses complices Rupsch et Kuechier présentaient aussi quelques caractères du type criminel (oreilles t anse, zygomas et visage allongé, prognathisme le premier, zygomas et mAchoires volumineuses le second), mais ils étaient ptutot les instruments de Reinsdorf, et au procès, ils essayèrent de démontrer leur propre innocence, ou du moins, leur responsabilité limitée, ce qui n'est pas rare, du reste, pour cette espèce do criminels, chez lesquels, comme nous l'avons vu pour Hoedet, lorsque la tentative échoue, l'instinct de la conservation tinit par dominer l'idée du sacrifice. Toutes les circonstances de l'assassinat des Lords Cawendish et Burke, dans le Pha)n!<-Parit de Dublin, accompli d'une manière féroce, unies aux caractères anthropologiques présentés par tes accusés, démontrent combien la criminalité congénitale y eut de part; en effet, sur M imputés, 4 au moins présentaient le type criminel: Detaney aveczygomas volumineux, visage asymétrique, front étroit; Hanton, avec sinus frontaux et michoires volumineuses (Pt. v, N. 19); Fitzharrts, avec nez retroussé et camus, mâchoires et sinus frontaux énormes, oreittes a anse, développement extraordinaire de la face (Plan. v, N. 90); Brady, cheveux crépus, mâchoires et zygomas volumineux, nez camus (Pt. v, N. <8). D'après les caractères moraux, Carey, chef apparent de ces sectaires, était sans aucun doute criminel-né; aussitôt après l'assassinat it se préoccupa seulement d'en transmettre aux journaux les détails les plus minutieux, puis il dénonça ses compagnons, répondant cyniquement, pendant le jugement, A leurs impré.

Mtions: ~OW M'aMf~ WM tM~MM vendu << M MW~ <[Mt~ pf~tWtM~.

8. ~MCM ou dM*<a<M~ C~tM~~ f~M<MWM~M. Les criminels révolutionnaires ne manquent pas parmi les prince* et les dictateurs, si influents dans les révotutions que M. Nordau va {usqu't les en croire la cause la p<u< pu!sMnte rappelons Pierre le Grand parricide, Napoléon 1 adultêre, homicide, etc., Cola de Rienn et MaMnietto devenus, avec le pouvoir, de< criminett féroce*. Pour expliquer ces cas, nous trouvons un secours dans la belle découverte de Jacoby (o. c.), savoir que la criminalité et la folie se forment d'ettes-memes avec la plénitude du pouvoir, ittimité, despotique, la licence complète faisant éclater, chez les despotes, en les exagérant, les germes latent. do la perversité, qui se trouvent, plus ou moins, en nous tous, mais qui, chez eux, se centuplent, en raison de l'onnipotence absolue et de la certitude de t impunité, comme cela eut lieu pour les Césars et les tyrans du moyenAge.

< Celui qui possède la puissance illimitée sur la chair et le sang de son semblable, qui a le pouvoir d'avilir, de l'avilissement suprême, un autre être, est incapable de résister au désir de faire le mal. La tyrannie est une habitude qui, à la longue, devient une maladie. Le meilleur homme du monde peut s'abrutir au point de devenir l'égal d'une bétc sauvage. Le sang énivre; t'esprit devient accessible aux phénomènes les plus anormaux et semble y trouver de véritables joies. La possibitité d'une telle licence peut s'étendre & tout un peuple; et cependant la société qui méprise le bourreau officiel, ne méprise pas ces bourreaux puissants (DosTOJtwstv) x.

Hôttander et Savage font remarquer la fréquence de la folie morale chez ceux qui, en raison de la trop grande bonté ou de la négligence de leurs parents, n'ont pas été réfrénés dans leur enfance, et ne se sont pas habitués aux

réserves que la te! impose et qui font qu'un homme est t, moral. Si l'on y rait bien attention, le manque d'éducation produit le même effet que le despotisme.

La Révolution Argentine eut le doct. Francia, iMu de parents fou*. Arrivé au pouvoir, it méditait le suicide, puis l'incendie et l'homicide cruel, froidement cakuté; dans ses accès, it fanait incarcérer et envoyer à la mort ses parents, torturer des personnes que ses songes morbides lui désignaient comme impliquées dans des conjurations imaginairet, et pour lesquelles it ordonnait que t'en exécutât chaque nuit de nouveaux genres de supplice que son esprit malade lui suggérait.

!t mourut A un Age tré< avancé, lorsque s'était changée en démence la folie moralc et mélancolique, dont il présentait tous les caractères anthropologiques léte dolichocéphatc, zygomas proéminents, sinus frontaux accentués, divisés par une ride profonde, oeil fétin, tévre inférieure rentrante.

9. 7r<tM/orM!a<MW <~ t~/o~~ <w<t'M<?~' en <<?«'jtwlitique. Il n'est pas rare de voir, an contraire, la tendance criminelle innée se changer en activité révolutionnaire, parceqxe cette ci, outre qx'ette satisfait les instincts impulsifs des criminets-nés, leur donne un vernis de générosité, une espèce d'alibi morat pour les crimes commis, et leur onre ainsi le moyen de conquérir, même sur les gens honnêtes, cette influence qui est, nat'trcttemen), ce qu'ils désirent le plus vivement, car ils sont vaniteux jusque la mégalomanie.

tt est étrange alors, de voir que, chex un grand nombre d'entre eux, on rencontre, même dans le crime, une honnêteté relative; ainsi, Ics socialistes viennois Engct et Flegger volent pour la caisse anarchiste, mais ils ne retiennent rien pour eu)!, h l'exception, t'un, du prix de ses tuncttcs perdues, t'autrc, 'te cctui de son voyage & Prague.

Il se produit, pour eux, ce que l'on observe dans la nature, pour la putréfaction, qui est en même temps effet et cause de ferments, et qui, 1 son tour, aide et féconde la vie végétale, favorisant ainsi l'éternelle circulation de la vie.

Ainsi s'explique comment l'on a vu des princes mauva!<, comme Commode et He)!ogabat, être, t t'oppote du tre< honnête Marc-Aurete et de Julien, tolérants enver< te<chrétien<, parce que, precitément, la folie morale, cause de leur criminalité, les rendait moins hostHee 1 la grande révolution du Christ.. 1

Nous en avons un exemple singulier dans un certainVisc. voleur d~s t a~e de sept ans et névropathe; aMUe 1 toutes les grandes associations de matfaiteurs d'Italie, it essaya plusieurs fois de se suicider parce qu'il ne savait pas résister a la manie du vol, dont, ensuite, it avait honte, au point que, avant d'essayer de se donner la mort, it écrivait: < Je dois me tuer pour ne pas causer de préjudice ultérieur à la société f.

Sauvé de la mort, it dit un beau jour: < Je ne veux plus voler, je veux me dédier a la rédemption des peuples, t la dynamite, en soulevant les ouvriers t, et, pendant un grand nombre de jours, it ne s'occupa que d'économie, de morale, d'associations; it guérit ensuite, mais it conserva un altruisme si exagéré qu'il se mit en colère, lorsque je lui refusai de me servir de son sang pour une transfueion(i).

Ici, donc, la tendance au crime et au suicide se transformait tout d'un coup en une tendance révolutionnaire, ce qui montre leur connexion, comme l'accès convutsif de t épiteptique se transforme parfois en un accès criminel, ce qui en revête la commune origine.

<t) C. Lc<"MM, P<!«~~< <M «w~, Taftt, tMM.

<0. ~e ~~M. La connexion de la criminalité congénitale avec t'épitepsie(t) nous explique la fréquence, chez les criminels politiques, de ces cas que nous pourrions désigner sous le nom d'~pt~<e politique, En effet, ta vanité, la religiosité, les hallucinations très vives et très fréquente:, la mégalomanie, la géniatité inter. mittente, jointes a la grande impulsivité de< épileptique., en font det novateurs religieux et potitiquet. < 81 ne peut être mm en doute, écrit à ce propos Maud. s!ey (9), s! ce n'est par te< croyanta que Mahomet n'ait do, à une attaque d'cpHep«e, M première vieion ou rêvé.lation, et que, trompé ou trompeur, il ne M soit prévalu de sa maladie pour <e donner comme tnaptre du ciel. Ses vi6)on< ont exactement le caractère de ceHea que !e< mede.ciné reeonnaiMent comme étant de caractère et de dérivation ep)Jepttque<. Le<epiteptique< enfermés dans les hospices sont assez souvent sujets A de semblables visions, qu'ils considèrent comme autant de vérités et de réaHtés; et pour ma pa~, je suis plus porté à regarder comme une imposture l'extase qui changea Saut persécuteur en Paul apôtre, qu'a admettre que Mahomet ait, la première fois, douté de la réalité des choses qui lui étaient révélées. Si, donc, t on considère combien de conséquences eurent les visions et les extases épiteptiques, nous devons être circonspects avant de nous prononcer sur ce qui peut ou non dériver de la folie, et avant de dire quelle importance peuvent mériter des révélations qui surpassent la portée de notre raison s.

J'ai décrit R. E. (3), faisant profession de pratiquer les avortements, escroc et fou épiteptique, qui écrivait: c Je conclus en assurant, que je n'ai jamais eu l'ambition de (t) Voir ~<wtw< cWM<M<<, vol, 1. t~MM d«~<Wt<~ vol. tt, ptrt. i. «) ~<t w~MM/M H<~ MMht«(< Mt~aM, M)t)tB. M79. (3) C. LNtMOtO, Uomo <~MM~M<M«, VCL )t.

gouverner un Etat, mai< au cas où le plébiscite, le suffrage du peuple me porterait au Ministère, j'emploierais me< premiéfe< heures à réformer, de la tête aux pieds, la magistrature, etc.

Dans t //OMMM de génie, se trouve décrit un épiteptique, escroc, uxoricide, violateur et recéteur, poète non privé de géniatité, qui prêchait une nouvelle religion, dont le premier rite était le viol, et qui, entre deux accès d'épilepsie, essaya de le mettre en pratique sur les ptacex. Un autre, épileptique et voleur, voulait organiser une expédition à la Nouvelle Guinée à la recherche d'une lie, soutenir Coccapieller avec ses tevenu)!, et a ~7 ans, se taire nommer députa pour changer toute< les lois et introduire le suffrage universel.

Lantier, dans Germinal de Zola, descend de parent< atcoolistes et d~generef; d'ou la facilité qu'il a de s'enivrer au troisième verre, et un puissant désir de tuer, auquel il donnait libre cours dans les vengeances. Quand it était ivre il avait la manie de manger un homme.

Zota, sans le savoir, nous a dépeint ici, un cas d'épilepsie politique.

Mais la preuve, la plus précise, nous fut fournie, il y a quelque temps, par un jeune récidiviste pour oisiveté et vagabondage; it avait le front fuyant, le tact presque complètement obtus, et à la demande qu'on lui fit s'il s'intéressait la politique, il répondit: «Qu'on ne m'en parle pas, car c'est )& mon malheur; quand je suis a mon travail de vcrnisseut* et que les réformes me viennent à t'e~prit, j'en parle & mes compagnons, et peu à peu je suis pris de vertiges, je perds la vue et je tombe par terre f. Et il nous exposa un système de réforme véritablement préadamitique les monnaies, les écotcs, les vêtements abolis, chacun échangerait son propre travail contre le travail d'autrui, etc. !t consumait sa vie & ces élucubrations; en somme il était auecté d'une véritable épilepsie politique.

La conviction, la volonté ne lui manquaient pa<, le génie seul lui faisait défaut. Ceci étant donne, avec un peuple ou une époque propices, il aurait été un réformateur, a la criminalité et a l'épilepsie duquel personne n'aurait pente (i). Rappelons ici que, dans le petit groupe des 15 anarchi<tet de Naples, le plus fanatique est l'ouvrier typographe Feiico(9), imputé déj& H fois pour tentative d'assassinat, grève, diffamation et épileptique.

Il est probabte que M. étudié par ZuccareHi, était de la même catégorie.

(t) Voir RoM), ~MO~a C««M~a di <'WM<~K, tMO. – F. A., de 3Ttn<, ptémont*)*, avec père fou, mère morte phttttqne, frère ttp~mtntaqnf, ter.ntMcatr <e proftMton, haut de t )B. ?<, peMnt tt~. 7), ayant t t'OMtpnt deux etettficct provenant de p)«!ct, *« eoa, one MeMare, suite de tentat)ve de mMde; tt a le eftae bMeh~phate, Indice M, cap, or. tM2, front ~<ytnt, ceM strabique, oretttct t MM, mMetnhme et obtu*)te MnMftette, la douleur te mtnifetttnt, au ehtWot de Do Bott-Beymond, t M t drotte, M à gMehe; e~h6t)omM)-e 3,1 t d., t gMohe; yMexe* t'otatten* ettg~é)); ta dynamomètre (! donne 30 t ))' 3< t d.; té~e)' tb~Mement de tapante droltoi brtdypht)!(e; Mnttmentt «Tect)~ norman):; )) ett <r<< amant de la femme, peu treOgteox, tneapaMedet)Mte*~ea<'naax parce que la lecture lui donne dM étonrdtMement* et céphatoe )t f't tntet a de< vert!ge< qnt par. Mo )<* font tomber par terre, A tretM ans Il t'adonna la ma"tnrbat)on 1 a 18 an* )! fr6qoenta pour la première tôt* <c< matMn< de prottttntton. !) fut condamné la première fois pour tvroencrte, ensuite ponr avoir ToM a Ma patron den< franet qx'tt dépensa a botre; ce vol ne lui sembla pa* nn délit parce qn'U rcce<ra)t nne mature paye.

tnterrogA tar le caractère de aro réformes, 0 répond que, personne ne dott avotr d'argent; chacun n<' doit qae peo travailler et vivre en échan.reant ac< prodnttt; aucun vetemnt t t'etcept)on d'nn monohotr ponr convrtr les o~anct ~énttan):, aacnne to) et ane cabane pour dormir; Il vent la liberté absolue do mariage, ou ptutot da concubinage, avec n'fmporte quelle femme; t'abontton ab<o)ne des ecote*, pa)< l'abolition dei pretrM; an bcMtn on se Mrvtratt de fmtta pour te* exterminer, mata ceax qui voudraient travaHter ocratent épargnét. Pat*, xe contredisant, 0 décide qn'tt en retteMtt an pour chaque paroh<e, 0 prendratt tout t'arment an< rtchc* et te< contratndratt a travailler et a ponrvotr a tenrt be<o)nt) par leur propre traTat). Cela, dhatt-tt en termtmnt, était le monde d<'< tempi paMea, ainsi qne Je J'al entenda raconter. ~rcA<efo di ~<c~ 1889).

<!) Tribuna ~<M<<~<ar<<t, 3 novembre tMe.

M. M.(<) présente une stature avantageuse; ptagiocephatie gauche; oreilles aplaties, asymétriques et a niveau très bas par rapport au crâne; face grosse, pommettes saittantes; A la mâchoire supérieure, canines et incisives du milieu très développées; barbe peu abondante, visage péle; un frère de son aïeut paternel et un frère de son père étaient apoplectiques; un frère de sa mère névrotique. A t'age de 18 mois il commença à lire, et & ~6 am il prit la licence tyccate, manifestant une grande précocité d'esprit, tout en ayant cependant toujours une tendance marquée pour l'étrange et le fantastique.

Onanistc depuis l'Age de ~2 an<, a ~3 it commença la sentir au visage des bouu'ées de chaleur qui lui faisaient craindre la même mort que cette de <e< ancêtres. Quand il sortit du collége, vers l'âge de to ans, it soumit d'une forme légère de typhus; lorsqu'il en fut guéri, it eut de* convulsions épileptiques et des vertiges, en même temps que des alternatives continuelle. de grandes excitations et de dépressions, une tendance au suicide et une grande peur de la mort.

Dans le petit accès it a toujours conscience du mal, mais il en garde un souvenir peu précis.

Oan" les intervalles Ubres it a la perception facile, la mémoire faible. A travers les nombreux changements de son caractère, le fond de son 4me apparatt bon; it nourrit des sentiments de libéralisme et caresse des idées d'apostolat et de martyre.

Il a écrit sur des matières sociologiques; le plus étrange c'est que ce qu'il a mis de lui-méme, en l'adaptant aux idées des autres, it ne le reconnatt pas comme étant de lui, mais it l'attribue aux autres.

<t) Prcf. ZucuMu. ~'c~<t!<o di ~<<'A<a<W<t, «)<«Mt pttM~deM~o~oy(« critetinale, vol, m, fMC. )'. Txrto, 18M.

De bonne heure il s'enrôlait dans les associations démocratiques dans les démonstrations de la jeunesse universitaire, il était toujours à la tête; it avait ta parole concise, chaleureuse, ardente, il était toujours prêt a en venir aux voies de fait. Dans une bruyante manifestation populaire, «'empressant d'en prendre gratuitement la direction, il en arriva immédiatement < proposer l'incendie du palais municipal, et même, il eMaya, )e premier, de se mettre & t'cBuvre.

Le premier, dans une démonstration univ'r<:itaire contre un professeur, il s'élance violemment vers la bannière, s'en empare et dirige la démonstration; t'ui~, dans )n soirée, il a un accès épileptique, Le lendemain il veut retourner a l'université, et ta, revoyant ce m~mc profes~cut, il l'as- saitte par derrière et le frappe violemment.

Dans une grève d'ouvriers, il on're son nppxi, derient un excitateur violent, à ce point qu'il fut poursuivi et condamne.

Rappelons ici un des dictateurs de la République Argentine, dont le gouvernement marqua les pages les ptos sanglantes de l'histoire de ce pays: Rosas, fou mora), fils d'une hystérique, et épileptique lui-méme, avec les caract<res physiques du criminct-n<! (chevelure nbondi'ntp, angle facial très aigu, front saillant, déprima, arcades sourcitiOcs proéminentes); dés l'enfance il éprouvait du plaisir h martyriser les animaux, a brater les tas de grains, h maltraiter les esclaves. Devenu puissant, Rosas se faisait adorer dans les temples; par son ordre on promenait, travers les rue' son portrait placé sur un char tratn'! par des généraux et par les principaux de la vittc. !t recevait gaiement, el <~n ptaisantant, les demoifcttcs de. qui venaient lui demander la grâce des condamnés; il leur promettait tout ce qu'dtcs demandaient, Tout a coup on entendait une fusittadc: <oh! 1 disait-il, ils sont morts c

tt fouettait lui-même les condamna quand it lui semblait que les soldats n'y mettaient pa« aMM d'entrain; il t'abandonnait aux plus ~tran~et !mpu~!en< cr)m!net!e<, comme de faire vendre de< ~tea humaines par la ville, comme on aurait vendu des oranges, de <e faire dei harnais de cheval avec la peau des ennemis tués, d'ordonner dei maMacres et des tueries sans causes apparentes, inventant des tourments spéciaux, comme celui de la scie, des chassures brolantes, du supplice au son de la musique, etc. (RAMOtMtUA, 0. C.).

CHAHTMK XI

Facteurt) indivtduetft (suite).

Criminels politiques foun.

1. Dans les criminels politiques entrent, pour une large part, les aliénés, d'autant plus enclins aux accès criminels, que le manque du sens moral, stimulant déjà puissant à l'impulsivité, s'aggrave en eux, par le défaut plus grand d equttibre mental, par conséquent par l'absence de toute inhihition, par le sentiment exagéré de leur propre personnalité, par les convictions de leur propre grandeur ou de persécutions imaginaires; et ces convictions, ils réussissent souvent & les faire partager A ceux qui sont sains d'esprit et avec lesquels ils sont en contact; les faibtes, les mécontents, ennemis de t'ordrc dominant, chez lesquels trouve écho la haine du fou contre la société et le gouver' nement, auxquels il attribue toutes ses sounrances, ne manfluent jamais,

H est utile de rappeler ici ce qu'a écrit Stendhal & propos des révolutions, <que toute société qui a peur est, a son insu, dominée par ceux chez lesquels l'intelligence est moindre et la folie plus grande.

La cause en est surtout au misoncismc moindre, à la facilité plus grande, qu'ont les fous, a embrasser et a comprendre le nouveau.

Maudstey remarquait que la manière d'envisager les questions, particulière a un grand nombre de monomanes, serait une espèce d'intuition, Il laquelle la rénexien n'arriverait pas, et qui se révèle par une façon d'agir opposée à celle que suit habituellement la majorité.

C'est que, chez eux seulement, on peut trouver, unie a la tendance opposée a t inertie, c'est-à-dire a l'originalité, qui est te propre des génies et des fous, et plus encore de ceux qui sont l'un et l'autre a la fois cette exaltation, qui est nécessaire pour sacrifier ses propres intérêts et sa vie même, afin de faire connaître et accepter les nouvelles vérités au public, pour lequel toute innovation est déplaisante et qui s'en venge souvent sans pitié. En unissant la conviction inébranlable, fanatique du fou a l'astuce calculatrice du génie, ils déploient une puissance capable de soulever, a quelque époque que ce soit, les masses engourdies, stupéfaites devant ce phénomène étrange, même pour les penseurs et pour les spectateurs éteignes. L inOuence que la fotie a déjà, par ette-méme, chez les peuples et dans les temps barbares (1) contribue encore & rendre ce phénomène irrésistible.

Bien entendu qu'ils ne créent rien de but en blanc; ils déterminent seulement les mouvements latents préparés par le temps et par les circonstances; c'est que, grâce & leur passion pour le nouveau, pour l'original, ils s'inspirent presque toujours des dernières découvertes, et ils partent de là pour deviner celles qui ~e produiront dans t'avcnh. Ainsi S'ttopcnhaufr écrivit A "ne époque, où to pe"<-)mi!-mc, meté au mysticisme et a l'emphase, commençait ') '~rc de mode, et il ne fit que fondre tout cela en un sterne philosophique (I), comme Uarwin résuma Lamark et t'ja<rnc, etc., comme Xo)a résume Ratzac et Flaubert. (t; Voir t~w~o. ~w y't~, r~ r~MM<. t~. t?t R~T, ~<(/"«~t)<' '/<' .'<<<~«'H/t'e< t~<.

Luther synthétisa les idées d'un grand nombre de contemporains et de prédécesseurs; il sumt de rappeler Savonarole. Si ces idées sont trop en desaccord avec les opinions prévatentes, ou si elles sont trop absurdes, elles tombent immédiatement; souvent même ettes entratnent l'auteur dans leur chute, de sorte qu'il finit le plus souvent par rester <eut avec le petit groupe de ceux qui ont tubi la contagion de <e< idées, ou qui l'ont compris. Dan< ce< derniers temps il s'est formé dan< l'Inde, grâce a Keshab, parmi les Brahmines eu<-meme«, une nouvelle religion, basée sur le rationalisme et sur le scepticisme moderne; évidemment, ici, la folie de Kethab a devancé le temp<, car le triomphe d'une Mmbtabte religion ne serait pas probable, même parmi nous, qui <omme< bien p)u< avancés dans le champ des connaissance. humaines. On peut en dire autant de l'allemand Knutzen qui, il y a deux <iecte< (~080), proclamait qu'il n'etmtait ni Dieu, ni enfer; que les prêtres et les magittratt étaient de< êtres inuti!e< et nui<ibte<, le mariage une fornication; que i'homme finit avec la mort, que chacun doit se guider d apre< son sentiment intérieur, d'où le nom de coM<'<pM<*MM.c donné à ses partiMn<; le tout au mitieu des citations les ptu< extravagantes.

Mais quand ces génies aiiénes ne s'écartent pas trop def idées de la majorité, ou qu'ils se font les interprêtes de besoins réellement sentis, aters ce sont eux qui donnent origine aux grandes transformations, ou du moins les rendent fécondes, et qui arrivent a imprimer, a la vie d'un peuple, des directions nouvelle. et durables; c'est ainsi que la science doit tant a Cardano, à Newton, et la politique religieuse a Mahomet, etc. (v. s.).

2. ~tMt<oM~ po<Ao&~M. L'anatomie pathologique, dans le cas de Lemoine (1), peut fournir une première (1) ~)'cA<rM <('OH<Aro~c~(< <*W~)<t~, Lyon, tM7.

preuve précise de l'existence de ces génies aliènes. t) s'agit d'un ex-communard, mort & M ans, dans t'agite d'Armentieres. Après avoir reçu une éducation scientifique sapcrieure, it avait appartenu successivement & l'Université, t l'industrie et au journalisme; il prit part aux soutévements qui eurent lieu durant le siège de Paris, et, au tempt de la Commune, il fut placé a la tête de t'un dct ptu< hnportants m!ni<tere<. Condamné a mort, gra06 et en dernier lieu aninistié, il vécut regutierement jutqu'au jour où se man!fe<terent en lui te< <ymptomef de t'at)enat!on mentale, parmi lesquels prédominait la tendance au vol; it errait dans les rue< de Lille at!n de recueitth les boute de cigares qu'il cachait précieusement; it avait des idée< détirante< de per<ecution, et, <an< avoir un véritable dëtire megatomaniaque, it nourrissait une haute opiniop de luimemc.

Voici ce que revota l'examen nccrofcopiquc: le cceurhypertrophique, du poids de 440 grammes, est surchargé de graisse; te< marget du trou auriculo-ventriculaire et la superOcie du ventricule gauche sont couverK d'une mat<e j.;tai«eu<e. Le myocarde est mou avec une teinte pâte, jaunàtre, a cause de la graisse qui <'y trouve infiltrée en abondance.

L'aorte présente des ptaque< athéromateuses diM~minée)!, le plus souvent molles et jaunâtres, rarement calcifiées. Dans le crâne les os sont d'une dureté extraordinaire, et la dure-mére y adhère intimement; l'arachnoïde est, eur plusieurs point., opaque, ~ritatre. L'encéphale est lrêsvolumineux, it pèse 1,430 grammes.

Si l'on essaye de séparer les deux tobcs frontaux, on reconnalt qu'ils sont réunis par un pont de substance cérébratc. véritable commissure d'union, située à la face interne des circonvolutions frontales internes, & la distance d'un centimètre a peine du bord cafteux. La commissure présente six millimètres do largeur et une épaisseur a peu.

près égale. Elle est composée de substance grise et de substance blanche qui, sur la section, assument la forme de deux zones circulaires concentriques, avec la substance blancho au centre, laquelle a une épaisseur moindre que la substance grise qui l'environne. Cette contm!«ure est entourée, en avant et en arrière, par det prolongements de la p!e-mcro qui la eeparent du corpt calleux Otué & deux centtmetrcf, environ, dert!ere elle. La grande faux du cerveau passe devant elle, et son bord postérieur <e creuse tortemeat en un croisant allongé, pour lui (aire place. Le sillon, qui <epare normalement la circonvolution frontale interne de celle du corps catteut, n'existe pa< A ce niveau, et cc< deux c!rconvo!ut!on< sont reun!e< en une seule. Un peu plus haut le sillon se dessine et s'accentue progrest-tvement.

L'analomle pathoto~~que des et !tn!ne!s-ne< politiques c«, du reste, peu connue; elle n'a jamais été étudiée. Dant t'AHaN de Leuret et Graliolet il y a deux belles M~ure< représentant le cerveau de Fieschi, qui tenta d'assassiner Louis Philippe. Or dans ce cerveau de criminel-né poHtiquc, le seul que l'on ait observé, il y a de nombreuse< anomalies l'extrémité frontale de l'hémisphére est (aiblement dé.vctoppce; la première circonvolution frontale, plutôt simpte, a gauche est divisée en deux plans; à droite, sans être divisée en deux plans, elle présente des sillons et des scis~xres en d!rect!on antero-postérieure; et les scissures perpcndicutaircs externes et internes de droite se continuent directement entre elle. par suite de l'enfoncement du pli de passage, qui, à droite, est superficiel. Dans le crâne du généra! Ramorino, fusitté 'pour conspiration ou trahison politique, je trouvai submicrocéphatic frontatc et processus pariétal de l'os frontal (1). < J'ai vu chez M. Luc, écrit Michelet, un monument bien étrange; c'est le platre complet de la tête de Charette, (1) ~)'< di ~<e/ M t8M.

mouté sur le mort. J'ai M frappa de ttupehction. On sent une race & part, fort heureusement éteinte, comme plusieurs races sauvages. A regarder par derrière ta botte osseuse, c'est une forte tête de chat. tt y a une bestialité ~trieuse qui est de l'espèce féline. (Michelet avait l'intuition de l'atavisme anatomique des cr!minet<-nc<). Le front est large, bas. Le n)a<que est d'une laideur vigoureu<e, tceterate et militaire. L'oe!) arrondi, enfoncé. Le nez est le plus audacieux, le plus aventureux, le ptu< chimérique qu'on ait jamais vu (1).

Même dans le crâne de Charlotte Corday, le type le plus complet de criminelle par passion, on trouve un grand nombre d'anomatie~V. Pt. vt); atymétrie faciale et crânienne, platlcéphalie, sinus frontaux et lignes crotaphitique< três dévetoppee, race tout & fait virile, fossette occipitale moyenne (~.

Robert Bruce, le libérateur de t'EcoMe avait, on le sait, le crâne du Néanderthat, le ptu< simien des hommes préhistoriques.

3. ~y~MO~M. Une autre preuve résulte de l'étude de leur phytionomie. !t sumt, en effet, de donner un coup d ceit aux portraits de quelques-un. d'entre eux pour voir, immédiatement, même sans être spécialiste, que ce sont de< aliénés. Ainsi, par ex., chez Cavalier et Marat (V. Pt. v, N. 5 et 3), le front petit, fuyant, avec les cheveux hérissé' et le visage asymétrique dénotent clairement le type du phrénasthénique. Et de même, chez Louise Michet, avec son viM~e viril, son front hydrocéphatique, ses yeux hors de l'orhite (V. PI, v, N. 6). Chez Cola de Rienxi, rien d'anormal n'apparaît ici, sauf l'appendice témurien (V. PI. v, N. <), mais les bistoriens rappellent tous son /<Mt<a~'<~ (et nous, nous dirons mégalomane) sourire.

()) M'cttH-tT, //«f<0<r< de la ~<'P<~M«OM.

~) four pt'x di déttt)*, voir ~«Motn, A'«MCMM.f ~)'~r« <f~ ~on)' ~toy~ f<'<<<t«?~, t8Pt.

Sur 50 do< principaux communardt, nom en avons trouve M avec physionomies normales, 5 avec type de fou, savoir Pillotin, Regere, Peytonton, Cavalier, Pothier. 4. /~< Les fous héréditaires no manquent pas; Laborde compte, parmi les communards: F., violent dans ses actes et dans ses paroles, vain, fils d une aliénée; T., également fils d'un at!énc, vain et d!«<pateur; t)., fils d'une maniaque, et P., avec frètes aliénés, lipémanlaque !ui-meme a 17 am; eglui-ci se montra habile dans les perquisitions qu'il faisait tourner a <on avantage; c'était un kleptomane. Le père do Booth .'appelait de !ui-mëmc Junius BruHM et on lui avait donne le nom d'un révolutionnaire Wilkes (<). Le père de Guiteau, de Nobiling et la mère de Staps étaient de< fous religieux, et Stap< lui-même, comme Ravaillac, J. Clément, Brutus ont eu de< hallucination. (tdem). 5. Proportion. La proportion du nombre de tous parmi les rebelles n'a pas encore été établie; cependant, je puis dire, que aur les 100 anarchittet arrêté. à Turin le <" mai 1889, la proportion était de 8

Sur te< 38 régicides du doct. Régit il y avait <3 fout. La Nichoiton frappa le roi Georges IV parce qu'elle croyait avoir droit à ja couronne.

Maclean tira un coup de pietotet sur la reine Victoria pour <e venger du peuple angtait son ennemi, qui ne cc<sait, diMit.ii, de porter du bleu pour l'ennuyer. Anna Neil devenue folle à la suite de la perte d'une propriété, perte qu'elle attribuait au président Johnson, avait voulu tuer ce dernier pour M venger.

6. F~ce~. – Les différentes espêces de folie noua donnent autant de type* de criminels politiques. Le monomane, le paranoique ont une intelligence presque toujours supérieure a la moyenne commune, c'est pourquoi ils arrivent (!) KtoM, ~< /(~<c(< Lyon, tMt.

A des concepts puissants; mais, ensuite, it< <oettre«ouvent inaptes t action, se renfermant presque toujours dans leur petit cercle et dédaignant de communiquer avec les autres, de sorte que, comme cela arrive aux véritable* savants, lour activité dans la vie pratique est à l'inverse de leurs concepts grandioses.

Le mélancolique passe de l'inertie la ptus complète & l'activité criminelle la plus exagérée et la plus précipitée. L'a)cooti<te et b paralytique présentent, generatement, dans les commencements, une plus grande activité d'esprit le premier, ~pcciatement, a la parole cynique, gnie, bruyante; il entratne la foule aux excès; souvent it se Jette dans une révolte, sans idée préconçue, pour faire du bruit et s'amuser.

Chez l'épileptique, au contraire, l'action l'emporte sur te concept, parce qu'elle trouve un stimulant dans l'irritation corticale, motrice et psychique qui le transforme souvent en réformateur politique et social.

7. ~Mw~~ MM/t~/M~. Les exemples individuels ne manquent paa. Voyons Luther (1), par exemple: it était sujet A des souffrances qu'il attribuait aux artifices du démon, mais qui, d'après f.a propre description, apparaissent d'origine psychopathique: t'angoisse (causée, selon lui, par un Dieu sévère et irrité) le vertige, la céphalée, les bourdonnements d'oreilles vertige de Manière et plus t«rd, à 38 ans, des hallucinations acoustiques (un sac de noix qu'il croit entendre remuer par te diable).

Souvent it lui arriva de s'éveitter vers minuit et de disculer avec Satan au sujet de la messe. Dans l'église de Witteiiiberg, it avait a peine commencé à expliquer t'cphre aux Romains, quand, arrivé aux paroles: « Que te juste vive dam la foi f, it sentit cette pensée pénétrer dans son âme; il entendit plusieurs fois cette même parole résonner A <-on (t) ~<f. ~M;' ~<<t(~ BerUt), tMt.

oreille et, plus tard, retentir comme un bruit de tonnerre lorsque, & Rome (070), it <e trâtnait sur la ~M~ MM<o. ~o~o<o~ blessé, tourne sa' pente<* vers les choses religieuses, et, épouvante de )a révolte de Wittemberg, it conçoit le grand projet de la fatale Compagnie; etvoita que la Vierge Marie t'aide en personne dans ses projets et il entend des voix célestes qui l'y encouragent. &[MMtoro~e dut, lui aussi, à une vit-ion qu'il eut dans sa jeunesse, la conviction qu'il était appelé & régénérer le pays corrompu; it parlait un jour avec une religieuse, quand it lui sembla, tout & coup, que le ciel s'ouvrait; it eut alors, sous les yeux, les calamités de l'Eglise, et it entendit une voix qui lui ordonnait de les annoncer au peuple, Les visions de l'Apocalypse, de l'Ancien Testament, se rangeaient devant tui; en ~4M, tandis qu'il prêchait t Avcnt, it eut l'hallucination d'une épcc, avec cette inscription 6~tM< ~w«'M~ terram, qui, tout a coup, se retourna vers la terre; alors la lumière s'obscurcit, it plut des cpée~, des «éches, du feu; la terre fut en proie a la faim et & la peste, ce qui lui fit prédire cette épidémie qui survint en effet. Dans une autre vision, devenu ambassadeur pré: de J. C., it fait un long voyage au paradis, s'y entretient avec un grand nombre de saints et avec la Vierge, dont il décrit le t)'one, sans oublier te nombre des pierres précieuses qui l'ornaient (t).

tt méditait continuellement sur ses songes, et it cherchait à distinguer, parmi ses visions, cettes qui venaient des ange! de celles qui venaient du démon. Le doute qu'il était en proie a t'erreur ne lui venait pas. Dans un de ses Huei-, it déclare: que feindre d'être prophète pour persuader autrui serait la même chose que de faire de Dieu un imposteur. Rt ne poUrrait-it pas se faire (continuc.t-it h ohjecter) que tu te trompasses tni-méme? Non, répon't-i): J'adore (t) VtUtO, ~« di ,<~t~'(~t, p. U, 3~.

Dieu, Je cherche a marcher sur ses traces, il ne peut se faire que Oiou me trompe (1).

Et cependant, avec cette contradiction propre aux aliénés, peu de temps auparavant it avait écrit: <Je ne suis ni prophète, ni fils de prophète, et ce sont vos pèches qui me font prophète malgré moi et plus loin < Que sa lumière est indépendante de la grâce

Vittari qui, cependant, comme un grand nombre d'historiens, ignorant la psychiatrie y attache peu d'importance, remarque justement: < La est la singularité de «on caractère: voir un homme, qui avait donné a Florence la meilleure forme de république, qui dominait un peuple entier, qui remplissait le monde de son éloquence, et qui avait été te plus grand philosophe, s'enorgueillir parce qu'il entendait des voix dans l'air, et qu'il voyait tépée du Seigneur 1 · Mais, comme it le dit bien en concluant, la puérilité même de ses visions nous prouve qu'il était victime d'une hallucination, et ce qui le prouve encore davantage, c'est tour inutilité, et même le préjudice qu'il en éprouvait. < Quel besoin avait-il, peur tromper les foutes, d'écrire des tracés sur les visions, d'en parler à sa mère, d'en discuter sur les marges de ses Bibles?

Les choses que ses admirateurs auraient voulu le plus cacher, celles que la prudence la plus élémentaire n'aurait jamais livrées à la presse, it continuait à les publier et a les publier encore.

La vérité est, comme it l'avouait souvent, qu'il sentait un feu intérieur qui lui brutait les os et t'obligeait & parter; et, dans cette puissance de t'cxtasc et du détire qui t'entraînait lui-même, it parvenait à ravir son auditoire et a le laisser sous le coup d'une émotion que nous ne saurions imaginer~.

(1) t<*r<h'« ;)r«;~<'f<c< t<97.

~MOH<e~ (<), garçon chez un marchand de poisson, n'avait pas encore vingt ans lorsque, frappé de l'arrogance espagnole et des gabelles exagérées qui torturaient le peuple, it se mit en tête de chercher a affranchir son pays. tt commença par faire chanter, & des gamin*, quelques parotes révolutionnaires apprises par coeur, paroles qui res. taient d'autant plus facilement dans l'esprit qu'elles exprimaient les plus cheree espérances du peuple, c'est-à-dire, fo~M a <fM <or~~ (i) <~M ~o~Ma; wora il mai ~ot~TMo, (l'huile à deux tournois MM gabelle; mort au MtOMMt~ ~OMfc~Me~cn~. Peu a peu le nombre de ces révoités «'éteva à cinq cent, A mille, à deux mille et, petit a petit, jusqu'à 100 et 120 mille; et ainsi, tout d'un coup, Masanieiio se trouva maltre de Naptes. 81 y gouverna en sage et en même temps en fou.

H arracha les poils du crâne do Caraffa qu'il avait t'ait tuer cruellement par le peuple, et ne pouvant, comme il le désirait, avoir entre les mains le duc de Maddatoai, il saccagea son palais, perça, à coups d'épingles, les yeux au portrait de son père et lui coupa la tête en emgie. tt alla jusqu'à bruter les bureaux des gabellcs, les maisons de ceux qui s'en enrichissaient, punissant ensuite quiconque tentait de profiter de leur destruction; ainsi, quelques hommes du peuple furent condamnés à mort pour avoir pris une serviette ou un sac d'orge.

En même temps, cependant, it montra une habitete extraordinaire it organisa des barricades; it accepta d'abord le concours des bandits, mais quand it vit qu'ils voulaient conserver leun chevaux, prévoyant, comme cela était vrai, quelque trahison, il les fit exterminer. H défendit que les <em. mes porlassent des paniers et les prêtres des manteaux, pour (t) ~Mn, ~t~tM~t <t~a r(fo<M<<oM< <<<< /~to di ~fpo~, tW –A*tDM', Napoli <t-a<< Bottât, t<M. t~*B)n)M, 7't'~ 7'WtMM<, tM7. <<) t~ <o<'MM~ de N<tp)« Mhtt un d<m)-Ma.

empêcher le travestissement d'autres brigands. Il arma de* bataillons de femmes avec des bâtons et avec de< matières incendiaires, pour mettre le feu aux pilait ennemis; it as. siégea le vice-roi, puis it commença les démarche* en faveur du peuple, offrant d'abdiquer son immense pouvoir. Mais alors, soit par suite de la fatigue intellectuelle exagérée, chez un homme prédisposé aux maladie. mentate*, et qui, déjà, comme nous l'avons vu, en avait donné quelqucs signes, <oit A cause de la douleur nàturelle qu'H éprouva de perdre tout d'un coup le commandement abMtu, lui qui, ju<qu'ator< (septiéme journée), avait refusé des sommes immenses et n'avait même pas voulu M dépouiller de sa groMiére chemise de marin pour revêtir, a grande peine, un bel uniforme afin de se pr~enter au viceroi, it fut frappe d'un accca maniaque dans l'église, précisément pendant qu'on tirait les conditions d'un accord avec le peuple, tt envoya un omcier demander successivement au vice-roi, le droit de nommer des omciers et d'accorder des ~~M~ d armeo, puis, que Son Excellence licenciât tout te" cavaliers et te< renvoyât a teur< foyers; ensuite il se mit a déchirer son habit brodé d'argent, et it voulut que le vice-roi et l'archevêque t aidassent a le déchirer; en somme it agit comme un aliéné atteint de manie ambitieuse, reproduisant un grand nombre des folies des empereurs romains, que Jacoby attribue justement ait sentiment de ta puissance inimitée.

tt veut, p. ex., faire accompagner de force, par quatre mittc de ses partisans, un archevêque qui désire retourner modestement a son petit pays; et, en même temps, it donne un coup de pied à un pauvre habitant d'Aversa, et il vous le fait ainsi. chevalier d'Aversa; it oblige un autre a faire des épitaphes dans lesquelles it déclare que ce n'est pas a lui, mais bien au vice-roi, que l'on doit obéissance; mais it agit absolument a t opposé, tt ne dort presque plus: < Que faisons-nou* se crie-t-il à tui-mcme: nous xommes

mattres de Napiet et nous dormons ?t et & tout moment il impose de nouveaux commandements aux gardes qui sont auprès de lui. !t parcourt les rues avec son épie nue, btosM quetquet personnes; il fait couper la tête A un homme qui, au dire d'un de ses compagnon", lui avait manque dans un contrat; it séquestre les chevaux du roi puis il les renvoie; it ordonne & Caracciolo de lui baiser les pied~ pour )c punir de ne pas <!tre descendu de carosse en le rencontrant; il dépouille de toutes sell richesses un haut employé, visiteur général, P<~zo di Leone, en compensation d'un baiser qu'il avait donné à son potit-Qh; il prétend que le vice-roi vienne manger avec iui;i) jette de l'argent dans la mer et paye pour qu'on aiiic ic lui repêcher. H fait tuer, sans cause, des personnes inconnue)!, et même plusieurs de ses capitaines, comme s'ils étaient (dit son historien) des chapons; il menace de tuer )c vice-roi, parle mai des ministres, s'inclinant toujours, cependant, devant le roi d'Espagne.

ti se Jette tout vctu dans la mer; un autre jour it menace ses amis cux-m~mes, lesquels sont contraints de le lier; mais il s'échappe et se réfugie dans une église. La il se recommande au peuple, et l'excite de telle sorte que ses conseillers les plus intimes, Arpaia, Genuini, menacés, soumet~s, se voient contraints de le tuer. Et deux semaines ne s'étaient pas encore écoutes depuis !c jour de son triomphe.

~~a~/M~t (1), né en <5i3 dans d'humbles conditions, s'était fait, par lui-même, archéologue et notaire, lorsque son frère fut tue par ceux qui, aiors, opprimaient Rome en despotes.

Dés iors lui, qui, comme le dit l'Anonyme, avait toujours à la bouche un rire fantastique (V. Plan. v, N. ~) et qui, <t) 8ar Co)* de R(e)(z) J'a) puM)A nne )not)o<)'aph)<* complète dam r<~ Tribuni, ttonf. t887, te M.

méditant sur les livres et sur les monuments de Rome, avait pleuré sur ses misères, il fut pris d'un irrésistible désir, comme il l'avoua ensuite, de mettre en œuvre ce qu'il avait apprit auparavant dans les livres.

Comme notaire il se mit & protéger les pupilles et les veuves, prenant le titre curieux de consul, de même qu'il y avait, dans son temps, les consuls des menuisiers, des lainiers, etc.

En 043, ayant tenté d'abattre le Sénat en créant le Gouvernement des Treize sous l'autorité du pape, il fut envoyé à Avignon comme orateur, et là, il dépeignit si vivement les tristesses de Rome, et avec tant d'éloquence, que les prêtais, maigre leur froideur, en furent frappés et qu'ils le nommèrent notaire de la Chambre Urbaine (~344); revenu Rome il y exerça cette charge, se faisant appeler consul, non plus des veuves, mais Romain.

Un jour, en pleine assemblée, dans un moment de fanati6me, il insutta les barons et exhorta officiers et gouverneurs & pourvoir au bon gouvernement; le résultat fut un énorme soumet que lui appliqua un chambellan de la maison Colonna, tt se calma un peu alors, puis il se mit à établir le contraste entre te~ gloires anciennes de Rome et les misères actuelles dans des tableaux, ou les homicides, les adultères, les malfaiteurs étaient représentés par des singes et par des chats; les juges et les notaires corrompus, par des renards et par des phoques; les sénateurs et les nobles par des loups et par des ours. Un autre jour il mit dehors ta fameuse table de Vespasien et invila le public, y compris les nobles, à une de ses explications dramatiques, dans laquelle il apparut vêtu d'une chape allemande à capuchon blanc, avec un chapeau également Nanc, entouré de nombreuses couronnes, dont l'une était divisée au milieu par une petite épée d'argent. Ces symboles bizarres, que personne ne sait interpréter, indiquent déjà sa

folie; un caractère particulier des monomanes étant de se servir continuellement des symboles, au point de facriner, à la passion qu'ils ont pour eux, l'évidence des choses qu'ils veulent représentera).

Le fait est que, dans la haute société, it paMait pour un de ces atiénés, alors très recherchés pour amuser les réunions et les nobles, les Colonna en particulier, pe le volaient l'un & l'autre; et il leur parlait de: gto!re? de Ion futur gouvernement: « Et quand je serai roi, empereur, je vous ferai la guerre a tous, je ferai pendre un tel et décapiter tel autre provoquant, de leur part, de t;rand<: éclats de rire. tt put ainti faire fermenter secrètement l'opinion publique, choi<iMant, petit à petit, les hommes qui lui semblaient aptea, et leur donnant rendez-vous, sur le mont Aventin, vers h On d'avril, époque à laquelle le gouverneur s'absentait.

Dan< cette réunion it xe montra véritablement éloquent en parlant de< maux du pays; it le fut plus encore dan< un comice suivant, qui avait été convoqué, de nuit, dam t e(j'tiM du Château St. Ange, et dans lequel it fit adopter quelques mellure. qui ont réellement l'empreinte du génie. Et it se montra en effet homme de génie lorsque, ayanl obtenu, de ce parlement populaire, plein pouvoir sur la ville, et ayant pris le titre de Tribun, it combattit les barons, res. titua la paix a Rome et exerça une justice sévère avec tous. !t défendit le jeu de des, le concubinage, la fraude sur les comestible", et gagna ainsi toujours davantage t esprit du peuple; it créa une véritable milice civique, et, ce qui surprend le ptus, it imagina le premier une Italie ayant pour capitale la commune de Rome, tentant d'y réunir un véritable parlement national (2). Malheureusement ces con(t) L')«M'X), f~<(oft< <f< M~J<<*<Ma /f~«/f, t887.

~) Voir P~MMMT, C~t di A~o, )8«. – nxMf'tfxnx), S<f<r(<f <f~a DM di ~o«~, o, p. M7.

cept. restèrent & t'état théorique, soit parce que des reformes aussi radicales et aussi précoces ne pouvaient t'enectuer ainsi tout d'un coup, soit, surtout, parce que si Cola était grand dans ses idées, it manquait de décision et était absolument nul dans la pratique. Toujours incapable de prendre une résolution qui ne fût pas théorique, it croyait tout accomplir par la grâce de t'Ksprit-Saint; dans les affaires les plus graves it croyait entendre en lui-même la voit de Dieu, dont it prenait conseil et a qui it attribuait tout; et, soutenu par le prestige de cette inspiration, il dictait même des lois religieuses, comme l'obligation de la confession une fois par an, sous peine de perdre un tiers de ses biens.

Les contradictions spéciales aux fous ne manquèrent pas chez lui ainsi, quoique très religieux, la seule coïncidence d'avoir obtenu une victoire, a 93 ans, le faisait se comparer & Jcsus Christ, contradictions qui s'expliquent par la prédominance, en lui, du délire mégalomane.

Ce fut certainement sous l'inspiration de <;e délire qu'il voulut, le 15 août, ~c couronner «vec six diadèmes de diverses plantes: de lierre, parccqu'it aimait la religion, de myrthe, 1).ts-cequ'il honorait ta science, – d'opium, parcequ'ti te~ta aux poisons (comme t'empcrcur a la malice); il y ajouta la mitre des rois Troycns (!?) et une. couronne d'argent; ce qui prouve, scion Grcgorovius, qu'il avait l'intention de se faire couronner empereur, ou mieux, selon nous, qu'il affectionnait les actes ~M~Me~ si chers aux monomanes.

A défaut d'autres preuves de sa folie, le grand nombre de ses écrits sumrait pour t etabtir. Lorsque, après sa première fuite, on saccagea le Capitole où il résidait, on trouva une extraordinaire quantité de lettres <!bauchdcs et non encore expédiées; et t'en sait qu'it avait ptusicurs secrétaires qui écrivaient sous sa dictée et q"i ne sumsaicnt pas A la fatigue; il envoyait courriers sur courriers aux

eouveraim d'Europe, avec des messages, dam te<quet< te< ptu< étrange prétentions s'unissaient aux plus puérils jeux de mon'.

Ainsi dan< la lettre au pape Clément (5 août <$47) il écriait: < La grâce de l'Esprit-Saint ayant, sou< mon régime, délivre la république, et mon humble personne ayant été, dans les ~M~ ~OM~ d'M~ promue a la mi)!ce, on m'attribue comme dan< la souscription le nom et le titre d~t~M~

» Doneë comme ci-dessus le 5 a<M~.

Humble créature.

< Candidat de t'Hsprit-Saint, Nicolas S~~rc et Ciment, Libérateur de la ville, Zétantd'ttaHc, Amant du Monde qui haise les pieds des Bienheureux

Et dans une autre lettre au pape, & propos de ses victoires sur les petits princes et sur les voleurs des alentour* it écrivait: < Vu leurs scétératesses, ce fut un grand bonheur si quelqu'un <c lava dans le bassin de Constantin acte qui fut btamé par tous les siens, mais qui constituait pour lui une sorte d'investiture impériale, par un de ces jeux synthétiques auxquels les atiénés attachent des significations spéciale., Et que dire de sa longue épttre & Charles IV, écrite de la prison, dans laquelle, pour l'attendrir, it se déclare marié, lui racontant certaines amours prétendues de sa propre mère, blanchisseuse, avec Henri Vil, dont, pour ce motif, it prétendait descendre? Dans la communication diplomatique destinée aux empereurs, après s'être proclamé MMtt< nouveau de f/~pn~-Sa<M~ it finissait en citant les princes d'Allemagne, toi-disant empereurs ou élus par t'empire, a comparattrc en sa présence )c jour de la Pentecôte.

On pourra bien faire, ici, ta part des temps, dift~ents des nôtres par les croyances et par les meGur!=, mais on

ne <aurait nier que ce< écrit. ne portent clairement t'empreinte d'un mégalomane (<).

~<5tOM.7'M<'<M. La derniére révolution chinoise, qui réunit ju<qu't 400 mitte guerrier* et qui voulait inaugurer de nouveaux rite. anatoguet a ceux de< chrétien*, dan< un pay< hostile & toute innovation et t tout fanatisme religieux, fut également commandée par un aliéné nommé Hong~!ouTucen (I). !t était n< en 1813, de pauvret pay<an<. Malgré la vivacité de <on intelligence il échoua souvent dan< <e< examen*, et ce fut, precKement, pendant qu'il gemt«a)t sous ta fatigue et l'anxiété du dernier examen, qu'il lui tomba entre !e< maint un tivre de dévotion cathotique. Refuta aux exament, il tomba malade et eut des hallucination<: it lui <embta)t être entraîne au milieu d'une assemblée de vieittard' venerabtca, dont l'un, pleurant sur l'ingratitude de< homme:, qui, créée par lui, offraient de< don* et de< holocaustes au démon, lui remettait une épée en lui ordonnant d'exterminer te< adorateurt du diable. Sou< l'inuuence de cette hallucination, il courut chez son père, lui disant que le vieux de là-haut lui ordonnait d'exterminer te< faux croyanta et que tous !et hommes devaient s'incliner devant lui et lui apporter !eur< trésors; naturellement, le pauvre pcrc le jugea fou, ce qu'it était en effet. Son délire dura quarante jour<, pendant te<quet< il lui semblait voir un homme, d'âge moyen, l'accompagner dan< <e< courMt contre los mauvais génies, et il t'agitait, furieux, battant l'air de son épée et criant: < Tuez! tuez! jusqu'à ce que, fatigue de crier et de t'agiter, il retombait sur son lit et s'aMoupitMit; d'autret fois, au contraire, il prétendait être l'empereur de la Chine et il <e glorifiait quand les vi<!iteur< l'acclamaient ainsi par raillerie.

(1) Voir p!)or la «t~ooM détaillée LM<oto, r~ rrt~<, B$cc<, tM7. (!) QM~r/y ~t~te, LoadM*. tM3.

Lorsque le délire eut cessé, il revint aux humbtct fonctions de précepteur et aux <nutite< tentative. pour obtenir le doctorat, jusqu'à ce que, un jour, parcourant le petit livre catholique qu'il avait déjà eu à Pékin, it lui sembla y trouver )a ctef de ses hallucinations: le vieillard à tunique noire, c'était Dieu; l'homme d'Age moyen, JesxsChrist, etc. Atox il se conttrma de nouveau dans ses idées, M fit baptiser par un de ses compagnons, renversa la statue de Confucius et, ayant trouvé quelques voisins qui lui prétèrent foi, it fonda une secte, dont les partisans furent oppetCS les <M~<t<CM~ lie Dieu,

Ayant essayé en vain d'obtenir le baptême, du millionnaire Robert qui ne t'en crut pas digne, il revint à ses (M~oro~ mais, persécuté par l'autorité, it dut fuir et rester caché pendant sept ans. La persécution, comme cela arrive ordinairement, augmenta les pro~tytcs; ils avatent tmaginé un certain baptême, après lequel on buvait une gor~c <te tbe; ils se proposaient de détruire toute image et it semble que, comme teur chef, ils avaient, eux aussi, des hattocinations.

Parmi eux, un certain Hang s'entretenait avec Pie') le père, et Siou avec Dieu le fils, qui lui enseignait à guérir tous les maux, a découvrir les voleurs. Le grand prophète feignait de tcur prêter, on leur prêtait recttement, une foi pleine et entière, et, se servant de tour fanatisme, de la tactique européenne et de la haine nationale des Chinois contre les Ta) tares, it devint toujours plus puissant, de sorte que, en <850, it put s'appeler empereur Tin-Ouang; il fit rois ses acolytes, mais, plus tard, avec la contradiction habituelle des fous, it les fit mourir, peu de temps après leur avoir fait jurer les dix commandements de la Bible. H fattut un grand nombre d'années encore, et beaucoup de sang répandu avant qu'il pût être vaincu. //o~o~a~ra. En t862, une nouvelle religion se forma chez les sauvages de la NotMTB~tp~tande.

Le fondateur était un certain Uoropapera, qui avait déjt été fou pendant de nombreuses années, ce qui lui servit, parce que les Maoris vénèrent les tous et les croient inspirés. Un bAtiment anglais ayant fait naufrage, il chercha par tous les moyens & empêcher le massacre et le pittage; n'y ayant pas réussi, la rage le rendit délirant et hattuciné. Il se crut en relation avec l'Archange Gabriel, qui lui enseignait une nouvelle religion de paix: c'est ainsi que, la guerre ayant éclaté entre les tribu*, it allait, prêchant la paix. Favorite, tout d'abord, par les Anglais, peu apre< it fit brùter la Bible et chasser les mit~ionnairee, toKrant seulement te<jui<<; it voulait que te$ Maoris descendissent de ces derniers, tellement que les pretret furent appelés jeu.

tt prétendait faire des miracles, en se débarrassant des cordes awec lesquelles on le fiait; mais, en voulant guérir son enfant it le tua; et, ayant conduit les siens sous un fort anglais, it les fit mitrailler tous.

Malgré cela, it devint le Pierre l'Ermite d'une insurrection contre les Anglais. < Le Pakeca, l'étranger criait<t avec mille gestes, comme un obsédé est un monstre, un serpent qui mord celui qui le nourrit; it est temps de le détruire f; puis it hypnotisait les néophytes en les faisant tourner rapidement sur eux-mêmes ou autour d'un pieu jusqu'à ce qu'ils tombassent, étourdis et comme fous; ils criaient comme des chiens, pratiquaient la sodomie en public, buvaient le sang humain, prenaient des crânes anglais et voulaient les faire parter(i).

Presque toutes les révolutions de t'Atgérie (!) sont également dues & des fous, ou névropathes, extatiques, qui trouvent, dans leur propre névrose, le moyen de ranimer (t) ~'<'w J~<M<M, t8M.

<~ Y. RfpM M(<M«/t~M<, 1887.

le fanatisme religieux chez les sectes auxquelles it< appartiennent, et de se faire croire inspirés, envoyé* par Dieu. De nos temps, Georges Fox, le fondateur des ~M<t~~ doit t'énergie de sa propagande a de véritables hallucinations. GrAce t cet dernières il abandonne sa famille, se revêt de cuir, t'enferme dans les creux d'arbres et enseigne que tous les chrétiens orthodoxes sont nt< de Dieu. Per<onne ne le croit, mais it entend une voix qui lui crie: <M-C~~M< ? <'<w~r~M<. Il reste 14 jour< dans une espèce de léthargie, et, tandis que <on corps semble mort, son esprit continue t agir; ce qui <e reproduit ensuite chez ses partisans, tous honnêtes, mait vi<ionnaire<, prophetee.

~o~M~Mt. Mais le plus récent phénomène de révolution religieuse occa~ionn~ par la folie, fut celui que fourniront les Lazzaretti<te<, sur ce mont perdu, Amiata, dont la population groMiere, apre< avoir écouté dévotement les prédictions de l'inspiré Brandano, un monomane religieux du xv< fiec)e, et avoir, en 1840, vénère comme saint un Baldassare Audibert(t), croyait avoir retrouvé, en David Lazzaretti, Je Christ du dix-neuvième siecte.

Cetui-ci (3), né a Arcidosso, en <M4, d'un père buveur, à ce qu'il parait, mai. très robuste, eut, dans sa famille, des suicidés et des fous, et six frères, dont l'un mourut atteint do manie religieuse: il se croyait le Père Etct~e!; tous les autres étaient de stature gigantesque, d'esprit trés éveillé et de grande mémoire.

David l'emportait sur tous par sa stature robuste, par la grâce de ses formes, par une intelligence supérieure, par sa tête dolichocéphale, très large et par son ceit, qui, pour quelques-uns, était fascinateur, mais pour un grand nombre, tenait du fou (V. Ptanc. v, N. 8); son front était (t) V. LoMMM, r~ yr«.MM<, tM7.

<2) BtMtu~TT), &tn« MM<ar< < /t~M~, Bologne, 1881.

haut, mai< étroit, <a barbe et sa chevelure abondantes; il était cependant affocté d'hypcxpadias, caractère qui, selon Morel eL Le Grand du Saulle (1), est fréquent chez les fou8 moraux.

Des M jcuneMC il présenta les contradictiont et les tendances & tout ce qui est exce«if, <i commune" chez les candidat. a la folie; ainsi, charretier comme son père, il ti'étatt adonné d'abord t une vie déréglée et a des intempérances alcooliques, bien qu'il cultivât des tec)ure< trca <in~u)iere< pour sa condition: Dante, le Tasse en particu lier; quarelleur, btasphemateurcu'ro;ab!e, it était redouté de tous, au point que, un jour, & la tête de ses frères seulement, a l'occasion d une Mtc, il mit en fuite, Mna arme~ la population entière de Castel del Piano. Et cependant il <'exa)tait facilement pour un diccourt, pour une poc<ic, une prédication, une représentation, pour tout ce qui lui semblait noble et grand. !) avait en très grande vénération le Christ et Mahomc', qu'il avait l'habiludc d'appeler les deux plus grands personnages qu'il y ait en au monde. Si !'ou s'en rapporte a Mo nolés, it eut, a ~4 ans, l'hallucination religieuse, qui lui revint avec une nouvelle force en <806, soit par l'effet de l'alcool, t'oit par suite des excitations potitiqu< A cette époque la Madone lui apparut cL lui ordonna de f-c rendre en Sabine, auprès d'un moine prussien. Cctui-ci te retint pendant trois moi~ dans sa grotte, le dirigeant dans les études théotogiquet- et t'aidant, prohat'tctncnt, a s'inciser sur le front )c douhtc stig<)):') q't'it prétendait avoir rcc') <!c la main 'te SI. Piorf, et <)')) cachait aux profanes f-ous une touncdccttcvcux; espace de tatouage auquel, avec cette inclinalion ~p<tia)c aux ati~s, lui et )c'; siens atttihuOcnt un sens my~'ticux et )rang<\

(!) .S~')' ~A~f'yx'*) << )<«'<v <<«;t)~'Tt<< )M~.

A partir de ce moment, « compléta en lui celte transformation particulière aux aliénations mentales: de querelleur et intempérant qu'il était, il devint docile et sobre au point de vivre, en Sabine, de pain et d'eau, et ailleurs, de quelques herbes et de pain. Kt ce qu'il y a de plus étrange encore, et ce qui devait frapper les esprits, m&mo los moins vulgaires, c'est que ses écrits, d'cntortittés et presque burlesques qu')t< étaient, devenaient parfois élét;ant~ toujour. eMcacee, pleine d'images fortes et robuste*, et empreints d'une piété comparable a cette des premiert Mints chrétiens.

Obéissant a une nouvettc vision qui, au nom de Dieu, lui ordonnait (le conférer avec le Pontife de l'Immaculée Conception, il se rendit a Rome et <e présenta a Pie tX, qui, plus avisé que beaucoup de nos hommes d'Etat, lui conseilla la douche au manicome du Janicule. Hepoussé par le Pape, il se jeta dans l'excès opposé, déclamant contre la Cour papale et rêvant un règne théocratique dans lequel Dieu et la République devaient se donner la main. Cependant, te peuple, déjà étonne par le changement de son système do vie, fanatisa par le clergé, courait entendre L.izzaretti, l'entourait d'une espèce d'adoration et se prêtait à la construction d'un temple; pour lequel hommes, femmes et enfants transportèrent, de leurs propres bras, les materiaux, sans cependant conduire t'oeuvrc A terme. En janvier 1870, it fonda la société de la Sainte Ligue, qu'il dit être le symbole de la charité; puis, après avoir convié les siens à une cène apostolique, it partit pour l'lie de Monte-Cristo, où il séjourna quelques mois, écrivant des épttres, des prophéties et des sermons. Il écrivit d'autres visions Montetabro et à la Chartreuse de Grenoble, ou it s'était rendu pour obéir a des ordres divins et où il inventa un langage chiffré avec un alphabet numérique; ce fut la aussi qu'il dicta le livre des C<~<M /!cM~.

tncarcèré tous l'accusation de vouloir soulever la guerre civile, et ensuite absous, la tou~rance de la prison lui valut t'auréote du martyre; les fidèles se pressaient toujours da. vantage autour de lui, jusqu'à ce que, au mois d'août <878, it annonça qu'il leur ferait voir un miracle; qu'il était en.voyé de Dieu «ou)! la figure du Christ, chef, juge, et parconséquent invulnérable; que toute force et toute puluance terrestre devait céder a <a volonté et qu'un signe de son bâton de commandement sumrait pour anéantir les enbrt< de quiconque oserait s'opposer t lui.

Ce fut alors qu'il descendit de son ermitage, & la tête d'une procession de ses udetec, portant les plus étranges bannières, sur lesquelles étaient représentées des bêtes de formes bizarres, telles qu'elles lui éta!ent apparues dans ses hallucinations et qu'il les avait décrites dans ses !ivres. Plusieurs, parmi ceux qui l'accompagnaient, étaient vétut d'habits de diu'érents couleurs, et fui même était enveloppé dans un pa~o~~M~t royal, de pourpre, et couronné d'une espèce de tiare surmontée d'un cimier plumes; il avait en main un bâton dit de commandement. On sait que cette procession se termina tragiquement et que LazMrcttt tomba A ~rcM<<wo avec la suprême illusion du triomphe de ses rêves extravagants (t).

tt resta un phénomène isoté et parut un étrange probtcmc a quctques philosophes ignorants qui ont peur des découvertes de ta psychiatrie; sans doute aussi parce qu'il faisait un contraste trop frappant avec le milieu social de notre époque, si peu enclin aux superstitions religieuses. /M~. Dans une révotte contemporaine nous trouvent un autre exemple d'un fou, qui réussit, à tui seut, a révcitter le sentiment patriotique d'une région entière; nous voulons parler de la dernière révotte du Canada, due & Loui~ (!) Vo)r f~Moo'), ~a~< anomali, chap, t'.

Riel, qui, comme on le voit (Pt. v, N. ~) a les yeux farouches, les cheveux tre< abondants, zygomas volumineux. Suivant des études récentes (<) c'était un mystique et un mégttomane qui, cependant, savait trouver des paroles assez chaudes et assez inspirées pour soulever, parmi les ma<se)!, un incroyable fanatisme. Fils d'une mère auectee de manie religieuse et de père fou, il fut pou«e, par de pretenduef revétat!on<, & fe mettre a la tête de la prem!erc rébellion des métis, après avoir d~ja été enfermé, par trois fois, comme fou, de 1870 a 1878.

Ce fut lui qui, en 1880, fomenta et dirigea la rébellion a Ninnipez, r~bettion réprimée par le générât Wolseley, et dans laquelle it fit fusittcr Scott, sans aucune raison. Sa mégalomanie fut ensuite plus marquée; il se croyait sauveur de peuples et afpirait & devenir le chef d'un mouvement religieux danf lequel il aurait et6 prophète et pape. Très instable dans ses projctf. un jour il se montrait tre~ religieux, le lendemain it prêchait contre te<: pretrcf et contre t'egt~e; cependant it avait aussi des interva))ci! lucides, pendant lesquels it agirait avec t'eaucoop de tact et beaucoup de jugement, au point qu'il exerçait sur les Indiens une étrange influence. Ce fut lui, en efM, qui suscita la puissante révolution du Canada (~885), dans taquettf it figura comme chef, bien que les vrais chefs du mouvement fussent Du mont et Dumaix. Et pendant que ces do' nier): combattaient courageusement avec les masses révolutionnaires, Ini, ne faisait que courir cA et là, tenant un crucifix, faisant des prophéties et récitant des prières à haute voix, soulevant pourtant ainsi un indicible fanatisme. Cette rébellion fut domptée et Riel capturé; et it est curieux de voir comment, dans le procès, il btama ap) cment son défenseur quand cctui-ci le laxait de fotie, au point (t~ ?'/«' y<.t<'</<<'o-/f~< /OMW/, d~eentbro !'<?. – C, M V*B!u~, ~f'M~ At' </<< u' <~ /t'«~' .V~«' tnafo )SM).

qu'il aurait voulut le renvoyer. Ce fut en vain que troit expertises successives démontrèrent que Riel était un monomaniaque it fut justice.

Ramos-Moija (o. c.) nous dépeint, parmi les chefs de la République Sud-Américaine: Rivadura, Manuel Garcia, hypocondriaques, morts d'une anection cérébratc; l'amiral Brown, métancotique, avec détire do la persécution le docteur Vareta, épiteptique; t'ingénieur Beltran, un héros de la guerre d'indépendance, fou; le colonel Estomba, célébre dans les annales des guerres civiles argentines, qui devint fou pendant qu'il commandait ses troupes, etc. La révolution française eut, au nombre de ses héroïnes une aliénée, Theroignc de Méricourt(t).

Commune. -Dans t étude de Laborde(2) sur ta Commune de Paris, quatre fous héréditaires, quatre fous déjà enfermés, six fous moraux et sept délirants ambitieux sont comptés au nombre des principaux communards, t) y avait Allix (Voir PI, vt, N. 4) déjà soigné prieurs fois pour manie ambitieuse, inventeur d'un télégraphe basé sur la sympathie réciproque de 48 timacons représentant les lettres de deux alphabets; incarcéré par les Communards eux-mêmes pour ~'<t~<w, tM~ct~~ folie; B., maniaque mystique, qui s'habillait tout en rouge et qui signait: fils du royaume de Dieu et parfumeur; le docteur P., ex-prêtre, puis athée <t réformateur, avec des airs de prophète, qui entra dans la Commune avec des idées extravagantes et excessives; t abbé CL, d<!ja enferme dans un asile pour manie avec prédominance de délire ambitieux.

H faut y ajouter ceux qui sont mentionnés par M. Du Camp: Lullier, chef des forces de l'insurrection, que le Comité central tui-meme faisait arrêter parce qu'il était fou (t) Votf t«)U)tot, ~< M<'<<td<« ~<M<a<M, Paris, t838. TMtUttA A., Ra~(t~c e ;M«<a, ehtp. t*.

t:) At't 'KWM< oe~ /'<~M~<c««M P<<< ~t<tM< la p<yc~ox'«~M< rMt*, tM<-

et avait des tendances au suicide; Pindy, pyromane; Flourcns, qui se fit remarquer par ses extravagances et qui avait toute l'expression du maniaque; Chatel, qui, comme acte de conciliation, dan! les Conseils de la Commune, proposait de fonder ta ~pMo~M tMp~ro-iMonarcA~M~ dont les magistrats judiciaire* devaient porter le nom de Procu~eM~ ~oyaMJc <~ la République tM~rMt~ et les MM!~<f~o<f <t~tM<~f<t<t/~ celui de C!t de la Commune.

M. D)* Camp et Laborde rappellent Gaillard, hydrocéphale, ancien cordonnier, directeur général dei barricadée, pour lesquelles it s'exaltait au point d'en faire avec des formes de souliers, avec du pain, avec des <<oiMMtM~ avec tout ce qu'il avait entre les maint; it était si vain qu'il se fit photographier, dans des poses héroïques, parmi les défenseurs d'une barricade reconstruite exprès pour cela. Garnier nous donne le portrait d'un autre mégalomane politique (<).

P. est vaniteux, it veut, a tout prix, faire parler de lui, devenir illustre. Bien qu'ayant une instruction des p)u~ élémentaires, ne connaissant même pas forthographe, il se fait orateur A l'atelier et devant le comptoir, récitant des phrases sonores et vides qu'il a recueillies dans les réunions anarchistes, et dont, souvent, il ne saisit ni le sens, ni la portée. !t n'a, & vrai dire, aucune opinion politique, et tous les régimes lui sont indifférents, puisqu'il ne connatt pas même la différence qui existe entre les uns et les autres. tt est simplement l'ami du désordre et du scandale, partout où l'on fait du bruit, it accourt; partout où l'on crie, it crie plus fort que les autres.

H a Mtué de vivats Napoléon III; it s'est découvert devant les Prussiens défilant aa< Champs-Elysées; il a acctamé la Commune; il s'est passionné pourGambetta, puis pour Rochefort, et les a ensuite tratnés aux Gémonies; mainte(1) fM<~ d Pa<<, 1890.

nant Louise Michel est la divinité politique devant laquelle it brute l'encens de son éphémère enthousiasme. Dernièrement P. a voulu t'értger en vengeur, en justicier. Le jour de l'anniversaire de la mort des fédérés, au Père LachatM, it tire avec un revolver sur les porteurs de couronnes de l'Intransigeant, et btes<e plusieurs pcr<otne<. < Les offrande" étaient impies et les mane< de< vkt)fne< s'indignaient de cet outrage P. <'eat levé et a fait justice. Une des personnes bte«eef est morte; l'affaire a fait un certain bruit. Les journaux en ont parlé. P. est au comble d<' ses vœux; la prison n'est rien; it est devenu cetebre. En Angteterre, un autre anarchiste, Mooney, irlandais, impliqué dans les explosions de Londres, et qui exprima au juge sa satisfaction d'avoir ét< le premier irlandais & secouer les bourgeois avec la dynamite, de l'avis concordant de deux médecins t~gaux de New-York, fut déclaré fou. Kiernan (<) étudie le rôle immense joué dans l'histoire par tes paranoïaques cetébres, et it cite successivement Ravaillac, BetHngbam, Lawrence, Hooth, Guiteau, Mcyers, Pinohwer, Allen, Pierre l'Ermite, Jean de Leyde, Freeman. Des sectes religieuses ont été fondées par ces malades: Mothen Anne (Shakers), Ludovic Muggteton, Noges. Le paranoïaque Say offre sa mete en sacrifice A Dieu. Une aliénée du même genre est l'objet d'un culte à Cincinnati. Un client de fauteur a été successivement dentiste de la Reine Victoria, générât de la seconde république française, fauteur de révolution en Australie, puis candidat & la direction du New-York, contrôteur, etc.

Un fou, Ludovic Muggteton, dans les cabarets, menaçait de damnation éternelle quiconque ne croirait pas que Dieu a fix pkds de haut et que le soleil est distant de la terre de quatre milles.

(1) Étude ~<'(«<~M<' <M)' la <'< de Cnrk, (Ëtatt-fa)"), t~O.

Georges Fox apurait qu'on offensait la foi chrétienne lorsqu'on désignait une personne avec un pronom au p!uriel, et que c'était un hommage payen rendu a Janus que de parler de Janvier (MtCAULAY).

8. ~~«M~fM fo~ de p~M<Mt~. On doit considérer, ici, les fous politiques qui agirent spontanément et isotément, frappant les personnes placées à la tête du Gouvernement, et qui sont, le plus souvent, comme la répercussion des luttes de partis, des condition)! religieuses et politiqnes de leur temps,

C'c<t ainsi que, tortqu'en France les )uttes religieuses s'ai~rtMcnt avec Henri IV, Chatet attente a la vie de ce dernier; c'est un fou qui, après avoir pleinement confeMc son crime, auh'me qu'il sent sa conscience troublée par des idée< incestueuses contre sa sœur et par des impulsions homicides, et que le meurtre de t'cnnemi de la religion devait diminuer ses peines.

Lorsqu'on lui demande ensuite où it a appris cette théologie, il répond qu'il l'a apprise dans la philosophie, On trouva sur lui trois biHets avec ) anagramme du roi, et neuf feuillets contenant la confession de ses péchés, disposes dans l'ordre des commandements du Decato~ue~). Henri )!! mourait de )a main de Jacques Ciment, un dominicain vraisemblablement haHucine, puisque, d aptes ses contemporains, ce furent des visions et des rcvHations divines qui le poussèrent au méfait (ï). < Une nuit, Jacques Ci~ment étant dans son lit, tWeu lui envoya son ange en vision, lequel avec une grande tumicre se présenta à lui et lui montra un glaive nud en lui disant ces mots: < Frère Jacques, je suis messager du Dieu tout puissant, qui te viens accrtaincr que par toi te tyran de France doit ~trc ft) ET"))., ~M/*W/ <~ C/t~J!~ M~W<tM<'< <t~f<'MM~ ~M)'«M< n'j~M<C de /~nW P*~ )tt:

(!) D<M</M)*< aux ~'r<'Mf<t<j; <M)' <'<'<~x'aM< <'<'c<~M< <~ fo Mt<rf <f< 7~'M<'}/ (f< t'c~<<, t')tr<t, tM't.

mis 1 mort; pense donc & tôt comme la couronne du martyre t'est aussi préparée*. Cela dit, l'ange disparut*. (PALMA CAYtT).

Poltrot ne devait pas être différent de ce dernier; calviniste exalté il commit l'attentat contre le Duc de Guise, parce que, d'après sa confession, le paradis lui avait été promis s'il tuait l'ennemi des protestants~).

Le fanatisme religieux fut certainement une des causes apparentes qui armèrent Ravaillac contre Henri !V, mais, au fond, la véritable cause fut le délire de persécution. Chassé par les religieux Feuillants, pour/~t~ <w' wtM, incarcéré ensuite, sur une fausse accusation, parattil, il a des visions, dans lesquelles il se croit choisi pour exécuter la volonté divine et qui le poussent a tuer le roi, dont t'armée, a ce qu'il prétend, est destinée & combattre le pape.

Les juges qui l'interrogèrent après le crime, rapporte Mathieu, regardèrent comme un fou d'humeur Mt~nco/t~Me ce misérable, auquel, cependant, ne furent pas épargnét les plus horribles supplices; jusque là il croyait fermement que le peuple devait lui savoir gré de son coup (2). !t Cf-t à remarquer que, lorsqu'on t'arrêta, on trouva sur lui de nombreuses écritures, entre autres, une poésie faisant allusion au condamné conduit au supplice, écrite av<'c beaucoup d'étude, et certainement pour s'en servir, car les paroles qu'il estimait les plus adaptées pour retracer l'état d âme de celui qui va être justicié étaient écrite avec un plus grand soin et avec des lettres dUTérentes, ce qui prouve sa tendance graphomane, confirmée aussi par l'existence de beaucoup d'autres écrits. C'est une reproduction de ce que l'on trouva chez Guiteau; il lui ressemble encore lors<t) CtM~tOU'. Mt<<<M~ <t< <<! ~/bn~.

(!) MtTtOtu, W<<o(x ~t ,<tw< de ~~rt Mt5. SM~t« ~~M~a~ <'< ~w)r< <yM<w<<f<<t<M <«/t<y<~ ~'r<t~~ ~<'t<t(/<<!e, Mttttcn tm.Waies et tnort ignomiotiot4se inftig.4# 4 àvrançois Ravaillac, relatiOU Imprtttée t Lyou. «MM. r~(<'M<'<, Lyoa, 1889.

qu'il dit qu'il avait retarda son coup par compassion pour la reine, comme Guiteau avait retarda le sien par égard pour !a temme de Garfield, qui t'accompagnait, et parce qu'il avait la continuelle persuasion d'être appelé a exécuter la volonté divine.

En Angleterre, le despotisme et les charges qui pesaient sur le peuple contribuèrent & susciter, contre Henri !H, Marguerite Nicholson, une fotte qui tenta de le transpercer avec un couteau, et un autre fou, !!at(ietd, qui lui tira un coup de pistolet.

Déjà, en France, Damiens, un autre durant, avait esrayé de tuer Louis XV, et lui, également, représentait le mécontentement de la population, exaspérée pnr les impôts très lourds et par les intolérances du clergé. Il était d'une humeur sombre et voisine de lu démence, ce qui lui valut, des son enfance, le surnom de /h~~ M~; ayant commis un gros vol et fuyant les recherches de )a police, la fébrile inquiétude qu'il en éprouvait troubh ses facultés mentales; dans le désordre de ses idées it s'exalte a la pensée que l'archevêque de Paris a. refuse les sacrements au roi et que cela a été la cause de tous les désordres de cette ville. En attentant b la vie du souverain, son intention est ators de le mettre en garde contre les maux du pays; devant les juges it s'écrie qu'i) avait cru faire une oeuvre méritoire pour le ciel et it divague <-ur des questions religieuses et politiques, la plupart insensées~). Un foo ~pitcptique faillit, dernièrement, causer )n perte d'un grand politique américain. Ignace Mongcs(2), ag<; de 38 an", tançait, contre le général Rocha, président de la Répuhtiq"<! Argentine, une pierre, enlevée, parait-il, h un muscc, te htes-ant grièvement à la tête. tt est de stature tt) Y'.t.TtX)', /~<(~(;'t' <~f n'i/~t~ '!<* /.ot'~ .Yf, r<fi".

(2) .~r' )')«.), /<rA(< (~' <<c~ c ~<' ~~R'< vol. nf, fa'f. Torit', )~

moyenne (1 m. 67), de constitution vigoureuse, de tempérament neuropathique; il a la peau brune, le poil abondant, noir, légèrement crépu la barbe longue, noire, t'ir!s noir plus clair; le front haut, fuyant, asymétrique; le crAne mediocfcment développe, brachicephate, légèrement oblique avec plagiocéphalie gauche antérieure, la face targe, baMe (chaméprosopie); les zygomas prodminants, la bouche grande, les tevres grosses et renversées en dehor<; diver<e< cicatrket d'ancienne date sur la face, dont deux <ont due< & des chutet faite* dans te< acce< épileptiques. Son sommeil e<t court et atteré par des <onge< trittet et effrayants (agrypnie). Pouls ample et fréquent, tyttemo musculaire bien développé, cependant avec teger tremblement émotif, Sa force, mesurée au dynamomètre de Mathieu, donne 70 kgr. & droite, <50 a gauche; par conséquent, mancinisme et force tree remarquable. Peau peu senobte; !e< hallucinations, te< iHu<ion< font défaut.

De sa vie, it raconte tui-memo qu'il est né dans la province de Corriente et qu'il est fils naturel; il connattMn père et un de <e< fils, de 18 ans, qui furent toujours sains. A 15 aa< il entra au colJégc où il reçut une éducation e<émentaire; il prit ensuite part a tout te< mouvement. révotutionnaire< de son pays, se montrant passionné pour son parti, jusqu'en 1874, ot il fut vaincu et dispersé, S'étant transporta à Uraguaiana, it fut dépouillé de son commerce par les autorités brésiliennes; a cette occasion il résista a main armée, blessant plusieurs militaires et restant, a son tour, blessé au front; il se présenta ensuite au ministre des Affaires étrangères pour demander réparation. A partir de ce moment it se tint éteigne de toute occupation en raison des fréquents accès d'épilepsie dont il souffrait depuis vingt ans, par suite d'une chute dans laquelle it se blessa à la tête.

