Spiel der Wellen  

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"The same with the captain of police at Zurich, who made himself notorious by ordering the removal of the picture by Boecklin, entitled "The Sport of the Waves," regarding the two mermaids in the picture as a danger to the morality and virtue of the citizens of Zurich!" --The Sexual Question.


"M. Jules Laforgue has said of this picture: “‘The Sport of the Waves’ produces a vivid and realistic sense of mid-ocean, with the restless waves, blue and green in color, reflecting their swaying shadows. An agile little mermaid, not very graceful in form, whose feet with their fin-like attachments are lifted high in the air, plunges into the deep green water. Astounded by the sight, a monstrous centaur, with bloodshot eyes, streaming hair, and huge paunch shining like a copper kettle, pauses in his pursuit, his arms outstretched as he beats the water with his great hoofs. In the foreground swims a faun-like creature with pointed ears and yellow beard. His breast is shaggy with that kind of soapy moss which covers stones in stagnant waters, his seaweed hair is crowned with white flowers, and his flushed and gleaming face is distorted with wanton laughter as he gleefully drags along a fair young mermaid whose white body ends in a fish’s tail with scales of gold and emerald and mother-of-pearl. Her silvery locks are wreathed with crimson seaweed, her eyes are of the hue that changes from green to sapphire blue, and on her face is an expression of fear and anguish. In the upper part of the picture is another siren swimming on her back, and in the center is seen a head which looks like a ball of copper with fins at the nape of its neck, puffing and blowing as it emerges from the waves.” "[1]

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Spiel der Wellen[2] (1883, English: The Sport of the Waves), Neue Pinakothek is a painting by Arnold Boecklin.

Laforgue on Böcklin (at the LE SALON DE BERLIN Gazette des Beaux-Arts 1er août 1883)[3]

Deux artistes seulement apparaissent ici avec une note un peu dérou- tante : l'un déjà âgé, le peintre Bôcklin; l'autre jeune encore, l'aqua- fortiste Max Klinger. Trait caractéristique de la race, leur originalité est toute littéraire et point d'optique, elle est même moins à l'aise dans le métier que la foule des talents moyens.

Bôcklin, né à Bâle, ayant surtout vécu à Rome et à Florence, et qu'il faut surtout étudier dans ses quinze vieilles toiles de la galerie de Schack, à Munich, est une de ces personnalités que l'on doit accepter telles quelles ou laisser, qu'on adore tout de suite ou qui vous sont un cauchemar, une de ces idiosyncrasies de diamant sous toutes les influences, devant qui les critiques ordinaires sont aussi déplacées que parfaitement inu- tiles. Je ne parlerai donc pas de son dessin, qui n'est ni la ligne clas- sique ni la ligne vibrante obtenue par des combinaisons de touches, mais n'existe pas, non plus que de ses nus d'écolier mal doué. Aussi bien, tout ici est, après l'imprévu des conceptions, dans le fantastique de la couleur. Cette couleur obtient son effet unique, non par des dessous, par le pétri multiple du modelé, mais par un coloriage naïf et audacieux, fantastiquement et pleinement éclairé, cela sans touches apparentes, sans premier jet, soigné, léché, avec une patience qui donne à ces folies un air glacé encore accentué par la signature calme, parfois presque en plein tableau, en grandes lettres dorées. La signature n'est pas le moins intéressant d'une toile, elle donne souvent le trait psychologique originel de la main et du faire. Enfin, Bôcklin se sert de vernis spé- ciaux à lui, au lieu d'huile. Malgré tout, ce n'est pas /j^m^, et de toutes les toiles que j'ai vues de cet artiste, celle-ci, Jeux dans les vagues, mé- l'ite surtout ce reproche. Ses Champs-Elysées, à la National-Galerie de Berlin, avec leur lumière surnaturelle dans l'air bleu lourd d'un ciel fermé, sont plus faits, plus nourris. J'ai surtout en vue ici la manière actuelle du peintre, très différente de sa première, comme curiosité de facture. Si l'on peut rapprocher Bôcklin de quelqu'un en l'Yance, c'est, à la rigueur, de Gustave Moreau, dont il n'a pas la fertile et souple science artiste, les mysticismes profonds mais discrets d'effet, l'art des joailleries. J'aime sans réserve Les Champs-Elysées, Promélhée, Jeux clans les vagues, mais je leur estime supérieurs comme curiosité littéraire , et sans comparai- son comme art, la Galatée, V Hélène, la Salomé, de G. Moreau, sans par- ler de ses merveilleuses aquarelles.

Une description exacte de son envoi au Salon en dira plus, sur Bôcklin, que toutes les critiques techniques. Jeux dans les vagues, avec son étroite bande d'un ciel singulier et sans heure, donne dès l'abord une puissante impression de haute mer solitaire aux vagues bleues, vertes, flasques et mouvantes, berçant leurs reflets. Une petite sirène aux formes laides mais agiles, les pieds en l'air aigrettes de courtes nageoires, plonge sous l'eau vert-de-gris. Ahuri, les bras penauds, un centaure qui la pour- suivait s'arrête, trapu, les yeux injectés, la croupe ruisselante et la queue joyeuse, ses mamelles et son ventre énorme polis comme un cuivre, les sabots battant sous l'eau allongés par l'illusion. Sur le devant, un faune de ces pays-là, les oreilles pointues, la face avinée, luisante, apoplectique, crevant d'une joie paillarde, avec une jaune barbiche et des cheveux d'algues légèrement couronnés de fleurs blanches, le dos couleur de chair et la poitrine velue de cette mousse savonneuse dont se revêtent les pierres des eaux dormantes, nage, entraînant une sirène blanche à queue de poisson écaillée d'or, de nacre et d'émeraude, à cheveux d'argent tres- sés d'algues carminées, le visage crispé d'une angoisse voluptueuse, les yeux verts, saphir, changeants, qu'on ne peut fixer. Dans le haut, une sirène fuyant, faisant la planche ; au centre, une tète en boule de cuivre, une nageoire à la nuque, souflle, émergeant des flots. Vous voyez d'ici ces ébats sous-marins. — J'ai dit mon sentiment sur le côté métier; cela fait, et sans autre intention, je ne mets nulle réserve à jouir d'une pareille œuvre. Les talents de métier pullulent, mais il n'y a qu'un Bôcklin au monde, et c'est pour être appliqué à de pareilles unités que le mot génie existe.

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