Michel Leiris and William Seabrook  

From The Art and Popular Culture Encyclopedia

Jump to: navigation, search

Related e

Wikipedia
Wiktionary
Shop


Featured:

Michel Leiris and William Seabrook

Michel Leiris, qui fut l'un des premiers lecteurs de The Magic Island (dans la traduction française, préfacée par Paul Morand, qui fait de Seabrook une sorte de Cendrars américain, un Cendrars brutal), resta sa vie durant fasciné par ce texte « terrible ». Dans son compte-rendu de L'Île magique, paru en novembre 1929 dans la revue Documents, Michel Leiris souligne la valeur littéraire (« un style remarquablement concret et vivant ») et ethnographique de l'ouvrage et précise que son auteur, « observateur consciencieux », est « le premier homme de race blanche initié aux mystères du Vaudou » ; et il ajoute : « Voici enfin un occidental “qui comprend”. Sans céder jamais au stupide préjugé de race, il se met de plain-pied avec les indigènes [...] Admirateur passionné de toutes les mystiques, il répugne à distinguer entre ces deux ordres de choses si voisins : mysticisme et érotisme. Ce qu'il voit avant tout, c'est le désir intense que devrait avoir tout homme de briser ses limites, quitte à se confondre avec les bêtes, les plantes, les minéraux, à s'abîmer dans la grande ombre du dehors, plus réelle et plus vivante que lui. » (« L'Île magique », Documents, 1929, n°6, réédition intégrale en fac-similé par Jean Jamin, tome I, éditions Jean-Michel Place, coll. « Les Cahiers de Gradhiva », 1991, p. 334. À la suite de cet article, Leiris rencontre Seabrook à Paris, en avril 1930.

Dans un autre article de la revue Documents (1930), Michel Leiris, qui se lia d'amitié avec Seabrook, fait ce rapprochement entre eux (qui constitue par ailleurs un des rares « portraits » en français de William Seabrook) : « Seabrook et moi aimons les nègres ; nous sommes l'un et l'autre passionnés d'occultisme (moi, en curieux, lui, en pratiquant) ; mais surtout nous sommes tous deux plus que sceptiques en ce qui concerne l'intérêt de la civilisation occidentale moderne, et pleinement convaincus qu'une des seules tâches valables qu'un homme puisse se proposer d'accomplir est l'abolition, par quelque moyen que ce soit (mysticisme, folie, aventure, poésie, érotisme...), de cette insupportable dualité établie, grâce aux soins de notre morale courante, entre le corps et l'âme, la matière et l'esprit. » (Michel Leiris, « Le “caput mortuum” ou la femme de l'alchimiste », Documents, 1930, n°8, réédition intégrale en fac-similé par Jean Jamin, tome II, éditions Jean-Michel Place, coll. « Les Cahiers de Gradhiva », 1991, p. 462. Cet article est consacré à des photographies de Seabrook de masques sadomasochistes.

See also





Unless indicated otherwise, the text in this article is either based on Wikipedia article "Michel Leiris and William Seabrook" or another language Wikipedia page thereof used under the terms of the GNU Free Documentation License; or on research by Jahsonic and friends. See Art and Popular Culture's copyright notice.

Personal tools