Quand on lui demanda le motif de son crime, it dit qu'il était allé sur les tieux snns id<!c d<Hictuc')M pr~cox~ue,

mats seulement pour a<ai<ter a l'ouverture de la Chambre; la vue de t'armée rangée en tigne t'émut, et it t'euorca d'entrer dan< l'enceinte de la Chambre; quand il vit le générât Rocha t'y rendre, it conçut l'idée de le tuer; lorsqu'on lui demanda <i t'imputxion lui était venue avant d'avoir vu la victime, ou apre<, it devint violent, irascible. H est d'humeur metancotique, hypocondriaque. Quetqueo moi< auparavant, dan< la prison, it donnait un coup de poing a un codétenu, l'étendant aur le <ot; quelquel heurel apre< it eut une attaque convut<ive; <a colère <e manifeste sous forme de manie imputtive.

CHAKTM XH

FacteMr« indtviduc~ ~Mt~.

Ma~toY<!p« potittquc~. SutchtpM indhect«. Ath'u~tM by~ro-~pitcptiquca.

1. Carac~M. Les mattoîdes, très rares dans les campagnes~), dans les pays incultes, parmi le sexe faible, se distinguent des criminels par l'intégrité presque comptete de sens moral; ils se différencient des fous, même de ce qu'on appelle les paranoiques, avec lesquels ils ont tant de ressemblance, par l'absence du délire, par l'impulsivité plus faible, et par la conservation presque générale des affections enfin ils se distinguent des uns et des autres par le manque presque complet de caractères dégeneratifs et même d'hérédité morbeuse. En effet, sur 34 mattoïdes examinas, t2 seulement présentaient deux caractères dcgenératifs, 2 trois caractères, 2 quatre, et 1 seul en pr~cntait ~i<; el c':ta parce qu'its sont le ptos f.ouvent la rci-xttantc d une cutturc intellectuelle précoce, précipitée; tels sont les /A~t de l'Inde (v. s.), les 7V<wt;M de l'Amérique du Xord, Ics Cranka qui, (nous rapportons les paroles du A'cM'}o/ /A'o~, < poussent l'excentricité Jusqu'à la folie, se tt) fon)' )< d'):m'~ ptnt <t~'(at)t'~ voir 7'<v r)'«'MM~, ft C. f~.xnxfxu; <'<,);)« << ty'<)~ ~o'. Il, t~C,

datant a des recherches fantastiques et pseudo'scientiHques, et t'abandonnant souvent a des violences pendant les périodes électorales et les troubles politiques, époques dans lesquelles t excitation des passions est générâtes. Certaines anomatici! fonctionnelles, qui se rapportent t des altérations des centres nerveux, seraicnt p)u« frdqnente< chez eux, comme par exempte, mouvement convulsifs de la face chot Sp. et Gin. phénomènes ëpiteptiquef chez Mangione et chez-Detommasi; courts délires chez Cordigliani; anesth~sie chez LazzareXi et Pavanante. Ce qui les distingue davantage, c'est qu'ifs ont ce que t'en peut appeler l'apparence du g~ntc et de t'apôttc sans en avoir la substance.

Du génie, ils ont la conviction profonde de leurs propres mérites, la confiance tenace dans leurs ideef, l'abandon de tout autre soin; ils n'en ont toutefois, ni la sagacité, ni la fécondité ni t'originatité. S'its arrivent parfois a entrevoir de nouveaux horizons, c'est parce que, comme un grand nombre de dégénérés (<), ils no sont point, ou ne sont que fort peu misoneistes; chacune de leurs tentatives avorte ou dévie dés le principe, parce que le véritable ~M~~a~M de la création géniale, la puissance do l'intellect, fait dé<a))t. De t apAtre, ils ont le complet altruisme: ils souffrent des maux qui amigent l'humanité; it!< peuvent quelquefois en suggère) le remcdc, mais, là aussi, ils s'arrêtent aux détails, ils perdent de vue l'ensemble, et, surtout, ils se contredisent en allant aux excès opposés, ne mettant qu'euxmêmes en évidence quand se trouve en jeu leur vanité personnctte,qui forme, en résumé, tout le ~M~ra~MM de leur altruisme.

Amadei trouvait en eux un autre caractère spcciat, qui se rattache a la tendance atavistique dégénérathc, celui (!) tJt! grand nombM <t'<veag)e<-n~" « <!e Mardt-moett font Mtt-n~Mnétqnf*, et, patent. r~mMh'~tX et anarchht~.

de revenir toujours & l'ancien; leur procrée consiste toujours dans un mouvement en arrière, revenant a des principes et & des usages parfois très antiques. Nous rappellerons seulement les vêtements Spartiates de Dosisio, l'alimentation végétarienne deGteizes, t'anti-partementarismc deSbar' baro et de Vita, et, pour Caporati, l'abolition des armes communes et l'adoption d'une arme M<t<Mr~ ce qui n'est autre chose que le retour a t'arme primitive: le caittou! t Bamer, lui aussi, veut ramener la France aux coutumes de l'ancienne Gaute; Coccapietter veut reiorner a la Dé.curie Romaine et aux Comitia <r<&M<ct.

A cela s'ajoute souvent une sobriété exagérée; c'est ainsi que Dosisio se nourrit de polenta sans sel, Passanante de pain seulement, Guiteau de noisettes; souvent Lazzaretti se contente de deux pommes de terre; Mangione, avec 10 sous par jour, de pois, de haricots, de riz, etc.; ce qui peut s'expliquer, en pensant qu'ils trouvent une nourriture et un confort suMsants dans la satisfaction de leur propre ambition et dans l'intégrité, ou la presque intégrité, de leur Mns moral, de sorte qu'ils souffrent la faim plutôt que de voler ou de tromper.

Un autre caractère constant, c'est la singulière abondance et la prolixité des écrits, l'usage de phrases stéréotypées, avec un sens particulier, et répétées des milliers de fois; avec des détails inutiles, des paroles soulignées et écrites en caractères différents, même dans des pages colorées diversement avec un étrange abus de chinres, ce que l'on remarque aussi chez les paralytiques; avec des jeux de mots et de sons, des symboles, et, ce qui est pis, avec d'étranges absurdités; mais cela, précisément, qui excite le dégoût chez les hommes instruits, a la vertu d attirer et de secouer le peuple et les hommes vulgaires qui ont ho< rcur des génies.

Une de tcurs particularités c'est de vouloir garder Ic secret sur leurs propres découvertes, soit pour en augmenter le

prestige, et it< y réussissent auprès des ignorants (Motta et Gorini en sont un exemple) soit pour en tirer du benefice; mats, peut-être, avant tout, parce qu'ils ont une vague conscience de leur inanité, ou du manque de proportion entre leur valeur et la louange qu'ils en attendent. Ainsi Coccapiettcr tint longtemps secrets ses plans de réforme, qui devaient, selon lui, refaire l'Italie et qui se reduisaient à de vieilles formuk< romaine<. Et Vita parie, pendant 650 pages, sans la dévoiler, de <a découverte psychologique, qui consistait en une entente avec la papauté. Cependant, plus ils sont absurdes dans leurs écrits, plus ils sont sensés quand ils répondent de vive voix: les sorties de Sbarbaro devant ks juges sont connues; Mangione disait 1 ceux qui l'accusaient d'avoir cache un poignard: Ce n'é~tt< un poignard, c'était un fer; et quand on donnait un démenti a son assertion d'avoir reçu un souMet, il se corrigeait immédiatement: Un MM/~< moral. Dans les actes de la vie ils se montrent pleins de bon sens, de fourberie et même d'ordre, a l'opposé des véritables génies, presque tous d'autant plus habiles dans les recherches qu'ils le sont moins dans la vie pratique. Et ils jouissent, en effet, d'une grande influence sur les masses, surtout dans les temps de troubles, grâce au prêt!. tige que leur créent la sobriété, l'honnêteté, l'enthousiasme avec lequel ils soutiennent leurs convictions, d'autant plus tenaces qu'elles sont plus absurdes, les apparences géniales et t'habitcté dans Ics contacts de la vie pratique, enfin fart d'entrevoir quelque rayon du vrai, sans cependant le suivre d'assez prés pour s'éloigner de la foule, qui s'écarte de ceux qui ne partagent pas sa vulgarité.

Et ils plaisent, précisément, par leur vulgarité; parce qu'ils traitent des questions personnelles et parce que, souvent, par teur insistance, ils donnent satisfaction à ce sentiment de justice que nous avons tous dans le cœur et que

nous ne voyons pas, sans irritation, continuellement outragé dans la pratique des pays parlementaires, sans que, cependant, aucun homme honnête n'ait le courage de mettre le fait aussi crûment en évidence.

H est vrai que, comme nous t'avons dit, tcurathuitme a un fond égoïste, et que leur justice ressemble grande* ment celle du bandit qui vole l'argent des riches pour le donner aux pauvres, et, avant tout, t tui-meme; mais, peu importe, le plus souvent nous ne regardons ni aux moyens, ni aux intentions, mais bien au but final, à notre satisfaction et cela nous suMt.

On les suit aussi parce que, souvent, ils traitent des ques.tiens que le journalisme, tantôt trop vulgaire, tantôt trop élevé, laisse injustement de cote. Nous Ics avons vus, pendant de longues années, parler des questions agraires, des excès du parlementarisme, de la pellagre, de la justice peu équitable (<).

Puis, les mattotdes, a l'opposé des génies et des fous, sont tics par une sympathie d'intérêts et de haines; ils forment une espèce de Maçonnerie d'autant plus puissante qu'elle est moins rcputi~rc, parce qu'elle est fondée sur le besoin de t~sist~r au ridicule commun qui les poursuit infxotahjcment partout, sur te besoin de déraciner, ou, ait moins, de combattre t'antith6sc naturelle qui, pour eux, est l'homme de g'~nic; et, tout en se haïssant entre cox, ils se font solidaires j'xn de t'a'ttrc; et s'ils ne jouissent pas de tours triomphes réciproques, ils jouissent chacun d<< victimes réciproques qui ne leur manquent jamais, parce que, othc le mattoïdc et ) ~nie, le vt))~aire n'hésite jamais la saoiucr cc dernier.

!) est .tussi a remarquer que, très souvent, dans ) exécution df tours ptans, les mattoïdcs politiques d~montr<'nt une prudence rt une habitct~ peu communes. ()) V. )/)tnt~, 7*< y<'<<.M~, )8'<7.

Matet nous offre t ce propos un exemple classique. Enferme comme fou dans une maison de tante, sans soldats, sans argent, avec la seule alliance d'un prêtre et d'un ser' vitcur, il tente de renverser Napoléon; et pendant un jour il y réussit presque, en farinant des ordre:, en tuant un chef du Ministère, en séquestrant celui de la Police et en trompant presque tous les commandants de corpx, teur faisant croire que Napoteôn était mort. Et ce n'était pas sa première entreprise; déjà, en 1808, it avait tenté une autre rcvotte en fabriquant de sa tête un ~a~ <'OMM~(1). L'importance qu'ont les mattoides dan< le crime politique vient de ce que, quand le délire est ai~ui~é en eux, par ta faim, par t'a)cooti<me, par te< illusions détruite*, c'ef!t'a.dire quand ils voient se changer en moqueriee l'admiration sur laquelle ils comptent a tout prix, alors le calme qui, en eux, est <i grand qu'il les distingue des fous, cesse tout & coup et donne lieu a des formes impulsives, épileptoïdes (I), a des violences, a des tentatives rëvotutionnairet qui, assez souvent, réussissent tout d'abord.

(Ii Htxf, //<<<<~<~ dt'< <~M~ c«M~<'M«(;H< <<t< ~ft< .Waf<-<, tHft*, <S75. <:) CtpoMtt A<'r)t t M m~ <(< joar* avant )* crime:

~ro~r~ ÂMW<M n4 Mta)'rA« ~K MMJ* <,t<~«<f. J~ « 'ft «) <Tt)t P'M MMMt< U'ta't'M, ~Mf ~U~ <« "«!< ~'Mt-<<V MM .r<tM<< ~<<U', J, <<(M<, ~t~ ~~«rf W<M ~f<~<'< <t <M«OM, une af~M M<M<t~ (c'~tttt un exmQH').

Le fou, )e), fontfqaon~te, poaMu)t )'M<< qui br)') <tfvtnt son )mjnrtn)t.tlon, non parce qu'elle a )< force de )'.tM)rer, mais parce qa'Mtt reMort ('t~rteur le pouMo t écarte: c'c't, en tonxne, )')mpa!t)tvt<t ~p~)epM~e; en lui, et <oa au dehort, se trouve la force motrice, dto* l'orgueilleuse c*t«ttto)t dt) M~<.

),0attet)<, tMMMtta do Prudent dei )6tftt<-Un)t. prônent de. pttrotet presque )dextiqnt<: ~<o<<, tveNt~-M. <«M~t~M<<' <<< <'<<<<~ qw je <<<~<'<' <t<:C«Mt~<r MM< grande Mt<«'<CM.

Et tt< ne se ))m)tMt pM t contempler t'Mtt etre*<6e avec rontque Mtitftcttoo de t *votr tOB~ae, m*)* lie ne mutent en tête de t'en f')re te' tpMrf*, )e* martyM memet, pour tt Ktre triompher, qnetqoefot* tvee rtm.puhteu tr~tttMbte d'une Mte «M. !b al ventent pu entendre parler d<

Manglone, de pacifique et même philantrope qu'il était d'abord, change tout t coup et bte«e G!u«o, contre lequel it avait déjà publié plusieurs manifestes Sbarbaro, de politique, philosophe réformateur, devient un insutteur violent dans une téance de la Faculté il Jette les encriers et les tapts A la tête de ses cottégues et it injurie te< tn!ni<tref(<). !t ne recule même pas devant un vulgaire chantage. Coccapieller ne va pas Ii loin, mat<, en prison, it menace les gard!cn! et un jour, il envoie chercher le Procureur du Roi simplement pour lui dire: < Que s'H n'était pa< roi, c'est parce qu'il ne voulait pas l'être (2} f.

Ce fut certainement dans un de ces moments que Sbarbaro, un jour, se montra nu devant quelques ecotiers et qu'il embrassa publiquement, dans la rue, une vieille femme qui ne t<* connaissait pas du tout, en criant < Je le devais, je le devais, parcequ'elle ressemble a ma mcrc! Cette tendance véritablement épileptoïde et impulsive s'entrevoit dans une lettre menaçante qu'il adressa a l'ho- nor. Baccelli, dans laquelle it affirme que, avant de se jeter dans le Tibre, it veut donner un exemple & t'ttatie. < Je n'ai pas l'habitude de mentir, poursuit-i), je sens un tw~p qui me pousse il me briser contre vous Cette lettre, qu'on h remarque, fut immédiatement suivie d'une autre de simple prière, ce qui accentue le contraste. L'ait) uistnc se retrouve cependant toujours en tout ccta, mais seulement comme masque et comme prétexte ou excuse du crime.

dtMca)t~t qlll dérangent la coorM t~ére de )oor< «on~M; ))< Mppfttnent ntcntatonent, <i<n une Illusion Mate, les obwttctcx, )M quetUon~ pratique. qui t'oppooent 1 teaM Mptrttfoat (qaMtton* dox lesquelles, pour le M~e, se trouve prëc~m'-nt tout le problème), i)< ne MTent pM réxitte)' t !a tcn)))on pénible qui me produit dans leur Mte pour tw!a))'<* t'M~e en Mt; Ila M font t'Utn~ion de toucher le grand Idéal par on <tct< nn livre, ntm proe)*tn*Uon, nn tttentttt* (t<*M)).

(!) Voir r~ rr<<"<M<, p'

(?) )M.)., p~. 8t.

Et c'est pour cela aussi qu'ils <e (ont chefs de révotu.tions, de révoltes, regicidet, masquant dans leurs vengeances leur intérêt propre, qui leur tient bien plus au coeur, derrière un intérêt générât plus ou moins justifie.. Et ici, il est utile de recueillir te jugement de Spaventa sur Sbarbaro, jugement qui, A peu de chose près, serait partagé par tout atieniste.

< tt a un grand amour pour la justice; maix, la justice, it la conçoit d'une manière absolument per<onnct)c c'està-dire, que tout acte qu'il croit injuste envers lui, il le considère comme un crime et il le punit de ses menaces et de ses injures (<)~.

Sharbaro, Cordigliani, Lazzaretti ont coutume de se dire et de ce faire vengeurs d'abus; il en est de mcme de Bt'net. Ormea, ag< de 30 ans, ouvrier, d'aspect tout a fait normal, croit, parcequ'it a publié un article démagogique Jans un journal inconnu, que le Gouvernement le voit de mauvais oci); il prétend que ion occupation consiste & Nodier l'infini et les ~toitec, et & délivrer le peuple par ses inventions.

Un jour, son mattre lui ayant adresse des reproches parce qu'il avait laisse courir les poulets dans un terrain ensemence, il tira sur lui et sur les carabiniers qui venaient pour t arrêter, JI prétendait que dans ces deux faits entrait la vengeance du Gouvernement.

Cependant une moindre aptitude, une moindre habihxte du mal, font que ces mattoïdes frappent avec beaucoup moins de vigueur que les véritables criminel; ils n'y déploient pas d'hahileté et n'emploient jamais ou presque jamais d'armes meurtrières. Ainsi Passanante, Cordigliani, Caporati, Damer se servent de mauvais couteau): dccuhine, de pierres; Vita, d'une petite caisse de liquide inou'ensif, bouchée de manière A ne pouvoir éclater, quand même (t) T~r op, cit.

elle eot été remplie de poudre pyrique ou de nitroglycérine. Assez souvent tc'us armes sont chargées & poudre comme dans les attenc'ts récents contre Carnot et contre Ferry. Us n'ont pas de comptiez. tts ne «'embusquent pas. ne se préparent pas d'alibi, t)s ne dissimulent, jt< ne désavouent leur crime.

Un caractère, que ces criminels poKtiques ont de commun avec les hystériques, consiste dans la multiplicité des écrits (lettres, avis publics, brochures etc.) ou ils dévoilent leurs plans tenébreut, les faisant souvent connattre a l'avance aux journaux les plus en vogue, ou aux magistrats, ou au premier venu, comme le firent Mangione, Caporali (<), BaMer, Vita, Guiteau.

Un autre caractère est l'absence de repentir qu'ils démontrent après le crime, malgré t'int~rite de leur sens moral, au point qu'ils arrivent jusqu'à s'en vanter; c'est que la satisfaction d'être enfin quoique chose aux yeux du monde et d'avoir été utiles a t'humanité étouffe en eux tout autre sentiment.

2. ~<t«(MM pcr~cM~M~. H y a ensuite une variété bien marquée de mattoîdes, qui ont de plus fréquentes anomalies, spécialement du foie et du cœur. Ils n'ont pas, comme les premiers, l'affectivité et le sens moral intègres et, se sentant continuellement offensés par cela seut qu'ils ne peuvent vaincre, ils se croient persécutes et deviennent, 1 leur tour, persécuteurs, se retournant contre les riches, contre te~ chefs du Gouvernement, contre le régime politique lui-même dans lequel ils s'agitent.

D'autres, metant leurs querelles personnelles aux querelles politiqnes, persécutent les députés, les magistrats, les ministres, etc., auxquels ils attribuent l'insuccès de< procès perdus; ils insultent les juges et se font les avocats de tous les opprimés. Buchner (9) raconte, que l'un d'eux 0) votr uot~ p. n?, ns.

)?) /)'t~ ~MM~f, ~70.

If) Diftter, lil70,

fonda 1 Berlin une société pour protéger tout ceux qui avaient été maltraités par les Juges, et qu'il en envoya l'avis au roi.

Nous en avons un exemple dans Sandou, qui causa beau. coup d ennuis a Napotéon III et a B!))aut; Tardieu a donné sur ce mattoîde quelques notes intéressantes (1). Pane sa jcuneMe, Sandou, avocat, ambttietx outre meeure, se trouvait dant une potition tre< humble. tt s'attache Il Billaut, son compagnon d'école, qui t'eteve & des cmp!oit supérieurs & <on mérite. Abandonné ensuite quand on a comprx <a folie, il rend Bittaut responsable du préjudtce qu'il s'était attire; il <e plaint d'être l'objet de pcrsecution. inouïes; et, au contraire, c'est lui qui se (ait l'orga- nisateur d'un <y<teme de ca!omnie<, au moyen dcsquet)e< it cherche & compromeltre le ministre.

Et it passe du plus fol orgueil 1 la plus basse tacheté; tantôt if menace, tantôt il s'humilie. H veut qu'on raisonne avec lui comme avec quelqu'un qui représente on parti, puis il laisse comprendre qu'il se contenterait d'une place dan< une maison de santé, comme un pauvre malade. Dan< la même lettre ou il menace Billaut de le faire assassincr, it lui demande du poison, lui confie le soin d'exécuter sc< dernières votontés, et lui désigne le lieu où il veut que reposent ses dépouilles mortelles.

La teinte d opposition politique, dont il semble que se colore son détire, est plus variable que t'iris; it embrasse et it abandonne successivement toutes les opinions et ceux qui les représentent; it attribue a Carnot ta promesse de le faire nommer député de Paris, mais it met la condition d'être sous le patronage du Comte de Persigny et non du Duc de Morny (!).

tt croit que la France et l'Europe ne se préoccupent que de sa personne; se comparant il Montesquieu, it voit déjà (t) ~M<<< Mt<M. < <Mf /b<«', Ptt-h, tMO.

)e< portes de l'Institut ouverte< devant lui, grâce t <on Traité <Mr ~MtM~M~ et la décadence <~ la <~MOCt'a<<c. La fécondité de ses écrits, M manie de nombreux pM<~crt~MM et soulignements, et son écriture serrée, comme dans les écrits des aliénés, sont & remarquer. Sa parole e<t facile et prolixe, mais incohérente; il ne répond jamais directement à une question, et, pour parier des fai« les plus récent., it commence par raconter sa vie paMée et )e< circonstances les ptu< etrangéret. Un jour il prie un des chefs du Conseil de l'ordre de. avocats de venir le visiter à MaM<; & peine celui-ci est-il arriva qu'il le prend pour un espion, pui< it prétend que <on visiteur a l'intention d'insérer contre fui, dans un journal belge, une note, que lui-même avait écrite. 3. C<~tM wa«ot<<e<. Le< demi.geniee, qui e'eievent réellement au-dessus du vulgaire, ne manquent pas, parmi eux, mai! plus souvent, comme Icare, pour tomber que pour voler; en enct, ils n'ont pa. encore vu les nouveaux horizons qu'ils se noienl dans le vulgaire et dan< l'absurde, Tels sont Sharbaro, Coccapietter(~), dont nous avons <tcj& trop parlé pour y revenir, et BaMer qui, dans une des <a)tes de la Chambre, tenta de poignarder le députa Casse, mais en l'emeurant & peine.

Bamer, ag< de 33 ans (9), de haute taille, très robuste, de bettes formes crâniennes et pbysionomiques, a la barbe noire et touffue, avec front un peu baf, sans notes héréditaires et sans parents atiënes; pauvre coutelier, it trouva a se placer chez un sculpteur, comme c'était son désir depuis longtemps, et it se mit alors & s'instruire avec une grande rapidité, tt lut trop el digéra mal la lecture, et, ayant un très vif $entiment de la famille et de la patrie, (!) t/)M!t]M, 7' r~M~. – t'<WM <M<M~t«'M< VOt. )'.

(?) EttraH <tn ~f~< Inédit de P<oot)tM't <'t !<TtT, &J<mvte)- tS~qot Bou* été ){r)M)"«en)nt oO~rt.

il commença a détirer dans fart, le voulant seulement na. tional; it résolut de grever de nouveau, dans le pays, les grands et mates caractères de la race gallique; il endura la faim et le froid, mais il continua a s'adonner a ta scupture politique (Marat, Jacques Bonhomme~, y donnant, selon lui, les traditions de l'art gallique. S'étant mis a travailler sur Saiat-Just, a force d'en étudier les mémoires, il < assimila presque avec lui, et, quoique de caractère très doux, it finit par adopter <on Credo politique: /</OM< tuer ceux qui ~OMtwrw~< mal. Entré, avec ces idées, dan< un Comité électoral, cet ingënu se sentit écoeuré des médiocrités dominante*. c Je votai avec eux, dit-il, mais moi, qui ai toujours pense que le pouvoir ne devait se donner qu'aux plus méritants, ayant, par discipline de parti, voté pour qui ne le méritait pas, je me sentis coupable; je me dis que j'étais responsable et que je devais épargner une révolution à mon pays, en mettant ma tête dans l'engrenage polilique pour t'arrêter sur la pente. Je préfère la mort A la perte de ma propre estime. Or, tout est ainsi; le président se cache derrière ses ministres et ceux-ci derrière les Chambres, et moi je suis derrière eux, moi, l'électeur; donc il fallait donner un exemple. Et je me souviens qu'un jour mon pé<e, me montrant une chenille, médisait: Vois-tu? 7 cet insecte a l'air bon et cependant it mange les choux. Et it t'écrasa sous son talon. Les hommes au~i, pensaije, lorsqu'ils font comme les vers, it faut Ics écraser Ce sont des paroles dignes d'un grand penseur et cependant son opuscule le ~tw<7 la CoM~ n'est qu'un /<«'<MM< ridicule et absurde. Entre autres choses on y fit: <Hugo le grand est un poète épatant, un penseur aux idées vides, un écrivain ampouté, un répubiicain vaporeux, un charlatan de foire. Les peuples n'ont pas besoin d hommes atrophiés comme Lou~s Blanc, d'hypocrites comme ttugo, de paillasses comme Rochefort, de saltimbanques comme Ctémenceau

Mais )c meilleur morceau d'étoquenec est ta prière nux femmes, a<!n qu'elles suppriment ce ~MoîM~Mc qui leur gonne et leur déforme, d'une manière indécente, une partie du corps.

Ht, en prison, il ne se repenti pax. < Je suis coupable envers la loi, disait-il, mais non envctM moi f. Et quand on lui montrait t'impossihitite d'obtenir dea reforme: avec ces méthode)!: «Que voutez-vou<? j'ai de. idées qui me sont chéres; la base me manque, mat< j'en suit rempli. Kt penser qu'il serait <i facile de donner aux artitite< de hcaux thème*, et que, au contraire, on leur donne des sujets ridicule., comme Tobie avec le po!f<on b autres fois, cependant, il émettait des idée: antt-revotuHonna!re!<; p. ex.: < Jusque dans te< campagnet tout s'en va; nos vieilles chansons eHe-memes s'en vont. Un jour j'ai vu danser les nttea avec un air allemand; atortje suis aHe chercher une cornemuse et je les ai fait danser avec tt se hisse atter une foule do divagations potitiques; c'est ainsi qu'il veut que la France élise un JM~tc~' <<M <7<tM/~ nomme pourtOans, et non rcc)!gibte, tequet nomme, a son tour, son propre Conscil d'action; mais au milieu de tout cela il a parfois une prose tres-heHe: < La patrie, écrit.il, est un rayon de soleil entre les branches des chenet, c'est la goutte de roi'ce, le chant du rossignol, le cri du hibou, une matinée de printemps, une belle nuit etoitee! C'est le bon vin qui scintille dans mon verre; c'est le re*gard de la belle enfant qui me réchauffe le c<Bur; c'est t'égtise du village avec le son des ctoches qui me distrait de mes tristes pensées; c'est le cimetière où dorment met, vieux parents; ce font les os des anciens guerriers que l'on découvre en travaillant la terre. Tout cela est la patrie, et j'aime tout cela d un amour imfnen$e!~ b

Et, 'en parlant des doctoresses: < Pourquoi voûtez voua détruire te< charmes de vos beaux yeux fur les paperasses? Pourquoi lacher d'encre vos mains et vos chemiser? Soyet

femmes, vous dis-je, et jetez les encriera au nez de ceux qui contreviennent aux fois natarettes! f Il

Dans 7~r< Tribuni, pag. M9 et suivantes, ne trouvent notés les passaget géniaux de Sbarbaro; qu'il nou< <uMse de rapporter !<M suivants:

< Si la conscience humaine ne t'imprègne pas d'une plus forte doxe de justice, te< ptu~ bette* )n<Htut)om ne serviront 1 rien; au contraire, eHe< pourront fe changer en instrument de perdition; comme il en fut de t'inquitition, fondée dans l'idée que sauver une amc hérétique en bratant le corps était oeuvre meti)oire.

< Un publiciste français pa<)e du pa~nifime des intel. ligences qui règne encore; mai< il y a pis, le paganisme des conscience., qui survit dans le sentiment, dans les pasfions cottcctives, dans les instincts politiques des nation", d'autant plus ignominieux qu'il se couvre davantage de" formes de la justice sociale

On a démontre, dans cet ouvrage et dans la monographie sur Passanante, que ce dernier avait parfois, dans ses écrits, et plus encore dans ses discour", dc~. concepts vigoureux, originaux, qui, précisément, induisirent en cneut tant de personnes sur la nature et la véracité de sa maladie; rappelons la phrase: <0u le savant se perd, l'ignorant triom.phc'; et cette autre: L'histoire apprise par les peuples est plus instructive que celle qu'on étudie dans lell livres x. Louise Michel a une physionomie de folle, mâchoire et nez énorme", front exagère, caracterps masculins (Voir f't. v, N. 6), elle a des parents ccrtainemcnts biMrrcs, «)mme son aïcute, qui taixait la chronique de sa maison en vers. De ses écrits~) résulte son étrange passion pour Ics t~t< sa maison était une ménagerie avec des tégions de ettatt, avec des chiens, des oiseaux, des toups, des va<t) .V.x-j' (~ /.o'< A/fr~ f.u-ttt, t~M.

ches, auxquels elle donnait & manger. des bouquets da neurs.

Toute jeune, elle faisait de< articles contre Kapotéon; au momeat de la révotte de< Canaques, elle se <~t< plue CatM~M ~M lu CtttMt~M< ~Mjc-~w~; cependant, elle qui regrette ses pauvres sauvages, et jusqu'à ses chats, qu'elle emporte avec elle a Nouméa, qui essaye de convertir te< pro<t)tuëe< et fe montre d'une grande géneroote avec <e< compagnes de condamnation, au poiut de méritbr le nom d'ange rouge, elle assiste impassible à l'assassinat de Tho' mas et l'approuve. Ette voulait assassiner Thiers; et, du. rant la Commune, elle fit voter t arrestation de« prêtres et l'exécution capitale d'un ota~e chaque 94 heures. Mais c'est précisément ce contraste entre l'impulsivité morbide et une ancctivité presque morbide, qui constitue le caractère du mattoïde; il faut y ajouter la grande vanité pour ses produits littéraires, absolument stupides, spécialement les poétiques, qu'elle intercale de mémoire dans ses écrits, même hors de propos, et plus encore son antimisonéhme religieux et littéraire qui lui fait entrevoir quelquefois, it est vrai, des horizons nouveaux, mais qu'elle exploite toujours ma!; ainsi, par exemple, elle a l'intuition d<! ta vaccination de Pasteur, mais hétas! 1 elle veut t'apptiquer, aux plantes.

Tancr'*di Vita est de moyenne stature, gréte; il bégaye et a la barbe de coulcur blond foncé. Sa famille, qui est une des plus considérabtcs du pays, l'envoya étudier & Pa' terme. Là it commença a s'énamourer des doctrines philosophiques et & négliger, pour elles, les tenons régulières. Tancrcd) étudia les lois, mais it n'abandonna jamais les études philosophiques, et n~me il finit par oublier le droit. Il vécut quelque temps a Florence en qualité d'institu.tcur. A la fin, it vint& Rome, écrivant pour quelques journaux, parmi tcsquds la Gazzella </7~M.

En mai <M7, il prétenta, au Ministère de t'tnstruction publique, une demande pour qu'on examinât un travail inédit de psychologie, qu'il avait co<npo<é, afin d'obtenir un subside ou un secours quelconque pour pouvoir continuer <e< étude*, qu'il disait être de grand intérêt; it réitéra M< instances; mais, naturellement, it ne reçut aucun encouragement désespéré, brisé, le premier jour de l'an il jeta, devant ta grande porte du Quirinal, une cassette contenant des liquides inoffensifs, avec l'air de quelqu'un qui commet un grand crime anarchique; mais auparavant it avait porté un gros manutcrit a la rédaction de la y'r~na, la priant de ne le décacheter que quand it le demanderait par écrit. II <e compo<ait de plus de 660 pages, pleines de bizarreries, mais aussi de vérités génialement et courageusement formutées, absolument comme cettet de BaMer (V. <.). < Notre <iéc)e pourrait être appeté te tiécte des attentats. tt ne se passe pas de jour que l'on n'en enregistre quelque nouveau ou de nouveau genre. A commencer par les souverains, en descendant aux ministres et aux députa, aux maires, aux juges, aux employés et même jusqu'aux statues et aux monuments, tous doivent être le point de mire des côtelés et des voies de fait du premier venu. Ici c'est un écolier refusé aux examens qui tombe sur son professeur; là c'est une petite maltresse qui attaque, à main armée, son proviseur.

« Ces attentats ne se produisent presque jamais sans que !c bruit se répande que fauteur est fou. D'oû vient ce bruit? On ne sait s'il s'est formé spontanément, ou s'il surgit en même temps de diuercnts côtés: de la famille, des connaissances, du public, de ceux-mêmes contre lesquels l'attentat est dirigé. Le pourquoi est c)air. Ces malheureux sont, le plus souvent, entrainés au crime moins par intérêt, ou bassesse, ou méchanceté d'âme, que par une cxcc~Stvc exhub~rance d'impulsions, très souvent tncmc d'un ordre ctcv' ce sont des ctrcs cxai-pérés et tourmentés par le

clou d'âne idée Hxe contrariée; en eux-mêmes itf «'n !)'ritent et deviennent mnniaquet; ils sentent le besoin de reagir; bien des toi~ ce n'~t nullement pour exercer une vengeance, mais pour amrmer leur idée, leur droit, pour protester, pour se soutager m~nx'. Au lieu de cacher leur crime, ))< sont les premiers & le mettre en lumiére, et ils en tirent vanité. Ils cavent qu'ils n'y gagnent rien, au contraire, qu'ils y perdent tout, qu'i~ te perdent e'tt'memeo, et, néanmoins, tt< ont besoin de donner cours au sentiment qui les pousse. C'est ainsi que leur exaltation et leur conduite revétent, aux yeux de tou~, )e< formes de la fotie t. Remarquons aussi que dans tout le cours du travail, il parle toujours de sa grande découverte, de la grande Idée, mais it ne dit jamais en quoi ello consiste; c'est seulement dans d'autres manuscrits, que l'on trouve qu'il ne s'agit de rien moins que de proposer une nouvelle religion. tt est naturel que, n'ayant pas de génie, les mattoïdes exposent, non leurs propres idées, mais celles des autres, et toujours & leur manière et en les exagérant; ainsi dans Hosi~io on trouve exagérées les délicatesses de nos Mophites, et prévenues, les idées de Royer et de Comte sur la nécessite d'appliquer la doctrine Malthusienne. De Tommasi, un courtier, escroc, trouva également, ~auf en ce qu t) y ajouta d'erotisme morbide, une application pratique de la élection Darwinienne. Rt Cianchettini veut mettre en pratique le socialisme.

~SfM M(ora< perverti. tt existe une variété de mat. to)'t<?<. ctx'x tesquets t'attrujsmo 'tispnratt ptcsqxe fompt~tetncnt, tandis que le sens moral est profondément attere. <~ sont, au fond, des criminels-nés, qui, outre l'amoindrissctncnt des auections, ont encore, comme les imbéciles, des tacnncs psychiques mal compensées par quelque g~n~ati~ manchote et disproportionnée. L'histoire nous apprend qu'il en fut ainsi de empereur Claude.

Dans ce< ça', te< aérations dégénératives existent, bien qu'en nombre plus faible. Ainsi, chez Pel. qui prétendait avoir découvert le mouvement perpétuel et qui empoisonna M femme et la bréla pour en faire disparaître les traces, it y avait oxycéphatie et oreittet à anse, et, de plus, une apathie et un cynisme étranger Guiteau avait le crâne aeymétriquc et les oreilles & anse. Passanante physionomie mongolique.

G. C. de 57 ans, sans hérédité. sans altérations psychiques, bien qne paysan sans instruction, écrit continuel.lement de mauvais vers et prétend qu'il a découvert un engrais spécial (des cendres d'olivier avec de l'urine de petits garçons), dont il veut répandre l'usage & t'avantage du publie, mais sous ce prétexte. it vole un compagnon. De la R. se donne beaucoup de peine a<!n de se faire passer pour un personnage politique dont it porte le nom; it fait ouvrir des souscriptions et dépense des sommes importantes pour faire des cadeaux au roi, tandis que sa famille souffre de la faim; it fréquente les journalistes de tous les partis, et, en même temps, it commet un grand nombre d'escroqueries et d'actes sodomiques. D. d'aspect crétineux, Agé de 22 ans, se faisait remarquer, dés son enfance, par sa brutalité envers ses compagnons iJ est condamné 20 fois pour oiciveté et petits vols: à la Generata, où it était enfermé & ans, it battait et blessait les faihles, tandis qu'en paroles it s'en faisait le champion; it était le journaliste perpétuet de t'étabtiMcment, notant, dans un livret qu'il remplissait journellement et qu'il expédiait & ses compagnons, les plus petits incidents, mettant en évidence sa personnalité et son nom en tctc des pages, et y défendant, théoriquement, les faihles contre les forts.

Tel fut Aubertin qui, it y a quelques années, fit parler de lui en tentant d'assassiner Ferry.avec de la poudre;

c'était un homme d'une quarantaine dannées, pas trop grand, maigre, blond, grisonnant.

!t y a environ une douzaine d'années, ayant épousé une jeune (itte, it avait ouvert une boutique de modiste; mais, trahi par sa femme, il voulut se venger et brisa la tête du séducteur avec une barre de fer; puis, pour échapper A la justice, et aussi pour se procurer un bon motif de divorce, it se lia dans son propre lit, pour faire croire que c'était lui qui avait été battu. Mais le stratagème ne lui réussit pas, et it dut comparaître devant le Tribunal ot il fut prouvé qu'il avait lui-même favorisé les rapports adultères. Les journaux se moquèrent de lui malgré ses menaces. Ensuite it devint peintre sur verre et fut encore condamné pour diffamation et aussi, dit-on, pour chantage. C'est pourquoi, exaspéré contre la société et contre les hommes qui la dirigent, il choisit Ferry pour sa victime, uniquement parce qu'il était l'homme Ic plus en vue. On l'avait surnommé l'homme MO</M~ parce qu'il confectionnait tui-meme les chapeaux de femme; it était aussi poète. Dans un petit volume intitulé: <e faire pcndre («MeM~ it raconte l'histoire d'un vol commis par lui quand it était enfant. Etant entré, avec sa mère, dans la boutique d'un quincailler, it mit un petit objet dans sa poche, tandis qu'elle faisait ses provisions. Sa mère s'en étant apereue l'obligea à restituer l'objet, et à demander pardon, & genoux, au quincailler.

!t conclut ainsi:

Pun)f c'<!<< pftfdoone)' J'ft brodé tuf ce thème.

t'ardonn'r c'c't punir, vouer t l'anathème 1

J'a) monM qu'un onfant, pour nn t~'jr défaut

Q't'on tvatt toléré, mourut lur t'~<:h:tf.tu<

Un autre petit votumc de vcts est in)i)uté: ~M' t<~<' <t r<<HW<. Il semble que t'idéc consiste à ne jamais rendre service à personne sans en avoir obtenu la promesse d'un scnicc <?q)uvatcnt.

Il prétendait avoir inventé une canne-foyer, dans la pomme de laquelle se trouvait un charbon Incandescent qui réchauffait la main et permettait aux fumeurs d'allumer leur cigare.

Guiteau Chartes, de 41 ans (<), de stature élevée, tête asymétrique, macrocéphate, circonf. 6<0 mm., avec plagiocéphatic frontale gauche et dépression et aplatissement de tout le coté droit, avec cheveux abondants, noirs, yeux petits, enfonces, écartés, oreilles énormes, a anse; il eut, étant jeune, une grave blessure au frontal droit. Quant t l'hérédité son père était fanatique partisan de la Communion d Oneida (secte qui prêche l'amour libre et le socialisme), a laquelle it voulait que sa propre femme fût aMtiee pour devenir ainsi la femme de tous les frères; il soutenait qu'il était en relation personnelle avec le Rédempteur, duquel il aurait obtenu le secret pour guérir toute maladie; deux oncles paternels étaient morts fous; deux tantes eurent des titsaticnes; l'une d'elle aurait offert elle-même quelques symptômes de fotic.

t<a mère de Guiteau, quelques mois avant son accouchement, avait été frappée d'une au'cction cérébrale, comme son frère et sa sceu).

tt parait que Guiteau n'aurait commencé à parler que très tard et en articulant mal; peu enclin au travail, il sentait beaucoup de penchant pour les livres, au point que, à 18 ans, il abandonna sa famille pour les études. Mais, moins d'un an après, il avait déjà quitté les écoles; il essayait de fonder des journaux, cherchant à escroquer aux dépens de l'un et de l'autre, jusqu'au jour où il se réfugia dans la Communion d'Oneida, pour l'abandonner bien vite, et, de ~cw-York, lui intenter un procès pour en obtenir une rente de 7000 francs, en rémunération des < services o qu'il (t) LuM~mo, y<*< 7'<'<<'t4tt<, 1837. B~)'~CCH'*T<t, ~)'0~0t«0 di MM ~f0CMM ~c««<f<o, etc., VentM, t884. Tt'«m)t, ~roe<*Mo ût<«~aM (Rit!~<<t ~'<T<~t~M~~ <<t MW<c<Ma /y., t88!-18')3~.

lui aurait rendus tandis que, au contraire, it en dénonçait les abut érotiques.

Ensuite it voulut revenir au droit, et, a Chicago, il s'adonna même aux affaires litigieuses; mais M pratique se réduisait & obtenir l'encaissement de crédits inexigibles, a faire déclarer ittégatement poursuivies des personnes dej& condamnées, ou a s'approprier des sommes qui lui avaient été confiées et qui appartenaient A ses clients, tellement qu'il fut arrêté a New-York et & Chicago. A l'un il promettait sérieusement la présidence des Etats-Unis s'il lui payait 200.000 dollars; pour 50.000 il offrait, & d'autre", le poste de gouverneur de l'Illinois.

S'étant ensuite réfugié a la campagne, auprès de sa soeur, et celle-ci l'ayant prié de fendre du bois, it tcva la hacho sur elle; celle-ci consulta le médecin sur son état mentnl et ce dernier le jugea <bu.

Guiteau, pour échapper au manicome, se réfugia a Chicago, où il inaugura sa carrière politique en commençant a prendre part aux Mcc~M~ comme huissier, puis comme prédicateur; il vendait, par les rues, ses conférences religieus< qu'il réunit en un volume intitulé: la t~'t7~ POM~<~MfW ~<? la ~t~.

L'avis d'une de ses conférences, à Boston, était ainsi conçu:

< Gardez-vous de manquer d'entendre t'honotahte C. Guiteau, le petit géant de t'ouc<'t: il vous démontrera que les <!cux tiers de l'humanité courent a leur perte*. Dans l'hiver de ~879-80 il rc~ta A Ho~ton, un peu comme commis <fans une maison d'assurances, un peu errant comme ap6trc, conférencier, vendeur de ses oeuvres, avocat, toujours misérable et toujours cherchant h payer le moins pos~Nc, protestant qu'il était te commis de Jésus-Christ et C', qu'it travaillait dans la vigne du Seigneur, et qu'il ne payait pas parce que le Christ non ptus n'avait pas cette habitude.

ensuite, revenu & la politique, il ce fit agitateur étectorat, et, & New-York il intrigua pour réfection de Gàrfield, auquel, quand il fut élu président, il envoya la harangue qu'il avait prononcée en sa faveur dans les wcc<< lui faisant savoir, qu'un Consulat & Vienne ne lui déplairait pas; au Ministère des affaires étrangères, i) demandait celui de Paris. Mais, voyant que, malgré cela, il n'était tenu en aucun compte, l'idée lui vint d'éliminer ~r<woM~ le président.

)t avouait tui-méme que cette idée avait pris en lui la forme d'une véritable impulsion la nuit du 18 mai, quand il se vit repousse par le président.

Les graves scissions du parti républicain, en ce temps, fomentaient sa prétendue inspiration, lui donnant la conviction que, pour éviter la guerre civile, il était nécessaire de supprimer le président, ce & quoi il se disposa avec froideur, persuadé qu'il accomplirait un acte exemphtire de patriotisme.

Avant d'accomplir l'assassinat il tourna autour des prit~ns pour voir comment il s'y trouverait après; dés qu'il l'eut accompli, son premier soin fut d'essayer d'expédier des nouvelles et des dossiers aux journaux.

)i déctara & un de ses heaux-fréres, que t'idéc de tuer le président lui était venue six semaines auparavant, et que, chaque Jour, plus il y pensait, puis il avait la conviction que la volonté de Dieu était qu'il le tuât. < Je n'avais aucune haine contre lui, ajoutait-il, au contraire, je le respectais; mais je croyais que l'intérêt du pays réclamait sa disparition et que le peuple le voulait ainsi <, Lui ayant objecté qu'au contraire, le peuple éprouvait de l'horreur pour son crime, il répondit qu'on ne comprenait pas ses idées, 81 dit au juge instructeur: <J'ai cru obéir & Dieu, je me serai trompé; je pense que Dieu ne voulait pas qu'il mourQt; et, alors même que je le pour-

rais, Je ne renouvellerais pas l'attentat. Si Dieu avait décrété que le président devait mourir, aujourd'hui il ne serait pas en vie. Le pistolet était bien chargé et mon poignet était ferme comme du fer, J'ai tiré sur lui de près, et, seule, la divine Providence pouvait le sauver. !t ne mourra pas, j'en suis convaincu, et je regrette de lui avoir occasionné tant de souffrances

A d'autres, il dit qu'il l'avait frappé pour sauver la patrie. Parmi les papiers qu'on trouva sur lui au moment du crime, il y avait la lettre suivante:

<r/t la ~aM<Mt ~~MC~(~),

La mort du président est une triste nécessité si je veux unir le parti républicain et sauver la république. Ln vie humaine a peu de valeur. Durant la guerre des milliers d'hommes braves tombent sans une larme. Je présume que le président est un bon chrétien, et, par conséquent, il sera plus heureux en paradis qu'ici. Je suis jurisconsulte, théologien et politique. Je suis le démocrate des démocrates; j'ai plusieurs papiers & remettre la presse; je les dépose chez Bccc, où les ~por~ pourront les voir. Je vais en prison

Durant le procès il interrompait & tout moment ses défenseurs et les insultait, et vice t'c~o il invoquait de nouveaux avocats, promettant de les payer avec des traites publiques,

()) Il f.mt remarquer Ici M') écriture a la forme )t)tonjj~e que n"u* <von* <t~A trouvée. (Voir //<M'~ <f<' chejt te* nuttnfdM ~MphonxnM.

Lorsqa it eut la parole, it déclara qu'il devait fane connattre des faits d'importance vitale, tondant a démontrer que c'était Dieu qui avait tiré le premier coup. < Physiquement je suis tache, ajoutait-il, moralement courageux, quand je suis soutenu par Dieu; j'ai fait ce que les journaux disaient, mais je ne l'aurais pa. fait si Dieu ne me l'avait ordonné; le jury doit décider si j'ai été ou non inspiré

Lorsqu'on lui demanda ce que c'était que l'inspiration, it répondit: 4 Quand l'esprit est pOMédé par la divinité suprême et qu'il agit hors de lui-même, D'abord l'idée de l'homicide me faisait horreur, mais ensuite je reconnus qu'il s'agissait d'une véritable inspiration. Je ne puis être <bu; Dieu ne choisit pas ses ouvriers parmi les fous; et Dieu prit soin de moi, c'est pour cela que je ne fus ni fusitté, ni pendu.Dieu finira par punir les jurés mes ennemis x.

Aux Assises it montra, it est vrai, un vif désir de passer peut fou; mais quel est t'aHéné, non suicide, qui ne cherche pas & se défendre, qui ne montre pas d'intérêt a sauver sa vie, ou qui, même, pour être absous, ne feint pa!: d être autre que ce qu'il est? D'ailleurs, par pure contradiction, il se déchaînait tantôt contre ceux qui attestaient sa folie, tantôt contre ceux qui la niaient, mcmc contre ses plus chauds défenseurs, comme Scoville et sa femme, les couvrant d insultes, les traitant de fous, d'ignorants. Et il n'épargna pas même le jury, qu'il aurait certainement dû se rendre favorable, disant < Dieu saura faire sauter le trihunal et le jury par cette fenétre pour me protéger, fi cela est nécessaire f.

Quand t'accusateur parla de sa dépravation, il dit «Je fus toute ma vie un chrétien fidèle; si j'ai commis un aduttére, pour me débarrasi-cr d'une femme que je n'aimais pas, et si je dois -quelques centaines de dollars, je n'ai cependant rien commis qui puisse obscurcir mon f'arac-

tire Paroles qui dénotent une absence complète de tens moral.

Pour indiquer le degré de sa vanité morbeuse, qu'il suffise de rappeler que, aux Assises, il communiqua ses jour* de réception; il voulut faire t'avoir au public qu'il avait bien dtné le Jour de Noël, que des dames lui avaient envoyé des Oeurs et des fruits, et qu'il avait reçu un grand nombre de lettres gracieuses. alla jusqu'à prétendre qu'il avait reçu des milliers de dollars, et c'étaient des billels de la Banque des compliments H' Et il s'en vantait. Sa vanité et son enthousiasme poético-retigieux ne l'abandonnèrent pas jusqu'au supplice.

Quelques heures avant de mourir, il composa un hymne intitulé: ~M~tCt~ dans lequel, sous la figure de l'enfant qui invoque son père, il se dépeignait lui-même, prés de M réunir t son créateur.

A l'annonce, qui lui fut <aite par le rév. Ilicks, que désormais toute espérance de grdce lui était entevée, it s'émut bien peu: c J'ai opéré, répondit.it, pour le service de Dieu, et je n'ai pas de raison de m'en repentir t.

Au contraire, it se préoccupa beaucoup de sa toilette, voulant se vêtir de blanc pour aller au supplice; it n'y renonça que quand le révérend lui Ht remarquer qu'un habillement aussi étrange, donnerait aux médecins un argument pour démontrer qu'il était récttement <ou. JI voulut fixer lui-méme le cérémonial de son supplice: le rév. Uictts devait réciter la première prière sur l'échafaud ensuite, it lui lirait le dixième chapitre de l'Evangile de St. Jean, puis après avoir prié, it lui donnerait lecture d'une de ses poésies autobiographiques, désirant mourir pendant qu'on en proférerait la dernière parole. Et it fit tout cela sans témoigner d'émotion, remarquant que ses vers, s'ils avaient été mis en musique, auraient produit un bel effet. Ses dernières paroles furent: Gloire, en avant, allons t.

En somme, l'altruisme que l'on remarque chez les mattoïdes sert t couvrir, <t leurs propret yeux et & ceux des autres, la triste bannière du crime.

Et, comme cela arrive pour le délire de ta persécution et pour le délire alcoolique ou hystérique, le mattoîdisme se greNe, en même temps que d'autres détires, sur l'arbre gâté do la folie morale.

Ainsi, chez Sbarbaro, t'unirent l'alcoolisme; la manie do la persécution, le délire érotique et ambitieux; chez Guiteau, le délire religieux, ambitieux et celui de la persécution.

5. ~c«~ Mt~c~. Sous ce titre nous croyons pouvoir ranger cet étranges criminels qui tuent, ou mieux encore, qui tentent, avec la plus extrême maladresse, de frapper les chefs d'un pays, pour avoir le moyen d'en finir avec une vie qui leur est & charge, et dont ils n'ont pas le courage de se débarrasser eux-mêmes.

Nous en avons des exemples récents en t';<.pagne, Otna y Mancuso, dont la physionomie contraste avec celle des criminels par passion de la Pt. vt (N. <6), & cause des nombreux caractères dégéncratifs qu'elle présente, attente en 1878 & la vie du roi Alphonse, sans qu'aucun acte de celui-ci justinat un pareil crime, pas même dans le sens des révolutionnaires.

Doué d'un caractère rebelle et d'un esprit médiocre, il s'était tivré & t'étude des mathématiques, tandis que se <amille voulait lui donner une éducation littéraire; ne réussissant ni & une chose, ni & l'autre, it avait taissé les études, devenant successivement garçon sculpteur, typographe, agriculteur, tonnelier et enfin soldat, profession dans laquelle it donna des preuves d'une certaine valeur.

Revenu & l'atelier, it sentit redoubler sa passion pour la lecture des livres et des journaux uttra-tibéraux, au point qu'il travaillait peu et mal. Ne pouvant surmonter l'ennui d'une vie peu conforme & ses goûts, it manifesta plusieurs

fois l'intention de se tuer, Jusqu'à ce que, ayant obtenu de son porc un petit subside pour se rendre en Algérie, it alla, au contraire, & Madrid et y accomplit l'attentat (1). C'était un cas de suicide indirect, comme en observèrent Maudstey, Esquirol et Kram-Ebing. Ainsi en fut-il de No.biling (V. PI. vt, N. <5), qu!, en <878, a Berlin, tirait un coup de fusil contre l'empereur, cherchant ensuite t <e suicider avec la même arme. C'était également un déclassé avec dea fornM< degencraOvco accentuée* (hydrocéphalie, asymétrie faciale) qui le font reMortir au milieu des autret criminels passionnée, lesquels n'offrent presque rien d'anormal. Lauréat en philosophie, it s'adonna & l'économie rurale pratique, et, ayant publié un opuscule de caractère économique, it demanda et obtint une place dans le Bureau prussien de statistique; cependant, un travail d'importance lui ayant été conné, it se montra si inhabite qu'il fut liccncié. Réduit a un emploi plus modeste, il voyagea en<uitc en France et en Angleterre, el, revenu en Attemagne, it ne sut s'appliquer A aucune occupation stable. Ce fut ators qu'it eut l'idée de l'attentat, et, huit jours après, il t exécutait.

De caractère tenace et égoïste, ses compagnons le dépeignirent, devant le t) it'unat, comme un incorrigible, mai< paisibk rêveur de spiritisme et de théories socialistes qu'il développait a toute occasion, d'une manière confuse, cependant ce qui lui valut le surnom de p~ro~' et de c<MMMUMM~ (2).

Voita un homme, de trempe nullement criminelle, comme le revête sa physionomie normale, intelligent et studieux, bien que fantasque, poussé au crime politique, très probabtcmcnt pour avoir vu s'évanouir certains rêves de gloire, auxquels la réalité de la vie ne se prétait pas, par fuite (t; 6«e~<a <<<* C"<o/!a et Journal ff~ (M'«< t87?.

<X, //tt<.<<fx'« /<((MM; t878, pa~. 467 et <W.

aussi de la disproportion entre ses aspirations ambitieuses et son intelligence.

Cordigliani tança des pierres dans l'enceinte de h Chambre italienne; interrogé sur le but qu'il sa proposait, il déctara que, pour lui, cet acte était indispensable, afin de gagner k pain <<< la ~M<t'<'e. tt avait fait partie du Cercle Mpubtieain, mais it pria qu'on t'etfacat de la liste, parce qu'il devait accomplir un grand fait, qui pouvait causer du préjudice à <€< compagnon.; à d'autre<, il disait qu'il obtiendrait une pension du Gouvernement pour ) l'acte qn'H voulait commettre. Dan< le Cercle même dont it faisait partie, it "e présenta un jour vêtu en CtccrM<M'c/«o, avec un bonnet phrygien sur la tête, de sorte qu'on le crut fou un grand nombre de témoins déclarèrent que c'était un exalté et qu'it avait parlé, à phxieure reprises, de se <M<<'tf<pr; dans la prison même, it attenta à ses jour<! et fut en proie au délire, à la pantophobie; it parait qu'il avait été choisi autrefois pour attenter 1 la vie du roi.

Passanante, des qu'i) fut arrête déclara <Qu'i) avait at. tenté à !a vie du roi avec la certitude qu'it serait tué luimême, ayant pris la vie en dégoût après les mauvais traitements qu'il avait subis de la part de son mattrc En enct, deux jours avant l'attentat, il était beaucoup ptus préoccupa de son renvoi que du régicide, et, au moment de son arrestation, it cherchait & aggraver sa situation, rappelant au délègue qu'il avait ouhlié l'écriteau r~vot'ftionnaire sur lequel il avait <!crit: ~o~ ait roi, ~<tw la république: Cela, ajouté à sa vanité, expliquerait pourquoi it refusa d'aller en Cassation. Rn apprenant sa grâce, it ne pensa pas a sa vie sauvée, mais aux critiques qui en résulteraient potir lui (1).

<t) Pour l'étude ttr le mtttoMttme de PMMHtnte, dont la d)t({<MM valut t t'an de noot d'être ~ratta~ du nom d« fou par un certaln nombre d'*)M. n~te* d'!t*ttc, voir rr<' rt<.«n< de C. t~ <' éd t8~, et ~<!«< ed ~M<a/<. !M9, M.

Fratlini tança une bombe qui blessa plusieurs personne* sur la place Colonna, & Rome; au cours du procès, il déclara qu'il ne voulait faire de mai a personne, mais pro* tester contre l'ordre de choses actuelles, et que, de toute manière, il se contentait d'avoir vaincu la noblesse féodale ttt l La désespérance de la vie entrait pour une large part dans ses entreprises mattoïdesques; on en a la preuve dans les écrits qu'il a laissés et dont nous citons les deux fragments suivants:

< Ce n'est pas pour ma liberté, et encore moins pour ma vie que je tremble, non! Au contraire, si l'on m'enlevait celle-ci (~~ ce serait le plus grand bienfait qu'on pût 'me faire.

Ne pouvant plus tolérer la vie de bassesse et de honte que la société ctt~c m'avait condamné t souurir sans motif d'aucune sorte, avant de tomber j'ai voulu chercher a jouir, et non a nuire & mes cembtabtes! Par conséquent je ne pouvais, ni ne devais avoir de haine contre qui que ce soit 1.

Mais la preuve la plus sûre de ces visées latentes au suicides, dans l'homicide, nous est fournie par ce singulier document psychologique, que nous devons à la gracieuseté de la reine de Roumanie, qui est en même temps une.lettrée (Carmen ~M~) et une savante capable de comprendre les idées nouvelles.

C. roumain, âge de 30 ans, qui avait été condamné pour homicide, puis gracié il y a un an, attente fottement a la vie du roi en tirant de la rue sur ses fenêtres éclairée", de manière que les vitres furent a peine atteintes. Une perquisition dans sa chambre fait découvrir plusieurs photographies, dans lesquelles on le voit armé comme un brigand, et, entre autres, celle-ci (Fig. 20), que l'illustre reine compare avec raison a cette de Cavagtia; dans cette photographie, datant de six mois, it s'était fait représenter

dans l'acte du suicide, que son amante l'avait empêche d'accompth'; évidemment it y eut véritable velléité, vaniteuse peut-être, de suicide, une époque qui précéda le crime; c'e<t pourquo! celui-ci s'explique comme un suicide indirect,

F)~ur<'<o.

6. ~~MM<M /t~~o-<~t~p~ Si, comme il semble certain, Dostojewsky s'est dépeint lui-même dans t'/<f<o~ nous avons une autre variété d'ati~n~s qui, pendant toute leur vie, portent l'empreinte de la psychologie spéciale a l'épileptique: impulsivité, double personnalité, enfantillage, et, en même temps, pénétration prophétique accompagnée d'une ~ritahte sainteté, altruisme exagère (~); c'est pour.quoi ils se font auteurs de cvotutions religieuses et sociales. Ce dernier fait est très important, attendu que la constante immoralité de l'épileptique nous interdirait de rapprocher ce dernier de la figure si délicate du saint; mais (1) Voir /<MM<' y. t8"«.

du reste, cène objection a été éliminée par les observations de hianchi, de Tonnini, de Filippi.

L hystérisme, qui est le frère jumeau de t'épitcpsie, nous montre, encore plus souvent, 1 cote de t'cgoïsme exagéré, d'autres tendances d'altruisme excessif, ce qui nous prouve que celui-ci n'est souvent qu'une variante de la tbtic morale. c JI y a des femmes, écrit Legrand du Sauttc (<), qui s'associent bruyamment & toute. te$ bonnet oeuvres de leur paroisse, quêtent pour les pauvres, travaillent pour les orphelines, visitent les malades, font la charité, veillent les morts, sollicitent ardemment la charité des autres et font un grand nombre de pratiques charitables, négligeant pour cela leur mari, tours enfants et leurs araires domestiques. jt Ces femmes ont une bienfaisance pleine d'ostentation et de vantardise. Elles mettent, à créer une oeuvre de charité, la même ardeur que les chevaliers d'industrie pour lancer une auaire financière aux dividendes hyperboliques. ~Ces femmes vont et viennent, se multiplient, ont des inspiration!; d'une délicatesse infinie, pensent à tout au milieu des deuils privés ou des catastrophes publiques, et af.feclent de ne recevoir, qu'en rougissant, tes tributs d'admiration des atnit! reconnaissants ou des témoins attendris. t Quand une famille est frappée dans son honneur, dans ses espérances, dans ~a fortune, dans sa féHcité, t'hystériquc charitable aura des élans surprenants et des spontanéités émouvantes. Ellc pleurera avec celui-ci, essuiera les larmes de celui-là, réconfortera les plus désolés, ouvrira des horizons inattendus et consolera tout le monde. » Plus les douleurs seront profondes, et plus, comme un apôtre, elle cherchera & y porter remède. Essentiellement mobite et paroxystique, elle ne fait jamais de la bienfaisance a froid.

t L'hystérique charitable peut accomplir des traits de courage qui sont cités et répétés et qui deviennent ntémc té(!) ~)<~w, t~O.

gendaires. Dans un incendie elle pourra montrer une présence d'esprit tout à fait aupérieure; elle fora mettre t l'abri les objets de mobilier et le bétfut, ou <e précipitera au milieu des Oammes pour sauver un innrme, un vieillard, un enfant. Dans une insurrection elle s'imposera t une troupe de révoltés. Dans tee inondations, une femme pourra déployer une grande bravoure.

Quand, au lendemain de l'incendie, de l'insurrection ou de l'inondation, nous interrogcon< ou nous examinone ces héroïnes, nous les entendons, complètement abattues, nous dire candidement: Je ne M<< p<MM ~/<tt fait; Je n'ai ~MM eu C<MMCtMM'< du péril.

Dans les temps d'épidémie chotériquc, lorsque la peur est si mauvaise conseittere et provoque des défections si btamabtes, certaines hystériques montrent une abnégation extraordinaire; rien ne tour répugne, rien ne blesse leur pudeur, rien n'abat leur courage. Elles stimuleront le zéle des infirmiers, feront des prosélytes, conduiront avec elles les médecins; elles frictionneront les mourants et enseveliront tes morts, t.cs journaux du lieu feront l'apologie de ces subtimcs abnégations.

» Le sacrifice est devenu, pour ces malades, on besoin, une occasion de se rendre nécessaires, et, sans s'en douter, elles jouent pathotogiquement te rote de la vertu. Tous y sont trompés, et, en raison de l'exemple qui en resulte, c'est un bien. J'ai, dans ce but, demande et obtenu une récompense publique pour une hystérique, qui avait déjà été enfermée dans un hôpital de fous et dont la bienfaisance, dans son quartier, est réettement touchante. Elle conduit les infirmes et les malades aux consultations de certains médecins, dans les hôpitaux; elle porte do la viande et du vin aux femmes enceintes ou en coucher du très bon lait aux nouveaux-nés; elle habitte des mathcurcux, sotticitc sans trêve des admissions dans les ditïé) entes sections des hospices pour Ics incurables, ou dans les ~t~

de la MfMtMM (aussi bien pour de" femmes que pour de. hommes); elle fait obtenir gratuitement des consultations de spéciatistes en vogue, distribue des médicaments, de la lingerie, etc. Autour d'elle, elle ne conserve que le strict nécessaire, et ses vêtements personnels sont les mêmes en toute saison. Je ne suis pas sûr qu'ette ait gardé, pour son propre usage, plus de cinq ou six chemises. -Or cette dame, qui souffre de nombreuses attaques hystériques, s'eMtte pour la moindre chose, dort très mal et est sérieusement malade.

L'hystérique, enfin, dans ses douleurs privées ou intima, s'éloigne souvent des manifestations normales; elle perd son fits ou sa fille, reste calme, sereine, résignée, ne verse pas une larme, suu!t & tout, multiplie les ordres, n'oublie aucun détai), même des plus pénibles, impose & tout son entourage l'attitude la plus digne, et assiste sans souffrir aucun déchirement, a la suprême séparation, & la sépulture. On croit, en générât, que cette mère est douée d'un caractère exceptionnel et qu'elle a un courage supérieur à celui des autres. On se trompe: elle est plus faiblc qu'une autre, ou, pour mieux dire, elle est malades. 7. AtWra~Mre. Cette forme nouvelle n'est pas ignorée des observateurs du document humain elle a fourni a Daodct un roman entier (Jack), et Zota en Il décrit admirablement un cas dans Lantier, de t'OpM~ apparente avec des atcootistes et avec des rebette'

!)o'!tfj';wsi(y, dans les ~A~(I), nous donne toute unf f-é) ie de toattoïdes politiques en Hussic.

St~'han Trophinovich est un rnatloide, avec culture classiq'tc, qui a toujours sur le métier (comme ) l'Argenton de Hamtet, dans Yoc~ un ouvrage qu'il ne finit jamais, et qui croit être persécuté par la police russe pour ses idées lib<?ra)cs <*) pour tes ouvres classiques qu'il va publier. Au 0) S' !trttw)rtf, )f<8<

fond, il est hostile au nihilisme, mais, esclave d'une femme de généra), qui le pensionne, et de la passion du jeu, il laisse ptusieurs nihi)istc< se réunir dans <a maison. Pier)' Stephanovich, son fils, est le véritable conspirateur rêveur, sceptique, vindicatif, d'un sang froid merveitteux, et d'une grande habiteté pour mentir et pour employer, A t avantage de M propre cause, les vices d'autrui, il se'ne les incendies et les assassinats par tout )c pays, et se soustrait adroitement au moment du péril, taissant dans t'cmt'arras un mattoïdc fanatique honnête, qui jure par lui, et un autre mattoïdc qui a horreur du san~r. Le capitaine Lebiadkine, un révolutionnaire en voie de devenir espion, est un alcooliste dément, fou moral, recéleur, avec manies et aptitudes poétiques; il a une sn'ur démente, demi-prostitucc.

Dans ks réunions nihitistes apparaissent deux autres mat.toïdes, dont )'un promet de lire aux assemblées des vohimef! entiprs sur ce thème:

< Un dixième do t'humanitc possédera des droits sur )e< neuf autres dixièmes qui resteront, comme des pécores, en main des premiers x.

Dans les ~.fccM<r<~M~ (Paris, 1886), ChampHeury écrit: < Toute rcvoiution amené avec elle une foule de réformateurs, d'apôtres, de demi-dieux qui adoptent tous la devise: .Scw~M ~/«/M!aMt~/

Les réformateurs forment deux classes: l'une comique, t'autre trieuse. Au fond, ils sont tous un peu bouffons, mai~ quand its réunissent un certain nombre d'adfptcs, ators, leur système devient une chose importante, une chose qui a son plan, son reniement, sa caisse. Pour moi je préfère tes pauvres utopistes qui déclament dans le disert et sauvent t'humanitc A eux seut<, sans néophytes, sans journaux f.

CrhMtnc!« poHttquctt par occattton.

CnwtMe~ par occasion. Sous ce Une nous plaçons les citoyens honnêtes contraints de contrevenir & des lois impossibles & observer, ou entraînée a la rébellion par te< artifices de chefs habiles, ou par des espérances vaniteuses. Dostojewf'tty résume très bien, dans son ~Mt, les moyens par tesquets d'astucieux conspirateurs transforment en révolutionnaires les citoyens les plus pacifiques. <Ce qu'it faut avant tout, dit-il, c'est la tivr~c bureaucratique; on invente des titres, des emplois de président, de secrétaire de la ligue, etc. Vient ensuite la sentimentalité, qui est l'agent le plus etticace; le respect humain, la peur d'avoir une opinion propre et la crainte de pa~cr pour anti-tiherat ont également une grande influence x. « Knfuite, ajoute un autre, il y a aussi le secret d'associer, tcur insu, les révolutionnai) es honnêtes un crime, par ex., en faisant assassiner un compagnon par cinq cotte~ues, sous prétexte qu'il est un espion, parce que l'assassinat cimente toute chose et cnttatnc dans t'ort'itc tes ptos recatcitrants x.

CHAKTM XHt

FactCMM htdtvhtMC~ ~M/

Danx les pays a suffrages à large base, beaucoup prennent part aux tumultes pour obtenir, et, ensuite, pour escompter & leur propre avantage, le triomphe d'un chef de parti.

Un grand nombre suivent puérilement des chefs qui e'imposent eux par la force, par i'étoquence, quetquefoi" même par la soule puissance de la voix.

Enfin les circonstances individuettes peuvent y avoir une grande part. Les assassins de Domitien, de Néron et de Caligula ne furent animas que par l'idée de la défense pereonnctte; ils tuèrent ceux qui voulaient tcf tuer, et rien ne changea âpres teur mort (GtBBOK).

Un grand nombre, parmi Ics anarchistes que nous étudiâmes en Italie, étaient d'anciens employés, des militaire~ etc., qui étaient restés tranquilles jusqu'au moment où teu) emploi, ou une diminution do paye, ou des mauvais traitements les jetèrent sur la voie des déclassés. Cependant, ni les artifices des chefs, ni l'influence du milieu, ou de l'occasion, n'auraient assez d'eMcacitc pour détruire, chez ccs coupables d'occasion, le misonéisme double de t'amour de la vie, si puissant chez l'homme vut~irc, et si bien entretenu par les lois draconiennes des Couver' nements, spécialement quand ils sont despotiques, s'ils ne trouvaient, dans leur organisme, un terrain déjA pr<?par< Ce sont, en effet, des hommes qui ont, & un faible degr' te misoneïsme des génies et l'altruisme des passionnes, Mns avoir le tempérament ni des uns ni des autres; leur principat caractère psychologique est t't'wK~t~ au miticu social, amenée par un désir inquiet du mieux, par une t'!g~re hyperesthésie qui leur rend plus évidents les véritables maux, par une avidité et par un besoin d'aventures, de dangers, qui les poussent aux coups les plus hardis. (t) M .<<) f~<«t-'<. Tran), t'M7.

< Le secret de leur inttuence consiste en ce qu'ils vont de l'avant les premiers, M jettent tête baissée, souvent sans «avoir ce qu'ils font, MM ce Jésuitisme pratique avec lequet l'homme vil arrive à son but. Dans la vie ordinale M sont des personnes hitieuses, irascihtes et dédaigneuses, souvent même d'un esprit assez peu élevé, ce en quoi, du reste, consiste leur force (1) ».

Le caractère physique saillant des criminels politiques d'occasion est la normalité, l'absence de tout caractère dég~n~ratif.

Nous avons vu, en ett'et, que sur 52t de nos criminels politiques, 0,57 "/“ seulement présentent les caractères d~génératifs du type criminel, tandis que chez jcs honnêtes la proportion s'eteve jusqu'à 2 ~/o (V. ch. x, p. 44). Gcnc<'atement, en somme, ils ne din'crent que bien peu dc~ normaux dans le visage et dans tes actes, tt y a une prédominance disproportionnée des hommes sur les femmes, comme <00 à 27 (~. p~ A<tM<).

L'histoire, du reste, nous donne les portraits de quetqocs-uns des plus cctet'rcs.

Cassius, régicide, Oait, comme nous te verrons, on criminc) d'occasion il était d'une moralité beaucoup moindre que son frère d'armes, t!rut')s, criminel par passion. t!n t~pc plus conno, c'est nohcspierre, chez tcquct l'in.tetti~encc était certainement disproportionnée t'amt'ition, et te sMs moral très restreint. Sans l'occasion il n'aurait jamais j~t<! qu'on avocat hrouitton comme tant d'autres. < Cttcx notte~picrrc, ~oit Taine, il y a un f":prit vide et ~onu'~ <j')i, parce qu'il est p)cin de parotcs. se croit plcin d'idées, i) jouit de ses propres phrases cl il se trompe tui-m~mc pour dominer les autres f.

Le contraste est tr~ gran't entre son oeuvre el sor (atcn); il n'aurait jamais pu d~pas<-cr )f< conun'i d'une petite ()) thsr~fw'tti)', /.<' ~'y< '< <«~<'<

province, comme avocat médiocre; et, en eMet, à t Assemblée nationale, il resta longtemps dans t'ombre; mais il était sobre, actif, diMcite à corrompre, et, vers la fin de ta Constituante, tes hommes de valeur ayant disparu, il se trouva en vue sur la scène politique. Pour lui, les meilleures raisons sont les soupçons; tout aristocrate est un homme corrompu, et tout corrompu est aristocrate. En trois années Robespierre a rejoint Marat, et le doctour s'approprie la politique, le but, les moyens, t'ouvre et presque le vocalrulaire du fou. Robespierre veut, outre la guerre aux bourgeois, l'extermination des riches et des < hommes vicieux

Ensuite, quand sa popularité tend a diminuer, it tombe sur ses détracteurs, recourt a la guillotine et fait voter, par la Convention, la loi de Prairial, qui met toutes les vies à sa disposition; il veut qu'en un instant les prisons soient purgées pour supprimer les prétendues conspirations des prisonniers; et ainsi il disperse ses adversaires. Accusé, il se prépare, soutenu par ses amis, a ta résistance mais honnête au fond, il n'ose pas aller jusqu'à exciter te peuple a la révolte; et il succombe. En un mot, ce fut un théoricien, ayant une idée fixe, juste au fond, paradoxale dans la pratique; tes circonstances, ta vanité et le défaut de sens moral le poussèrent a la rcatiser par la terreur. Cependant, de l'oeuvre de cet homme, qui fut pendant quelque temps le mattre de la France, il ne reste rien ou peu de chose, et cela parce que les politiques d'occasion, qui, dans le bouleversement des révolutions, trouvent moyen d'élever leur propre personnalité, s'ils arrivent à concevoir quelque grand dessein, n'ont pas les moyens intellectuels pour leur donner une stabilité durable.

Obscur avocat au Conseil du Roi, Danton, lui aussi, qui vivait péniblement avec les secours d'un parent cafetier, dut à la Révolution de pouvoir satisfaire ses appétits

de jouissance et de domination; i) y fut aide par une véritabte aptitude politique et aussi par son éloquence puissante et par ses manières franches et cordiales qui le rendaient cher au peuple.

Mais, chez lui égatement, les caractères dégénératifs (net camus, zygomas volumineux) ne manquaient pas et le <en< moral faiMit défaut: ministre de la justice, it fut vénal; ii vivait en compagnie de voleurs et de condamnes, et ce fut à lui que l'on dut les mesures les plus excessives de la Révolution; it ne s'en repentit que quand it s'en vit luimême victime, reconnaissant alors seulement que, ~n< r<M'~t'<Mt~ ~'<tM<ort<~ ~M<e MM.r p~« <c~rM~.

CHAMTM XIV

FactcMM individnettt ~«<

Criminel pot!~qn<M

pa)' cnh'MînctMpnt ~pid~tniqu<

Mai< parmi les facteurs occasionnctt des crimes politiques il n'en existe pas de plus puisant que l'entrainement épidémique, qui nait du fait même de ta réunion d'un grand nombre d'individus. Le phénomène est tellement important que, quoique nous en ayons déjà parlé précédemment (1), il nous faut y revenir, en traitant des facteurs individuels par o<M:a<!on et par passion.

Souvent, en effet, les émeutes n'ont d'autre occasion que celle d'un nombreux rassemblement, même accidentel (f«e, foire, etc.) <ur un metne point, spéciaJe~ment en été, mais surtout quand ce concours est déterminé par un mobile politique commun. Ato«, comme le remarque Pietratzani(2), la parole d'un homme <upérieur, se répandant dan" les multitudes excitables, désireuses de nouveauté, & l'imagination ardente, riches de foi, d'ignorance et d'hé(t) Voir pa<<! t~O <tt) volume.

(!) tMyj/~<'< ?<'?' (-y«t e t<<'<0 <<t0. ~t<(t<<t ~~<T<M<'«<<' ~< M-f~~ R<*)f)r)o, t888.

roïsme, s'impose irrésistiblement à elles avec la puissance d'une suggestion venue d'en haut. Il se produit alors ce que Pugliese (1) appelle une ivresse morale, dans laquelle, & l'exemple des chefs, s'ajoutent les cris réciproques, le contact, le courage que t'en éprouve & se sentir ensemble; tout cela fait perdre le sentiment de la conscience individuelle et pousse la foule & commettre des actes qu'un seul n'aurait eu ni l'audace, ni même la pensée d'accomplir. Manzoni (2) nous dépeint admirablement ce courant pas'sionnel qui se forme si facilement dans les foules et qui peut entraîner les plus calmes aux excès les plus opposés. <Dans les émeutes populaires, il y a toujours un certain nombre d'hommes qui, soit effet de la violence de leurs passions, soit par une persuasion fanatique, un dessein criminet, un infernal amour de destruction, font toul ce qu'ils peuvent pour pousser les choses au pis Mais, comme contre-poids, il y a toujours aussi un certain nombre d'autres hommes qui, avec la même ardeur et ta même obstination, s'appliquent à obtenir l'effet contraire, ceux-ci portes d'amitié ou de partialité pour les personnes menacées, ceux-là sans autre impulsion qu'une pieuse et eoudaine horreur du sang et du crime. Dans chacun de ces deux partis opposés, MîM w~t~ qu'il ait <<c w~Mr~ conc~<M A l'avance, la conformité des volontés fait nattre un concours instantané dans les opérations. Ce qui coM~oM PM~M(<e &t M!<MM, et, pour aiM <C, matériel du, <MWM/~ << un ~<e accidentel d'AotMMtM qui, par nuance, et ~ra<<M<tO~ <M/?MM~ ~M~, p~ ou tMOtM<, à l'un uu l'autre de ces partis cjc<r~M<; un peu par entraînement, un peu par intérêt pertonnct, un peu par inclination vers une certaine justice, entendue à leur manière, un peu par le désir de voir quelque bonne scélératesse, prompts à la (1) <M<«c c<~«tfo, TMBt, 1887.

(!) /<)fM< .S~o~<, chtp. )n)t.

férocité et à la miséricorde, & l'exécration et & t'adoration. selon que l'occasion se présente d'éprouver l'un ou l'autre sentiment, avides, a chaque instant, de savoir, de croire quelque chose d'extraordinaire, éprouvant le besoin de crier, d'applaudir ou de hurler contre quoiqu'un. < Qu it vive!~ et < Qu'il meure!* «ont les mots qu'ilb aiment a jeter. Si l'on a réussi & leur persuader qu'un tel ne mérite pas d'être ccartet~, on n'a pas besoin de dépenser plus de paroles pour los convaincre qu'il est digne d'être porté en triomphe. Acteurs, spectateurs, instruments, obstacles, tout va ccton )c vent: prompts aussi a se taire quand per.sonne ne leur donne le mot se débander quand plusieurs voix d'accord et non contredites ont répète: < Attontnous-en' et à t-'en retourner chez eux, en se demandant l'un a l'autre: < Qu'y a-t-i) eu?

Souvent, même, il n'y a pas besoin de chefs (les ~p~M ~MtVMMn~ le prouvent) pour entratncr la multitude; le nomhre tui-memc sert de ferment et d'excitant. Rt quand la foule agit elle dépasse toujours la mesure et se porte presque toujours à des actes funestes, même quand la cause est bonne.

< C'est, écrit Sighete, dans ces moments, où les passions les plus brutales et les plus féroces prennent un nouvel essor, que nous voyons reparattre tout à coup le sauvage dans l'homme civilisé; et alors, presque forcement, nous recourons, pour expliquer cet étrange phénomène, & t'hy. pothèse déjà mise en avant par Barbastc et par Lauvergne d'une subite résurrection atavique de cet instinct homicide primordial, qui couve comme un feu sous la cendre et qui n'attend qu'un soume pour éclater (<))*. « La toute puissance subite et la licence de tuer, écrit Taine, sont un vin trop fort pour la nature humaine; le ()) S..Sm)w<, la (olla <<H~M<'M«, Tortn, BoMt, t8!'t.

vertige vient, l'homme voit ronge et son détire «'achevé par la férocité (<)*.

