Les Mémoires secrets d’une femme publique  

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les Mémoires secrets d’une femme publique is an unpublished libel against madame du Barry by Théveneau de Morande.


Au mois de juillet 1773, Théveneau de Morande qui est devenu une des « créatures » du clan Choiseul disgrâcié, au même titre que Pidansat de Mairobert, le successeur de Bachaumont, s’attaque alors à la favorite royale, madame du Barry, menaçant Versailles de la parution d’un nouveau libelle qui lui est dédié. Le comte de Broglie, responsable du Secret du roi, enjoint le chevalier d’Éon, confident du libelliste, de suivre ses démarches et d’en arrêter le cours. Le titre seul de l’ouvrage nous est connu - [[les Mémoires secrets d’une femme publique ou recherches sur les aventures de Mme la comtesse du Barry depuis son berceau jusqu’au lit d’honneur, enrichis d’anecdotes et d’incidents relatifs à la cabale et aux belles actions du duc d’Aiguillon]] - car l’ouvrage, qui fit pourtant grand bruit, n’a jamais vu le jour.

Annoncé dès le mois de juillet 1773 à Versailles par le maître d’hôtel du roi, il devait mobiliser l’attention de bien des acteurs : le ministère, le clan du Barry, le duc de Broglie et les agents de Londres, et cela pendant près de dix mois. Après l’échec de plusieurs opérations de police, celle de Roche de Champreux et de Bellanger des Boulets, colonel des gardes de la maison du roi, envoyé par le comte de Maurepas pour enlever le libelliste, le gouvernement se résout à l’achat du libelle. Plusieurs négociateurs se présentent à commencer par le chevalier d’Éon, jusqu’au mois d’août 1774, puis Marie-Félix Guerrier de Lormoy, vraisemblablement dans le courant du mois de septembre 1774, porteurs de lettres du prince des Deux-Ponts. Durant cinq mois, d’août 1773 à janvier 1774, la négociation des Mémoires secrets connaît un flottement certain. Se sentant menacé, Morande impose à ses interlocuteurs le versement d’une pension à vie. Au début du mois de janvier, l’édition du libelle est achevée, prêt à être répandu. L’heure est à la négociation. La mission échoit par décision royale à deux hommes : le comte de Lauraguais et Beaumarchais.

L’auteur réclame plus de mille louis pour le règlement de ses dettes qui s’élèvent à trente-deux mille livres. Pour le remboursement de l’édition, on négocie une pension à vie de quatre mille livres, réversible de moitié sur la tête de sa femme, du tiers sur celle de ses enfants, suivant les exigences du libelliste. Le 29 avril 1774, après avoir dressé un procès-verbal, une obligation par contrainte devant témoins, après avoir établi un contrat de vente des Mémoires, on détruit par la flamme l’édition complète.

Comme le souligne le comte de Moustier, ambassadeur français à Londres quelques années plus tard :

Au reste je désire que nous ne voyons plus dans le cas de jamais racheter ces infamies. Morande lui-même, le roué Morande, regrette d’avoir encouragé ces sortes d’ouvrages par les succès qu’il a eu de vendre le sien




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