« Te< commissionnaire da coin, très honnête homme, mai< entraîne, puis toute, puis affolé, tue einq prêtres pour <a part et en meurt au bout d'un mois, ne dormant plus, t'écume aux tévres, et tremblant de tous ses membres (ï) t. < Pendant tes longues heures de la fusillade –écrit Taine t instinct meurtrier s'est éveitté, et la volonté de tuer, changée en idée fixe, s'est répandue au loin dans la foule qui na pas agi. Sa seule clameur <un!t la pereuader; à présent, c'ef-t a«e!! pour elle qu'un cri de haro; dé? que t'nn frappe, tout veulent frapper. Ceux qui n'avaient point d armes – dit un oMcter – tançaient dea pierret contre moi; te< femme'! grinçaient de< dents et me menaçaient de leurs points. Déj& deux de mes ~otdaU avaient é<é as<aMiné9 derrière moi. J'arrivai enfin, sous un cri générât d'être pendu, jusqu'à quelques centaines de pas de t'Hotet de Ville, lorsqu'on apporta devant moi une tête perclide sur une pique, laquelle on me pré"enta pour la considérer, en me disant que c'était celle de M. de Launay, le gouverneur. Cetui-d, en sortant, avait reçu un coupd'épéc dans tépaute droite; arrivé dans la rue Saint-Antoine, tout le monde lui arrachait les cheveux et lui donnait des coups. Sous t'arcade Saint-Jean il était déjà tr~s btessé. Autour de lui les uns disaient: <i) faut lui couper le cou*; les autrès: c il faut le pendre d'autres: < it faut t'attadfer a ta queue d'un cheval Alors, désespéré, et voulant at'réger son supplice, il crie: < qu'on me donne la mort~, et en se débattant, lance un coup de pied dans le bas-ventre d'un des hommes qui le tenaient. A l'instant it est percé de baïonnettes, on le tratne dans le ruisseau, on frappe ~ur son cadavre en criant: < C'est un galeux et un monstre qui nous (!) X. Ttttt, <M'<y(M~ <<~ t'yaMC fOy<fM/)f;n'<M' (OtM i. p. ?. (?) H. Tt' ot'~ttt~ ~<' ~t F<*<tM' (~<c<M' t. n. p 30(-30<.

a trahis !f. La nation demande sa tête pour la montrer au publie, et l'on invite l'homme qui a reçu le coup de pied A la couper tui-meme. Cetui-ci, cuisinier sang place, demi-badaud qui est allé A la Bastille pour voir ce qui s'y passait, juge que, puisque tel est l'avis générât, l'action c<t patriotique, et croit même mériter une médaille en détruisant un monstre. Avec un sabre qu'on tui prête, il frappe sur le col nu; mai< ta sabre mat aMt~ ne coupant point, it tire de sa poche un petit couteau A manche noir, et–comme en sa qualité de cuisinier it sait travailler tes viandes it achevé heureusement l'opération. Puis, mettant la tête au bout d'une fourche à trois branches, et accompagné de plus de deux-cents personnes armées, sans compter la populace, it fe met en marche, et, )uc SaintHonore, il fait attacher A la tcte deux inscriptions pour bien indiquer & qui elle était. La gaieté vient: après avoir dente dans le Patais.Royat, le cortpgc arrive sur le pont Xeuf; devant la statue de Henri IV on inctinc trois fois ta tcte, en lui disant: < Salue ton mattrc'. –Cest la ptaisanterie finale; il y en a dans tout triomphe, et, sous )c boucher, on voit apparattrc le gamine".

)t est bien évident que c'est un criminel d occasion, lui qui, sans cette occasion, n'aurait pas tué une mouche, < Ce n'est cependant pas impunément qu'un homme, surtout un homme du peuple devenu accessihte à la j'iti~ par de longs siècles de civilisation, devient tout d'un coup souverain et en même temps bourreau, tt peut bien être poussa au crime par son instinct sauvage qui s'est subitfment r~' · veillé en lui it peut bien s'exciter contre ses victimes en les couvrant d outrages el d'injures, toutefois i) sent va.guement qu'il commet une action énorme, et son Ame, comme celle de Macbeth est pleine de scorpions x. Mais alors peut-être par une contradiction terrible, it se r~vottc contre cet)c humanité he~ditarc qui es) )<' lent (t; H. T<'M, op. clt., vol, i, p. M 60.

travail du tempe, et qui tressaille en lui; ettc résiste, il s'irrite, et pour t'etouu'er il n'a d'autre moyen que de s'enivrer d'horreur, en accumulant crimes sur crimet. Car le crime, spcciatemcnt de la manière dont il l'accomplit, c'est-à-dire a t'arme blanche et sur des personnes désarmées, introduit, dans son organisme physique et moral, deux émotions extraordinaires et disproportionnées: d'une part, la sensation du despotisme exerce sans obstacle et sans danger sur la v<e humaine et sur la chair palpitante; de l'autre, lu sensation de la mort sanglante et horriblement varice avec ses formes éternellement nouvelles de contorsions et de cris.

Comment ce phénomène peut-il se produire ? 7 Siglicle nous t'explique admirablement dans son beau livre A<t ~OM<c criw('

< La /OM&' est un terrain où se développe très facilement le microbe du ma), et où le microbe du bien meurt presque toujours, n'y trouvant pas des conditions de vie C'est que les céments qui constituent une foule, sont divers: < A côt<~ des hommes accessibles à la pitié, il y a les indifférents et les cruels; à côté des honnêtes, il y a souvent les vagabonds et les criminels c'est surtout parce que, dans une multitude, les facultés bonnes des individu!, nu lieu de se sommer entre elles, s'éliminent'. <H))c! s'éliminent, en premier lieu, par une nécessité naturcHc, et, je dirais, arithmétique. De même que la moyenne d'un grand nombre de chiffres ne peut, évidemment, être égatc aux chiffres les plus éteves, ainsi une réunion d'hommes ne peut rcuéter, dans ses manifestations, les facultés les plus élevées qui sont particulières a quelques-uns de ces hommes; elle rettetera seulement les facultés moyennes qui résident en tous, ou, au moins, dans la grande majorité des individus (t)*.

()) s. Sx-Ht~, fortoo t'Mt, op. ctt., pa)f. 37.

Une réunion d'individus peut donc donner un resottat opposé à celui qu'aurait donné chacun d'eux.

C'est un phénomène identique que t on observe au sein des innombrables commissions artistiques, scientifiques ou indu~triettes–qui sont une des plaies de notre organisation administrative. t) arrive fréquemment que tcurs décisions surprennent, abasourdissent le public par leur ctrangetc. Comment, ee dcmandc-t-on, des hommes, comme ceux qui faisaient partie de )a commission A. B. ont-i)~ pu arriver A une pareille conc)u~ion? Comment dix ou vinpt artistes, dix ou vin~t Mvants réunis cnscmhtc – donnentils un verdict qui n'est conforme ni aux principes de t'an, ni il ceux de la t-cience?

t Le pourquoi –jusqu'à prient n'a cte dit par pcrsonne, mais le fait a été observe par )ouf!.

Rt, non seulement les jurys et les commissions, mais encore les assemblées politiques accomplissent parfois des actes qui sont en opposition manifeste et absolue avec tes opinions et tes tendances individuelles de la majeure partie de tours membres. Un ancien proverbe dit: ~<w~o/'M~x r/r! w~Mt~M ttM~Mt main ~t'o; et le peuple, aujoord'ttui, répète et confirme cette observation, quand, propos de certains groupes sociaux, il affirme que, chaque individu pris isolement est un galant homme, mais que mis ensemble ce sont des chenapans

Les raisons sont nombreuses, parce que, dans tout phénomène, tes causes sont toujours muttiptcs; m;'is, dans notre cas, cttes peuvent substantieHement se réduire doux, savoir que ces groupements d~s réunions sont non /~wo~MM et :'MO/«M~MM

< t) es) évident, et it ne serait pas même nécessaire de te faire remarquer–qoc t'anatogic entre les caractères de t'agréât et c))x des unités qui te composent n'est possible que qitan't ces uni)<~ sont c~atcs, ou – pottr parler pt'x cx-i'iement – sont trc.< Mmbtabtcs entre cHcs. La r~u-

nion d'unités de nature diverse, non seulement ne pourrait donner un agrégat qui reproduisit les divers Mractere* de ces unités, mais elle ne pourrait pas même donner un agrégat quelconque. Un homme, un cheval, un poisson et un insecte ne peuvent former entre eux aucun agrégat. Ici se reproduit ce qui a lieu en arithmétique, oû pour pouvoir obtenir une somme il faut que les différentes quantités additionnées soient de la même espèce < Et it ne suMt pas pour etabtir une analogie entre les caractères de t'a~gat et ceux des unités que celles<'i soient tree Mmhtnbte: ette~ doivent, de plus, être raitachées entre elles par on rapport permanent et organique. Transportons cette observation dans le champ sociologique, et nous en tirerons la conclusion que les groupements fortuits et inorganiques d'individus comme ceux que l'on a dans un jury, dans un théâtre, dans une foule ne peuvent reproduire, dans leurs manifestations, tes caracteret! des unités qui les composent, de même que l'agglonnralion confuse et désordonnée d'une quantité de briques ne peut reproduire la forme rectangulaire de la brique. Dans ce dernier cas, pour avoir un mur, it faut t MM«wt <<MM? ~<t <~<Mt7tOM r~M~c de toutes les briques d': «terne, dans le premier, pour avoir un agrégat qui rc~uutc ts quatitcs des individus, il faut que ces in' dividus soient liés entre eux par des rapports ywMtOM'M~ et o~(U<~<«'~ tels que ceux qui existent, par exempte, entre les individus qui composent une fautittc ou une classe sociale déterminée (i)

« Les dernières et les meilleures couettes du caractère, cettcs que la chiti~-ation et l'éducation sont parvenues à former chez quelques individus privilégia, restent cctips'~ en présence des couches moyennes qui sont te patri(t) ~KMtt", op. cit., pajt. ?.U, pMthM.

moine de tout; dan* la somme totale cettet-ci remportent et te* Mtre< disparaissent.

fLc< <acutte< bonnes des individus s'éliminent encore pour un autre motif. Celui qui e<t bon, doux, compatit<ant, n'oM pa. toujours, dam une foute, se montrer tel qu'il est, parce qu'il a pcM~ << appelé McA~. Combien, dan< une demonttration de la rue, dan< une echanburee, qui client ~ttw ou Mort, paree qu Ht craindraient, t'i(< ne criaient pa<, que ceux qui te< entourent ne les accu<as<ent de ticttetë ou d'etpionna~e! Et combien qui, pour la même rai<on, passont des cris aux actes tt faut une force de caractère peu commune pour réagir contre te< e<ce< que commet la foule dont on fait partie; et it y en a bien peu qui possèdent cette force. La ptu~rt <rc~t< qu'ils font mal, mais ils agissent quand même, parce que la ma<«e les y pousse et les y contraint. Ils savent que, e'it< ne t-nivent pas le courant, it< ne seront pa< seulement appelés taches, mais ils deviendront victimes de la cotere des autres. C est t)ien de fois, lu peur matérieHo d'être mattrait~s ou htessés qui )!'))cit & ta peur morale d'être taxes de )Achet<! (<). x On voit que, <tam ces conditions, il est facile que tes passions mauvaises prennent le dessus dans la foute et qu'elles ctoun'ent les bonne. intentions de quelques-uns x. Mais it y a une autre considération qui explique mieux encore la victoire des instincts brutaux.

< Suivant Sergi (2), toute idée, toute émotion de i'individu n'estqu'une rMexion de l'impulsion extérieure subie; t'ar conséquent personne ne se meut, personne n'agit, perbonne ne pense, si ce n'est en vertu d'une ~M~c~tOM qui peut être produite par la vue d'un objet, par t audition d'une parole ou d'un son, par un mouvement quekonque qui se produit en dehors de notre organisme. Et cette )-ug.tt; s. Smttu.)!, op. cit., p!<)f. :M-W.

(ï) '), SMu~, /<CM< <<)/'«. – Mi~n, UMtHotard, tt89, )t. <.

gestion peut avoir lieu sur un seul individu, sur ptusieors, sur un très grand nombre, et elle peut se propager au loin comme une véritable épidémie, laissant les uns absolument indemnes, tes autres pris d'une manière tég~re, d'autres enfin avec une grande violence. Dans ce dernier cas, les phénomènes qu'elle produit, si étranges et si terribles qu'ils soient, ne sont que le de~re* extrême, i'expretsion la plus aiguë de ce simple phénomène de la suggestion qui, bien qu inaperçu, est la cause de toute manifestation quelconque de notre psyché. L'intensité seule varie; la nature du phénomène est toujours la même*.

Cette heureuse intuition de Sergi qui fait, de l'imitation de beaucoup, un phénomène égat, bien que plus aigu, a celui de l'imitation d'un seul, c'est-à-dire, qui ramène t imitation épidcmiquc a l'imitation sporadique, et les explique toutes deux en recourant & la suggestion, dont il nous dévoile les raisons et les conditions nous la voyon" confirmée par toutes les formes de t activité humaine.

<Qui voudra refuser au rapport qui existe entre mattrc et disciple et a l'imitation de l'un par l'autre imitation faite de sympathie et d'admiration inconscientes et instin~jycs – le cara< tére d'une véritable suggestion? x. < Ht qui ne comprend et ne sait que celte suggestion épidémit{ue peut croitre en extension et en intensité, là où elle est favorisée par des conditions spéciales de milieu, ou pard'~ caractères particuliers de cctui ou de ceux q')i la pr~n'tucnt et la maintiennent vive?

f Les sectes politiques et religieuses en sont arrivées, parfois, a de véritables folies épidémiques; elles pré~ntcnt une infinie variété d'épidémies morales, de ~yf7«M<~ ~«~tt~M<~ qui nous surprennent, tout d'abord, par les atrocité et par Ics infamies qu'ettcs commirent; mais en tes examinant bien, ettes ne sont, au fond, que t'f'xa-

gératio* pathologique de ce phénomène de la suggestion, qui est la loi la plus universelle du monde social. < Et, de même que, dans le champ de la vie normale, vous pouvez aller, de la suggestion d'un seul sur un autre, d'un mettre sur un disciple, d'un fort sur un faible, a la suggestion d'un seul sur un très grand nombre, d'un génie de la pensée ou du sentiment sur tous ses contemporains, d'un chef de secte sur ses amtiés, ainsi, dans le champ de la pathologie, vous pouvez aller, de la suggestion d'un fou sur un autre fou, & ta suggestion d un fou sur tous ceux qui l'entourent.

Ce qui prouvo, non seulement que la pathologie suit les mêmes lois que la physiologie, mais encore que la suggestion est un phénomène universel (1) s.

Si donc une émotion quelconque, ressentie et manifestée par un individu, se propage immédiatement dans toute la masse, il est évident que si cette émotion est celle de la colére et de la fureur, « en un instant le visage et l'attitude de chaque individu prendra une expression de colére dans laquelle it y aura un, je ne sais quoi, de tendu et de tragique.

)t Et il ne faut pas croire que cette expression soit seulement apparente: t'ctat réel d'émotion suit toujours les actes qui t'expriment, alors même que ces actes, dans leur l' origine, sont des démonstrations fictives, Nous pouvons feindre, par un effort de volonté, une émotion que nous ne sentons pas, mais nous ne pouvons pas rester insensibles il une émotion, que nous feignons extérieurement. De même que la représentation d'un état émotionne) quelconque excite les fibres nerveuses qui produisent, d'ordinaire, en nous, cet état identique, ainsi, ces fibres nerveuses, une fois excitées, font que l'individu ~<w~ vraiment t'émotion qu'elles expriment au dehors dans la physionomie. <t) 8. SK)Htn, op, p)t-, patf. !5.:7.

L'action musculaire spéciale, dit très bien Maudstey (i), n'est pas seulement t'expotant de la passion, mais elle en est aussi une partie essentielle. Donnez à la physionomie une émotion particulière celle de la colére, de t'étonnemcnt, du dépit et l'émotion ainsi imitée no manquera pas de t~'éveitter en vous f.

< Or donc, it est clair qu'une foule, dans laquelle <e sera produite une émotion de colare ou de fureur, sera, au bout d'un instant, non seulement M~ct~~t~ agitée et émue, mais t~oMetM~ irritée. Et, des tors, on comprend très bien, même avant de recourir au facteur anthropologique, qu'elle puisse arriver jusqu'au crime.

< Tous les individus qui font partie de lu foule se trouveront dans une condition psychologique analogue a celle de qui aurait été individuellement provoqué et onensé; c'est pourquoi le crime qu'ils commettront ne sera pas un acte incompréhen&ibte de barbarie, mais bien t'ne réaction (juste ou injuste, mais, en tout cas, naturelle et humaine) contre la cause, téctte ou supposée, de cette provocation, que par une contagion fatale, ils ont tous ressentie < C'est une loi psychologique d'une indiscutable vérité, que t'intensité d'une émotion crott en proportion directe du nombre de personnes qui ressentent en même temps et dans le même lieu cette émotion.

Telle est la raison du degré extrême de frénésie auquel arrive parfois l'enthousiasme ou la désapprobation dans un théâtre ou dans une assemblée.

Examinons, pour donner un exemple et une preuve de ce que nous affirmons, ce qui se passe dans une salle où parle un orateur. < Supposons que t'émotion ressentie par lui, quand it se présente au publie, puisse être représentée par le chin're ~0, et que aux premières paroles, aux pré. miers éclairs de son éloquence, it en communique au moins K. MtUMLt), C«~M et ~))'t'~ )t~ ).

la moitié ta ses auditeurs, qui seront supposons-le encore-au nombre de 300. Chacun réagira par de< applaudissements et par un redoublement d'attention, et cela produira ce que, dans les comptes-rendus, on appelle un tMOM<~M<Ht<. Mais ce mouvement <~)'a ressenti par tous en mémo temps, car l'auditeur n'est pas moins préoccupa de l'auditoire que de l'orateur, et son imagination est immédiatement frappée du spectacle de ces 300 personnes toutes en proie a une émotion spectacle qui ne peut faire autrement quo de produire en lui, ~aee a la loi énoncée, une émotion réctie. En admettant qu'il ne ressente que la moitié <te cette émotion, la secousse subie par lui sera représentée non plus par 5, mais par la moitié de 5 muttipliée par 300, c'est-la-dire par 750 (<). < Certainement, dans une foule, ta communication des émotions ne s'établit pas ainsi de tous a un seul, et ne présente pas, par conséquent, ce caractère de concentration organique. Le concours, au contraire est tumultueux, et une grande partie des émotions il faut le reconnaître ne pouvant être ressentie par tous, restent sans écho. Ha alors t'intensité do t émotion n'offre plus le rapport identique avec le nombre des individus, et t'accétération des mouvements passionnels est moins rapide. Mais la loi génératc n'en persiste pas moins pour cela. Elle se manirestera d'une manière plus indéterminée, plus confuse, plus incertaine, mais cette incertitude et cette confusion même auront leurs c<ïcts. Chaque cri, chaque rumeur, chaque acte, précisément parce qu'il n'est pas entendu, ou qu'il n'est pas interprété exactement, produira un effet peutêtre plus grave que celui qu'il devait produire réellement; chaque individu sentira son imagination s'exalter, il deviendra accessible à toutes les suggestions et passera d'une idée a t'autre avec une rapidité enrayante. Les ferments (!) A. EM~, /')'<M<<~ de ~yrA(~<< to))). ), p. 3<!t.

de toute. te< passions monteront des profondeurs de la psyché; et, de même que, par les réactions chimiques entre ditférents corps, on obtient des substances nouvelles et diverses, de même aussi, par les réactions psychotot<ique< entre diuerents sentiments, it surgira des émotions nouvelles et terribles, inconnues jusqu'alors a t'ame humaine. C'est dans ces cas que vu t'impossibitité, non seulement de raisbnner, mais encore de voir et d'entendre exactement le plus petit fait prend des proportions énormes, et que la moindre provocation conduit au crime; c'est dans ces cas que l'innocent est mis à mort par la foule sans même être écouté, parce que, comme le dit ttaxime Du Camp, « tout soupçon sumt, toute protestation est inutile, la conviction est profonde~) f.

tt est naturel, par conséquent, de conclure que l'irritation et la cotere d'une foule qui, comme nous t'avons démontré, sont, non seulement apparentes, mais r<M~MCM< rcM~t~ – se transformeront, en très peu de temps, par ja se'tto influence du nombre, en une véritable fureur Et, dé~ tôt! on ne s'étonnera plus de voir ta foute en arriver aux crimes les plus horribles.

Cette terrible inuucnce du nombre, qui est, je crois, intuitive pour tous, et que nous avons essayé d'expliquer, est confirmée par les observations de tous les naturati~te~ On sait que le courage de tout animal augmente en raison directe de la quantité de compagnons qu'il sait avoir auto'))' de lui et qu'il diminue en raison directe de t'i'-otcotf'nt. plus ou moins prand, dans b'quc) il ~c ttouvf. < La foxrmi ette-mémc, dit Fotf), dans son beau )ivt<; sur /uu/'w('~ qui se fera tuer dix fois quand elle est fn)ot)réc e ?.<) ses compagnes, se montre) a extrêmement timiJc et évitera te moindre danger quand cttc sera sc'tt': a vin~~ métrés de son uid(~

~) M tiU €'«', /< «~</<M< /< (. )' )~

~) t.jUM. /< ~<<W~, P. ~P.

t Ht ta sanction la plus lumineuse de la loi que l'animosité des combattants est proportionnelle a leur nombre nous est fournie par le même auteur, dans une expérience qu'il a faite et qu'il rapporte dans le même ouvrage. JI prit, de deux armées de /brfMM'o~'a<c~M, engagées dans une lutte acharnée, 7 individus, dont 4 d'un camp et 3 de l'autre: mises dans un vase, les 7 fourmis, d'abord bataitteuscs et irritées les unes contre les autres, se traitèrent amicalement.

»Quelle preuve plus grande, que c'est le nombre qui fait éclater, dans la foule, les instincts de la cruauté et de la combattivitc(<)?t e

Mais la férocité de la foule deviendra satanique si, parmi les éléments qui la composent, il se trouve des criminelsnés ou des fous, en si petit nombre qu'ils soient. < En t870 les sentinelles Communardes aperçurent un homme qui marchait d'un bon pas: Hatte-ta! 1 On l'interrogea, on l'examina. tt avait des moustaches, donc c'est un gendarme. La foule criait: Fusittcz-te! c'est un gendarme! it faut en manger! – Dans cette bande une femme se distinguait par ses vociférations; elle avait un fusil en main et une cartouchière sa ceinture; ctte s'appelait Marceline Hpitty. Ils est supert!u de dire que t homme fut condamné à mort la l'unanimité. !t fut conduit rue de lit Vacquerie et appliqua contre un mur. t) était énergique, il se jeta sur ses meurtriers et en renversa plusieurs a coups de tête. D'un croc-en-jambe, on te jeta bas et on tira sur fui. Sanglant et ayant le bras gauche fracasse, il se releva. Marceline criait: Laissez-moi faire 1 laissez-moi faire! Ette appliqua le fusil sur la poitrine du pauvre homme, et fit feu. tt tomba, et comme il remuait encore, elle lui donna le coup de grâce (2))'. <t) S. S!OXtM, Op. C)t., pt~ M.~ ~xJ~~t.

«) V. JM., tome )T, p. tM.

À propos de ces atrocités commises par les Communards, Maxime du Camp écrit: <Ce n'étaient que des malfaiteurs, qui ont invoqué des prétextes parce qu'ils n'avaient point de bonne raison à donner: les assassins ont dit qu'ils frappaient les ennemis du peuple, et ils ont tué les plus honnêtes gens du pays; les voleurs ont dit qu'ils reprenaient le bien de la nation, et ils ont pillé les caisses publiques, démcubté les hôtels particuliers, dévalisé les caisses municipales; les incendiaires ont dit qu'ils élevaient des obstacles contre l'armée monarchique, et ils ont mis le feu partout; seuls les ivrognes ont été de bonne foi: ils ont dit qu'ils avaient soif, et ils ont défoncé les tonneaux. Les uns et les autres ont obéi aux impulsions de leur perversité mais la question politique était le dernier de tours soucis (<) ».

En ~789 la foute ne se borna pas a voter, a tuer, e!)c alla jusqu'aux horreurs du sadisme sur le corps de M*" de Lamballe, de la Desrues et d'une Oeuriste du Patais-Hoyat; un ancien soldat, nomme Damions, plante son couteau dans la poitrine de l'adjudant général Laleu, lui arrache le cceur et le mord. <r /<<* MM~ <~o««o~ <<c bouche p< lui fai~M< une W~ ~tOM~~tcA~~ (TAtKE).

Dans toutes ces horreurf! entraient pour beaucoup les 40.000 criminels qui vagabondaient en masse par les )~)cs de Paris en ~793.

En effet, en 1750, il y eut une émeute, justifiée par les abus énormes de la police; on voulait escalader le palais du protêt de police, la cotére de la foule était à son comble; mais elle calma comme par enchantement, lorsqu'un omeier eut donné l'ordre d'ouvrir toutes les portes du palais. < Cette conduite, ajoute Lacretette, est fort explicable, si l'on songe que, comme les loups qu'on met en fuite en battant le briquet, les émotions qui ont pour cause c< pour ()) V. f~H <'OMt'M/J'<fM< de P<t<'t' vol, t, ptt. )t').

but quelque cruauté ou quelque folie, cèdent & ta première manifestation de calme et d'énergie (<)'. Mais cela n'advient que lorsque dans la foule soulevée manquent les éléments vt'aiment criminels. les criminels-nés; ou lorsque ils sont en petit nombre.

Ainsi dans l'émeute de 1889, & Rome, il n'y eut que des vitres cassées mais parmi les individus arrêtés il n'y avait pas de criminels. Au contraire, si la grève de Décazeville, en t880, a été aussi sanglante, c'est qu'il y avait beau.coup de criminels parmi ees auteurs. Les quatre principaux assassins de Wat) in étaient de mauvais drotes ~OMt~ < une tête de chouette, un mauvais gars qui rouait sa femme de coups)'; CAajMO~ déjà condamné trois fois pour blessures et une fois pour vol Blanc, dit ~<MWM~dej& condamné pour blessures « tête aplatie, mâchoire de Mte fauve t et Louis Dedel, condamné une fois pour vol et deux fois pour blessures, qut onrait < de tuer n'importe qui, pour 50 france (9) ».

(~ Ct«t'JH LtC)t<T)tU.t, /~<.<<)V du d~M~M t<<'<< V. )(-< <~«<)'"< Mr~ <fM ~fr~Kt M de la Police <~ /~)'<<, par F. PmccHn, tome n, p tM.

«) A. Btï~LK. CaM"M f/'<M<w~M et )M«M~<MM <M<? – ~a ~)'f<' <<<- ~-w.t-Wf, p. t3C.

CHAPtTM XV

Facteurs indtvtdneh ~!«~.

CrttMinettt pottttquea par passion.

1. C~MM< par poMtOM. Chez les criminels par passion, les traits les plus nobles qui, chez le criminel d'occasion, sont & l'état embryonnaire, s'accentuent et t'exagèrent.

Chez eux, presque toute trace dégénérative manque. Brutu< en est ua exemple (V. Fig. 2t); chez )ui on ne trouve que l'oreille sexite et le prognathisme atv~o!a!re.

En donnant un coup d'ceU aux caractères physiques de 60 martyrs politiques, décrits par d'Ayala, on en trouve 26 de physionomie très belle ou régulière; 4 seulement, anormaux dans l'expression; un, pâle, avec front étroit; quelques-uns avec joues saillantes deux rachitiques; 26 de stature etevee; seulement, sont de petite stature. Sur 30 nihilistes octobres, 18 présentent de très belles physionomie~ savoir: Perowst<aja(V. Pt. v!, N. 4), Crddo(!na (N. 8), Ifelfmann (N. <4). Cat<ouninc(N. 18), Lavroff, Stéphanowich, Michaîton' (N. 3), Sassulich (N. 5), Ossinski (N. 6), Antonon'(N. 9), Ubanoba (N. H), Vilaschenow (N. «), tcliaboH' (N. 0), Tschernyschewsky (N. 19), Zundelewitch, Figner, Presgnacoff; 12 présentaient quelques anomalies, mais, comme nous t'avons fait remarquer au Chapitre x, il y en a un seulement avec trois caractères, et trois avec

deux; ce sont: Sotowien' (N. 7) (sinus frontaux), Sukanou' (manque de barbe), Mysckyne (oreilles a anse), NetchaïtoM* (prognatisme), Atescien* (zygomas), ScizaiefT (zygomas), Bar. dina (zygomas et face virile), Brescowskaja (cheveux crépus et zygomas), Oktasdky (manque de barbe, cei) farouche et chevelure abondante, demi-type), Zelvacolf (zygomas et macho!re volumineux), Lebedeva (sinus frontaux et machore volumineuse), et enfin Rogacen'(sinus frontaux, <Bi) dur et mâchoire volumineuse, type criminel).

Parmi nos révolutionnaires, rappelons tes très belles physionomies de Dandolo, Poma, Porro, Schiamno, Fabrizi, Pepo, Paoli, Fahrctti, Pisacanc. etc.

Parmi les révolutionnaires français, mentionnons les bcUcs physionomies de Desmoutins, Barras, Brissot, Carnot. Chartes Sand était très beau.

Qui n'admire la beauté harmonieuse, robuste de C. Corday, de la Perowskaja, de la Kutiscion', d'Orsini? (V. Pt. vt). Quand oa jette un coup d'œit sur la collection de nos plus grands révolutionnaires, on voit qu'ils ont de commun des caractères que l'on pourrait appeler anti-criminels. La largeur du Iront, la richesse de la barbe, t'amptcur du crâne, le regard doux et serein en font une véritable famille commune, bien qu'ils appartiennent aux régions et aux populations les plus différentes. Les Moro ressemblent aux t!andiera et a Pisacane, et ceux-ci a Mazzini, à Orsini. Nous n'avons trouve des signes dégénératifs que chez le très honnête P. Sottocornota (V. Fig. ~0, p. 43) (1).

2. <'<~JM. Les femmes sont, ici, relativement plus nombreuses, et les jeunes gens de 18 a 25 ans prédominent.

(!) Cependant, les anomalies Mtton)tqo< ne manquent pM compote.ment non< en «vom vo âne pMHve d*n< le ertne de C. Corday, po~de par le Prince Roland Bontpt~te, et qui pfétenttit! ptttye~phttie, tott~tte ocetpttate mcdttne, atpeet vtrtt, tt~ne erotapbltlque du temporal. (Voir ~ppendice H). ).

Régis (1) remarque, que presque tout les régicides sont très jeunes: Solowief, la Sahta, Chatel et Staps, 18 M<; Sand M, la Renault M. Barrière et Booth i7, Alibaud 26, C. Corday 95, Meunier M, Moncasi M, Otero 19. Parmt les anarchistes de Chicago, Lingg avait 20 ans, Schvab 33. Desmarets écrit: < Persuadée que l'enthousiasme et l'abnégation sont des maladies de la première jeunesse, la police napoléonienne avait t'CBit fur les jeunes gens de 18 & 20 ans(2)t.

3. Ccwt~MM. Les régicides, même ceux qui ne sont pas fouf!, manquent presque toujours de complices, contrairement à ce qui a lieu, d'ordinaire, dans les crimes communs; on a voulu trouver des complices a Sand, a Passanante, a Verger, a Oliva, à Moncasi, à Nobiling, à Ravaillac, a Charlotte Corday, mais on ne l'a jamais démontré, et, pour Ravaillac, on a la preuve du contraire dans sa confession in articulo MOWM. Certainement cela ne s'obscue plus dans les conspirations, mais c'est' alors, une sorte de guerre cachée, ou les fanatiques et les fous n'entrent que dans une très petite proportion, personne <e se fiant a leur discrétion.

4. //(T~t~. Beaucoup ont hérite de leur fanatisme potitique (Orsini, C. Corday, Booth, Brutus), ou, du moins, du mysticisme paternel (Nobiling); de sorte que, chez eux, la violence de la passion est doublement organique; elle est héréditaire.

Brutus d'après Plutarque, descend de ce G. Brutus qui abattit les Tarquins, et de Servitia, dans la famille de laquelle était né égatement le tyrannicide Servilius Ata. Le père de Booth s'appelait de lui-même Junius Brutus, et on lui avait donné le nom d'un révolutionnaire – Wttt<e< (RÉcts, op. cit.).

<t) )'<~<<'«~'<. t~'0.

t2) r<tt~M"p<')', etc.; CM)tt< om dt A«M< ~ffp<, tSM.

Dans les autobiographies des anarchistes de Chicago~), nous voyons que le père et la mère de Pearson étaient des méthodistes tanatique*. Depuis plus d'un siecte, la ramille Pearson avait pris part a tous les mouvements révolutionnaires d'Angleterre et d'Amérique; un parent de sa mère avait combattu à Monmouth; un général Pcarcon servait pendant la Révolution de ~776; un capitaine Pearson assistait a la bataille de Bunther Ilille.

Le porc de Fielden, ouvrier, mais aussi orateur puissant, était un des grands agitateur<< dans la question des ouvriers en Angtctcrre.

Le père d'Orsini, comme nous le verrons, a élé un de nos martyrs politiques.

Le père, le grand-père et les frères de Stanislas Pad* tcwstti, poursuivi pour l'assassinat du générât SetiverstoH, prirent part aux insurrections polonaises, et presque tous furent fusillés ou moururent dans les prisons d'état. Booth, Nobiling, Alibaud étaient tits de suicide. Le pcrc de Lingg avait souffert d'une commolion ccrcbrate. Cette influence héréditaire se retrouve aussi dans le grand nombre de frères co-imputés, parmi les anarchistes de Chicago les deux Spics, les deux Lehm, etc.

5. P~cAo&~tc. La beauté de t'amc surpasse en eux cette du corps. Ils sont les génies du sentiment, et, c'est pourquoi, ici plus qu'ailleurs, nous sentons combien il doit parattre cruel d'assimiler aux criminels vulgaires, fut-ce même par seule nécessité philologique, ceux qui représentent l'ex.cés de la bonté humaine, la vraie sainteté; le seul fait de vouloir les examiner de trop près a la turniOc de la psychiatrie nous fait ressembler à celui qui essayerait d'éludier les belles courbes de la Vénus de Médicis avec le compas géométrique, sans prendre garde & la sublime pxrctc de l'ensemble.

(1) t/)MM«t, ~!t<M~ ~PM<, tWt.

Obt saintes Ames dévouées & une idée, pardonnez-nous; nous sentons que votre seule apparition suNt à rendre la race humaine plus estimable et à la compenser du trop grand nombre de ceux dont les jouissances grossières sont l'unique but r

Mais le savant a ses devoirs, et, après avoir admire et adoré, it revient au compas.

Ils sont, nous le repetons, le modèle, l'exagération de l'honnêteté

Rrutos fut toujours tre< honnête, de sorte que, ceux m~mcs qui le haïssent cause de sa conjuration contre

César, ne lui contestent pas le sentiment généreux qui a pu se trouver dans cette entreprise.

La bonté de Sand était si grande et si connue, que le lieu où il mourut fut appelé par le peuple « pré de t'a~ension de Sand au ciel (Sand /MtM!~ /or<M~ Charlotte Corday était un modèle de femme honnête. Dans la liste des 60 martyrs politiques de D'Ayata, on a décrit k caractère de 37; or M d'entre eux apparaissent d'un esprit ardent et haaardeux à t'cxces, mais noble, généreux et courageux.

Chez presque tous les criminel" politiques par passion nous avons remarqué une sensibilité exttgér~c, une véritable hypereathéste, comme chez les criminels par passion ordinaires; mais l'intellect puissant, le grand altruisme les poussent vers des buts bien plus élevés que ceux de ces derniers: ce n'est jamais la richesse, la vanité, le sourire de la femme (bien que, souvent t'érotismc ne manque pas en eux, comme chez Garibaldi, Maxzini, Cavour) qui les pressent, mais plutôt les grands idéats patriotiques, reliHicux, scientifiques.

Ils sentent plus vivement et plus précocement que les autres hommes les injustices de la tyrannie politiqoe et sociatc; ils ont un plus ardent désir des réformes et sont prêts a se sacrifier eux-mêmes pour les obtenir. Ils sont si avides de justice, si excessivement ingénus et si imprudemment enthousiastes, que, souvent, ils n'ont confiance dans le triomphe de leurs i'téats que parce qu'its te dé.sircnt vivement.

Ils ont aussi un altruisme exagéré; tes douteurs des autrès se réuéchisscnt on eux plus fortement qu'en tout autre. Garibaldi, dans ses ~ww~, a un souvenir pour tous ses amis perclus, pour sa mère qu'il semble avoir souvent revue en imagination, a,;cno')i))ce, priant pou)' lui, et même peut sou chien /v, mort de ()o'<)cu) quand il dut Ic tais.so a Tau~'t (p. ~7). Lorsqu'i) était encore enfant, ayant,

en le maniant, brisé une patte à un grillon, il en pteura pendant plusieurs heure* (p. 7); encore enfant, it Muvt une femme tombée a t'eau; adulte, il prodigua tous M< soins aux matadet du choléra.

< Vincenzo Hus<o, né a Palma Nolana, le <6 juin 1770, avocat, était un homme savant, etoquent, d'un commerce agréable et désintéresse au point de tout donner pour subvenir aux besoins de ses semblables. H vivait avec quetquee sous, mangeant le long des chemins; a la ma!<on, c'est & peine s'il avait un petit lit pour reposer. H aimait tout le monde à t'cxccs. En allant au supplice it réprimanda le bourreau qui ne voulait pas le laisser parler, lui disant qu'il faisait son devoir et que lui eût à faire le sien. H dit d'un ton ferme et intrépide: Je meure libre et pour la ~p~Mt~M~ et disant ainsi it se précipita, la corde au cou(t) t.

Nous en avons un autre exempte dans les chefs nihitxtet-, dépeints par Stcpniack(~) avec l'enthousiasme du compagnon de luttes et de foi; Valérien Ossinstd (Pt. vt, N. 6) apporta, dans le terrorisme, sa fougueuse énergie, communiquant M foi a tous ceux qui t approchaient; courageux jusque la témérité, a t âge de ome ans it ~'armait contre des bandits pour défendre la maison d'un voisin, ennemi morte) de xa famille, JI aimait le danger parce qu'il s'y trouvai) A l'aise; la lutte, avec son excitation fcbritc, le passionnait it aimait la gloire et la femme. Avec son énergie révolutionnaire, it n'y eut presque aucune tentative de rébcllion en Hussic, à laquelle il ne prit part. Arrête a Kien', <n 1879, it fut condamné à mort, et, avant son propre supplice, on te fit assister, les yeux non bandes, à celui de deux de ~es compagnons; A cette vue ses cheveux blanchirent en quelques instants, mais son esprit resta indompté. (t; C'r~, o. c.

(ï) /.a /<««) t~<<«'.

Stepniak écrit, & propos du nihiliste Lisogub, que, millionnaire, it vivait comme un pauvre pour grossir de son avoir la caisse de <e< coreligionnaires, de telle sorte que ses amis devaient lui faire violence peur empêcher qu'il ne se rendtt malade & force de privations.

Mmetrtus Lisogub, grand, pâte, un peu frète, avec des yeux bleus, doux, possesseur d'une grande fortune, consacrait, comme nous l'avons dit, toutes ses richesses il sa cause et vivait comme le plus pauvre de ses intendants. D'apparence tranquille et placide, it était plein de feu et d'enthousiasme. Contraint & une réserve prudente afin de ne pas se voir confisquer les biens qu'il voulait donner & son parti, it regardait son inaction comme honteuse. Trahi par son secrétaire et condamné a mort, il refusa de signer son recours en grâce; il marcha au supplice serein et souriant, réconfortant ses compagnons et disant qu'alors seulement il sentait satisfait son désir de se sacrifier a sa cause. Demctrius Clemens, homme simple, a la parole vive et imagée, ce qui en fait-ait un des meilleurs apôtres populaires, avec un front large de penseur, (tes yeux ch.hftins, doux, ~fs, des tevrcs minces, un nez large et camus, sut-citait des adorations par son bon cœur, qui ne lui pet mit jamais de se servir 'te personne pour se sauver tui-m'~ne. Aimant les pcrits, it tes affrontait tranquittement, en ptaisantant, alors qu'il était dej& compromis; une fois il offrit, a un magistrat, sa propre caution, avec son véritable nom, pour la libération d'un détenu politique; à une autre époque il délivra d'autres prisonniers en se donnant comme ingénieur du gouvernement et en se conciliant toutes tes sympathies.

C. Corday (V. P). v!, N. 1) (25 ans), était d'un caractère très doux, d'un aspect gracieux; elle passa sa jeunesse a étudier t histoire et ta philosophie, s'enHammant à la lecture de Ptutarque, de Montesquieu et de t!ou<-sca)). La parole enflammée de quelques Girondins fugilifs, et peut-être son amour secret pour l'un d'eux, la pous-a a

embraser leur cause avec ferveur; elle assista à la séance de la Convention, dans laquelle ils furent condamnés & mort, et elle résolut de supprimer celui qui en était cause. Lorsqu'on lui demanda comment, femme faible et inexpérimentée, elle avait pu, sans comptices, frapper Marat & mort, elle répondit: c La cotere(et ainsi elle indiquait la passion violente) avait gonflé mon coeur et m'enseigna la voie pour arriver jusqu'au sien (~) Avant de monter sur l'échafaud, où son dernier mouvement fut un geste de pudeur, elle écrivit & Barbaroux, que ses amis n'avaient aucun motif de plaindre M mort, attendu que quiconque est domina, comme elle, par une imagination vive et par un coeur sensible ne peut s'attendre qu'a une vie orageuse. Et elle concluait )u:<tement: <Quet triste peuple que celui-ci pour fonder une Répubtiquc! ki on ne conçoit pas qu'une femme, dont la vie n'est utite à personne, puisse s'immoler froidement pour son pays t.

Lamartine (9) écrit: < Si nous devions trouver, pour cette suNimc libératrice, pour cette généreuse tyrannicide, une cpithctc qui a~ociat, & l'enthousiasme de l'admirateur, le sévère jugement sur son crime, nous l'appellerions t'a~e de ~MaMtw~ conciliant en une <eu!c parole les deux extrêmes de l'admiration et de i'horreur)'.

t'erowskaja (Pi. vt, N. 4) était belle, avec une physionomie presque enfantine, de caractère gai, mais extraordinairement impressionahtc; bien qu'appartenant & la haute aristocratie h haine contre l'oppression lui fut inspire par )c ~pcchck des i=~viMs paternels sur sa m6rc; c))'; s'enfuit de h maison et devint une adepte ardente du nihitisme. t~ant entrée ensuite dans un cercle politique, elle en fut un de; membres les plus innucnts, s'occupant cHc-mcmc de la propagande parmi tes ouvriers et tes paysans. Arrête, t; .tut~T' t'~ <'< ~~r<'t'« t/<* /MM Cf'7't. t838.

//«~«'v <~ <?<(/;)<«<«, loin, )~ pt~.

internée dans les provinces teptentrionatet, elle s'enfuit en 1878 et se Ot initiatrice de la Société terroriste, prenant part à l'attentat Hartmann contre le czar; condamnée à mort, elle subit sa peine avec un courage extraordinaire. Vera Sa~sutict) (Pt. vt, N. 5) fut acquittée par le jury, après avoir attenté a la vie du capitaine Trepoff; cependant, toujours mécontente d'ette-méme, elle avouait, apre< l'absolution, que !a lecture de lit sentence lui avait fait éprouver un sentiment de trietc<sc, parce que condamnée, elle aurait f.nt, pour <a cause. tout ce qu'elle aurait pu. Elle dit aux jurés de défende: C'M< Mw chose won~M~ que <<<* kver la main contre un homme, je k M~, ~M~ t~M~Ctt~ prouver qu'il WpOM~~ <<C ~ttM~' impuni MM Mt~/h~ (la bastonnade des accusée politiques), Je WM&tM o~p<'&y fattention ~c ~M~ monde. sur ce /<tt~ po«r ~t~cAcr qu'il r<~M)Mw/d<. – t) y avait tant de passion honnête dans ces parotcs, qu'elle convainquit tout le monde. A ces caractères nous devons ajouter le besoin ou le vif désir qu'ont ces criminels d'éprouver de la douleur, de souffrir. La MM~'a~cc une bonne chose, dit un héros politique de Dostojewsky; bien entendu ils préfèrent que ce soit pour une grande idée, mais parfois aussi ils désirent la souffrance pour ette-méme; ainsi, par exemple, ils aimeront & prendre des substances améres sans autre but que de souffrir de l'amertume. Cela s'observe très-souvent chez les dévotes, qui se font nageller, qui portent des ci.lices armé:' de pointes en l'honneur d'un saint; et cela explique l'imprudence sublime des nihilistes et des martyrs chrétien.

Une des accusées du procès des 50, a St. Pétersbourg, réduite a l'extrémité par les mauvais traitements endurés, et par ta tubercolose, improvisait devant ses juges une poésie que nous avons rapportée plus haut (1), et qui sunit, a elle (t) V. to-nn ), p. 170.

seule, à démontrer & quel point elle possédait cette pas' sion du martyre.

Renan (<) attribue précisément les triomphes du Christianisme, non seulement au génie du Christ et de ses précurseurs, les Esséniens, mais encore a une véritable passion pour le martyre chez ses partisans; passion puissante au point de provoquer des conversions comme celles de Justin et de Tertullien, par la seule vue du courage indomptable des martyrs. On comprend, dés lors, que les Gnostiques aient été bannis de toutes les sectes chrétiennes, eux qui prêchaient l'inutilité du martyre.

C'est Il un effet de véritable paresthésie paradoxale; c'est l'insensibilité provenant d'un excès de concentration passionnelle sur une seule idée, du monoMéisme, comme cela a lieu chez l'hypnotisé par la domination d'une suggestion puissante.

Ce sont ces passionnés que l'on peut appeler les pionniers de toutes les libertés politiques, religieuses et sociales, ci c'est parmi eux que l'histoire enregistre Ics plus nobles ngures de martyrs.

H faut remarquer que, précisément comme pour l'hypnotisme, les femmes sont, ici, en majorité relative, ce qui sert a expliquer leur grande contribution dans les révolutions chrétiennes et nihilistes.

<Pan~ le massacre des Babys, en Perse, écrit Renan, on vit des personnes qui appartenaient a peine à la secte, aller se dénoncer elles-mémes, pour être réunies aux patients. t) est si doux a l'homme de sounrir pour quelque chose, que, dans un grand nombre de cas, l'attraction du martyre suMt pour rendre croyant. Un disciple de Bah, et .-=on compagnon de supplice, suspendu à côté de tut, en attendant la mort, n'avait a la bouche que ces paroles: < MaMrc est-tu content de moi? »

()) t.<- <t'<~M< p. M6. P.trtw, t87C.

Presque tous les martyrs chrétiens sont des génies de la passion et du sentiment, qui jouissaient presque du martyre, et noua en avons eu de nombreux exemples dans les temps les plus proches de nous, comme dans les temps très éloignes.

Anna Aschev, raconte Smiles, soumise a la torture, au point que ses os se disloquèrent, ne jeta pas un cri, ne remua pas un muscle; mais elle regardait en face, avec calme, ceux qui la tourmentaient, sans avouer et sans se rétracter; it en fut de même de la Latimer et de la Ridley qui, au lieu de gémir do leur cruel destin, allèrent à la mort avec la gaieté d'épouses qui vont à l'autel, s'exhortant l'une l'autre à avoir bon courage. < Parce que, disaientelles, avec la grâce de Dieu, nous allumerons aujourd'hui, en Angleterre, un flambeau que rien ne pourra plus jamais éteindre

H en fut de même aussi de Maria Dyer, la quakeresse pendue par les Puritains, dans la Nouvelle Angleterre, pour avoir prêché au peuple; elle marcha vers le gibet d'un pas intrépide, et, après avoir parte avec calme à ceux qui l'entous-aient, elle s'abandonna, résignée, aux mains des bourreaux et mourut en paix et en joie (S«tLM). Le mysticisme, écrit Régis (o. c.), est le caractère essentiel des régicides; il se manifeste par l'ardeur qu'ils mettent embrasser un dogme ou un parti politique, au point d'étonner leurs coreligionnaires; ainsi, Louvel assassine le Duc de Bcrry pour délivrer la France de ses ennemis; Ravaillac tue Henri IV pour l'empêcher de faire la guerre au pape; convaincus d'avoir une mission, ils frappent, sachant qu'ils devront mourir, et contents de mourir. Dans les monarchies, les régicides étaient des mystiques religieux, dans les révolutions, des mystiques patriotes, comme le sont aujourd'hui un grand nombre d'anarchistes. (HÉCtS, 0. C.).

Les criminels par passion ont donc une grande conviction de l'utilité de leurs actes, ce qui, non seulement têt rend intrépides, même en face du supplice (Parry, Staps, C. Cordav, Gérard), mais exclut tout repentir, tant que, pour cela, ils puissent être confondus avec les criminels, chez lesquels l'indifférence pour la vie et l'absence de repentir proviennent du manque de <en< moral et ils le prouvent, en apportant dan< l'impénitence la modestie et la délicatesse de leur vie entière.

Mai< l'exemple le plus convaincant, peut-être, noua ~t donné parte: malheureux décembriste. de St. Pétersbourg, auxquett la torture d'une trce longue pri<on et les «pplices répètes et prolonge par t inhabileté, peut-être ti" mutée, da bourreau, n'arracha pas une parole de haine, ni presque de regret. Serge Mouraview, <e relevant apre~ le premier supplice, dit seulement < Oh malheureux pays, ou t'en ne sait ni gouverner, ni conspirer, et pas même pendrez.

Ryteîew, en entendant sa condamnation: c Je savais bien que cette entreprise me perdrait; mais je n'ai pas voulu voir plus longtemps la patrie sous te despotisme! La semence jetée Oeurira

Bestujew: «Je ne me repensde rien. Je meurs content et sûr d ctre vengé

Et Pestel: < Nous avons voulu semer afin de recueillir plus tard(t)t.

6. ~<~M~ ~c/KW<. Chez eux, comme chez les génies, Ics névroses, les anomalies p«ychiques ne manquent pas.

L'un de nous a connu et étudié une des plus intctti~ente" nihilistes, M*" R. Riche, fille de névropathiques, d'une grande intelligence, des t'age de 10 ans elle voyait avec déplaisir les distinctions entre riche et pauvre, elle ne voûtait ()) Tth'T~r, ~j' /)'M.< /<' d" Jaubert, t'<t<0.

plus manger de fruits, ni avoir do vêtements de soie pour 8e pas faite. disait-elle, de tort aux pauvres; dés qu'elle entend parler (encore impubère) du nihilisme elle t'y jette avec passion; a douze ans elle entre dans les filatures pour y faire de la propagande; exitée t <4 ans, elle va en Suisse et y étudie les mathématiques; ensuite, peur f'at;uerr!r aux r~votte*, a 18 âne, elle retourne en Ru«!e, en compagnie d'autre< nih)U<te<, pour y favoriser la révolution. Voyant Je peuple dei campagne< peu enclin aux idées nouvettef, elle se <a)t payeanne et commente a travailler fcr!eu<emeot la terre pour entratner le peuple agr!cote; n'y réussissant pas, elle <e fait blanchisseuse, puis boulangère. Un grand nombre de ses compagnon. furent arrétet et condamnet & mort pour une conjuration, elle fut exécutée en eMgie. S'étant réfugiée & Parit elle y travaille a la chau<aure et fait de la propagande. KHe voulait ensuite retourner en Rue«e, mai< Bakounine eut presque remords de jeter dans les bras de la mort une personne <i délicate, et il hti persuada d'exercer t'apottotat danl te< petit< peyo de la Sui«e, où comme d'habitude, elle ne réussit pas. Elle e<saya alors en Italie, mai< elle y trouva la prison. ~or<qu'elle en fut sortie elle retourna en SuiMe, et ayant tai«e les mathématique*, elle étudia la médecine, dans laquelle elle devint très remarquable; mais, avec cette variabilité qui est le propre de ce< natures passionnées, elle passa successivement de t'obstétricie t la pédiatrie, a la chirurgie. De formes très belles et harmonieuses, elle a cependant la pupille parfaitement immobile, les réCexes vascutaires et tendineux exagérés, et par conséquence une grande facittté a rougir; bien que savant médecin, elle a une idée inadéquate de tt femme, qu'elle regarde comme égaie à t'homme; athée, elle croit t la métempsycose; elle a une grande votubilité dans ses discours et un véritable besoin de faire de la propagande, non seulement pour la politique mais pour les nouvelles découvertes chirurgicales, obstétricales, dans

lesquelles elle est tret experte, preuve d'antimisonéisme scientinque. Elle < attache facilement au premier venu et t'en détache de même, et elle apporte dans l'amour et dant la haine un excessivisme morbide. Ces défauts sont cependant compense par un besoin de sacrince pour ses amis, par une ténacité extraordinaire dans ses projet*, par une intelligence plus limpide et plus exacte que créatrice, par une vaste culture philologique (7 tan~ue<), partes connaissances dans les mathématiques et dan< la médecine, par un amour maternet Immense.

Ors:n!(<) avait une phys!onomie attrayante, des traite nobtet et virils, la barbe longue, touffue et noire, le front haut et large, les yeux petits, mais noirs et pénétrants, les cheveux abondants, mais rares sur le front et aux tempes (Voir Pt. vr, N. 2). !t parlait d'abord lentement et avec précaution, puis, en s'animant, it discourait rapidement, avec beaucoup de volubilité et de chaleur.

Sa vie fut entièrement dépensée au service de la patrie, mais, it faut le dire, dépensée inutilement. Chez lui tap<w<~ fut toujours moindre que l'action, !t avait besoin d'agir, à quelque pt ix que ce fût, et it se jeta dans les entreprise. les plus folles organisées par Mazzini. Sa témérité était désapprouvée par ceux-ta même qui le poussaient à l'action. et, dans le cercle des mazziniens, on avait coutume de dire, en parlant d'une entreprise folle, d'une grande imprudence: < C'est une O~M<t<a )t.

tt fut bon, honnête et très courageux; mais, chez tui~ les dons du coeur furent de beaucoup supérieurs a ceux de l'esprit. !t fut ambitieux de gloire, vain de celle qu'il avait acquise; ses adversaires racontent qu'il disait, que l'Italie n'avait que deux hommes: lui et Mazzini. it fut constant dans sa foi politique, mais sa conduite est pleine de contradictions. Lui, qui, dans ses ~wot/'M, btAme les tcnta(!) Mw~'o. ~/K' <W~<. Tortn tMO.

tives isolées d'insurrection, !t fut malheureusement le héros de presque toutes les entreprises mazziniennes, dont la fin ne fut pas tragique, mais comique. Lui, qui a écrit ptusieurs pages pour combattre t'assassinât politique et qui, plusieurs fois, avant l'attentat, déclara qu'il ne suivrait pas les théories mazziniennes jusqu'à cette limite extrême, il conçut et dirigea l'attentat de janvier <8M. tt fut d'un caractère faible, tacite a «e laisser tnnuencer, et i) aurait eu presque besoin d'être dirigé. Sa subordination aveugle A Mazzini ne ce<sa que quand' il fut entouré par les émigré français, dont it épousa la cause.

Ici entraient !c désir de montrer qu'il était capable, a lui seul, de méditer et d'exécuter un coup équivatant & une immense rébellion, l'intention de terminer une vie, qui commençait a lui peser, par un acte qui !e rendrait éternellement cctebre, et ennn l'impulsion reçue de &€« nouveaux amis anglais et français.

< Le désir de conspirer était devenu en lui une manie tt le déclara !ui-meme A ses juges.

Et ce n'était pas là l'unique trace de sa psychose. Montazio, qui le connut dans les derniers temps de sa vie, écrit: c Rien n'indiquait, au premier aspect, qu'il eût tant souu'ert, mais lorsque j'eus le temps de le fréquenter je m'aperçus qu'il restait souvent sans mémoire et extatique. t) avait de longs accès fëbrites, et était sujet des hallucinations étranges et imprévues et & des accès d'humeur noire

!t est A remarquer que sa passion politique était héréditaire, ce qui en explique l'intensité.

Son père entra, comme plus tard lui aussi, dans toutes les conjurations qui eurent pour but l'unité et t'indépendance de l'Italie ainsi, en ~8iM, il figurait dans le sou!evement contre le Gouvernement pontifical, dans lequel un des principaux conjurés tombait sous les balles des sbires de l'autorité.

~efix Ortini avait alor. « an<; it vit ce tpectacte: < M~ ma jeune«e, raconta-t-il dans te< débat. du proche, tOM pensât, toutes mes actions eurent un <eut objet, un <eut but, la detivrance de ma patrie, la vengeance conue l'étranger, contre lu Autrichien*, qui noua fusillent, qui nous tuent, nou< dépouillent et nou< égorgent. C e<t pour cela que je fus de toote< te< conjuration< jusqu'en <848. < En 1854, Je tombai aux maint de< Autriehien<, en liongrie; t)< me Jugèrent, me condamnèrent, et J'étais <ur le point d'être pendu quand Je reuMi~ a m'enfuir. < Alora j'allai en Angleterre, toujours avec cette pen<ee, avec cette manie, si voua voutet, d'être utile a ma patrie, de la délivrer, de m'exposer <eu!. J'étais convaincu qu'il était inutile d'en exposer dix ou vingt a être futitte*, comme !e fait en vain Mazzini depuis longtemps. Je voulu. prendre !e< voies !egate<; je m'adre«ai aux Pairtd'Angteterre, et j'adressai une pétition au Gouvernement en (aveur du principe de la non-intervention,

En examinant les conditions politique. de tous te< gouvernemenK d'Europe, je me <ui< mit dan< !'e<prit, qu'un homme <eut e<t en état de touetraire mon paya a l'occu.pation de l'étranger; que cet homme e<t Napo!éon tH, qui e<t tout puissant en Europe. Mais tout <on pa«e me donnait la conviction qu'il ne voudrait pas faire ce que lui ~eu) pouvait <aire. J'avoue donc franchement, que je l'ai considéré comme un obstacle. ~<<t~a<~<tpa~Mo~ qu'il /~t< ~~prt~M~t.

Karl Sand, qui e<t peut-être te type le ptu< complet de< criminett potitiquee, avait eu de< acc~< de mélancolie qui le pouvaient au <uicide(<).

Hi!taifaud, qui tenta d'a«a<$iner Bazaine pour venger t honneur de la France, avait imuOhance aortique, atrophie du bras droit et convut<ion< épileptoldea, comme en (t) R~t<, ~< ~<<'M~, 1890.

eut~aSahta, qui avait e<eayé de tuer Napotéon pour donner la paix au monde, et qui mourut attaque (id.). 7. <?~~< p<M~<WM~. – Che< quelques-uns, la violence de la pauion n'exclut pa<, mait, au contraire, active la puissance du génie. Et M <ont ceut-tt, qui, dan< la révolution, obtiennent tee plus grands e~ete. Ceta est naturel parce que, comme nous t avon< vu, <i te< geantt du sentiment <ont <i inHuentt, ceux qui le <ont, t la foi<, par le génie et par le sentiment doivent t'être bien davantage. Tels furent Garibaldi, Lassalle et Cavour.

L'a<pect physique, la nature de t e<prit et du caractère montraient, dés les première* années, chez Cavour une grande hypere<thé<ie(i). A ait an< (iMO~, voyageant ea Sui<se, it voulait faire destituer un mattre de potte qui avait fourni de mauvais chevaux pour la voiture de <e< pa. rents; et it ne t'apaiM que le lendemain, sur la promesse que la destitution demandée aurait lieu. Un jour it entra dans une <i grande fureur parce qu'on l'avait appelé pour étudier, qu'il voulait se tuer avec un couteau et se jeter par la fenêtre. Ce< acce< de cotere, <'it< étaient tre< fréquents, duraient cependant tre$-peu, <peeiatement aprea le f'ein de la discipline du collége et de la discipline mitttairc.

Dca l'adolescence c'était un rebelle, toujours en oppoti. tion avec les idées de <on milieu et de eon temp<; a t âge de treize an<, it rougirait de porter le coetume de page. tt était tout jeune encore quand le prince de Carignan lui donnait le eurnom de Jacobin; it paratt qu'en 1830, en ap. prenant la Révolution de juillet, it t'ecria, en pobtic: ~M /M~M~/ 1

Devenu homme d'iStat, quand, apre< te< esperance< de guerre au Mitées par les parote< de Napoléon Ut, it sembla <t) BMn, CfeoMra<-<tH« il – t. MtM<, Urt ~WM««<'o.' /< Cott<~ <<< C<tMMf. (htr~ << <MMe<e di ~eA<aMa, M~HM p<MOf« Id <tM<ropot~<a <r<Mt<tM~, vol. *n, Mue. (ï).

tout & coup que te< projets de paix l'emportaient, Cavour fut pris d'une telle agitation, que l'on pot craindre qu'il n'en vtnt a une détermination extrême. Aprâs Vittafranca le Comte était hors de lui, au point de s'écrier: Cc«cpo~ ne «* fera p<M/ Cs traité ~M~cM~a pa</ MM /< COtM~'n~Mr.

Ce fut alors que les symptômes d'hyperesthésie devinrent plus aigus; tels étaient < te< découragements dan< lesquels il semble vouloir renoncer a toute idée de gloire et de cc!ebrite(~.

< Son état s'aggrave au point que, pour éviter de plus grands maux et pour «e soustraire une vie insipide, il ne voit plus d'autre moyen que de mettre fin a ses jours. Rt il le ferait e'it était certain que le suicide est une chose morale <.

Lassalle (2), au front large, au visage extraordinairement beau, se montre rebelle des son enfance et ne veut pas parcourir la carrière paternelle.

Dés qu'il étudia les lettres, il comprit la mission qu'il devait remplir plus tard. C'était, dit-on, un ~ft< peu~tOM. Ha Heine lui écrivait:

< Chez personne je n'ai trouvé autant de pa~ion, autant 'te limpidité d espht unies 6 l'action, que chez vou<. Vous av<;x tout Ic droit d'être arrogant. Nous autres, au contraire, nous l'usurpons ce droit divin, ce privilège céleste. En comparaison de vous, je ne suis qu'une modeste mouche

Lassât te, écrit Laveleye dans le Socialisme coM~tMporat'~ était considéré par ses adhérents comme le Messie du 10cialisme. Durant sa vie ils l'écoutaient comme un oracle,' après sa mort its le vénérèrent comme un demi-dieu. Fn (!) Lett, MCXOX de )< ~c<«< Cblala,

<~ Wt)L~StM..TT. H~ «~ ~t ~<«tt«M~O f~<M/ Mtttn, tMC.

deux années, <e parole et sa plume ardente. mirent l'Allemagne en agitation et y créèrent le parti démocratique socialiste. Comme Abétard it fascinait, et, comme Abélard également, it enchantait les femmes et ennammait les masses. Jeune, beau, éloquent, il parcourait le pays entrataant tous les cœurs et laissant partout des admirateurs et des disciples enthousiastes, qui formèrent ensuite le noyau des société ouvrières. Danl notre époque, je ne connais presque pas d'etcmpte d'une !n<!uence aussi grande et aussi étendue, conquise en si peu de temps. Et, ainsi, sa vie est un véritable roman f.

< tt y avait du César en ce jeune homme x, dit Bratdcs tandis que les timides bourgeois craignaient, au contraire, qu'il ne fût un Catilina.

On peut bien dire do lui ce qu'on a dit d'HeracHtc < Dans sa nature ii y avait t'ouragan t.

Pendant son premier emprisonnement de six moi~, non seutement il ne veut pas se soumettre aux régies de la prison, mais c'est lui qui donne des ordres aux gardiens. Et quand ceux-ci voulaient lui faire sentir leur autorité, il éclatait dans de très violentes discussions. Un jour, ayant su que sa sœur avait présente une demande de grâce, il écrivit au roi afin de prevenir tout équivoque pof-sibte qu'il n'accepterait jamais de grâce.

Lassalle était né pour dominer; h 15 ans il se figurait être au-dessus des autres hommes, < comme un aigle parmi les corbeaux (<)~; cependant, n'étant pas fitsdc prince, ni même noble, mais bourgeois, il devint un démocrate révolutionnaire.

Mais Lassalle n'était pas seulement un homme politique et un savant, c'était aussi, comme on dit d'ordinaire, un homme du monde, et non seulement un gentilhomme, mais (1) JVo~ und JS~, 1891, B~Mn.

un véritable chevalier des temp< am!quM pour la femme qu'il pro~g$ ou qu'il aime, il expose M personne et M perd.

Ce qu'il Ot pour la comtMM de HeUfetd, Sophie de 80'tu~Cfet pour !Mteae de Ma!ge<, en fut te preuve~. (1) Vetr Wt<n4c«)tT, e. c.

CMMTM XVi

Inttuence dea g~nien dMM les r~votnttons. 1. Génies, Un des <acteur< les plus tmportants des r<votution<, ce eont !e< génies.

L'histoire rappelle le mot de Tarquin qu!, pour faire durer le de<pot!<tne, cro!t' neces<a!re de supprimer !e< tete< !e< ptu< eteveet.

Suivant Carlyle, l'histoire universelle n'eat, au fond, que celle des grands homme<. – Emerson écrit que toute in<Utution nouvelle doit être regardée comme le prolongement de l'ombre de quelque génie, de Mahomet, p. ex., pour l'islamisme, de Calvin pour le puritanisme, de Loyola pour le jésuitisme, de Fox pour le quakérisme, de Wesley pour le méthodisme, de Clarkson pour )'abot)tion!<me, etc. Les grands hommes, dit Smiles, impriment leur caractère à leur temp. et a leur nation, comme le fit Luther pour l'Allemagne moderne, et Knox pour l'Ecosse (1). Les gen:es, écrit Flaubert (2), résument en un seul type un grand nombre de personna)ités éparses et apportent, A la con~oence du genre humain, des individualités nouvelles.

(t) C't~n-(<'<v, p. <'<.

(2) C~<~M<~MM, ta89, p. M8.

Et c'eet là une des cause. de leur immense innucnce. Que de siécles Bouddha, le Christ, Luther, Pierre-le-Grand, n'ont-ils pas fait parcourir à l'humanité!

Et, non seulement it< ne sont pas misonéiques, mais Ht sont de véritables ennemi du vieux, et des fauteura du nouveau et de l'inconnu. Garibaldi, quand it t'avançait dans des régions presque inconnue*, en Amérique, disait: VowM ~wo~u~). Et le Christ pou«a l'idée du nouveau au point que, aujourd'hui encore, il semblerait tre< hardi car il est atte jusqu'au communisme le plus complet. C'est pourquoi, beaucoup de génies régnèrent au delà de la tombe. < César ne fut jamais si puissant, écrit Michelet, que quand i) n'était plus qu'un cadavre (!) x. M en fut de même de Guillaume-le-Taciturne.

Et Max Nordau, va jusqu'à prétendre, que le progrès humain est dû presque exclusivement à quelques despotes de génie.

« La masse est toujours conservatrice, parce qu'elle agit d'aprés les instincts héréditaires de l'espèce, et non d'après des concepts nouveaux et individuels; parce que, en conséquence, elle ne sait pas s'orienter dans des situations nouvelles et ne se sent bien que dans le milieu habituel, connu. )) peut se faire que la volonté puissante d'une inJividuaH~ originale lui fasse changer do route, mais, par sa propre initiative, elle ne s'ouvrira jamais de nouvelles voies.

Toute révolution est t'ouvre de la minorité, dont l'individuatit~ ne pouvait se conformer à des conditions qui n'avaient été ni calculées, ni créées pour elle. La majorité ne suit le mouvement qu'a contre-cœur, si elle n'a pas été disposée, et, depuis plusieurs siècles, préparée à considérer comme impossibles, et par conséquent destinées a la décaIl) ~Mt), ~M0p<t ~MM~, tM9.

< Op. cit.

dence, les institutions présentes. Les seuls et véritaMes novateurs reconnut par l'histoire, sont les tyrans doués de génie. L'idéal des historiens conservateurs et les révolutions commencées par la masse ne sont que de vulgaires tieux communs. C'est pourquoi, si l'on voulait être logique, it faudrait mettre sur la premiére page de toute histoire écrite en sens réactionnaire, non le portrait de Frédéric-te-Grand de Prusse, ou de Joseph 18 d'Autriche, mais l'image d'un démocrate de 1848 avec le chapeau caractéristique de cette époque agitée (i)

< Aucune révolution ne réussit s'il n'y a pas un homme qui soit a sa tête )' a écrit Maccitiavelli; et ailleurs: <Une multitude sans chefs est inutile Coco, parlant de la révolution napolitaine < A Napte~, dit-il, i! y avait tous les éléments de la révolution, mais l'homme manquait, et ainsi elle n'eut pas une longue durée

Et cela est nature), parce que le génie étant essentiellement anti-misonéîque, il est le contradicteur naturet des vieilles traditions, de la conservation (2); il est le révolutionnairc-né, et, par conséquent, it est le précurseur et le préparateur le plus actif et le plus fortuné des évolutions; ce qui explique le parallélisme parfait que nous avons trouvé entre le génie et les révolutions (v. s.).

< Est-il permis, écrit Tarde (3), de contester t'euicadté des missions chrétiennes en Germanie, en Irlande, en Saxe, et même, malgré le reçu) des âges, la puissance des prédications de Pythagore ? Ce fut quelque chose d'nnatoguc à la prédication de Bouddha dans l'Inde, comme l'observe (t) Mtt KotMtf. /'<t)'ado.eM.

(~ L'antque marque de< homme* de (j~nte ett t'ori~natiM, t)jj crÈent n<t<;M<, p)M*, et turtoat autrement que le comnmn <tm bo'u'MM' (K'CMtT, t'réf. de t'MW~ de <?~ t8~.

Ce qui dhitagMe )M ~r~ud* ~'ntett c'<'<t ti ~Gnerxtftatton et tx cr'! )Uoo (fnu'mT, op, c ).

('<) TtXft, P/oM~ ~t'~a/t', pit~. ~05.

M. Lenormant. Les Crotoniates étaient abattus par un récent désastre; il les releva, les retrempa, leur rendit la victoire et la prospérité. La preuve que leur conversion fut pro<bade, c'est que tenr contagion s'étendit au loin dans le temps et dans l'espace; toutes les viitesde la Grande Grèce emprunté* rent A Crotone M)! in't:tution<, <! bien qu'et!e< purent avoir sine monnaie nationale et t unité monétaire ext le eigne le plus net, en générât, de l'unité <ociate. Quand on voit des Grecs, et des Grecs d'Italie, voi<in< de Sybarie, devenir chaetcs et muets sous t'in<!uence de cet homme extraordi~ naire et pratiquer le communisme fraternel; quand on voit ta haute culture et le charme exquis des femmes Pythagoriciennes, aussi réservées de mceurt qu'élevées d'esprit, aïeules d'Hypatia, éctore au milieu des gynécées ou des marchés des courtisanes, on ne peut douter que l'apostolat du mattre n'ait eu la vertu attestée par t'antiquité tout entière x.

Quel admirable assemblage de hautes qualités morate" et intettcctuets chez ces grandes Intelligences tQuette heureuse adaptation de leurs qualités aux nécessités du moment historique! r

Voyons Cromwel, si bien dépeint par Guizot (1): < C'était le plus fougueu!! des sectaires, le plus actif révolutionnaire, le plus habile soldat; également prompt et ardent & parier, a prier et a combattre; expansif, et au besoin, menteur, toujours d'une audace inépuisable qui frappait (t Bonnement ses ennemis eux-mêmes; passionné et g)wir, hardi et ~ensé, mystique et pratique, avec une imagination illimitée, sans scrupule dans les nécessités de l'action, désireux du succès, a tout prix, plus prompt qu'aucun autre A saisir les moyens, et donnant & tous, amis et ennemis, la conviction que personne ne réussirait aussi bien et n'irait plus loin que lui

<t) Op. fit.

Cependant il avait aussi les anomalies du génie; parmi ces dernières on ra'ppette que, quand il ~tt~r~~w ft'M~a~MM)~ ce qui lui arrivait deux ou trois fois par semaine, il se mettait a prêcher chez lui, preuve d'un mysticisme presque insensé. Lorsqu'il était jeune il fit plusieurs fois appeler le médecin pendant )a nuit, se croyant moribond, tandis qu'il était en bonne santé; et il eut souvent des visions du diable, de la croix (~.

Le plus récent des biographes de Napoléon, Taine (~), nous dit de lui: < Par son tempérament, ses instincts, <e< facuttés, son imagination, sa morate, il semble fondu dans un creuset a part, composé d'un autre métal que ses concitoyens et ses contemporains. Extraordinaire et supérieur, fait pour le commandement et la conquête, ce qui le caractérise surtout, ce n'est pas seulement la pénétration et l'universalité de son intelligence, mais la flexibilité, la force et la constance de son attention, au point qu'il peut paeser dix-huit heures de suite au travail.

)' La quantité de faits que son esprit emmagasine et contient, la quantité d'idées qu'il étabore et produit, semble dépasser la capacité humaine; et ce cerveau insatiable, iné.puisable, inaltérable, fonctionne ainsi, sans interruption, pendant trente ans.

Personne n'eut te cerveau plus sensible et plus impulsif que lui, ni une sensibilité plus impatiente, ni une pensée plus transportée par son propre cours, ni une parole si facile et si abondante, parfois sans discrétion et sans prudence c'est que son âme et son génie débordent. )- Or, pour coordonner, diriger et dominer des passions au-si vives, il fallait un effort énorme; chez Napoléon ce fui l'instinct de se faire te centre de tout et de tout rat()) C~t.ï~, A<~ MM, )M8.

(!') \c/"V~M /jwf;'f<' (/(<'(' ;/<< /«. .V«n~<, fYri<*ft't oxtft t8~.

tacher & tu!; c'est-à-dire, t'égoïsme, non inerte, mais actif et envahissant, proportionné à l'activité et à l'extension de ses facultés, développé par l'éducation et les circonstances, exagéré par le succès et par la toute puissance; de sorte que l'oeuvre politique de Napoléon peut être dénnie comme une tHt~e ~o~MM «r~ par k génie <.

Toussaint'Louverture donne peut-être la démonstration la plus exacte de l'influence du génie sur les révotutiont. A Saint Domingue, l'oppression des blanc. était arrivée a l'extréme limite du poMibte. Les colons clouaient les oreittet des noirs, par caprice; ill bâtonnaient les femmes enceinte*, faisant un creux dans le sol pour leur ventre gonfté. Et cependant l'air de la Révolution de 89 avait sounté! Mai< les commissaires de la République réduisaient tout au plus leur Hbératismc & fixer aMcoupt les bastonnadet du mattre. Mâture cela, les efforK des opprimés n'aboutissaient a rien, et quand des mulAtres et des chefs de talent, mais non de génie, comme Ogé et Boukmar tentèrent un soulèvement, it fut immédiatement réprimé. Mais Toussaint qui, cependant, a 50 ans, n'avait pas encore vu un militaire et avait été un simple esclave instruit par quelques lectures, réunit, en dépit de toute la puissance napoléonienne; ce ne fut qu'au prix de grands efforts, et même de l'astuce, que celle-ci parvint, après un temps très long, a s'emparer de lui, quand son oeuvre était si avancée que de vulgaires subalternes sumrent a la comptéto (1).

!) ~ut toujours, dit son historien, rester invisible où il était, et se rendre visible où il n'était pas.

tt organisa un gouvernement, sut se montrer modéré, au moin~ pendant de nombreuses annéofi; il comprit les :tvanta(~ des écotes; il avait des coups de génie & la Ça*rit'atdi. Un jour que les noitt!, qui s'étaient révottés, ne voutaient pas faire la paix avec tes b)an~, il se fit apporter ()) S' )w)n)(, t' < 7'~M<'t"~t<(/«f<.T/t<

du vin et de l'eau et apre< le. avoir métangét il dit: Main~M<tM< COtMMM< pOMr~-WM< <<!p<tr~i' Y

Nulle part le secret de la pensée hongroise n'a été mieux révélé, ni ptus admirablement exprimé que dans l'Appel (Szozat) do grand lyrique Miche! Vœrœsmarty. Ce chant fut répète par la Hongrie entière durant la période politique qui procéda ~848.

< Vœrcesmarty est le poète aristocratique de la prépara,tion à l'action; Petœf! est le poète démocratique de l'action même (<))'.

4. <~M« MJ~'o~M~. Nous avons déjà démontre que la folie et la folie morale, ou la criminalité et t'épitepsie, celle-ci surtout (2), sont les compagnes constantes du génie, de telle sorte que le génie semble être une névrose résultant de la fusion de ces aHections plus on moins invétérées ou larvées; nous ne devons donc pas nous étonner, si nous trouvons le génie mété à ces névroses chez Napoléon. chez Pierre te Grand, chez César, chez Cromwell, chez Mahomet; et Ramos Meija établit l'existence de la névrose et de ta folie chez presque tous les chefs révolutionnaires de l'Amérique du Sud.

Ainsi, selon lui, Rivadura était hypocondriaque, et mourut d'un ramollissement cérébrat; Manuct Garcia souurait d'hypocondrie et mourut d'une affection cérébrale; l'amiral Browtt était mélancolique avec délire de persécution Lopez, t'autcu) do l'hymne argentin, mourut d'une inOrmité nerveuse le docteur Varcla était épileptique; Don Val Gomez mourut d'hémorragie cérébrale; t ingénieur Ueltran, un héros de ta guerre d'indépendance, fut frappé d'aliénation mentale; te colonel Estomba, célèbre dans les annales des guerres civiles argentines, devint fou pendant qu'il commandait ses troupes, E< Monteagudo était hystérique et mégalomane.

il) .Uex.mdfc Pet'cH par Chft)f)e< )~)u))) ChMotn. ~rmette", t6M ~) V. /c << y'M/ de C. t~t)Mu<«, A)e*M !?'

MtÏMMjc c< ~t<f. – Cependant t'oeuv) des geniea elle-même ne peut être qu'une synthèse, une accet~ration rapide d'idées et de sentiments déjà murs et prête & se développer dans le sein d'un peuple.

Voita en quoi consiste véritablement l'oeuvre du génie. Notre inertie est si grande que, alors même que tout est prédisposé à une reforme, elle ne s'accomplit pas sans l'intervention d'un génie.

Ainsi, par exemple, un grand nombre d'hommes instruite, en !tatie, sinon tous, sont convaincus que les études classiques sont plus un ornement qu'un avantage de l'instruction nous l'avons répété et, avec nous, Graf, Sergi, Angiulli, Morsctti; des interpellations parlementaires ont même été faites a ce sujet (Sciacci); mais on n'a obtenu que de vagues promesses ou des tentatives timides et stériles aussi, sans un politique de génie qui entraîne les oppositions engendrée': par les anciennes habitudes, par l'ignnrance, par la timidité, même chez les esprits convaincus, il s'écoutera des siècles avant de les voir abolies,

Vice versa, cependant, sans un milieu adopta, les génies, alors m~me qu'ils existent, demeurent incompris; de ta vient que tes découvertes nombreuses, sur le gaz, sur i'ctcctricit'~ (voir T. t, p. 20) passèrent inaperçues; c'est pourquoi nous avons vu que ta révolution est dans un parattctisme mathématique avec la geniatitc et l'instruction d'un peuple (T. p. <6t); et l'on a dit avec raison, que s'il peut se faire que le ~rand nombre des génies athéniens ait inu'tc sur t'instruction et la politique d'Athènes, il faut admettre, par contr' avec plus de certitude, que c'était la grande culture intellectuelle des Athéniens, et la rapide succession des partis, qui mettaient en tumierc les génies quand ils «'en trouvait~); ainsi s'expliquo que, dans Ics pays gouvernes par une république, ou en proie a des partis vio(t) Y. //)«<</«* <f'* <~t< do C. t/))t"Rftt~.

tents, on observe un nombre plus considérable de grands hommes (Florence et l'épopée de Garibaldi le démontrerent aussi) que dans des temps tranquille. et dans des pays gouvernes par une monarchie absolue.

En effet, si Florence, aux temps des agitations répubticaincs, donna le Ma.ftMMtM de ta géniatité italienne, des agitations analogues, dans l'Amérique du Sud, et ausfi, en partie, dans la guerre des Etats-Unis, et en France, en 1789, ne nous donnèrent pas de grands hommes, mais seulement des hommes utiles dans ces circonstance* el qui passèrent pour grand* plus en raison des services rendus que pour leur puissance psychique.

Uonc, la civilisation n'est pas la cause exclusive des génies et des découvertes, mais elle en détermine l'éclosion, le dévctoppement, ou, mieux encore, elle en détermine t'acc~ptation. Par conséquent on peut admettre, que des génies aient pu surgir à toutes les époques, dans tous les pays; mais, de même que, dans la lutte pour l'existence, une quantité d'êtres ne nait que pour succomber et devenir la proie des plus forts, de même aussi un grand nombre de génies, quand ils ne surgissent pas à une époque favorable, restent ignorés ou méconnus, ou, pis encore, sont persécutes. Et s'il y a des civilisations qui favorisent le développement des génies, il y en a aussi qui lui nuisent; par exemple, en Italie, où la civilisation est plus ancienne, et où il s'en renouvela successivement plusieures, l'une plus forte que J'autre, si le caractère du peuple y est plus ouvert, il est en général plus rebelle à toute nouveauté et il est comme enchatnë dans i amour et dans le culte du vieux. Au contraire, là où la civilisation est plus récente et où la barbarie a dominé jusqu'à présent, comme en Russie, les idées nouvelles sont accueillies avec un véritable enthousiasme; ainsi, malgré le S. Synode, l'Anthropologie criminelle y est en honneur, bien plui qn'en France et en ttatie.

Quand la répétition de la m~me observation a rendu ptu« facile t'acceptation de< vérités nouvelles, o't quand la nécessite rend utile, nécessaire même, un homme ou une découverte, on te< accepte et on Hnit ensuite pnr tes exatter~ Le public, qui voit la coïncidence entre une civilisation donnée et la manifestation du génie, croit que l'une dépend de l'autre; it confond la légère inuuence qui a détermine l'éclosion du poussin avec la fécondation qui remonte, au contraire, à la race. aux météores, a to nu" trition, <*t<

Et il n'y a pas a dire que cela n'arrive pas de nos temps; t'hypnot~me est ta pour démontrer combien de fois, presque sous nos yeux, se renouvela et fut regardée comme nouvelle line découverte toujours la même.

Tout Age est <~a)ement prématuré pour tes découvertes qui n'avaient pas, ou qui avaient peu de précèdent, et, quand il est prématuré, il est incapnhte de s'apercevoir de sa propre inaptitude a tes adopter. La répétition de la même découverte, en préparant te cerveau à en subir l'impression, trouve peu a peu tes esprits toutours moins opposés A l'accepter.

Quand la ~cnia)it<! veut forcer les obstacles du temps et du peuple, et qu'elle précède de plusieurs siècles teur développement, elle pourra, pendant quelque temps, grâce a sa propre énergie, s'imposer a son époque, donner lieu A un'; rcvotution, mais cette-ci, comme les émeutes, Nen que plus grandiose et plus noble, ou ne laisse pas de trace d ctte-mcme, ou provoque une réaction en sens contraire. Les réformes de Pomt'at ne durèrent pas pendant toute sa vie; celles de Pierre le Grand firent naitre une réaction dont l'oscillation dure encore, et qui fut, prétend-on. plus pr'~udiciahte a ta Russie que t'i~norance qu'il dissipa. L'œuvre de Napoléon, comme celle d'Alexandre, se d~a~r~ca rapidement; te premier assista, de son vivant, a la ruine de la sienne. Qttnnd la puissance intcttectucttc des

génies surpasse cette de leur époque, elle finit par être chèrement payée. Nous commençons t comprendre maintenant, en Italie, la trop grande prédite du mouvement que l'on doit à Garibaldi, a Mazzini, & Cavour. La moHié de t'ttatie, spécialement l'Italie Méridionate et Insulaire, souffre, comme d'une tyrannie, d'une liberté obtenue prématurément.

H est vrai que l'on vit des révolutions se soutenir, ne fat-ce que pendant quoique temps, par le génie dce chefs; ainsi, en France, ce fut grâce au génie de E. Marcet et de Lecoq qu'une révolution démocratique, presque à une époque féodale, put durer un temp~considérabte; le génie de CaHé eut une grande part dan< les jacqueries des campagnes de Clermont et de Boyes, comme celui de Savonarole dant le mouvement de Florence, et celui de Cola de Rienzi dan< la révolution du peuple de Rome. Mais ces tentativex unirent par avorter, précisément parfc qu'elles n'exprimaient pas une nécessité de t époque et qu'elles voulaient dépasser la ligne marquée pour la moturité des temps.

Kn Russie, au contraire, des mittierf de génies et de martyrs ne parviennent pas & obtenir les réformes désiréef, parce qu e))<*s «ont en désaccord avec la majorité de la population.

Ht le M) du Christ, de Mazzini, de Széchényi et de Kos. «uth nous montre que la mort ou la défaite des chefs d'un~ grande révolution n'en empêche pas la réussite, des années ou des siéctes après.

tt ne faut donc pas exagérer t'inHuence personnelle des chefs sur tes révolutions. Ferrari, sur sept millions de révolutionnaires, auxquels it attribue les mouvements depuis l'an mil, en compte seulement 1000 de célèbres; si le terrain est prédisposé ils peuvent réussir, autrement non. Nous en avons un exemple contemporain dans la Kutgaric, où t or russe et les traditions slaves, unis & l'influence <t hon~-

mes ce<nme KaravetofT et Zankow, ne parvinrent pas a faire nattre une vraie révolution.

4. C<~ ~<M'~<wwt~. – Il y eut, il est vrai, de< renies réactionnaires. Savonarole, ~t. Ignace, St. Dominique, Metternich furent de véritables génies du misonéïsme. Pour qui a vu (1) que t'originatité dans le génie n'exclut pas le misoneïsme, qu'elle l'augmente même dans certaines directions, et le rend intolérant pour ce qui est nouveau, it n'y a pas de diMcutté à comprendre que, étant donné une éducation théotogique ou féodale, une tendance héréditaire (De Maittre, Chateaubriand, Schopenhauer, Bismark), et des événements terrifiants, comme ceux qui arrivèrent à St. Ignace, a Manzoni, ou des nécessités historiques, il prenne des proportions gigantesques; tel est le cas des rares académiciens de génie, qui repoussent toutes tes découvertes d'autrui (Velpeau, en ~839, niait les ancsthésiques); mais chet eux, cependant, t'originatité, et une originalité évolutive, ne manque jamais: Bismark, tout en adorant féodatcmcnt son roi, sut couronner les rêves socialistes; Napoléon fondit dans les tendances atavistiques d'un con.~o~TC du moyen-âge, les idées de la révolution, t'égatité des classes sociales, celle des cultes; et Savonarote, tout en suffoquant tes germes de la renaissance, aurait obtenu le triomphe d'une véritable démocratie; Schopenhauer, en combattant les masses révolutionnaires, aurait cependant fait triompher le positivisme philosophique.

D'autre part, les révolutions réactionnaires si bien dirigées qu'elles soient par les génies, si elles vont contre le courant, partagent le sort des soulèvements, bien qu'avec moins de précipitation, avec moins d'insuccès, parce qu'elles ont un point d'appui dans la nature humaine. 5. Cfn~ dans ~M r~c~wM. Au contraire, un grand nombre de mouvements heureux semblent avoir réussi sans véritables génies, comme p. ex, ceux dex Vêpres Sicilien()) L'<;tt~ (ff <M/< chitp. ti, p. <:<, Mit. frtny.

nés (<), de la Grèce moderne, de la Suisse, de la Lomt~nhe, des Etats-Un i< d'Amérique, et, en partie, ceux des PaysBas. Ici, des chefs médiocres ne Orent que résumer en une synthèse, ou en un acte énergique, ce qui était la pensée et le désir dominant.

Washington accomplit une couvre utile, parce qu'il synthétise l'intelligence de ses compatriotes; froid, calculateur, sans illusions, il ne fait pas un pas qui puisse être dangereux son idéat est pratique et il ne va jamais au delà de la toi; it réalise lentement mais complètement la grande révolution. Bolivar, au contraire, a une confusion vertigineuse d'idées contradictoires les idées de la civilisation se mêlent, chez lui, & celles de la barbarie; dans ses tentatives H va d'un extrême à l'autre, it tourne ou dépasse la loi, guidé par son imagination plus que par un sentiment clair et net des besoins de son pays, et, après avoir cru devenir le Napoléon de l'Amérique, il finit par susciter la guerre civile et assiste & la ruine presque complète de son couvre.

81 faut ajouter que tes peuples, comme nous l'avons vu, choisissent presque toujours tes esprits médiocres, mattoïdes on criminels, de préférence aux talents et aux génies qui ne soient pas des hommes d'action; et ainsi, ces derniers n'arrivent au pouvoir qu'en surprenant la majorité, en l'enfourchant, pour ainsi dire, comme te cavalier qui dompte un cheva) sauvage.

Mais &i le génie entre dans tes révolutions, bien plus, s'il est toujour: tui-mcmc une révolution, it est en mino<t) H tte trouva, écrit Attttt), parmi t tmmentM! multitude, ut ttprJt ou té~t'r on profond, avec aoe main t~'o!oc qui commenta et le pcup)e de fittcrme, prompt d'c*pr(t et d'MUon, xe prMpttit en un tntttnt pour Mtvre cet elemple e'e*t que, cheit toH", la volonté était Identique, au point de paraltre une conjuration pour t'obtcrvtteur tupernete) qui 00 réfléchit polot que, tu e"prth< étant )t)n*t disposée, le moindre cas fortuit peut les t nntunmer avec une eMcactte que ne Mura)ent avoir les tramco lee plus habile. mont ourdies,

rite dans tes révottes, oo prédominent, aa contraire, le matte!dc et le vulgaire; et Coco a fait remarquer avec raison, que ce ne sont pat )e< savants qui peuvent inuucr sur le peuple, mais ceux qui ont une manière de sentir et de parler ~mbtabtc & la sienne.

Heine disait < Le peuple se <!e plus aux ambitieux qui parlent te jargon de <ei< paf<ion<, qu'& t'homme de bien, qui s'efforce de t'ectairer t.

Et J. Va)te< lui-même, le révolutionnaire moderne par excellence, écrit dans t'w~: < Ceux qui croient que tex che<< conduisent les inxurrectiont, <ont bien na!f<: la tête des chefs est comme la femme peinte <t bord de* navires; elle émerge dans la bourrasque, puis disparaH Dans tes révoltes tes génies manquent, parce qu'un grand nombre des chefs le deviennent seulement par occasion; au lieu de cr<!er le milieu, ce sont eux-mêmes qui sont crées par tui; ainsi les Jacobins, jusqu'en ~7M, furent monarchiques et leur chef, Robespierre, défendait, dans son journal, la monarchie constit))tionnette(<).

!t est curie'tx de remarquer que tes anarchistes protestent qu'its ne veulent pas de chefs.

Dans le PM~Mt~, Journat qui exprime la pensée des chefs anarchistes, on lit < Que la révolution se fasse sans chefs, et si ceux-ci se présentent, que les premiers coups de fosit soient pour eux. )t est temps désormais de nous convaincre, que toutes tes révolutions furent vaincues, précisément parce que le peuple a toujours été assez sot pour se créer des capitaines et se laisser entratner par eux; la révotution, au contraire, doit être faite par le peuple et pour le peuple; que l'on ne donne donc point champ & la bourgeoise f.

()) QmXtT, ~t /( 't!«/t<«(~, p. M?.

<:M~)TM XVH

R~hentoMK et t'~votntt~MK.

tW~t'cnccx <'t a<mto~ip«.

t. /)t~pMCM. --tt ressort ctaironcnt de toute cette étude, que t'en peut distinguer, parqnctques traits assez nets, la réhettion le véritable crime potitiq'x' de la t~to))'tinn, qui n'est pns criminelle.

En résom~, on observe que )e~ r'eHion! ~'nt ~n rappori, et dépendance avec le climat (T. t, p. 7~74). Httcs surviennent plus frëq')cn<ment dans les pays très etcves ou ttes chaud' parmi tes habitants des co))inef!, des époque!: de disette, quand celle-ci n'est pas excessive (T. ), p. H3-<25), chez têt p~up)e« hrachicephatct; (), ~30), hrun~ (133), et eHeft som en rapport tre~ étroit avec t'.t)coo)ismc (pa~. 125) et avec tef Misonf* chaudes; elles surgissent et s'éteignent subitement, et sont très nombreuses (voir PI. )-)<). De petites causes (par exemple, ne pas assister & une pt0cession) donnèrent Heu des revohes (pa~. ?5), tandis que tex revotuttonx partent de cluses multiples et profondes (T. t, p. 217. M3. 247. 262).

La femme prend une part bien plus grande dans les émeutes que dans tes revotutions; et, à l'opposé de ce qui a Heu dans celles-ci, on y voit participer une seutc classe, ou fin petit nombre de ctasses, )cs sectes (pa~f. 230), les

criminels et tes fous, beaucoup plus que tes génies, au point que la révolte semble parfois prendre une forme épidémiquc (pa~. 194).

Ht tes. émeutes se multiplient chez les peuples séniles (), p. 976), qui, épuises par des civilisations anciennes et répétées, ne se prêtent plus a t'cvotution, et chez tes harbares.

Les révolutions, toujours rares, mais ptus encore dans les pays tr'~s chauds, se développent, a t'oppose des rcbetlions, dans les pays plutôt froids et secs (T. ), pag. 82 et suiv.) et surtout dans les pays de montagnes et de cottines (pa(;. 84), rarement dans la plaine (pag. 99) et dans les pays volcaniques; elles sont très fréquentes dans les pays maritimes et dans ceux où tes communications sont faciles et nombreuses, peut-être davantage dans les terrains jurassiques (pag. 107); elles sont parattetes a ta stature élevée de la race, a sa plus grande mortalité et génialité (p. 58, t63), a une moindre fertilité des terrains (p. 107); cttcs se multiplient, dans les pays industriels, plus que dans tes pays agricoles, plus dans les grands centres que dans les petits, et chez certaines races plus que chez d'autres, comme, en France, parmi les races Ligurienne et Cimbrique; elles sont en rapport étroit avec l'alcoolisme, surtout quand celuici est & t'ctat naissant; elles abondent parmi les races blondes (p. ~) et doticttocephatcs (p. 13~35) spécialement parmi tes races mixtes et parmi celles où le changement climatique tient lieu de la grcne ethnique (pag. 377); elles sont en rapport direct avec l'augmentation de la criminalité (p. 202), de la folie et des névroses et les passionnés et les génies y prennent plus de part que les fous et les criminels, et, en géné) :)t, un grand nombre de classes, jamais une seule. Toujours rares elles ne s'accomplissent qu'après une préparation lente et tardive (pa~. 49) et pour de grandes causes; elles triomphent toujours, même après la mort ou la défaite des chefs, et cttcs marquent toujours, dans te pcuptc, une t:)ande

évolution; elles en sont même l'effet et l'expression; tandis que les rébellions surviennent, le ptm souvent, chez tes peuples non mura pour l'évolution, et n'en provoquent pas le progrès, A moinx qu'effet ne soient, comme il arrive quelquefois, le premier symptôme de la révolution. 2. /tMa&~«M. – Mais il y a de< cas où l'on ne peut, tout d'abord, distinguer les mouvements revotutionnnirff. det! mouvements sed!t!eu!

Avant tout, il est impossible que la révo)u)ion, m~me la plus t~!timc. ait Heu sans quelque acte violent, qui peut etrecon<!d0c, {'urtout par ceux qui sont t~c<'): dans leurs fnterets et quelqu'un l'est toujours, comme un acte de r<Hte)iion la solution du problème ne Mura!t ~<t e donnée sur le champ, car le résultat seut, ou la participat!on, <!ur une grande échelle, de toutes les classes, et la grande noblesse des intentions, peuvent nous la fournir; mais, pour cela, il faut évidemment du temps, et beaucoup. Ainsi, aujourd'hui, nous ne savons pas encore si Ics anar- chistes sont des reheHcs ou des rcvotutionnaircs. Quetquefois, le seul fait de gcniaHt~s puissantes et victorieuses qui précèdent les pcup)cs, de sicdes entiers (Pomhal, Pierre le Grand), donne lieu a des r'~otutions qui, parce qu'elles sont trop précoces, ne sont pas te~itimes ni durables, tandis que, les reacHons qu'eHcs suscitent sont malheureusement légitimes et durabtes.

t) fau) en dire autant de ces rébellions, n<~s <)c (ause': très justes, mais qui, parce qu'eHcs sont précoces et inopportunes par rapport a leur temps, deviennent itt'~it'mcs ~t, par conséquent, coupables par ex. (T. ), pajx. 243) celles d'Htiennc Marcel, en France, de Cola de Hienxi, de Masani~to, et celles de 'tS2< et de ~831 en !ta)ic. L'instruction excessive et précoce, la jeunesse, les perturbations économiques, sont des facteurs ordinaires de la rcbellion et de la révolution, ainsi que la densité de la population et <-a criminalité plus grande (pag. 201); il en est de

même de t inuucncc des génies et des fous, spécialement e'Ha sont épiteptiquos ou criminels d'autant plus qu'un génie peut être, la fois, l'un et l'autre. L'occasion ettc-méme, qui est cependant spéciate t la rébellion, peut avoir sa part dans lu révolution (V~p)'M SictHcnne<).

La prédominance exclusive d une classe, le mauvais gouvernement (pa~. M7) facilitent la révolution et la rébellion (patf. 319); et, de tocme, les traditions hi$tortque<; mais surtout les conditions ~conontiques – moins dans !e< temps anciens et chez tes peuple. semi-barbares, où tes classes, et, par conséquent, les rébetHons militaire. prédominaient et où los capitaux étaient rares; très-souvent dans tes temps modernef, où les richesses et les aises qu'elle procure sont moins rares, plus subdivisées et plus reparties. De toute manière, donc, la diagnose établie d'après les causes devient toujours moins précise, celles-ci étant obscurcies par d'autres qui, d'abord secondaires, deviennent tout coup les principatef.

Ainsi la richesse, l'instruction tempèrent, et même tuppriment t'inuuencc, autrefois énorme, de la topographie et de la rétinien: de bonnes lois et de bonnes conditions économiques suppriment les e<~ets du manque d'amnite ethnique.

Jusqu'à certaines castcf, tes patriciennes, par exemple, <cpr<cn)ant le misoneisme, la conservation, qui devinrent, dans certaines circonstances où elles furent poussées a sortir de tcur immobilité traditionnelle, le noyau des révoltes aussi bien que des r~otutions (T. H, pag. 26). !t y aurait, devant les jtt)'i!<tC!<, des distinctions a établir entre les séditions et les émeutes populaires; les unes et les autres éclatent tout à coup, sans préparation, violemment; mais les premières menacent les pouvoirs de t'Ëtat dans tours attributions les plus spéciales; les dernières sont une espèce de crime de violence publique, de révottc en ma~c, mais moins intense, et plus contre les autorités en

charge, que contre tes pouvoirs de État. Telle est l'opinion de Cremani (<) acceptée par tout tes criminalistes qui suivirent Renazzi(~), Carmignani(3), Puccioni(4). Voici comment s'exprime Crcmani: Il Scditio vix praeparax tur, sed subito crumpit ac saevit; subito viotcntoque motu t vagaturatque instar inccndii connagratstatimquc ad arma » vocat. A scdilione distinguitur tumu!tu~, motug videlicet Il popularis, cui ingens animi perturbatio ex immincnti pericuH sive vcri sive ficti magnitudine originem dedit. ttta t pierumquc eo tendit vêt ut lex aliqua rcvocetur, vct ut aliud pet- vim ab iis cxtorqueatur qui rcipubticae negotia t administrant, quibusquc civitas aut ptovincia commissa Il est, vel ut in )ocum corum qui magistratibus funguntur, » novi omnino substituantur

(t) ~M<'f <'r(M., )th. t).

(?) ~M<~ ./«W< c<'<)f~, ))b. x, p. n', cap. il, il. <. (;1) /ilsu,, fnr'. cni»t., (éd. :,·), !i3 7~2-j2:

(~ AY<r~. ~to-. <w.. ill., vol. )H '!M-3.

(<) C~. ;~M. Cox. < vo). )f), p. iM-tt.

APPLICATIONS JURIDIQUES ET POLITIQUES

H" PARTIR

CtAMTM t

t

Partie juridique. – H~toire

t. ~M<tM<'M< patriotique et <prM7<~ cA~ ~M~ ynMt~. M. Garofalo et tous te< autres juristes, qui croient trouver le fondement du crime politique dans la violation du sentiment patriotique, font absolument fausse route, car ce sentiment n'existe, dans les civiltés primitives, qu'a !'etat embryonnaire, et se borne à l'amour de la propriété collective de la tribu, tandis qu'il autorise tout acte de violence ou d'appropriation contre les étrangers (<).

Ainsi on a vu des sauvages s'allier avec la plus grande joie aux Européens, pour massacrer leurs voisins. Cookafnrme que, dans la Polynésie, il lui eût été facile de détruire la race tout entière, en se servant des uns contre tes autres; c'est la ligne de conduite que tinrent les Espagnols en Amérique.

D'ailleurs le sentiment patriotique pourrait-il exister lors.qu'il n'y a pas même une organisation politique, une patrie 1 <t) <<M<WM'<!tt', f.f<~<<t'<~ de la M0f< P)M-t< t6«7.

Parry nous dépeint l'étonnement des Esquimaux torsqa'its virent qu'il y avait des chefs dans son équipage: telle était leur anarchie! 1

Certainement, it fallut bien du temps avant qu'on pot voir M développer, du noyau de la famille, tes premières associations politiques et tes sanctions contre tes ennemie de la patrie.

Quelques chefs de l'amille réunis formèrent d'abord les ~t<M; celles-ci, s'associant lorsqu'une entreprise commune le demandait, créèrent la. tribu, ayant ou le caractère militaire ou simplement celui d'une communauté de village de ta, la nécessite d'avoir parfois des chefs militaires (<<K'~<or,~w<ord<:<: latins primitifs), parfois des administrateurs de la justice ~M~M~ fe~, aHn d'empêcher tes pères d'exercer trop despotiquement leurs droits.

Mais, ici encore, it y eut de nombreuses nuances certaines tribas, par exemple, les Peaux-Rouges d'Amérique et tes indigènes de la Nouvelle-Caledonie, choisissaient un chef, en cas de guerre; mais, lorsque la paix était rétahtie, celui-ci n'avait d'autre droit que de vivre A leurs dépens. tt fallut plusieurs xiectes avant qu'on commençât a confier aux chefs victorieux de la tribu la tutelle des droite par'ticutiers, en leur donnant, sur les sujets, le pouvoir qae chaque chef exerçait sur sa famille – le droit de vie et de mort.

L'infériorité intellectuelle et physique du peuple, fit développer ensuite cet instinct de servilité, qui, n'étant contrebalancé par aucune qualité morale, est vraiment le caractère le plus saillant de la monarchie chez les peuples primitifs.

Dans l'Amérique centrale, par ex., il fallait, devant un cacique Thibcha, se tenir la face contre terre. Aux Iles Samoa, on ne pouvait passer devant le chef q't'en courbant le dos et la tctc.

Dan< fArchipel Fidji, te< homme< du peuple « jettent aux pied* du chef, le vKage dans la pou~iere, et t'appe" laient Dieu.

A Tonga, on rendait hommage au monarque en lui touchant les pied< avec la paume et le dos de la main et en. suite avec la tête.

On comprend ainsi comment la servilité étant devenue tnttincti~e -se $ou<tra!fe au respect envers le souverain était le ptut grand, le <eut peut-être des crime< politiques. A ~an~o, dit Batte!, c'ett un crime capital que de regarder te roi de< enfants, entre autres le <tt< même du roi, l'ayant fait par metarde, furent décapités. Dan< le Bondu quiconque tue un lion est puni, car, c*e<t comme toucher à la majesté royale chez te< Monbuttu, al.lumer une pipe au feu qui brote devant le roi, e<t regardé comme un crime de haute trahison, qui ett immédiatement puni de mort.

Parier de la mort devant le roi du Dahomey, dit Bosman, e<t un grand crime: de même, aux )te< Sambus, c'en est un de marcher sur l'ombre des chefs.

i. J~ crime po~t~t~ <&MM preMt<~ MtOM~<M a*M~M~. Dans les premières monarchie< absolues, de< cht' timentt tre< graves atteignaient quiconque olait seulement <'oppo<er aux volonté du roi, qui revêtait le caractère d'une divinité.

Ce< roi< e'ercaieat det pouvoir< Utimitet <ur te< per<on.ne< et tur te< biem de leurs <ujeta, et la piu< petite in.fraction était punie par dea <upptice< atroce<. En PerM, les crimet de te<e-maje<te tombaient sous ta juridiction absolue du <ouvera!n it faieait, a son ~re, battre, mutiler, broter vivantt, cruciBer ou lapider ces criminel.; ou bien, il te< jetait en pâture aux Mtes, ou leur faisait arracher te< yeux.

L< châtiment .'étendait jusqu'aux Ott, jusqu'au! pareata au quatrième degré.

Dans des époques relativement modernes, tes Schahs altèrent jusqu'à évirer les enfants des grandes familles, qui auraient pu menacer la sûreté de leur trône. Dans la Syrie on coupait, aux rebelles, tes maint et tes pieds, on tes jetait dans un four, on les ensevelissait vivanta, on les écorchait et on étendait leur peaux aux remparK de la ville.

Dans le Mexique, lorsqu'un individu était jugé coupable de trahison, on le mettait a mort et, avec lui, tout <e< parents, jusqu'au quatrième degré.

Dans le Pérou, une province ou une ville rebelle étaient abandonnées, et leurs habitants exterminés.

Dans le Japon, c'était la race tout entière qu'on détruisait (1).

Dans t Egypte, it y avait des chAtiments sévères pour celui qui, ayant connaissance d'une conspiration, ne la dénonçait pas; on crucifiait les traîtres et leur famille. Ctéoméne, roi de Sparte, tué dans une révolte contre Ptolémée Phitopator fut crucifié après sa mort, et sa famille Ait exterminée. (PLUTAKOM).

On coupait la langue à quiconque révélait tes secrets de t't~tat (~.

A présent encore, dans l'Abyssinie, on mutile ainsi quiconque médit du roi; au conspirateur, on arrache tes yeux.

/M~?. – Le code de Manou ne contenait aucune disposition pour tes régicides, peut-être parce qu'un attentat contre le roi ne semblait pas possible.

On regardait, pourtant, comme un crime très grave non seulement l'offense aux droits du souverain, mais encore le doute sur sa nature divine.

(!) VtcejUM (op. cft.).

(<) TftwwM, ~<M<<~ sur <M~ du droit criminel, BfMeMe)) !S~.

PAMtK JUMNQUt. HMTOtM Z16 iissait de mort quiconque perMit une broche dans

On punissait de mort quiconque perçait une brèche dans le palais du trésor public, ou volait tes étéphants, les chevaux du souverain (art. MO, tiv. K). Celui qui avait détruit une muraille, comblé un fossé, ou forcé une porte pubtiqxe ou royale, était envoyé en exil.

On ne devait parler qu'avec vénération d'un monarque, fût-it encore enfant, et it n'était pas permit d'amrmer qu'il n'était qu'un simple mortel (art. 8, tiv. vm). Comme le feu, disait-on, brute celui qui t'en approche trop imprudemment, le feu du courroux royal br&te la famille et tous <e< bien. (art. 9, liv. vu). La punition, dans cee caa, frappait les parents du coupable et <a propriété.

Comme le Brahmin partageait l'empire avec le roi, on punissait de même la moindre infraction envers lui on ne pouvait ni le con<eitter, ni désapprouver ses actes. Nous avon. déjà vu que le supplice de l'huile bouillante était réserve an Soudra qui osait donner un conseil aux Brahmins: au contraire c'était une faute très légère pour le Brahmin de donner la mort a un Soudra.

« Le Brahmin est le premier sur la terre, ajoute le code de Manou it est le mattre absolu de tous les êtres t. Savant ou ignorant le Brahmin est une puissante divinité < Que le roi fasse verser de l'huile bouillante dans la bouche et dans les oreittes de l'impudent qui osera détourner le Brahmin de son devoir. Que le roi se garde bien de tuer un Brahmin, celui-ci eot-it commis tous tes crimes; qu'il le chasse du royaume, mais qu'il lui laisse emporter ses richesses et ne lui fasse aucun mal t.

<Un Brahmin connaissant tout le Righ-veda ne serait pas souillé, eat-it massacré tous les habitants de trois mondes, eat-il partagé le repas de l'homme le plus vil De même, au Moyen-Age, on disait Unde ~«t <~co~Mt~Mr, Me c<cr<c< J~fM~Mr – ~M<e laici detruneantur tM clerici <~ o~Mo degradentur (PMïz, teg. H, 30 – BAR, /)cM~fAc ~<t/r~<, t, ~8M).

pan< th~crajHe< etruaque, druidique, indienne, égyptienne et ju~e, toute oX~e t ta divinM <tait un ~r4me, et faction du pr~re <e $utxtituait ~ceM$ducitoyepetde ~'Ëfat.

Le <o~o ou <ooo«~ ta prétendue votont4 d« dieux trant~ miae aux p~upte~ par tjK p~re$ O~~iqu~t, <e r~p~dit d~ toutM parts ~o~u~ çe~ci eurept con~prtt quel p~rti ils pouv~e~M ~er, e<t t'!p<po~otB~erectett'~aient arracher !e secret de< v~otatton< du 4~w ave~ une ruse tncroyabte, pun(Ma~ pr~que toujour* !e' vJotataure par te po<B<~ ou e~ !es jetant dans d« ab~e~, ne fuM~tils coupables que par s~pte (gnorance (!~w*T, <5~). ~n'M'. Ici encore noua trouvent un véritable <tat théocratique; le fbndentent de toute t'organ~atiop po!!tique et civile est la divine tou~ <e< <u<pice< te testateur a pp<é les ba<e< de aon ed~pe, en l'adaptant au tempérament a<cet!que du peuple. Chez eux, !'idot4tr!e est !e plus grand de< crimes, car c'est un signe de révolte contre Jeho'a, ro!, législateur et guide d'hrae!.

Par com~quept, non Mute'nent te< lois ntenacaienf J'apostat de lapidation, mais eUea d~araient que dant ca~ ou il pourrait ce dérober aux loix huntatUM, ta co~re divine l'atteindrait et t'e~ternttnerait (Exop, 3,4~ 5, ~Mt i D~uTtapMXtft, YI, <5, ~m, d-11, KWM, 9'8). Le< crimes retigieux <ta!ept donc e~entietten~ent po!~ tiques et on te< punissait de mort: c'était encore un grand crinte que de 'e r~yo!ter contre les dechione des pr~tret, La personnalité du souverain et de t'état dMpara!<Mant, chez eux, devant ta d~intte, on comprend que les Hvre< sacres ne partent point de crimes contre te chef de t'~taf ou contre la nation; il est certain, pourtant, que ce< criate$ étaient pupi< de mort; it <u~t, pour $'en convaincre, de se rappeler te~ fa<t< coN<erve< par la tradition bittoriq~e. ?aut, par exemple, frappa de mort tej< eacriCcateur~ d< Nob, parce qu'ils ne l'avaient pa< averti du danger qui !e menaçait.

David fit tuer t'Amatécite qui lui annonça ta mort de Saut, parce qu'il avait po<e sa main sur l'élu du Sei~neu~ Satomon Ot étrangler <on frère Adoni* pour avoir d~ir~ uae de< femme* de Pavid, e~ Simpi pour avoir outrage David rn~Me, dMt révolte d'A)Maton ~«~~ <, U). ~erem:e fut emprisonné, ptrce qu'il était suspect d'avoir des rapportt uveo )e< ennemi de ta patrie (Jjt«tw<tt, t~vt et MMM).

JudM Machabée fit punir CaHi<theme et Phylarque qui avaient suivi les oppre«eur< d'~raet (// ~MA< vuf, ?-3)). flérode lit périr treen pour avoir conspiré, et livra t la mort un haut fonctionnaire qui avait vendu un M~ret d ~tat (Jown, ~M~t~ ~<«<o~<w~ x~).

Les revotte< poiitiquet dant ta Judée aboutiMaient constamment au supplice. ~or$que Jo<ue fut élu chef, Ic. père* d't<raet tul dirent; Cetui qui n'obéra pas & te< ordres <era tué (Joaut, t, i7, <8). Sou< Mohe, déjà, te< séditieux étaient e<termine< < par décret do Dieu (NOM, xw). Ct~. ~e< ori~ine~ du crime politique, en Chine, re. montent ju:qu'& Confuciua, lequel voûtait reunir sous un unique Muverain l'empire partage entre ptu~eura privée qui Jetaient rendus i~dependanta.

Pour atteindre çe but, it plaça la poMt po~M comme ~dément et mod~< du pouvoir politique, contrant au chef de l'état, p~re de toutes te' tamitte<, l'empire absolu sur toute< les terrer de t univers, et menaçant de peine. très grave< le moiodre infraction aux devoirs qui en r~ut.taient, et amquett te roi même ne pouvait <e soustraire. tant dt~ne, ~etoo Confueiut, que vouloir 4branter le8 mœurs et les con<titution< de t'État constitue un crime beaucoup ptu~ grave que t'hpmicide, on condamnait & mort tou< 14. çoupabte' qui menaçaient ta $ûret< ou ta tranquillité de t'État.

Cela ne <umMit pa<: lorsqu'il était question de crimes graves dbomicides ou contre l'ttat, les lois de ?in ordon-

naient la mort du père, de la femme et des fils du coupable.

Cette peine fut abolie et rétablie plusieurs fois; dans le Code pënat du 1647 it y en avait encore des traces: < quiconque portera atteinte aux institution* de t'~tat ou t la maison imperiale, subira ta peine de mort; tes parents mates au-dessus de <6 an< et ceux qui cohabiteront avec le criminel «eront décapités; M< femmes et ses en<ant< donnée comme esclaves aux fonctionnaires.

Sous l'empereur Wen-ti (an. 99 av. J. C.), l'écrivain Sema-scim, condamne a mort pour crime politique, obtint la commutation de sa peine en cette de l'éviration. L'empereur Wen-scim-ti, qui appartenait à la dynastie septentrionale de Zin (MO ap. J. C.), ayant vaincu de< montagnarde rebettea, fit décapiter tout te< mate< au-dessus de <3 ans et donna les femmes et les enfante comme esclaves & M< soldats.

Dan< ane autre rebellion de montagnards, it ordonna que tous te< chef. fussent éventrcs et it obligea te< vaincu. à manger teur< chaira (<).

Dans fa révolte suscitée par Uang-siao-po, à cause de l'avidité des fonctionnaires qui appauvrissaient le peuple, et dirigée, apre< lui, par Li-<ciun, celui-ci, fait prisonnier, fut écartelé sur une place publique en 994. Pe-ce-ti, apôtre néo-bouddhiste, qui avait introduit des fois de réforme civile et religieuse, <ubit le même sort en 1046 (2). Aujourd'hui dans le code chinois, tes trois plus grands crimes, parmi tes dix appelés tc~o (dix abominations), sont: <" Meu-hn, attentat con~ Mt~M<«~M /bfM<ow~t<o~ de f~«K.

y Meu.ta-nt, <<o< à la ~r~ rempereur, 3~ Meu-pan, attentat à la <ttrc~ M~~M~ ~w. (!) A)feMMt), f~ ~~< p~M/t ~/< <'<t«eA< eA<~<<, Fterence, !M<, «, ContMTt B* !<tM)M, &<'<aK<MO atKffc, pt~. 3M, Florenoe, Boeet. tSW. (!, Cuawarri ui Il'Ia, 8ocfatiamo antico, psF. 319, Tarln, Bocca, 1a89.

3. fM crt'~M ~<~M~~ M C~M. A l'époque Homérique la lapidation était le châtiment ordinaire pour tes crimes contre t')!tat le sacritége, la trahison, la concussion, la révolte, tous tes cr!me< contre les intérêts généraux, encouraient la même peine.

Dam les villes grecques de l'antiquité, la trahison était le plus grand des crimes: on condamnait le trattre t la peine de mort ses bien* étaient con<!sque< et son cadavre jeté hors de< frontieref! de l'État; cela se pratiquait m8me lorsque le crime était découvert aprc$ sa mort. Celui qui avait tué un trattre recevait une couronne de laurier, comme s'il avait accompli un devoir civique. La loi athénienne, attenuée par Dracon (quoiqu'on dise la tradition), regardait pourtant comme crimes capitaux: la révotte, la trahison, la concussion, tes crimes militaires, les infractions aux grands intérêts nationaux: venait ensuite le «Mnt~ qui était aussi un crime politique, car on croyait que, outrager les dieux de la patrie, c'était menacer t Etat dans ses fondements.

Le poison était la peine ordinaire réservée a ceux qui s'étaient rendus coupables de ces crimes les attentats & l'honneur et a ta sûreté de la patrie étaient punis par t Mit, plus rarement par la lapidation.

Solon, qui avait pour but, dans son (Buvre législative, de bannir te< dissensions entre citoyens, non seulement atténua tes peines, mais voulut abolir les anciennes c'est pourquoi it enleva te< notes infamantes innigées axx temps des luttes politiques, et rappela tes exilés.

Désirant encore resserrer tes liens qui unissent tes citoyens t l'État, il décréta que chacun d'eux aurait le droit et, en même temps, le devoir de se faire accusateur, toutes le fois que l'intérêt de t'~tat lui parattait le réclamer toutefois le jugement, même contre ceux qui aspiraient à la tyrannie, devait être conduit régulièrement. A Sparte, au contraire, Lycurgue soutenait que, dans tes attentats contre

le gouvernement, la peine devait suivre immédiatement Faccusation.

Apre* Solon, tes rigueurs et tes abus en matière politique ne cessèrent point. Quelque temps après le renversement de l'oligarchie des 400, Démophante proposa et fit adopter un décret, dans lequel on déclarait ennemi d'Athènes quiconque renverserait le gouvernement démocratique. tt pouvait être tué impunément, ses biens con(!sque< et chaque citoyen devait jurer d'honorer <on meurtrier.

Pourtant, ioM de t'expu)<ion des 30 tyran', le peuple luim~mc adoucit cette rigueur exM~ive.

On condamnait ordinairement a mort têt criminel politiques leurs ui< auMi étaient exit4<: on coMiderait t t'e~at du trattre celui qui manquait à ses sermenu envers te peuple, ou causait un grave danger à la république; it <uMMit que quelqu'un donnAt le conseil d'une guerre, et que cette guerre ne réu«tt paa, pour qu'il encourut la peine capitale. Lorsqu'il y avait dei agitations, la proscription et la mort ne suuhaient pas. Archéottolémus et Antison, coupabte< de trahison, turent mi$ a mort et leurs biens coa<i<qu<<; leurll maisons furent rasée. et leur terres marquées d'in<crip. tiona infamantes: on déclara encore de<honor~ quiconque adopterait leurs fils (~etM<o. PnjTABouz, ~M da ora. ~~M<w. 27).

On considérait aussi comme des crimee, quoique moin* graves de prononcer un décret contraire aux fois, ou de présenter quelque loi dangereuse et contraire au droit; de refuser ou de négliger d'accomplir tes vceut du peuple (<). Dans tous ces cas, l'attentat était assimile au crime consommé a Sparte, Lycurgue disait < M~iter un projet dangereux pour t'~tat, c'est la même chose que te mettre A exécution (Hoc~Tt, <?-?)

O~rac~M. Une mesure politique, d'uo caractère prwventif, c'était l'ostracisme, qui avait pour but d~toigner do (t) TtottXttx, <<)'o« ~M< <<< &t r<)!«M~M~<t</«<M~MM<, BrMe)t« t875.

t'Elat tous les individus paraissant dangereux pour tes hbret institutions, sans offrir pourtant matière sutnsante & une poursuite judiciaire.

Chaque citoyen avait le droit de proposer l'ostracisme au Conseil des MO, qui préparait te< travaux de t'assemblée. Ce conseil (<~a< pro&M~t~, qui, en générât, ne donnait <on vote que sur projeté anticon<titutionne)<, s'en remettait l'assemblée pour l'opportunité du vote.

Les propoaantt développaient leurs raisons devant t'A<<embtee, <an< prononcer de noms, et on n'admettait aucun moyen de defente: tortque la majorité tedectarait en faveur de la proposition, les Pntttf~M convoquaient, <ur l'Agora, une aMembtce extraordinaire, qui devait prononcer le verdict d'ostracisme,

La votation n'était précédée d'aucune discussion: chaque citoyen recevait un billet, y écrivait un nom et le remettait aux magistrats.

Aprèl le dépouillement des votes, celui dont le nom se trouvait sur le plus grand nombre des billets, était envoyé en exil mais il rallait, pour que ce plébiscite eût force de loi, que les suffrages sur le nom de l'exilé fussent au moins au nombre de 0000. La peine durait dix ans, sans porter préjudice aux biens et a l'honneur de celui qu'elle frappait on pouvait aussi la révoquer avant ce terme par un décret du peuple.

On avait cru l'ostracisme nécessaire, dans le commencement de la démocratie, pour contenir tes nombreux et paissants aspirants & ta tyrannie; mais lorsque le peuple connut ses droits et commença a tes exercer, l'ostracisme perdit son importance, si bien que, dans le cinquième siècle, il était déjà devenu très rare; enfin, l'ostracisme d'Hyper.bote, homme méprisable, fit tomber cette institution sous le ridicule (<).

(t) Voir Ct<r«M<, vo). n, cap, "). – H"cM<t'! H., //M<)'<'ft.<w <t /)<A<M<'< ~p«< <<~ deuc J<bM<<«, vo) p. 886~.

Cela ne porta point atteinte a la tiberté: et Aristote même, qui, cependant, avait trouvé l'ostracisme utile au gouvernement, finit par conclure que, au point de vue absolu de la justice, it n'était pas équitable, car tes passions populaires en avaient fait souvent un arme dangereuse pour t État. C'est à cause de cela que, a Syracuse, la loi du p~MiM – une forme d'ostracisme fut abrogée après 20 ans, car elle avait éloigné du pays les personnes honnêtes, le laissant aux mains de quelques séditieux.

4. ~M <*rtMM po~MM A ~<WM. – Dan< le droit romain primitif, les deux crimes, dont eut a s'occuper, avant tout, la justice humaine, furent certainement le jtwrK~MWt et la ~wd~to: d'un coté, le meurtre du pére, ce qui, dans le système patriarcal, était considéré comme le plus grand crime contre tes lois divines et humaines; de l'autre, le crime de celui qui jetait le trouble dans la communauté patriarcale.

Lorsque tes~t<M et tes tribus se furent confédérées dans la ville, ces deux concepts passèrent dans la nouvelle organisation ainsi, devenait parricide le meurtrier de quiconque participait a la communauté, appelée <w<<<M; et le ~r</Mc~ qui, auparavant, était coupable d'hostilité seule.ment envers tes y~~ devenait l'ennemi de la communauté tout entière (CABLE, o. c.).

Mais la /M/M~M aussi dut passer par des formes plus simples avant de devenir un crime politique et de comprendre tous les actes dirigés contre t'Ëtat.

Et vraiment les premières traditions que nous avons de la législation romaine, parlent seulement d'un crime politique regardant la sûreté extérieure de t't!tat. Denys d'ttati. carnasse parle d'une loi de ~'o~t<t<w attribuée a Romulus. Tullus llostilius, dans une loi contre les conspirateurs, fai. sait aussi allusion a une loi contre les trattres. Justinicn, rapportant la loi des xn tables en ce qui concerne les crimes politiques, cite seulement la loi dccemvi-

raie sur la pro<<«to ? pourtant il existait ator< une autre loi, conservée par Porcius Latro, laquelle défendait te< c<B<M noc~Mft~ et, par conséquent, regardait la sûreté intérieure. Denys dit que tout citoyen pouvait impunément tuer le trattre.

Mais bientôt le besoin d'une tutelle eMcace pour la <arete intérieure de t'Ëtat $e lit sentir, et la parole p~dM~to s'étendit aux deux espèces de crime< ainsi surgirent les premières toi< qui vidèrent tes cas de renve~ement de t État, de mort ou de violence contre le roi, d'usurpation illégale du pouvoir public; ce fut d'apre< ces lois, proba.blement, que le Sénat condamna A mort, par contumace, les <!t< d'Ancue Martiut, qui avaient ourdi t'aMBMinat de Tar. quiniu. Pri.cus, et fit Justicier tes exécuteurs de ce crime. Sous Tarquin le Superbe, les accu<atione de pordueuio furent trés nombreu<e«, surtout contre ceux que l'on <oupçonnait de machinations contre le roi; on défendit encore tes réunions de peur qu'elles ne devinssent une occasion de conspirer contre le principat.

Apres l'établissement du régime républicain, la toi Ga.binia, faite A l'occasion de plusieurs complots découverts A Capoue, défendit non seulement tes réunions nocturnes, mais aussi les cotc<tOM« c&MM<M<MM' et tes conspirations contre le peuple.

Suivirent tes ~M wc~~ et tes f~M ~M~'Mp. Kttes comprenaient plusieurs crimes aspirer au pouvoir, désirer la restauration d'une magistrature despotique, causer des agitations pour renverser la constitution convoquer le peuple, au nom d'un magistrat, pour le soulever; usurper le pouvoir souverain; abuser du pouvoir pour frapper, tuer, ou cxi)er un citoyen romain, droit réservé exclusivement aux comices centuriaux enfin, troubler violemment,tes droits des citoyens. Pour tous ces crimes it y avait la peine de mort et la confiscation des biens.

Si, donc, it appartenait au* comices eenturiaux de d~ cider de la vie et de la mort d'an citoyen, on peut dire que pour les crimes de ~'<<wMO aussi, tesquets entrât* naient la peine capitale, it existait une sorte de jury poMtique, précisément dans les comices, & l'arbitre desquels on remettait l'application de la peine (<).

La peine de mort fut entièrement abolie, pour ces cr!~ mes, par la loi du tribun Porcius, qui détendit absolu~ ment son application, ainsi que cette des verges, contre ua citoyen romain.

Avec le temp<, comprenant la nécessité de punir d'autrea actions moim graves que la proditio et la perduellio, on imagina la Lez Apuleia (?9 de Rome), qui, dirigée d'abord contre tes on'enses & la majesté et à la dignité du peuple romain, fut étendue aux révottet contre l'empereur, lorsque celui-ci se substitua à t'Ëtat.

La MM~M<o~ de Sylla jusqu'à Auguste, absorba la pro~<b et la p~MWo et comprit encore d'autres faits qui augmentérent, de beaucoup, la catégorie des crimes politiques; l'exil fut la peine décrétée par Sylla.

La Lez Julia de Jutes César, se référant & la révolte et aux attaques contre la dignité et la grandeur du peuple et de Rome, exclut, pour ces crimes, la provocatio ad populum de sorte que tes causes politiques furent soustraites au jugement des citoyens.

Avec Auguste, le principal objectif de la îM<t/M<a< fut le prince, et, après lui, les hauts fonctionnaires de t't~tat; et le crime de majesté fut remis entièrement a l'arbitre de t'cmpcrenr.

Ainsi, c'était un crime de tése-majesté: de se parjurer au nom <t'< prince, d'interroger tes devins sur l'empereur et <

(1) Xo"FT, C~<M~<'<-A< <f<'r Ao~~c/t~tt ~MM<A, Berlin tM'ft869. Selon lui, on nommait ~«Wo, tout crttn puni de mort qui était Momiw au )u,;cnx'nt du peuple.

sur sa maison, do couper la tête aux ttatuet impériales, de se déshabiller devant elles, de porter des habits de pourpre, etc.

Sous les bons empereurs, les accusations de tête-majesté furent bien peu nombreuses; Titus, partbis, ne punit pas même te< conspirations; et on dit qu'Adrien, attaqué par un esclave, le remit aux médecins en te déclarant fou. Au contraire, au temps de Dioctétien, on considéra comme crime de tése-majesté, de frapper des monnaies avec t'eMgie du prince, de douter du mérite des personnes nommées par l'empereur & quelque place, sous Dioctétien, c'était un crime de dédaigner ses gladiateurs.

Tibère déclara crime de tése-majesté de porter, dans un lupanar ou dans un lieu d'aisance, une monnaie, ou une bague a son eMgie (Su<T. 7~. M), ou de soulever une wa<e~o avec cette bague au doigt (SÉNtQUB, De belieficiilJ, <v, 26).

Caligula punit comme crime capital d'avoir ri, d'avoir pris un bain, ou d'avoir mangé pendant t'interruption des affaires ordonnées par lui a l'occasion de la mort de Dt usitta (Sutï. ~tt~. M). !t condamna encore aux mines et aux Mtos et f!t noyer b<'a'f0)tp de citoyens, etc., uniquement parce qu'Us ne s'étaient pas déclarés satisfaits d'un spectacle qu'if avait donn' ou parce qu'ils n'avaient pas ))))'! sur son génie.

Caracalla ne fut pas moins cruct; non seulement il inttigea des peines très fortes pour des disco'u's ou des paroles injurieuses, mais il condamna tous ceux qui ~w CO /0<*0 fecerunt, !'M <yMO~M~PC[!<<:wa~!M~C/'«)~(f/ et qui COr<MMt< imaginibus ~'M< f/P/M.r<<~ <~ «/'«~ ~t!<°r~ (SpAXTtEN. Ca/'ac. 5).

ces empereurs il faut ajouter Carinus, qui fit tuer des citoyens pour avoir ri devant tui; et Valentinien, qui étendit jusqu'au viol, à t'adohcrc, l'idée de tesc-majesté.

Mature cela, uae certaine distinction $e conserva entre tes crimes do tese-majeste de premier cttef~w~~to) et ceux de second chef~M~fM): à la MM~«M appartenaient tas crimes contre la splendeur, la dignité et la renommée du prince et on les punissait par ta déportation ou par la rétention.

Peu a peu on revint & ta peine de mort; Mus Arcadius et Honorius, qui créèrent la loi ~M~M~ a la peine de mort on ajoutait ta conOMation des biens, la privation de la succession du père, de la mère, des parents; les émancipations, tes dots, les atienationa et les donations faites par tes coupabtee étaient nulles; tes m6me< peines frappaient te< complices.

Cette loi d'exception donnait le droit aux femmes, aux anranchM, aux esclaves, de <e faire accusateurs dan< les crime< de tese-maje<te: quiconque intercédait pour le criminel encourait l'infamie.

Et cela ne suffit pas encore dans le cas do mort du coupable, on faisait le procès a son cadavre, on condamnait sa mémoire et on appliquait tes peines a ses Ots. Dans la constitution d'Uonorius et d'Arcadius on donnait une récompense au délateur; toujours on accordait l'impunite au coupable qui révélait la conspiration avant qu cite fût découverte.

5. ~'o!< barbare. – Un passage de Tacite nous fait comprendre quette idée les Germains se faisaient du crime politique: ~'o~t<or~ ~a~/M~<M(M'oo/'t~M<M~MM<;tes crimes politiques, chei: ce peuple belliqueux, consiotaient donc dans la violation de l'honneur et du courage. Toutefois, lorsque tes chefs devinrent rois, tous les crimes dt~tat furent considérés du côté de l'infidélité au roi; mais tandis que les crimes envers la patrie étaient punis de mort, tes outrages a ta personne du roi étaient quelquefois rachetas par une somme d'argent.

Les Atamans considéraient comme un crime très grave de voler le roi, d'outrager les femmes de la cour, etc. La loi des Saxons menaçait de mort quiconque conspirait contre le roi ou contre ses fils; l'édit de Rotari y ajoutait la conftscation: Si ~M~ contra o~~Mt~ f~~ cogitaverit aut COMt~MKMt /M~rt~ O~MMf ~M«* ~M'Mr~ ~r<CM<MM et fM ~M tM/f~CCM~Mr.

De même, la loi des Bavarii punissait par la mon et ta confiscation le meut he du chef: Si ~«M ducem ~Mw ccc~(krit, anima t~tM pro anima ~'M< <t<; mortem quam intulit rcctpMt~ e< re< q/M ~«*~t~Mr <~tp<<prMM~. Le chapitre )!t de la même loi établissait une echette de p<!natit<! pour tes révoltes, en proportion de la responsabilité des chefs, des grégaires, etc.

Si ~MM tC<<t(~~W ~MCt~W/'t~ contra ducem ~MM~ ~<W/ Daiuvari Ca/WM~MW <<tCMM~ JM/* quem in pf~ /M~'<~ CO~M, componat <<MP~ DC W~ ~M A<Wtt~t~ qui eum <<'<'M<t ~M~, <? ~ttYM et ~MtYtM~t eum ipao A<t~M~*M~, MOM~MM~M eum CC <O~M componat. ~<MO/'M populi qui cum ~<'M<)t ~MM< liberi ~MM~ cum M M~M componat M< tale «'<t~M<C[~ttW non ÎM[«'<KM~ ~M ~'OM~t.

Du reste, les ~M ~«r~or'wt, en f;~n~t!t), '~toien) n6s ti~oureuKCsdans la répression des )~vo))cs: ct)~z les r~'«ncs, par exemple, tes peines étaient très grave!! ~<«'<*v ~!<M)W'~ et <M~!M~M <'OMt'<<0~M /)0pt~t pro <ytM~<<t~ <~)t<7«~ a'~ t'~ crwcM ~&tM~M~ aM< ~<t'~ o~'t'ctaM/Mr, <t~/ in t'~M<NW ~or~M/' ()ih. vu, Cap. FraMco/'MM~. Par )'<~dit do Th'~odoric, fauteur d'une ccvo)te ~tait conJattm~ au bocttCt.

L'Mit de Rotari etubtissait Si <y'<M in <'r~'c~M~t w<<<.~'(//«'M ~t'<tt'<<< C< contra ~MC~M suum, aut COM<r<t <'«W ~'M 0~<'M est a rege ad ~CrCt~~M ~WtMd!, «~< M~MHW ~ar<<Wt M~'Ct~M ~M-rcrt'~ MM~Mt~M ~M! t'MC~~ ~'r«'MfM~(. Les Capitula ~OM'n~~ s'expriment ainsi, à propos des revottcs: Ut par. c/ ~t«'tp<w(t in r~îto ~o ~<~ C~t~o

propitiarite, ~C~M re~tO t'MO~H~Kt Wt~OfMtM AOtMt. MMM ~CW~Wt'W~ reprimatur.

Dapre< les Ctt~M~rM Caro~rMM, ceux qui t'étaient rendus coupables de conspiration étaient mis a mort et leurs complices battus de verges. De même, te< Longobards condamnaient à mort les promoteurs de séditions et tes déserteurs (~).

6. Droit tWMtMM~. – Les Statuts des Commune. consi. diraient aussi comme crimes envers t'État les crimes militait es; les moins graves étaient punis par des peines pécuniaires le déserteur encourait la peine de mort. L'incitation à la désertion, la désobéissance aux ordre:, la perte d'une position militaire ctaient presque toujours punies de mort.

Les lois de Venise touchant la manifestation des secrets d'Ëtat étaient excessivement sévères.

Le Statut florentin établissait des amendes et des châtiments corporels pour celui qui, sans te consentement des autorités, traitait de la paix avec l'ennemi.

On défendait encore la formation de c<w~ ~urc, sociétés, réunions, etc.: autrement, on encourait des peines qui allaient jusqu'à la proscription et & la destruction des biens. On imposait aux citoyens de rester en dehors de toute faction politique, en les menaçant du bagne et de la confiscation on punissait celui qui suscitait des troubles, arborait une bannière, appelait aux armes et criait ftM ou ~cMrc; ces tentatives avaient pour but d'arracher le gouvernement au parti dominant, la peine était la mort et la confiscation.

Encourait également la peine de mort celui qui occupait une place forte de t't~tat.

t'~catadcr simplement tes remparts d'une vi))c constituait on crime. Quiconque essayait de détacher de t'r~tat une partie (t) V~h' ~);fm, <t')'~«<)<«.< /<7t~.<(f~M/7)', Ertan~Ot) )s~.

du territoire, ou déclarait la guerre a la Commune était puni de mort.

A Bologne, on considérait comme crime d Ktat d essayer de transporter ailleurs l'Université.

Dans IR législation communale, l'institution de l'ammonizione est digne de remarque; le peuple de Pistoie en fut peut-être le premier créateur, en déclarant que les magnats ne pouvaient être admis aux magistratures de la vitte, et en ordonnant que quiconque troublerait ordre fût con~iden! comme noble et privé des droite politiques. A !<orence,*ce moyen d'élimination fut trouvé bon par les Gue)fc« contre les Gibelins; la dénonçation était considérée comme une preuve !orequ')t y avait six témoins; le jugement sur leur déposition appartenait exclusivement aux capitaines de parti et aux consuls d'art.

Cette foi fut plus tard modifiée lorsque les chefs du parti et deux citoyens, avec les deux tiers des suOfragef!, déclaraient Gibelin un citoyen, ils devaient aussitôt )'<ww«M!t'r, et celui-ci ne pouvait plus accepter aucun emploi p"btic sans s'exposer & être condamné.

Ainsi, les suspects furent éteignes des charges, sans ~tre soumis il des peines: mais on créa, de cette façon, toute une catégorie de citoyens mécontents, qui ~tant exclus des droits politiques, étaient contraints de s'cxiter~ 7. Droit /~o<<<t/. – Tandis qu'en Italie les Communes prenaient le dessus sur tes fiefs, dans les autres parties de l'Europe on revenait, avec l'étude du droit romain, à la vieille idée des crimes contre t'~tat, et le crimen ~M~M<a<M de t'Empirc fut renouvelé dans toute son ancienne rigueur. C'est ainsi que les législateurs et les jurisconsultes tinrent pour cnMcn~~ non seulement les conspirations ou les at(t) Mtïttc Vtu.tft, M<rre n)), chap, M. <<«r(<t/fw~<tt«tde Mttmo~t 0 Cu)'~ M tttH'*ft, Uv~. x, rab. (!<, tom. tv). Suxottpt.n'tM~~<MM~«~<' t<<t<'MM'*<, ïo). t', ch'p. <

tentats contre t'Ëtat et le prince, mais encore )e< insultes au prince, tes injures a ses images, la médisance des impôts, la discussion sur les afraires de t'~tat, le refus de payo tes tributs, etc. (1).

Les écrivait du xvt* et du xvM* siècle ne comptent pas moins de 45 ca. de te<e-maje<tc l'intention man!fettee ou avouée était contid~rée comme un crime.

Les theot iM féodales, qui fondaient t'État sur un contrat et sur un serment de ndetite, amrmaient d'abord qu'on ne pouvait être coupable de lèse-majesté, )or<qu'on n'appartenait pas à t'Ëtat: dans )e< derniers temps,* seulement, têt étrangers et ceux qui se trouvaient momentanément <ur le territoire de t'Ëtat, furent compris dans la répre~ion de ce crime.

Les ie~if!tateur<' ge virent bientôt obligés de diviser les crimes de tcM-majccté en deux catégorie):: la première comprenait tou~ les actos dirigés contre l'existence de l'État, ou contre la vie du prince et de sa famitte: c'étaient te< crimes de haute trahiton; la seconde catégorie, tous tea autres faits de moindre importance. Les peines, pourtant, ne variaient pa. beaucoup quetquetbis, t la peine de mort, on ajoutait l'arrachement des chairs, te< bruturet, la connscation de< biens et la destruction de la maison. Ces marnes peine. frappaient tous ceux qui ne dénonçaient pas )c< conjurations dont )t< avaient connaissance. Les dénonciateurs étaient récompensés; te< coupables obtenaient l'impunité par la dénonciation; le fils pouvait accnser son père; en intercédant pour ces criminels, on encourait des peines très graves.

8. Droit canonique. Le droit canonique visait les attentats contre tes Cardinaux; non seulement on y punissait tes attentats à leur vie, mais encore les coups, tes (t) Vot)- 0< P«A<, M ~« contro la tf~MM dello &a<o,vo). t,pt!- v t. Ftfeatc tM8.

intentions malveillantes contre eu<; et la peine s'étendait & tous les parents du coupable.

Mêmes peines pour les attentats contre tes ecclésiastiques, familiers du Pape ou des Cardinaux.

On menaçait d'excommunier tes princes, tes sénateurs, têt consuts, etc., qui ne faiMient pas respecter ces dispositions, et on interdisait tontes te< villes, excepté Rome, qui viendraient en aide ou qui donneraient des conseils aux coupablen.

9. ~MarcA~M M~op~tM~. – En examinant les lois concernant !e< crime. potitiquef dan< )e< grandes monarchiet absolues du moyen Age, on voit comment ta ~M~e~ romaine y devint le toutien du plus odieux despotisme. En An~eterre, Mu< Richard Il, on considérait comme un crime de haute trahison la simple intention de tuer ou de depoMr le roi; sous lienri VtM, le vol du bétail dans le pay< de Gattes, un discours privé sur la légitimité du mariage du roi, une prédiction au sujet de sa mort étaient dés crimes d État.

Les fois d'Elisabeth regardaient comme crime de haute trahison de soutenir publiquement la juridiction du pape; elles ne permettaient pas qu'un papiste demeurât plus de trois jours en Angleterre, a moins qu'il ne se convertit; sous Jacques t", c'était un crime que de ne pas reconnattre la suprématie du roi, de se réconcilier avec la Chaire Apostolique (Statut 3*, chap. 4' de Jacques t").

Falsifier la monnaie, imiter la signature du roi, dire publiquement qu'il ne pouvait disposer de sa succession, rendre enfin quelque service au prétendant ou a ses fils, étaient également autant de crimes.

Dans tous ces cas de trahison, les coupables étaient condamnés a mort; et le roi pouvait disposer de teurs biens, comme bon lui semblait, pour un an et un jour(<). (1) F)nx)Mn, La t<'<~M<<! tM/ft <<<~<M<«M<, Uv~e )n, part. t.

En Allemagne ta Bulle d'or de Chartes IV transcrit presque & la lettre tes dispositions du Droit romain pour le crime de majesté tes peines étaient t'écartétemcnt, la kyno~o~ et d'autres tortures; la mémoire du coupable était tnfamée; ses fils étaient privés de la succession et déctarés incapables de succéder.

11 y avait encore d'autres sortes de rébellions et tes simples crimes de tése-vénération au prince: tes peines en étaient toujours très graves et pouvaient aller jusqu'à la mort. En Espagne, tes crimes de tése-majesté étaient considérés a t égat des M<MpA~MMt -S~tW~ .SoM~t; le ~two r~a~ d'Alfonse X menaçait de mort ceux qui ne sauvegardaient pas la vie et l'honneur du roi et qui se révoltaient contre son autorité même en cas de grâce on leur arrachait les yeux. On y ajoutait la confiscation des biens, dont le vingtiéme seulement était laissé aux héritiers.

Pour te ~Ma~o~Mt'twt contre le roi on confisquait la moitié des biens s'il s'agissait d'un A~o~o, et la totatité s'il s'agissait d'un plébéien.

Les ~Mf ~a~M~M du roi Alfonse, qui distinguaient pourtant la ~~?0 de la ~Ma MM~~a~ disposaient que chaque diffamation contre la majesté souveraine serait assimilée a la trahison; on coupait la langue au coupable; l'attentat contre le roi était puni de mort; on procédait même contre le cadavre, et tes fils avaient droit seulement au quart de la succession du condamné.

La &Ma ~M~M<<M comprenait aussi tous les crimes contre tes fonctionnaires publics.

En France, la ~Ma-~M~~M se distinguait en deux catégories crimes contre la sûreté de t Etat, etOHensesàta dignité du roi ou usurpation de son autorité. Néanmoins les peines étaient égaies: tes coupables étaient écartetés, et si tes criminels étaient déjà morts, on faisait subir le même traitement à leur cadavre.

L'intention équivatait au crime consomme; le silence sur une conspiration était regarde comme complicité; la folie même ne pouvait servir d'excuse (<).

<0. de la /ï~tw~<MMt ~'<t~<t< La révolution française apporta peu d'avantage, car tes souverains, épouvantés par tes événements de France, ne renoncèrent point a une sévérité qui leur semblait une garantie pour leur pouvoir: Pierre Léopold, qui avait aboli depuis quelque lemps la peine de mort pour tes crimes d'État, la rétablit dans des termes bien plus rigoureux.

En France même, le Code de 1791 conserva la peine de mort, ramenant, toutefois, dans leurs justes limites, tes crimes contre la sûreté intérieure de t'État et rayant les noms de haute <roA~OM et de ~a~

En Prusse, le Landrechi général pour ~<M~ ~MMt~n< de 1794 punissait de mort et de la perte de" biens et des droits civits ceux qui se rendaient coupables de haute trahison it donnait, en plus, a l'État, la facullé de retenir prisonniers ou de proscrire les fils innocents. En Autriche la peine de mort fut rétablie pour le crime de haute trahison, en <795; et elle y a été maintenue jusqu'à n08 jours.

Mais, bientôt, une salutaire réaction se manifesta, et un mouvement de réforme fut commencé en Italie: à Naples, la loi du 90 mai <808 ramenait dans de justes limites la ctassiHcation des crimes contre l'État, en faisant une distinction entre les actes tendant a la destruction du gouver. nement, contre lesquels était portée la peine de mort, et les actes ayant pour but d'exciter le mécontentement contre le pouvoir suprême, ou d'en diminuer le respect. En Toscane, l'article 6i de la loi du 30 novembre 1786, disait < Nous ordonnons que toutes les fois qui, par une intention abusive,. ont muttiptié tes crimes de tese-majesté (t) MHUM, M M« ~t«c<, Rome t879.

soient abolies; abêties toutes tes preuves privilégiées, abolie la criminatite dans toutes tes actions qui, n'étant pas criminelles par elles mêmes, le sont devenues, dans oetts matière, uniquement par effet de la loi; oa devra juger toutes tes autrea action. comme de< crimea ordtnairet, de vot, de violence, etc., et <e< punir comme <e<<, <an< les a)jrgrave<' sous le prétetttp de te<e-maje<té t.

RnOn le Code pénal toscan de < 834 abolit le titre do ~M~M~ et distingua les crime. contre la <0ret~ <nterieure ou extérieure de t~tat, suivant, en cela, l'exemple des autres nations.

«. Code, îMO<<er~. – Dans la première moitié de ce eiecte, la tegiftntion des principaux Ëtat< <embta, en enet, vouloir réagir contre l'arbitraire excessif, qui d'apret le Droit Romain, avait été appliqué en matière de crimes politiques; pas assez, pourtant, pour en enaeer tout tes souvenirs.

Car les traditions, même dans le champ juridique, ont des racines profondes; elles conservent tes noms, alors m~me que le crime a disparu; ainsi la haute trahison est maintenue dans tes Codes allemand et autrichien, bien que, avec l'attentat contre le souverain, elle comprenne les attentats contre la sûreté et l'intégrité de l'tut. Le Code espagnol, sous la dénomination de tese-majette, vise tes attentats contre le roi, et, sous la dénomination de trahison, tes crimes contre la patrie; le Code anglais, au contraire, comprend, sous ce dernier nom, tes deux catégories de crimes.

Uans tes Ëtats républicains, aux t~ats-Unis par exemple, la trahison comprend seulement t'attentât contre n!tat. Dans te Canton de Zurich, au contraire, on a voulu etiminer du Code, la haute trahison, estimant que c'était une arme du despotisme, et l'on mit la pcrd~<o pour la soumission du Canton (~<MK<wprr<t<~ A cote de la résistance aux ordres omciets et de la perturbation de ta tranquiUite publique,

Le Code Françait dittingua, dan< te< crime. potitiqwet, te< crimes contre la eurete extérieure et ceux contre la <ûrete int~-ieure de t État te< Codet de h Betgique, de la Sardaigne, de Naptet, etc., suivirent son exemple; mai<, comme le fait jugement remarquer M. Zanardetti, cette di<tinction confond te< causes et !e< e<ret< de cet cr!nM<; car tando que les Mt~e< peuvent être extérieure., tous te< enet< tombent toujourf «x la condition interne de t~tat. C'e<t pour cela que le nouveau Code italien établit une distinction entre c~<tM~< CM~ patrie, frappant le pays dans son existence, et les cfw~ contre ~0 CofM~M<t<Mt. Pour )e< crimee contre le chef du gouvernement, il y a, dan* les dtverMf tégistationt, encore plus de d)t!erctMe<. En Autriche, toute ouenae a sa eûreté penonnette constitue <<' plus graves des crime<; pour le Code allemand, au contraire, les attentats contre le souverain, pour con«huer le crime dan< toute sa gravita, doivent être tels qu'ils le rendent incapable de régner.

Un Betgique, on fait une distinction entre t attentat & h vie du souverain et t attentat a la personne sans intention de tuer. Le Code Français parlait simplement de t auentat contre la vie da souverain, et, de même, l'ancien Code )ta)ien; ce qui donnait lieu à des abuf.

Ptu< tard, lorsque, dans la plus grande partie des iïtats Européens, le gouvernement constitu)i<M)et se fut fub~itué ait gouvernement ab<otu, la législation s'adapta au nouvel ordre de choset, et l'on établit des sanctions nouvdtet, pour la sauvegarde des nouveaux pouvoir! con~titutionnett. Ainsi, la Belgique, jatoute de M< prérogativea conxtitutionnettet, punit te< conspirations contre les Cttambret lé.gittative)!, te* attentat* aux prérogatives de< Ministrew et des Députe*, etc.

De même, en Etpagne, te)! crime* contre les Certes et le Conseil des Ministree, viennent immédiatement après les crimes contre la paix et t indépendance de t'Ëtat.

Pour le Code Italien, empêcher le Parlement d'exercer tes fonctions, c'est la même chose que porter atteinte à l'exercice de ta souveraineté du Roi.

Le droit électoral étant encore le fondement de ta souveraineté populaire, sur laquelle reposent beaucoup de constitutions modernes, it était naturel que, dans les législations respéctives, comme en Belgique, en Espagne, en Allemagne, on comprtt, dans tes crimes politiques, tes crimes contre la liberté et l'exercice du vote; quelques-unes, pourtant, prêtèrent les ranger parmi les offenses a la liberté individuelle.

Une autre sorte de crime politique c'est la conspiration, que te Code français déunit: &tr~M~'OM<f«~ conçue et cow/w entre deux /K'rMMM~ OM ~M, détinition acceptée par le Code Het~c.

Aujourd'hui, bien que l'opinion, ptus libérale, se soit refusée, ça principe, à regarder ta conspiration comme un crime, néanmoins, pour des raisons de prévention potitiquc, une grande partie des Codes en ont fait l'objet d'une punition t!pécia)c, m'!me en dehors des actes d exécution. La législation Américaine regarde la conspiration comme un simple acte préparatoire.

Les Codc~ Français, Kctge et Hongrois punissent moin. gravement la conspiration simple que la conspiration tonguement préparée.

tt y a encore d'autres crimes qui intéressent l'ordre public le soulèvement, que le Code autrichien définit ~«tMOM de p/M<MM~ ~cr~W~M'~ WM~M~~ pour r~M~' avec violence d une tM<~M~a<Mre; la rébellion, dont est coupable, d'après le même code, celui qui p~M<e ~<MM uM <~K'M~ j~'oppoto~ attj; tM<tMa<tOîM de la M~~rM<urc, et y <OM<a~ f<M MoyctM t~O~~ au point de rendre ~CCMOt'~ l'intervention d'MM /orce~~<M)r<<~ta<rcpOMr rétablir l'ordre; la formation d'une bande armée pour combattre tes pouvoirs de t'Ëtat et cann la guorc civile.

A vrai dire, ce dernier crime n'e't pas considéré par toutes les tégistations comme un crime politique, ou, au moins, elles le distinguent des crimes de pillage; pourtant il est évident que ces crimes sont d'un intérêt très grand pour l'ordre publique, S'il est opportun de tes ranger parmi tes crimes contre la propriété, il semblerait évidemment plus néceasaire encore d'établir une sanction spéciale et sévère pour assurer t'~tat contre ces attentatf, dont !c contrecoup retentit dans le champ politique.

C'est ce qui a été tre< bien compris par le Code Hongrois 'tct878, qui range, parmi les crimes de sédition, la réunion flc plusieurs personnes dans le but d'assaillir certaines classes, nationatitee, ou associations religieuses; car.cnenet, les crimes sociaux et les crimes religieux ont un ~<ah<w politique lorsqu'ils intéressent une grande partie de la poputation.

Pour ce qui regarde la complicité, te Code autrichien estime complice quiconque ne s'oppose pas il «ne entreprise de haute trahison, lorsqu'il pourrait le faire. Plusieurs législations, comme t Autrichienne e)tc-m<mc, h Hongroise, la Française, la Bctge, necordcn) l'impunité, non seulement a celui qui, dans les rchpNions, ne s'oppose pas a ta force publique, mais encore A celui qui, dans ces dernières et dans les conspirations, t<e)c tes noms de ses complices.

~2. /~tMM. Nou< avons déjà mentionné le caractère exceptionnel des peines dans tes crimes politiques. L'attentat contre le chef de l'État est gcn~atcmcnt puni ')e la peine de mort, ou de la condamnation a vie; pour les simples tésions personelles, on encourt une peine moins grave.

En AHcmngnc, tes attentats à la vie de t'cmpcreur sont punis de mort; de mcmc, les crimes de haute trahison en Autriche, en France, en Hetpique, en Angtetore, en Hspagn~.

Aux Ëtata.Unit, d apret une loi de 188l, )a Cour de ju<. tice pouvait, & son gré, punir le trattre par ta mort ou par l'emprisonnement de 5 ans au moins; on y ajoutait une amende, qui ne devait pas être inférieure A ~0.000 dottar*. Les fois de <86< ayant distingué, outre la trahison, un <'ft~M ~r<M~ et une faute ~~ow, on porta contre cet cri.met l'alternative de l'amende ou de l'emprisonnement, avec faculté d'appliquer )c< deux peine. en même temp<(<). La Belgique donna l'exemple d'une peine <!pec!a)e pour certains crimes politiques la detentton; cette peine ne frappait que les infractiont purement potitiquet. En France, ou, déjà. le Code Napoléon condamnait a l'exil quiconque exposait l'État A une déclaration de guerre, eant qu'elle <e rcaHsit, la déportation fut tubstttuée a la peine de mort pour tes crimes contre la <Qreté de t ~tat. Les poinct les plus communes pour les crimes politique. moin:! importants sont: la maison de force, la forteresse et la prison (Allemagne), la prison dure avec travaux pubtics (Autriche), les travaux forcés et la détention (France), la chatne pe< pétuette. la rétégation, la réclusion ft l'emprisonnement (Espagne); on y ajoute, ~énératement, des peines pécuniaires et l'interdiction des emplois publics. La conuscation des biens foi cuacée du Code Italien; f'tte est exclue aussi de ta Constitution américaine en Allemagne, dans les cas de régicide, d'attentat, de conspiration, on peut séquGxtMr les biens, depuis te commencement jusqu'à la fin du procès.

Les o imcs politiques sont généralement p)ac<s en dehors de la compétence ordinaire: toutes tes nations Huropéennes, y compris la Russie jusqu'à ces dernières annéc< avant l'absolution de Vera Sassoulich, étabtirent d'en conuo le jugement aux représentants du peuple, par le moyen d'un jury. (t) t<Cn)M)t, /*t< Mon~MW~M~t /~<M<~f<'<«'«' Zurtc)) ts??.

Les crime. de haute trahison sont jugés, ordinairement, par la plus haute assemblée judiciaire, ou par les repre~ sentanu de la nation; en Amérique Ht sont devotuw a la Cour de justice; en France et en Italie, au Sénat. Certaines conditions extraordinaires, par exemple celles d'une guerre ou d'une rébellion, autorisent, dans quelque. Codes, la compétence des tribunaux extraordinairea,comme, en Italie et ailleurs, cette des tribunaux militaire*, etc. i3. ~~<M<t<t<w. – L'extradition se ba<a, a <on origine, sur l'intérêt privé de< souverains, qui t'en <ervirent pour persécuter los prétendants et les rebelles; on connait un traité, conclu de< i<47 par Henri H d'Angleterre avec Guillaume d Ëcotse, en vertu duquel ceux qui, aprea t'être rendus coupabtet de félonie en Angleterre, se réfugiaient en t~co<M, devaient être ju~e< immédiatement par les tribunaux écossais, ou remit aux juges anglais, et réciproquement.

En <303, dans le traite de Paris conclu entra l'Angleterre et la France, on convenait qu'aucune des deux nations ne donnerait protection aux ennemis de t'.mtrc. Un ~3, Chartes Vt demandait ait Itoi d'At~tetcrre de lui livrer los auteurs des troubles de Paris.

Dans le traite de 1497, entre Henri Ht d'Angleterre et tes Flamands, tes deux parties convinrent respectivement de reposer tes rehettes des deux pays,

Un t66i, le Danemark consentait à livrer, sur t') demande de Chartes H d'Angleterre, tes individus qoi avaient c)'~ compromis d~nx te me'otre 'te sou père. Hnsuttc, t extradition cotoprit aussi les critoinct:! communs en matière politique et s'étendit A lotis ceux qui s etaient rendus coupables envers tËtat; dans le siccte suivant, ceux-ci étaient compris dans le traité conclu entre la France et ta ConfcdOation Suisse; on y ctabtit la consigne réciproque des criminels d'État, des meurtriers et des individus coupables de crimes publics.

On peut citer encore de nombreux traités, qui se sont inspirés de ces idées: le traité du 19 août 1798, la Convention de <738, entre la Danemark et la Suède, le traité de Tœkotping (<809) entre les mêmes puissances, dans lequel elles s'obligeaient 4 livrer les individus même simplement suspects de tése-majesté.

Les traités d'extradition conclut par l'Autriche avec le Hrand-duehé de Parme et avec le Royaume des Deux-Sicile*, la convention de la Suisse avec le Grand-duché de Baden (août 1828), la convention de mars t8ï3 entre l'Espagne et le Portugal, etc., ne furent pas moins sévères pour ce qui regardait tes crimes politiques.

Mais, déjà, avant la moitié de ce siècle, on commençait & faire, dans les traités, des exceptions en faveur des crimes politiques; et la première fut une déclaration échangée entre la France et le Directoire fédéral suisse, le 30 septembre <H83.

Pourtant, lorsque la Révolution polonaise éclata (1834), la Prusse, l'Autriche et la Russie «'obligèrent A livrer tes criminets politiques.

L'extradition de ces criminels continua encore pour les ritats confédérés, en vertu du décret fédérât allemand du 18 août <836.

L'acte de confédération des État-Uni~ (art. 4, section «), oblige toujours tes États & l'extradition réciproque, dans le cas de <c<M<M~ /c&wj!/ or aw/ o</«'y cn'~M'.

Au contraire, la Constitution f<d~ratc suisse de ~848 et celle <te ~884, excluaient l'extradition pour tes crimes politiques (~.

certains gouvernements monarchiques, & teur tour, cssaycx'nt d'introduire quelques restrictions au principe, {rénera)ctt)))t admis, de )a non extradition des criminc!s poTt:~)t<tt~\ t/<~ ~~t<f' <«~' et /'<<)'0tft~<t. – ticvu~ <) ')ruit tutcrmtiona).

litiques par exemple, la loi Belge du <9 mars <8M excluait l'attentat contre le chef d'un gouvernement étranger, ou contre un membre de sa famille, quand cet attentat constituait un homicide.

La loi Hottandaisc de 1875, à son tour, regardait comme le premier des crimes qui pussent donner lieu à t'extradi. tion, l'attentat contre la vie du souverain et de sa famitte, de sorte que, restait la question de savoir si le crime devait être consideré comme politique.

L'Angleterre, par la loi d'août 1870, établit le refus d extradition dans le cas de crimes ayant un caractère politique.

Également, la loi française proposée par Dufaure et approuvée par le Sénat, le 4 avril 1877, déclarait qu'on ne pouvait, ni demander, ni accorder l'extradition dans le cas de crime politique (art. 3).

L'Italie se comporta de même dans ses conventions avec la Principauté de Monaco, avec la Suéde et la Norvège (t866), avec tes !!tats-Unis d'Amérique (1868), avec t'Espagne, la Suisse, l'Autriche, les Pays-Bas, la France, la Ru~ie, t'Attemagnc, l'Angleterre, la Grèce et tes autres ~tats.

t. Baie juridique du crtMM po~<~M. Le processut évolutif du crime politique ressort clairement de l'étude historique qui précède. Tout d'abord, le droit du père de famille étant étendu au chef de tribu, celui-ci, en échange de la tutelle qu'il exerce sur la communauté, jouit de l'inviolabilité et du respect; et la moindre infraction a ces prérogatives constitue un crime. Ensuite, avec l'agrandissement de la tribu, l'autorité du chef devient héréditaire, et ses origines, qui remontent aux chefs primitifs, se confondent avec les mythes religieux, ce qui renforce le droit illimité du souverain sur ses sujets, et fait que tout attentat contre lui est puni des peines les plus sévères, comme un sacrilège, comme une offense contre Dieu et contre Ëtat. Mais, mesure que la civilisation grecque se répand d'autres concepts prévalent; les vieilles monarchies or<eatales viennent se briser contre les nouveaux États qui naissent à la vie républicaine, et évoquent l'omnipotcncc de t'État, comme fin suprême de t'cxistcnce sociale. Mais, cette omnipotence, comme le fait remarquer Kfuntschli, devient bien vite de la tyrannie, et tout attentat contre t'~tat, contre son unit~, contre sa religion, et m~me contre ses superstitions, constitue le plus grave des crimes et est r<?prim<! par tes peines tes plus avères.

CHAftTM Il

Peiner

Socrate paya de M vie le crime d'avoir eu, sur la morate, des idée* diOerentet de celles du public grec; et il ne fut pas le seul; peu s'en fallut qu'Alcibiade, Prota~Mt, Théodore l'athée, Stilpon, Aristobule, Théophraste, Euripide ne fussent aussi durement frappés (<). Les infractions, même têt plus puériles, à la religion des myetere<, étaient punies de mort, comme offense à t'État. Et, chez les Hebreux, il en fut ainsi pour le Christ.

Rome reçoit ces idée. en héritage de la Grèce, et, tant qu'elle est libre, elle en forme la base de sa vie politique; pliée ensuite sou< l'empire, Auguste remplace t'Etat et la lèse-majesté du peuple romain devient la tesc-ma~e~ de t'empereur, pour se confondre & son tour avec tes crimes communs quand cela plaira aux Césars et a leurs successeurs.

L'absolutisme impérial, & Rome, comme le despotisme en Orient eut cependant, comme le dit Renan, au moins cet avantage, qu'il protégea mieux la liberté de la pensée religieuse, éteinte sous la république. Aucune loi ne fut édictée contre la liberté de la pensée; et Lucien et Ptotin vécurent san:! <tre inquiétés.

Surviennent tes invasions barbares; chez ces peuples Ic droit du chef est encore patriarcal, comme dans les sociétés primitives; c'est surtout en temps de guerre que l'exercice de ses droits sur le peuple qu'il conduit au champ de bataille, est très sévère.

Mais une si grande austérité de moeurs s'affaiblit au contact de la civilisation romaine, et, tandis qu'en Orient, Justinien recueille et codifie une grande partie des faits qui se rapportent au crime de tése-majesté impériatc, les nou.veaux souverains d'Occident tes accueillent dans toxs lois, comme plus tard les papes, qui y voient appuyées les traditions du droit divin.

0) t'tM t.~ttT'L'f. H. T, &-< t]f, 52. ~/t<M )[ft), t!t!x~. .<~<

Que si les concept. libéraux d'Athènes et de Rome républicaine revivent dans tes Communes, et si la protection de t'~tat reprend le premier rôle dans la législation statutaire, malgré le déchaînement des (actions, les monarchies, qui se forment dans toute l'Europe sur les ruines de la féodalité, prennent pour base le droit divin, et, avec l'alliance tacite ou expresse de la Cour de Rome, elles en font un instrument d'oppression et de despotisme.

Aujourd'hui même, encore, ces traditions ne peuvent être cousidérécs comme éteintes, puisque, maigre le soumc de ré'formes libérâtes inspirées par les écrits de grands penseurs et par t'inévitahite progrès des idées, l'ancienne tése majesté n'apparatt pas seulement dans les législations les pluf modernes, mais elle est encore enracinée dans le sentiment public; en effet, celui qui commet un attentat contre le souverain n'est pas, pour te plus grand nombre, un criminel comme les autres; on n'a pas égard ses mobiles, très-souvent tout autres que méprisables, et on l'enveloppe dans le même courant des haines qui, autrefois, entourait le sacrilège, au point de le vouer a la mort et, s'it était possible, à un supplice plus cruet encore.

Malgré cela on ne peut nier que le crime politique n'ait subi, au moins dans le champ juridique, une transformation qui va de pair avec te nouveau concept de t'Ëtat et de sa mission par rapport aux citoyens.

En effet, aujourd'hui, loin d'absorber en lui toute la vie nationale, t'Ëtat n'existe qu'en tant que les citoyens trouvent en lui la protection de tcurs droits; non seulement cela, mais, en dehors du pouvoir central, incarné dans le Gouvernement, la vie communale et régionale s'amrmc puissamment, et tnd toujours davantage a l'autonomie. De j')u", t'exempte 'tes bouleversements survenus dans t')ti'=K)itO des nations, tes ton~'tes luttes soutenues pnr les pe')p!s (to'tr conq'tcrir te'u' indépendance, t'nurancbissc' n)Ct)t ~r:)c) des pr~ju~es t'eti~iexx ont séparé, dans la ci-

vilisation moderne, le concept de t'Ëtat de celui de la forme de gouvernement; car on reconnu que celle-ci, comme tous les faits humains, est soumise & la loi de changement et de perfectibilité.

Il en résulte que le crime politique a cessé d'être considéré, on tout cas, comme une agression contre l'existence même de la société; mais on y a distingué tes attentats qui touchent a ce qu'il y a de durable dans une nation, à ce qui est le produit de causes ethniques, physiques et historiques, et qui forme l'unité et l'indépendance de t'<5tat, et les attentats dirigés contre la forme de gouvernement. Kt qu'on ne dise pas pour cela que, étant donné la variabilité et la perfectibilité des formes de gouvernement, il on résulte, que si quelqu'un veut hâter violemmenl l'avénement d'une forme politique qu'il croit meilleure, on ne doit pas le considérer comme coupable.

Déjà, en étudiant le crime politique dans le sens anthropotogique, nous avons fait remarquer que l'opposition violente à une organisation politique voulue par la majorité, qui est normalement misonéistique, est anti-naturelle; tels sont tous ces mouvements brusques et de courte durée, les révottes, auxquelles quelques rêveurs ou anormaux, ou une classe ~eute participent, et qui peuvent représenter de justes aspirations, mais qui font toujours en opposition avec le milieu où elles surgissent.

La loi naturelle est d'accord, ici, avec la loi juridique; et, de même que celui qui s'oppose au misonéisme poNtique de la majorité offense ta première, de même aussi est criminel, devant la seconde, celui qui, par la violence, attaque le droit qu'a la majorité de vouloir conserver l'organisation politique qu'elle s'est donnée.

Au contraire, ne sont point en opposition avec la loi naturette les grandioses et lentes révolutions auxquelles tout un peuple participe, qui représentent la victoire des saines novations politiques, et qui, en face de la loi juri-

dique, établissent un nouveau droit, en raison duquel tout acte qui a contribue a son avènement est tégatisé, <i coupable qu'il ait pu être tout d'abord.

Après tout, la révolution représente par cHe-meme un état de fait, non de droit, parce que, fot-it tel, l'exercice en serait toujours arbitraire; ce qui l'absout juridiquement, c'est le changement d'opinion de la majorité; mais, tant que celle-ci manifeste qu'elle veut telle forme politique donnée, celui qui tente de la changer viole la liberté du plus grand nombre dans le choix do son propre régime potitiquc, et doit encourir une peine.

« Tout système politique en vigueur, écrit Ortotan(t), tout pouvoir durant son règne, a la prétention d'être légitime et frappe en conséquence; la loi positive pénale existe, la formule n'a pas besoin d'être changée; souvent, la même a pu servir, tour A tour, aux pouvoirs qui sont tombés et a ceux qui les ont remplacés t. Mais it faut toujours reconnaitre la criminalité du délit, en nous supposant dans la voie de la raison abstraite et de la justice absolue. En enet, parmi les préjugés établis, relativement au crime politique, se trouve celui-ci, qu'il n'a aucun rapport avec le crime commun, mais que <a gravité dépend de t'arbitre des gouvernements ou de la nécessité du moment; la vérité est que l'origine fut commune pour l'un et pour l'autre; en effet, si le crime commun prit origine de la violation du droit de chacun a t inviolabilité de sa personne et de «on patrimoine, violation qui provoqua d'abord la réaction individuelle, puis cette de la famille, de la tribu, et enfin <te la société, constituée vengeresse des droits individuels, le crime politique représenta également la réaction des mêmes communautés contre ceux qui attentaient i leur sûreté ou a l'intégrité du chef.

Pour nous, évotutionnistes, l'organisme politique voulu par la majorité descend de l'instinct de sociabilité, qui est (1) B~~MM~ </« <~« ~w/, Parle, !S75.

la source des droits et des devoirs chez tes individus vivant dans une même association.

Or, tant que, pour protéger tes intérêts communs, chacun reconnattra la nécessite d'abdiquer une partie de ses propres droits pour les conférer une autorité régulatrice, toute action en sens contraire constituera toujours un crime. Ici, l'offense au sens moral passe en seconde ligne, en face de la nécessite oa se trouve le noyau social de défendre M propre organisation politique: il est certain que le criminel politique, qui attente A la vie de son souverain, of. fense aussi le sentiment de la pieté, et cela peut rendre son crime plus odieux et la réaction sociale plus grave; mais sou défit n'atteint pas seulement le sentiment moral de la communanté, it va plus loin; it ébrante les bases d'un organisme politique au maintien duquel la majorité e~t intéressée.

Soutenir que toutes tes formes du crime politique ren. trent dans l'offense au sentiment de la piété et de la probité, comme l'a fait un éminent critique italien (1), en exagérant les idées de Garofalo, qui, d'ailleurs, admet aussi, dans quelques ça: la violation du sentiment patriotique, c'est oabtier complètement ceux que les juristes classiques eux-mêmes ont appeté crimes politiques pw~ c'est-à-dire ceux qui, bien que n'étant pas métés & des crimes communs, réclament peut-être au plus haut degré la répression de l'État, parce qu'ils visent au changement d'une forme de gouvernement ou au renversement de son chef et qu'ils sont presque toujours préparés de longue main, ce qui leur procure souvent un triomphe, du moins éphémère. Nous en avons eu un exemple contemporain dans le détrônement du prince de Battenberg en Bulgarie, et un autre, plus récent encore, dans la révolte du Canton du Tessin; sans le meurtre d'un haut fonctionnaire par un fanatique, (t) Stoxcn, Il <Mt«o ~«~, Afchtvte Otot-Mtco.

et, sembie-t-it dans un but de vengeance personnelle, cette révolte n'aurait pas offensé le sens moral le plus délicat; et, cependant, elle ne visait t rien moins qu'a substituer un gouvernement & un autre, causant ainsi une énorme perturbation dans la vie politique du pays.

Et puis, en quoi la probité et la piété sont elles violées par celui qui prêche, par exemple, sur une place publique d'une ville d'Italie, une théorie anticonstitutionnelle, ou qui tente d'appliquer une forme nouvelle de gouvernement qu'il croit plus utile au pays; qui essayerait, par exemple, et, selon nous, il ferait bien de favoriser la formation d'un gouvernement administrativement et, en partie, politiquement régional, comme en Suisse et aux Ëtats-Unit? Mais le passage de la spéculation a l'acte se traduit toujours par un tumulte; par exemple, un gardien de la paix xera maltraité; et, nous dira-t-on, voilà le crime contre la pieté.

Or, que l'on considère l'énorme différence qu'il y a avec le crime ordinaire, commis par le criminct-ne! Dans ce dernier cas, le maximum de la violence ave<; le mobile le plus insignifiant, comme, par ex., lorsqu'on tue un homme pour un sou de salade; dans le crime politique, au contraire, les mobiles les plus élevés, la liberté d'un peuple, par ex., avec le minimum de la violence, ce qui, loin d'accuser un esprit déprave, essentiellement égoïste, révèle, au contraire, un excès d'altruisme. Au lieu de causer le malheur d'un pays, ces criminels lui apportent ou, du moins, tentent de lui apporter plus vite la félicité. Le Christ chasse, a coups de fouet, les pharisiens du temple il y aura ta un crime contre les personnes, contre la piété, soit; mais qui peut le comparer aux crimes, fussent-ils légers, du camorriste (1), ou mêmes aux vulgaires blessures d'une rixe de la rue ? Quand, à la violence la plus tégére, (!) V. At~oo), C«WT< Tx~a. B<xc*, tMO.

répondait un mobile si noble, un but st élevé, et, qu'on le remarque, si pieux, ce prétendu criminel ne sortait de la piété que pour y rentrer davantage.

D'ailleurs, la division des crimes politiques en crimes contre le sentiment de la piété et contre la pro~t'~ étant donne que tous pussent y rentrer, n'aurait aucun résultat pratique, pas même du coté de l'application de la peine. Garuralo a bien vu le cote pratique de sa théorie sur le crime naturel, et il a proposé des peines diverses, suivant que l'offense au sens moral de la généralité demandait une ré. pression diCerente de la part de la tociëté, la subordonnant, dans chaque cao, a t'étude anthropologique du criminel. Maia cette étude anthropologique, portée dans le champ du crime politique, nous a précisément montré l'immense différence qui existe entre les criminels politiques et les criminels ordinaires en effet, la prédominance des crimi. nels par occasion et par passion, t'élévation des impulsions, la noblesse du but, qu'on rencontre chez les pt emictt:, rendent évidente, même pour les crimes politiques métés aux crimes communs, la nécessité d'une peine spéciale. Bien plus: tescriminets-nés, eux-mêmes, lorsqu'ils commettent un crime par impulsion politique, ne devraient pas, scton nous, être punis de la même manière que les criminels ordinaires, et nous excluons, pour eux, la peine de mort; en euet, par le fait même qu'ils sont antimisonéistes, ils entrevoient souvent d'utiles réformes sociales ou politiques et en précipitent l'accomplissement, grâce à l'impulsi vite qui, chez eux, est caractéristique, par des moyens qui répugneraient aux hommes honnêtes, mais qui, par. fois, procurent un résultat avantageux pour la nation (<). tt y a donc, dans le crime politique, quelque chose de vioté, en dehors du sentiment de piété et de la probité, et c'est précisément le misonéisme politique ou social de (U Voir tppondtce )t).

la majorité; c'est ce qui explique qu'un acte, non immoral en soi, ait été poursuivi dés la plu3 haute antiquité, et qu'il le soit encore aujourd'hui, par des lois exceptionnettes. La défense sociale justifie cette persécution et si le positiviste peut la modérer dans son application, la rester dans ses euets pour l'avenir, il doit, toutefois, en reconnattre la nécessité pour la pacifique évolution des formes politiques et sociales.

Pour nous, donc, la base de l'imputabilité du crime politique est le droit de la majorité des citoyens au maintien de l'organisation politique voulue par eux; le crime consiste, précisément, dans la lésion de ce droit. Et l'on ne peut pas dire que cette toi de la majorité soit arbitraire, bien que, souvent, les minorités, en face de la masse misonéistique, représentent le vrai et le juste; et, dans ce cas, les formes politiques rêvées ne tarderont pas à recueillir l'adhésion du plus grand nombre mais, te fait de ne pas encore l'avoir obtenue, démontre qu'elles ne sont pas mores; car, de même que, dans la na.ture, rien ne procède par sauts, de même, dans la vie politique, le progrès, grâce à la toi que Comte appelle loi dyMawt~M~nc se développe que très lentement et ne totére pas de secousses.

Et, de même que celui qui essayerait de dépasser, fût-ce d'une ligne, les fois de la nature, serait condamné a périr, de même celui qui voudrait établir des progrés sociaux trop rapides ou intempestifs, serait frappé par la réaction de la société, offensée dans sa tendance naturelle a l'inertie~ ). La loi de la majorité est donc, nu fond, une toi de nature et c'est sur cette loi que t'Etat se base, parce qu'il ne représente, en somme, que ta commune volonté des citoyens, lesquels, en puissance, participent tous & la formation du gouvernement.

(!) V. T. pt): a.<!).

Si cette majorité fut d'abord sous la dépendance des chefs et des grands, si elle plia sous la puissance militaire des monarchies, elle releva la tête dès qu'elle se sentit la force de gouverner ette-mème, et, après des luttes séculaires pour la conquête du pouvoir politique, elle triompha en assurant & t'étément populaire la part qui lui est due dans la formation du gouvernement.

Mais, une fois le droit atBrmé, l'exercice devait en être discipliné; les grandes masses populaires ne pouvaient pas toutes participer a la direction de la chose publique ce fut précisément alors que, tout en conservant, comme base des gouvernements formés par les grands cataclysmes sociaux du dernier siècle, cette souveraineté populaire qui en fat une des plus grandes conquêtes, on imagina des mécanismes qui assurassent aux plus capables la direction du gouvernement. Ainsi s'établirent les constitutions par tesquette~ le peuple confia aux assemblées, aux d~put~s, la représentation de tous, ou presque tous les pouvoirs, avec les plébiscites, avec le suu'rnge universel, avec le te/~eM<<M~ avec l'action populaire, avec le droit de pétition, avec les élections de premier et de second degré, etc. Aujourd'hui, donc, le gouvernement peut être considéré comme t'émanation de la majorité des capa~~ ou présumés tels, d'après la toi; et, tant qu'il dure, la xeutc présomption admissible légalement est qu'il est vouln par la majorité ette-meme.

De là toutes les sanctions qui visèrent à protéger l'or.ganisation politique, expression de la volonté du plus grand nombre, tant que des facteurs anthropologiques, physiques ou sociaux n'y impriment pas, lentement, de manière a ne pas troubler le sentiment publie, une autre direction, en donnant une force numérique ou morale aux facteurs de nouvelles formes politiques.

2. J~MCM<< co~'<M<t/< du crime. On ne doit donc pas entendre, que tout acte d'opposition & une organisation po-

litique donnée constitue un crime politique; comme dans tous los crimes, on ne peut considérer comme coupable, dans celui-ci également, que l'action extérieure, executive, qui ait en elle les éléments de la volontariété et de la violence, ou de la fraude.

Knsuite, il y a des actes qui, tout en s'opposant a ta forme politique existante, ne peuvent pas être réputés comme coupables ils constituent cette résistance qu'Ortando(t) appctte légale, parce qu'elle M développe dans les limites de la Constitution, et qui est légitime chaque fois que let citoyens qui l'exercent ont une participation quelconque au gouvernement.

Btuntschti va plus loin; lui qui, cependant, affirme que t obéissance est le droit norma! dans t'Ëtat, il reconnatt que, ta ou le gouvernement ne prend pas soin d'atteindre ~a propre fin juridique, la résistance se produit comme droit d'exception, subordonnée, cependant, au cas où l'injustice est manifeste et tése des droits naturels et constitutionnels, sans qu'il y ait de moyen de pourvoir tégatement a leur protection bien entendu que la résistance, une fois le but atteint, doit cesser pour faire place a l'antique respect envers les ordres constitués (9).

3. Objet du crime. t!tant admis que pour constituer. le crime la lésion de la volonté politique de la majonté doit être violente, ou frauduleuse, et volontaire, reste maintenant à voir quel en est l'objet; cela servira plus spécialement à le caractériser, les autres éléments sus-énoncés, bien que néce<-saircs a son existence juridique, étant communs aux autres crimes.

Nous avons dit en générât que l'objet du crime politique est l'organisation politique acceptée par le plus grand nombre or, toute organisation politique comprend nécetsairement un territoire, dans tes confins duquel elle doit <e (1) C~<t )'<'tt<«~M ~~ft <M<«r«M"~ <-oM<«<p<t, Tortn, tMR. (2) B~O'MCtM, M'~ tO~t MO~tttM $«!«, VO). )), t, tt.

développer, une forme de gouvernement et des personnes qui l'incarnent et le mettent en acte.

t) en résulte un double ordre d'offenses qui peuvent atteindre l'organisation politique d'une part, celles qui regardent l'intégrité du territoire de t'~tat; elles comprennent tou< les actes violents qui visent à l'amoindrir ou a en altérer les con(!ns, A le mettre à la merci d'un t~tat ennemi, A t'exposer à des guerres qui peuvent compromettre son indépendance ou simplement sa sûreté, et qui se résument dans ce qu'on appelle les cr~tM contre patrie. D'autre part, viennent les offenses A l'ordre politique cxis.tant elles comprennent les actes viotents diriges contre la forme de gouvernement, ou qui tendent empêcher l'exercice des droits et des devoirs qui incombent aux différents pouvoirs de t'Ëtat, ou qui sont dirige contre tes personnes auxquelles est confié le gouvernement, et dont la suppression ou la simple lésion cntratnc un tel dommage matériet ou moral pour l'État, qu'il est n'~cc~aire de leur assurer le respect, en plaçant ceux qui y manqueraient sous l'imputation spéciale de crime politique re sont les <<'w~ contre ka ~ot<o<~ rle ~~a~.

ïïe plus, il y a aujourd'hui, entre les ~ta)~, tcts rapports, qui les obligent exercer réciproquement une tutelle sur t intégrité physique des souverains ou des chefs de gouvernement qui se trouvent sur le territoire d'un autre État. Enfin il y a les crimes politiques t'M~'cp~, qui visent & empêcher, chex les citoyens, l'exercice de la souveraineté populaire, t& où celle-ci est la base de t'~ta), et c'est ce qu'on appelle les ~t~ ~c<oraMf.

Des circonstances spéciales peuvent aggraver ces crimes: lorsque, pour atteindre un des buts mentionnés, il y a te concours de ptusicurs volontés (conspiration), ou quand l'attentat au patrimoine politique des citoyens est commis par un grand nombre et à m;'in arm~e (insurrection, revo)te).

4. Crimu w~OMjc religieux. Beaucoup se demandent si, parmi les crimes politiques on doit ranger aussi les crimes appelés sociaux et religieux.

Or, il serait inutile, pour nous, de démontrer les tiens que les questions sociales ont avec les questions politiques, puisque nous avons vu quelle relation les révolutions et les révoltes ont avec l'économie sociale; on peut dire, même, que la lutte des di~érentes classes pour la conquête du pouvoir politique se résout, au fond, dans l'aspiration t leur propre amélioration économique.

Jamais peut-être, comme maintenant, les deux camps n'ont cherché à envahir leurs limites respectives; d'un coté les classes ouvrières, ~race a l'énergie du socialisme militant, tendent a s'opposer à la suprématie politique des classes privitégiécs, les plus fanatiques ne reculant pas devant des crimes, qui en dernière analyse sont des crimes politiques, comme nous l'avons vu pour les Fénians en !rlande, et pour les anarchistes en France, en Belgique et en Attcmagnc; de t'autrc, tes classes gouvernantes se défendent, non seulement en opposant la force à la force, mais en cherchant, par des moyens indirects, par ex., par le socii))jstnc d'état, a atténuer les <tM/'t'~ et à soigner les p)ais les plus vives pour conserver te pouvoir. Et, dans ces derniers temps, il y a eu des questions politiques très graves, occasionnées uniquement par des causes économiques, comme, p. ex., en Amérique, celle de l'esctavagc qui amena la guerre de sécession, et celle des Coc~ qui mil les t~tats-Unis dans des conditions diu!citcs vi~-avis de t'Hmpirc Chinois. Et maintenant, en France, la guerre à l'ouvrier italien, la protection économique en Amérique, et, en Angleterre, la question de t'atcootisme entrent dans la lutte des partis parlementaires.

Certainement, les questions économiques ne sont pas politiques tant qu'elles demeurent partielles; elles correspondent alors aux ri\cs et aux rébcttions par rapport au crime

de droit commun et ainsi en est-il des grèves sur une petite échelle; mais elles sont essentiellement politiques, elles sont l'expression d'un malaise social quand elles ont (voir T. ), p. M6) une vaste extension. Et, dans leur origine comme dans leur répression, entre presque toujours le mobile politique.

tt est bon de noter, ici, un fait qui ressort des recherches spéciales que nous avons déjà mentionnées~), à savoir, que les grèves suivent exactement les lois et la marche des crimes politiques plus fréquentes dans les mois chauds, parmi les hommes, et dans les départements a votes républicains, et dans ceux où le bien-être est plus grand et t oppression relativement moindre.

Et il faut en dire autant, en très grande partie, pour les crimes religieux. A part que, souvent, les révolutions religieuses ne furent, au fond, que l'établissement de nouvcttcs conditions sociales comme le Christianisme, qui marqua le triomphe des couches plébéiennes, et le Prolestantisme, qui fixa celui des penseurs sur la hiérarchie ccct~siastique toute t'histoirc nous démontre jusqu'à quel point la question politique se confondait avec la question rctigicuse; en France et en Italie c'était un crime politique d'ouenso' les cardinaux et même leurs familiers; ait contraire, en Angtcterrc, c'en était un de favoriser le papisme; en (!t~<;c et en J'td~e, le sacritege et les opinions qui s'écartaient des opinions communes, dans la morale, étaient également un crime politique (3), comme, en Chine, de se servir d'habits différents, etc. (td.).

~ous devons, par conséquent, en cela, nous affranchir des préjugés, même de nos confrères dans la science, et no'ts garder de tomber dans l'erreur des adversaires qui ju~n), d'après les tours, des sentiments d'autrui; prétendre, (t) Voir tome p:tt{c< M7 et ttutv. Voir :uumt A)'p))dic': h. '?) V. t'artfc <, <-bap. t.

avec"Sergi, que la religion est un phénomène pathologique de la fonction protectrice, un effort pour obtenir une pro'tection contre les forces naturelles, interprétées a leur tour comme préjudiciables, et soutenir qu'elle engendre des dommages, sans aucun avantage, c'est commettre une erreur, Ht, son existence, sa persistance et son énorme extension suffiraient à le démontrer.

Les parasites véritablement nuisibles disparaissent, ou bien c'est t'être qu'ils ont attaqué qui disparaît; les religions ne subsisteraient donc pas si elles ne représentaient une véritable fonction,

Httcs donnèrent, en euet, quelques équivalents de la nwrale, bien que celle-ci se soit établie d'abord sous forme de crime, de simonie, au point d'être immédiatement délaissée~), et que, bien souvent, elle ait pu naitre tout a fait en dehors de la religion, par la nécessité de la vie en commun, en tant que, sans morale, la société ne saurait subsister, et, moins encore, se perfectionner. Toutefois, dans quelques pays, non dans tous, (il se trouve, par exempte, des peuples sauvages, comme les Karoubars, ou instruits, comme les Chinois, qui sont très moraux el qui n'ont que peu ou pointée religion) on dut, à la religion, le développement du sentiment de la morate et de la justice, et même l'exercice de cette dernière, tant que t'Ëtat ne vint pas s'y substituer avec les fois et avec la magistrature; t~tat, avec lequel, rcmarqucns-te, la religion resta souvent confondue dans la personne des chefs, pontifes ou mages.

Et quand elles ne furent pas utiles a cet égard, les retirons le furent sous un autre rapport, en exerçant une autre gran'te fonction, la fonction misonéïquc; cettc-ci s'oppos:), il <'st vrai, au\ progrès rapides, mais cttc empêcha <)) V t,)<' ~Tt'7, vo). ), p:t(r. !).

au<!si les précipices dans lesquels les impatients auraient plongé humanité en adoptant de< innovations prématurées. t) C!-t vrai que les religions amènent avec elles le bien et le mal, mais le mal disparalt peu à peu (cannibalisme, meurtre des ennemis, jugements de Dieu, etc.), et le bien ref'tc, ou, du moins, l'apparence du bien.

En tout cas, dans leur ensemble, ou~re qu'elles pourvurent à la félicité de l'humanité, par les plaisirs des sens (de l'odorat avec les parfums, de la vue avec les images des Dieux, de l'ouïe avec la musique sacrée, du goût avec ks sacrifices, du sens génétique avec te culte de Venus, etc.); elles développèrent le sens esthétique en favorisant ta création des chefs-d'œuvre artistiques; enfin, elles ren~rcercnt le sens éthique avec les principes de charité, s'emparant du cceur humain au point de devenir, pendant un grand nombre de siècles, la plus grande puissance, et, A un moment même, la maîtresse absolue, ensuite émule <;t en m<!mc temps alliée de t !~tat, auquel, avec le gouvernement théocratique, elle donna la première organisation, laissant ensuite, & sa chute, le respect /(~c/~e pour tes chefs d'abord consacrés, puis vénères par elle. Or, on ne peut regarder une scmhtahtc poi-~sance comme une quantité ncgtigcabtc, uniquement parce qu'cttc est telle pour nous philosophes; mais il faut la tenir pour une force politique très grande, de m<hnc que l'opinion des masses, dont cttc est un cocMcicnt, qui, certainement, ne répond pas au vrai, ni a l'idéal du penseur politique, mais qui doit cofoptcr plus que les créations géniales isolées, toujours incootpr'~tcnsibtcs a l'époque de leur apparition. Et, la rctigion fut, en cn'ct, considérée comme une tbrcc potitiquc, non seulement dans les anciens États orientaux, ou le pouvoir religieux et te pouvoir poutiquc <(aicut confon'i!)~, comme chez les tt~hrcux, les Indiens et les t~yp)ien< roais encore ta ou la législation po)iti'j')c s'etcva a '))) h.~ft 'tegr~ <t': po faction, comme en Gtcce, ou, ccpcn-

dant, nom avons vu que tout fait, ou même toute penaée anti-retigieuse était considérée comme un attentat t t intégrité de t Etat.

Et aujourd'hui encore, malgré de profonds dissentiment, une séparation juridique de l'organisme politique d'avec l'organisme religieux est plus en parole qu'en fait, car il existe, entre eux, des rapports continuer et, puisque l'on peut dire que bien ptu< de la moitié du genre humain (vieiltards, femmes, enfantt, nobles, pay<an< et i~norantt) e<t liée & la religion, il est impOMibte que t'Ëtat ne soit pa. troublé quand les que<tion< reti~ieufet sont agitée*. < Comment l'État, écrit Leroy Beaulieu (<), cet organisme qui a la responsabilité de la paix sociale, et qui, d'ailleurs, prétend aujourd'hui conM<quer l'éducation, l'instruction, le soulagement des malheureux, l'amélioration ')u sort de< condamna, pourrait-it perdre tout contact avec la force la plus ancienne, la plus générale, la plus active que la société connaisse? Et, n'eût-etted inuuence que sur la femme, elle rendrait encore de précieux service< t t'Ëtat, puisque les femmes, dans la vie civile, dans t éducation, dans le gouverncment de la maison, contribuent, en bonne partie, & la direction réette d'une société )*.

Et nous-mêmes, qui ne sommes pas croyants, partant également du principe du misonéisme et de la toi d'inertie (V. chap. et H, partie t), de mcmc que nous ne doutons pas, tout en en ayant horreur, de la légitimité de la condamnation de Socrate et du Christ, nous trouvons que si un grand ~énic, Spencer ou Da< win, par exemple, voulait imposer violemment A un peuple, non encore mûr, l'adoption 'te systèmes anti-religieux trop avancés, il troublerait la majorité, qui réclamc aussi de t'Etat la défense de ses propres croyances, et qu'il commettrait, par conséquent, un crime politique.

<t) /<< ~«<M ['< tf'< /~c«~)< )iv. )'.)r)B, )~).

D'autre part, tant que l'esprit humain ne sera p<n affraecht de t'inuwence très grande du clergé, t'~tat ne sera jamais assez vigilant pour en empêcher l'intrusion et la prédominance. Or, il est clair que cette défense, qu'elle se présente sous la forme préventive ou Mus la forme répressive, renferme une haute question politique; et c'est ce que, parmi tes autre<, ont bien comprit le testateur espagnol qui comprend te< abus du clergé dana les crimet politiques, et, chez nous, Zanardelli, avec les nouvelles dispositions inttoduitct dans to Code pénal italien.

Mai< il y a plus. L'histoire nous a enseigné qu'il fut un tcmp~, où le crime le plus grave, et crime politique au fond, était de M mettre en opposition avec la coutume; et il doit encore on être ainsi là ou le peuple est barbare, et en Hurope mcmo le cas n'est pas rare. tt y a quel* <}ue< années, la queue, les moustaehcf, le tabac étaient une question politique; et la graisse de porc, employée par les An~tais dans les cartouches, fut une cause ou une occasion <Jc r~otution; et de même, dans l'extrême Orient, le gast'ittage du papier écrit (v. s.).

Dans des circonstances données, une question administrative très aride devient une question politique: nous avons vu, dans t:t Partie historique (chap. préc,) que, a Botogne, c'était un crime politique de vouloir transporter t'Universitc; nous ajoutons que, a Venise, c'était un crime politique d attirer la thériaque, et, dans le pays de Galles, de voler les troupeaux.

Cela nous démontre que cette fusion est basée sur le fait naturel, qu'elle est un phénomène historique. Dés lors, on comprend que, en s'y opposant, on tomhe dans des contradictions continucttcs et dans des absurdités, comme en Italie, quand on compte parmi les onenses a la tibet té individueUe, le crime contre l'exercice du vote lequel, en Belgique, en Espagne et en Allemagne, est un crime potitiquc et quand on appelle crime contre l'ordre public,

le crime politique par excellence, l'excitation & la guerre civile, tandis qu'au contraire, on considère comme crime politique les abus du clergé.

5. 0~fMt<tOM. Conformément a ces concepts, le crime politique est, pour nous, <o«<e ~<Mt violent- du droit coM~t~ par la ~M~o~t~ pour 18 maintien et k r<<pec< fo~~aM~tt<tOM politique, <oc((tt?, <~<'on<Wt~M< voulue par ???. Cette ueHnition, basée su) le concept objectif du droit tesé, résout, A notre avi<, un grand nombre de questions qui, dans te champ juridique, ont été posées, par ex., par Morin, par Ortolan, et en Italie, par Grippo et par Mecacci, te~quets voudraient que le crime politique fat tout crime ayant un but poétique; or, pour nous, la recherche du but sera un guide pour saisir l'objectivité du droit lésé, mais i) ne peut pas sutnrc pour constituer le crime. t) peul y avoir, en enet, des crimes de droit commun, auxquels fauteur attribue un but politique, comme p. ex., dans le cas d homicide sectaire; maix, quand l'organisation politique n'est pas lésée, ces crimes ne sortent pas du droit commun; ta passion politique qui a armé la main du coupable servira a en mesurer la punissabitite, comparativement aux crimes suscités par une passion plus basse, mais jamais a élever celui-ci au rang de crime contre t'~tat. Au contraire, des crimes, qui, comme ta remise de plans militaires à l'ennemi, ne seraient pas absolument politiquea, parce qu'ils ont presque toujours un but de tucrc, doivent être compris parmi tes crimes politiques, parce q'f'its touchent & t'~tat, en mettant sa sûreté en péril; et le p~rit ~tant plus grand, ptos grandes aussi devront être ta j'cinc et les précautions préventive:

C. C//<f<~ M/jr~. ~ous ne voulons pas exct'xe )).ir là, cependant, la grande importance que t'ct~txcnt ioten* tionuct doit avoir, et a spcciatcmcnt pour nous, qui ju~co!)s, ft'prcs t't'hxte du critoinc), s'il c--t p)')-; ot) txoins a r't~'))';)' et proportionnons la peine d'âpres ch; ))0)«

croyons même qu'il peut nous aider a résoudre une autre question qui divise les juristes, c'est-à-dire, si, dans les crimes mixtes, le crime commun doit prévaloir sur le crime politique, ou fM~ tWM.

Ici, l'impulsion est le <cut guide acceptable, qui établit la division entre les deux catégories de crimes, ainsi que cela a déjà été exprimé par Brusa(t); mais nous y ajoutons ta nécessité de t étude anthropologique du criminel, car elle !.c"te peut conduire à une appréciation tare de l'impulsion au crime. !t est absurde, en effet d'en appeler, comme quelques-uns le font, aux principes de liberté, pour soutenir que les crimes communs, vu leur moindre gravité, doivent être absorbés par les crimes politiques: alors que la politique n'est, souvent, qu'un manteau pour couvrir les crimes les plus abjects, on ne comprend pas pourquoi ces derniers ne devraient pas être réprimés avec toute la rigueur et avec les formes procédurales ordinaires. D'autant plus que ces crimes communs, sous couleur politique, sont commis, en grande partie, par des criminelsnés (2), les plus dangereux, par conséquent, pour la fureté sociale; et dans ce cas, ils deviennent plus dangereux encore, puisque leurs actes éveittent moins de répugnance, au point de leur procurer, non seulement l'appui de leurs compagnons dans le mal, mais encore l'indulgence des gens honnêtes, poussés très fréquemment, par les partisans fanatiques, a voir un martyr dans chaque prévenu politique. Si, :tu contraire, le mobile du crime apparaît dépourvu d impulsions criminelles, le crime ordinaire ne sera plus qu'un moyen pour atteindre un but politique, et le délit sera caractérisé par cetui-ci.

7. /~<M~. En partant, pour établir un système pénal efficace, des facteurs physiques du crime politique, qui, (t) <<<t«M'<r~ <<<y('<W<<t' etc.. année 0. Milan, t~t. «) Vttr pt'ft htut, chtp. <, pxrtte t.

comme nous l'avons vu, <ont te< ptu< importaat$, on a observé, par rapport ta climat, que, dans les pays chaude les séditions sont plus fréquentes et ptu< stérites; par con. séquent, la répression devra y être moins énergique. Au contraire, une tolérance moindre sera un acte politique juste dan< les cHmatt froida, o& te< revohe< sont plus rare< (v. <.) et ptu< tenace<.

On en a un exemple dan< t'Eapagne: tandis qu'au Sud )e< p~<MMtt<'MMMMn<(M $e tuccedent avec facilité, nous voyons la rêaction cartttte <c maintenir tongtemp< dan< les Aeturie<; ce qui démontre que, même en matière politique, l'unification tentative, <! elle Mti<<ait, noua diron", le sentiment national, n'ett pas toujours avantageute au point de vue de la tûreté xociate.

Ainsi en Italie, on ne pourrait juger de la même manière une révolte qui éclaterait promptementet violemment, comme les Vepre< Sicitiennee, dan< une région où les pa<<ion< e'éMvent et <e refroidirent promptement, et une ineurrectioo dan< le Not~d, qui pourrait durer de< annéc< et bouleverser tout le pays,

Et la diversité des peine. ne devrait pas seulement être con<idéree du coté de la durée, mai< encore du coté de la qualité; une peine courte, mais intense, comme la retéga. tion avec isolement, sumra à ramener le calme ta où t excitation a été riolente, mait momentanée, tandis que, dan< le ca< contraire, l'éloignement du coupable, du contre de son activité révolutionnaire, devra être d'autant plus prolongé que le danger qu'il présente pour la société est ptu< sérieux et ptu< durable.

On trouve une autre influence physique danl la difHrente configuration géographique: nous avons vu que les peuples des ptaineo sont apathique', te< montagnards pleins d'initiative et tenacee dans les révolutions: ici encore, un système pénal bien entendu devra se conformer aux diuerentes conditions locales.

Et il faudrait en dire autant pour ce qui concerne la diversité des races et des climats, la densité plus ou moins grande de la population, etc.; dans tout ces cas, ta repression devra être différente; les crimes étant fréquente dans les grands centres, et rares dans les paye où la poputatioa est peu agglomérée et pea instruite, its sont, par conséquent, beaucoup ptu< graves dan< ce dernier cas; bien entenda, noua indiquon< ici de< critériums t;enerau!t, sans prétendre que la législation, dans un même pays, doive varier pour chaque région, pour les moindres diHerencet de climat, ou de race. Cela t'entend pour de< diversités tré< grandea, comme c'est précitement le cas de l'Italie insulaire et de l'Italie péninsulaire par rapport au climat, ou de l'Autriche, pour te< races; ici te< caracterea ethtuquet <!ont si dtnerentt, que la répression politique, bonne, par ex., pour la Carinthie, ne pourrait certainement tervir pour la Hongrie et la Dalmatie.

Et cela sera d'une grande utittte pour supprimer tef cauMt de rébellion qui proviennent, prec!<ément, du manque d'amnité ethnique.

On doit donc <e rappeler ceci que les eystemes de pénalité pour tous te< crimes, mais <urtout pour les crimes pot)tique<, ne peuvent être pris en bloc de la législation d'un paya pour être tramportef dans un autre, max qn it$ doivent varier selon te< dinerente< conditions d'un peuple. Ainsi, par exemple, dans des pays demi-barbares, où l'on a une vénération fétichiste pour le trône, les actes de tesemajcste devront être considères bien différemment que dans les pays plus civilises où l'on est exempt de tout pr~ugé & cet égard.

Les peines doivent varier suivant ces conditions. Par ex., les manquements contre la coutume, spécialement en ce qui regarde les rites, les moeurs, et quelquefois même la mode, pourront et devront être punis fortement dans les pays plus ou moins barbares, très peu ou pas du tout dans

les pays civilisés. Si un italien, en Abyssinie, insultait un tableau do la Madone, il devrait encourir même la peine de mort, en raison des graves complications que cela pourrait faire nattre dans notre pays, tandis qu'a Milan une amende, même tégere, serait de trop. Vouloir abolir la polygamie en Orient serait un crime; au contraire, c'en serait un de vouloir l'introduire et la favoriser chez nous. Donc, les utopistes qui, non contents d'unifier par force, dans les lois, les races italiennes, veulent appliquer aussi leur système dans les déserts do l'Afrique et croient qu'un des premiers devoirs est d'y abolir à tout prix et immédiatement l'esclavage, nous montrent combien est profonde l'ignorance qui domine parmi nous, tandis que les Anglais, comme autrefois les Romains, respectent les coutumes des pays qui leur sont soumis, et vont même jusqu'à y conserver les bûchers des veuves et les préjugés relatifs ù la chair de porc.

Si, dans les pays instruits, comme dans un grand nombre de pays de t'Europe, l'athéisme ou le mépris du fétiche et des usages superstitieux ne doivent pas être punis, parce qu'ils expriment, au contraire, un stade <etevé de t'humanite et que la punition tomberait dans le ridicule, dans les pays moins civilisés, s'its voulaient se manifester publiquement et s'imposer aux masses, ils devraient être punis en raison de la réaction qu'ils évcittcraient. De même, l'antisémitisme doit être plus fortement réprimé dans les pays civilisés que dans les pays barbares dont il est une exprès' sion naturelle.

Mais, par rapport à la pénalité, il faut, avant tout, avoir en vue t étude des facteurs anthropologiques du crime politique.

8. CrtMWt~f-M~. Déj& on a vu combien est dangereuse t'ifamixtion des criminels-nés dans les crimes politiques car, au danger que présente leur spécial manque de sens moral, s'ajoute celui des épidémies imitatives ils

devront donc être réprimés avec la plus grande énergie, d'autant plus que leur immixtion dans les mouvementt politiques véritablement utiles, c'est-à-dire, dans te< révolutions (voir ~M haut), ett plus une exception qu'une régte.

C'est cette distinction qui avait suggère a Haut (<), lequel, cependant, tgnorait tes concluaions de l'anthropologie criminelle, le juste concept de considérer comme crimes politiques, dans t insurrection, les actes autorités par les usages de la guerre, et comme crimes de droit commun, au contraire, tous les attentats contre les personnes et les propriétés, inspirés par la haine, par la vengeance, par la cupidité, en un mot, dirons-nous, par les impulsions propres aux crintinct-nes.

Dans les attentats contre los chefs du gouvernement, la distinction apparaît moins nette, parce que si, très souvent, ils sont seulement inspiret! par la haine contre celui qui est en haut, par la vanité de faire parler de soi, par fins.tigation d'autrui, ou par le suicide indirect, souvent aussi, cependant, la passion politique n'y est pas étrangère et parvient & en masquer le caractère mauvais.

D'autre part, la nature de ce crime est telle, qu'il ne peut être assimilé & l'homicide ou aux attentats ordinaires contre la vie d'autrui; car, outre qu'il constitue un danger social, comme ces derniers, il apporte encore une grave perturbation daM la vie politique; c'est pourquoi il rend nécessaire une répression spéciale.

tt faut en dire autant des crimes de trahison contre la patrie, dans lesquels le caractère politique t'emporte sur tout autre, de sorte que, même le criminet-né, qui s'en rendrait coupable, devrait être soumis au jugement spécial aux crimes politiques.

<U Pf<tft~ ~~r<tM du droit pfnal M~ <!<nd. H7<.

M* an ne devra pas, pour cela, perdre de vue le daager que le criminel-né présente, en tout cas, pour la <oeiete; car le crime politique n'est, pour M nature perverse, qu'une diversion, qui peut suspendre, mais non détruire sa tendance criminelle; or, nous l'avons vu, si celle-ci pe'netre dans la toute, elle devient on ferment des plus dangereux,

C'est pourquoi l'oeuvre du législateur, pour ce qui regarde tc< crifninet<-no<, doit tendre a opposer une digue a la marée montante du crime, <peciatement par la repression de la récidive, commencée il y a peu de temps, en France, par la réforme de la déportation perpétuelle; celle-ci a le grand avantage d'arriver, fan< cruauté, a l'élimination qu'on ne pourrait obtenir autrement que par la peine de mort.

9. ~<MM ~MtMo~. – Le< fou< politiques sont auMi dangereux que te< criminett-net; !!< agissent isolément, sous t imputtion de <ugge<tionx maniaque< ou d'hallucinations danl les régicides, etc.; ou bien, leur impulsivité morbide et leur apparente geniatite leur procure de< admirateurs et dea partisan., et te< placent la tête de< revottet. La sûreté lociale exige leur internement dan< les manicomee criminels, non Mutement de< le début de leurs entreprises, mai< de< qu'it< profèrent det menaces manife<te<; on ne peut avoir de répugnance pour une réclusion préventive contre des individus qui, même & des epoquet normales, sont enfermés dans des établissements appropriés, et que l'excitation la plus insignifiante peut pousser & des violences et a des crimes ~pouvantahtes.

Le préjudice de cette liberté sans limites, laissée aux fous raisonnants, finit par s'étendre, a certains moments donnes, à la nation entière; et cala, non seulement parce que (comme il en fut des assassins de Lincoln et de Georges !tt) ces mathcureux tournent leur pensée liomicide vers les chefs de la nation, mais aussi parce que, doués, comme i)s le

sont, d'un esprit lucide et d âne grande tendance t rassociation, ils parviennent, quand ita trouvent le moment favorable, a former un noyau de sectaires; ils deviennent, alors, d'autant plus dangereux que, n'ayant pas pour modérateur un jugement sain, ils sont incapables de t'arrêter, et agissant fur l'esprit des masses par la fascination même de leur etrangeté, ils réussissent a les entratner aveuttement derriére eut, semblables à des motecutot de ferment, impu)Mante< par e!!e«.meme<, mais te) xbtes par teurt effets quand elles peuvent se réunir et agir, t une température donnée, dans un organisme prédisposé. Noua en avons eu un exemple dans <e« folies epiddmtque< historiques du moyen-âge, que nous avons vues se répéter chez tea NihiHttet en Ru«<e, chez les Mormons et chez les Methoditte< d'Amenque, et, plus récemment, chez les grévxtet de la Belgique (v. <.).

Certainement, nous tta)ien<, nous ne sommes pas encore auMt gat<< par l'alcool et par l'orgueil, et nou< saurions, avec la tempérance latine, opposer une plus grande résistance dans t'adver~te; toutefois, quand nous pensons aux horreura que la peur du choléra provoqua dans l'Italie du Sud, et aux troubles «t<c!te< dans l'Emilie par la taxe eut ta mouture, dans lesquels, <eton une étude tre< attentive de Zàni, prirent part, précisément, <ept aliénés, nous avons raison de soupçonner qu'un jour notre admirable calme pourrait être troublé par leur <Buvre, <H survenait un de ces événements capabtes d'émouvoir les imaginations populaires et de donner corps a ces molécules de ferment séditieux, qui sont les fous crimfnets(t).

Bien entendu que l'institution des manicomes criminels ne sera complètement utile que quand elle empêchera toute récidive chez ceux qu'on retachera, le juge qui se prononce sur la libération, les experts ou le médecin direc(t) t/XUMf), Stt/<'<<<«M<<OM dei MMH<C<~< cr<M<MO« in 7<<t«a, t670.

tour du manicome devenant responsables de l'inconvénient qui pourrait en résulter. On atteindrait ainsi le but auquel tend, d'une autre manière le système anglais, qui laisse la tibération au bon plaisir de Sa Majesté, ce qui est un eu. pttémisme signifiant presque toujours, en réatité, une t'ectusion plus ou moins perpétueite.

Les épitcptiqucs, les fous persécuteurs, les atcootistes qui, nous l'avons vu, sont les plus dangereux complices et auteurs d émeutes, doivent, avant tous les autres, être soumis a la réclusion. Les monomanes sont souvent dangereux, il est vrai, mais parfois ils curent une part daM les grandes révolutions, comme tes génies, dont ils sont souvent une pâte imitation; c'est pourquoi ils méritent des égards, comme les fous moraux et les hystériques que la maladie pousse a une vertu excessive, à la sainteté (Voir <7<«/). et qui sont certainement plus utiles que nuisi.btcs au progrès de l'humanité.

Les mattoïdcs, à leur tour, sont moins dangereux encore qoc les monomanes, parce qu'ils n'en ont pas aussi conslamment les idées fixcs, et qu'ils ne présentent pas une altération du Mns moral aussi intense; c'est pourquoi leur détention préventive n'est nécessaire que quand le délire tes rend violents, ce qui a Heu, spécialement, lorsque lours r'~ves de gloire rencontrent une grave opposition, ou quand la faim et ta misère les aveuglent.

On ne x'tpprime certainement pas ceux-là avec la persécution juridique, et plus nous avancerons, plus nous en trouverons. Ce sont des productions de notre milieu civil, surchauMé par les institutions politiques, qui laissent et doivent laisser le champ libre a toutes les ambitions Mais, bien que les dommages qu'ils causent soient plus grands que les hénétices qu'ils procurent, il serait cruel de vouloir les séquestrer tant qu'ils ne se sont pas montrés dangereux pour la sécurité publique et tant qu'ils s'a-

gitent dans les abstractions de )a poiitique, d'autant plus que, tre<! souvent, comme certain. ferments spéciaux. i)s sont utiles, par tours bizarreries mêmes, à la vie publique. Mais quand leur monomanie dégénère en forme o imtnelle, comme chez Sbarbaro, chez Mangione, etc., on doit pouvoir les atteindre, mais moins par la peine du juriste que par te séquestre psychiatrique, ce qui sauvegarde, A )a fois, ia politique et l'humanité, et prévient tout soupçon et toute réaction.

Et ne fut-ce pas un triste signe des temps, de voir Sbar. baro, qui avait doublement droit & la réclusion et en même temps & l'immunité du manicome, traduit devant les tribu.naux comme si c'eut été un homme d'esprit sain? On lui fournit ainsi l'occasion d'une apothéose qui fut une honte pour notre pays, parce qu'clic laissa voir que le critérium du vrai, ou )c courage de )c proclamer, manquaient chez un grand nombre.

ii était si facile de le rendre )no<!ensjf pour toujours, ~racc l'examen de quelques atiénistestOn eut épargné, au tribunal, des fatigues et des contradictions, et a'< pays, lin spectacle tout autre que profitable.

Ensuite, pour que les mattoïdcs, si pc') tx'orcux dans )curs oBovres et dans leurs projets, ne tonnent pas un événement historique, n'inllucnt pas sur l'opinion et sur la chose pubtiquo, il faut, par aiticur: qu'on ne leur laisse pas le terrain propice, que ton' voix reste toujours comme une note discordante au miticu du sentiment généra). Hn somme, ne pouvant détruire ces microbes poétiques avec les baïonnettes, nous devons désinfecter nos p)aics, sur tcsquctks ils s'agitent toujours, comme les vers sur la pourrit"rc et prévenir tcurs conscits, souvent trop justes. La mata'ti~ tes dépouittant de tout mi~fotéismc ~w' A~< i)- n~ircut <t'; toiu les m.'ox récts qui, ressentis ptos tard p))' )c puNi' rcn'iont fc)ui-ci j')'!s en)!)) .') .icruoi)))) )~

premier remède qu'on lui propOM et a les admirer comme des propbètes (i).

<0. C~t~tM~ par oc~<M(OM. – Nou. qui avons vu, que dans ces cas, il s'agit moins d'inexpérience que de la manitbstation d'une impulsion toute tpeciate qui ethce le mi<onei<nte, <! nous croyons juste t attegentent des peines, en générât, chez les jeunes gens, nou<t ne croyons pat, toutefois, devoir abaisser le niveau d'âge, car alors noua ne pourront! pas frapper les cas tes plus fréquent*, bien que plus pardonnablos.

Da!))eur<, aujourd'hui, le préjugé que les jeune< gent do!vent <c tenir éteignes de la politique, va en s'effaçant; les fy<te'nes électoraux, même les moins larges, eon<en*tent a faire doacendre le droit de vote a la limite tegate où l'homme cesse d'être mineur, et c'ett ta, croyons nou<, un des moyens les plus utiles pour prévenir les crime. politiques.

Kt comme nous propoxon~, titre même de remède contre rengourui~emGnt dee institutions partementatref, d'abaisser l'âge de t'etigihitité au Parlement au dessous de ? ans, nous ne pouvons, ensuite, accorder à cet âge une moindre responsabilité pour les crimes politiques.

Si no'fs admetions, chex les jeunet, gens, au moins la capacité a exercer un droit, qui a une si grande importance dans la vie politique d'une nation, pourquoi ne devrait-on pas également reconnattre en eux le devoir de ne pas s'op' poser, par la violence, à l'organisation politique acceptée par la majorité des citoyens?

Et cela, d'autant plus que t'cxtension, à 3< ans, du vote politique devrait être pour eux un substitutif pénal, la partie jeune de la nation, plus portée aux innovations, pouvant combattre, par les voies tégates, le gouvernement existant.

(t) ~xf)t< y'w 7'<t< )«)-))), tM.

Que ai t on conservait la limite ordinaire de l'Age mineur, même peur les crime* politiques, nous ne voudriOM pas, pour cela, que te< petnea contre les mineurt fus<ent plus graves que lu peine. ordinaires.

Elles devront être proporttonnee* t leur discernement moindre, à leur tmpre«!ontbit)te plus facite, t leur ten* dance plus grande t l'imitation. En <omme, te< jeunet gens doivent 6rte freppét fno!n< $everement pour les crimes po))Hque< parce qu'ils y sont plus predtspoeea, et qu'ils les commettent alors, précisément, qu'i)< sont ptu< acttft, ptu< généreux et p!u< paMionnea.

!t hut en dire autant du MJM, auquel on n a pa. égard dans la procédure ordinaire, mais qu!, 4 notre av:<, réclame un traitement tpeciat dans le crime politique, au moins en ce qui touche la qualité et la durée de< peines, pat ce que c'est surtout l'élément passionnel qui domine <;hex la femme, et spécialement, dans certaines périodes physiologiques, de menstruation, de grossesse, durant tesqueitcs on pourrait la considérer comme une hystérique tcmporaire (<).

Qttant la violence ejc~~M~ nous devons porter notre aUcnHon sur t inuuence des chefs, qui arrive souvent à un tel point qu'on peut la comparer à une véritable suggestion. 0), si cela augmente la responsabitité des chefs, des instigateurs, leur ceuvre doit ~tre considérée comme une violence morate qui atténue cette de leurs partisans, au<quels l'application de peines de courte durée, mieux encore si elles sont physiques (jeûne, p. ex., douches), sumra pour prévenir la récidive.

On doit en dire autant des crimes de la foule, chez laquctk, comme nous t'avons vu, le seul contact attére la pcrsonnatité individuelle et pousse la multitude a com11) mtt. ~~t~<' ~<<")t< ~<'(o'f< x~~<)'M/

mettre des crimes qu'aucun individu isoté n'aurait eu ni l'audace ni même la pensée d'accomplir.

tt est bien évident, ici, que t< responsabilité de chaque individu en particutier est détruite, ou au moins très diminuée, et qu'elle retombe plutôl complètement sur ceux qui ont entraîné la multitude. Toutefois, celui qui arrive à commettre, même sous l'influence de la foule, des actes non seulement violenta mais sanguinaires et sauvages, ne peut être, comme nous l'avons vu, un homme complètement honnête, el, bien que moins responsable, ou, pour mieux dire, moins à craindre, s'il n'a jamais commis de crimes, doit cependant être puni comme un criminel d'occasion, qui avait déjà une tendance au crime, si tégéro fût-eHe, de la même manière, comme Ic remarque justement Carofalo, que l'on punit celui qui commet un crime grave dans l'état hypnotique, parce que l'on sait que t'homme honnête résiste a la suggestion.

Cependant, comme il y a souvent, parmi ces criminels par occasion et par entratnement, de véritables criminelsn~s qui surgissent précisément dans les grandes commotions populaires et les rendent plus cruelles, on devra tout d'abord distinguer les divers éléments de la foute, séparer les crimincts-nés qui ont été cause de ses excès et les punir le plus ~vércment possible.

Pour ce qui concerne la tt'o~Mcc t'n~rc, c'est le cas d'appliquer les considérations suivantes sur les passionnés. Cr!'Mt/M~~<ï/' ~~<(W <T<W! j~t'M!<jt. C'C-t cette fa)é,:oric qui rédame une pénalité spéciale, car, ici, la distinction d'avec les criminel communs est nette et précise; ici, aux impulsions qui viennent des anomalies amtt)<))'o)ogiq')C{:, se substituent tes impulsions plus généreuses c) p)usat0uistiq')c~; ici, enfin, nous nous trouvons en <:)ce <h véritabte crime potitique, que la société doit frappe), po")' protéger tes droits de la majorité, <n~, souvet)), not) saus un respect mcté .'( la p)us grande sympathie.

Et h conscience populaire, qui n'est pas toujours & l'unisson avec la conscience juridique, le prouve; elle accueille toujours avec répugnance, sinon immédiatement, du moins après peu de temps, toute condamnation, en matière politique, d'un criminel géniat ou d'un criminel par passion, quand elle y entrevoit la seule apparence de la per<ecu.tion et de l'arbitraire; et, le plus souvent, elle absout t'accus' aa moyen du jury.

A)ors même qu'il s'agissait, en grande partie, de crimes mixtes, comme dans les cas de Cipriani, de Sbarbaro, de Coccapieller, il sunït que l'opinion publique p&t voir, dans les condamnations, un but politique passionné ou un homme de génie, ou a-peu-pres, pour qu'elle donnât, de son coté, pleine absolution par des élections répétées au Parlement; et celles-ci ne restèrent pas sans enet, car elles démontrèrent clairement que, pour ce qui concernait le coté politique, les crimes commis par eux n'étaient plus considérés comme te)s. Et il en fut ainsi en France de ptusie)))~ me.diocrités devenues des martyrs politiques, grAce à un procès poHtiquc, et portées ensuite à tadéputation et au pouvoir (Pyat, Vallès, Rochefort, etc.).

C est que, en effet, ces derniers revotèrent souvent, fûtce même sous forme violente, un défaut de l'organisme politique et social, une injustice a réparer, une réforme tacitement invoquée par un grand nombre; c'est que, ce qui semblait d'abord une audacieuse utopie, dont le pays s'alarmait, finissait, s'il s'agissait d'une réforme utile et fortement motivée, par être adoptée par la majorité. C'est ainsi que les coupables d hier deviennent les apôtres d'aujourd'hui: le Christ, Luther, Mazzini, pour ne pas en nommer d autres, nous en donnent une preuve.

tt en résuite que ceux qui doivent les juger sont plus facilement portés & absoudre qu'à condamner. D'autre part l'histoire nous enseigne que, non seulement les peines excessives en matière politique hâtèrent la ruine

des gouvernements qui croyaient t'en faire un appui, mai< qu'elles Mutèrent un bien plus grand préjudice au bienêtre d'une nation que ne l'auraient fait les crimes euxmémes; ainsi en fut-il de Florence, dont la décadence fut due, en grande partie, a l'épuisement produit par les bannissements et par les admonitions, qui détournaient de la vie politique et enlevaient au pays te< meilleurs citoyen<; ainsi en est-il, aujourd'hui, de la RuMie, qui, par les per<ecution< contre tee Nihilistes, détruit la neur des force. intellectuelles, et surtout de l'Espagne, qui, en broiant <e< fneiUeuM aujets sur te< boeher<, déracina tout vertige de geniatite, et, comme nous l'avons vu, prépara au pays le détett intettectuet.

D'aiHeuM, tant que les actes contro le patrimoine politique de< citoyens ne perdent pas le caractère de crime, ceux-ci ont également le droit d'en eue <auvegardé<; de ta, la néceMité d'une peine spéciale (exil pour les crimes poti* tiques purs, rét<gtttion dans une lie ou dans une forteresse pour les crimes politiques métés aux crimes communs), qui, d'une part, tout en visant à mettre ces passionnés dans l'impossibilité de nuire, ait égard & leurs impulsions étevées, et, de l'autre, puisse être supprimée lorsque le crime, qui lui a donné occasion, n'est plus considéré comme tel dans l'opinion de la majorité.

i2. P~<M temporaire. Ce qui doit surtout caractériser les peines pour les crimes politiques purs, ou mixtes, mais avec un but exclusivement politique, c'est, selon nous, la <cw;w<tM~ et ta révocabilité.

En effet, si le crime politique consiste dans tout attentat violent contre l'oiganisation politique voulue par la majorité des citoyens, il est évident, que la peine portée contre ces attentats doit cesser, non seulement quand cette organisation est changée, mais dés que la majorité elle-même ne voit plus, dans ces actes, le caractère de crime. Car une nouvelle direction politique, bien qu'elle représente les idées du plus grand nombre, n'a pas toujours la force

de se substituer à la vieille, toit parce que les charment* violents répugnent toujours, soit parce que la forme existante ne produit pa< des <tM~w «sez <ort< pour faire proférer la révotutioa au pacifique développement de l'évolution. Quoi qu'il en soit, ceux qui, par leur œuvre, ont hâte t'avénement de cette nouvelle direction, ou qu!, du moins, ont agi dans ce sens, ne <ont ptu< coupable.; or, Ii la peine qui les tient <ep*re< de la <ociete est irrévocable, elle se résout en une injustice; et c'est ce qui explique, ainsi que nous t'<von< observé, te< fréquentes absolution. en matière politique.

tt est facile, toutefois, de prévoir l'objection, qu'il n'est pas possible, ou, du moint, qu'il est très diNcite de pouvoir con<utter, & tout moment, l'opinion politique du pays, pour en faire dépendre le sort des condamnés pohtiqaet; et, en eHet, dam la pratique, il peut y avoir dc< difncuttew; cela n'empêcha pa<, cependant, comme noua l'avons vu, que quand une condamnation, ayant un caractère politique, parut injuste au pays, celui-ci ne M prononçât clairement contre elle, avec la Mute arme dont il pouvait également et efficacement disposer, c'est-à-dire avec le suffrage universel.

D'autre part, les Parlements, qui représentent la souveraineté populaire, et qui sont le miroir plus ou moins Hdéte de la volonté du pays, sont appelés, dans un grand nombre de constitutions, à juger les crimes politiques, du moins les plus graves; et plus encore, ils peuvent, comme en France, où l'amnistie est d'initiative parlementaire, en supprimer toute pénalité par un vote. Ainsi, dans la Constitution des États-Unis, le droit de fixer les peines pour les crimes politiques est remis au Congrès; et il en était de même dans la Rome républicaine (v. p/M AoM<, po~. Il suffira donc que le Parlement et le Sénat réunis déclarent, tous les 3 ou 5 ans, qu'un crime politique donné ne subsiste plus dans l'opinion publique représentée par

eux, pour qu'il cesse d'être têt; comme il en est, par exemple, de l'athéisme et des blasphèmes, que l'on punirait autrefois comme les crimes te< plus graves, tandis que maintenant, celui qui voudrait les punir exciterait les risées. Et t on prévoit qu'il en sera de même pour les crimes de tése-majesté et pour les grevée.

La <ewporan~t~ devrait être pleine et absolue pour te< crimes inspirés par la seule passion politique et dépourvus de criminalité. Et la peine ne devra être ni infamante, ni très douloureuse (exil) et durer seulement tant que subsistera la culpabilité, que nous nommeront occasionnelle. Nou. pourvoirons ainsi aux cas de rébellion, qui <ont, comme nous l'avons vu plus haut, le principe d'une évolution. Cette idée d'ailleurs n'est pas nouvelle, nous l'avons vue appliquée, sous forme d'admonition A Florence, d'ostracisme en Grèce, de pétatisme en Sicile, et mise en pratique dans des temps différents et sous des gouvernements véritablement libres.

Dans les crimes politiques mixtes, au contraire, on devra distinguer le crime purement politique du crime commun: si le premier a atteint la forme politique actuelle, ou les personnes qui t'incarnent, en tant qu'elles représentent un système politique, le crime de droit commun, qui a servi de moyen pour arriver a ce but, n'en est pas moins punissable, car il allarme la société dont il blesse le sentiment moral.

Dans ce cas on proposerait une peine ayant une forme mixte, c'est-à-dire Cxe, pour un certain nombre d'années, correspondant à la légitime réaction sociale contre les attentats a la vie ou a la liberté des citoyens; indéterminée pour une autre série d'années, afin qu'on ait le moyen de l'intcrrompre quand t'onense à l'organisation politique «'est plus considérée comme telle.

i3. ~cMc pénale, Et maintenant, sans prétendre exposer un système pénat complet, indiquons brièvement une

application pratique de nos idées touchant la répression de ces crimes.

Les peines relatives aux criminel* fous et aux criminelsnés étant déterminées d'une manière stable, et consistant dans la réclusion dans les manicomes criminels, et dans l'application des peines correspondant au crime commun, avec aggravation proportionnée au danger spécial qu'offre t agent, voici ce que nous proposons par rapport aux criminel par passion et d'occasion

t* Pour assassinat ou bteMure grave du chef de t État ou d'un chef d'État étranger, et pour les homicide< commi~ comme moyen de perpétrer un crime politique (crime mixte), la déportation CM la relégation avec séparation d'avec les criminels communt, suivant le système belge. Cette peine devra correspondre, comme durée, à celle que le coupable aurait encourue pour l'homicide ou les blessures commune<;

Pour la trahison de la patrie (expo<er t'État a ta guerre, espionnage, crimea des Minittref, etc.), la </<<o<«Mt la re&~a~MW sans détermination de temps;

3" Pour les insurrection)! et la formation de bandes armées coatre la forme de gouvernement et l'ordre religieux ou social existant, la même peine de la déportation e) de la n'o~<w ~M~, sans détermination de temps pour les chefs ou instigateurs;

4" Quand il y a de simples actes exécutifs de ce crime, ou des conspirations, pour les mêmes buts, lesquelles passent dans le champ de l'action, et, en général, pour tous les actes violents diriges contre la forme politique, sociale ou religieuse de l'État, qui n'entrent pas dans les catégories précédentes, l'exil pour un temps indéterminé; 5" Pour les simples lésions personnelles contre le chef de tÉtat, la peine de la prM<wawc~o~M~ d'une durée indéterminée;

6" La même peine pour ceux qui participent aux insur.rections ou révoltes armées, et qui n'y ont pas de com-

mandement ou n'en sont p« les instigateurs, sauf l'impunité peur ceux qui se retirent de la révotte dés qu'elle est commencée.

Pour les jeunes gens on appliquera la peine immédiatement inférieure t celle que le crime commit leur ferait encourir; la seule ivresse complète non contractée dtn< le but de commettre le crime, sera admise comme enlevant la rMpenMbttite.

De ptu<, quand il rétuttera que le mobile a été le lucre, on devra appliquer une amende proportionnelle aux biens du coupable, outre la pcr<<* ~M dhM~ ~<<~M~~ et, pour les fonctionnaires la ~M<pcM~<w <<M eAor~ pMM~M~. 7" Pour te< révélation* au public, de secrets d'tËtat ou de choses se rapportant à l'administration pubtique, t raiton du grave danger qu'il y aurait & ne pas punir, et du dommage qui pourrait résulter si l'on punit, le public étant priv< de connaissances peut-être utiles, nous propo<on<, outre la perte de l'emploi, de< punitions pecuniairee révocabte*, comme une e'pece d ow~M<e <&~ qui seraient ro«. tituées dans le cas où les révélations auraient, ensuite, été reconnues utiles au pays.

8" Quant aux offenses au roi et au Parlement par le moyen de la prexse, elles sont souvent une soupape de sûreté et un indice pour l'opinion publique, parce que, ou bien elles partent de mattoïdes, et elles laissent les choses comme elles étaient, ou bien elles partent d'hommes intelligents et convaincus, et alore elles sont véritablement utiles t t Etat, en révélant les lacunes ou les défectuosités que la timidité du plus grand nombre laisserait dans l'ombre et impunies.

Pour ces offenses il sunït donc d'une amende qui puisse, cependant, atteindre un maximum d'une certaine importance, dans les cas où le jugement démontre que la publication a été suggérée par des rancunes personnelles ou par d'autres sentiments bas.

Pour les onenses verbales, qui ne révêlent presque jamais un esprit déprave, il suNrait d'une légère amende, qui serait employée en faveur d'oeuvres patriotiques, En effet, si aujourd'hui on considère comme ridicule le procès pour hhsphème, il devrait en être de même du procès pour injure contre la Majesté ou contre le Parlement, car si l'une et l'autre sont dignes de respect, it< restent tels malgré toute intempérance individuette de langage, et e'tts ne le sont pas, it< ne ee sauvent pas du méprit, malgré toutes les mesures draconniennct que l'on peut inventer. 9~ Les crimes religieux, offenses contre la coutume, les rites, les religion., doivent être punis dans te< pays barbares (colonies), qu'ils soient commis par des indigènes ou par des européens au préjudice de< indigènes, mais non plus dans les pays civilisés, sauf au cas où la religion couvrirait une interventiop étrangère, des menaces graves à l'intégrité et & la tranquillité de ta patrie.

<0* Les crimes des députés, s'ils sont de droit commun, doivent être punis comme les crimes de tous; s'ils sont mixtes, après une requête spéciale; les crimes partemen* taires doivent avoir une punition spéciale, la prison parlementaire, comme cela a lieu pour les militaires. Enfin, pour ce qui concerne les crimes politiques que l'on appelle tM~t~ec~ parce qu'ils attaquent l'Etat dans son fondement, qui est le suffrage universel, la peine pour tous les attentats contre la liberté du vote, devra consister en une amende et dans la suspension temporaire des charges et des droits politiques. Mai< on doit punir aussi et surtout, l'abstention du vote, en renouvelant en cela le con*cept de Solon; ainsi, peut-être, on obtiendra dans le corps électoral un renouvellement de forces moins corrompues, parce que, parmi ceux qui s'abstiennent prédomine l'élément plus honnête, mais plus apathique, et qu'une peine stimulerait.

i4. CotM~<MtC~. – Reste t voir a quels organes judiciaires ou politiques on devra confier l'application de ce système pénal et quels sont ceux qui seront appelés à effacer les etTets de la peine, quand le crime politique aura ceué d'être tel dans la conscience du pays.

Abstractivement, étant donne que t< puniMtb)))te dei criminels politiques est subordonnée t l'opinion politique de la majorité, il semblerait juste que tout fuMent remit au jugement direct du peuple ou de <e< représentante en pratique, cependant, cela deviendrait exce~if pour les ca< moins graves, qui aont au«i te< plus frequentt, et, d'un autre cote, la matière du crime politique serait trop indeci<e et taiMee t la merci det luttes de parti. D'autre part, la magistrature, animée généralement d'un esprit conservateur, qui provient en partie de son peu de contact avec la vie politique, jugerait trop eouvent dant un sens contraire aux idée. prédominantes, <u<citant ainsi de dangereux conftitt.

Pour ce motif, bien que nous ne <ovon< pa< suspects de tendreue pour l'institution du jury, nous croyons que, pour le jugement des crimet politiques, il présenterait du moins l'avantage de donner un verdict qui t'inspirerait de la vie réelle de la nation, indépendant du pouvoir exécutif; mais il faudrait exiger, ptu< qu'on ne l'a fait jusqu'ici, qu'il présentât des garanties suMsantes d'intelligence et d'honnêteté.

L& ou l'élection des juges serait remise au peuple, comme en Amérique, rien de plus tacite que de conCer, chaque fois, le choix de ces jurés aux électeurs qui nomment les magistrats; ou bien, ta où sont en vigueur les élections de premier et de second degré, cette nomination des jurés pourrait être faite par les électeurs de premier degré; le jugement de ces criminels impliquant presque toujours une haute question politique, il serait bon, précisément, que les citoyens qui y sont le plus intéresses y prissent part.

Chez août, ot cet réforme. heurteraient trop te< vieux systèmes judiciaires, texjure<, pource<jugementt<peciaux, pourraient être choitit dans les categoriet nxee< par la toi, qui comprennent la partie des citoyens la ptu< intelligente et surtout la ptu< au courant de la vie politique, comme seraient les députe* et les <enateur<, les professeurs de matière* tegatea dans te< Univer<ite<, les coneeittert provinciaux et communaux, te< chef* indu<triet<, te< pre<ident< et te< adminittrateurt de <ociet<< ouvrière* ou coopérativet, etc.

Ainsi, Mn< précipiter des innovationt qui, en vertu de la toi du mitonéitme, obtiennent trop souvent le résultat oppo<e, on arriverait au buta atteindre, c'e<t-a.dire, t avoir un tribunal a l'abri de< ingerencet gouvernementate* et de< paMiom de parti, et t t'uniMon avec le sentiment du pays. Les onen<e< d'une ca<te contre l'autre, d'un pay< contre l'autre, chez un même peuple, devraient être jugée* par un jury pria danl les deux cta<M<, terres ou cattea, ce qui écarterait te< aMf~M et te< eoupçont.

A ce jury serait dévolue la compétence de tous les cri.mes potitique<; xeute la trahison de< mini<tre< serait jugée par les Chambre*, car il e<t juste, dans ce ca<, que le jugement se déroule dans la <phere même d'ou est partie l'accusation et qui est la ptu< compétente pour décider. Un autre réforme nous <embterait opportune pour ce genre de crime*, dont la repreMion est dan< t'interêt de tous, et pour lesquels l'action du gouvernement et du pouvoir judiciaire pourrait touventêtre peu vigoureuse ou trop tardive; ce serait d'admettre, pour eux, l'action populaire. Ici encore, l'expérience historique doit avoir une valeur; et noua avons vu, précisément, que cette institution fut t Rome, avant te< Ce<ar<, un grand moyen de sauvegarder te< t)bre< in<titution<, au point que ea euppre~ion ouvrit t'ere du de<poti<me et de l'arbitraire en matière politique (Voir t. t, p. M6).

Par ce droit d'initiative, tout citoyen peut te faire accueateur devant t autorite Judiciaire, mai* c'ett surtout a t'e<w<K du /h~< dont nous parlerons, que cette tache devrait revenir.

Ce n'est pas la ba«e dénonciation du complice, que les tegittatioM corrompue* recompenterent par l'impunité, c'est l'acte courageux du citoyen qui provoque l'action judiciaire contre les ennemis des institutions de l'État et la toi exige seulement de lui que, en garantie du <erieu< de l'accusation, il oOTre sa per<onne et <e< biens, et qu'il ait dans le jugement, un rote analogue a celui de la partie civile.

Si les partis potitiquet, au lieu de donner aimptement carrière aux ambitions personnelles et aux di<cuMion< académiques, repré<entaient véritablement te< <entine!te< avan' ceea d'un haut idéal politique, ils pourraient, par ce moyen, démasquer tM trahison. et punir les abus.

Et ce n'est pas tout; & l'accusation d'action populaire devrait, d apre< nous, correspondre te droit pour les citoyens d'obtenir, un jour, la révision des procet politiques et l'abrogation de la peine, lorsque l'opinion du paye ee serait modifiée & leur égard.

Mais, ici, les précautions devront être entremet ;c'e<t-adire qu'U faudra que le tentiment d'un nombre contiderable de personnes vienne démontrer que, véritablement, une infraction politique déterminée a ees<e d'être considérée comme telle par la grande majorité de< citoyens; sans cela, le caprice d'un petit nombre de partitan< pourrait, sinon interrompre, du moine troubler le cours de la justice en soulevant de dangereu<et agitations. La ou, comme en Italie, l'appel au peuple ne serait pae admit, le vœu populaire de voir cesser certainee peines encourues ea matière poHtique, pourrait être transmit aux Chambre*, et quand il aurait réuni un nombre déterminé d adhérents parmi les électeurs politique*, tO.OOO par ex.,

et obtenu le sunrage des deux tiers du Parlement, on de* vrait modtOer la loi, aprea un jugement de révision dM tribuMua ordintires, pour les condamnations relatives aux crimea politiques mixtes.

Ensuite, la Chambre ette-méme devrait examiner, tous les cinq ana, te< titres det critnc< politiques et !egiMrer sur leur qualité et sur leur extinction; en tous caa, il MBviendrait d'étendre & ta Chambre le droit de trace, qu'un men<onge conventionnel détone, en Italie, comme une pré' rogative royale, tandis qu'en rea)ite il e<t exercé par te Mtn!<tere.

De cette manière, le vote du pouvoir législatif, en se prononçant en faveur de< condamne< politiques, viendrait démontrer que le eentiment du pays, d'abord contraire t ce courant d'idée*, <'e<t modifié leur égard et alor. ce qui était crime politique cesse de t être. Ainsi la nation ne perd pat un <eut moment pour jouir du bénéfice de ce changement, et, en même temps, la punition qui sauvegarde les intérêts politique* dominants ne suscite ptu< la réaction qu'elle entralne naturellement, quand la peine apparatt immuable et perpétuelle.

15. ~~o<<t<MW. – Le motif pour lequel, dam la plupart des traitêt d'extradition, on a l'habitude, aujourd'hni, d'exclure les crimes politiques, comitte en ce que l'on con. tidêre que, par rapport & cet derniert. la nêceMitê de la détente generate de la <ociete contre le crime n'existe paa, la criminalité, dans ce cas, étant le plus souvent tout a fait conventionnelle et dépendant de la constitution intérieure et apeciate de chaque État.

Ainsi que l'observent BtOntMhti et Berner, si les idées démocratiques étaient répandue* au point que toute« tee natiom y modelassent leurs gouvernement*, il pourrait être de leur intérêt commun de réprimer les crime* politique* comme constituant des attentats contre la souveraineté et la liberté populaire; mais, jusqu'à présent, on peut dire

que chaque État reste dan< ton propre cercle, suivant du regard les événements qui se produisent dans les autres nations, poussé, tout au plus, par raison d'amnité, ver< celles qui ont la même terme de gouvernement, et qui sont, par conséquent, disposées a l'extradition réciproque. Pour notre part ayant proposé, comme unique peiné des erimineh politiques pur*, la ségrégation, moyennant l'exil, du milieu ou ils se trouvaient, noua croyons que le rait d'être déjà éloigné de ton propre pays et dan< t'impo~iNtité d'y retourner, e<t une condamnation tumBante} et, par conséquent, noua sommes contra!re< t l'extradition pour ce qui les concerne.

Mais il doit en être bien autrement pour les crime. qui n'ont que le manteau de la politique et qui <ont commis par les cr<m!net<-ne< ou par to< fous; car le danger qu'ttt présentent n'est certa!nement pas restreint aux limite. de l'ttat, mais il constitue une menace pour la <ociet< entière. Ici l'extradition doit être accordée apret un nouvel examen du proce<.

Le cat des crime< Mtr~ et deo crimea <*OMp~.M<~ commi. par det criminels par passion ou d'occasion, est dînèrent; car, alors, on a, véritablement, la violation d'un droit commun et d'un droit politique. Le critérium doit provenir du danger qu'offre le criminel, du manque de sens moral manifesté dans le crime. Si le sens moral est très faible, on doit accorder l'extradition, et la refuser dans le cas contraire.

D'ailleurs, quand il ne s'agit pas de criminets-ncs, aucun intérêt de défense commune ne légitime l'extradition.

CHAftTM H!

Moyens préventifs du crime politique. Prophylaxie économique.

Mais les lois répressives sont peu utiles aux individus, et moins encore aux populations; elles restent sans eu'et quand la nature des choses et l'opinion publique ne les <econdent 't pas c'est donc à préparer le terrain, pour que la machine de t'État fonctionne bien et que l'organisme politique ne se détraque pas, que doit a'employer l'homme d'état, bien plus qu'à combattre, parde<remede< violent*, les maux qui pourront se produire.

1. (~M~MMt <oc<a~. Or la question sociale, plus que toute autre, se dreue menaçante devant nous; et il n'y a guère lieu d'espérer, quoi qu'on en dite (1), qu'elle puisse être complètement rexotue en retpectant les formes politiques auxquelles elle est intimement liée.

On peut dire que tous les penseurs, depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, ont constaté le lien intime qui rattache la vie politique & la vie sociale; et, Aristote, le premier, remarquait que, d'une part, dans les démocraties, il faut empêcher qu'on ne dépouille les riches, et que, de l'autre, dans les oligarchies, il faut procurer le bien-être du peuple, en lui donnant surtout des emplois rétribués (t) Voir O'n.)x<, ~~) <'<~«<<t ~<«<'a, <'<< Tarin 1885.

et en panissant plus sévèrement les on!enses faites aux pauvret que cettcs des riches entre eux.

Nous, au contraire, nous ne faisons rien de cela; ta justice, partiale en Europe, ne frappe presque jamais le riche et sauvegarde mal le pauvre.

Chez nous, les fils des puissants vivent dans la mollesse et dans l'oisiveté, tandis que ceux des pauvre* t'endurcitsent au travail et acquièrent la force de te rebeller. Les institution. democratiquet, suivant de Tocqueville, <ont te< plus apte< a fonder un état eociat qui otTre une plus grande garantie de paix, parce que, ob<erve-t-it, dano un État démocratique, les pauvres <ont en petit nombre, et que tc< riches y cent peu puissants et ne jouissent d'aucun privit&ge.

Entre ces deux e<treme*, ajoute-t-il, se trouve la multitude, qui, sans être ni riche, ni pauvre, pOMede assez pour deoirer la conservation de t'ordretam exciter l'envie; c'est cette multitude qui, ennemie naturelle des mouvements violents, as<uro la stabitite du corps social dan< la société bourgeoise d'une grande partie de i Europe. 2..SM~~u(t/~ dMM&t~'e. Mai< aujourd hui le problème est beaucoup plus grave les réformes politiques ne sumsont plus désormais, parce que la classe ouvrière, grâce au progrès accompli, sera bientôt capable de marcher de pair avec la classe bourgeoise et même de la surpayer. Et, ainsi, il devient d'autant plus urgent de mettre fin l'antagonisme séculaire entre le capital et le travail. Présentement, en OMet, tandis que, d'un côté, le développement des grandes industries et la concurrence excessive rendent l'emploi des capitaux moins fructueux et poussent le capitaliste & se rattraper sur le salaire, de l'autre côté, les masses ouvrières, plus jalouses de leur propre indépendance, réclament leur part dans le profit, comme premier pas vers la complète émancipation du capital. Il en

résulte une grande inquiétude, au détriment de t'économie publique.

L'esclave antique, Instrument plutôt qu'homme, est devenu le précieux collaborateur d'aujourd'hui; au bras docile, mais inconscient, s'est substituée l'intelligence qui een.tupte le travail quand elle y trouve une juste compensation. L'entreprise capitaliste doit donc répondre aux juste. aspirations de la main d œuvre et l'élever par la participation au profit; elle agira ainsi dan< son propre intérêt, car c'est le meilleur moyen de préveuir les grèves et d'amener, par la communauté des intérêts, l'augmentation de la production.

En attendant, que l'on combatte le travail à forfait, car, en conduisant à un excès d'activité momentanée, H entraîne, par ta même, la diminution du travail régulier. !t donne occasion aux patrons d'employer plus de bras qu'ils n'en ont besoin, quand ils sont dans l'attente de travaux tout autres qu'assurés, parce qu'ils savent qu'ils ne courent aucun risque, puisqu'ils n'ont a payer que ce qui est fait. tt arrive, ainsi, que les ouvriers, imparfaitement occupés, ne reçoivent qu'une paye insuffisante.

tt y a peu de temps, Godin avait entrevu, dans son /&Mt<M~r~ une solution du connit entre le capital et le travail. Il s'était proposé de transformer son entreprise de fonderie en une association où les ouvriers deviendraient peu & peu entrepreneurs: dans ce but, il les obligea & acquérir une partie du capital moyennant des cotes de participation, de telle sorte que le capital de l'entrepreneur fût remplacé par celui des ouvriers. Le recrutement de ces derniers s'etTectue de manière que les meilleurs deviennent associés et remplissent les emplois les plus importants; et les associas travailleurs ont, seuls, le droit de s'ingérer dans l'entreprise sociale.

Les bénéuces nets, après prétévation de cotes destinées à des buts de prévoyance et d'éducation, sont partagés,

en proportion du montant des salaires payés aux ouvriers et des intérêts payés au capital; cette répartition varie luivant les diverses catégories d'ouvriers.

Et, pour assurer la prédominance au travail, une foi< le capital complet, les cotes souscrites en premier lieu doivent être amorties et remplacées par des cote* nouvet!e<, formées avec les epargnet des a«ocie< nouvellement entre* dan< l'établissement (<).

Les bon. )e<uhat< obtenua sont certainement du< aux enort" d'un homme supérieur: peut-être, comme le dit Rabbeno, ne peut-on trouver, chez tous )e< entreprenewrt, ni la volonté, ni la capacité nécessaires pour les obtenir; peut-être aussi la coparticipation t la propriété peut-elle devenir nuisible a l'ouvrier même, dan< les ca. où l'entreprise vient échouer; toutefoit, c'e<t un grand exemple t suivre, et les tentatives que l'on fera dan< ce sens méritent la plus haute approbation.

3. Coopération. – Parlant de cette nouvelle force de la civilisation économique, Wansittart Neale, en résume ain<i t'ouvre Mconde < Tout le monde sait que te< tempetea de ta mer peuvent être catmée< avec quelques barils d'huile répandue sur les nots; de même te< tempêtes sociales peuvent être calmées par l'huile <ociate de la <'oop~'a<MMt. C'e<t elle qui apaisera te< onde< furieu<e< qui menacent de submerger la civilisation

En effet, quand toutes les forces isolées, impuissantes séparément dans la lutte pour l'existence, s'uniront en un faisceau et trouveront dans cette union, non seulement un soutien pour leurs propres droits contre les plus forts, mais aussi t énergie et les moyens nécessaires pour s'en rendre indépendants, alors s'étabtira cet équilibre qui sera ta plus sare garantie de la paix sociale.

(!) RtMMM, f~ «X'~M <'M~'<t<<(-~ Jt /~0</Mt<OM< MUttt) )M9.

En Angleterre, la coopération a augmente le revenu annuel de* ouvrier* de plus de 9 mittiont de tterting*. Et les faita ont démontre combien e<t erroné le principe formut< par La~atte, <ou< la dénomination de M <~ fer du <a&t~ que cette augmentation du revenu de l'ouvrier doit nece<Mirement déprimer le salaire. L'accroiMement du re*venu augmente, au contraire, la capacité de rester à cette dépression. Même pendant te< grave< critee commerciatea subies par l'Angleterre, au cours de< dix dernière* années, les watairet, dans leur ensemble, retterent au«i e!eve< qu'ih l'étaient avant le progre< extraordinaire det année* <87H875. Et le progrès intellectuel réalisé par noe classes ouvrieret nous donne la con0ance qu'ellet 'ont muret pour cette transformation.

!t y a certainement de< diMcuite$, et dans le choix de< a«ocie<, et dan< celui dei directeurt; il y en a, surtout, pour reunir te< capitaux nece«aire< et obtenir le crédit; mait, & la formation du capital, pourront pourvoir et la prévoyance augmentée chez te< ouvriert, et au<$i te< societe< de consommation et de re<i<tance (<); quant au crédit, <t) f~uMtMe, pext~tre trop optimiste, a trtc~ le pr~et <)))v<nt polir proenrer te< e'pttaot nécetMtreo tn)t McMMt eoop<ftttvet

Uae blnqae ecntrale de tMTttt, ayant le monopole de t'émtMton det Mttett, pourrait facilement maintenir en circulation ponr 300 mtntont de thtteM tvee âne enodMe de 100 mililone, Ette «nMtt Htn't de qaot prêter, aux McMt&t coopératives, <00 m)M)ent de thntert qal ne lui tnrtkat rien eontt da tont. Les «Mt~t s'établiraient d'abord dans les dhtdctt qat t'y préteMtent le mieux par leur fenre~ d'tndattrte, la densité de la populatlon et les dispositions des oovr)cr*. 8acceMtvement, )t t'en fonderait d'<mtre< dtno toatee têt brMche< da travail et même dtm tc< compagnes. < un ce qni toncbe t'tndMtrie, avec 100 mttMont de thalera on fournirait )e eapltal Industriel )nd)tpenMb)e t 400.000 envrtert, et, avec te* hteret) Mnach t 6 Mtt 6 mt))<OM de thtter*,oa étendrait tM Mcnfttt* de )'<<xoctat(on< t tO.OOO eovr!er< avec leara ~mtMet. Les McteM* établiraient entre eU« des retattom de MXdttrtté et de eredtt qat teor tMarcratent âne grande aoMdite. Ainsi, M bont do qaelqae temp<, la nation, au Mca d'oOtt)'

leur activité en est le garant, d'autant plus si, pour répondre des Havau< dont elles auront l'entreprise, les sociétés de production acceptent ta proposition faite au récent Congres des Sociétés Coopératives, d'un dépôt de 2 s«f la valeur totale de< tr<v<'<x, CM bien une retenue de 15 tur la situation dee travaux ea coMr<.

Si les $ociM< coop<r<n!vc< de prodMpttoa n'arrivent pa. aux tr<nd« industries, elles auront, en tout ca<, )e champ libre dam tct petites (RàtBMO, o. c.): d< ptu<, )ad<mocfâtxatxm de t )ndu<trie. qu'amener* la <ub<t!tut)on de t'eteetricite t la vapeur, leur <0urn(tt le moyen d'étendre toujours davantage leur prodxctton.

Ces eHortt de coopération, transportés dans tetcampagaet, prépareront, peut-être, la solution de la question agraire, bien autrement grave, che< nous, que la question manufacturière. Rappetont que, en Amérique, bien qu'avec t'apparence et eou< forme d aModatioM religieuses coopérative*, il y a ptu< de 00 vi!tage< prospères, comme On~a, ~MMtMa~ ~c<Mt<MMy, etc., dan< te<que<)! on travaille en commun et ) l'on repartit te< bene<!ce< entre tou< les eopartic'pantt.

Certe<, chez nous, il reste beaucoup à faire pour rendre familière, dans nos campagne*, l'idée de l'association; toutefois, nous devons louer et encourager les cMai< que l'on tente, et t't pour répandre les bienfaits de la coopération noos citons titre d'honneur les Ca<MM~Mr<t~<~ qli, dans la Prusse Rhénane et dans la Haute'Itatie, s'emploient, avec d'excellents résultats, t délivrer, de l'usure, les populations agricoles, au moyen du crédit mutuel. << spectacle de etptttMttot et <'e't~)')er< )M*M)M, <ef*)t eaWff'oeMt tcmpos& d'ouvriers sapitallutes, grocp64 d*alpré4 le genre de leurs occupations. po~ d'oa~tart etptt~htM. t~e"p~ approuver te tfenM <t< des e<xaptttoo*. à L'~ttt B'<tar*)t qo't «am)Bef et A tppfoew t« ttttutt detMctét~t.et t tMfcef « eont~te po<f la t<cat)M d< M< fend* <nr<neé<. Cht~oMMmttne, têt «Trten fMevrtttcnt le M!ttr< habituel <tnt tt localité, <t <m boat de t'Mtco, le bAo6tee serait distribué comme dividende

Toutctbit, m~me dans les associations coopératives de production, il y a un danger, que Je< ouvriers, dan< leur propre intérêt, doivent éviter: c'e$t qu'effet ne viennentt dégénères, en prenant te< c<rtctete< de f'entreprjte <peculative, soit ea embauchant des ouvrier quand )e travail augmente, soit en limitant le nombre des associés, en a<tignant au capital la plui grande partie det benMcee. Dan< ce cas, comme disait La«atte, en quoi la condition générale de l'ouvrior est-elle ametior~e, a'it travaille pour une entreprise d'ouvWert au lieu de travailler pour une entreprise de bourgeoit? H n'en résulte que la dépravation, puisque, de cette manière, l'ouvrier vient t <e trouver contre l'ouvrier: la personne de t'entreprcneure~t changée, mai< la chose e<t restée.

En attendant, que H!tat favorise te< associations coopératives, en les an'ran<}bi«ant de toute< les chargea <tMate< qui entravent te< contratt en général, et en leur accordant, moyennant certaines garantie:, l'exécution de travaux et de services public., comme cela a déjà M expérimenté avec <ucce< en Italie (dam te< Romaines et danl le pays do Mantoue}, sous l'initiative de Ferri.

4. JFMnetM~ ck la c&MM pMt~ – Mai*, au-dessus de la question du salaire, au-de$$u< des efforts que t'Etat, les capitatietes et les ouvrier< eux-meme< peuvent faire pour résoudre le conflit entre le capital et le travail, il y a les maladies, la mort prématurée, la vieillesse et, entin, les accidenH du travail.

Or les in<titution< de bienfaisance y pourvoient mal; par exemple, le mécanisme des hôpitaux est trop dispendieux en France, on a calcul que chaque cu de maladie y revient A 900 franct, c'e<t-&-diro le quadruple de ce qu'il coûterait dans une société privée. D'autre part, la prévoyance n'est pas assez favorisée chez l'ouvrier; les caisses d'épargne et les cais$e< postales défendent mal les économies du pauvre contre ses propres tentations, ou même con-

tre ses caprices, et elles ne lui procurent aucun crédit une fois que le dépôt est épuisé.

Bien ptus, il y a des institutions, comme les monts-depiété, qui ont dénaturé leur esprit au point d'élever le taux de leurs prêt* a 9 '/< pour cent, comme a Paris, et, ailleurs, jusqu'& 14 p.

La on il y aurait une réelle utilité, ce serait dans te< institutions de crédit qu!, comme les Banques poputairea, <e <ont propo< avec les prêt* <ur l'honneur, de venir en aide à l'ouvrier honnête dan< la detretse; ma!< les formet bureaucratiques et la tendance aux groMe: <pecutat!on< ont éloigné toujour. davantage ces !n<t!tution< de ceux qu'ette< se proposaient de soulager, et ne leur ont pa< per*mio d'acquérir une véritable connaissance de !eure be<oin<. 5. ~oc~~ <~ <e<'<wr~ mutuel. Elles pourraient re«oudre une grande partie du problème de la prévoyance; déjà famHieres aux c!a«e< ouvr!ere<, elle. peuvent donner un prompt secours, proportionné au besoin du moment et assurer t'avenir a l'ouvrier prévoyant et économe. Baron calcule (<) que s! tous les ouvriera étaient mern*bres d'une société de <ecour< mutuel, avec une cotisation de 90 centime<, on verrait difparattre la mitére dans une proportion de <9/SO. En Angleterre, a la On de <890, il y avait M.~65 <ociété< de S. M. avec 7.<60.40< adhérentt, et un <bnd)t accumulé d'environ 600 mit!ion<.

Constituées en union des métiers, ces associations pourraient assurer, & l'ouvrier, la subsistance en cas de manque de travail; et déjà Motinari entrevoit la transformation des yv<t<~ ~OM et des syndicats professionnels actuels en Sociétés commerciales, ayant pour objet de répartir te travail, de protéger leurs clients contre les entreprises périlleuses et contre les accidents, et, moyennant un prélève (t) t< ~MM~~rttM~, <M causes « M< MMMM, ftW*.

ment sur le salaire, de placer leurs épargnes et de les assurer ewtt-memes contre te' maladies et contre la vieillesse. Mais nous sommes encore bien loin de cet ideat, qui sera peut-être l'avenir des grande* associations ouvrières nos Sociétés de S. M., qui semblent se répandre avec une consolante rapidité, ont ce défaut que, si elles protègent te«MOcie< contre les dommages qu'entrttnent les maladiet aiguët, eHe< doivent les abandonner, ou ritquer leur propre existence, quand ces matadiet ec prolongent au deta dM Hnt)tM ordinairea.

Pour parer cet inconvénient, elle. devraient t'attier aux Compagniu pour lei r~M~ MC~Mt~ et chercher a recueillir, pour les pen<<on< et les cas imprévu*, des cotisatiom <upp!ementaire<, en les portant au compte de chaque aMOc!e, en te< capitalisant et en procurant, en outre, t'as. eurance temporaire en cas de dece< «).

Les memet Societe< de S. M., renonçant au système de dividende que l'économie moderne combat, devront employer te< cotisations d épargne, recuei!)ief parmi les astocies, A facititer ) l'acquisition de maisons d habitation, ou a obtenir, pour lell associés, des condition< de faveur près dee <burni6Mur<, évitant ainsi ie< ri<que< qui peuvent dériver de la fondation de magasins particuliers et de mai. sons de vente.

6. &M'M~ww ~a<. Mais les efforts individuels et coitectifs ne suffisent pas, pour le moment, parce que nous voyons le manque d'équilibre économique s'accentuer toujours davantage or, nous ne doutons pas que i État ne doive intervenir, dans une certaine mesure, pour y pourvoir et il se trouve, pour cela, dans des conditions incon'testablement favorables.

L'État, en enet, représente la perpétuité, et par cela même il est le protecteur des êtres faibles, privés d'appui; tou. (U A. CjTt, y~ sociales <'oM«'M~W<'<M< Pari. tSM.

terois, il ne s'ensuit pas qu'il soit tenu de procurer le bien être universet. En donnant trop d'extension ata protection des faibles, la faiblesse, M tieo d'être l'exception dans la société humaine, devient h reg!e; puisque les tteuf dixième* des hommes sont inMrieurs, soit en force physique, soit en fortune, <oit en énergie de caractère, a un groupe d'etite. qui, par nature, par éducation, par tradition, par «et antecedentt per<onnet<, po«ede ce' avantages. Ajouton< que i'<Buvre de t'Ëtat e't bien loin d'être infaitlible toute. te< erreura de la politique, depuis les per<ecutiom contre les chretien<ju<qu't t'hquifition, an deipotitnte de Calvin et de Knox, A la St. Barthetefny, aux crime. de la Révolution, furent duea, non seulement & la pervenite des hofnme<t d'état, mais encore la persuasion, qu'it~ avaient de po«Mer le vrai abxotu et de devoir y cou* mettre te genre humain.

Et te< homme. d'Etat mode) nef, <aufqaetq')e< a;torieu<e< cteeptions, ne sont pas plus apteo que !eur<! predecet<eur< & Mi<ir et a répandre le vrai et le juste.

Ce <ont. pour la ptu< grande partie, dell hommes d'action leur cerveau <e refu<e a t'etude patiente et mtnutieu<e; ou, pis encore, ce sont de< homme. de parti, et, comme tels, empêchés par des tiens dont ils peuvent rarement s'affranchira.

Et les Parlements ne semblent pas en voie de s'opposer aux errements des hommes d'État: Janson, de la société Britannique de Législation, a observé que, de ~936 & <87<, le Parlement anglais vota <8.<60 mesures tegistatives, dont les quatre cinquièmes furent en tout, ou en partie, abrogées~ Spencer catcute que, dans les trois soutes années <870, 1871 et <871, on a modifié ou abrogé complètement 35M fois antérieures.

(1) ~mM.BMOt.'M. A<t ~)M<«u<t oMff~M aM XIX <<A' Ptht !M<.

De <87$ t <M7, te Parlement ang!at< vota M me<we< Mgh)ative$ avec caractère <ociatt<te; et matgre tout eeta~ plus importante des quctfttone qui s'agitent en Angteterre, t trtandUme, x pas obtenu une eomptete aotMtion. Une des causes e<t peut-être que, en gênera!, et plus encore dan< le milieu parlementaire, )e< reformateuro de génie sont rare< et, tOavent, per<ecutet et tourne< en dérition nout'memet nou< sommes temoint que dee intelli~ence< <aper!eMre<, comme celles de B!omarctt ou de G)adttone, ont ta imaginer de v«te< pt<m de r4<orme< et tenter de !e< mettre à execut!on, et qu'ils ont rencontré t oppo-< <H!on la ptu< acharnée, de la part mime de teurs par- tisans.

Le ten)p< rendra justice au grand homme d'état anglais, qui avec )'/r<<A land pMrcA<M< MM avait proposé le rachat de< terres irtanda!<e< pour !e< louer aux /hnMer~ te<quett en seraient devenut propriétaires en effectuant le payement de< annuite< pendant 49 anx.

Ce n'était pa. l'eulement !t un acte de grande politique, e'etatt, au fond, un acte de justice, une réparation dei dommage. ean<e< aux trtandai< par les con<!<cation< de Henri VIII, d'Rtiaabeth, de Cromwel et de Guillaume ttt; et eependant ce projet de réforme tomba avec celui qui en avait pris l'initiative et qui ne fut jamais <! grand que ce jour-ta. Pourtant, l'Angleterre avait suivi, dans l'Inde, une poHtiqMe bien d!ererente, et elle n'eut pas lieu de s'en repentfr: ta, par une série de lois pte!ne< de eageMe, elle chercha t faire passer la propWete, de< ma!n< de< propf!etaire. dans ceUe< dn malheureux ryoM~ qui la fécondait tan< profit et qui, maintenant, e'afFecHonne à <a terre et ta cultive mieux, pour accroltre les revenu. dont il est tout a jouir ~).

(t) tx t<tXM*tx, A't.)~MK Orient t< la c<p«tM««~ moderne. (Bevoe MtfBtMqtx'. < ja))t tM8~.

Cela nous prouve que toutea cet reformea, que notre <oci6t6 croit irreatieabtet, 0$ le <ont réellement pu, et qud certaint droits que l'on regarde comme abtotut et intaogibtee, peuvent <ubir de< amoindrissements pour l'avantage de tout.

Ainsi, que de votume< n'a-t-on pas enta«e< contre !e< collectivistes Et, cependant, ne pourrait-il pa. ee faire que les vieilles idées, dont noua <om<ne< imbus, n etend)«eht un voile qui noua empêchAt de voir ce que teur* theoriet ont de bon? Pourquoi ne pourrait-on pa<, comme «&MM<t~«~ leur faire la propotition emi<e par Donnât < ChoitiMCt un dittrict a evangeti<er; e<po<ez-y vos doctrines: <i voua réussissez t convaincre un nombre <um<ant de citoyens et à justifier leurt adhe'iont, demandez la concession d'un lot de terre< dan< quelque colonie pour y faire voa experience* en pleine tiberte? t

Les ptu< grandt intérett de l'humanité, a écrit StuartMiH, demandent, aujourdhui, que toute* te< experiencea économiques que t'en veut faire volontairement soient autori<ee<; <i t'experience ne donne pa. le re<uttat etpere, on ne pourra pa<, du moin<, reprocher aux ctaMCt dominante< de l'avoir combattue dan< leur tnteret particulier; si elle reu«it, ce sera t ce< memea cta«e< a voir < H leur convient, pour leur propre conservation, de t'accepter 7. Programme «x' tt faut d'ai)teur< reconnaltre que le temps, tandu qu'il diminue graduellement te< deOance< d'une partie det contervateurt, réduit a néant un grand nombre d'utopie* et rend toujours ptu< pratiquet te< programmes meme< des parti. avance*.

Quetque* propositions socialistes sont déjà entreea dans la législation, nous le verront p!u< loin la protection du travail de< enfantt, le repoa hebdomadaire, la surveillance des fabriques, la garantie des ouvriers contre les inJbrtunes, la liberté de< grèves, t'aMistance médicale gratuite, la protection des <ociete< coopérative~ tout cela a été ac-

cepté par têt gouvernements te< ptu< eiviti<e< d'Europe, tandi. que pertonne, ou presque personne, ne conteste deaormaia ce droit au travail, pour les vatide*, et a un entretien taChant, pour te< invalides, qui elt le dogme tondamentat de t'evangite socialiste.

A leur tour, voie! que te< socialistes d'Allemagne, réunit récemment t ErfUrt, <pre< te< votet pour lei revendiMtioM h<bitueHe< de caractère politique et international, du <uCrage univer<et, de t'indemni~ aux députer de t'election directe aux charges pubtique<ett la magistrature, de l'arbitrage en <ub<t<tut!on de la guerre, de l'abolition des trmëM permanentes, etc., pr6eitent les reformet économiques cereMect par eux, avec t'tmpot progressif sur la rente et sur te< <ucceM!on<, avec l'abolition de< !mpot< dtrMtt, avec t« to!< protectrice. des ouvriers, y comprit tt limitation dM h$urM de travail, et que, curieux tymptome des temps, it< proposent eux-meme* de contier entièrement t t'Ëtat le monopole de* assurances ouvrières, sous le controte det corporation. ouvrières.

Aucune de ce< demandes ne <ort det limites d une application possible, ou, du moins, d'une ditcuMion acceptable de la part de ceux auxquels la nation conCe <e< ptu< grave* intereK, ainsi que le soin d'equitibrer les atpiration~ des diMerente* ctaMe* sociales. Que <! les Parlementa continuent & <e perdre dan< de creuses ditcuMiont potitiquet, pourquoi ne pourrait-on pa. tenter l'expérience d'une ChamEoonomigue telle qu'elle est proposée précisément par te< <ociat)tte<? Cette inttitution apporterait peut-être un remède aux maux cau<é< par le partementarUme en tout cas, elle aérait d'une ptu< grande utilité que la tterite <eparation en C~t~~ haute et en Chambre ~M~ te<quette< <e neutralisent mutuellement. et font de ta vie politique une arène eu < engagent, le ptu< <ouvent, de< luttes absolument aterite*.

Cette <~ow~ ~ofM<~ parallèle à ht Chambre poli- tique, ehte a un ire< large suffrage, devrait être formée par de< élections profe«!onneKe< émanant de) <ynd!cata retpecH~, de manière t a«nrer une ttnc~re représenta- tion des producteurs et de. <Mva!HeuM de tootet les eatégories.

Deni< (<) voudrait que cette chambre, qu'il appellerait Gt<tM~ du travail, fut divisée en deux grandes Mcttohf: &t ~<*<<oM ~t~r~ <pMw; qui ~occuper~tt de t'agr!" culture, des industries mMn~ctoWeret et apptiqueet, de l'alimentation, de< tr«t<p«rt<, de< be<ux.wrt< et de pe" da~ogic; et la ~ep<~ dea cofHMWfM d<n< !e re«or< de laquelle 8e trouveratent !< <tttXt<que, t'««!<<at)ee pubtiqMC, le commerce, les travaux pub!!cf, )e< Hnaneew, te*. rapporta du capital et du travail, t'eetetgnement, la )eg~ lation, t'adm!nxtration, t'hy~eoe.

Maton (<) voudrait qe'on y ajoutât une <«'<XoM op~<<M~o<'<a~ qui aurait dan< <e< attnbut!on<: le crédit aux <oc!ete< ouvrlêres, l'administration directe ow deKguee Jet m!ne<, des trnnaporta, des manutacturet de t'Ëtat, du commerce de< ~rtM< et, en générât, ) l'organisation dM Ira. vail collectif dans t'admtn!<trat!en de< <erwice< pubt)ca< De ptu<, t cette <ect!on reviendraient les encouragemenia aux inventions et déc0u~erte< et la direction de< a«urance< et de t'aaatttance publique.

La même d<v<<ton devrait entatte être introduite dana organiMtion eommuiale, bien entendu, dan< ta commune cantonatMe, e*e<t-t-dtre, eompo<ee de manière à comporter une vie politique, artistique et économique aMe< devetoppee.

Parmi te< <er<r{cet de cette Commune agrandie seraient comprît, entre autre<: !acon<truct!on de ma<<oa< modéler, (t) C~H thcr<m, <i~a<t<<a«<Mt r~Mfat<t< <M <f0te<

«) MtM)t, f~ <oc<a«<tM <H«!ef, tMO.

la con<t!tutton d'indu<trie< mnntcipatet de re<erve a mettre en activité, en cas de greve<, au benence de< ouvriera etaMt< depuis plus d'un an dana fa Commune; l'approvisionnement de blé a céder t un prix raisonnable; boutangerie< et boucheriet munidpatet detUneet e'xiout t t'app) ovtttonnement des ettb))«ement< Communaux (hep)taui!, a<!)et, eco!e<); institution de bureaux de change, pour recevoir et mettre en vente des produits Mtar!ee, moyennant un modique droit de dépôt et de vente, etc. De ptu<, t'a«!<tance pour les maladies et pour la vieillesse devrait être réglée avec le concourt de t État de manière que t'existence de tous les Incapables au travail fat aMuree dans la meotre des reMOurce< communct. On ajouterait & cela, l'adoption de tous te< eratant. abandonnet on exposés, et la fondation, danx ce but, d'etabtiMementa <peciau<, de< refectoirf de Mcours, des atite* nocturnes, et, en outre, un service me'dtcat et pharmaceutique ({ratait pour les indigentt, tari~ modere< pour les autres.

Pour ce qui concerné les rapportt contentieux entre te< citoyens, on devrait instituer de< arbitres eiu< au tuOTrage universel, pour juger gratuitement sur toutes te« conte<tation. civiles et commerciales. A cet arbitre< seraient adjoints les conxeit* des p~M<<'AoMM« pour les que«ion< entre capital et travail. (V. p~M M~

EnSn, l'instruction publique comprendrait t'imtruction génerate pour tout te< enfant, avec bifurcation, pour ceux qui t'adonnent a des profeMions spéciales, jusqu'au degré d'instruction dépendant de t État; refectiona dana t'ecote, <burniture< gratuitet, bataitîon«cota!re<; création. d'ecotea d'apprenti«age comme complément des ecote:-omcine< et ptacee< <ou< le contrôte de la délégation générale dct corporation< ouvrieret.

8. ~MCCM~M. – Mais, tout en .t'en tenant aux lois exi<tante<, it y a, en ette<, relativement t la repartition équi-

tabte dc< richeBfCt, de< empechementa auxquels le gouver* nement peut et doit remédier.

Ainli et est-il des <ucce«ioa< il ne <u0tt pa<, en effet, d'avoir aboli (et toraqu'on le Ot cet* parut d'une audace extrême) te< majorât* et la mainmorte; il ne <u0!t pa<, comme on le propose, d'élargir la liberté de tester, en étendant la part dxponibte pour augmenter, chez te< Btt, l'activité et l'initiative per<onneHe<; c'est l'institution même qu'on attaque, et non <an< raison, comme un facteur de l'inégale répartition de la richeMe.

LaMaHe l'appelle un règlement arbitraire fait par ta societe, parce que, aujourd'hui, personne ne peut croire que la volonté du testateur continue à vivre dan< l'héritier, ce qui équivaudrait & atnrmer le dogme de l'immortalité (~). Tant qu'il concourt A cimenter les tient de la famille, qui est le noyau de la eocieté, le droit de tetter peut être défendu et maintenu; mai< quand it aboutit, tp~ciatement en vertu de la succession légitime, & mettre en possession d'une fortune imprévue, et souvent imméritée, de< per<onnc< dont le <cut titre a cet héritage consiste dans les liens d'une parenté éloignée, que l'ttat intervienne en le supprimant au bénéHce des classes pauvres.

C'e<t ainsi que, en Ru«ie, tout héritage non direct de père & Htt, et do femme & mari, est dévolu A t'~tat. En France, tc< députét Giard, Maret, Laguerre et Révitton présentaient, an moil de juin 1884, une proposition de loi, par laquelle on aurait <upprimé t'héritage ab <M<M<o<o entre parents au detà du quatrième degré, et on aurait frappé te< eueceMiont (Iauf cette~ au-deesout de M.OOO franc< deatiné$ & deux enfant. ou plus) d'une retenue progressive de i a 50 p. ~/o. Le< re<BOurce< provenant de cel di<po<itiona auraient de être partagées entre t'Etat et tetCommunea, dana (t) Voir Wuu~ceTT C., c«a t e~r< <<< P. t<'<«~ MitM tMC.

le but de subventionner les caisses de mutualité nationale et de diminuer les impôts.

Et déjà la proposition Giard avait été précédée, en mars <8M, d'une autre plus modérée, présentée par Couturier et par quatre-vingts autres députa, qui demandaient l'institution d'une caisse de dotation pour les enfants abandonnés et la suppression de t hérédité au deli du 6' degré. André God!n, le ce!ebre fondateur du famitMtére de Guise, demande, non paf un Impôt quelconque sur <e< <ucM<<!on<, mah la mise en pratique de ce qu'il appelle t'AA~<<t~ de <<.

< Lorsque, dit-il (<), les hommes feront abstraction de leurs <entiment< egoï<te<, it reconnattront que l'intervention de la nature et de t't!tat est pour ptux de moitié dans la création de la riche<$e, particulièrement dans celle dc. grande: tbrtunet; it< admettront facilement que, & ce titre, t'Ëtat a droit au motn<& M dans le partage de ces for. tunes, au moment ou la mort vient en dessaisir leurs po<)te«eur<, et que, dans le cas où, de son vivant, le propriétaire sans héritier direct n'a pris aucune disposition testamentaire, it n'est pas de plus légitime héritier que t'Ëtat tui-méme, puisque celui-ci hérite au nom et au bé. néQce de la société tout entière.

t Quel que soit le degré de parenté qui arrive & l'héritage, même le degré direct entre père, mère et enfants, les bénéficiaires sont toujours en présence de ce fait que la nature et t'Ëtat ont été partie intervenantes pour aider leurs travaux. A ce titre, it est donc légitime que t État retrouve, au moment de ta transmission de la propriété, t'équivatence de ses dépenses et de ce qu'il a concouru & produire, et cela en progression de l'étendue des fortunes f. –

(t) N~pKM~M~ <tM trarail et la t'~onoc ;M~<'MMH<<'<)'<

Mais ce droit d'héritage ne doit pas atteindre te pécule de* parent* pauvre*; il doit prendre peu lur te* petite* fortunes, davantage *ur les <~rtune* moyenne*, et la moitié ~u moins des grande* fortune*, de manière établir une echette graduée qui tra!t de 1 pour les herhaget <udeMu< de deux mitte francs, jutqu't CO pour les héritagea au dessus de cinq tn!tt<OM de francs.

On arriverait aia<i & den< milliards et dem! de recettes. Le projet Barodet, pr~ente a ta Chambre française au moi< de janvier <890, tout en re<pectant la liberté de di<poser des bien. par testament, renfermait te< propo<itio« <uivant«

SuppreMion de l'héritage en ligne cottatérate. Retour t t'~tat de toutes les successions ab ~n<M<o<o. – Cession, moyennant de< payement. annuels, accessibles aux pauvrea ~mi!tef de cultivateurs et d'ouvriers, de* immeubles provenant de ces successions et de la ptu* grande partie dei biens nationaux et communaux, avec obligation de les occuper, de les cultiver et d'en tirer tous les ptu* grand* avantages po**ib!e<, avec la faculté de les atiener aux m<mes condition*.

Cette obligation serait également imposée aux collatéraux et aux étrangers pour les bien* A eux transmis par testament ou par donation.

Que si l'on regardait ces propositions comme trop radicales, en voici d'autre* qui ne viennent certainement pas d'un révolutionnaire: Btuntschti propose les réformes suivantes, éminemment sages et con*ervattice*, à la taxe sur te* héritage*.

t. Sur la part d'un fils, l'unité politique (p. ex. la municipalité) devra percevoir <0" jusque tM.OOO fraac*: *i t'ttéritage dépasse 600.000 francs, t'Ëtat aura droit a la part d'un Bt*.

H. Si le patrimoine va aux ascendants, ou a de* fréres et soeurs, la municipalité devra recevoir 50 ou <0 pour cent,

seton que ta part de t'Mritier sera inM< ieure ou supérieure a 60.000 francs. Si cette~i dépasse «O.OOO francs, t'État aura dix pour cent de ce surplus.

M!. Si te' heritiera sont cousins ou onctes, la mwnicipalité aura droit a <0 du patrimoine lorsque celui-ci d<pMMM «.000 franct et t <0~ du turptu* au.deM« de 60.000 fMnct; <u de)t de «O.OOO franco t't!tat aura droit 60.000 franc*; au delà de tlO.OOO francs, 1'0,iit aura droit t W/.de t'excédant.

IV. Si <e< heriHert du défunt detceadent seulement de< meme< biMteub, la part de la ville doit être de M t partir de «.000 ~ranc< et de 30 a partir de 60.000 fratca; <i le patrimoine depaMe «0.<WO france, 30 de t'excédant iront t l'État.

V. Si le défunt n'a pat de parents qui descendent de bisaïeule commune, le patrimoine reviendra a la municipalité tonquit sera inférieur t 60.000 franc<; au dett de ceMe valeur, le <urptus devra revenir a t État. VI. L'époux «urvivant recevra et intérêt viager de la part échue a la ville ou a t État.

A notre tour, nout croyon* qu'on pourrait adopter un système qui rendit imposeib)e )a concentration de richoMe* exagérées dan< une leule <amitte, qui conMrvdt te< petite patrimoines, et restreignant le nombre de$ ayant< droit a l'héritage, f!t di$parattre la cause de ces crimes, tout autre que rarel, commit a t occation de <ucce«ion$, et dont l'histoire noua donne des exemptée fameux, dans l'époque de la Rome impériale, alors que te< femmet hâtaient leur veuvage au moyen des po!<on<, et <ou< Louis XtV, quand on avait recourt & ce qu'on appelait te< potM~M de <MC<MMt.

Oan~ ce but on pourrait diviser les héritages en cinq catégories les très ands, te< a;randt, les moyens, les petits et les tout petits, a déterminer suivant leur montant. Lais.sant les tout petits exempts de tout impôt, et n'imposant que de très peu los petits, on devrait frapper les autres

suivant une échelle progressive, de la moyenne de 10 t 80 exclure de t'heritage, comme en Russie, les parents éteignes et les étrangers, et annuler les donations, sauf celles qui seraient faites en faveur d'ceuvres philanthropiques.

Nom sommes convaincus que nos propo'itiom terafent d'une grande utilité pour faire duparattre les tnju<te< et excessives inégalités sociales, sans détruire pour cela le développement et t'an!rmat!on de la valeur et de t'act!vM individuelles.

9. ~y~M< tributaire. Puisque les impôts au«! sont un instrument de n!vettement, t'Ëtat doit t'en servir pour dégrever les cta<~e< pauvret, impotéet dans une mesure évidemment di<proport!onnee aux moyens dont elles dxpotent; il e<'t juste, d'ailleurs, que ceux qui ont davantage contribuent dans une plus grande proportion au maintien de tout cet organisme de protection et de garantie que t'État entretient, au prix d'immcnMB <acri<!cef, pour t'avantage commun.

Toutefois, cela doit se faire de telle <orte que le développement générât de la riche«e n'en soit pa< trouble. Et c'est là qu'aboutiraient, tre< probablement, certaines propositions qui <e renouvettentjonrnettement, comme l'impôt progre«if, juste en théorie, et, dan< certaines limites, possible aussi en pratique, mais qui poussé & l'excès, tarirait tes sources de l'économie publique, ou la connseation de la rente foncière, regardée, par Henry George(t), comme l'unique 'solution de la question sociale, ou l'expropriation des propriétaires de fonds, comme le demande Baron, et la répartition gratuite de ces mêmes fonds, dans des limites qui permettent & chacun une jouissance légitime, sans préjudice de ses semblables.

(t) /t~<'<'< << p<tMt;ff<<

'?; /<<'H<* «x'ff!~ C«M<t'< ~«p~'Xw. PMtt, A)Mn.

Cet rdtormes apporteraient, M moins pour le moment, un trouble trop profond dans t'etat économique, c'est pour. quoi, fussent-elles excellentes en ettes-memes, d'après ce que nous avons dit sur la neceMite de réformes tente* et adaptées aux temps, pour ne point <e heurter de front avec le misonèisme, ettes ne pourraient recevoir une application immédiate.

Mais tes réarmes A introduire dans tes tystèmes actuetlement en vigueur ne teraient pas, pour cela, peu nombreuses; citent leulement les <uivante<: augmentation proportionnette de t'impot <ur la richeMe mobitiaire, t partir d'un chinre de capital détermine; <uppre«!on dan< te< octreit des article* rotatif aux denreet de première necetsité et exemption de droit. d'entrée pour ie< <oc!ete< coo' perative< de consommation, au moins A leurs débute; tub<titution de< impôts les ptujt tourdt, qui grèvent le petit commerce, par d'autres, dan< le genre, par ex., de celui qui a été adopté & Paris, <ur la proposition de Guyot, et qui consiste en un tant pour mille sur la valeur marchande des terrains construits ou de construction et de tout te$ établissements particuliers; enfin, taxes sur les alcools, grâce auxquelles on obtiendrait un résultat éminemment hygiénique, en même temps qu'elles seraient un moyen de prévenir les révoltes.

10. Protection du travail. En attendant, il importe que t'ÉMt, auquel incombe la protection de la santé et de ta vie des citoyens, se préoccupe de veiller à ce que la spéculation excessive des industriels et des cntr<:pt'cnct))s ne mette pas en périt l'existence ou la santé de ceux qu'ils emploient, apportant des règlements très sévères relativement aux industries dangereuses, ou qui demandent des fatigues excessives, aux dangers des constructions; assujettissant à des inspections les chaudières à vapeur, les transmissions des machines; imposant une certaine cubature

dans les ateliers, peur l'aération etc., et, surtout, réglementant le travail des enfants.

Désormais, en Europe, un pays «ut n'a pas réglé d'une maniéM générale le travail des enfants dans les manufactures c'est la Belgique, qui < est bornée a défendre d'employer les enhntt <u-deMOU< de dit M< dtn< les mines. Ici encore, cependant, te< réformes devraient procéder graduellement; M<r<, tu!-meme, pretere le court pro~ret<if de la législation anglaise à la méthode révolutionnaire adoptée par la France en < 848; et cela est digne de remarque. En Angleterre, dit-il, on mit d'abord de< re$trictions sur le travail des enfants, pui< <ur celui de< femmes et, enfin, sur le travail de< homme<; ettet furent d'abord introduites dans une industrie, puis dans une autre, puis dans une troisième, et on alla ainsi en avant pendant de longues années, sans aucune déclaration de principes. En France, au contraire, la toi sur les <i heures de travail fut introduite comme principe générât dans tout le pays e) pour toutes les branches de production a la fois. Et quel en fut le résultat? En Angleterre, le gain a été constant; en France, non.

Or, si l'on interdisait le travail, dans les usines, aux enfants au-dessous de ans, si on limitait le travail des adolescents de <9 a i6 ans, et si l'on défendait le travail nocturne pour les ouvrières mineures, avec repos obligatoire, le dimanche, pour les enfants et les femmes, la loi remplirait son devoir sans <aire violence & la nature des choses et au droit individuel.

Pour ce qui regarde les adultes, le droit consiste dans la liberté de pouvoir disposer de leurs forces et de leur temps, sous la seule réserve de ne point téscr les autres; autrement, l'État devrait indemniser l'ouvrier des salaires qu'il lui ferait perdre. Et nous no partons point des dinicuttés qu'il y aurait fixcr un horaire unique pour les différentes industries.

Et cela soit dit <ut<i pour ceux qui voudraient qu'on ettbttt une !egi<!ation internationate commune pour la protection des ouvriers; i!< oublient que la pOMfbitite d'avoir un prolongement dan< les heures de travail constitue la ressource des popu!ation< pauvret, comme en Belgique, en Italie et, partiellement, en Allemagne, et, a plus forte raison, dM< )e< !ndet; autrement elles ne pourraient ptu< soutenir la concurrence avec les peuples riches, comme l'Angleterre et te< Éttt<-Un!< (LMOY-PtAumu, op, cit.). Rien de ptu< dangereux que l'ingérence de l'ttat )& ou l'on doit seulement Imposer le respect des contrats, dea libertés et des responsabilitéa personnelles il en e<t de même pour les <ar~ o~cMjB M~r~ preconhet par quelques etprit< theoriquet; lellrl inconvénient* t'emportent certainement de beaucoup tur !e< quelques avantage* qu'ils offrent, parce que les ouvriers <!n<«ent par con«dorer comme de< «oustraet!on<, a leur désavantage, tous )e< rabais qu'Ht doivent <ub!r par suite de la concurrence; et ils s'en irritent.

L'institution de bureaux de placement municipaux, réa- lisée a Paris avec ta Bourse du travail, présenterait ie< mêmes danger*, car si t idée d'un lieu de réunion pour les contrats du travail est bonne et les grandes ville. indu<trie!te< devraient concourir à <a création l'administration et la réglementation de ces Bouract doivent être laissées complétement A l'initiative des associations ouvrières ou philanthropiques, san< que les municipalités ou !T!tat n'y interviennent en rien; car leur intervention ne pourrait que susciter des mécontentements et des désordres. 11. ~'<M~Mr<Mtce de l'État, Nous ne croyons pas, pour ce)a, que t'État ne doive pas pourvoir & d'autres formes de protection dc6travaiiteurs;car, là où pr~vaknt encore t'incuric et t imprévoyance. t'iStat, pour prévenir te socialisme de )a place, doit faire, lui aussi, du socialisme bien entendu, en facilitant, avant tout, et, au besoin, cn impo-

<ant t assurance; c'est elle qu!, comme l'a écrit Sch<n!e (<), délivrera les masses ouvrières de l'esclavage de l'imprévoyance, de même que l'instruction obligatoire les a detivrées de l'esclavage de l'ignorance.

Les économistes ont beau dire que l'on doit laisser aux travtt)!eu« eux-meme< le mérite de t'eHbrt pour leur propre émancipation, il e<t certain que, << prévoyant* qu'ttt puis<ent être, ils doivent tirer uniquement de leur salaire te< moyens pour pourvOr a leur avenir; or ce salaire n'est pas toujours tuperieur au minimum nécessaire A leur ex!<tence, et, de p)u<, il n'est constant ni pour ta quantité, ni pour la durée.

L'ouvre incontestablement utile de< tocieteo d'aMurance ne serait pas elle-mêmo euMtante, parce que te< ouvriers, dan< leur generaHté, ne sont pas en état de participer aux bienfaits qu'ette* procurent; de <orte que tËtat, a qwi revient ta protection de< mtérét$ de ceux qui ne peuvent les défendre parcux-memet, a le devoir de pourvoir autrement & leur ax~-utance contre tc< dangen de t'avenir. ki, le concoura de t'Ëtat représente une transformation ra)ionnette et opportune de la charité tégate, ou même un subside donné directement a l'industrie, quand celle-ci ne «e trouve pas en état de supporter ses propres charges. L'État H'accorde-t-it pas des primes d'exportation et n'étahHt-it pas des droits protecteurs de l'industrie nntionate? (2).

Hn Allemagne, ou les études relatives & cette question ont reçu une vive impulsion de la puissante initiative de Uismarck, Arcndt (3) proposait préc~étncnt une a~sorance générate de tous les citoyens contre les maladies, t'inca()) ~~«<t~)M'xn~ .<<w~tt«, tMO-t~O.

(t) Vot)' Mfxot.t U., /f«~«r<'<~<M <<<« c~t'c< ~c<w<'M<< ttotoa tM<

(~ ~M!tttT,Mt~Mjf<<M<ff')'.t<<«' (~)</ ~<')'.<f<t<'<«~<«<t~')p. ttfr, )Mt. V. )e même, OK /ï<c~tt<)'«'<'<'<c/«'r«'f~, t-eipz)~. t88).

pacité au trahit, quette qu'en fat la cause, et la vieillesse, en prétevant la prime d'assurance au moyen d'un impôt sur le revenu, perçu suivant let méthodes des contrihuttons directes, et qu'on devrait appuyer avec d'autres ressources de t'État, dans le cas oo il serait insutnsant pour les bo.soins de t'aMurance.

Maix ce projet, au fond, était mo<n< une aMurancc qu'une forme d'aMittance publique, laquelle grevait une partie de< citoyen* qui n'en auraient jamais retiré aucun avantage; de plus, elle aurait donne lieu aux appreciationt )e< p)u< divcr<e< et )e< ptu< arbitraires, surtout en ce qui concerne tex motif. du manque de travail ne re<uttant pa< de eau* M< d'<mpu!Manco phy<tque Individuelle (<).

tt est donc m;ce$eatre que le champ de aMUtnncc to!t restreint, pour ce qui <e rapporte & la suspension du travail, aux ca< de véritable tnfortune et aux ctaMcs qui y sont plus directement e~powee* sans pouvoir s'en défendre; et puisque, étant donné l'organiaation actuelle de< mdu<'trie<, c'e<t l'entrepreneur qui détermine les conditions du travail et retire le bénéfice de l'entreprise, c'e~t fur lui que devra pe<er )a charge de garantir ses propres ouvr!cr< contre te< dommagea qu'ils peuvent éprouver en lui prêtant leur ceuvre; de même en devrait-!) eue du propriétaire roncier retativement aux ouvriers agricoles. On dit que les patrons chercheront une compensation <ur le salaire; mait, <i cela arrivait, la hbcrté accordée aux grèves <era un moyen pour empêcher le fataire de de<cendre au-deMou< de certaine. timites, que t'humanité, en tout cas, devrait imposer, alors que les lois économique< du travail seraient in<uNMnte< pour ie< nxer. Quant aux moyem de rendre cfncace l'obligation de taseurance, nous en avons un exemple dans la Loi allemande de ~884; elle constitue organes de i assurance les OMOCM. (1) Vot)'a*mtMt, ~o ~<«<oM<<CMr<t<of~. ~MOpet~MMoy~a. t'Jntt) )Mt.

tK~M pro/Mowt~M – espèce de <ociM< mutuelles, avec personnalité juridique formées de< entrepreneurs pour lesquels existe l'obligation de l'assurance, et celle-ci a'6tend & tous les ouvriers dont la paye ne dépasse pa. 1000 marcs par an.

Les controverses éventuet)e< regardant te< indemnités aux blessés, aux incapables, le travail et les pen<!on< aux veuves et aux enfauts det défunt*, <outt)*a)te$ aux juges ordinaires, <ont remi<«, dans un but de concorde entre le capital et le travaH, a un tribunal d arbitrage, a !a formai ion duquel concourent, outre le Gouvernement, pour une pet!te part, les entrepreneur. et les ouvriers, tauf appel au Bureau impériat d'aMurance, auquel e<t confiée la <urve)tlance de toutes les associations.

Cependant, là où n'existe pas, comme en Allemagne, une forte organisation industrielle, il suffira d'imposer aux patrons de fabriques, et tout d'abord, lt t'Ëtat, pour ceux qui sont sous sa dépendance t'assuranccde leurs ouvriers, pour tous les cas d'infortune, prés d'une Caisse Nationale de prévoyance, qui admette l'assurance mixte, ou même prés de sociétés privées, menaçant, en cas d'infraction, de peines trés-séveres, avec obligation de réparer les dommages, le tout sanctionné par une toi spéciate qui détermine la responsabilité des entrepreneurs dans les cas d'infortunes,

<9. Loi ~M~* accM<~t~. A notre époqoc, où les grandes industries tendent toujours a prendre un plus grand développement, une toi sur les accidents est une mesure urgente, qu'elle soit combinée avec l'assurance obligatoire, dans le cas ou l'entrepreneur viendrait & y contrevenir, ou qu'elle soit établie seule, pour pousser les entrepreneurs & l'assurance volontaire et pour garantir, en tout cas, l'ou. vrier contre les désastres du travail.

Une loi de répression, quand elle est établie sur la base positive de la réparation du dommage souffert, doit être

acceptée, tant que le mai existe et qu'on ne peut pas, ou qu'on ne veut pas y remédier autrement.

Et qu'on ne due pas que la législation commune suNt pour cela; car, tout d'abord, le véritable progrés tégistatif consiste a spécialiser les principe* juridiques, en les appliquant aux diverses manifestations de la vie sociale; ensuite, parce que, en prenant le cas spécial des accidents, la responsabilité passe par tant de décret et le système de la preuve a besoin de tant de fnodi<!cation<, que la loi genérale n'y pourrait euMre.

Et relativement à la preuve, précisément, on sait que, a la Chambre italienne, un projet de toi sur les accidents fut rejeté, comme déjà, auparavant, cela était arrive au Sénat français, parce qu'on y avait établi la présomption de culpabilité a la charge des entrepreneurs ou des propriétaires, sauf preuve du contraire: on voulait, par tt, remédier aux inconvénient!! qui s'étaient produits en Allemagne, ou la preuve incombait au btcssé, ce qui suscitait des diMcuttés et des contestations; mais on allait ainsi à l'excès opposé, et l'on créait de sérieux embarras aux industries, aigrissant les rapports entre patrons et ouvriers. Une toi vraiment pratique devrait rendre la preuve facite et rapide, fixer les indemnités sur une base équitable et en déclarer exempt l'entrepreneur, quand it aurait déjà assuré ses ouvriers, ou qu'il y aurait eu imprudence grave de la part du btessé, ou que le fait serait survenu dans un cas de force majeure (1).

13. Invalidité et t~Mew. Si l'assurance contre l'invatidité, à cause du caractère aléatoire de celle-ci et parce qu'elle est t'eMet immédiat ou médiat du travail, doit former un développement ultérieur des dispositions A prendre au sujet des accidents et devenir l'objet d'une toi spéciale, ()) Voir C. FHttMt, ~~XM'< <M)' MM ~f~< <? loi tM)' <M ~M/brfMMM M 7«! tMt.

l'assurance sur la vieillesse « rattache < un principe ptu< générât d'équité, et, comme telle, dépasse les limites de l'obligation qui incombe a ta classe des entrepreneurs, pour la protection de leurs ouvriers.

En euet, les vicissitudes de l'industrie sont <i nombreu<e<, te< ouvriers changent si souvent d'atelier et de patron, que ce terait vraiment imposer un sacrifice exceMtf t )'tndu<tr!e), que de l'obliger une atturance ptutAt onereu:e.

D'autre part, puiaque personne de noua ne met en doute que le militaire, qui a expo<é oa vie pour la patrie, que t'emptoye, qui, bien que sans péril et avec moins de fatigue, a cependant auMi travaillé pour elle, n'aient droit t une pension dan< l'invalidité et dan< la vieillesse, pour'quoi n'en devrait-il pa< être de même pour ce noble soldat de t'induttrie, de l'agriculture, qui ne soutient pas une lutte tédentafre, ou de ta durée de quelques mof< seulement. mai. pendant toute sa vie, au milieu des ptu< dure. tatiguet ? T

C e't donc la nation tout entière qui doit contribuer A cette me<urc de justice. Tant que les a<sociation< mutuelles ne seront pa. arrivee< t un dévetoppement su<n<ant pour leur permettre de <e faire le centre de cette branche importante de la prévoyance, l'Etat devra en faire l'objet d'une institution propre, au moyen d'une Caisse centrale, avec assurance facultative en prêtant a cette institution le concours d'autres institutions du gouvernement, ou de crédit, elle pourrait ensuite offrir l'assurance t des conditions plus avantageuses.

Les opérations devraient procéder de façon a attirer les petites épargnes, par exemple, en disposant que l'acte de prévoyance de l'assuré pût, en cas de mort prématurée, assurer quelque avantage aux héritiers.

Ainsi, en Attcmagne, la A'o<Mr.H~~wp~M~ stipule l'assurance d'une pension ou d'un capital, payable a fas-

sure quand it a atteint un certain âge, supérieur, cepen*dant, t C5 ans; et cela, soit avec réserve permanente des versements, de manière que, en cas de mort de t'assure, le montant des sommes versées soit rendu aux héritiers; soit avec une réserve temporaire, de façon que la restitution des versements soit garantie aux héritiers, dam te <eu! eat que t'a«oc!é vienne a mourir avant t époque 06 devrait commencer le payement de la rente. Au contraire, en renonçant a toute re<t!tut!on dee versements, la rente ou le capital assuré augmentent naturellement dans une proportion déterminée.

<4. JE.<o< et <M coo~MM. Le< conditions des cta<ses ouvrières une fo!< améliorées, ce n'est pae a dire, pour cela, que tex conte<tation<, bien que rendues mofn< fréquentes et moin< aiguë*, doivent dieparattre comptetetnent. Trop d intérêt'! <e trouvent en pre<ence, tendant a t emporter l'un <ur l'autre, et, au-dea<u< d'eux, des toif eco'nomiques trop rigide*, pour pouvoir faire dit-parattre tout te< conOit: c'est & t État qu'il incombera de les rendre moins préjudiciabtet.

Ainsi it est déformait admit que les toit contre les greve<, in<piree<, d'abord, par le de<poti<me du plus fort et <outenue<, ensuite, comme une prétendue garantie de la liberté industrielle, créaient un véritable privilège en faveur de< patrons contre les ouvriers, lesquels, pressée par le besoin, pouvaient diMcitement s'opposer d'xne autre maniOe a la toute puissance du capital. D'ailleurs, les menaces faites par la toi contre les coalitions des patrons étaient dérisoires, celles-ci échappant trop tacitement la peine, attendu que, le plus souvent, ettes ne revêtaient pas ce caractère de manifestation extérieure, qui appelle immédiatement la répression sur les réunions d'ouvriers. Quel résultat, pour la tranquillité sociale, auraient donné les lois coercitives? L'histoire nous l'apprend.

En Angleterre, les lois du xv* et du xvt* siècle, par lesquelles les ouvriers en grève étaient décore' /îM et condamnés & avoir <M or~MM cet~e~ et l'institution, tous Ëtisabeth, des magistrats spéciaux (yM~~o/a~OM~qut devaient obliger les ouvrer* t travailler a des conditions déterminées, aboutirent, vers la On de 1700, t de He< graves d~sordrM, t Londret, oo des fabriquet furent detru!te<; il en fut de même t Le!ce<ter, en <773, malgré la menace de mort contre les révoltés.

Enfin, apre< les fréquente* coaHtiont et greve< du premier quart de ce 'ecte, accomptgnée< de cr!me< atroces, comme en 1811 et en 1813, année dans laquelle 18 ouvriers furent pendus, on reconnut < tneMeaot~ des )o!< prohibitives, et, par l'acte de <8ï4, on établit le droit de coalition, punissant seulement ceux qui excitaient a la grève: ce principe fut confirmé par les toit de <859, 1871 et 1875, qui prociamerent la liberté absolue de !a gr~ve.

En France les lois coercitive< furent également impuissantes a reMncr les greve<, qui f'y muttiptierent au point que, en 9 ans (de 18M a <863), on procéda contre 749 coalitions d'ouvriers et 89 de patrons. Ce fut seulement lorsque la toi du 25 mai <8M eut cntevé aux coalitions le caractére de detit, puniMant seulement les menaces et te< violence., que le nombre de< grèves diminua. En Allemagnc aussi, où l'on trouve des traces de coalitions, de grèves et de répressions A partir du xm" siede, et où, en <Wt, deuxche~ d'une association prohibée furent brates et, en<36<, 88 tisseurs furent pendus et 118 expulsés avec leurs ramilles les lois répressives demeurèrent sans ef!et; elles furent abolies, en 1869, par la Confédération du Nord, et, plus tard, dans tout l'empire; les menaces seules étaient punies (1). Quelques législations, (t~ Votr t<M". /i!M«f~ MuMoMtco M~<M)of( r<e<~M<<«t<«~. – ~)'cA<f<o <<< ~(<f<fM« t«'M<~ ~M<<, vol. H.

comme la notre récemment àbolie, recoururent & un systeme mixte, faisant peser, dam le phénomène purement économique des grève*, l'autorité du juge, et remettant t celui-ci de prononcer sur leur cause plus ou moins juste: on arrivait, au fond, a <!<er une taxe tégate du salaire, ce que Conforti a appelé une absurdité économique. Aujourd'hui encore, il y a des économistes qui soutiennent qu'on doit défendre les grever, dam t intérêt même des ouvriers, mettant en avant t innexibitité de la loi de la demande et de t'OMfe, et le dommage qui finit par en résulter pre<que toujour< pour les grev!tte< et pou) tef tndustriett dont ils vivent.

Or, non seulement on peut opposer que le salaire ne se maintient pas toujourl dans une ju<te proportion entre la demande et !'o<re du travail, parce qu'il c<t trop naturet que l'enlrepreneur cherche à convenir, avec l'ouvrier, d'un <a)a!re !nfer!eur celui que comportera!ent les condition* du marché, mais les fa!n, en r<~a))tc, démentent que les coalitions n'aient pas, souvent, été utiles a la classe ouvrière, tt y en a des exemples désormais historiques; tels sont ceux des menuisiers, qui, en France, en <oM, réussirent a <aire éiever leur salaire de 3 francs 3,50 et, en <845, jusqu'à 5 francs, et des mineurs du pays de Gaties, qui obtinrent, en ~?3, une augmentation de salaire de <0, puis de <5 pour cent.

En Angleterre même, à la suite des grèves de <87<, 1872 et 1873, les sataires s'éievérent de M, de 94 et de M < pour cent.

Pour l'Italie, on a calculé que, sur 306 grève? qui se sont produites de ~872 a 1876, 83 eurent un résultat favorable, dont 48 avec une augmentation de salaire; en tenant compte de celles qui eurent un ré~uitat inconnu, on aurait une proportion de 48,54 pour cent de grèves avec réeHe utilité pour les ouvriers (1). En France, d'après des ~tatis(!) LMMOttT, Per <'<ttcA(< <t~/< <c<op<r<, Vérone t~C.

tiques récente*, <e< grève* auraient également ptccu~ d'important* avantage. aux ouvriert(t).

Apre< cela, nom trouvent btamabte que l'on puni«e, dan< les grévea, comme crime spécial, la première expret<ion de menacea <an< te<quette< it c<t dimcite qu'e))e< aient lieu ainsi, par un jeu de mot, fréquent dans no. toit, on pardonne la grève, ma!< on condamne le ~rev!<te. Qu'on applique plutôt, contre te< Potence*, la loi commune, comme en Angleterre, car en conservant la dénomination de crime, on fait nattre le doute que l'on veuille maintenir, au détriment des c)a«e< ouvrières, l'injuste repre<<ion d autre foi<.

<5. ~M<<'A<WtM~. –H appartient au législateur de remptacer te< condamnation)!, rarement eMcace<, toujour<odieu.<e', par des moyens pratiques pour favoriser t'accord entre !e< patrons et les ouvriers Certainement l'idéal serait que cette tache fut laissée aux grandes Association. ouvriéret, comme te< yr<t< ~o~ et te< Chambrât tyndicate<, qui t'en Hrent preci<emcnt initiatrices en Angleterre et en France, avec t )n<titution de i arbitrage; mait, ta où une organisation ouvrière auMi puissante n'exige pas, l'intervention da t't~tat serait légitime, pour chercher a rendre t arbitrage obligatoire et pour garantir, par une ici appropriée, i'exécution de ses jugentcntt.

!) y en a dejt eu un exemple fourni par Napoléon t", qui tenta précisément l'institution des tribunaux des Pru. <fA<wîw~ composa, par moitié, de patront el, par moitié, d'ouvrière (choisis toutefois par les patront), et qui, d'abord simple conciiiatcurf, eurent ensuite compétence exécutive jusqu'à 300 franco l'appel aux Tribunaux de commerce restant libre.

Or cef P/AowM« fonctionnent, en France, dcp'tit <806, avec d'excellents r<!suttat~; en Belgique, ils ont été (t) Voir <<<t-<

établis et régtés par une loi de <8M; dans une partie de l'Allemagne, dès 1809, et dans toute l'Allemagne; âpre* <870, lei tribunaux des fabriques furent crée)! sur leur modéte; dans l'Autriche-flongrie fonctionnent égatement, régtés par une toi de <M9, des tribunaux Industriels, qui jugent )M différends entre patrons et ouvriers; en Angleterre, le <y«temc des arbitrages du travail fut commencé en 1814 et réglé par un décret do 1887,

On peut juger de t'eMcacit~ de cette institution d apre< les deux donnée)! fuivanto< en France, dans une période de douze ana, lur 184.000 différends porte! devant te< coltege< d'arbitrage, 174.000 furent conciliés; et, en Betgique, ~444, sur 9958 soumis au jugement des prud'homme*, furent arrangée & l'amiable.

<6. Émigration. Une des grandes causes de )a milère des ouvriers consiste dans la diminution de )a con<ommation, comparativement à l'excès de la production, d'où une réduction nécessaire des salaires; et ces phénomènes ne pourront que t'accentuer davantage, par suite dA la concurrence sur les marchés du Japon, de la Chine et de l'Amerique; c'e<t pourquoi, nous devons favoriser énergiquement l'émigration, surtout si elle doit être temporaire, des terres plus peuplées de l'Italie vers celles qui le sont moins, et, au pil aller, ver)! les régions du monde ou, comme en Afrique, nous avom une plus grande chance de profits. L'immense misère dans le pays de Hadcn, en ~?0, après les faillites des grands fahricant: fut amoindrie par t'emigr.tHon de plus de <3000 artisans, de 1851 a ~858(~). Un .jour, lord Oerby proféra ces parotes:

< J'ai toujours eu la conviction que si, dans notre pays, nous avons toujours été affranchis des maux qui amigent la société, cela tient a ce que nous avons toujours eu, au deh de~ mers, un débouché pour nos populations et pour (t; Cttft, Mff co/OM~. mO.

nos industries En effet l'Angleterre a l'immensité de t'Ocean~ le monde entier pour soupape de sûreté et la vapeur pour en jouir; t'Amerique a ses grandes région* désertes a cuttiver; nous, nous n'avons d'autres ressources que les côtes, le cabotage et les colonies oo noua attire la tradition ou le voisinage. Mais loin de t*<er t dex <pccu)<teur< pou consciencieux l'initiative de ce< entreprises, qui <e résolvent dans !« bénéfices r<tp<dc< de quetque<un< au détriment de tout, nou< devon< pen<er, au contraire, t les faire diriger et surveiller par te< Ateociationt philanthropique. et commerciale. nouvellement établiea, et surtout par le gouvernement qui, <eu), au moyen de< Con<u!< et de la bonne ma< !ne, e<t en état de te< protéger salcacement.

Ainsi, témigraHon bien dirigée et bien réglée deviendrait une garantie de tranquillité, même en face des critet agricote', et it en réaulterait un avantage pour la «ombreu<e armée d'ouvrier* de la terre, qui, plus ignorant* et moins unit que les ouvrien des villes, languissent dan< te< campagne', Mn* initiative< utiles et, pour le moment encore, sans rébeitiont, mais que la mitére, un jour ou l'autre, ne peut manquer de pousser t !a révolte. Mieux encore <i, a l'émigration au doit de t'Ocean, on aubstituait l'émigration, p)u< utile et ptu< féconde, à l'intérieur, )a où, comme en Italie, se trouvent des milliers d'hectares de terres incultes réunies dans les mains de quelques-uns, qui, au lieu de les défricher, procurant ainsi du pain et du travail a des milliers d'ouvriers, prêtèrent n'en tirer aucun profit, causant ainsi un dommage, non seulement & la richesse, mais encore & lu santé de populations entières.

Or t'intOet de tout le pays devrait pousser i État & exproprier ces propriétaires ignares en faveur de nouveaux cotons; it forait ainsi une œuvre bien plus utile q't'en gaspillant des millions pour construire des forteresses et des

navire* de guerre et pour cotoniter de< contreet tontainet, où le proOt <era toujours moin< grand que les risque* t courir.

17. ~M~<ettM pt~~M. – Matt cela ne <uMt pa. encore au-dessous de la classe de< travailleurs, digne Msu.rement de toute notre attention, it y a la classe de ceux qui ne trouvent p« de travail, pour un en<emb!e de camet qui dépendent touvent de qua!ite< négative* dan* la lutte de la vie, mait auquel la tociëte eHe-tneme contribue t«e< touvent; or it faut <onger MMi t ce< de<heritet. Quand on voit la France, par exemple, depemer, pour la charité publique, tM millions par année, l'Angleterre entretenir annuellement ptu< d'un million de pauvre*, et, en Amérique, la Mute vitte de New-York employer au même but ptu< de 7 mittiont de dottara, et tout cela <an< autre rétuttat que de favoriaer l'imprévoyance et la mitere, it faut reconnaltre qu'il est nece$<a!re de <ubttituer, ou du moins d'aMocier, a toutea ce< in<titution< o0!ciette< dan< te<que!te< Je concentre la charité humaine, comme les hôpitaux, te< hospices, les mont< de pi<te, etc., te< a«ociation< mutuelles et d'initiative privée, oo l'indigence honnête et active trouve un prêt pour le travail et le pain nécessaire pour ne pas succomber, <ecoura auxquels donnent droit les bon. précédente et une attestation de personnes bien connue*~). En Allemagne fonctionne un système mixte d'assistance publique et de charité Individuelle, connu sous le nom de système d'Elberfeld, et qui a réduit la proportion des indigents, de 1 sur ~habitants, a sur 83. Ce système consiste en visites fréquentes aux pauvres, et f-pëciatement aux pauvres honteux, ce qui permet de procurer du travail a ceux qui en manquent et d'exercer sur tous une espèce de direction morale; c'est l'opposé de t'or~anisation bureau. étatique et de la charité légale.

(!) Votr ~Mttt, Celle f /<'t'< <M <'oM<~tt')<'<

Certamement l'assistance privée, maigre <et défaut~ ett pr<Mrabte t t'a«i<tance otnciette elle travaille avec de< re~ourcet volontaire. et <e< erreur* aont v!te reconnuM et réparée", tandis que t'Etat répugne tux ezper!ence< de d'tail et aux adaptation. oucceMivet; it donne t<e«rettionl un caractère d'un!verMHte et de permanence relative. Mais, t<t oa te< forcet pWvee< <ont insuffisantes, il convient *uM! que t'Éttt vienne à leur aide, par de* <n<t!tut!on< propret, que l'on devrait <outenir avec l'argent provenant de la <uppre«!on de< ceuvret p!e<, qui ne repondent ptu< t leur but, et de t'excédant dei her!tege< et des beneMce< ecctet!t*tique<.

On ne peut ni on ne doit demander «ux classes à <ecourir une prévoyance ptu< grande que celle dont elles sont Mpabte<. Le< hommes de notre époque, remarque Cotte (op. cit.). ne <ont ni ptu< mauvatt, ni plus ignorant*, nt p)ut imprevoyanK que no. ancêtre*, – peut-être le <ont-H< moin< – seulement, la machine eociate est plull compliquée, l'économie politique a <uccede l'économie domestique, la ramilte ne suffit ptue, a elle <eute, a conttituer une mutuatite. En <omme, l'adaptation aux nouvette* fonctiom n'ext pa< <uu!Mmment parfaite: ce sera le devoir et l'honneur des c)a<~e< <uperieure< de réaliser ce progrea.

CHAPtTM IV

MoycMM pr~vfMtiftt, ftc.. Prophytaxie poiittqup. (FactpnM phyttiqMM, pot!t!qnc« et «octaux). <. A'tM'<eMr~ pAy~M~. Parmi les causes du crinM politique, un grand nombre, comme le climat, le sol, la position géographique, la race, etc., ne peuvent être supprimées par t homme; mais il sera, du moins, possible d'en atténuer tes eHet<

Ainsi, pour combattre celle qui provient de la nature du sol, it conviendra d'ouvrir de nouvelles voles de commu. nicatiou, d'abattre les forets, ce qui, en rendant plus difficile In résistance dans les rébellions, donnera une plus grande stabilité aux Gouvernements.

Ici encore, c'est une erreur énorme d'apptiquo, dans les régions chaudes, ou les révoltes sont <!i faciles et si stérites, les mêmes lois que dans les ctimats froids, o& les révoltes sont très rares et sont même, souvent, des symptômes d'évolution et de progrés.

2. /t&'MMM< De nos jours, le danger qui pourrait résulter des disettes est peu a redouter, car, depuis quoique temps, l'Amérique et l'extrême Orient envahissent nos marchés avec tours céreatcs, déterminant même, pa) leurs oOTres! abondantes, une baisse sur les prix.

C'est pourquoi les droit* protecteurs pour les produitl alimentaires pourront être une arme dont la guerre économique actuelle, et, dans les pays fertiles, ils seront peutêtre utiles aussi au< conditions générâtes de t'agricuttwre; mais !à où, comme che< nous, ils finiraient par produire un rencheriMement <ur )e< denrée de première necettite, ila tomenteraient de< d<<ordre<, <poe!*tement dans <e< M' nee< de mauvai<e< reco!te<.

Lorsqu'il y a, comme en Italie et en Espagne, deux climat< différents, on pourra pourvoir, par des culturea nouvelles, & ce que les pays du Sud viennent en aide a ceux du Nord, et t~ <WM; et l'on devra venter & ce que te* ptante* alimentaires cultivées soient adaptées a la nature du terrain.

Il y a emutte & encourager et a répandre toute une eerie de meturet, que l'économie moderne a ima~:nee<, pour réduire, le ptu< po«ibte, le prix des denréel et de< produits aHmentairet: te!< <ont te< cui<!ne< économique*, te</oM~ ruraux coop~ qui, dan< te< campagneB, atteignent le triple but de t hygiène, de t'épargne, et du Mcourt mutuel, et tM Ma~a~tM coop~ra~ qui entevent <e< monepo!e< et ju<qu'a leur toupcon.

Apre< avoir vu que !e< disettes prédominent dant les paya qui ont une alimentation unique, comme cela a lieu dans l'Inde et dans la Chine avec le riz, dans l'Irlande avec les pommes de terre, dans la Vénétie avec le blé de Turquie, et que la pellagre règne t& où l'on emploie, même en le mélangeant avec d'autres, un aliment qui <e gâte facilement, comme le seigle en Allemagne, le maïs en Italie et en Espagne, it est naturel que l'on conseille, car ici les ordres ne servent a rien la culture d'autres céréales, ou, du moins, l'acquisition de machines spéciales afin de les sécher des qu'elles moisissent (1).

(t) C. LMMMM, 7'r~«<t<o <~« ~o, t8M, Boccx.

3. ~<coo<MW, – A la queation de l'alimentation se rattache celle de t'atcooti'm~; et noua avons wu quelle tnOuence a ce dernier, tpeciatement dans te< révolte', pour pou«er aux pirea CMea or, tant qu'une amélioration des ,conditions économiques et moratea des et«M< moie< <!ev<M a$ viendra pa. elle m<<M y mettre un frein, il e<t nécessaire quo le testateur cherche t en atténuer te< fune<te< con<equeuce<.

Dans ce but, it <ert bon que la fabrication et le débit de !tcopt <ubt«ent cert<<ne< re<trict)cn<; <i, tout d'abord, ceHe< c! eembtent entraver la liberté du commerce, e)!et aideront, en fait, a ramener ie< poputationt a l'usage modère du vin, qui est certainement le moin< dangereux de< atcooiiquet, quand il n'est pat altéré. Et cela n'ext point en opposition avec un régime libéral; nous en avons une preuve et un exemple dans le démocratique État du Maine, qui, non seulement rend le débitant re<pon<abte det dommagel cax<et par chaque ivrogne, mai< limite même la quantité d'eau-de-vie qu'un citoyen peut conserver chex lui. Dans d'autret Ëtat*, on recourut t de< peine< <evere< contre les ivrognet: en Irlande, un acte de 1861 autoriMit les juge< de paix a envoyer te< ivrognes dan< te< mai<on< de correction; en Eco«e it< <ont punis d'une amende de 40 <chetimg< et de 14 jours de priton (toi de 1862). En Angleterre, tout individu trouvé en état d'ivreMC dan< un lieu public, ou dan< un cabaret, elt pa«ibte d'une amende de <0 & 20 <chetting<, et ju<qu't 40 pour une féconde récidive (toi de 1871).

Mais ce< mesures répressives, ette< aussi, ne donnèrent que de faibles re<uttaK; a Belfast, par exemple, une femme fut empritonnée MO fois pour ivresse; une autre, a Dublin, <90 fois; une autre encore, & Waterford, <4i foi<; au«i, aujourd'hui, en Angleterre, on n'arrête plus les ivrognea qui ne commettent pas de désordres.

81 n'y a, en vigueur, que les actes de <87< et de <874 qui interdisent la vente des Uqueurs durant certaines heores du dimanche; un M~ propose en 1884 pour étendre la défense à la journée entière, fut repousse; en Ecosse, au contraire, cette disposition fut Introduite dee 18M; en 1878 elle fut étendue t quetque< vn)e< d'Irlande et, en 1881, au Pays de Galles.

En Suéde, où il y < une loi contre t'ttcootitme depuis 1855, on trouve une mesure remarquable prise par la v!tte de Gottembourg !mitee ensuite par d'Mtret v!)tet et qui consiste d<n< le rachat dea patentel pour les cabarets par te< ConMt!< municipaux, lesquell exercent le droit de vente au pront de la vitte. S'inspirant de cette disposition, quelques-uns proposeraient de conHer a des commissions locales ctcctives la concession des patentes pour tenir des cabaretf,

Mais la mesure la plus radicale, bien que combattue par un grand nombre de libéraux, serait celle du monopole a~poo~, dont la Suisse A pris hardiment l'initiative, par la toi du 15 décembre <8o6. Cette loi, entre autres obligations, sanctionne celle d'une ~M~Mn<c ~w~<'a<«w, mesure d'une évidente utilité hygiénique.

Kn Allemagne, où le projet de monopole absolu ne trouva pas faveur dans to Parlement, on éleva l'impôt, exceptant seulement de cette mesure l'alcool destiné A l'exportation et aux usages industriels o't domestiques; on établit également ta rectification obligatoire.

Le <))onopo)c c&t, au contraire, sur t'! point d'être adopté en hancf, on l'alcoolisme fait d'épouvantables progrès; c'e~t au point que, durant les dernières années il y a c'< une augmentation annuelle de 6000 débits, donnant une moyenne de 1 cabaret pour 105 habitants; et cela, ma)gré la loi contre l'ivresse promulguéc en 1873, sur fmitiative de t!ot)$<!c).

En Italie, quelques-uns et parmi eux un jeune économiste de génie (<) rêvent le monopole pour le gouvernement, même comme remède financier, en le restreignant cependant à ta vente au défait; en tous cas, la rectiBcation des atcoots contribuerait a les rendre moine funestes et atteindrait indirectement un grand but: prévenir les crimes aociaux et politiques.

!t est vrai que, dans la pratique, des lois si eeveret ne «uMrent pa< a réprimer tous !e< abus c'est ainsi qu'aux Ëtate-UnX, precitément, )& ou la vente des liqueura fut défendue, te< pharmacien< en procurèrent; on vit memedee députea, qui en avaient voté la prohibition, en tenir le débit, et tt où la défense était limitée au dimanche, on en <ai<ait d'abondantet provitione le samedi, trompant ainsi la aur. veillance de la police.

Mais it y a de< me«ure< préventives piu< douées et mieux compri<e<, fondee< fur le fait, que les abus atcooiiquet proviennent du besoin d'excitation cerebrate, que ie< peuple. éprouvent d'autant plus fortement qu'il. ont plus progressé: ce sont tous les moyem indirect qui excitent le cerveau sans t irriter et sans l'empoisonner, comme de multiplier te< distractiona artictique< (théatres populaires de jour, salles de récréation, entrée t!atnite aux musées, galeries, etc.), et de propager, par tous les moyens, f))M);e du café et du thé, substances qui, en excitant davantage, danit le cerveau, les facutté< <<~a<t<w~ et moin< te< instinctives, sont un double antidote contre l'alcool, qui excite, au contraire, les moins nobie< instincts (3).

Et, dans les fêtes qu'on ne peut supprimer, it conviendra d'occuper moralement et esthétiquement les masses, comme on essaye aujourd'hui de le faire en Angleterre, en ouvrant, moyennant quelques centimes d entrée, des gymna(!) RttXMM, Il woM<~<~« <~< <t<eoo~, MttM tMN.

(<) Voir KoMtM~, Arch. dt p~ch., <, 6. – ~o)nrt), r<Mo ed « <'< ~M<.

ses, des concerts et des <atte< de thé pour MOO ou 4000 personnes. C'est ce que proposait récemment un ouvrier, dans une réunion tenue t Turin, pour combattre t'atcoolisme: <Donnez.aous, disait-il aux bourgeois qui yetattient leurs grandes phrases et leurs articles de loi, donnez-nous t« the<tr$< t meilleur marche, ou, du moins, ouvrez-les nom aux heures et aux jour< (de fête) o& noua tt)on< d<n< les Mbarett; sinon, noua y retourneront toujours. Et, Ici, je rappellerai, avec Forni, que d<n< un paya du Sud, un cabaretier fit Mtonner le chef d'une troupe de comëdiens parce que, depuis son arrivée ( le spectacle coûtait troi< <ou<), il débitait a peine ta moitié de vin de ce qu'il vendait auparavant (1).

Sa proportion ne fut même pas mise aux voix; ce qui prouve, une fo« de plus, combien notre société est en dehor< du vrai chemin.

4. ~tH~M d'a~M~ CM~ ra<'«. – Nou< avonx vu que la coexistence de diverses races inassimilables, qui n'ont d'autre lien, entre elles, que t'uniié de t'Ëtat, est une per. pétuelle menace A l'ordre politique.

La lutte est inévitable entre ces fractions de nation, des qu'elles peuvent devenir une puissance politique (9); et le résultat de cette lutte sera celui-ci ou bien les nationat!tes plus faibles finiront par disparaitre, tfrace A la supériorité Intellectuelle des autres; ou bien certains territoires seront violemment arrachés a t'~tat, A la suite de guerres extérieures; ou bien, enttn, après un complet'épuisement de leurs forces, les diverses fractions de la nation se feront des concessions réciproques pour vivre dans la meilleure harmonie possible. L'Autriche et la Turquie donnent tout particulièrement le spectacle des perturbations qu'entraîne le conOît des nationalités et montrent que la solution finale (1) FoMt, I.'<H<«'M<t<<OM<<' .8<<'<o, 1878, ptf. <09.

<t) H<MKx)MMf, PWMc~t la po/«~M, Hamboor~. t887.

dépendra moins de t'hab<tete des hommes d État que du devetoppement naturel et fatat des forces ethniques qt! <e combattent.

Certes, observe L<nessan(<), si t'en voulait tenir eonsptc de t'experience historique, qui montre que, quand le peuple dominateur elt tnMrieu)' en pu<«ance et en culture intellectuelle, le peuple domine finit par t'aO'rtMhir comptetement (et il en fut ainsi dee Étttt'Unit, de la Grèce, de la HottMde), la bonne politique consisterait dam l'abandon <pontane; ma!< la vanité et les interett tmmedtaU aveuglent te< peuplee et ne leur tafoent prendre que rarement cette sage re<otution, dont l'Angleterre donna un exemple a propos des tte< ton<enne<. On content ptu< facilement. accorder un affranchtMement relatif, comme le nrent t'Autriche pour la Hongrie et, en partie, l'Angleterre pour <e< coton!e<; en diminuant ainsi la dépendance, les contact. et te< aM~fM~ on enlêve une de< grandet causes du crime politique, d'autant ptu< que les peupte*, en <*admm<etrant eut-men<e<, votent mieux leurs propret maux et Mvent y porter remède.

Cette politique de la <eparat!on et de l'autonomie conTient même, parfois, dan< une même nation; quand les diverses conditions de race constituent un manque d'affinité contidérable.

Alorl il en e<t d'une loi uniforme appHquéo a différente peuple. comme d'un vêtement dont on voudrait revêtir des individus de taille diMrente; elle cause de la toutfrance, du dommage et ce continuel malaise qui se traduit enfin par la révolution (!).

Ainsi, en Italie, par exempte, de l'unité nous avons acquis la forme, mais non la substance (3).

(t) ~M< orient, <<c. ~eM~ M~MM/t~M, Jnta tMS. <<; Voir pour t'!t<H< t~xt)t<xe, j~o~o ~w<o, Tarto 1888. (3) t~xM'xe, <<~MM«<t< ftMoe« CM<<M<tf< <'e<ttt.TMtn,Bocct,)W.

On peut dire que l'Italie est divitée, non seulement M septentrionale, en méridionale et en Insulaire, mait, parfoi<, en véritabte< <ou<-régioM.

La ttatittique criminelle italienne, depui. vingt ans, démontre clairement que la divition parrégiont et par grandes zonea, qui <ub<i<te pour les dialectea, pour la prMM, pour la phy<ionom!e, pour t« n)<Bur<, pour t* race, en Italie, eat encore ptu< manifeste quant t la cr!m!nat!te. L'ttttie ne fusionne donc pa< même dtn< le mal. Or, vouloir y établir l'unification des to!< administratives et penatet c'e<t violenter la nature humaine. Il e<t évident, par eMmpte, que, étant donne la précocité de développement danx quelquel régions, non teutement on ne doit pa. punir éga. lement celui qui viole une jeune ntte de douze an< dan< une de ce< régiont et cetui qui commet le même crime dan< une autre, mai< que la limite d'âge, pour la respon<abitité, doit également changer dans te< zones méridionatet et spécialement dans tet<one< in<utaire<; en toutca<c'e<t ta un point qu'on ne peut ni ne doit ther qu'aprét un etamen pratique, qui étabti«e <i la précocité <exuette n'e<t pas suivie au«i, comme cela ett presque certain, de la précocité psychique, et dan< quelle meture.

Autrement, on aura bien l'unité de la loi, mai< elle ne contribuera certainement pa< t diminuer te< crimes; elle ne Mrvira qu'a rendre la toi nulle et dériaoire. On peut en dire autant pour t imtruction, qui doit être diversement réglée ta ou it y a 80 d'individu* ne tachant pa< lire et écrire (Italie insulaire) et lA ot it y en a 35 (Italie du Nord).

Pour unifier véritablement un Gouvernement, et non pa. seulement <ur le papier, it faudrait égaliser les mmuM, les naitsances, la précocité <e<uette, it faudrait même égaliser te< climats, le sol, les diOTérents genres de culture; autrement, la toi imposée ressemble & cet M~<w qui ordonnait le changement de langue, On pourra maltraiter un peu-

pie, le torturer, mai< on ne lui fera pa. changer de langue tant qu'il n'aura pa< changé de climat, d'air, de tarynx et de nerfs, autant de causes qui entraînent néce«airement de* modi<!cation< gtottotogiquet; et cet M<r<w n'eet autre choae qu'une preuve de l'ignorance de< deepoteo a qui la Providence permet de gouverner te< hommes.

La France nom donne, t ce propo', un exemple frappant, quand elle veut gouverner la Cor<e comme le département de la Seine; elle y a obtenu t unité en parotea, mai<, en fait, elle y a provoque la rébellion en permanence.

En Corse (<), quinze ou vingt (amitiet dirigent toutM te< autres; quetque<-une< disposent d'une centaine de votea seulement, d'autre*, de ptu<ieur< mittier< d'etecteurt qu'iit font voter comme iit veulent. Cinquante famittee <ont absolument dévouées une leule depuis ptu< de deux cent. ana; la vie indépendante est impossible, parce que celui qui est seul ne téuttit & rien.

Lc< membre* d'une mémo famille risquent leur vie avec une sublime abnégation pour eoutenir un des teux. Deux conaciencet <ont en lutte dana t'tte; la conscience moderne, qui s'inspire de< principe. ab<otu< du droit et de t équité, et la vieille contcience corse qui ne <ait pas s'et<!ver audeMu< de« intérêt. de l'association familiale.

Les juge* de paix y <ont tout puiwnK et dévouéti au parti qui les a fait nommer. Dans la compilation des tittea étectoratet ils agissent leur guise, retranchant et ajoutant les noms qui peuvent nuire ou prêter appui au parti; et cela, en dépit de la toi et des décrets des Cour. d'Appel et de CatMtion. tt en résulte parfois de graves detita. Francesco Ricci, commiMionnaire, avait été rayé dea listes a t'in<tigation de la famille Moracchini. Aux ctectiona muni<t) ~tD', ~c)'<Mt<,t<t/«~M <*<«', f"'t !M7. <<'rAtP~<« :)<<<trin, m.

cipatet, Ricci, furieux de ne pouvoir voter, a'embuaqua derrière une haie et tira un coup de fusil qui atteignit un dea Moracchini. Comme on lui reprochait «on crime, Ricci répondit < Si je n'avait paa agi ainsi on m'aurait pria pour un ~MCcAw. a.

La grande préoccupation det partit en Corxe c'eat la conquête du ~Mp~ c'est-à-dire du aceau de la mairie, t~e matre est encore ptu< puissant que le juge de paix et il n'eat pa. d'acte arbitraire qu'il ne <e permette. Devant le juge, le débat e<t public et contradictoire; le maire e<t aouverain chet lui, et it dresse les ti<te< électoralea tt fui seul, on avec <e< partiaant, Mm aucun contrôle. Le procureur de ia République, imtaite a Battia, a beau lui envoyer t'huiMier pour t'obliger aux rectincatiom demandeea par te< adverMire<, le maire t'en moque, 81 y a, en Corse, 364 Commune<; en 1884, it <e produisit des protestations po'tr fraudes etectoratet dans ~64 Communes.

A'Patneca, le maire Bartoli renvoya troia <oi< le scrutin pour attendre le moment favorable; la quatrième foi* (M septembre <884), 80 de <e< parlant t'enfermèrent de bon matin avec lui dan< la mairie et t'y fbrtifterent; quand vinrent te< advertaire* it< ne purent entrer. E<aepere<ee< derniers voulaient donner ta«aut, mais it< furent repouMéa & coupa de fu<it; pendant toute la journée it y eut échange de fu<i)tadea d'une mai<on & l'autre, et l'on eut à déplorer des mort. et des bte6<e<. Le< adverMires d<' Oartoli dectarerent au Préfet qu'ils étaient < préta A mourir plutôt que de vivre en e«c)avage

Le maire inxtatte pre<que toujours la mairie dans <a maiaon et it se fait payer un loyer. Se< partisans font ce qu'ita veulent des bien* communaux. A Olmetto, it y avait de va<te< terrain!! appartfnant A la Commune; aujourd'hui il n'y en a ptu"; !e parti le p!'« puissant tM a dittribues & se< adhérente.

Dans la répartition des impôts, les adver<ahc!! sont grèves, tandis que les amis ne payent presque rien.

Dans toute la France, en <8M, on constata 4<.5M contraventiona rurales; la Corse seule en avait «.<?; le tiera! 1 Et cependant on ne dresse de proces-verbanx que contre les ennemis du parti qui est aa pouvoir.

A peu de chose près, nous pouvons en dire autant de la Sardaigne, de la Sieite et même de la vitte de Napte~t oo les ~en< honnetea tonnent une espèce de brigandage la lutte contre les mathonnetee, et oo, << souvent, c'c<t la CMMorra seule qui fait véritablement les élections. Pour faire disparaître certains dan~ert ré<uHant du man.que d'amnite ethnique, comme l'antisémitisme, les mariages mhtea seront d'un pui«ant <ecour<; de même aussi toute< les nouvettet occasions de rapports reciproquet dan< l'armée, dant les etectiont, dans te< tribunaux, dana les cimetiere* même, et tout ce qui peut concourir & enacer les différences dan< te< rites, dans les usages, dans les profession", etc.

De plus, ta oo cela aérait possible, it serait bon de créer des tribunaux mixtes, composés de représentante pris dans !e< races réfractaires a t'animitation.

Dans les races moins assimilables, comme dans les castes indiennes, dans les populations fanatiques musulmanes d'Egypte, etc., l'unique politique conciliatrice consiste, au contraire, a éviter toute tentative de conciliation, de progrès religieux et civil, a respecter scrupuleusement te ~o<M ~Mo, jusque dans ses moindres particularités, même pour ce qui regarde les cendres des popW~ AT:« dans le Tonkin (LAMMAtt), le gras de porc et les bûchers des veuves dans l'Inde, comme le firent tes Romains et les Anglais. 5. ~c~n~tMKMW. Spencer trouve dans la décentralisation l'avenir de la société politique. Grâce à ce)a, écritil, les Gouvernements municipaux exerceront une autorité législative et administrative indépendante, soumise à l'autorité du Gouvernement central dans la mesure ~eutement où cela est nécessaire pour maintenir l'ensemble de la so-

ciete, la protection et la limitation des droit. individuels restant & l'État.

U est certain, en effet, que si la centralisation de toute- initiative dans les mains du Gouvernement peut être utite dan* des pays peu avançât, elle doit, lorsqu'elle est poftée & t'e<<~< dan< des paya tr~ c!v!)<<<<, comme dant France d'anjourd but, devenir une cau<e d )n<tab)tite et de malaise.

En France, la toi prévoit les erreurt des tettamento, elle pourvoit & < entretien de< lettrés, a l'éducation de<t enhntt et va pre<que jusqu'à rë~er la forme littéraire (<). On cnteve au peuple, que l'on traite comme un enfant, t habitude de lutter contre te< dimcuttet; par <uite, it arrive que ce que les Angtai* demandent aux associations mutuettea, têt Français le réclament uniquement du Gouvernement. Et ils ne peuvent pa< avoir de Gouvernement. libéraux etables, parce que, quand ils <ont libéraux, l'anarchie leur fait perdre toute «tabitite, et que le Gouvernement qui du.rerait davantage, le Ceearitme, et qui, pour ce motif, serait peut-être le plus adapté, n'y est naturellement jamait tibérat. tt en est de même en Italie.

Faites au contraire que les ville. administrent librement teur< aHaires, suivant leur importance, en élisant leur chef, en prenant pour eux la justice de première instance, t'enseignemont secondaire, la police, te< prisons, les grandet voies de communication, etc., et qu'effet puisent se grouper entre elles aftn de pourvoir aux intérêts commun* généraux, comme les route< nationale., le reboisement, t'enteignement supérieur, la justice d'appel, etc., en en déchargeant l'etat, et alors disparaltront la plaie de la bureaucratie, l'onnipotence du Gouvernement et, en même temps, t'apathic qui énerve notre vie nationale. <t) Ox sait que )'~t*t pooMHtvtt De GoaMu~t, ytMbe~t, été pour homoMt)M littéraire.

6. ~MOCM~w. – H convient d'employer une main de fer pour détruire toute* !et associations, potitiquet ou economiquet même, de< tor< qu'effet montrent une tendance t susciter de< crimet, spécialement les crime. a«ocié<. La liberté, comme t'er, est précieuse a tout, parce qu'ette est une source de grandes joies; mais quand elle devient e<ce«!ve, comme l'or entre !e< maine de Mida<, et qu'elle <e change en une source de maux, elle n'!n<p!re ptu< que t'horreur et le mépris. De ta les réactions tyranniques qui aboutissent en<u!te aux excès démagogiques. n est donc de l'intérêt même de la liberté d'éviter tout ce qui peut nous la rendre moins chère.

7. ~t~. – Et l'on doit en dire autant de la fameuse liberté de réunion les recherchea <ur la foule criminelle (v. a.) nous ont en euet montre le péril grave, que le <eut fait de la réunion et du contact d'un grand nombre constitue pour t'État; par conséquent, tous les courants, toutes les traditions qui se <ont (brmee< de notre temp. sur les grandi avantagea de la liberté absolue de réunion, sur les garantie. que les MMC<t~ apportent la liberté d'un peuptc, sont parfaitement contraire. au vrai et ne peuvent s'expliquer que par le détir de tinger les peuple!! britanniques, auxquels le climat, les habitudes historiques et le caractère Hegmatique peuvent permettre ces orgies politiques sans qu'il en résulte de grave inconvénient. Or, tout en regardant comme nécessaire, pou) monder le sentiment public, et pour ne point terrer en dehors de t opinion générale, l'institution du ~<w, ~'ti )<~ueit)c avec mesure et tranquillité les v<cu< d') puhtic, nous croyons <tangcrcux pour tout gouvernement stable, sp~ciatcntcnt chez tes races latines, et par conséquent poxt' toute tibo t<; (turabtc, le droit illimité de réunion; le danger sera ph)s grand encore si t'etcment criminel y pénètre, fut-ce m&mc en très faihtc proportion et nous ne voyons pas comment on pourrait l'empécher dans des réunions en plein

tir; et <i le courant dure, c'eit de ce cote que tomberont te< tibertet dei peuptet !atin<.

8. CtMnmMow. – Mais t <tude <ur la foute criminelle noua amené a une autre conclusion peut-être encore ptu« importante. Nout avons vu que ce n'e<t pa< la réunion d'un grand numbre qui apporte une ptu< grande M$e«e et de nouvelles tum~ret, tout au contraire; de torte que te merite det con<ei!< e<t en ratton <nver<e du nombre de< con<ettter<. Ceci devrait detru{rc tt f*u«e légende <ort!e de t'ttmotphere parlementaire, qui tend t augmenter toujourt davantage le nombre de ceux qui dosent d<)!Mrer tur te< intérêt* de t'État, fractionnant t!nti << responsabilité, tandit qu'on croit la condenser et la rentorcer; et, en e<fet, t propo. de tous ce< Contei!' supérieurs, de toute. ce* Commiotiont, de tout ces Comité*, nommés, non par un homme <eut, qui pourrait en être retpomabte, maie par le vote public, on peut dire que le pouvoir te trouve entre des main* irretpontabte.

D'où retutte la neceMite que te< charge* te< plus importantel soient individuati<ee< et non partementari$eM, et que les nominationt t ces charge< toient <aite< par un individu <eut et jamais par les corps detiberanta, <i retpeetable. qu'itt <oient, te< vote. det academiet, des facuttee, ettet-meme*, se réunissant presque toujours <ur le ptu$ incapitbte. Maintenant encore, en Italie, tct nominations faite< par le tuCTrage de< professeurs sont loin de valoir, bien touvent, eelle. qui dépendent uniquement de< minittrea; et cependant ce corps étectorat e<t certainement le ptut éclairé que possède l'Italie. C'ett que la volonté, même che< de< ho'nme< <up~)ieur<, mai$ inertee, e<t impuissante contre l'activité d'un intrigant.

9. ~w~~M. – Quoi de ptut? On a vu, grâce a l'imprévoyante loi commerciale Zanardelli, que, même au point de vue do son propre intérêt pécuniaire et c'est celui qui est te plus puissant chez tc< hommes – une a«embtée

e<t extraordinairement nuitibte; plus de M banque* poputaire* arnverent tint!, en ttatie, 1ta faillite compote et frauduleuse, et eHet <e rutnerent grâce au<vote< entevet, pre<que toujours t l'unanimité, aux actionnaire', contre leur propre intérêt. Or ai une <t«mb!<e peut donner un vote qui entratne )$ rotae de <e< tateret* pécuniaires, à quoi ne doit-on pat t'attendre tertqu'tt s'agit d'interett qui ne touchent pM pertonneHement te< votentt, comme te< queftion* potitiquet, tdmtnhtrattvet ou communaleat On connait, t ce <ujct, k vieux proverbe: < Argent de la Commune, argent de personne

Et de Moltke <t!<a!t observer avec raisop qu'une «tembtee parlementaire tre* nombreute <e laisse ptu< facilement entratner & la guerre qu'un souverain, ou un ministre, qui < toute la re<ponMb!Hte; le député qui dettbere n'en a qu'un cinq centteme ou un huit centteme, et il t'accepte d'un Meur léger.

< La fatale dettberttion qui conduit 4 la guerre, ecr!til, e<t prise bien p!u< tegerement par une assemblée, dans laquelle penonne n'M'ume la retponMb)))t< première, que par une seule per<enne, <i haut placée <oit-et)e; et un chef d'Ëtat <era ptu< facilement dévoue a la paix que non pa< une aMembtee de <aget

iO. ~M~e pour la wpr~t<t<M po~t~M. Pour empêcher qu'une c!a«e, de* qu'elle e<t parvenue a prendre en main le pouvoir public, n'en abu<e au détriment des autres, il faut, suivant HotzendorCr, donner au peuple une représentation qui embraie a la fb!< la multiplicité de ses etementt conttituttfo historiques et t umié de ses etementa const!tut)h nattonau*.

Certainement, comme t'écrit Spencer (<), toua les organxme< politiques ne <ont pa< de<tin<< a e~ectuer une evolution comptete, la race, le climat pouvant constituer une (t) Sfttctt, &w<o/ t* partie.

cause d'arrêt dans le dévetoppement; mais tous les peuples qui entrent dans le Murant de ta civilisation moderne tendent a ce régime industriel, dans lequel l'initiative Individuelle se substitue a t'<mputs<on centrale, les intérêt* réciproques sont examinés et discutés, et ou le contrôle et la coopération volontaire <e <ub<t!tuent t t« coercition du régime militaire et théocratique,

Or, ce* caractères t'amrment et se devetoppent toujoure davantage avec i'utage du Gouvernement représentatif, lequel est précisément le système politique qui correspond au type Industriel et d'où doit sortir, par l'élection directe ou indirecte, tout l'organisme politique et administratif. Maintenant, qu'a.t'on fait Jusqu'ici pour favoriser la toc!~t< politique dans cette evotut!ont

«. Por~MM<ar~M. –On lui a donne le parlementarisme, qui a été <i justement appelé la plus grande des superstitions modernes, et qu!, en Italie et en France (<), apporte, la bonne méthode de gouvernement, des ob<tacles toujours plus grande. C'est que !e par)ementari<me n'étant pas le produit du caractère du peuple, !t est fanMe par les passions des étecteurt et des étus; et tandis qu'il leur fait perdre de vue les tdéats étevét de t'Ëtat il pousse ces derniers a taire un grand nombre de lois d'importance secondaire.

Le par!ementar)sme, tel qu'il existe aujourd'hui, n'est pas autre chose, répétons.nous avec Donnat, que le triomphe de la caste des avocats et de la bureaucratie. La prédominance exagérée d'une caste sur t'autre, comme nous l'avons prouvé et démontré a plusieurs reprises dans ce )hrc, est une des principales causes de perturbation dans t t~tat; et, cependant, c'est nous qui, pour prévenir les troubles politiques, avons fait en sorte que ces castes, qui sont peut être les moins nombreuses, aient la plus large part <te représentation et d'in<h)ence.

()i ['~ttT. ~t /)t</)<~t<<t~/)'<t<'M<<< ('ar)t t88S.

Je dit nou«, de la race latine; parce qu'il t'en e<t pa. ainsi en Angleterre, o& le parlementarisme a de< Mcinet bien pta* puissantes et ptu< anciennet, et où, par conséquent, il e<t beaucoup moins en contradiction avec la na. ture reette des choses.

En Mie et en France, les professions Hber<te< et !e< emptoye<, qui ne <ont que te< moindres fractiont de la population, comme on le voit par t< ~raphtque <uiv<nte (Ftg. M~ (i}, finissent par <b<orber la représentation de

(1) pMxmoct 8., ~o r<~co<M«on AoMOMt~M, etc., P<r~ 1889. <e(<M< <oc<<t~!Mf,tf.-<.

toute* la etaeset; <e< tnde<tr)et<, <ex agriculteurs vienMnt en trotsieme et en ~oatrteme ligae, tandttqae, dam la popotattoo M< <ont M première et en teconde; c'e$t precitement le contraire de M qui a lieu en Angleterre, où t agfi' culture et l'industrie predomtnemdMt le ffurtement comme dan< la population, tandit que <e< profe«!ont t!b~te< viennent seulement en trotMeme tigne et le commerce en quatrième, te< empteyét et les mi))ta!re< n'occupant que la ntO)M tar~e part dam la représentation nationale. tt est vrai que toute< les ctaMe< oubHéet n'ont pas une culture et une énergie intellectuellea <u<n<antee pour prendre place parmi les classes d)rectr<ee<, et t'interct aupreme du pays ex!ge que ceHc<'ci soient intett)gente<, mais, ici, la disproportion de la représentation est, eanB aucun doute, beaucoup ptu< grande que celle de la culture intellectuelle; d'autant p!u< que noua n'entendons pas, par ta, le vernis des étude< classiques, mais l'aptitude à s'appliquer aux diverses branchet de t'adminittration, etc., et sous ce rapport, un chef de tabrique en sait peut-être plus qu'un avocat et qu'ua docteur, embarrassés dans leurs formules et dans leurs doctrine< abttraites.

Et peut-être que ce méprit latent que l'on professe pour les a);rieutteur< et les industriel, et pour tous ceux qui ne <avent pas le latin, cesserait en les voyant à t couvre, et que l'on aurait une plus juste appréciation du mérite pratique.

En ce qui concerne les membres de la bureaucratie, si indispensables qu'ils soient, là où le peupte n'est pas assez mur pour se gouverner par lui-même, ils reprei'entcnt la coutume, et celle-ci est l'ennemie naturelle de toutptogres: vivant isolés du monde et du mouvement g~nOa) des idées, it-: ne voient plus au delà de leurs formules, méprisant )e< opinions des autres, et, pis encore, ne comprenant pas les maux qui pèsent sur le pays et Ic tiennent dans l'agitation.

C'est pourquoi ils ne voient le plus souvent que les dit.Ocuttés pratiques, jamais l'utilité d'une innovation. ~uant aux avocats, ils ne peuvent aimer têt réformea ae~rieuses, parce qu'elles toucheraient à leur code, les obligeant t modifier leur metapby<!que te~ate; sans compter que, <t ot eHe< tendrement t rendre les toit moin$ étroitea et la procédure ptu< rapide, ettet diminueraient teur< pro6ts. C ett pour cela que, en France, on vit les avocats t'oppoMt t la reprefentation des minorités, à la révision de h Con<t)tution, a tt loi lur le divorce, etc. (DottfÀT). Et puis, habitue* & soutenir, avec une égale d~invotture, le vrai et le fau', te< avocats, <peoiatement les avocate penaii<te<, en arrivent & ne piux distinguer nettement l'un de l'autre (i); et, cuirassés comme ils le aont de formules et de paroles, ils en tirent parti & la tribune; c'est ce qui leur a valu, dans tetChambrM, une tuprematic qui ne peut manquer de devenir dangereuse pour l'État, et, avec le temps, pour eu!{-metne', puisque, comme nous l'avons vu, quand une caste prédomine trop sur Ics autres, elle suscite une réaction et finit par être opprimée & son tour,

Dans son bel ouvrage Auvocatura, Zanardelli toue la défense faite aux avocats de France par le Conseil de t Ordre, d'accepter le titre d'administrateurs de Sociétés, ou même de membres des Conseils d'administration des chemins de fer, aOn de ne pas se trouver en collision d'intérêts. Mais combien plus cela ne doit-il pas s'appliquer quand il s'agit d'un Parlement, ou, en leur qualité de législateurs, ils peuvent être accusés de favoriser des lois dont ils pourraient profiter dans leur profession?

Zanardelli convient lui-même que, si, on matière civile, it n'est pas permis à l'avocat de défendre le faux, it n'en (1) Z*MDtt.t.t, ~fOCO<Mfa, t879. LOMM~, 7MC<'fM«'n~ </<<(f« 7<a<«!, !??.

eat pas de même en matière pénale. Or, qui ne voit que des personnes, vouées par obligation professionnette a une telle mission, doivent fausser leur propre jugement dans toutes les autres question', lorsqu'un intérêt quelconque se trouve en jeu, spécialement dans les matières pénates, ou t'intérêt est évidemment, non en faveur de la société, mais contre elle? Qui ne voit que, quand même ils n'auraient pa. cette tendance A fausser leur jugement, le tout fait de leurs rapport* continuels avec te< criminels, )e< prédi<po<eratt, a leur insu, en faveur de ce< derniers, en vertu de cette e<pece d'attraction qui porte l'homme bienveillant t <intereMer a <on <embtab!e, spécialement lorsque, plus que )e< autres, il en voit et it en touche de pre< les souf. francet; surtout lorsque cela ne lui coote que quelquea phrases, quelquea teuillea de papier ou un vote; <urtout enfin quand cette pitié malsaine, mai<eMu<abted'ai!!eu)t, peut ee manquer août te< apparencet d'un prétendu apo<tolat ou d'une métaphysique plus ou moins profonde, qu'il comprend probablement peu tu<-meme et que !e vulgaire comprend moins encore? Mait celui-ci croyant qu'il s'agit de conclusions auxquelles eon intelligence ne peut atteindre, ba!Me la t~te et e'y soumet, jusqu'à ce que les fr'ntt trop amers de ces reve< creux lui faasent, d'un coup, rompre la bride.

Apportant toujours cet esprit prévenu en faveur des criminett et ce jugement habitué au faux, par devoir professionnel, les avocats constituent un obstacle immédiat, très grave; its ne permettent pas qu'on introduise dans les codes et dans la pratique les réformes le plus nécessaires quand elles sont en désaccord avec leurs intérêts. Ajoutons & cela que, par leur inftuence, soit directement, comme ministres, soit indirectement, comme députés, surtout si l'on supprime l'inamovibilité des magistrats, ils exercent un ascendant si grand <ur ces derniers, qu'ils paralysent véritablement, chez eux, tout esprit d indépendance, au

point de rendre timides d'abord, et, en tout cas, inemcaces les arrêts de la juitice. Qui ne Mit qu'on a vu plus d'une fois de puissantes inHuencet arrêter de< procès, dans lesquels les débats commence* avaient jeté un jour peu favorable sur t'accusé? On avait font comprendre t la Cour qu'une trop grande sévérité serait peut-être mat accueillie en haut lieu, Parfois, même, on vit suspendus et révoqués des arrêts déjà decr4te<, tandis que te< compliees, dont la culpabilité n'était pa< plus grande, mais qui avaient été momt fortune* du cot< du détenteur, <ub!«aient leur peine? Nout avons vu d'ancient défenseurs de criminel., devenus miniatres, tenir haut et tntact l'honneur de leur charge et de leur nom; ma!< n'ett-tt pas clair qu'ils durent t'imposer des sacrifices, dtmcitet même pour de< hero<? R N'est-il pa. cvtdent que mettre la Justice pénale entre te< mains de ceux qui, par office, doivent être en lutte apparente ou réelle avec <es repreeentantt, c'est compter sur l'exception et non sur la regte? (1).

Cette <t'wa<o<'ra<M, par son immense pouvoir, constitue un danger plus grand, parce qu'il pas<e ptux inaperçu, que ne l'était la caste sacerdotale autrefois; elle réussit & pénétrer partout, elle absorbe tout; elle est devenue mat. tresse suprême dans la marine, dans l'agriculture, dans l'enseignement, toutes choses auxquettes elle est absolument étrangère.

Dés lors, comment croire, t moins qu'on n'arrive & diminuer son pouvoir, qu'elle puisse permettre un développement sûr et impartial de la justice, question où elle est la plus compétente, mais où elle peut plus tacitement employer toutes les ressources de son habiteté sans que les autres puissent s'y opposer avec succès? Et comment peutil y avoir une véritable justice si, d'un côté, on renverse, par de continuelles manoeuvres, les barrières contre le (1) C. t/atMOM, ~«M'<tfWMM<o del <M<«o <ft 7<<~<< Tortn tS~.

crime, tandis que, de l'autre, <e< taibte* de~n<eurt, tea magi<tfat<, sont laissés detarmeo <oue te< coup* de teara natureti « légitimer advertatfe< ? Et oonttnent un Etat peut" il vivre MM jttttice? t

Tout cela soit dit pour t'avocat plaidant eo matière pdnoie. M<<< pour atteindre complatement le but il faudrait établir une etrtttnw limitation, mtme pour <è< avocatt otwih; je oroi, même qu'il <or<tt bon, dittt< t'intMt public, de rendre pta< d!n!c!te; par l'exemple, par de$ taxes et des eMmem ptu< teverea, t'*cce< MX études juridique*, pouf empêcher qu'ettet n'augmenteut encore le nombre déjà trop grand de< dectaMet et des mauvait) po!)tiquant<. On verrait alors dec~ottre ta fureur de te~ferer. Peu<~ être, ooncentreWon<-nott< un peu ptu< no. tbrcet, notre ac<tMt< pour substituer une bonne, une intelligente apptica~ tion des toi< e<i<tante< – toujour< meiHeure<, precitement parce qu'ettet <ont anciennes, parce qu'ettea ont déjà été étudiée* et qu eHe< sont entrer dan< les habitudes –' & cette eterneHe manie de ~aire et de d<~aire det toit qui manquent toujoum le but qu'on <e propose et, au contraire, en atteignent matheuromement toujours un, le moin. prévus – celui de la dMance et de l'indiscipline chez ceux qui doivent te< <ubir.

Et ainsi, dan< te< question. penatet, nous ne nous <erions pae e(;are< par suite de< mirages d'an Code, qui changeait Mutement – pour le ptut grand embarras des jugea, et, par conséquent, pour le retard de la justice –quelques (ormute< abstraite*, et qui augmentait encore ee manque d'énergie dans la reprefion qui constitue le ptm grand périt <oci«t.

~9. SM~'o~ Mntt~r~. Le tutfrage univer<et <embte destiné, d'apret le courant actuel, a égaliser ta représentation de< cta~Mt; ma<< tant que chaque parti, chaque ecote le façonne au gré de ses propres dé<ir<, il est clair que ses defautt l'emportent sur sell avantages, du mone, Ii on

~'etewa pu le niveau g4n4<'a! de t'iMtruction et de t'Mu.CatiM politique.

Et ce qu'il y a de ptut eralndre avec lui, M e'e<t point tant la tyrannie de< BMJ~itot–ear, genefatemeat (Spencer~ ce n'Mt pa< le pt)M grand otombre qui mtne ie plu petit, <'est « c<mtr<ir< k plus petit qwt fp~t$ le ptu< (fM~ MM~ bien, ptutôt, naufrage <ie< MrMt~et h<mn~te< et dea inte)tigence< te< p)u< élevées, ce qui met <e< peupkt 0! la nMtct de ee< ap~tret morbido. dont oou< avont etwdie tt peraioietMe intuenee. Pour ne Napcteon, pour MB PericMt, cw < cent Ct<en<, cent MaraH ox cent Boulangera; il faut donc que l'élément iatettectuet l'emporte et qu'il ie* tefv)e*ae au nMiM comme tupréme feintent. L'mtetHgence <eute, écrit tre< justement RrtMne Mty(< «eurent la liberté du peuple une nttiott de feveurt pou<raitétre toujo«M e<ct«ve; l'activitd ectahee, au contraire, améliore te< coaditiont <ociatet d'un peuple, rend <on travail fruetueut, dittnbue de< r<che«e)!; elle forme, de oouvet)e< classes de la société ayant des txtArett diverll, et change eomptetemeot le caractère de l'État,

Si le Mirage un!verMt, qui corretpond t la domination du nombre sur le mérite, de la quantité <m la qualité, peut donner la lolutton de quelques rare< prob)~me< d'intérêt geaera), qui peuvent se re<oudre par te <en* commun; ou, encore, t'it ett uti!e quand on a besoin de t aMentiment générât, comme pour ceriainet taxes, etc., il nous e'potera certainement t t'erreur, dans les cas oo l'intelligence la ptu< ectairee est toute capable de donner un bon censeit. C'eat le bfeo-etre, et non la domination du plus grand nombre qu'il faut ehercher; et le premier exclut nece<<a!remeni la seconde, comme la santé et la prospérité d'un enfant sont en rai<on inverae de fa pleine tit'er~ et de <oe omnipotence.

(!) <(/M<x'r««~ «t J:M~

favorisons donc tout ce qui peut augmenter !e bonheur du peuple; mais, quant & sa puissance, ne lui accordent que ce qui peut aider à arracher aux classes plus etevee* les coneessiont nécessaires pour son bien-être. L'aristocratie de la science, qu'Aristote disait impossible, mais qui, cependant, dure depuis de longs siècles (v. a.~ en Chine, est la seule qui puisse rendre la bourgeoisie <apérieure au protetariat.

Donc, étant admis le tu~ra~e un<ver<et, comme un de ce< torrentt qu'on ne peut p!u< détourner, qu'on y oppo<e, comme contre-poidt, le vote rationnel dea homme* d'une valeur tapeneure, qui peuvent voir plus clair que les autre*. En coMequent, que les docteur*, les écrivain!, les journatittet, les chefs de fabrique, les ouvrier< qui ont obtenu un brevet pour quelque découverte, te< étudiant*, les mini<tre< des cultes, te< omciere, tout ceux qui représentent la partie intelligente et ttudieuse de la nation, puissent disposer d'un certain nombre de vote< proportionné au mérite, selon certaines catégories, de manière a contrebalancer t'inOuence du nombre et a constituer la majorité. Qu'ils forment, du moins, le groupe des électeurs du second degré, c'est-à-dire, ceux d'où dépendra directement la nomination de la représentation nationale, et qu'ils soient étus, partie de droit, partie au choix, dans certaines catégories préalablement établies, par les électeurs de premier degré sortis du suCrage universel.

De cette manière, tout en donnant une part aux dinerentes classes sociales dans le droit d'élire leurs représentants, on verrait difficilement étues les nullités, ou pis encore, les anomalies; en tout cas on y opposerait une aristocratie de l'intelligence, certainement beaucoup moins dangereuse que celles de t'épée ou de l'autel.

i3. Représentation <<M c&WM. Pour obtenir une plus équitabte représentation de toutes les classes dans le corps législatif, Prins (o. c.) proposerait de subdiviser la société

politique d'un pays d'après les dintrents étements qui la compétent, c'est-à-dire, <<M~tC~ <~r<co~~ ou M~r~ M~ <~ moyenne importance « pmfM<M M«M, de manière que ces divers facteurs du mouvement sociat fussent exactement représentés dans le Parlement.

Ainsi te* Commune* formant un canton rural ou !ndu<triel devnient élire leurl depute<dan< deux collèges celui des propriétaires ruraux ou !nduBtr~e)< et celui des ouvriers, avec un députe chacun.

Dan< te< vitte~ de moyenne importance, te< (t~puté~ devraient être étut par trois coUegee, chacun avec un députe: celui des c!toyen< instruits, celui des imposa, et un troi«eme comprenant tout les autres citoyens.

Enfin, dam te< grandet vU)e$, on ferait élire les députer par huit co!!ege<, corretpondant aux divereet classes sociales et reparte a peu prés comme it <u!t propriété urbaine; <ctence<, lettres, arts et instruction; droit (gen. de toi et magittrata); industrie et commerce; ouvriers; défen<e nationale; hygiène et travaux publics; administra. tion; cutter.

Chaque cottage élirait un nombre de députas proportionnel à l'importance de la ctasse reptésentée.

14. ~r~~<o<«w fMtMOft~. Louis Blanc dit, avec raison, que partout où la voix dee minorités est étouffée, et où celles-ci n'ont pas une influence proportionnelle sur la direction des affaires publiques, le Gouvernement n'est qu'un gouvernement de privilège au profit des plus nombreux.

Or, chez nous, l'expérience de cette représentation a été faite, mais elle n'a pas donné un bon résuttat. D'autres systèmes~ peut-être meilleurs, sont pratiqués dans ce but: it y a, par exempte, le vote cumulatif, adopté pour les élec.tions communates des États-Unis dés t année 1881, dans lequel chaque électeur dispose d'un nombre de voix égal & celui des représentants a étire, et qu'il peut, comme il

lui ptatt. distribuer twr ptu<ieur$ eandtdatf, ou porter <ur unMuL

Avec le w~ par Mt<~ coww~v~ au cottraire, chaque parti pre<ente une liste de candidat*, distinguée pan' me lettre de l'alphabet, et qui porte te< noms <H<eft« par ordre de preMfcnee. L'et<cteuf vote p~u)ruB<tMt<etp$utchMger seulement l'ordre des aom$ qu'elle conttcwt: au <erutin tout k$ vot~ <ont r<p<rt)t entre te< txtM, tu~ott la proportion des toutTra~M que leur lettre alphabétique a obtenut, et te< candidate de chaque titte qui ont en le ptu< grand nombre de voix <Mt etu< jusqu'à concurrence des fieget obtenu par le parti rMpecttf. EnBn, avec le tw~ ~w ~MO<MM< dan< la collèges qui ont ptH<!eMr< depu«t, chaque électeur dxpote d'une Mute voix, maie, <oe< le nom du candidat préféré, it peut en imerire d autret, de manière à atteindre le nombre des depute< aMigne< a la circon'ctiption.

Au dépouillement du scrutin on ne tient compte que du premier nom, mait, aucccMivement, on proctame etu< tous les candidat. qui ont obtenu un nombre de voi< égat au que. tient électoral, ce<t-a-dite au nombre qui résulte de la divi<ion du nombre de< votants par celui de< d<putet du cotté~e. Et puisque nous devont turtout nou< étudier t être pratiques et a grener le neuf tur le vieux, pour ne pas pro. voquer la reaction qu'entralnent les re(brme< precipitect, tAchont, en attendant, de par~r aux inconvénients du par. tementaritme, tout en en conservant intacte. toutee teo rormes; ainoi, dans les cas les plus Importants, qui exigent une compétence spéciale, par exemple, quand it s'agit de toit <inaaciere< ou pénitentiaires, etc., pour lesquelles on peut craindre qu'un Parlement, même bien composé, n'ait pa. (fermente <un!<ant$ pour <e prononcer avec la com. pétence nece<Mire, cherchent à y annexer, au moyen d'une tection provisoire, une expecedM jury technique, composé de personnee notoirement veroee< dan< la matière.

Dan~ te~ ~ueationt qM~ intéressent une etaaee doternMnee, (médecins, miMtaifCt~ pharmaciens, marinf}, en devrait aJ~oindre une rep<re<entatio)t etne p~rmt tM per$onne< te< ptu< notanti« de eetto même ctaese, en tubethnant, par économie de temps, les d)<cu«!oM <cr<te< tux discussions verbales.

15. du <<~M~. H convint axttt de diminuer le nontbM des d<put<<. de ramener leur éligibilité t ? ans, de leur allouer Mno indemnité, ea tugm<nt$at les :acompaUb)):t~ d. leur mandat avec d'Mtreo <Mpt<M. L~te de ? ans, Ot< cantfne limite d'<H)~:b))!t<, aMurerait au Partément une qMntM de députés «ct!f~ moins Mct~M du nt~onAXHM; il en re<mHe)r<tit auMi qu'un grand nombre de ~MMt ~ent, <pec<atemeat partni te' phM tbrtunét, qu:, aujourd'hui, e'annthttent dan< le <M«BHvrement, auraient un b~t proposer & kur amMUon et eon~ert)raient en travail utile une énergie d<!pen<ce Mn< profit. Car c'est ver!tab!e<Hent une de< erreort de notre vie potitique un peM par le fait de< )o!a. ua peu par celui de l'opinion publique -de refuser le eonc~ura de< jeune' gent, contrairement ce qui M pratique, avec un <i grand avantage. en Amérique et en Bulgarie. Chez not'« )e< hotnmea ne deviennent bona que quand ita <ont comme de< fruit* <eM. Mainteaant encore, nous voyons qu'en n'admet, comme hommes potitique~, que te< <urvivan« de 1848 et de <M9, qui n ont certainement ptue t'originatite et la vigueur de la jeuneMe: c'e<t comme ti, en temps de guerre, on ne voulait pour lieutenant* que de< vétéran"; ils r<!<i<teraient, mais ils ne vaincraient pat.

Au contraire, nous avons vu Rome, dans les circonstancet les ptu< graves, nommer con<u!< de< Jeune. gens de vingt ans; ainsi fit la France pour <e< généraux, en <7M, et Garibaldi en ~860; etee< généraux improvisés firent preuve de la plus grande habileté.

On ne change pas facilement l'opinion publique, mais on peut, avec la toi, abaisser t'age de l'éligibilité pour les ténateurt et pour les députa et donner ainsi une plus vive impulsion t la machine politique; tandit que, d'autre part, la retraite, accordée en temp< opportun aux employés, tirerait notre vie administrative de <a somnolence et lui rendrait un peu de vigueur.

16. AMteMM~. – L'indemnité ouvrirait la porte du Parlement aux capacité* sans fortune; elle donnerait une large reprétentation aux cta~ea ouvrières; elle obligerait le député a s'occuper des travaux de la Chambre, et l'abolition du privilège de libre parcours sur les chemins de fer exclurait un grand nombre d'avocats de la députation et rendrait les diffërent~ représentants tous égaux en face de leur propre mandat.

~7. /ncoMtpo<tM~. En rendant la charge de député incompatible avec un grand nombre d'autres, par ex. avec celles de conseiller municipal, de conseiller générât, etc., on ne concentrerait plus toute espèce d'autorité entre les mains d'un petit nombre d'individus qui deviennent omnipotente on ferait ainsi place toutes les capacités; et, grâce & la subdivision du travail, on trouverait, plus facilement, des hommes compétent* dans chaque branche, au lieu d'avoir des hommes qui savent un peu de tout sans rien connaltre a fond.

En diminuant le nombre des députés, on rendrait plus facile le choix parmi les meilleurs, et l'on favoriserait la représentation des classes qui, comme l'agriculture et t )n.dustrie, sont obligées, faute d'hommes capables, de recourir à d autres classes.

Pour remédier aux abus et écarter tout soupçon contre le parlementarisme, it ne faut accorder, aux députés et aux sénateurs, aucune différence de traitement pour les crimes non politiqnes. Quel rapport un vol, un chantage, un viol ont-ils avec ) indépendance du vote? Rt pourquoi,

alors que nous avons enlevé aux différentes castes leurs priviteges judiciaires (le for ecclésiastique, féodal), voudrions-nous les rétablir en leur faveur, créant ainsi une nouvelle forme de despotisme et d'injustice tégate? Et, dans les rares circonstances oa la justice, surmontant tout te< ob<tade<, )e< aura condamne*, que la sentence soit exécutée <an< oppotitiona ultérieures. Pour épurer ptut torement le Parlement et en écarter les criminels, on devrait même former une espèce de jury parlementaire, com' po<é de tou< )e< partit, qui contraindrait a M démettre (comme chez les militaires) )e< auteurs d'actes indélicats que la loi n'atteint pa<.

Une etpece de prison politique, voisine du Parlement, pourrait permettre aux députée, coupables de délit. par!ementa)re<, de subir leur peine sans interrompre leur mandat.

De ptu<, it serait a désirer que les séances fussent toujours coartet; avec leur sens pratique, les Américains du Nord trouvent <uN<ant que leurs représentants <e réuni*. sent tous les deux ans seulement, et pendant un nombre de jours assez restreint, tandis que, chez nous, ils siègent en permanence, avec des résultats beaucoup moindres. Toute exclusion serait tempérée par le droit d'initiative populaire. »

Si toutes les tentatives de réforme du régime représentatif demeuraient sans résultat, on pourrait se demander avec Moiinari (i) s'il ne serait pas préférable d'abandonner aux consommateurs potitiques eux-mêmes, comme il les appelle, le soin d'établir les conditions du contrat, de le modiner et d'en surveiller l'exécution, sans leur imposer aucune formule de représentation. Certainement ils sont incapables, individuellement, d'assumer cette tâche, mais des associations formées librement entre eux ne pourraient-elles (t) L'MttoM ~<<~M<' t< la f~po'M«oM. PMt', !!e)nw<td, 1M<-

pM a'ea tcquttter avec l'aide de pMMe?Dan< les pays où la ma«e de la population M possède a! la capacité, <tt l'aisance nécessaire pour t'occuper de< choses potitiqaet, cette représentation libre de* eoesommateurt, recrutée parmi ceux qui ont cette capacité <t cette aiMaoe, poorrait être un instrument de c<Mttr6<e et de perfectionnement de la gestion de t'Ëtat; elle serait ptu< e(!!caee et mo<a< t~ette t M vicier que la repréMntttion e0!ciet)e d'une multitude ignorante ou d'une classe priwiM~!ee. <8. û~ ~<t<«t~. – Une autre conséquence facheuM qui re<utte de notre double plaie, le partementtritme et !'<vocM<e< )e, c'est la tendance t apporter une <impk propo<!t)on de loi, ta où it y aurait urgence de prendre de< me<ure)' immédiatea, a nommer une CofnmiM<on quand il n'y a même pa. encore de projet etabore; c'est la tendante a organiser, <ur le modèle du Parlement, et avec une impuissance encore ptua grande, de< corpt consultatifs, comme te< Come))< de <anté, d'instruction publique, d'agriculture, etc., tout gratuitt, en partie etecti~, compoee< d'hommes Muvent occupé<, ailleurs, à de< besogne* très utiles. tdealement, ce< Conseils devraient avoir, avec tee mini<tre<, la tupreme direction des grands interetf de l'État, maia en rcatite, vu t'abtence du vote exécutif, ils n'ont qu'une action absolument négative~ et ne tervent, le plus souvent, qu'A entraver cette des mini$tres, parfois même a la rendre ptu< funeste, tout en atténuant teur retpon&abitité. Et nous avons vu que le seul fait de la multiplicité dee agents diminue leur valeur personnelle.

Substituons donc, autant que possible, des speciatistes aux Corpt consultatif, et donnons-leur un vote, non pas simplement théorique, mais encore exécutif; et que ce vote entratnc une responsabilité absolue dans les questions oo la politique n'entre pour rien, et où la science moderne veut des spécialistes et non des hommcs-OiMttt~M qui passent succss!vcm"nt par les charges les plus diverses.

<9. ~MM~MttcA~t~M. – Et ici, il août aembte qu'oM autre manière de s'opposer aux iaeoavenieBtt du partomentari<me, <Mt recouhrt ce<react!ena,tuxquettearepognerâit, d'aitteura, te caractère trop «eve et trop honnête de notre Monarque, M serait de rendre certains ministères absolument techniques et de les aoustraire t toute inCuence de parti, m<m non, bien entendu, t toute retponMMHte. Que ~< Miaitteret de l'intérieur et des Affaires etMngere< soient det m!ni<tere< politique. et partementairet, rien de plus naturel; mais quel rapport peuvent avoir avec la politique ceux de la Marine, de t !n$truct!on publique et de t'Aghcutture ? Et <i la rhétorique dominante et têt intrigues parlementaires rendent cette réforme impossible, inatituoNt, dans )e< dinerentt Minitteret, des bureaux avec des attributions très étendue*, <embtabte< t celles du Secréta:M générât, qui ne soient point expo<e< aux v!c«<ttude< parlementaires, et dont les fonctionnaires ne puissent être choisis que parmi les hommet de la proteMton, pour les diverses spécialités auxquelles ils doivent être appliqués.

Alor. Jes ambitions intra et extra parlementaires auront un champ beaucoup plus circonscrit, et nous ne verrons plus des hommes d'Etat respectables propooer, <an< rencontrer de contradicteurs, de changer les eaux du pays pour guérir ta pottagre, ou de barricader )M AtpM pour nous défendre des épidémies cholériques i

Et n'avons-nous pas eu des avocats A la Marine et à la Guerre? Comment empècher les aspiration*! les ptus bizarres, quand ces cas se multiplient sous nos yeux sans susciter la plus t~ere réaction?

20. A'crwo~~M~. – Nous avons plusieurs autres plaies, qui, bien que de nature différente, contribuent également a nous aHaibtir toujours davantage: le formatismcct t'a~C<t~MMt<?.

La burcauctatic ressemble a cette aticnce, soignée par t'un de nous, dont la manie consistait à faire rentrer, t'anc

dans ) autre, une infinité de petites boites or, la derntere contenait une aiguille.

Nous entassons papiers sur papiers, rapports sur tapports pour nous assurer de l'économie d'une soupe dans un h6pital, tandis que nous laissons des caissiers sans caution; et, pour une soupe que nous épargnons, nous tenons en prison, huit ou neuf mois, un individu qui n'est coupable d'autre crime que de ne pas rentrer dans les petites bottes bureaucratiques. Nous remplissons des rames de papier pour arriver a un chiu're mythologique de récidivistes qui n'atteint même pas le dixième du chiffre réel, et pour nous faire croire que le nombre des crimes diminue, tandis qu'il augmente.

9i. /M~M<'<tOM pro/MtMtMM~. – Pour parer aux inconvénients que nous venons de mentionner, it faut surtout former des ouvriers pour la coopération; et, mieux que personne, État peut y contribuer au moyen de l'instruction professionnelle. En effet, si l'éducation de l'État doit intervenir et il est bon qu'elle intervienne, pour combattre les influences cléricales et l'ignorance il est temps, pour l'instruction primaire egatcment, d'abandonner le champ purement théorique et esthétique, qui, après de longues années de surmenage intellectuel, laisse un homme absolument dépourvu de toute connaissance pratique dans la )utte pour l'existence, formant une classe de rebelles en permanence, comme ~~o</< de t'Hindoustan, qui prétendent que l'Etat les indemnise de leur propre impuissance. ~2. ~)/ca<MW. – Et que l'on commence avec t'Ecote FrocbeXicnM. qui accoutume les esprits encore jeunes aux réaHt~s de la vie: puis, avec l'introduction du travail manuel dans )c~ écoles, veritab!e antidote contre la rhétorique creuse qui y est en honneur (1), que t'en inspire A la jeunesse t amour de t'industric, que l'on forme de bons ou(1) Voir t<ox)'< 7'r<' 7't~'<;t<. tM~.

vriers et des chefs de fabrique, au lieu de grossir le nombre dcja trop consideratde de médecins sans clientèle et d'avocat sans cause.

Un ouvrier intelligent, en contact avec ses compagnons qui )c sont moins. exerce sur eux une influence bienfaisante; entcvez-te de ce milieu, faites en un avocat, un medc'iu, un employé, la société n'y gagnera rien, ces profcssinos n'étant d~ja que trop encombrées, tandis que le petit ~tottpe ouvrier, où il vivait, deviendra moins hahik, moins actif (~.

Pourtant, <'c serait une illusion de croire que t'ou pxiMe instruire rapidement les masses, et que celles-ci, une fois instruites, soient capabtcs de diriger les classes hourgeoisf's, dont t éducation, bien que faussée, est certainement supérieure a ta teur.

C f~t pourquoi, tout d'abord, nous devons faire en ~0) te que tes classes élevées soient vraiment bien instruites. /< /M«< ~c/Mt'r~r &~ c~~M A'<Mt'r<~ écrivait Ftaubo à Georges Sand, c'cst-a-dire, changer le système d'éducation qui nous fait vivre dans uu monde mort, et de morts, pour nous faire respirer la vie actuelle moderne.

C'est surtout pour nous défendre des révolutionnaires d'occasion, qui, par là même que ce sont des dictasses (t des mattoïdes, comme nous l'avons vu, visent toujours A des r/'forrncs réactionnaires, ataviques, que nous devons nous dépouiller de ce triste héritage de nos ancêtres, la rhétorique arcadicnne.

En étudiant 1789, ~848 et les caractères que présentent un ~rand nomtxc de mattoïdes, on voit qu'une des grandes causes des (meutes et des erreurs mattoïdcsques consiste dans t'<ducation archaïque qui est en opposition avec les hc.-oins positifs: nous nourrissons les esprits de parfums de ueurs au Heu de teur donner une nourriture suhstan(1) t.f~t ~t."u, /t< )<t~'y)' .'(<

tielle, et nous voulon. qu'ils soient robustes. Ils deviendront esthétique, noue t accordons bien que nom en doutions beaucoup mais pas plus que si nous obligions nos jeunes gens a travaittcr six heures par jour, pendant 10 ans, à fabriquer des (tours artificicttes.

Oh comme nos petits neveux devront rire en pensant que des miniers et des miniers d hommes ont cru sérieusement que quetqucs fragments de classiques, étudies & contre-cœur et plus vite oubliés qu'ils n'ont été appris, ou, pis encore, quelques arides rentes de grammaire d'une langue morte, étaient véritablement un instrument prccicut pour ouvrir l'intelligence des jeunes gens, bien plus que l'exposition des faits qui devraient les intéresser davantage, bien ptus que la raison de ces faits) Ht qui pourra croire encore, dans qoetquc temps d'ici, qu'on ait regarde le latin comme indispensable pour faire d'excellents marins et de bons capitaines d'infanterie, alors que toutes les regtc< de la strat'~ic ont été si profondément modifiées par l'invention de la poudre, de la boussole, de la vapeur, etc. Mais, en attendant, on fabrique des générations, dont le cerveau surmené pendant un temps considérable, s'imprègne uniquement de la forme et non de la substance, et, ptus encore que de la forme (taqucttc se traduirai), du moins, par quelque chcf-d'tcuvre esthétique), d'une adoration fétichiste du vieux, d'autant plus inexacte, d'autant plus stcritc et plus aveugle que )e temps ainsi consumé inutilement Il <)c p)us considérabtc. VoitH pourquoi, en l'absence d une base solide, la jeunesse se jette dans la première novation venue, même la plus insensée, la plus en opposition avec les temps, quand celle-ci lui rappettc l'antiquité mal entrevue (1). Et quand nous croyons avoir (t) Sf )'<tt< et) dontait, tutHratt de "c rappeler le e)M")<')<K)f<!c< r~vo.tationnairM de t7S9 et de Xre /<)f~~t<'rf< /MM~ de J. Vtu(f; onv<-)'rti< combien cctt édnu-ttfon, en désaccord rr avec le tempt, t~-rt t fittre v~·rrait combiea cctt~~ éducatton, en dA~aocord avoc Ic ternpe, rwrt falro do Jeonti hotnnx', xort) de tto< t~co)c<, un déctaM' et un rebelle.

suMsammeat bourré ces pauvret cerveaux de cette étoupe classique, noua te< remptitsont encore, par sureroit, pendant des années et des années, de <ubtitite< métaphysiques, qui se continuent, au fnoin< pour ceux qui e'adonnent a t étude du droit, de la philosophie et des lettres, jusqu'aux derniers coure universitaires.

Ht pendant ce temps, on laisse en seconde ti«ne, ou en main de professeurs peu sérieux, cet magnifiques instruments de culture <ocia!e, qui sont les études de statistique et de sociologie; et l'on ne parle même pas de la psychiatrie, de l'hygiène, de l'anthropologie, de l'ethnologie, de l'histoire religieuse, de la parasitologie, ab<ofutnent reléguées parmi )e< Cendrittons universitaires. Et l'on négiigc cette belle découverte pédagogique qui s'appelle t'Ëco)eFroehctticnnc; on attend que Europe tout entière l'ait adoptée pour accepter cette saine innovation du travail manuel dans les écoles, qui en cnnoHit-sant l'art et en le stimulant, en substituant quelque chose de pratique, d'exact aux mirages nébu)cux de l'antique, nouf sauverait de ce déluge de diptomes, c'est-à-dire de déclassés, dont tef nouvelles facilitations universitaires ne font qu'augmenter le nombre, alors qu'on devrait au contraire chercher & t'amoindrir au moyen de taxes onéreuses et de la diminution des Universités.

Oh nous avons, et cela nous fuuh hien les t~cotf's d'archéologie, d'<)oquence, de déclamation, voir m~me ~ur Ic poème Dantesque; et si un seul enseignement de droit romain ne vous suMt pas, nous vous en donnerons deux, trois même, par chaque Université. Oh! ne sait-on pas que nous vivons, la toge exceptée, et même y compris celleci avec les coutumes et te< fois de nos ancêtres!) Et c'est avec ce bagage que nous prétendons ckvcrtitalien & de grandes destinées, faire de forts, et, surtout, d'habites citoyens qui ne se bornent pas & vanter ou & regretter, l'exemple des mattodes et des disciples de S). Ignace,

les grandeurs des anciens, mais qui cherchent à en créer de nouvelles au moyen des arts nouveaux!

Que toutes ces sciences modernes, qui sont A peine connues chex nous, comme l'histoire et la critique des retigions, t anthropologie criminelle, la psychologie phy~iotogique, la philosophie xootogique, la politique expérimentale, aient des chaires, et non seulement dans les Universités, où clics seraient cristattisées, mais répandues dans touf= les grands centres de population, et même mobilisées chaque année, tantôt ici et tantôt ta.

C est ainsi que, sur ta proposition de Donnât, nous avons vu s'établir, A Paris, tfrace au vote et a l'argent de la municipalité, une chaire de philosophie biologique, une d'histoire de la religion, une de la révolution française et )out un institut d anthropologie. Aux ~fats-Unis et en Attemagne, il y a des chaires de psychologie physiologique et d'anthropologie criminelle.

Ces chaires contribuent vcritahtcment à t'education des classes cfevees, et, en leur faisant voir de nouveaux horizons, les rendent aptes A gouverner, mieux que ne sauraient le faire une bonne partie, ou m~me la totalité des chaitcs du métaphysique, de philosophie et de littérature ctassique, qui, sous prétexte d'orner les esprits des jeunes penseur)-, les encombrent inutilement et les font dévier des grandes voies pour tes acheminer dans des sentiers presque toujours sans issue, ou qui no jaissent apercevoir qu'un horizon )res restreint.

Tout cet énorme capital qui se consomme inutilement, en Franc'} et en Italie, pour alimenter a grand cubrt tes plus ou moins ridicules Académies qui, sous des dénominations classiques, ou médiévales, ou modernes, y fou)mi)tcnt partout, pourrait sans aucune charge pour la nation, être magnifiquement utitisc en t'apptiquant A la ovation ft a t'cntrcticn de ces foyers littéraires ou scientifiques.

Nous en avons lu preuve évidente dans les dexx cours libres, ou à peu près, de Ferri et de Sergi, et dans les laboratoires de Pasteur, de Charcot, de Richet, de Brouartlel, de Biïïoxero, de Mosso, de Cuntuni, de Marcbiafava, etc., qui ont donné, a eux seuts, ptus de créateurs que toutes les Facultés réunies, et que tous tes encouragements académiques. C est que ces institutions, utiles autrefois, de même que les foires pour le commerce, quand celui-ci était moins a«tif comme diaphragme aux innovations dangereuses rêvées par les mattoïdcs, ne feront plus maintenant que l'instruction plus répandue dans les masses leur oppose une barrière suffisante, maintenant qu'elles ne manifestent plus leur activité que par une guerre sans merci et, heureusement, sans succès, contre toutes les grandes découvertes et contre tous les vrais gcuies, dont l'ombre seule obscurcit leur pâle médiocrité t'ascat, Motierc, Diderot, Balzac, Haubert en sont des exemptes (~. 0) Voir, Torn. ). Chtp. ). Pour montrer cotnbtcn tont )ct)t* oo* prot[r< )t, A ttout t.!tt)nt, nui)!~ )<") prHtettdnet tmp)))t)on< en ty«)t do')t)6e' par h )t. votution f~nta)te. Il t-*t bon de remarque)' q'te tout <'<-)a. et ph)t ncor' ~v.ttt 4t'jt 6M dit. f) H~, fmntt imeun r~'uttat.

f,<' ?') aott t~ )'AM<')t))/-e frtnc.ttM, t,anjM(n)t)< dc,n:m')<t lit 'mpj~M<ioM 't. t A'tftt'tntM prfvt~h < Il tnvoqM t f)ff)))p) ')f )' ttt~tf'terre et de t A))tn*t(n< où )< tettrex ft h <)fnoett <'t)t)<*ttt tt'u't'faut' '"tn< Aftd'tntttt )touteam'< par ) 'jouvcrn)))ut. Mtr~im. dx')" un rspp'trt préptrt paf Cb.t't'~ft, pf0pt<!t)t e,{<)e)n 'nt )t)f x))ppre'")"n j 'M)" il n~'Mrat ttvttot df ) ~f"()' ]H.

)~ X Mftt n'.O. à )'< Conïnt)o)). «r~oire dit: XfH Corpt ac.<d'~ntf)))e* «abti~ent uoe ttorte d'; h~tch)e parmi d<'< honttnett qui ne dotvc'tt Mfunn.ttt)' d'tmtff preetxtoence qu c)t du t~t'ot. *')HT){ent le pfivtt~xe etr)u")f du ~ente; ))t pourtnttent fourdonent quiconque a t'itudaco de )e< ~c)ip'"r. c'ett pourqqol le <(6n)e n'a pu y t~onver place: !) tun!t de Mw.u)' r MottAre, )~tt)(< Pnfretny, Pa'ct), Hourd*)oue, KouM< Pifon, ~totfd, Ht-)v< tim, t'id'-rot, iftbty ).'Actd6m)t) fr-n~tt' qui ch*M< do mn M)n t'ttbM de s~)t)t t'ierf)', fut un hx'tru'xent da dexpotiom'; t'Ue tv*)t ouvert tm f'onco'))'t Mur f'-tt-' <)ne~ti')M! t.!tqMf))c <t vt'rtMo 'tu Ko) eot << p)"* d~ne d'admiration t

)~tt AcxtAmtc* ont pu être utit'-t, t )< )'Km)«xnee d'-t tettrc', pour débrouith')' ))- <-)):)o*, noo Bprt'; eUot ont participé au d<'frteh)n<-nt du chatxp

Mais, dans ces cas, la diQtcutte, comme dam la fable, est <<'a«<K'A~ grelot, car ces enseignements, aussi bien que ceux qui peuvent s'en charger, sont en but au mouvais vouloir du monde académique qui devrait les designer. Pour échapper a cette diMcutte, il faudrait donner, dans une certaine mesure, à la minorité des professeurs la facutt~ de choisir, comme cela s'est fait pour la politique, facutt~ qui serait renouvelée ou retirée tous les trois ans; et, enfin, comme contrôle, recourir au jugement de notabilités étrangère! a t'abri de toute influence. Nous avons démontré que, souvent, les écoles, en comprimant les génies quand ils sont le plus sensihles, c'està-dire, (tans la première jeunesse, nous font perdre ceux qui étant les plus délicats sont aussi les meilleurs. Ici, la lutte po'n l'existence, contrairement a ce qui a lieu dans In lutte naturelle, supprime donc les ptus forts, ou, du moin' les plus gond!

Le pis est qoe, A tout cela, il n'y a pas de remède; en effet, par leur nature, tes hommes qui sont ait pouvoir ne sont point des génies, et, en tout cas, ils ne peuvent, ni ne doivent pourvoir qu'à la fabrique 'tes médiocrités. tt sufnrait qo'its ne créassent pas, comme dessein, d'ohst!tc)"s aux génies naissants: tctt~s <-ont, par exempte, de )'~))ti<)ttit~, nm)* cette mine ott pM<qtf) e))t)Aren)nt ct)')oit'e. ttan* un ))*) tt )ir< )< tntt(tt)t)on< (nMtttctt ne d"tv<'nt pM t))h"f"to) 0) tout ca< e))e< peuvent M tMtttfofme)' co tue)ét<< ))bM< et leur Action n'en <)wtendr< qoe ptMt pMtMfmte*.

'tr~otre fut tonten') ptr P~v)d qu) ~tt)K)m tvec vtotfece )« deopot~mt de l'Acad6mln dn polntnre, obetaele A tona lee )eunoe talenta; 0 telenta fte )'Ac!Mt~<n)<~ d'< p<t)nt)tr«, o))<tM)e t toM< )c< Jeunet t~teot*: <0 tttentt ile I'Aea&tinie 4A pt~intitre, obstaele t toits les jeuneg taleilte: « 0 talent@ pocdu* pour tx poxtOr)~, t'Mft~-t U, < ~ftnd') ))o")'n'-t )n'Mnt)u".J'*pa)MM< vo. ttt¬ <t~)*)«c<!<! Vont Mfe)! <rt ))){ée< de votre (t)<«r(une, U)u"t)'('t Wc*th))<*)t de< A<*)<t'ntc*!

L* Cen~t'tttion t)<tf')n*)<' '*)) d~crottt )< xnppMMJon. SoHt voyono nt~atentnt avec tae) fruit

Et apr~t t<tut c'-)< t)xMd"t et Z«)< ont été accmM') de p<'r0t)))t)iw)ne. ponf avoir répt't~, tv<c h(<'n tn«)n< d'~ncr~te, cotjMtet pxto)e<! Et noot, )~t)n<, M'x n<")< dtwtx f(t pf0i{r< < 1

i'obtigation du calcul mathématique pour qui a la paMion tle la littérature, ou vice versa, et ces subtiles et etérites anatyscs de froides reg)e< grammatica)e<, qui émeuvent et faussent le goût esthétique chez ceux-là même qui en <ont te plus richement pourvut, et précisément tous le prétexte de le mieux former. Telles sont encore les écotes supé. rieures de musique et de sculpture, dans lesquelles on veut imposer le sens esthétique suivant dc< formules mathématiques, et qui sont présidées, naturellement, par les p)u< tn~diocres et par les ennemis naturets du génie et de l'ori~inatité, écoles que l'on pourrait transformer en étabtisscment~ industriels, mais qui n'ont rien de commun avec la profession artistique~).

M..Va~t'cK'w. Une importante réforme à opérer, ce serait d au'ranchir la magistrature de cet asservissement, qui, chez nous, tui enlève son prestige et paralyse toutes ses for<'es.

!) n'en est pas ainsi en Amérique, où l'élection popu):)irc des juges a donné au pouvoir judiciaire une puissance et une indépendance telles, qu'on petit considérer comme non avenues les lois regardées par eux comme non con.formes a !a Constitution.

Une étude récente (~) démontre que ce système judiciaire, qui d'~cnd directement de la ~(w<wo~ ~Mw anglaise, a protégé aussi bien les droits des États et des personnes fontre la toute puissance du Congrès, que tes privilèges du Gouvernement national et les droits individuels en face des Ktats particutiers.

Lorsqu'un antagonisme surgit entre une classe constitutionnelle et un décret du Parlement, le pouvoir judiciaire, par son intervention, veille à ce que les )ibe< tés constitut)~ ('. fMt.tt. /'<~<~ <~<</<, C)t<t di C~ot<'t)o, H'PO.

'2) t~C M N~tt)).M, pouvoir ~Mdtfttt~ OM~ ~<<th-t'~«, ~/<ft-M<' (/~ <f. t<~ h~tf~. f )tof)t, )8t<S).

tionnelles ne soient pas mises en petit par la faiblesse ou par la tyrannie des assemblées.

C'est ainsi que l'on vit la magistrature protester, en face du pouvoir exécutif, contre la suspension de t'Aat~M corpM~ et contre le régime des cours martiales; en matière législative, juger de fois de caractère financier, et d'autres renfermant de très graves principes politiques et religieux, comme la loi sur les biens ecclésiastiques, tt n'est pas jusqu'aux rapports internationaux, jusqu'aux traités diplomatiques qui n'aient été l'objet d'interprétation et mémo d'abrogation de la part de la magistrature.

tt est vrai que la jurisprudence de la Cour Suprême, en dehors des parties en cause, est tantôt suivie et tantôt rejetée par les pouvoirs publics, qui se réservent le privilège d'interpréter la Constitution, mais tes décisions judiciaires ne perdent pas pour cela de leur grande influence, et, d'autre part, chaque fois qu'un citoyen se croit tésé dans les droite qui lui sont garantis par la Constitution, il peut recourir aux tribunaux; et si la loi qui les méconnaissait est déclarée inconstitutionnelle, elle n'est pas appliquée. Et de fait, jamais, si ce n'est peut-être dans Ics temps de guerre civile, on ne vit Ic Congrès attenter sérieusement & l'indépendance de la Cour Suprême, ou chercbct' a en restreindre la juridiction.

Nous avons vu que Home dut la paix intérieure, dont elle jouit si longtemps, a t'équitibrc qu'y apporta l'inuucnce du Tribunal (v. s.); il en fut de même pour Venise, grAce a i-a justice relativement impartiale, Si des gouver*nements tyranniques, comme ceux de t Autriche et de l'ancien Piémont, vécurent de si longues années sans aucun trouble sérieux, ils te durent a la justice pour <OM, qui, sauf en ce qui regardait le roi, s'y administrait, gr.)cc il t'~<wa/ /w~T<M, au Sénat qui avait droit de casser tes toi~ et les décrets ministérids non conformes fo\ fois.

Maintenant le roi est peut-être en seconde ligne, en Italie, mais, & M place, sont entrés plus violents, plus dangereux, parce qu'ils sont moins en évidence, au moins 700 rois qui font pénétrer l'injustice par tous les pores de la nation, jusque dans la vallée la plus éloignée qui a )c bonheur déposséder un représentant; et leur inuuence est si redoutée que la presse se tait sur leurs abus et que, bien souvent, la magistrature elle-même, loul en ~émiMant et en s'indignant, garde )c silence et se soumet. Tant que nous permettrons l'ingérence continuelle des députés avocats dans les cause*, et, ce qui est pis encore, dans les Ministères de Cracc et de Justice, avec la magistrature en grande partie amovible, comment pourrons-nous empêcher le soupçon, si exagéré soit-il, que celle-ci n'ait pas toujours sa pleine liberté d'action?

t) faudrait donc consacrer l'inamovibilité de la magistraturc, même quant au siège, et confier les nominations a un corps indépendant, comme celui de la Cassation. Pour les promotions, cetui-ci devrait s'inspirer, tout d'abord, des examens; puis, du nombre des sentences non révoquées, pour les magistrats inférieurs; enfin, pour ceux-ci et pour les Procureurs du Roi, du nombre des causes traitées par citations directes, nombre modifté et contrôlé par tes résultats en appel, ce qui serait un criterium très cMct et, en mcme temps, un puissant excitant a bien faire. Les statistiques nous démontrent que, ta où il y a des magistrats très actifs, la citation directe atteint une proportion singulièrement différente de celle que l'on observe dans la plupart des cas.

Pourquoi ne pas profite du moyen même d'améliorer la justice pour avoir aussi une base certaine sur taqudte appuyer le choix des magistrats (t)? 1

tt) )/«H)t«", .~M~'ntcn'fMM<o <M ~c/t«'J, )~P.

Rappelons-nous que, désormais, l'unique aristocratie est cette du mérite et du talent, et que si nous ne savions pas faire prévaloir au moins celui-ci, maintenant que les autre)! aristocraties ont perdu )e prestige de leur autorité, t'édincc du gouvernement ne reposerait plus sur aucune hase solidc.

Le véritahtc fondement de tout gouvernement, c'est le mérite, et la vraie pierre de touche de ce dernier, c'est t exanx'n; nous en avons un exempte frappant dans la Chine, où, précisément, la distribution des emplois, fondée sur l'examen, a donne a cet Empire une force de rc~tanco <! extraordinaire <)')'it a pu vaincre les invasions extérieure*, )€« récitions intérieures et le temps t)'i-meme(l). 34. ~t'oca~ <~ /Mt< Mais à c6té de cette aristocratie do mérite, il serait utile d'instituer, ou ptutot de rétatttir une espèce ~e magistrature intermédiaire, une f-ortc d «MK'o~c p<tM~M ou /tM< indépendante du Mit)ister< de f!)ace et de Justice, dont les membres ocraient nommes par )fs Conscits communaux et généraux ou par les lecteurs de second degré, et a taquette pourraient re*coorir ceux qui se croiraient te<'es par des pressions partcmentatres, miuist~riettes ou de Cour, avec droit d'être entendus tes premiers a l'audience et de faire insérer, dans te', journaux, les décisions a eux relatives: elle reprendrait la sainte mission de secourir les pauvres et les faibles, duut fut f'har~é, sous les souverains despotes, t'afoca~ d~ ;~M<c~, et qui rappel)~, en partie, t'oMcc du tribun antique.

t~s tnoubrcs composant cette Commission, lesquels pourraient é<re dc~ ouvriers, des étudiants, ou exercer une profession quctccnquc, devraient rester en charge pendant une période de iftops pas trop longue, et ne relèveraient, en (1) M'~Tt).), .S'~r~f </f~t<<t"/««~, t~n. – ('. )/.tMu<.), .SH~')Mc/'f~ t~/t~ /') A<f~ Turfn, )~i'.

cas d'abus, que du tribunal de Cassation; teux fonctions ocraient, tout & la fois, celles de tribuns, de censeurs et d'avocats défen<eurs, et ils empêcheraient ainsi et les inconvénients de t avocatocratie et les abus des pouvoira puhtics et des partis de gouvernement.

?..VM~Mt~~ ~OM. S'il y a possibilité qu'une forme politique M maintienne, elle le devra a la ~cxibitité de sa constitution, de ses lois, de manière qu'ettes puisent <'a<tpt~r a))< temps nouveaux; nous en avons un preuve dans la Suisse, qui, dans la période de 1830 a 1879, eut révisions de Constitutions cantonates et 3 de Constitution f~d~rate, et qui, matgr~ une si grande di<fercncc de r.tces et de mœurs, conserve son unité.

Suivant Xoitxendorff, lorsque les ctasses privite~i~'s refxsf'nt leur consentement, légalement nécessaire, A ta sopj'ression de tours prérogatives, ta ou le sentiment de t'e(:a)i)'! a pénètre dans les ctasscs opprimées, ou alors que )cs privitcgcs menacent t'existence de t t~tat, )a viololion do la loi o'est pas sf'utcment un acte nécessaire, mais légitime. Toutefois, pour être acceptées, ces révisions ne doivent pas Ore t'rusqucs; il faut, au contraire, qu'cttcs se) vent de )r:msition entre l'ancien et te nouveau, supprimant peu à pe", et jamais d'un '-eut coup, tout ce qui constitue un inconvénient grave. On évite ainsi tes révolutions, qui éclater.tient inévitablement par suite du conflit entre la loi et la conscience publique, et l'on prévient aussi les crimes nombreux occasionnés par les mauvaises fois. four que les institutions d'un peuple soient ~.tables, dit Constant, elles doivent être au niveau de ses idées. Alors, il pourra encore y avoir des cbocs, des chutes individuelles, des partis abattus par d'autres partis, des hommes remplacés par d'autres hommes, mais il n'arrivera pas de revolutions, Au contraire, quand t accord entre Ics institutions et tes idées est détruit, Ics révolutions sont incvitab)es, précisément pour le rétablir.

Ainsi, l'abolition de l'esclavage en Hussie et au Brésil, et la suppression, en France et en Allemagne, des anciens t!tats r'!gis en monarchie absolue, étaient devenues une nécessite de justice historique; on peut en dire autant de la sécularisation des biens de t'Hgtise, tt ou l'accumulation des biens de mainmorte et les prétentions du cierge & t'exemption de l'impôt foncier avaient rendu impossihlc tout progrès économique et politique. Et cependant ces réformes ne s'cftectuerent pas sans troubles immédiats et éloignes, parce qu'on méconnut la loi du mi~oncisme qui n'accepte pas l'introduction trop rapide, même du bien. 26. Z~t< ~'<M(<Mï<<t'c et « rc/cr<~M~< Kt ici intervient, avec grande utititc, le droit d'tttt~eK~ étendu a tout citoyen appuyé par un certain nombre d'ctecteurs, comme cela existe en Suisxo. Nous ) l'avons proposé pour déterminer t'etat df la conscience publique relativement aux crimes politiques; dans le champ législatif il pourrait s'opposer aux tendances réactionnaires du Gouvernement et du Parlement.

A soa tour, te ~<M~M~ ou appel au peuple, c~atement en vigueur en Suisse, peut montrer s'il y a, entre la nation et ses rcprefentants. la communauté d'idées necessaircit, et dans quelle mesure elle existe. On prétend, il est vrai, qu'il est un obstacle aux reformes-, te peuple <~)ant, en général, plus réactionnaire que les testateurs, et que t'apatbic, qui prédomine chez lui, facititc le triomphe des agitât'*))])) et des potiticicns de parti, tandis que, d'autre part, l'absence de toute responsabilité donne lieu de continucttcs agitations et même a des perturbations dans la vie du pays.

Mais, a part l'observation déjà plusieurs fois répétée (v. s.), que les réformes qui n'ont point t appui du plus grand nombre et qui, par conséquent, sont pr'!matut)!es, ne proutent a rien, quand, même, elles ne sont pas nui{-ibtcs, et que, précisément, te rc/crc/M~M~ servirait a ob-

tenir les seuts chan~ementf que le pays réclame, les inconvénient! mentionnés di<parattra!ent si le ~~Mhwt était facultatif, ou limité & quelques délibérations, lorsque le peuple y verrait l'importante garantie d'autonomie locale qu'il renferme véritablement. En outre, comme t'écrit Ililty, on peut dire que c'est le plus puissant instrument d'éducation pour un peup!e )ibre, car il l'oblige a étudier les )ois qu'il doit ensuite observer, et, en même temps qu'i) )))i donne la conscience d'avoir une part active dans la vie politique, il )ui en fait sentir toute la rc~ponMbitité~). < Lorsque les lois devront être acceptées par le peuple, rit M. de Laveteye (2), la Chambre ne les votera que si elles répondent à un besoin général. On ne votera plus tant de mesures emportées d'assaut, à la suite du discours <h)n tritjun ebqucnt ou pour complaire à un ministre in* fixent. C'en sera fait aussi de ce jeu de coteries partcmpntaircs qui en certains pays, comme en Grèce, en Rspa~nc et <n Italie, font et défont les cabinets au profit de certaines rancunes, ambitions ou intrigues personnelles. !) se j'eut que des propres utiles se trouvent ajourna; mais que d'<?\ccs et d'abus de législation seront evit's! 1 xUcs deux formes de rc/p/'e~MW, le facu)t:)tif<'tt'ot')igatoirc, c'est )e second que préfère M. Numo thox, et t'opinion parait de plus en plus incliner dans c<' ~ens. Le /'< /<~w/M~t facultatif, c'est-a-dirc la consultation populaire dans les cas où elle est demandée par un certain nombre d ~tcctcur~, souteve de sérieuses critiques. < L'agitation, dit < M. Droz, qui a heu pour recueittir les si~naturfs nece')' '.aires, presque toujours passionnée- détourne les esprits de t objet en cause, fausse d'avance l'opinion pubtique, )' ne permet p)us ensuite une discussion calme de la me(); V')!r Hto «tLT! A-, A~ /?<' /'< /(~<'<<'t M' 4~'<~ M~<'M' part )'. t~rino, t~'<.

Kt~H pt: ).tt[~t)t, /.<* ;'f/f'<'fMjMf«.

t turc projette et établit un courant de rejet presque irf résistibte. Le système qui soumet régutterement, deux t fois par an, au vote populaire, toutes les lois votées par w le confit n'a point ce grave inconvénient L'objection la plus fondée que l'on puisse soulcvcr contre le r~/er~Mw Oiit qu'il ne se prête pas & ta direction des aN'aires extérieures. Lorsqu'un traité a été conclu avec une puissance ctrangere, il scrait difficile de le <oumettre au vote du peuple; aussi, la constitution fedératc, interprétée par di<Mrent< precédenK, soustrait les traités a l'acceptation populaire. N'oublions pas, toutefois, que tout traité signé par le pouvoir executif doit être ratine par le Sénat, aux ~tat~.Unis, et par le Parlement tout entier, dans la plupart des autres pays, du montent qu'il touche a un intérêt financier ou économique

H se t'eu), que les institutions démocratiques ne parviennent pas & garantir ~(nsamment l'ordre, dont nos sociétés industrielles et à travail divisé ont bien plus besoin que les sociétés de t'antiquif! et du moyen Age et, dans ce cas, nous serons ramenés au despotisme, car, avec une grande !trm'~c permanente, le pouvoir executif, obéissant au v~u des classes supérieures, peut tot'jours supprime)' la liberté; mais fii la tiberte et la démocratie se maintiennent et nous préservent du césarisme, il est certain que le peuple voudra prendre en main la direction des anaires pubtiqocs, de plus en plus, & mesure qu'it s'instruira et qu'il verra mieux le rapport intirne qui existe entre la législation et ses intérêts individuets. Ués tors, il introduira, tous t'unc ou t an))c forme, le gouvernement direct. La Suisse, qui marche à l'avant-garde des réformes démocratiques, nous a montré le chemin. S'il faut que la volonté du peuple se fasse, ne vaut-il pas miet)\ qu'e))c se manifeste paisibtcmcttt et rcgutiOpmcnt par un ptcbiscite, comme dans les cantons suisses, plutôt <t'tc )))m«)t')Ct)se)))cnt et d'une fafon pco décisive, comme cela a lieu en Ant;)e)ctrc, au

moyen des meeting, des processions et des démonstrations, et en Hande, au moyen de batailles entre nationalistes et orangistes ? 7

Si tes masses sont appelées a vote) lea lois, ou ettcs s instru!ront, ou on les instruira; et, en tous cas, Il vraie civilisalion, qui consiste dans la dilfusion des lumières et des idées justes, y gagnera. Un mot profond de Tocqueville se réaliserait: < L'extrême démocratie prévient les dangers de la démocratie t.

27. Putréfaction, Toutes ces mesures doivent être conseillées tant que le corps politique est jeune et sain. Aucune n'aboutira quand déjà sera commencée ta putréfaction qui rend inutile toute tentative de remède et ne fait même qu'aggraver les choses, comme t'incendie qui rend cornhustit'tcs même les objets qui t'étaient te moins auparavant. <~)a est si vrai que, partout, chez les peuples corrompus, les mesures se multiplient lr l'infini; or, au milieu d'un grand nombre qui seront absurde: il cbt certain qu'il ne peut manquer de s'en trouve) de bonnes; et cependant on voit que si, par exemple à New-York, le Tammany-ning & e~ détruit, en Italie la Marna et la Camorra n'ont jamais pu être complètement dcracin'es.

La Pologne, en <789, avait tenté de remédier A toutes les causes primitives de sa décadence, en abêtissant la réputé etcctive, te MwM~t t~o; on avait accord'! ta remise de'! emprunts, on avait rendu te royaume stabtc; et cependant la paix ne s'y rétablit pas; la putréfaction progressa toujours davantage, et la discorde impuissante des partis y régnait en ptcin alors que t'cnncmi commun battait, victorieux, à ses portes.

Nous en avons une preuve récente, en Italie, dans le scrutin de listc, qui fut propose pour améliorer les ctcctions, ft la place du scrutin uninominal, et qui, introduit en France, ne fit qu'y aggraver la situation; et maintenant on songe à d'autres modifications, comme Ic malade, qui,

ayant uae plaie mortelle, croit la guérir en changeant de remède; au contraire, le Partementarisme anglais, tout en conservant ses antiques et détestables moyens d élection. a donné de bons résultats;

Mais, il est dou)oureu)t d'avoir à gémir sans ce<<' sur les mêmes maux, Ht, d'ailleurs, vains sont tf~ rêves d'un penseur, devant t apathie générale. On peut )e comparer à un entant qui veut éiever une digue de sable contre tes ttots de l'Océan. Survient une vague; et, de la digue, il ne reste pas la plus légère trace sur le rivage (1). (t; Xom ne poovont t<)nn)M)'c<'ttv)r<'«n<)Mt)fMM)r)nM ptu* vtft r<tnef. c)ement< M< «*t)a~a6< pMfe*Mett CtpeMft, !Hn<m<o, MttMMto, Cofett) De clemeub ws 41.Ila,oé. profeeeear~r Clpoll.,lln"1I40, Ilsttlrolo, Coraettl De MtrtHt, Cartf, Cblrone, M)~no, V. B<m) et tn~ntenr Mat* pom' )e< <:on<c)tt et les rtw))f')eme))t< qo't)< nom ont donnée, Mttttvment 11* partie ~co' notu~M, <htttHqae,JafMttHe et htttortqM.

APPENDICE! 1

PhMet tnnttreft et révotottcnft.

Si les études encore très embryonnaires de M. Oouxar ("<4~c~t'c~ d'~M~rop. Cf~f, vt, n* 34) se connrment on trouverait une coïncidence entre les phases tunahes et les é;n<'utes et les grèves.

t:n effet, sur un total de !85 dates, relevées par lui dans l'histoire de la Révolution Française, 48 tombent a la nouvelle tune; 21 au moment du premier quartier; 31 h la pleine lune et au dernier quartier. Sur 146 émeutes: 39 ont lieu au motnent de la nouvelle lune; 31 au moment du premier quartier; 44 vers la pleine lune et 32 au deuxième quartier. Sur les !05 grèves de t'année 1885,33 éclatent & la nouvelle tune; 21 au premier quartier; 27 à la pleine lune et 24 au dernier quartier.

Dans t'espace de 9 mois, it a pu enregistrer un total 'te M7 suicides qui se repartirent de la sorte: !~t à la nouvelle tune; tO au premier quartier; !79 à la pleine tune, et 122 au dernier quartier. Ces r~uttats ne concordent guère avec tes observations de M. Legoyt, mais ils pourraient cependant, d'aprfs M. Gouzer, trouver une confirmation dans une étude détait~e des statistiques de la ville de Paris.

Uans têt Journaux des localités où il s'est trouvé pendant la p<riode 1889.90. il a pu relever, aussi, dans un compte-rendu des faits jugés en cour d'assises, un total de 52 viots et attentats ia pudeur portant la date précise do !euraccomp!is-

«ement. J6 furent commt«a!a nouvette lune; 11 au ptfmter quitter; 13 h pleine lune et 12 au dernier quartier, On remarquera que, en ~n~ra), le dernier quartier lunaire est toujours p!u< char~ que le premier et vient, par ordre, en 3'°' Heu.

<!ouzer pr~ten'i mettre ces cuïncifiences en rapport avec les coufants telluriques et avec le ma~nettttne terrestre ()). Ire mon côt< dant mon ouvrage /'<t'~o<<<<'(7~ .<'M~H/< !878),j'ai ~tabti qu'ityavatt ttneccrtatne pr~otntnancc des acc~s ~pUepttque<cu<*x les Jusque Je aottfnats t'avtc, 'iann !o '!ernter quartier lunaire et aux 'iernf'<rs JourM )a ptetne tune, ce qu) pourrajto'exptiquer par le l'lus ~ran'! nombre ')f Jours nuageux que, suivant 8c)ttaparetti, t'on rencontre flans cette perto<!e. ~etaatauve et îhirthi<')'(~) auraient trouve, chez les ~ih'pUques. un ptus g)-an'! oo'obrf ') acc~ au ')euxt<tM quartier.

)~))"ttutt' t~ )!rr<))!.)

\"m\'))e!mm ]~):u<.<s :«)'i;tf-<'<'s i')<'t<tit'<ju;u'U6) j~ ~7<i d) » t'jf-))~ )<)))<' t0:< » )' f't'uxi'~n~<ju:u'ti<'t' ]~) » :{'< »

())A)"'<).t'('rit-tt,)<'ttd)tond<'<t[)p<'trt')))<')t))r~')!)itcfj)~r)eMo)<'i)tt).t)jt)n 'tJoM(<'t)tJun<)'!t'ttn<')))):u)tc')r et <'))tt't«))"itt':)')t))o)))ettt<)<'façonJ')n'ti"t)<t'<<)f-))i<n!<t)rw;t))))x, revtn.)ntA)cu~va)t'ur')r't<tt<c<ivf«.tt« d)MO<tct)td':p)u<tC)))'h)*,<'))t)a'n):n)t))ar)<'prc)))))r<juarti<')'J)jtt<jn')t)!t pk)n)')<)< C<'tt')')f)m'Mttt):t)'<)u~<')):tfMt)f))ot)v(')t<'i(f-('c))h)tti<tt()<t{'r<)~d'mond<). H)mt))'<')t<)c)u))airMto~&M~))))n«;)n'rd~o)nte ')).)tr<:J')<t<j))'A ce <)))< ;t())-t-t))c<)t')'))t<'r())))rtit'r,)tf))t)ht))t)ort'))t-tcenciM MM )<).))<)< ut de la ttOUVt'Oc lune enivaiite, )) en rutuXt', conchtt M.ou)!er, <j!)c ) )<')i c~urtt)~ tG))ur)<)))M c~rcent un~' h<<!ucn<'e «ur )'~ nr,{a'))")nc" H dcvr.xtt .« cextnft' teart <-<ret", <<to)'d. et pt'tncttXttetoettt. A )'<-)~<(<)<' de t.t no')vftt< ;u))< nt, t, et) wcotxt )(< A celle de t.t pleine tu)!< (?) <'<<t/f«t't)<'<' < ~f ~ttt< 1880,

APPRN!)!CËH

Lpft ~W'veft en Frtnee et en tttHe.

(Votr To'n. ). pttf. M!) et <nty ).

L Ortve* en FranM.

1. STATtSTiQCK. !~ft8 ta p~Wode qui a'éten<! 'te !~74 it !M& («auf !88!, dont les ch~Tres ne ooni pao sûrs) on a cuttstaM, en France, un total de 804 grèves, avec un mouvetneut aMenstounet constd~rabte, surtout 'tans les 4 'tct'ni~')' années, co'ntne t) reMort de la (1~. 3~.

.\<))t)t)rt'<)<)!v'

.\«)t)!)r.)M'")vrirti<'t))!<

t'2:

'?. t't\tS)< f.)':RAp)HQ'.H. Si t'en 'irasse une ca)-io in'Uc.ttivo ').)s gt'cv'~ de la 'Hte p<r!o' cotntne 'ians t:t <~m'e ~i, on p~')t y rc'r)a)'~uor <)u)n?:c <tartefnents co)n)~'<ament

<nef!et,:utx'-coa)itiot)'<,tf.souvri'?)'sy <t.tnt retativetneut beaucoup tnofM notnhreux et hiot jttu.s ifx')~; d'où la <!iM- cu)t~ d'une en<<'))<f.

(~)tKtt<t)pc<,Uu)<A)p«,Cm<a),C))arfttt')~t'(tf'jj;t)~,EMr<tt)<!)'e, JoM, t~trft, t~iitf, M:t)enn' Morhfhatt, )t<u(fx-)'yr't)~< <'t Vi))tx'.

exempt", et ptéctMment ceux dont la population e<t voué~ surtout à l'agriculture (1); t'tnduttrie agricole se pr~te peu,

Dam les départements Industriels, au contraire et c'est tout naturel -on relève les ~aa7~<Mw~. t<es trois cinquièmes des 804 grèves indiquée* se sont produitea dans sept départements: le Nord y entre pour 172, tenant le premier rang, la Seine pour !03, le Rh&ne pour 57, la Marne pour 39, la Somme pour 30, l'Isère pour 32, la Loire pour 86. Nous pourrions encore citer, parmi lois département* qui ont présenté de !0 A 21 <j'revea: l'Alsne, les Bouc))e'<-du-Rt)ône, le Uar' la Cironde, t'Herautt, la Loire-Inférieure, Matne-et-ï~otre. la Nièvre, la Seine-Inférieure et les Vosge".

3. SAtaoNS. Relativement h l'époque où teit grèves éclatent de préférence, on remarque la fréquence beaucoup ptu< grande dans les mois de mara, avril et mal, et m~mejutnetjui)tet; sur un total de !<?, comprenant tous les tn')h d'avrH de la période 874-85, on n'en trouve que 43 dant tew dhere motx de septembre, Cela Mmb!e bien indiquer, outre le paraHetitune avec les révolutions (v. «.), la propension ptue accentuée, qu'a l'ouvrier, h se mettre en grève lorsque l'ouvrage est abondant et torique te ma!tre a grand besoin lie son personnet; i) espère ainsi lui dicter plus ai~ment la loi. 4. fAU~Ks. L'augmentation du salaire représente, dans les causes dex grèves, une proportion de 44 tandis que la diminution des gages n'y entre que pour 22 °/

A son tour, la demand** de t'AtuoHon dM i)~)))'t"< du trayait t'opr~ente 5,0 du chin't'c total do!-) cau~x; dnns ]~gt'è~et!, les ouvri'Ts suspendirent le tr.tvaii j'arcq')o)f (na~re avait impose une réduction des tteures de pt~senco; mais on con)prcnd que, dans ce cas, les ouvriers étaient pay~s !t l'heure. Pans ? ca<), la cause a été la demande de t'exvoi d'un directeur, d'un ingénieur ou d'un autre membre du personnel; au contraire, dans 10, la grève s'est produite par suite du renvoi de chefs que les ouvriers voulaient garder.

Quatre grèves eurent pour but de faire renvoyer ies étrangers des chantiers et des usines, et, une ('"i". ta grève se produisit h ta suite de l'introduction des femmes dans t~s at'tiers, cettes-ci se contentant, comme t'on sait, de gag~s ptus

modiques, tout en étaot Muvent, au motn< dans certatnet indu$trie<, p!u< habtlea que !M hommes (!).

6. PABTtCtpANT". – Les ouvriers qut prirent part aux 673 grèves dont on a !e< ch!<îre<, furent au nombre de 2!ôjM2; 77.922 appartenaient aux <ndu<tr!ee text!te<, 42.045 aux tnduatriea minératre< et métallurgiques, 39.0)3 aux bàtlments et a l'ameublement. En 1874, le ch«n'e des grèvtttet n'eet que de 273(~ ce qui représente 267 ouvriers pas- t~rève. Cette moyenne, après avoir varié as«ez sensiblement (387 en 1875, puis 239, 259, M9 flans les années auivantet), atteint, en i879, tect))<n'cde J2CO, à cause de la grande grève des 20.000 monui<teM pariittfM, et descend h 485 en !880: ta moyenne gén~tfde <'at de 383 ouvriers par ~rèvc.

<t. FKMMKt!. Lca rapport'!o<ï<ctct« n'indiquent preaque jamatft la proportion des femmes dan« le nombre total dea grév~tes, quand Il n'agit d'induatriea où les deux sexes sont ftnptoy~ concurremment; ptusat<ee,aucontratre, eet taftattsttqu' du motn" en ce qui concet'M te nombre des grever f~mtntnex, pour les industries où les <emmes seules sont emptoyées. Aprèt! 1874, on a «t~nat~ 27 grandes grève'; féminines <'e serait h peine 3 ou -< */o du total des grèves, et cela donne une moyenne d'envtron 2,M) chaque ann~e. On remarque n~amoin!) dans tett grèves f~nintnes une augmentation ftensibie: en t874, !875 et t87<) on a compta 4 grèves ~mtnines, tandia que pour les trois dernièt-es années !883, t884 et !885, on en a const-tte 14.

7. !hntHK. – Un examinant la durée des grèves, dans 7ÛO cas dont on a les chiffres, on trouve que le nombre des coatttioM est en raison tnverM de leur durée; on en trouve en e<ïet 98 d'une journée, 84 de 2, M de 3, 19 de 30 h 34 Jours, 12 de 3't a 3Û; l'ouvrier hésite francttir la durée d'un mots, et, au bout d~ ce temps, tt se détermine souvent céder. En montant toujours, on ne trouve ptus qu'une grève de 148 jours (t) t.c o<t.)tr<' habitue) xoyt'n dH )af«)t))t)'cn t8t<r.a)tde~r.),"?,ttndtt qn')) t'tttt de 3, ))our )'h')tn)))f.

Jours, une de 180, et une de 45& jours, cette des selliers de Paris ea 1877. Pour teo 700 grèves tt~nateet, le nombre de< jours du durée a été de !03!, ce qui <ait, en moyenne, !0 jours par ~rève.

Le nombre de< journées perdues par les ouvriers, pour 029 grèves, dans la période de t ans, donne une moyenne se rapprochant de 8664 Journées, dont 27 par chaque gréviste, 8. Hn~ETs. Quant au re<uttat de. grèves, 200 sur 7M <'nt eu de< résultats favorables à l'ouvrier, avec tendance h une teg~re amélioration; dan~ 427, les reauttats ~rent d~favorabta<,c'est-a-dtre que tcsouvriera acceptèrent tc< conditions des mattres, ou furent remptacéa; cnnn H y eut !20 ca« de transaction, mats ces derniers tendent cependant !t dttntnu~r. 9. !'<FRACTtOK A t-A t.ot t'~NAt.E. – t) nouereotecn~naf)~nater les cas où n y a eu atteinte a ta liberté du travail, de la part des ~revtatos, qui tombatent atnxt sous l'applicattondexarttctes 414 et 415 du Code p<~na) fran'.atH. fendant les ann~e< comprises entre !874 et !885, t<'s statistiques publiées par le mtnt<tore de la Justice stgnatent !~70 t;rév~t~ prévenus de ce crime. 1/ann~e i885 fait exception; elle ne compte que t7 de ces cas. Il est remarquer aussi que le seul département du Nord en compte 280 Il lui seul; mais on sait que c'ext un département d<< plus Industriels et celui qui présute le pins ~rand numb)'<3 de gt't'vex. ~f~f/t' C<r~, Janvier !8ÛC).

!t. Grèves en Italie.

iaprés uue butte mono~)'aphte de M. t'avocat Fabr)zt(J), les grèves qut se succédèrent en Italie, de ]8<~0 Jusque !88u. furent au nombre de 992, savoir: 800 ile !870 !885et !32 de !800 a !870. Hn 1883 seulement, le chKTre des grèves s'est alevé a t0~ dans les autres années il a toujours été in<erieur !t une centatne. Chiffre assez modeste si t'on conaidère <)) ~< ~<<~)'<t', )8W, vol. x!. Mit. Hocca, T'tffn

que la France eût, en 1882, !M grèves, et que, depuis cette époque, ettes ont presque toujours dépassé la centaine (v. t.). JI ne vaut pas la peine de t'occuper des !33 grèves Survenues en Italie de MO à !870, avec une proportion presque constante, chaque année, excepté on !8fM, ou l'on compte seulement trot* grèves.

La question des salaires en fut la cause la ptus importante. Sur les tMM grèves qui se <ucced~rent en Italie, au coura de !& années, 430 eurent pour origine une demande d'augmentation du salaire, et 29 le retard do< patements. Ptu< de la moitié, dk)nc, sur la totalité appartient h cette calorie. Le chtitre derteotre du salaire en Italie ressort avec Evidence des statistiques de Bodto.

Ainsi, dana deux fabriques de Turtn (t~atto et Lanxtt), la moyenne est de fra. 2,54, et dans la nlature de coton Puma elle est de n-x. 2,25 pour les hommes, de fro. 0,00 pour les ~mmex. L<*< «ataire~ s'abaissent encore da 1111 beaucoup d'induatrie< où H y a prépondérance du travail mécanique. M. Ferri a démontré avec exubérance de preuves et de chtffros, qu<' les paysannes de Mantoue gagnent d'ordinatre 60 centimM le Jour – et comme M!<M'~tW! 80 centimes en travaHtartt de 0 heures à midi et de 2 a 0 heures, pton~éea dans t'eau bourbeuse de< marocagea, avec dommage évident de !eur oanté.

Les i~!ufttr)e<) peuvent bien prospérer h leur gré: le satatre des ouvHero reste prévue toujours le toéme. M. !~tb)a, écrtt avec beaucoup d'à propoo:

« t)epu"< ?0 ans tout «'e!!t modiné: les terres ont prévue doubté de valeur, les denrées M vendent ptus facilement, sinon p!u~ cher qu'autrefot<. Toutes ces circonstances réuntet auratfnt dû pt'odutre partout un grand changement du prix de la Journée; cependant, l'augmentation n'a pas été générate. Si, dans que!~ues départements, le prix de la journée s'est élevé, i) en est d'aiXeurs d'autres ou les Maires des ouvriera agricoles sont detneurés stationnât rcs pen'tant de longues années, et n'ont augmenté à la ftn que d'un chinre hors de proportion.

Outre ces grèves il y en eut, dans la période ci-deMUs mentionnée ~0, pour s'opposer à une dimtnutton de la journée de travail,

La chose, pour être encore plus déplorable, n'en est pas moins vraie.

Une grève, provoquée h Milan par une cause sembtab!e, abouttt à un arrêt Judiciaire qui donnait pleine raison aux ouvriefa, qut < avaient agt (je ctte les paroles de !a sentence) moins t~dan< l'intention de troubler la tranquillité publique que dans le but de se prémunir contre un Injuste rabat< du tatatre Quelquefois la diminution semble Ju<ttnëe, mais une investigation p)u~ scrupuleuse nous montre qu'elle est dépourvue de motifs.

D~-hu[t d'entre ces grèvea doivent être attibuéew l'intermittence et au manque de travail. M. Ferri démon<ra que l'ouvrier agricole de Mantoue ne peut compter que sur 2!0 journées de travail dans l'année.

L'intermittence du travail peut dépen<h'e de cau~M natureHes et sociales, teHe)! que les tntemp~rtes ctimatéHquof) et les JouM de tète,

mte peut aussi avoir son origine dant descau~a artificielles et Individuelles, telles que la restriction du travail, '!e!apat't de nombreux propriétaire)! poussés par le préjugé qu'une augmentation de la main d'œuvre dott proportionetiemcnt amoindrir leur revenu.

Parmi les cauxe~ qui ont provoqué le moindre nombre de grèves, nous avons les machines, les engins de toute <~pece et l'admission d<!0 apprentis. Cela tient au fait que, en !ta!ie, les industries étant moins dévctoppées que dans los nations timitropttes, un nombre limité d'ouvriers sutnt. Les causes régtementairetqui, actuellement, peuvont donner lieu des grèves, comprennent, outre des questions purement techniques, la distribution du travail (79 grèves hur MO), ou les retards dans les paiements ecitus (M), ou le paiement en denrées. li n'y a pas besoin de longues dissertations pour prouver combien ce dernier est nuisible à l'ouvrier, dont it provoque l'imprévoyance au plus haut degré.

L'ouvrier qui n'e<t pa< obtigé de payer sur le champ, consomme bien davantage qu'il ne le ferait autrement. Comme on l'a constaté, la Caisses de secours aux ouvrt~M deviennent par<b)", eUe<-méme<, une autre cause de gtè\e<t. H resterait encore à étudier les grèves par rapport k la densité de la population, au poids de l'impôt, plus lourd dans telle province qu'ailleurs.

Je me bornerai à noter que, sur les 992 grèves xurvenue< en Italie depuis !MO Jusqu'à I8M, 175apppartiennent au Piémont (V. Fig. 25), 247 à la Lombardie, t07 a i'~miiie (iocaiite< plus grevée d'impôta et ayant une grande densité de population), M à la Ugurie, 66 a la Vénétie, 41 aux Marches, 70 a la Toscane, Ma Rome, !!0aux prov)nce<t Napothatneo, M a la Sicile, 12 à la Sardaigne.

Sur tea 32 grève< qui ont éclaté en Italie, en !879, <)'o)e eut~out une Issue complètement favorabte aux grévtstM; 13 aboutirent à une transaction aatiffaiMnte pour les deux parties et !a eurent des reeu)tat< n~gattfx.

!)u re<tte, comme «'exprime ï~roy-autieu, tfs K~YM a~t:sent à l'instar des tribunaux, dM guerres, du fluel m~me ette< aont e<Hcace'<, surtout, à c~UM de la crainte <ju'<'H~8 in!ptrent.

APPRNMCEtH

Anomalies dM< le erâne de Charlotte Cer<<y. 1. J'at examtné & Parta, en !<MW, le crâne de Charlotte Corday, expoté par le Prince Roland Bonaparte; de cette tn<pection, trop rapide Il e<t vrai, j'ai pu cependant conclure que c'étAit on crâne anormal pour une femme, car il était p)atyc~phate, viril, et avait une <baMtte occtpftate moyenne et des cavtM< orbtta!re< trop grandes et asymétriques. M. Topinard a nib !'ext<tence de ces anomaHM; toute<b<a, dan< la Revue <<'<tM</tropo<o~~ ( janvier !800), il a donné une de~o'iptton qui, in'Hrectement, connrme ptetnement me< conc!u)tton<. Je n'at qu'à me servir des parote* mAmM de l'auteur: <' Ce cr~ne ne pt'~tente pas do d~f"rtnat!ons; et cel)endant, ce qui frap)~ de ttuHe !ut'xqu'<'n le regarde de pro<t!, c't'f< qu'tl est ~<t/c<M/c et a uue d~p!'e"sh'H po~tt-bregmatique !~re. Mais c'ust un ~tat normal ~<< un') simple variatton )ndivtdu<*))e

Or dans les cran<) nni-mand", la jttatyc~phaHe n'e!!t ~9 de t'~to; donc, ict, la ptatyc~phatie est df)ub)«tnent anorma!e. La capacité d'* ce ct'ane eft de !,300 centi'netres cubea, tandis que, chez les Parisiennef, elle est de !,M7: sa capacité est d~nc ptu!) grande que la moyenne, chez les fernmes (t). (t) Vfttr pour )t ;)')<)'< d"))n~'< lit /f)t«* <f'<)'o/ J.tnvh)' t890. Cic<)nff)'fn<'<' M". <)i)t)))~<)-e f)'on<x) n)<)')")")t) M (t'xr))))<')))x'o f3,!), dt<tmttrc fr*ntt) tm<t')n)t)t tM (hn~ten))~ )<3).d)<n)Atfe )ty~nm<t)qMtM (P)H'ttt)cnm'*)M). (tt)<t"5)<, p)~'<'(!ot)a')~')'e-pMt~)<*))te t" vcftkttfe t3<, trta<ver«)e )3t\ hauteur tXM'e

F(<.«.

De même, la surface orbitaire est calculée, par M. Topinard, chez Charlotte Corday, a t33,centtmètre'; carrée, tan'Ho que celle des Parisiennes est de !20 centimètres carrés. Et tt faut ajouter une anomalie trè<! Importante: ce ct'~ne présente les worm!en< du pt~rton (f! 27). ce qui est irè~ t'aro chez te< geM normaux (8 p. 100), 'surtout chox les femmes, tandis que cela est fréquent chez les crtmtnet') (23 p. 100). M. Topfnard a constaté encore, gauche, l'existence <te l'apophyse jugulaire mamelon sttué entre le point ju~utatre et le condyle gauche de l'occipital.

Mais dans la photographie qu'il nous donne, exactement comme dans celles que nouo reprodutsons (votr n(?. 20, 27 et 28), grâce a la courtoisis du t'rince R. Bonaparte, nous trou-

vonfKt'autreotmomattM qu'il aoubH< la grande asymétrie dex orbites, la gauche étant énormément plui grande (ttf. 90) les arcades MurctHeret, te<créte< tempora!e$ et te< !tgne< orotaphtttqxe< bien p!u< dévetoppéet qu'on M !e voit chez la ~mme (n<r. M): t'a'ymétr~ du cràne, en(tn; car, à gauche, oe voit

f'<r.

'tans lu n tt')t).*)t' ))orix"tit<Uf ()i~. ~S) )<):< m'ca')o'< /y~u)oati'tues, <)U'<)arnyottt'a!)!t'trctt<

Le'< (<utut'e'< sont sitn~t'<:c'cst')~ uaautr<! caractèro ')'infr!«rtt~ que nou<! sonate M. Tof'tnar'); tnaitt ce que M. T<pinard no note pas, c't~t fj)) l'insertion'!e h sa~ittate 'tan.s Irinar~l na uotcs iras, c'cs~t yuts l'in~c~rtiun ~lu i1 sagittale ~lan~c la coronaire est asym~tri't'tc (Vcir <r. ~8).

!inom')it'ju~):tns)'~n')ocr.'n)f,~).nb)'an<')mi))('i'~)rf')o xt.t cr't<' se hifur't!«'. t')m<)s'tivi<.toftsn)ou)':n)t~.s~prfs~qu'; autsitot, t'autre so tnaht~nant en 'titninuant ')f relief ~Jusqu'à une j'eOtc ')i<<ancc 'ht pourtour 'tu n~toc cote ')n

trou occipital. Entre les deux, il y a une dépression, etc. Mat< cette disposition anormale, c'ext la <if)Mette occipitale qu'on trouve chez 4,1 p. !00 de' homme. normaux, chez 3 p. ÏOO des femmes, et chez 10 p. !00 des crtm<M)<!

Toute. cet tnomt!!ea, pour M. Toptn&rd, ne sont que dei variation* Individuelles; eh bien pour noue, ces variations Individuelles sont det anomalies pathologiques. 2. Tout récemment, %t. Benedikt a braqué Mn puissant cathétométre <ur le crâne de Charlotte Corday, et, daM !'J~<M<<<'

F)fT.!M.

du f-~t!C </<? C/<u<<<' C(~ ~irc/~t't'A </C /t//<r~< <T~t~ t5 <nai !8M), il nous a 'ioxn~ 't'autrcs t~t'uves <!e fies anomalies

« JI était Impossible, écrit-it, de faire entrer le plan médian du nez dans le plan médian des autres parties du crâne. » L'arcade sourcitière médiane est courbée plus (brtement qu'on ne la trouve ordinairement chez la femme. et par conséquent son rayon est plus court; donc, sous le rapport de cet arc, le o-ane o<Tre plutôt un caractère viril (nf)'. 26). Dans tex deux potntt du plus grand axe transversal, qui n'est pas perpendiculaire au plan tnedtan, !t y a une dl<Mrence de 5, millimètres de hauteur ( le potnt droit est plus haut) et de 70 millimètres de longueur (le point gauche ut plus en arrière). I~a deux pointa centraux des dépressions t~tro-auricuiaire~ ont presque la même hauteur, mais leur longueur dinere de 4,6 millimètres, et le point droit est ptua en arrière. Cette différence constitue ce que J'appelle la ~yac~~t'~a//a occ(p~M< A~a~aM~ d<r~a, le symptôme le plus fréquent chez les Individus pathoiogiquet. JI me manque un nombre «ufnaant de chi0ï'e< pour pouvoir amrmer que <'ette difMrence Mrpasse déjà, chez Carlotte Corday, les limites phyetoto~iquo' Dos din~rencea analogues existent, chez elle, entre teo pointa les plus hauta et les ptu< bas des orifices <te<! deux conduit! osseux de< oreilles.

Mais la plus grande différence se trouve dans l'axe occipital elle ett de 4,4 millimètres en faveur du côté gauche. On le voit, t'aaymétrie du crâne de Charlotte Corday est diOfûM. Le front est plus large du coté droit, et la moitié poat~ricure est ptus targe du côté gauche (ng. M). » !)at«t une section perpendiculaire au plan médian et parallèle au ptan vituet, et passant par les boMes ft'ontates, existe une petite asymétrie pour la partie occipitale qui ne surfâtse pas 20 mitiimètret; une autre partie asymétrique existe 'tttns l'arc correspondant a la bosse frontale, qui arrive jus<ju'~ 4,0 mitHmètrea '!e dinorence, toujours en faveur du c<t~ touche.

!t y a asymétrie des dimensions outre les apophyses mastoï<!<<. La hauteur est, chez Charlotte Corday, de3!,0 miittmètres h droits, et de :<4,0 mHtimetre'! à gauche. La longueur

est de 17,0 à droite, et de 8!,5 à gauche, et elle me semble surpasser les iimitet pi<y<iotogique<

Conclusion: « Nous trouvons dans la partie sus-nasale du front les allures d'un crâne d'homme; nous trouvons une asymétrie de quelques point< variant Jusqu'à 5 millimètres, une a<ymétr<e de la dépreMion rétro-auricuiaire allant jusqu'à 4,5 miiiimètret et une fossette occipitale

Dan!t la ~or~ta /ac~~< du cr~ne de Chartotte Corday (nf. 86) il trouve que:

L'ouverture antérieure des <h6M< nasalee arrive, à gauche, 2 millimètres plus bal qu'a droite.

Le bord interne de l'orbite droite e'étoigne de 7 millimètres de la ligne médiane; celui de la gauche de 5 miUimetrea. Une ligne horizontale passant par le milieu du front, a 36 millimètres de longueur à droite, 33 a gauche.

t'ne ligne horizontale passant par le bord supérieur de l'orbite gauche a la longueur de 37,5 à droite, de 34,75 a gauche, Une ligne horizontate passant par le point central de l'orbite gauche a 37 millimètres de longueur à droite, 34 à gauche. Le diamètre longitudinal de l'orbite droite est de 80,75 miliimètrea, celui de l'orbite gauche est de 88.

Le point <~ievé de l'orbite droite est de 8,5 millimètres plus bas que celui de gauche. Le point plus bas de l'orbite droite <'<t de i.75 moins éiev~ que celui de gauche.

Mais, aan< l'instrument trop compliqué de M. Bénedikt, chaque lecteur de ce iivre peut, sur nos gravures, avec un simple compas, v~riner l'énormité de ces asymétries, et la ptatycéphaiie, et le type viril, et les t<inu'! ~-ontaux, etc. )'Hut-otr<) ai-je i~i)!t~ beaucoup piua qu'il n'était nécos~ttr~ sur ces anomalies; )naia J'avais a cofur ')e démontrer combien certains anthropologies s'acharnent a nier les faits les mieux constat, les s piuo sûrs de t'Mtht'opoiogie criminet!c; et cela ))att'e<tu'i)!< ne xaveni, ou mieux (car ce sont des Mvant« rextar'juabtex) j'a)'ce fjH'))') oc veulent pas les apercovoir. fJ't~t vtaim'-nt le cas do dire que te pire av<'ug)e est celui qui n<! v<'ut pa'! voir.

APPENDICE IV

La phywionomte

et la p~yehetogie de« ~vetwtiMntirew d'Amefiq~. t. – Une des application. ~e~ plus cudeuM*. et peut être te< plus pratiques, de l'antbropologie criminelle, cette <cteoce nouvelle qui a prt< place entre la sociologie, la psychiatrie et le dt-ott pénat, e<t cette qui dérive de l'étude de la phyttonomte du criminet potit~ue. Etto fournit, en effet, h l'étude du crime politique, certaine. bMe< qui semblaient jusqu'ici M dérober à toutet te< recherchet, à tous les efforts des Jur!<te<, elle <!etnb!e, aussi, noue donner le moyen de différencies- la vraie révotution, toujours féconde et utile, de t'~meute, de la rébellion qui demourent toujours stériles.

JI est un fait tout à fait établi pour mot, et dontj'at donne les preuvea dan< cet ouvrage; c'e<t que !e< t-évotutionnatrea, c'eat-a-dtre les initiateurs dee grande. r~votutton* ecientinqueo ou poUtique", qui provoquent uu vrai progre< dans t'hutnan!t~, sont presque tous des génies ou de< <a!ntt<, et ont tous une physionomie mervetUeuMment harmonteuM; il tuCtt, pour a'en convaincre, de regarder les ptanchea v et vt de ce volume. QueUet nobtea phyttonomtes que ceUea des Paott, Fahrizi, Kandoto. Moro, Mazzini, nat-ibatdi. «ambetta. Marx, LassaHe.dM nttnHttes ot de< martyrs cttrétten<! En gênera!, on voit, chez cea homme*, un front tre< large, une barbe très touffue, un neH trèadoux et très ~t'and; quetquetbt* on rencontre, ch~z eux, la machohe t)'~ <)~ve)opp<~e, mais jamais

hypertrophique; quelquefois enfin la pateur du visage (Mazzini, Brutus, CMatut); mais, presque Jamai< ce< caractère)) ne s'accumulent dans le même <ujet Juaqa'a constituet ce que J'appelle le type du criminel.

Dans une étude que J'ai faite <ur 321 de nos révolutionnalres Italiens (révoltes contre l'Autriche, etc.), presque tout màles (Il y avait 27 (emmew <ur 100 hcoome*), la proportion du type criminel a été de 0,57 */“ c'est-à-dire bien mctndre que chez les hommes normaux où elle est de 2 Sur 30 nihilistes célèbres, 18 ont une phyatonomie très belle, 12 présentent quelques anomalies iM!éea, 2 seulement oot le type criminel (Ro~agtew et OktMdky), c'e<t-&-d!re 6,8 Eh bien <t des martyrs d'une grande tdée politique ou religieuse, tels que les martyrs chrétteM, noua passons aux régtcidea, aux pr~<!dent!cidee, tels que Fieschi, Gulteau, Nobiling et aux artisans des carnages po!tt!quea de !789, te!s que Carrier, Jourdan, Marat, on trouve chez tout, ou presque tous, le type criminel (TAtNB). Et le type se répète, ma~ avec une motndre fréquence, chez les communarde et les anarchistes. Grâce a t'at'te du I)' Carux et de la direction de l'Open C<~Mr< de Chicago, qui m'a envoyé bien des documents curieux, grâce auitat a l'ouvrage très apoctat, mais riche de faits, de Shaak, ~Marc/t~ and /<Ma~c~~<M (Chicago, !M9), j'at pu étudier les photographies de 43 anarchistes de Chicago, et J'y ai trouvé une énorme proportion, 40 '/“. de types dégén~r~: Dieneks, Potoswki, Cloba, seveski, Stimak, Sugar, Micotand, Nina van Zandtt, Lieskre, Lingg, Oppenheim, Engei et M (emme, Fielden, 0. Lehm, Thie!e, Moat, présentaient ce type. Je signate surtout chez Potoawki, Sugar et Micoland, l'asymétrie faciale, macitoire énorme, sinu< frontaux, les oreilles à anM; ie~ méme< caractères (sauf l'asymétrie) 90 retrouvent chez Sevexki, Novak. Pietden a le nez retroussé, la mâchoire énorme; Most a i'acrocéphaiie et l'asymétrie faciale (1).

(t) Ct)« Bote du ~'<ttt<< (Chtca~o, tMt) nous f~it «~f que cette Mymétrie est t'fO~t d'une epérttteo mal fto~te.

Une physionomie trè< belle, au contraire, c'est celle de Marx, avec le front trè< ample, les cheveux et la barbe toun~o, les yeux doux; ainsi en Mt-i! de Lassalle, Hermann, Schwabe, Neeba, Schnaubeit, Waiier, Seeger.

En étudiant, à pat't, les chefs anarchistes de Chicago, on trouve, chez tout, une anomalie, du reste très fréquente chez les hommes normaux, c'est-à-dire les oreities sessiiee, sans lobute, et p)u< développées que chez les sujets normaux (excepté chez Spfes). Elles sont aHMt a anw chez t~uffg, Spie", Fiecher, Hnget. La mâchoire eat très développée chez Ltn~, Sptea, Futchft', Hn~e!; mais tous ont le front beau et tar~e dex ~mndcx Intelligences.

Lorsque Je dis que, chez les anarchtotca de Chicago, on trouvait avec fréquence le type criminel, Je ne prétenda pas que les criminels politiques, même te<anarchi<te< les plus violents, soient de vrais criminels: mais ils ont bien souvent les caractèrM dégénératif)) communs aux criminels et aux foux, parce qu'ils sont des anormaux, des héro<!itairea; en c<H't, le p~'re de Booth s'appelait de !ui-mAme Juniu< Brutut), et on lui avait donné le nom d'un révolutionnaire, Wilkes (voir RE<U! les /~M~ Lyon. 1790). Le père de Guiteau, celui de Nobitin~ et la mère de Staps étaient des fous religieux, et Staps luim~me, comme Kavaiiiac et Jacques Ci~mcnt, a eu dos haûucination').

t)aa~ les autobiogt'aphiea du H)~o~ Je trouve que Pearson avait une mère méthodiste, très fanatique, et que son père Joua un grand r')e dann le mouvement de tempérance de la Louisiane. Ht toute la famille Pearson, depuis un siècle, a prt< part !t tous les mouvements révolutionnaires. t'n l'o.,npkin, parant'tf sa tn~re, avait pris part~ i.U'ataitie de Hrandircn et d Monmoutit; un ~n~rat t'eat-son servait pondimt ta K~votution <!e t776; un capitaine Pear~on assistait a la bataille 'te huntters Hill.

Le p~'re de Ling~ a sou<!ort d'une cotnmoticn c~rfbrat' Le père de Fielden, ouvrie)', mais, aussi, grand oratur, <it un d'~ agitateurs dans la question des ouvt'if'rs en Angleterre;

il a été un des fondateurs de la CoM~MM«'~ Coo~raM~a Soc~<t/ et de la Société des Old-Fellows. Le père, les frères et le grand-père de Padtowsky prirent part aux émeutes polonaises, et presque toue furent fùsiitéa ou moururent dans les prisons d'État.

Cette Influence héréditaire, on la voit aussi dans le grand nombre des frères co-imputés de Chicago: les deux SpieH, les deux Lehm.

Mats, Je le répète, parmi les anarchistes de Chicago, il n'y a pas de vraia criminels; Shaack tui-m~me, cet hittorteo policier, ne peut en citer que deux qui étaient criminel; et it ne les aurait pas epargnex s'il y en avait eu davantage. Leur mort héroïque, qui afflrrne si haut leur idéat, démontre qu'its n'étaient pas des criminels communs! toutefois, leur psychologie, comme celle d<*s chefs de la Commune de Paris, nous montre en eux une véritabte Insensibilité morale, quetquefbis une cruauté innée, qui trouvait dans la politique un prtexte et un essor, et qui s'accorde trop bien avec leurs physionomies criminettes. Les dernières paroles de Spies sont d'une haine féroce contre les riches. Ht le projet des anarchistes de Chicago (s'il est véridique), de faire sauter une partie de la ville avec des bombes, atteste une absence complète de sens moral, de rnémo que t'ordre donné par Pearson d'étrangter un espion et de le Jeter par la fenêtre. 2. Mais ii faut noter que si tes anomalies héréditaires provoquent une anomalie dans le sens morat, elles suppriment aussi le misonéisme, cette horreur du nouveau, qui est presque la règle générate de l'humanité; elles en feraient ainsi des novateurs, des apôtres du progrès, si l'éducation trop grossière et la lutte avec la misère, dont tous les anarchistes de Chicago, hormis Pearson, ont été les victimes, n'en taisaient des ratés et des rebelles, qui ne comprennent pas que l'humanité, comme la nature, dont elle est une fraction, ne peut pas progresser par bonds.

A sa dernière heure, seulement, Spies s'aper'.oit quo )'humanité est misonéique, ~c/at'c ~c <<M</< et it le dit en

citant les vert t!)emand<: <~< mon grand ~<OMM~t<,J'tt dû comprendre que la grande masse des homme* est coutumière, et appelle !'MM~ sa nourrice s.

Évidemment, a'i! avait comprit cela tout d'abord, il n'aurait pas été anarchiste. Celui qui étudie, comme moi, te< travaux des <bu<, comprend qu'un de leurs caractères est l'originalité, absolument comme chez les ~entee; seulement, l'originalité des fou<, et des fous moraux aussi, c'est-à-dire des crtmtaetxn~s, est presque toujours abturde, Inutile, et môme dan~reuse, Et telle ett bien souvent t'œuvre des anarchistes, Mais c'est pour cela aussi que, mol, qui pourtant suto partisan !t "utrance <!e la peine de mort, Je ne puis approuver la fusillade des communards et la pendaison des chefs de l'anat-chte de Chicago, et moins encore !e meurtre en masse des nthUistes russes masque sous le nom de prisons sibériennes. Je trouve très nécessaire de supprimer les ct'imineht-n~s, )omqu'on voit que, h~s pour le mal, ils no peuvent faire autre chose que du mal, et que leur mort épargne beaucoup de vies d'hon!ts gens. M:ds il en est bien autrement ici, où le type crimine! e.~t beaucoup moins fréquent que citez cescriminets-nés. Il fautc<'nsidcret'au~i la jt'unessede presque tous (Ling~, 20 ans; Schwab, 23 ans; Keebe, 37 ans); car, à cet on a le maxttnum d'audace et de tnison~i'i'ne; et Je me souviens d'un grand nihiiiste russe, qui me disait que celui qui, en Russie, n'est pas nihiliste à 20 ans et uhra-mod~ 40 ans, n'est qu'un sot.

Si le penchant au mai existe, ici, dans une proportion pius grando que chez tes honnétex gens, ii prend, toutffoi.s, une route aitruistiquf, qui est tout à fait opposée ceiie des crimineis-r~s.

Ce penchant, en s'associant au besoin du nouveau, qui est rare dans l'humanité pourrait m'~ne, s'il était bien canajisé, devenit'd'un ~rand avantage pour i'itumanit~, lui frayer des routes oouve!ies, et, dans tous les cas, lui ctre utile pratiquement. Un criminei-n~, dans une prison perpétuelle, tuera quoique geoiier; dans une colonie, it s'aiiicra avec les sauvages; H ne travaillera jamais; tandis que les criminels poli-

tiques, dam une colonie, deviendront dei pionnient, touvent même plus utUM quo !e< honnêtea gens, médtocrea en tout, même dans le bien. Ce sont de vraia altruistes. ï~)utM Michel, en enet, avait reçu le surnom < d'Ange rouge a en Catedonte, tant eUe t'y montrait charitable tnnrmiere. Palla, un anarchtate ardent, qui faillit, jadis, provoquer an carnage tt Rome, risqua plusieurs fott 8a vte pour un ami et dans le chutera de Naples.

Pan< le ~OM~ (July, 1891), t'anarch~te Schwab, critiquant un article, que J'avais publié, dam la ~OMt~/c~Ct'MC, sur M< complices de Chtcago, noua fait connattre combien Spte)! était généreux et charitable; tt ne gagnait que 19 fr. par semaine, et, pourtant, il en donnait deux a un ami qui étatt tombé matado; U sida même un homme qui l'avait groMièrernent offan~; ses compagnons disatent, que et ta révolution triomphai, il fallait le mettre en prison pour t'empêcher de nuire h la révolution par sa Mntimenta!!té.

FieHea, écrit Schwab, à toujours 6té t'avocat des pauvres avant a& condamnatton.

On petit dire la même chOM d<*a nthm'<t<*s Ru~ Kennan (Sibérie ~87) n<'u« parte d'une femme nihihttc, Marie Kutitonskaya, qui condamna aux mines de Kara, pour avoir pri') part t'ameute d'Odessa et tib~fée après six ans, essaya aussi~t lie venger i'<'s pauvres compagnons, torturas par ordre du gouverneur Hyarhevtch, en le tuant; art~t~e t'arme a la main, condamnée a mort, elle n'avoua pas sa grosses!t<* qui pouvait lui procurer une commutation de peine, ou, du moinx, protonger et adoucir sa vie, dans )e seul but de rendre plus odieux les proches du gouvernement Russe. Un <ocr<~ire de pt~<ecture, !t !rkutst), d~ciara K<'nnan qu'Hvoiait.aurtout afin de n'être pas Mup~onn~ de nihilisme; cela pt'oave Jusqu'à quel point est reconnue la probit4 des nihiliste' même par la police,

Or un pays qui opprime tous ses grands génies et ses meilleurs caractères nnit par s'atrophier tui-méme t'Hspagne en est une preuve.

Et put*, on n'étoune pa< une tdée en tuant aeadéfenaeuM; elle gttgne, au contratre, a leur martyre, <t elle eat bonne, comme c'eat le ca< dam te< grandea révotutiona; et, si ridée eat mauvtiae, elle reste tterUe. î)e même qu'on ne peut, pendant M vte. porter un jugement dénnttifaur un grand homme, de même, une génération ne peut pas, dans aa vie éphémère, juger avec certttude de la fauMeté d'une idée, queHe qu'elle ttoft; et, par conséquent, elle n'est pas en droit d'tnnigetrune peine anssl radicale que ta peine de mort aux partiMM de cette tdée.

!~a mémo'! caracterca que nous avons trouvé* dans t'Amértque do Nord, on les rencontre dana t'Amérique du Sud. Je re<;o~, a ce propoa, d'autrea documenta à ajouter à ceux que noua donne Ramoa Meya et que J'at t'éauméa (T. H, p. 77). Lopez, l'auteur de l'hymne Argentin, mourut victime d'une tnnt'mtté nerveM"e; le Varota étatt épiteptique; t)on Val Gonex mourut d'une hétnorragte c~rébrate; t'tnfréntpur Hettran, un hét'08 de ta guerre de ~indépendance, fut atteint d'aH~nation mantate; le colonel Eatomba, cétèbre dans les annales dea guerres civiles at'genttnet<, devint fou en commandant aes troupea, et< Mata les hommes qui préaoutèrent davantage les caractère dea plus gravea uévroaea, furent Francia, Rosas, Monteagudo.

Le pramter avait dea parents foua: au milieu d'accès répétca d'hypocondrie, it semblait per<ire la raison, et son caractère ~tait portéa t'extréme trt'itabUtté, pendant que soumaient les vents chaude et numtdea du nord.

Adote~cent, il avait battu son père, bteaaé grtèvemt'nt un camarade de coUège, tenté d'assassiner un de aea pro~easeura: arrivé aux plus hautea fonctions de aon pays, i) se montra d'abor'! juste et tndépendant: m:Us btentot apparurent, chez tut, les extravagance-) des hypocondrtaquea, les idées de auiclde, les terreurs des haHuctnéa, et enfin le (tétire de persécution, les hnaget d'incendiea, d'homicides et de cruet!ea torturea dont it croyait être témoin et qu'il s'imaginait présider.

M réalisait le type du méiancoiique: stature moyenne, épaute légèrement voûtée et avancée, tète commune, dotichocéphalique, sinus frontaux divisés par un <Uton trè< profond, peau brune, d'ane teinte bUieuse, regard MUn, zygomas proéminents, )èvre inférieure restreinte.

Rosas, né d'une mère hystérique, M ptaisait, dès «on enfanco, à tourmenter les hommes et les Mtes; il montrait les premiers ttymptomex de cette /b«<! Moro/c, que, puissant, U put assouvir par le crime revêtu de formes typiques et féroce)!. U inventa des tourments spéciaux, et ses impulsions homicidex ~rrespoodaient h certains stades pathologiques, dans lesquels se rencontraient les formes d'une epiiepsie ~t'< Rn effet, it souffrait d'attaques név~pathiques, qui le poussaient parfois a courir a cheval par la campagne, criant et s'agitant ju~u'à tomber exténué, ou bien à se iivrer de soudains accès de fureur: il frappait alors a coups de poing «ur tout ce qui lui tombait sous la main. Dans les ~*aM<~ <a/<'t~, ces accès se muitipiiaient. On a, de sa <biie moraie, des preuves nombreuses: ainsi, i! se fabriquait des harnais de cheval avec la t<eau de ses ennemis tués; ti Insultait son père moribond! ajoutons-y ses massacres habituels de prisonniers, et les nombreux meurtres commis sans cause apparente, comme en 1840, où ils étaient quotidiens; ii gonflait d'air ses bouffons et chassait l'air de leur corps, a coup de pied dans le ventt~; H ordonnait à l'un d'eux de chausser une paire de bottes enflammées; ii gardait, sur une assiette, les oreilles du colonel ttorda pour les montrer à ses Invités,

Caractères anthropologiques: chevelure abondante, angie faciai très aigu, front fuyant et déprimé, angle frontal j~eu ouvert, arcs des sourcils proéminents; dès son enfance, il avait contracté une lésion traumatique au frontal droit. Monteagudo présentait toutes les faiblesses attribuées, par les physiologistes, aux hystériques. Les caprices incroyables de sa sensibilité pétulante et pervertie furent l'origine de

tous tes actes Irréfléchis, qui avec MM apparence d'Intention coupable, étaient le produit d'une perversion instinctive des facultés morales. Son imagination abondante, mobile, vive; M< abattements (eminiM, M< reacttom convatsives, <i carMteristiques, r~uttèrent de son extrême nervosisme. Les yeux notr< et scintillants rev~ttient l'émotion incessante où le maintenaient ses passions preoocea. Joignez-y le ge<te dramatique, la con<~ M~<ra<f.

Je ne yeux pas finir Mm< donner quelques lignes <ur Parnell, dont M' M. Zimmern nous a tracé une puisante mono~raphto, et qui est demt-amertcatn.

Le grand-père de Parnell étatt de l'opposition Irlandaise; sa grand'mere, une detnt-tbtte fanatique, rebeUe, Americaine, M s'occupait ni de ta famille ni de ses enfants (H. ZtMMtRK, y. ~MM< 1891).

ParneU u'Mtt am~rtcatn que par <a mère; mais il est tu type du vrai révotutiunnaire moderne. Or, comme nous l'a d~muntré cet écrivain de f~nie ~A'M~t'o ~M<o<o~<a, 1871), c'est un des plus beaux exemplaires de psychologie morbide. Physionomie tt'ès boite, mait avec das yeux d'aciet'! it bégayait; it avait honcut' des parfums, des neurs et de certaines couleurs, surtout du vert, la couleur de son !)e.

Ms son enfance, en Jouant avec ses frères, il trichait torsque le sort lui était contraire; en politique, il continua, sans scrupule, a tromper ses cottègues, avouant lui-même avoir présenté aux Chambres de faux documents; il exerçait une vraie tyrannie sur ses adeptes, sur son entourage. Mais c'est justement l'absence de ce sens moral, note Hetène Zimmera, qui contribua a ses triomphes, car elle lui permit de tromper tont un peuple à son gré, ce qu'un homme honnctc n'aurait jamais pu faire. ~<"J77~\ X~' <

AMard)!. 187.

AbrabanettS).

AbrantAt t79. n.

Achit)e)32.)7t<.

Adam M. u. 6.

Adamantinua !?.

AieMie<ït69.tt.

Alexandre tt. t'~8. n.

Alexandre 128.

A!phonM* X. il, 2~.

Alibaud il. 171.

Allix 10. 4.

Atoogi Il. 248.

Amad<-ft)3.H-<.)t').H.

Ama)-i)T9.'i!'M.

A na~a~ )80.

Androozzi 33. )t. ~8.

Ane))ix.7.

Anfo~M t5.

AngiuHitf.HX!.

Aoto~nooi)'. )?.

AntonotT !<?. n.

Anutcbfne :?.<

A!')<orpa".8.

Archimèdet43.

Ardig~ )84.

Arcndt)'.308.

Ari')togi<,ont7M.

Ariatote t53. t97.2)5. 2)7.220. 225. 240.245.2C5. 280. 2W. 33). 2~. 344.

ÏNDKX ALPHAHËTIQUK

Arnaud de Brescia 29.

Aachew Anna u. i79.

AMotiH?.

Aubertin )2t). H.

Aubry H)4.

Ayatau.tCS. )70.n.2.

U'Az<~)iotC:}.

B

Habœuf&3.n.

Hacon 23. 287. tx.

Hafneru. H4.t20.t22.

Bajatintiki 2C. u.

Hakouninc t6M. u. )0.~).M.<<}8. !~)iHa22.

Hutxac 98. 4n. 2~). )'.3~7. Harbaroux )8'

Rarbaste !94.

Hardittau.tC~.

Hat'dinon.HO.

Haro')ct)'.302.

Haron )87. tf. 3i'. 2V2. 304, Han'atu.)69.

Bart'i~rc)).t70.

Bartoti M. 330.

BastianH4.

HataiHc i<J7. x.

fiattel u. 213.

Battcn)b<'rj!277.

Haudelaire 29.

Baudot 170,

Baxa!nctt.)84.

A

Beard )2. ?. )82. tW.

Bea'ttuout, Ht. )0).

Becearia )?.

Bcocbct'-Stove S. n.

Heethov~n )~.

Hothomme )(?.

He))t)cctt<.u.

Hetmontf n. :?.

Hcttram )?.)).

Hon'~ikt x. 37'

Hooit2).

Honot~)t.

Hërangcr x. M'.

H<'r'owxktn.~7.

Hfrg<'rG< )~4.

Bern<T)!.?M.

Hr<h')!t

hctftujf~ x.)~).

Hiot~<.

Hittaut)~).

HiHau'Varcn))c35.)).

Hi<tuark:M.)' 30t<.

Bizzo/ro n. ?7.

Htanc Loui< x. 344.

BtOntwhti x. 3M. :«)~. g. Rodio7~.

BnitoH.3X.

Hot~tawt~.

ttotiva)')).~M.

Bonh<*u)'o))a u. 6.

Hooth 87. ?. )70.

Uonapat'M-Ko!an<< t'. 377.

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Montazio n. 183.

Monteagudo n. t9<. 388. 3W. MontpNqutc't 82. 108. t09. n. 121.

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Stendhal u. 39.

Stern u. 0.

Stepbtnowtteh x. t<8.

StepheMehw x. S.

Stepniak MX. M. M. 174.

Stimak n. 383.

StrMMwtcz M. 14. M.

Stravotehtnt M. M.

StuMt-MHtf.t.

Suarez u. 34.

Suétone n. <M.

Sugar n. 383.

8aktnoW H. 69.

8u!t!T<n tô8.

Sutty 130.

8z~ch<!nyt u. tW.

Szymonowtex 144.

T

TMite 38. M8. n. <M.

Taine 168. 199. 119. 2M. 262. )).&2.60.!<8.tM.!M.<M. 383.

Tarde 30. 76. )7<. 191.

Tarnowakt 0. 28. 38.

TchouritoM 104.

Tefchmann n. ~0.

Tetexiua Il. 80.

Th<!<xiortc Il. 227.

Th6o<!orua )'. 243.

Th~odoso Il.

Th~phr~t Il. 243.

Th<~roiRnc)04.7.

Thior<

ThoniM<-n 8)0. 880.

TiMre n. 885.

Tiraboschi t8'

TiMot)'.

Titus n. 885.

Trezxa 135. 231.

TocquoviUo'.tOO.tC). ) 88.367. Tototoï 854. u. t80.

Topinard 133. u. 370.

Ternt.

ToMStint Il. <M:

Trémaux 103:

TMknt 193.

Ttohen M8.

Ttchernyohewtky t08. «. 188. Turenne 130.

Turiello ?.

Ubanobt t). t68.

Vacotro t. 214.

V<ttbertt36. t70.

Va)~!omez n. 388.

V<tHA<<8. n. t8.50. M. 'M2. <73. 354.

V~nucct 7.

VM-et& Il. t95. 3M

Yar~nne )'. 35.

Verdi 98.

Vergniaud 30.

Vermal 141.

Verney (Du), 20.

Verri 22. HO.

Vtttatf.M.

Victor RmanueU!. ViUanin.SM.

Villari 68. 2!6. M. 87.

Vinaon ?0.

Vita Il. 104. tM.

ViteHiu*.

VIâMien x. M.

Votgt MS.

Volazé t78.

VottatroM.tOa.

VoaMBfUMrty )'. t95.

W

Waller u. 384.

Wallon 231. 222.

Walpole 266.

Watton 24. «5.

Wtnaitttrd NMte )'. 288.

Washington t<. 201. 218. Mt. Webert'.O.

Weill-Schott Il. M. tat. 300. Wendel x. 23.

Wen-ti u. 218.

W«iey Il. !89.

W!tMchonow u. 168.

Wilbelm vom Schoottttnd n. Wtthetm M. t66.

Wttke< u. 85. 384.

WoUemtborgo Il.

Wr&btew<k) x. 40.

s

Zaober 234. 270.

Zaborowtkt )60.

XMardeUi )'. 259. :M4. 339. Xandeteurth 165.

/M<V<tn u. 3X).

Zani 't. 207.

Ztnkow Il. 200.

Zotwakow tC9.

Zimmern tt. 390.

Zott 20. 38. 42. 203. t44.20. 358.

ZuecareUi )'. 75.

Zumpt n. 224.

C

V

INDRX SYSTÉMATIQUE

A

Abat Intellectuel. Facteur revctut!cnnatre. <84.

Académkteno. Mttonettme des – 23. Phitoneiwme des 38. Académie*. – Tendance réactionnaire det – 4!.

Amnite de< race*. Manque d' eau<e de révolution. tM. 280. Afrique. M. 72. 103. 113.

Age. – dans te< revotution*. n. 24. dam !ex r<vo!tet. u. ?. –cie. députe*, n. 347.

Agraire quewtton. n. MO–en Italie. M5.

Alcoolisme. Son tnnuence dan* têt <edMion< 5?. !?. – daM t'eve!et!ûn !M. – remedet contre l' u. 385. 3M.

Atienéo. Mtwonetome dei. tO. dans les rëvotutione. 187. Alimentation. tnnuence daM l'évolution. 113. )?. AUemagM. 73. 76. 94. HO. X7<. n. ?4. !M7.

Allemands. 39. 66. 102.

Altruisme chez les mattotde*. u. H9. chez te) criminel pc!)Uque*. n. 141. 389. chez te< nihtH<te'. n. 390.

Amérique. 7. 910. 8. 9. 52. 55. <H. 86. 71. N6. tM. 201. 2t8. 249. 270. tt. 8. XH.2t2. t95.t97.M4.

Anabapthte*. 191.

Anatphabeti<me. !M.

Anarchistes. t90. PreMe de< – tC9. Phy'ionomte. u. <3. Crtminatite parmi !e< 45. 49. 63. u. 106. Cruauté de< tt. 50. 5%. Amérteain)'. u. 383.

Anatomie pathologique de< ccmmunardt. si, 81. de< cr!mtneh potit!que*. u. 83.

Angleterre. M. 76. 87. tt6. tM. tt6.Mt.MW. <7t. !47. AmnM de< peuptco en – 280. Ateoothme en 254. – Politique en n 327.

Animaux. Mhonëitme dM< te< 9.

Anomatiot chez te< revo!at)onnâ!rM poychopathtque*. tt. 388. 389. 390. u. M. 87. CrtxttBMt. U. 376.

Antxémititme. – C<m<M de l' 289.

Arable. M.

Argentine Répubtiqae. – Ptrtio dans la Z3t. Ctmet de révolution dan< la 100. 180. n. 41.

Arittocratie. Dévouement tntt!nct!ft t' 28. Degéneratton de t* M. d<nt la lutte de< ctMM*. :t9. dans te< revotutioM. – u. 28.

ArtiMn< dano la révotution italienne. n. 36.

Arts. Miaonéitme dtn< !e< 14. M.

A<ie. 71. 99. 100. MO.

AMittance publique. u. 319 privée. n. 3M.

AtMcittxtM. u. 333. parmt tM Amér!M!M, t«; p<rm< teo ~e! tM; ret~teuMt, n. 233; pM<eM!<MMtt«', H. 310.

AMarMce, o. 309. 310,

AthAnet. 88. 99. 101. lOt. t63. t7t. M5.

Attentât*, n. 72. 7<. Intluence de la chaleur <ur h~ – 94. AuttrtHo. 7. 19. t03. 278.

AtMtfttieM. )9. 103. <78.

Autocratie, n. 399. 320. 341.

Autonomie à donner aux natton*. n. 327.

Autorité du père dans la loir. n. <«. 2<3.

Avocttt des faibles, n. 362.

Avocatocr~tie. u. 281. 342.

W

Btby<me. 279. t66.

B~nniMemente. – CauM d'epuitement. u. 230. 390. tarb~ret. Invasion dei – 43. 44. Miaoneime det 7. –Loi< de< – u. 224.

Belgique. t7. 73. 138. 265. u. ?4.

Beot(e. 98.

Berbere<. 278.

Btonde race dâM t'èvctution. t3t.

BOM~aiMM. <7<~

BoutangiMne. – Frwit da mttoaehme. it7.

BonrgeoWs M Atteme~ne. <M, – en ttttie. 3M, – en Frtnce. M6, dmn te< r<ve!utton<. x. 34. 38.

Bureâuorttie. n. 338.

Boertt du travail. n. 307.

BrMhicephate – Raoe d<MM tM r<vo!utioM. t30. Brahotint. 32.

Bretagne. t5. t7.

Brigandage dans t'!tatie du Sud. !))7.

BrMt rMe daru les r<v$!ution*. t32.

Buenot-Ayfea. tM. M4.

Bu)ttre<. 73. !77.

C

CatMe< rurttet. u. MO.

Camorra. tCV. n. 331.

Campagne. tton influence <ur les révolutions. ~M. CtfMt~Mt d~n~rati~ des e)'imfne!< politiques. n. 384. 38' CtM'ntVth. – MitonèMme. 13.

CMte<. – MKon~t<me der ï7. M. Pr~vâknM d< que)qu« –217.

CttMtytmM. – tnauenot wur le ctr<pt~M de< tabttMtw. tôt. Celtique race. 131. 146. 8< tend)HMe t la r~MUton. Mo. Césarisme. <7. M8.

Ceyhm. t& 19.

Chaleur. tnOuenM <ur !« <4d!tiont. M. 62. <ur têt génies. 70, «ir les révolution)'. M, <or civMtMtion. 63, <ur le c<tr<Mttre de la population. 65. – tur t« r4votatioanaire<. u. 38~.

ChambrM economtquef. ?7.

Changements <tt<rt<ur' – Cause d~ révolution. 277. ChânMM. tnnuence sur te< révotutioM. 177.

Chine. Mittonéitme en ta. M. – Med~M cuttarw. 144. Juift en –153. – disette. 116. pr4v<tenee d'utM etMM. ït7. Révolution* en u. 96.

Chinoi*. <t. M. t62. 141. Moralité de< ?6.

ChrhttMbme – extcMtea da – M. 61, 144. <66

Civilisation d<HM les payt ehfmdt. M. FaeteuM <eeon<tatre< de la M4, innuence Mr t'evetation. n. t98.

CtMMt. Lutte dM -<(?,- bM<e<M4, equHibreeo M6, nobtet <t9, repre<entatton de* H. 346.

CtMttchme. n. ?.

Cléricalisme d<MM l'Argentine. M, dM< t'E<p<tM. <ta, «C, en RMote. Xt7.

Ctimat. Induence da – PtM te< <<d!ttoM. 6$. M. – dMM la eivUiMtton. 6Z. – d<tM t« r<vo)at<on*. 77.

CoaUttoM. o. 313. 314.

Code Etptgnot. M. M5. Fran~ M. <W. tt$)tèn. u. ï3< – Autrichien. n. 237. – Bet~. u. 236.

Collines Influence. M.

CotoniMt!on. Mt.

Condition* tgr!cote<. Cause de révolution. Mo. MO. Coopération. n. 288.

Corps gratutto. t). 3M.

CorM. 7. n. 330.

Cr~tinhme. – tnnuence <ur têt révolutions. 90.

Crime politique. bMe< du 49, dennition. 68, en rapport à l'évolution. u. 203. – dâM te< pretateret montrehtet. n. ï)3, d<tn< l'état moderne, n. !4S. «7. – BMe juridique du n. 242, -chez te< Oermttna. x. M6. – 6t<ment< du n. 2&X. ?0. Objet du tt. ?3. – Mnntt. n. MO.

Criminalité ëpMemtqne dans te) revotutiono. t94, d~m les rebemon*. t97, par rapport t t<t génialité. 203.

Criminel* – dans te< r6votutton< et les emeuteo. !C7. MO. – 8tt* tHt:quet de< 79. 60.60. n. Révolutionnaires. 68, leur innuence d<tn< foule. M. tC4, – par paulon. n. !68.2t2, <7Ï, nél politiques. H. 83. potitfquet. 130 à t40. M9. MS, –d'oocMton. n. 220.

Cri'e< économique*. M~, indu<tr!e)te<. MB.

Cro:<ement ethntque. t«. N3, climatique. t<6.

Cruauté, 78. n, dei épidémiques. n. ?9, – dan< les emeutet, n. !oô. – chez te< révolutionnaires. n. 48.

Culture. !o0. M. <70. 875, !nnaence. n, te.

Cymbrique race d<tn< t'evotut!on. !37.

D

Dahomey, tt. ~W.

Danemark. 73. 77.

DecentntHMtton. n. 331.

Decouvertet nouvelles. M, tnnuence des, <ur la ctv!)tmtton~ )M. Mttt. (Voir Crime).

Démocratie. MO, – dans le gouvernement. 224. 226. Densité de la population, innuenee sur te< révolutions. tM. tM. ftoteur de la civilisation. 284.

Detpothme. 99, – «mae de t'MMMtmt potitique. n. t07. Disette. 321, tnnuence sur les révolutions. n3. !?. !<?. MC. DoHchocephaHque, – tnnuence de la race. 131. 133. 136. Droit b<trbare. n. MO, – commun* «8, – Modttt. "?9. Droit d'initiative. n. 3M.

Duel. «.

B

Eaux, culte des tô.

6oonom!quet cauM*. SM. M!. M5. M4. US. 168. 321. dans te< grèves, n. 373.

Écotte. t6. Ot. 73. 101. 2t7. 239.

Écriture des mattotdet. n. n3, des criminels potitiquea. u. 134. É~Hwe, mttoneitme de l' 22.

Egypte. -Lot<det'-o.2!<.

Égypttem, – mtaonéitme de< 32. Cwu<e< anti-revo!utionmtre< de< 278.

ÉtectioM en France. 83. 84. 86. 98.

Étevatton de< montagnes, tnnuence sur les race*. 89. 93 Émeute*. 73. H5. 118. M2. 285. – en relation & têt phMea tunat* re*. n. 369.

ÉmtgMtioM. 3t7, causes des 42.44. UC.

Emptoyet – dtM la révolution Italienne. u. 36.

Épidémie – de* peterintget. 46, de fo!ie. !87, du suicide. t88, religieuse. 192, de crime. 194.

Ëpiicptie dans les revotution*. n. 80. – chez )('< revotutionnairet. u. 370.

Equilibre des c)aM«~, Influence our te< revotution". 225. 226. EMtavc< danx to)t tëvotutton*. Mt. 224.

Espagne. 7. 13. 17. t84. tt6. 2t7. «S. 27t. tt. 41.

E<poce< do rolie chez )o< crimtnett po!itique<. u. M. Esquimaux. 69. u. 212.

État Influence <ur la mortte. tt. <M, dans te< qaeationt <eciales. M4. 308, nattant. <78.

6ttt<-Uni<. !2. 29. 81. Par!ement< dans te< tt. étudiant'! dans le révolution italienne. tt. 38. dMM) nihi.ti<me. u. 38.

Europe. 33. 93. t<0. 190.

Européen*. 3. 7. 19. M. 39. 7). t02.

Evotution – danot* race Aryenne, «t, dtM la race Chiaotte. t<2, ~uive. t5t, {nnucnce dw crot~ment dtM l' 144. Excès de ch~teur. 6t, d< froid. 64, de fertilité. 108. Excitante, effet de< 62. t25. 279. 284.

Extradition. u. 239. 2t<3.

y

Pâmtne, MUMd'ëmtgMtton.42, –cauMder<votution. tM.tM. Fanatisme religieux. tt. 103.

Femmes, le mtMnëi'mo chez !<!< 3, – phi~ne:<me d« 37, erimtnttite. <03. – Émancipation dei en RaMte. t<M. Uane l'évolution. n. 5, dan< le chrt<t!tnt<me. n. )0, dan<t& révolution fr~n~tM. t'. t2. t7. t8. t5. 'M, en ttaMit. u. t3, dans la Commune, u. 37. dM< te< grAve*. n. 374. FortiHt~, Influence <ur la civitiMtion. t07.

F~tichiome, – dans l'Europe. t5, dans l'Inde. 8.

Ft<n)drct. 51.

P!<ave<, – influence des, wur OvttiMtion. 103.

Florence. 53. 84. 99. tOt. 108. !63. t7t. t90. t99. MO. 263. <7a. )t. 41. 63. 89. t97. peine< & u. <7«.

Fotie par rapport A ta ci~itfMttoN. )83, <pid<m<loe. t87. x. «. tt. 80, dan< !e< <ect«. tt. t59. FoHe morale etM)! t« r~votutionnairc*. n. 39t. – chez les eomunard*. n. 49. – e~ez t« régicides. tt. 85.

Foule, ]e< délite dans la 188. n. 157. t59.

Fous, – dans )M r~vetttUont. u. 96. 103. t0&. Moraux. n 10, – dant la religion. u. tOt, parmt )e< Marchttte*. n. 117, – dan* le trime politique. M. 800, – ruraux. tt. 322. France. 3tM. – Orographie. M, ptrth. M, pr!netpe< poHti.que< domtnanta. <04. 210, ~mineoen – HO, tteootfame. tM, – race et gouvernement politique. t35, – tanuence de l'imitation M – <40, t<Bn<te< des races en <80, – g~n~ en )'. tU7, – revotutiont en 204.

Français, caractère national de< – 13, rëvotutiono de'! – M. t!{7.

Froid, tnftuence xnr le caractère. 03.

<t

Uatttque race. 137.

OAne. Il. 63.

Génfatite par rapport & t'~votution. t6). 162. 103, aux tendance. repu~ticainef. t4.

Génie, tuisoné~me du M, 23, tn<tuence du, Janll les révotuHon<. 58, par rapport aux montagneo. 84, à la mer, 107, à la "atubrit~, 108, à la chaleur, 60, – a la mortatiM, UO, & )'a!coo)inM«', )88, à la race, 137, aux villes tM, – &t'evo)ution, 141, aux croisements de race~ t42,–à taoimtnatite.SOt, a la race Juive, 183, tndicet du –dan<)e~d~pa)'toment< franeafs, !<?, Mminfn,B.n. apparence du g~nic, dans les mattoMeo. n, 113, influence dan< les t~votution". u. )8'J. 194. Gënie* réactionnaire)), u. 200, névrotiques, u. t'J3, dans les rébellions. )t. 200. C~otogic, !u<tunc<* '!<! la, sut' la civitiaation, t03. Germaine, – p~uptes. 43. 44. )40.

Oi)<c)it)s. ~70. 287.

Goitre, tnOu~'nce du, – sm la race. m.

Gourmandise, – cause d'émigration. 41.

Gouvernement, {ndoencedu )03, Athènes 235, cautto de r~votution. 217.

Grammaticiens Intluence dot – 25.

Grèce. 7.25. K)2. t32. t68. 270, crimoo et peinea en. u. 219, 270. Grecs. 12. 25. 34. )43.

OreHe olimatique, tnttuence sur te* revotottoM. !<?. OrévM, – tnauence de< – 04. 235, prwparatton aux révolutiom. Mo. M9. – par rapport am phMM tanatre*. n. 3M. –en France. 37t. 373 – en Stalle. 375. – lu femmes dam teo 374. càuM< des 373.

OuetfM. ?76. ?7.

OMrM*, M4. <35, – !n<!Mn<M <ur )« r4votut)oM. MO. Mt. M. Z

HaHucintHoM – <pt<Mmique<. !90. t9t. d~M !« r<votut!onn<t!r«. n. 87.

Haute ttature par rapport la génialité. !(?.

Hava!en<. U3.

Hérëdtté. BS. u. – Morbtde. x. tM. chez te< cr!mheb poht!qu«. tt. 384. – chez te< anarchi<teo. u. 386.387.

Hindou*. 24. Ôt. 162.

Htndouttan. 124.

HytMrUme – dan< te< r<vo!ut!on'. t86, dan< !e< cr!me< potittque*. n. 121. n. W%. 195.

Hiver, Influence de t', tur te< gén)e<. t60, <ur les r<votte<k 68. 69. 70.

Hollande. 201. 284.

Hongrie. 103.

Hôpitaux, 290.

Humidité Influence. 99.

Hypere<thé<ie chez !e< rëvo!ut!onna!re<. n. 186.

Hypocondrie chez te< révolutionnaires. M. t85. t96. ï

Ibérique race. 137.

tdiopta<me. 6.

Imitation, Influence de l' n. tM. Sur les revotutioM. 184, dam te< révotte*. 240. dan< la foule, u. t69.

tmpô~. 304, exagère)!, – Influence <ur le< rev. 289. MO. 263. Impulsivité chez te< cnmtneto pottttque<. 63. n.

Incohérence de la foule. t75.

Incompatibilité. M. 348.

tMOHMienee de tt foule. W.

Inde. t4. 19. M. 101. ttt. NU. 232. tt. 2t4.

tndemntte aux incapables de travail. M. 310. 348.

tndiem, mtMnëhme de< – tt. M. t7. 3Ï.

tnduttrte. tM. tM.

Industrielles crtMt. – Facteur politique. M3. M<.

tMea<tb!lM taiMtive dei ertmineh politiques. n. M.

Institutions de Men~t~nee. o. 291.

Instruction. tnauMec. 60. n. ZM. 352.

Insurrections. tnd~MM. t<0, – tngtatMo. n. 34. p<iM< de< M. 277. Irlande. 148. 124. tM. M7.

Italie. 7. 88. 73.78. M tt6. M!. !<?. <43. 252. n. 228, Vcea populaire en n. 282. Instruction en n. 328.

J

Japon, moderne culture. 144.

Japonti'. 242. 247.

Je<uite<. !?. u. 32.

Jeunesse, tn<!uence dan< te< rëvotuttono. u. 23. 25.

Judée. 19.

Juif«. t4a, Mt!vité, t59, anthropotogtquex. t45. t46, – MMcité, )M, trant<brmation du type, t5t, caractère, t22, –crimex et pefne< chez les n. 2tC.

Jury pour les cr!me< poUtique*. n. 291.

Justice, tn(!uence dan< la paix. XM.

&

L~ititu~tM. 27.

Lex Sacrata. «.833, Valeria. u.2M, Julia. u. 224, MaJ«tao. M. 2M.

Liberté, beeoln de 52.

Ligurie. 109.

Littérature, influence <ur l'évolution. t07. 168, dam la Pologne. t64, miaonéitmo dan< la 21. u. 140.

Lois mr les accidentt. n. 3! correcttvtt, lenr !MU<B«HM<. 2t4. contre t'atcootitme. a. 3<4, – Jtomatnot. )t. M3, –des Saxon*. M. M7, – d< TbMcrtc. a. MV, – de Mtart. iM8, Med~v~tet. )t. <M. – Dtn< te< <om)nunct tttttenMt. t. – en An~ettrre. 't. Mt, en AHenttgn<. H. $?. 03, en Etpa~ne. u. ï3?, en France n. M3. – Modemet. n. M4. Longobards, 45.

Lutte des c)<))Mt, induenoe Mf les rev. ït5. ~t7. M5. m

Mtdrtd. 21.

Magasins cooper~tin'. n. 3M.

Magistrature. n. 369.

Magna écarta. 242.

M*h4i<me. 2&t.

Main noire, bander de ?8.

Manou, Lois de< 32.

Martyrt. 63. t73. t75.

Matto:de*. t). H3.%60, – '!an< ioerfma<poUtique'. H. 107. u. 120, du ~nie. u. tM.

Meetings. ~)33.

Méga!omtnic de< crimtneta politiques. n. 81. 05. 103. MetancoHque, tempérament, u. 8C.

Mer, fnnuence de la 102. <ur !e< génies. 107.

Méridionaux payo. 60. – Fréquence dei ëtneutc* dana tp< M. Mexicain', culture Jea anciens, n. 9t. ?. 93.

Mcxi')')' 89. 91.

M~moa – tnttuettce sur la race. m. n2.

Mii'tait'c~ 'tat)< la revotution italienne, n. 36. dans la commune. u. 3U.

Mititarisme. 29. 39.

Minittere~ techniques. 351.

Misère, cause de révolution. t25. !65, – cauf(ed'ëmigration.63. Misonei~me chez les animaux. 9. F<'mme)S. 3. Castes. 27. Chine. it). Génie. 22.

Miafions chrétiennes en Germanie, u. 191.

Mode, mi~onéitnte dans la 20.

M't'urs, miMn~inne dans !c< 30.

Montagnes, induene de< 8ar t« gentet, M, sur les tendances répubticttnM, M, <ur évolution M, sur le patriotisme, 87. Morale, mttoneiome dans la 19.

Mortalité. US.

Mouvement acceteré des réYotuttoM. 171.

MututmM)'. t8.

MutttbitiM des totx. u. 363.

My"<ic;<me chez te< régicides. u. t?M.

W

Napleâ. 106.

Ntreotiquex, – induenoe de< 284.

N~vrMthénie, – fruit de t'CTcL t89. <M.

~vrcM dans te< crimes politiques. M. t80, dans les génies politiques. Il. M).

Nihilisme. 60. 166. t68, te~ femme. dano te tS. n. en RuMte. 2S. n. 38. 380.

Nihitute), phytionomte des t60. Culture de< 4t. tttr"iamc – u. :MO.

KobteMe dans les révolutions. M. M. – dans le nihilisme. 38. Nomades, patritrchtom~ dex u. 283.

Nord, révolutions dans le 72. 77.

Nord-Amérique, culture. 147. 148, race moderne. 147, révotution*. 247.

Normand", – Invasions des 45.

0

Océanie, – misonéisme dans la K, réTe!utioM. 2t. 71. Oppression politique. 116.

Orto~raphe. 4!.

Ostracisme. n. 221.

Ouvriers, dans tM révolutions. 258. 258. )t. 36. dana te< grève*. n. 372.

P

t'aterm~. 7.

t'ar~mentartstne. 27. )'. XW.

Pari*. 7. t8. t09. t&7. t63. Wt. <t&. :t8. 243. 263. tt. 3V. 43 Partit, innuence dct, <ur la civiti<ation. 102. 231. PaMion dan< les révotuttoM. t70. t76.

Patricien, tyrannie des MO.

l'atriotiame. )). 2. Il.

Paupérisme, cause de rëvotutton'. t22. 2M. 133.

Pty<M< dtM les r<'vo!utioM. Il. ?. dans le nihititme. ?<. Peines, mtaoncfatue dans !e< 31, pour les criminett) politiques. 219. 2K. )'. En Allemagne. 237, – aux État<-Un!a. 230, ett France, o. 238, proportionnelles aux pays. )t. M3, pfatfquct. )).X77.278. pourte"cr(met)po)tttque)) dans la Per«', dan< la Syrie, x. 2)4, dans le Mexique, )t. 2t4, dans le Pérou, n. 2t4, dans le Japon, dans t'~gypte, M. s:t4, dans l'Inde, <t. 2<S, chez te< hébreux, f. !t7, dan* ta Chine, M. !t7, à Kome, 0. 2~. pour les criminett foua. u. 277, pour les crimes religieux, n. X79.

P~rn vient. 33. n. 4t.

Phaace lunaires. innuenew tur les r~vottM. n. :MM. – dan< te< acce< épileptiques. n. 370.

Phitoneiame. 27. 35.

Physionomie de< crimin«t< politiques, x. M. 384. dexanarchittet. u. 34. 386.

Piedt noirl, bande des 238.

Pierres, adoration dex – t5.

Plaine, Influence de la 84. 85.

Politique crime. 33. 34. 3S. 64. Géographie du 77. Pologne civilisation, 73. 77. tOO. t0~, culture, t4R, tilection dex Koi<, 217, race et constitution, t63, llnivoraité, !?. Presse, Influence de la, <ur les révoltes t68. 169. PreMion barométrique dans to< révoltes. 81.

Pretrex. Influence des 219. dana les révotutiont. u. Princes révotutionnairea. 70.

Printn)p'<, inO'x'nco du, sur tof t!et)ix. )60. Su)' tt tévo)t< f. M. 09. 70.

pro~xion') libérales dan< tca révotutio))! u. 3'~ dane )<* nihi.ti~Me. :?.

t'ro~ranimo des eociatifte~. 2<). !{70. 27). 27t3.

Pr~r~ a~ricutM. tM, in'tu~trictf. )~.

Pro)<taire<, condition d'< – 30.

Prophète, – Influence dei, <ur les Juin!. )M.

Prophylaxie économtquM. M. 287.

Protection du travait. Il. 305.

Prud'homme* comme moyen préventif. x. 313.

Psychologie de< anarchtttex. <t. 48. 49. ?0.

Putréfaction. n. 367.

Q

Qu~tioa xociate. x. 285, par rapport au mt<on<~inm< 3U, remA<tM. u. 287, à Athènes 225, –& Rome. 227, en Angleterre. 234, en trtande. 237, en ttatie. 2M. 263, <-n Kronce. 257. 26t.

Kacf, Hetge. t37,–Ce)tique. t3),– Oallique. t:)7, !t~fiqu< )37, Influence de la, )30, dans l'évolution. )38. Reaction. 23t.

KebeHiam, di~rencf! entre et revotutinn". 2u3. Analo~)< Il. 205.

Ketbrmateur'. u. )45.

Reforma, fnu<i)ites de~ n. 263.

K~icide~. t'. 27. t'. 33. )). 07. )07. 24~. h'in< t). 277. tt~rt'xfion. ~77.

KeU~ion, dam )e< révolutions. 250, dans t'~votuti~n. <79. Mi~nei"me de la )4, dant les révolut. x. int)uence xut la morale. o. 257. 25S.

Rfna~xanccaUomande. n. ~t.

«epubtique ~uo Cromwet). 46, Ro<ne. !63, en France. ?. 106. HO. )56, en ttaUe. 2t8. 2~.

K'~vocaLitite d<'a peines pour tt crhnf's potiti'jues. o. 275. R~v<')tc<. disette dans tea, tt5. HS. t33. 285. 28< elimat dan" les 73, nti)ita)re<. 222. )'. C8, des femmes, t'. t3, Age dan< les n. 25.

K~voh)tk)nf.4~. Angtaftcs,5), de8F)andre8,5),–FrancaiM< (du 17~) 30. H8. 200. )'. )2. 30. (du t«48) 200. Italiennes. ~9. d~Nap)~. n. 35. Romaines. 227. tnt)uenc<

des $ente< <ur te< M, – Age dans )'*< – 24. – tnnuence du Mt dans les – 114, Chinoises, < 96.

Rem*. – Mitonéitme. M, lutte de< C)aMe<. 2tS, traditions. :4!}, <eet< ?4, – rtvetvtient. M7. M, tendances. t<M. crimes potitique*. tt. M2.

Russie, MiMnéitme. 17. – Rëvett«en – 73. – Socitti'me. t<5. 184. – Nihitiame. tM. – 8<<ete'. )33. tM.

t

8tt<on< – dtM te< revotutiotu. tf. :<?).– htttnence sur te$ gr~ves. 373.

Salaire. Substitutifs du n. 2H6.

Salubrité, fn<!u~nce sur les évolutions et les races. 108, sur )e<g~nie<. <<?.

Stuva~ej', – mitMoeitme chez les 3. «. 7.

t}etenee, tnttonexme dans la !9.

SechereMe du climat, Inftuence sur t'évotut. M.

8ect<~ provoquer par l'oppression. MO. 23), en K'tMie< 193. K~. – religieuses en Rome. 2M. x. XX!.

Sédition", MMotôrct des S~. UitT~rcnoe avec les revotutione. 54.

Sélection, – théorie de la 21. t5%.

Sénitité des racea, Influence sur t'évotut. ?7<.

Serbie. 73.

Sicile. t6. R7, tendance evotuttve. )44, révolution. 77. ~t. poinM en n. 276.

Sociale démocratie. 244. 24! 246.

Sociale. condition", Influence. x. 14.

Socialisme dao< te< révolutions. 2M. 270, en Ru~i' )4~. )M, moderne. u. 302.

Soeietéx de secours mutuel. x. 27), commerciate<. 27t. Sol, tn<tuence sur teo habitant*. t0).

Sparte. 35. 80. W. tM.

Statistique criminelle. 202.

Stéritite, innuence sur la civilisation. tOt.

SuoeeMion*. «. MK. 302.

Sad, pays du M. 33. 7). 77. 66. 6t. M.

Su'J.

S))<fra~nntvcrs<'t.343.

Kuicido p'n* rapport ~ux r~v'))ut!')n!<. ts'j. !). t:<7.

Sn!ci')tt)')ir<'ct.)'. )3'.t.

Sni~7~.74.U8.

S')t"'r~itin~.t7. H3.n4.t43.2M.

T

Tartan, t~.

T<'tupf)nm' ?<))<< d<H)8 les crht). po!it. n. 374. 27C. T<')Tait)s a)'~i)'*t)x, – intttt~nce sur t\'vo)ution. )04, – .~a~)f't):)t'u\. t03.

T'-t't'itoirc, beauM dit Influence. tO).

Th<'atr"a populaires. n. 3~

Thi'x-t. tt).

Toscao' 4H. 54. 70. H~. ?76. S~. 20U.

T)'adGs.))]tfon~. )'. 291.

Tt'aditto))", !nf)u«nce dans les r~votutiotta. 241. )C7. Tri~nnat, Influence Jant i'~uftibrc ds c)as~p'<. MO. 228. Tri~t' t40.

Turquie. 73.77.

Typncr~mfnc)chGxt<~r<'(.i('idG".tt.3S7.

Tyrann)'\x.242.

V

Vanité (tnspr)minf')8.)'.t37.

V~pr~'Si<'i)tf)tnp'<)7.2S~.

YtH~ pf'pn)a<io)) des )M, gcn!a)itt <)ans )c~ – 2t<. )'. 27.




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